Chuck Norris avec son célèbre combat contre Bruce Lee et sa série télévisée Walker, Texas Ranger, s'est bâti une armée de fans. 

mise à jour le 13 janvier 2009

BREAKER! BREAKER! - Don Hulette avec Chuck Norris, George Murdock, Terry O'Connor, Don Gentry, John DiFusco, Ron Cedillos, Michael Augenstein, Dan Vandergrift, 1977, États Unis, 86m

Dans une petite ville de Californie, un juge, Trimmings, a mis sur pied avec sa famille et quelques voyous un véritable racket organisé. Attiré par ruse dans les environs, un jeune camionneur, Billy, est arrêté pour un délit fictif et son camion est confisqué par le juge. J.D., le frère de Billy et camionneur lui aussi, se met en devoir de le retrouver. ll est à peine arrivé dans la petite ville que les hommes de main du juge s'en prennent à lui. Grâce à sa connaissance du karaté, J.D. leur tient tête et l'un des voyous meurt dans une bagarre. Trimmings condamne alors J.D. et Billy à mort, mais une amie des deux jeunes camionneurs parvient à les aider en prévenant leurs collègues par radio et ceux-ci font l'assaut de la ville avec leurs camions.

Après quelques films où il a fait montre de ses capacités physiques comme acteur de soutien, Chuck Norris devient ici pour la première fois la vedette incontestée d'un film d'action. Ce premier essai est cependant tellement boiteux qu'on ne peut guère y trouver d'intérêt. Le scénario conjugue des séquences banales de karaté avec des scènes à la mode de l'époque figurant des camions poids lourds sur la route où écrasant tout sur leur passage en conclusion. Connu comme musicien, le réalisateur n'arrive pourtant pas a insuffler du rythme à l'ensemble, malgré l'emploi de nombreux ralentis. Quelques moments de violence réveillent péniblement l'intérêt, mais le résultat demeure inférieur aux meilleurs films d'exploitation sortis durant les années 70. Le jeu des acteurs est nettement insuffisant, à commencer bien sûr par Norris lui-même, qui semble courir devant l'écran comme une poule sans tête. Mathieu Lemée

CODE OF SILENCE aka Sale temps pour un flic - Andrew Davis avec Chuck Norris, Henry Silva, Bert Remsen, Mike Genovese, Nathan Davis, Molly Hagan, Joseph Guzaldo, Ralph Foody, Ron Henriquez, Dennis Farina, 1985, États-Unis, 101m

À Chicago, le sergent de police Eddie Cusack a mis au point une grosse opération visant à l'arrestation d'importants trafiquants de drogue d'origine colombienne. Des gangsters à la solde de la mafia italienne interviennent toutefois dans l'opération, tuent les Colombiens et s'emparent de la drogue de même qu'une forte somme d'argent. Au même moment, un des policiers impliqués dans l'opération, Cragy, tue un innocent par accident et tente de faire passer son homicide involontaire comme un acte de légitime défense. Eddie Cusack doit donc non seulement empêcher qu'une nouvelle guerre de gangs éclate dans la ville entre les Colombiens et les Italiens, mais il doit en plus témoigner aux affaires internes contre Cragy, ce qui attire l'inimitié de ses collègues. C'est alors que les Colombiens kidnappent Diana, la fille innocente du gangster italien responsable du vol de la drogue, pour se venger de celui-ci. Pour la sauver, Cusack, ne pouvant pas compter sur ses amis policiers pour l'aider, tente seul de la libérer.

Dans la carrière de Chuck Norris, ce film fût tourné avant qu'il ne signe un pacte avec la compagnie "CANNON GROUP INC.", et ne commence la saga guerrière de "MISSING IN ACTION". Au vue du résultat honorable que représente "CODE OF SILENCE", on peut se demander ce qui a bien pu motiver l'acteur et karatéka à orienter sa carrière vers un cinéma d'action patriotique à rabais, qui ne pouvait que le cataloguer dans la médiocrité. En attendant, ce film policier présente notre vedette barbu comme une sorte de Clint Eastwood en mode plus léger, où son personnage d'inspecteur intransigeant doit non seulement empêcher une guerre de gangs, mais aussi subir le mépris de ses collègues de travail pour avoir oser témoigner contre un flic pourri. L'auteur a su éviter l'éparpillement dans l'écriture de son scénario à deux volets, mais dans le même temps, son récit prend une tournure plus invraisemblable et fantaisiste après un préambule réaliste. La mise en scène d'Andrew Davis, bien que parfois statique, rachète quelque peu ce défaut en soulignant avec humour les incongruités du récit. L'ensemble prend une tournure plus animée pendant les scènes d'action, et la séquence finale ne manque pas d'être amusante. La qualité du film est également rehaussée par un choix judicieux de décors en extérieurs mettant en valeur la ville de Chicago. Et de plus, Chuck Norris se défend mieux que d'habitude dans la peau du héros, en plus d'être bien entouré par une bonne équipe d'acteurs, comportant entre autre un Henry Silva égal à lui-même dans le rôle du méchant de service. Mathieu Lemée

The DELTA FORCE - Menahem Golan avec Chuck Norris, Lee Marvin, Robert Forster, William Wallace, Steve James, Hanna Schygulla, Martin Balsam, George Kennedy, Joey Bishop, Bo Svenson, Shelley Winters, Robert Vaughn, 1986, États Unis/Israël, 129m

Deux terroristes arabes parviennent à détourner un boeing américain en vol. Ils forcent le pilote à se poser à Beyrouth, et aussitôt après ils font débarquer les otages juifs masculins pour être gardés par d'autres terroristes, dont certains d'entre eux montent à bord de l'avion. Le boeing redécolle ensuite pour s'envoler vers Alger, lieu où les terroristes vont négocier avec les autorités pour la libération des autres otages. Le Pentagone envoie alors un commando entraîné sur place, la Delta Force, pour intervenir contre les terroristes et libérer les otages. Les pirates de l'air acceptent de libérer les femmes et les enfants, mais abattent un passager américain membre de la Navy à cause de l'intervention de la Delta Force. Les terroristes ayant repartis à Beyrouth, la Delta Force organise alors une grosse opération pour les éliminer et sauver les otages restants.

Le plus ahurissant, c'est que le point de départ de ce film (au budget étonnamment appréciable) fût inspiré d'un acte de terrorisme réel qui a fait les manchettes de l'actualité de l'époque. Un avion fût effectivement détourné en 1985 par des terroristes arabes, mais l'incident a pu être résolu par la voie de la négociation et une seule victime au total fût déplorée. L'intrigue ne pouvait cependant se satisfaire de cette solution pacifique, et les auteurs ont préféré y mettre un aspect revanchard plus porteur d'action explosive. Le métrage aurait pu être intéressant si le ton patriotique et le manque de logique avait été élagué au passage. Au lieu de ça, l'intrigue en remet dans le manichéisme primaire à grands renforts de bruit et de fureur (même dans les longs dialogues!) pendant plus deux heures, et la mise en scène banale s'en tient à des procédés déjà défrichés depuis longtemps. Plus agaçant encore, les producteurs israëlites de la "CANNON GROUP INC." ont cru bon d'insister sur le côté antisémite, voire nazis, des méchants (surtout dans une séquence où ils séparent les otages juifs des autres); uniquement pour justifier un parti pris gênant envers un sionisme guerrier et une colonisation juive intensive de la Palestine. De ce fait, les héros américains de la Delta Force sont présentés comme étant supérieurs aux Arabes par leur invincibilité invraisemblable, soulignée par une musique thème triomphaliste et fatigante pour les oreilles. Un Chuck Norris aussi imperturbable qu'un grille-pain, confirme très bien le sentiment fruste planant sur l'ensemble, avec son jeu rudimentaire se résumant à une seule expression. Pour son dernier rôle à l'écran, Lee Marvin apparaît usé par l'alcool et la plupart des acteurs connus ayant embarqué dans cette entreprise laissent une impression de résignation. Pouah! Mathieu Lemée

Un avion est détourné par deux extrémistes arabes. Les deux félons menacent de faire exploser l'avion avec une grenade si le vol ne change pas sa route pour Beyrouth. Les pas fins décident de prendre les otages et des cacher dans une école. Heureusement pour les pauvres passagers américains, le major Scott McCoy (Chuck) est là pour les arrêter! Et lui, ne prend jamais de prisonniers...

Chuck Norris, l'invincible soldat au visage de glace se partage la vedette ici avec Lee Marvin, un acteur légendaire pour ses performances dans les films de guerre américains. Ce film, a d'ailleurs été le dernier de Lee Marvin et ça paraît un peu, puis ce qu'il semble avoir de la difficulté à marcher et descendre des escaliers. Chuck quant à lui est absolument indestructible, véritable machine à tuer qui ne va être en difficulté qu'une fois dans les deux heures que va durer le film. L'histoire se révèle plutôt énervante. Ne pouvant pas offrir un film d'action durant deux heures, contrairement à ce que disait le '' 130 non-stop minutes of explosive, wall-to-wall action!'' derrière la pochette, toute l'action a lieu durant le dernier 45 minutes qui sauve le film d'un échec total. Car oui, on doit endurer 1h15 de blabla et de scènes ridicules en plus des hurlements des terroristes qui deviennent vraiment agaçants. Résultat, la moitié du film est carrément insupportable tandis que la deuxième est véritablement jouissante par son ridicule et surtout par la présence de notre ami Chuck Norris qui dégomme tout ce qui entre son champ de vision. OH IL EST PUISSANT CHUCK! Il a une moto mitrailleuse capable de cracher des roquettes sans oublier le général avec une superbe montre à velcro. Rajoutons une musique horrible et nanarde qui se révélera la seule de TOUT ce film et qui restera dans votre tête pendant la prochaine semaine. En tout cas, la CANNON s'est surpassé avec ce film et le pire, C'EST QU'IL Y A DES SUITES! Abba

DELTA FORCE 2: THE COLOMBIAN CONNECTION aka Operation Stranglehold - Aaron Norris avec Chuck Norris, Billy Drago, John P. Ryan, Richard Jaeckel, Begonya Plaza, Paul Peri, Hector Mercado, Mark Margolis, 1990. États Unis, 111m

Deux membres de l'unité de commando Delta Force, le colonel McCoy et le major Chavez, parviennent à capturer un baron de la drogue, Ramon Cota. Lors de son procès aux États-Unis, Cota réussit à obtenir sa libération sous caution et pour venger sa capture, il fait tuer la femme et le fils de Chavez. Désireux de venger la mort de ses proches, Chavez se rend jusqu'au San Carlos, pays où Cota s'est réfugié, pour l'éliminer. Il se fait hélas capturer par les hommes de Cota, de même que trois agents américains. Avant même que la Delta Force organise une opération de sauvetage, Chavez meurt sous la torture, mais McCoy obtient la permission de faire un raid de commando contre la forteresse de Cota pour libérer les agents encore en vie. Avec l'aide des villageois de San Carlos, McCoy tente d'escalader une falaise abrupte pour pénétrer discrètement dans la forteresse et libérer les prisonniers avant l'attaque du commando pour éviter les représailles de la part de Cota.

À court d'imagination, la compagnie "CANNON GROUP INC." s'est rabattu vers une suite de l'un de leurs succès prétendument populaire. On aurait pu s'en passer, tellement le scénario de ce "DELTA FORCE 2" ne fait que rabâcher un manichéisme primitif redondant et une affabulation patriotique épuisée qui nous fait sourire en coin. À cause d'un budget réduit et d'une production étriquée, le commando ne se résume qu'au héros proprement dit, un hélicoptère armé, et quelques paysans pour lutter contre un trafiquant de drogue notoire et ses hommes, ce qui apparaît plutôt maigre et incongru dans les circonstances. Le spectateur en mal d'action n'y trouvera donc son compte que partiellement, surtout que des longueurs narratives et une mise en scène amorphe viennent alourdir un tableau déjà pas très reluisant, malgré des effets techniques passables. Chuck Norris, dont les cheveux et la barbe ont été visiblement teints, s'en tient à son effroyable registre habituel: "Je cogne d'abord et je joue après!", tandis que John P. Ryan, un habitué des productions de la compagnie, nous livre à nouveau une interprétation trop surchargée. Heureusement qu'on se marre un peu en regardant cette daube, sinon ce serait l'ennui total. Mathieu Lemée

An EYE FOR AN EYE aka Dent pour dent - Steve Carver avec Chuck Norris, Christopher Lee, Richard Roundtree, Mako, Maggie Cooper, Toru Tanaka, Matt Clark, Rosalind Chao, Terry Kiser, 1981, États Unis, 106m

Au cours d'une opération policière, Sean Kane voit son collègue et ami Dave mourir atrocement dans un piège tendu par des trafiquants de drogue. Par la suite, la petite amie de Dave, Linda, est elle-même assassinée après avoir découvert quelque chose d'important qu'elle voulait transmettre à Sean. Voulant se venger, Sean démissionne de la police et avec l'aide du père de Linda, qui se trouve à être son maître en arts martiaux, il entreprend de retrouver les responsables de la mort de Dave. Grâce à une amie de Linda qui travaille pour un réseau de télévision, Sean retrouve une cassette vidéo compromettante que Linda avait enregistrée peu de temps avant sa mort, ce qui lui permet de découvrir l'identité du chef des trafiquants. Après avoir échappé à la mort à plusieurs reprises, Sean s'introduit dans le repaire des criminels pour les éliminer, sans savoir que la police le suit à la trace.

Venu de l'écurie de Roger Corman, Steve Carver a connu une carrière intéressante comme réalisateur de séries B violentes. Le présent échantillon, qui cherche à faire de Chuck Norris une star du film d'action, répond assez bien aux attentes du public visé par cette catégorie de films. À défaut de profondeur et d'originalité, l'intrigue demeure assez fertile en matière d'action brutale et de dialogues clichés qui font sourire, si bien que le spectateur se fout bien que la vraisemblance ait été mis au vestiaire. La réalisation connaît les limites imposés par le genre et ne cherche pas à les outrepasser, préférant s'en tenir à des procédés qui ont fait leur preuve, même lors des séquences d'affrontements. L'ensemble demeure donc simpliste, mais parvient à divertir si l'on ne se montre pas trop exigeant. Chuck Norris se débrouille un peu mieux au plan physique dans un rôle sur mesure qui ne demande pas de grands efforts d'interprétation, mais il est bien secondé par des acteurs plus talentueux qu'on aurait aimé voir plus souvent à l'écran, notamment Christopher Lee dans un rôle familier de méchant. Mathieu Lemée

FIREWALKER aka Le Temple d'or - Jack Lee Thompson avec Chuck Norris, Louis Gossett Jr., Melody Anderson, Sonny Landham, Will Sampson, John Rhys-Davies, Ian Abercrombie, 1986, États-Unis, 104m

Deux bourlingueurs, Max et Leo, sont approchés dans un bar par une jeune femme nommée Patricia qui est à la recherche d'un trésor aztèque dont elle posséderait la clé. Tous les trois partent donc à l'aventure à l'intérieur d'une région perdue où seraient situées les ruines d'un ancien temple, qui pourrait être l'emplacement de la cachette du trésor. Les périls se succèdent au cours du voyage car le trio d'aventuriers est suivi à la trace par un mystérieux adversaire. Au cours d'une étape, Léo disparaît mystérieusement, mais Max et Patricia continuent tout de même de chercher le temple renfermant le trésor. Lorsqu'ils le découvrent enfin, ils ont la surprise de découvrir Léo prisonnier d'un certain El Coyote. Celui-ci veut empêcher à tout prix que les aventuriers s'emparent du fabuleux trésor aztèque.

Prenant congé pour un temps de Charles Bronson et afin de profiter du succès de la saga d'Indiana Jones, le réalisateur Jack Lee Thompson, toujours sous contrat avec la "CANNON GROUP INC.", a essayé de retrouver un peu de son souffle d'antan avec ce film d'aventures mettant en vedette Chuck Norris. Le résultat est loin d'atteindre cette ambition, on le constate bien vite devant les péripéties convenues de cette chasse au trésor dépourvue de moments vraiment épiques, et la banalité de la mise en images, qui se voulait pourtant exotique. L'ensemble parvient tout de même péniblement à conserver un ton léger, malgré quelques confusions narratives, pour maintenir un intérêt minimal. Chuck Norris fait un effort pour changer un peu son image en incarnant un baroudeur désinvolte aussi fort en gueule qu'avec ses poings, dans le but d'être moins monolithique et essayer de faire rire le public. Ses tentatives s'avèrent toutefois bâclées, tellement son jeu manque le naturel voulu pour amuser les spectateurs. Son partenaire Louis Gossett Jr. tire également à peine son épingle du jeu. "FIREWALKER" contient toutefois assez de segments d'humour involontaire pour ne pas être trop lassant à regarder, en dépit de la déception qu'il représente. Mathieu Lemée

A FORCE OF ONE aka Karatéka Connection aka L'Impitoyable -Paul Aaron avec Chuck Norris, Jennifer O'Neill, Clu Gulager, Ron O'Neal, James Withmore Jr., Eric Laneuville, Bill Wallace, Charles Cyphers, Aaron Norris, 1979, États Unis, 90m

Deux policiers du bureau des narcotiques de Santa Madre ont été tués à mains nues par un mystérieux homme masqué. Ce double meurtre semblant avoir été commis par un expert en karaté, le chef de l'escouade pour la lutte contre le trafic des stupéfiants fait appel à Matt Logan, qui dirige une école spécialisée dans les arts martiaux, pour donner des leçons de karaté aux membres de sa brigade. Malgré qu'il doit s'entraîner pour livrer un important combat de championnat, Logan accepte de coopérer avec la police. Deux autres policiers sont toutefois retrouvés morts à leur tour et plus tard, le fils adoptif de Logan, qui avait réussi à trouver la retraite des trafiquants, se fait assassiner lui aussi par le tueur karatéka. Bien que la date de son combat de championnat approche, Logan a bien l'intention de venger la mort de son fils en découvrant l'identité du karatéka masqué. De son côté, la policière Mandy Rust soupçonne fortement un de ses collègues du bureau des narcotiques de travailler pour le compte des trafiquants.

Écrite par l'auteur de "FRENCH CONNECTION" et de "SHAFT", l'intrigue, bien que pas du tout neuve ni nuancée, parvient pour une rare fois à justifier logiquement la présence des arts martiaux dans un contexte américain. Autre point positif; la mise en scène, venant pourtant d'un réalisateur habitué aux drames ou aux comédies romantiques, est acceptable et réussit même à conserver intact le fil narratif de l'intrigue, sans digressions ni complications gratuites. Cela reste tout de même du cinéma à petit budget aux scènes de combats plutôt brèves, mais au moins traitées avec souplesse et avec quelques effets de ralentis efficaces à la clé. La musique est bonne, et elle réussit même à se mêler habilement aux effets sonores à quelques reprises (ex.: lorsque le héros brise le coup de son ennemi juré, l'effet sonore du craquement se marie avec la musique sans que les censeurs de l'époque n'ait pu constater ce "camouflage"). Alors à son troisième film en tant que vedette, Chuck Norris ne fait pas montre de transcendance dans son jeu dramatique, mais il est brillamment appuyé par une équipe d'interprètes d'expérience qui ont de la présence (en particulier la belle Jennifer O'Neill), ce qui fait qu'il n'a pas à porter le film seul sur ses épaules. En résumé, un petit film correct.. Mathieu Lemée

FORCED VENGEANCE aka L'Exécuteur de Hong-Kong - James Fargo avec Chuck Norris, Mary Louise Weller, Micahel Cavanaugh, Camila Griggs, David Opatoshu, Frank Michael Liu, Seiji Sakaguchi, Bob Minor, 1982, États Unis, 90m

Josh Randall, un ancien soldat américain, est devenu le fils adoptif et l'homme de confiance d'un gérant de casino à Hong Kong, Sam Paschal. Celui-ci subit cependant des pressions de la part d'une bande de criminels pour vendre son casino, mais il refuse de céder. Les gangsters l'abattent, de même que pratiquement toute sa famille. Randall essaie alors de protéger la fille de Paschal encore vivante, Joy, en même temps qu'il essaie de découvrir l'identité du chef des criminels voulant obtenir le contrôle unilatéral des salles de jeux. Bien qu'il échappe à plusieurs traquenards, il ne peut empêcher l'enlèvement de Joy, de même que le viol et le meurtre de sa petite amie. Randall passe alors à la contre-offensive et affronte personnellement les méchants afin de libérer Joy, avant qu'elle ne signe l'acte de vente du casino de son père.

Ancien assistant, James Fargo a pu commencé une carrière de réalisateur potable grâce à Clint Eastwood. Il n'a cependant pas eu la main heureuse ici avec Chuck Norris. Malgré quelques moments inspirés, la mise en scène ne parvient pas à sortir de la banalité une intrigue mince et navrante. On a bien droit aux scènes d'affrontements d'usage et à certains passages attirants pimentés d'érotisme, mais le tout manque de mordant et est présenté de façon trop mélodramatique pour accrocher vraiment l'attention. La trame sonore vient d'ailleurs trop souvent appuyer l'action, et on peut questionner la décision des producteurs de tourner ce long-métrage à Hong Kong, si l'on compare la qualité des films de kung-fu du coin avec les prouesses athlétiques limitées de la tête d'affiche du présent produit. Il n'est donc pas étonnant que "FORCED VENGEANCE" se soit planté au box-office, et ceux qui l'ont vu n'en ont sûrement pas conservé une souvenir impérissable. L'interprétation ne fait pas plus le poids que le reste. Mathieu Lemée

GOOD GUYS WEAR BLACK aka Le Commando des Tigres Noirs - Ted Post avec Chuck Norris, James Franciscus, Anne Archer, Lloyd Haynes, Dana Andrews, Soon Teck-Oh, Jim Backus, Larry Casey, Tony Mannino, 1977. États Unis, 96m

John T. Booker est le chef d'une unité de commando dont la dernière mission, qui consistait à libérer des prisonniers américains détenus au Vietnam, a échoué. Cinq ans plus tard, alors que la guerre est terminée, Booker apprend d'une jeune femme inconnue, Margaret, que les membres de son commando meurent les uns après les autres. Après avoir lui-même échappé de justesse à un attentat, Booker entreprend d'en démasquer les responsables. Lorsque Margaret lui apprend qu'elle enquête sur cette affaire pour le compte d'une commission sénatoriale, Booker en vient à soupçonner un important politicien, Conrad Morgan, d'être derrière l'élimination des membres de son commando. Ce dernier craint en effet que sa nomination à un poste politique prestigieux, ne soit mise en péril par la découverte de la vérité entourant l'échec de l'opération au Vietnam à laquelle Booker et ses hommes ont été mêlés.

S'étant sans doute rendu compte du caractère pitoyable donné à son premier film en tant que vedette, Chuck Norris a cette fois pris la précaution de choisir un sujet un peu plus ambitieux et un réalisateur d'expérience pour le diriger. Si le résultat se veut au minimum professionnellement correct, il demeure néanmoins plutôt décevant. En effet, au sein d'une intrigue policière portant sur le thème à la mode de la corruption politique, on sent un manque flagrant de conviction dans l'illustration. Les scènes d'action se font plutôt rares et manquent de punch, le récit est prévisible et la mise en scène est peu vigoureuse. On n'arrive tout simplement pas à croire au héros incarné par Chuck Norris, ancien soldat d'élite recyclé comme professeur universitaire de politique (!!!), ce qui suscite le rire poli du spectateur. Rajoutons à cela une direction-photo inégale, alors que les scènes de guerre nocturnes du début sont très mal éclairées par rapport au reste du film, et une conclusion bâclée très frustrante pour l'amateur de cinéma de genre. Le jeu des comédiens ne sort pas le film de la débandade. Mathieu Lemée

HELLBOUND aka Enquête au bout de l'enfer aka Face à l'enfer - Aaron Norris avec Chuck Norris, Calvin Levels, Sheree J. Wilson, Christopher Neame, David Robb, Cherie Franklin, Jack Adalist, Erez Atar, Jack Messinger, 1994, États-Unis/Israël, 95m

En 1186, lors des croisades et suite à une prophétie, le roi Richard Coeur de Lion est parvenu à triompher d'un envoyé de Satan, Prosatanos, alors que celui-ci s'apprêtait à sacrifier une femme de sang royal pour ouvrir les portes de l'Enfer sur Terre. Après avoir enfermé Prosatanos dans un caveau, Richard met son sceptre en morceaux afin de s'assurer que l'envoyé de Satan ne puisse recommencer le sacrifice. Mais en 1993, des jeunes libèrent accidentellement Prosatanos du caveau où il était enfermé et celui-ci se met en devoir de réunir les différents morceaux du sceptre. Ses agissements attirent cependant l'attention de deux policiers, Frank Shatter et Calvin Jackson, alors que Prosatanos a tué un rabbin en lui arrachant le coeur dans une chambre d'hôtel de Chicago. L'envoyé de Satan réussit à fuir mais sans l'objet qu'il convoitait: la tête du sceptre. Désireux de poursuivre l'enquête, Shatter et Jackson se rendent en Israël et consultent une scientifique, Leslie, pour connaître la nature de l'objet qu'ils ont trouvé dans la chambre d'hôtel où le rabbin a été tué. Mais Leslie ignore que son patron archéologue Lockley n'est nul autre que Prosatanos lui-même. Celui-ci finit par rassembler tous les morceaux du sceptre et il s'apprête à sacrifier Leslie car elle est de sang royal d'après ses origines familiales. Shatter et Jackson tentent alors tout ce qu'ils peuvent pour empêcher l'invincible Prosatanos d'accomplir son rite satanique afin de sauver la Terre des feux de l'Enfer.

Dernier film de l'acteur Chuck Norris pour la compagnie Cannon avant que celle-ci ne mette la clé sous la porte, il s'agit tout simplement d'un thriller fantastique au contenu surnaturel d'une banalité désarmante. À partir d'une intrigue prévisible au possible, le réalisateur Aaron Norris ne s'est pas fait faute d'améliorer le tout avec une mise en scène inspirée, bien au contraire. Il illustre sans intelligence les poncifs d'usage du genre: photographie sombre lors des scènes de meurtres, scènes de bagarres habituelles impliquant son frère et vedette du film, musique intempestive et appuyée etc..., ce qui nous donne un suspense bien maigre, d'autant plus que le gore et l'horreur manque cruellement (à l'exception de la scène du coeur arrachée) et que la scène finale d'affrontement entre le héros et Prosatanos est trop précipitée et peu soutenue pour être enlevante. La séquence historique du début qui sert de prologue sent le stuc et le toc digne des films à petits budgets et les tentatives d'humour, justifiées par la présence de l'acolyte de race noire qui sert de faire-valoir au héros, tombent carrément à plat. Bref, ce long-métrage à oublier possède une odeur beaucoup trop forte de réchauffé pour que le spectateur y accroche vraiment, bien que ce constat risque de faire rire involontairement un public peu exigeant. Chuck Norris ne renouvelle pas particulièrement son image de marque tout en se montrant peu motivé par son rôle alors que Christopher Neame prend plaisir à jouer les méchants. Mathieu Lemée

HERO AND THE TERROR aka Héros - William Tannen avec Chuck Norris, Brynn Thayer, Jack O'Halloran, Steve James, Jeffrey Kramer, Ron O'Neal, Murphy Dunne, Heather Blodgett, Tony DiBenedetto, Billy Drago, Joseph Guzaldo, 1988, États Unis, 96m

Un policier de Los Angeles, Danny O'Brien, est devenu le héros de la ville lorsqu'il a su arrêté de peine et de misère le redoutable et insaisissable étrangleur de femmes Simon Moon. Quelques années plus tard cependant, Simon réussit à s'évader de la clinique psychiatrique à sécurité maximale où il était enfermé. De nouvelles victimes féminines ayant été retrouvées autour d'une salle de cinéma promise à la démolition, O'Brien et ses collègues présument que Simon a pu y trouvé refuge et ils se mettent en devoir de fouiller entièrement le bâtiment. Non seulement Simon Moon est introuvable mais il parvient en plus à tuer un policier ami d'O'Brien. Celui-ci examine donc les plans de construction de la salle de cinéma afin d'y trouver une possible cachette où Simon Moon a pu échapper aux fouilles de la police. O'Brien, sur le point de devenir père, sait cependant qu'il risque sa vie s'il retrouve l'étrangleur car celui-ci, en plus d'être un psychopathe, possède une taille gigantesque et une carrure impressionnante, de quoi amener le policier à hésiter à l'affronter.

Sans doute pour sortir un peu de la routine, la star du cinéma d'action Chuck Norris a décidé d'incarner un héros policier plus vulnérable à l'écran alors qu'il doit affronter un dangereux criminel à la fois rusé, buté et très imposant physiquement, sorte de mélange de Jack l'Éventreur et du Fantôme de l'Opéra (cette initiative mérite quand même d'être félicitée). Dès la séquence d'introduction, cet affrontement est bien mis en place et laisse prévoir une intrigue prenant des allures cataclysmiques. Toutefois, le métrage s'égare trop en route sur des digressions sentimentales ou banales qui atténuent le suspense. L'effort des auteurs reste néanmoins valable car le décor du vieux cinéma en voie de démolition est magnifiquement exploité et il y a assez de moments forts dans le film, entre autres dans la scène du combat final qui ne déçoit pas. La trame sonore de David Michael Frank réussit également à créer une très bonne ambiance de tension sans trop appuyer la note. La réalisation n'est pas ingénieuse mais elle répond correctement aux impératifs du genre thriller pour rendre le film appréciable. Le héros Norris s'en tire mieux que d'habitude dans son interprétation mais cela ne veut pas dire qu'il est pour autant un meilleur acteur. Mathieu Lemée

  The HITMAN aka L'Arme secrète - Aaron Norris avec Chuck Norris, Michael Parks, Al Waxman, Alberta Watson, Salim Grant, Ken Pogue, Marcel Sabourin, Bruno Gerucci, Frank Ferucci, 1991, États Unis/Canada, 95m

Un policer, Garret, est abattu traîtreusement par son partenaire corrompu lors d'une mission. Trois ans plus tard, Garret réapparaît toutefois bien en vie, mais il est devenu le second du mafioso Marco Luganni à Seattle et a pris le nom de Grogan. Sa nouvelle mission est de pousser son patron à faire alliance avec un concurrent établi à Vancouver, afin que la police puisse les coincer tous ensemble. Mais l'action de gangsters d'origine iranienne vient vite brouiller les plans de la police, car ceux-ci font dresser l'un contre l'autre les deux caïds de la pègre. Grogan lui-même échappe à quelques attentats, mais finit par découvrir que son ancien collègue corrompu est le responsable de cette guerre entre mafiosis.

Tourné à Vancouver avec un maigre budget, "THE HITMAN" se révèle un polar qui ressasse en vain divers clichés manichéens propres aux recettes habituelles des films produits par la "CANNON GROUP INC." C'est dire à quel point le scénario manque de subtilité, malgré que les auteurs font la part belle à quelques moments de violences sadiques pour maintenir un intérêt de surface. On aurait pu toutefois se passer d'un intermède sentimental ennuyant, où le héros enseigne au fils d'un voisin à se défendre à mains nues contre un jeune qui le harcèle, déjà que l'ensemble n'est pas particulièrement passionnant. La mise en scène d'Aaron Norris tente de donner un cachet de film noir au projet en tournant essentiellement de nuit, et souvent dans de vieux débarcadères, mais elle manque encore une fois de souffle pour conférer au film un rythme qui se tient. Par ailleurs, il semble que l'interprétation d'ensemble se soit mis au diapason du jeu monolithique de Chuck Norris, car les acteurs semblent tous amorphes, même le Québécois Marcel Sabourin dans le rôle d'un mafiosi qui lâche pourtant un juron bien québécois à un certain moment donné, sans doute pour souligner son ennui profond lors du tournage. Mathieu Lemée

HORREUR SUR LA VILLE aka Silent Rage - Michael Miller avec Chuck Norris, Brian Libby, Toni Kalem, Steven Keats, Ron Silver, Stephen Furst, William Finley, 1982, États Unis, 100m 

Dans une petite ville du Texas, un déséquilibré tue sa mère à coups de hache. Le shérif Stevens parvient à l'arrêter aussitôt après mais se voit forcer de l'abattre. Un institut de recherches médicales parvient à obtenir le corps du psychopathe pour des expériences. Grâce à un produit nouveau, il reprend vie et ses blessures se soignent instantanément. Devenu invulnérable, il s'évade de la clinique, non sans avoir tué les médecins et commet de nouveaux meurtres dans la ville. Le shérif Stevens a toutes les peines du monde à mettre hors d'état de nuire ce maniaque rendu invincible par la science.

Bien qu'il s'agisse d'un film à petit budget, il s'agit de la première collaboration entre l'acteur-gladiateur Chuck Norris avec un major (Columbia). Pour ce premier essai, l'intrigue mêle à tout va plusieurs genres de la série B: western, polar d'action, épouvante, science-fiction, érotisme avec en plus des touches d'humour facile. Le karaté n'a pas été oublié puisqu'une scène de bagarre entre Chuck Norris et des motards a été insérée pour qu'il puisse démontrer ses aptitudes. Le mélange n'est évidemment pas grandiose, surtout que les auteurs n'ont pas été capables d'accoucher d'une conclusion correcte pour résoudre l'imbroglio du psychopathe indestructible. Il reste néanmoins quelques scènes chocs malgré une mise en scène plutôt grotesque dans l'usage de ses effets. Un petit nanar bancal qui amusera les fanatiques des assemblages de genres. L'interprétation est évidemment beaucoup plus drôle que les moments d'humour volontaire du film. 100 minutes loufoques, surtout si l'on est sous ecstasy. Mathieu Lemée

INVASION U.S.A. - Joseph Zito avec Chuck Norris, Richard Lynch, Melissa Prophet, 1985, États Unis, 107m

Un important groupe de terroristes de plusieurs pays débarque discrètement sur une plage de Floride. Les opérations de ce commando dirigé par un certain Rostov visent à semer la terreur par des attentats, afin de désorganiser toutes les régions du pays. Mais Rostov est obsédé par le souvenir d'un agent américain, Hunter, qui l'a déjà tenu en échec dans le passé, si bien qu'il dirige personnellement une attaque contre sa demeure dans les bayous de la Georgie. Hunter survit à l'agression et il devient dès lors le plus redoutable adversaire des terroristes dans la région d'Atlanta. Après plusieurs escarmouches, Hunter en collaboration avec la CIA et l'armée américaine décide de tendre un piège aux terroristes en comptant sur la haine de Rostov à son égard pour qu'ils soient tous réunis au même endroit et ainsi être anéantis.

Puisque l'on vient de passer la fête nationale américaine, j'ai décidé de parler du plus grand et du plus rigolo nanar patriotique que j'ai vu. Écrit et interprété par Chuck Norris, le film raconte une histoire surchargée à l'extrême qu'elle ne peut que faire rire les spectateurs dont la violence patriotique va de pair avec le ridicule et l'absence de logique. Les scènes d'action se succèdent par enfilades dans une intrigue hautement invraisemblable et belliciste avec des situations poussives et des dialogues crus du genre: "Si tu te repointes encore, tu vas repartir avec la bite dans un tupperware!". Le film se conclut dans une résolution ou les développements sont sans aucun doute parmi les plus absurdes de l'histoire du cinéma de série B et je suis large! Impossible donc de prendre au sérieux de telles fadaises qui ne susciteront que des éclats de rires tonitruants à chaque cliché (le chef des terroristes qui tue ses ennemis en tirant dans les couilles au lieu du coeur ou de la tête). On se demande comment fait le héros pour anticiper les attaques des terroristes à chaque fois et en plus il s'en tire sans bobos ni égratignures à la fin du film!!!!!! Joseph Zito, tâcheron sans talent, met tout cela en scène avec bruit et fureur en s'en tenant aux mêmes procédés rebattus que dans "MISSING IN ACTION" avec le même acteur vedette. La photographie est médiocre (depuis quand les explosions sont blanches sur un écran???) mais on a le droit a un beau clin d'oeil avec le film "EARTH VS. THE FLYING SAUCERS". Le héros Chuck Norris est imperturbable physiquement et "dramatiquement" comme un simple cadre de porte (il a une seule expression sur la figure pendant tout le film à l'exception d'un court moment où il sourit). Si vous voulez vous marrer en diable jusqu'au larmes, il faut regarder ce film au moins une fois dans sa vie; vous n'en croirez pas vos yeux (Si! Si! Vous n'aurez pas la berlue), preuve que chez "CANNON..." on en fume du beau, du bon et du gros pétard pour imaginer un tel "chef-d'oeuvre". Mathieu Lemée

LONE WOLF MCQUADE aka Oeil pour oeil - Steve Carver avec Chuck Norris, David Carradine, Barbara Carrera, Leon Isaac Kennedy, Robert Beltran, L.Q. Jones, Dana Kimmell, R.G. Armstrong, Daniel Frishman, 1983,  États Unis, 105m

J.J. McQuade est un ranger du Texas qui travaille en solitaire pour lutter de façon peu orthodoxe contre le crime. Il n'a cependant pas le choix d'accepter un jeune partenaire inexpérimenté, Kayo, pour mener une enquête sur le vol d'une grosse quantité d'armes. Des agents fédéraux lui enjoignent d'abandonner l'affaire, mais McQuade persiste à vouloir retrouver les voleurs. Leur chef, Rawley Wilkes, kidnappe cependant la fille de McQuade parce qu'elle a été le témoin involontaire d'une des ses opérations. L'affaire se complique davantage lorsque la maîtresse de Wilkes tombe amoureuse de McQuade. Après avoir échappé à plusieurs attentats, le ranger se rend finalement au Mexique avec Kayo et un agent du FBI pour attaquer le repaire de Wilkes et l'affronter personnellement, tout en tentant de sauver sa fille.

Il semble que le réalisateur Steve Carver soit le seul en liste capable de mettre en valeur de façon positive l'acteur-gladiateur Chuck Norris. Après "AN EYE FOR EYE", très bonne série B, voici "LONE WOLF MCQUADE" qui se veut une sorte de western-spaghetti moderne. Le ton est donné dès le départ avec une musique thème aux accents lancinants d'un compositeur italien connu, Francesco De Masi, et la suite confirme ce choix esthétique, tant dans la façon de présenter le héros solitaire que dans la texture photographique qui profite pleinement des extérieurs du Texas. Le film gagne un autre bon point par la présence de David Carradine dans le rôle du méchant, et la scène finale, où il affronte Chuck Norris dans un duel où les arts martiaux remplacent le traditionnel duel au pistolet, est sûrement l'une des meilleures du cinéma américain en matière de combat à mains nues. L'ensemble ne fait pas dans la nuance, mais se révèle solide et assez agréable à regarder, la mise en scène étant capable de demeurer souple et mouvementée, bien qu'elle n'évite pas toujours certains effets de style un peu lourds par moments. Le jeu monolithique de la vedette passe mieux la rampe dans un tel contexte. Une modeste, mais belle surprise. Mathieu Lemée

MISSING IN ACTION aka Portés Disparus - Joseph Zito avec Chuck Norris, M. Emmet Walsh, David Tress, Lenore Kasdorf, James Hong, Ernie Ortega, Pierrino Mascarino, 1984, États Unis, 101m

Quelques années après s'être échappé d'un camp militaire au Vietnam où il était retenu prisonnier, le colonel Braddock accepte de se joindre à une commission sénatoriale chargée d'aller à Saïgon pour enquêter sur le sort des prisonniers de guerre américains toujours détenus là-bas malgré la fin du conflit. Puisque les représentants vietnamiens nient au plus au point qu'ils détiennent encore des prisonniers de guerre, Braddock a bien l'intention de prouver le contraire par tous les moyens. Il parvient à obtenir d'un officier des renseignements sur l'emplacement d'un camp secret. Forcé de quitter le pays, Braddock se rend en Thaïlande pour s'équiper en armes et il revient au Vietnam par la voie fluviale avec l'aide d'un ami. Malgré milles embûches et l'armée vietnamienne à ses trousses, Braddock retrouve le camp, libère les soldats américains et réussit à les amener à Saïgon devant la commission.

Après avoir été traité dans "UNCOMMON VALOR" qui s'avérait déjà assez cocardier dans le ton, le problème du l'échec américain au Vietnam et des soldats présumément disparus est à nouveau illustré en termes revanchards, grâce à une intrigue tout simplement rocambolesque. Visiblement, cet échec américain en Asie du Sud-Est n'a pas fait l'affaire des producteurs israëliens de la CANNON GROUP INC. Ceux-ci ont préféré rallumer les braises d'un patriotisme défaillant en mettant en valeur les exploits d'un héros guerrier impavide et infaillible, sorte de super-soldat indestructible, campé par nul autre que Chuck Norris, qui vient à bout de tous les obstacles et de tous ses adversaires à lui seul. Dans ce film d'action qui deviendra typique de la période reaganienne, la sobriété a été mise au rancard et cela se voit par la mise en scène très appuyée des scènes de violence. À défaut de prendre au sérieux de telles fadaises, on est assuré d'en rigoler un bon coup, ne serait-ce qu'en constatant les nombreuses erreurs techniques et photographiques qui pullulent sur la pellicule, et l'atroce interprétation de Chuck Norris, aussi figée qu'une bouche d'égout. Mathieu Lemée

MISSING IN ACTION 2: THE BEGINNING aka Portés disparus 2: Pourquoi? - avec Lance Hool Int.: Chuck Norris, Soon Teck-Oh, Steven Williams, Benneth Ohta, Cosie Costa, Joe Michael Terry, John Wesley, Toru Tanaka, John Wesley,  1985, États Unis, 95m


En 1972 au cours d'une mission de récupération, le colonel Braddock et ses hommes sont capturés par l'armée communiste vietnamienne. Dix ans plus tard, malgré la paix signée, Braddock et ses hommes sont toujours retenus prisonniers dans un camp dirigé par le colonel Yin. Celui-ci essaie par tous les moyens de forcer Braddock et les soldats américains à avouer des crimes de guerre en les torturant physiquement ou psychologiquement. Braddock refuse de céder, mais Yin réussit finalement à le faire changer d'avis en échange de la vie de l'un de ses hommes souffrant de malaria. Comme Yin a trahit sa promesse, Braddock profite de circonstances favorables pour s'échapper du camp, s'emparer de quelques armes et lutter contre les hommes de Yin pour sauver ses compatriotes. Comme Yin est le principal fournisseur d'un trafiquant de drogue français qui vient fréquemment en hélicoptère, Braddock a l'intention de s'évader avec les siens par ce moyen de transport, non sans avoir auparavant tuer Yin dans une ultime confrontation.

Sorti à peine 5 mois après "MISSING IN ACTION", cette suite aurait dû en fait être le premier chapitre. Cela ne change cependant pas grand chose au résultat d'ensemble. "MISSING IN ACTION 2" cherche en fait à supplanter son prédécesseur en matière de simplisme illogique et de patriotisme triomphant. L'esprit revanchard qui anime le thème de base des soldats américains encore détenus au Vietnam et sauvés par un super-guerrier à la volonté inébranlable, apparaît encore plus primaire. Dès le départ, l'intrigue fait état d'un manichéisme outrancier en insistant sur la méchanceté déshumanisante du colonel vietnamien, afin d'aboutir bien entendu à la confrontation finale attendue entre celui-ci et le héros. Avant d'en arriver là, le spectateur doit se farcir une enfilade de clichés très drôles par leur extravagance, et de scènes de violences abondantes enfonçant le film davantage dans la caricature involontaire. La mise en scène est tout ce qu'il y a de tapageur, à défaut d'être efficace, et le combat final fait honte aux meilleurs films d'arts martiaux. Les acteurs, particulièrement la vedette, sans tiennent à cette règle d'or: tout dans les muscles, rien dans l'expression. À voir seulement pour rire! Mathieu Lemée

BRADDOCK: MISSING IN ACTION 3 aka Braddock: Portés disparus 3 - Aaron Norris avec Chuck Norris, Aki Aleong, Roland Harrah III, Miki Kim, Yehuda Efroni, Ron Barker, Floyd Levine, Jack Rader, Melinda Betron, 1988, États Unis, 102m

Lors de l'évacuation des troupes américaines à Saïgon en 1975, l'épouse vietnamienne du colonel Braddock est incapable de rejoindre son mari pour quitter le pays avec lui. Braddock croit même qu'elle a été tuée dans une explosion et quitte Saïgon la mort dans l'âme. Douze ans plus tard, Braddock reçoit la visite d'un missionnaire s'occupant d'un orphelinat au Vietnam qui lui apprend que son épouse est toujours vivante et qu'elle est également la mère d'un garçon. Ne croyant pas à l'histoire du missionnaire au début, Braddock change d'avis devant l'insistance des services secrets qui lui enjoignent de ne pas retourner en Asie du Sud-Est. Malgré cet avertissement, Braddock parvient à entrer clandestinement au Vietnam et à retrouver sa femme et son fils. Les réjouissances sont de courte durée car l'armée vietnamienne les retrouve aussitôt. Un officier sadique tue alors l'épouse de Braddock et le fait prisonnier ainsi que son fils pour les torturer. Braddock parvient toutefois à s'échapper et il emmène avec lui son fils, le missionnaire et tous les orphelins afin de leur faire quitter le pays. Les troupes vietnamiennes sont cependant à leurs trousses.

Sans doute pour enfoncer davantage le bouchon en matière d'invraisemblances criantes et ridicules, les producteurs de la CANNON ont décidé de concevoir une troisième partie aux aventures guerrières du colonel Braddock. Comme Rambo, celui-ci constitue une armée à lui seul et fauche sans sourciller tout un régiment d'adversaires, en plus d'avoir une endurance surhumaine. À moins d'être d'une naïveté maladive ou bêtifiante, le spectateur n'accordera jamais créance aux exploits patriotiques de ce super-soldat. Tout d'ailleurs dans l'intrigue et dans la mise en scène est destiné à attendrir ou à émouvoir le public avec des moyens faciles, ne serait-ce que la mission du héros qui est de sauver des orphelins et son fils d'un sort funeste. Pour le reste, on s'en tient aux recettes des deux premiers opus avec des aberrations flagrantes (un missionnaire catholique incarné visiblement par un acteur juif israëlien), et des scènes d'actions violentes appuyées qui achèvent de faire sombre le film dans la pochade involontairement comique. Pour ne pas être en reste, la vedette Chuck Norris s'en tient au registre monocorde auquel il nous a habitué, surtout dans cette série, et ses partenaires ne valent guère mieux. Une chance qu'on y trouve matière à rire, ce qui nous aide à mieux digérer le visionnement. Mathieu Lemée

The OCTAGON aka La Fureur du Juste - Eric Karson avec Chuck Norris, Karen Carlson, Lee Van Cleef, Art Hindle, Carol Bagdasarian, Tadashi Yamashita, Richard Norton, Kim Lankford, Yuki Shimoda, John Fujioka, 1980, États Unis, 103m

À travers le monde, le terrorisme semble en recrudescence. C'est que certaines organisations terroristes envoient leurs membres dans un camp d'entraînement spécial où on y enseigne la vieille tradition japonaise du ninjutsu, l'art des ninjas. Un expert en arts martiaux, Scott James, est lui-même confronté à ces tueurs ninjas en voulant défendre sans succès la vie d'une jeune femme qu'il raccompagnait chez elle. Une autre femme, Justine, se sentant menacée par ces assassins, essaie de convaincre Scott de la protéger et de découvrir l'endroit où se trouve le repaire des ninjas. Bien qu'il sache que ceux-ci et les terroristes sont entraînés par un ancien condisciple d'enfance, Sakura, Scott refuse de s'engager à le combattre. Il change d'avis toutefois lorsque son ami A.J. décide d'aller lui-même se frotter aux sbires de Sakura et lorsque Justine est assassinée. Avec l'aide d'une jeune femme transfuge qui a été entraînée au camp spécial de Sakura situé en Amérique Centrale, Scott s'y rend pour affronter Sakura et ses acolytes afin de les éliminer et espérer sauver la vie de A.J.

Après le relatif succès d'estime de "A FORCE OF ONE", la compagnie indépendante "AMERICAN CINEMA" a voulu en profiter pour concevoir un nouveau film d'arts martiaux mettant en vedette Chuck Norris. L'intrigue, écrite par une des rares femmes scénaristes se spécialisant dans le cinéma de genre, contient des points intéressants. Cependant, la mise en scène y rend bien peu justice en la compliquant inutilement et en la faisant progresser avec des complications arbitraires, tant dans les scènes de bagarres convenues que dans les scènes explicatives. Certaines longueurs inutiles viennent également diminuer le peu de rythme que le film possédait, bien que le montage rachète ce défaut en de rares moments. Une chance que quelques portions retiennent notre attention et parviennent à se démarquer, comme la scène de combat final où le héros se frotte à plusieurs adversaires et celles impliquant Richard Norton, alors jeune, dans un double rôle, dont celui de l'un des maîtres ninjas les plus habiles. On se demande néanmoins si la présence du vétéran Lee Van Cleef était nécessaire dans ce film, car son personnage apparaît plutôt inutile. Le jeu passe-nulle part de Chuck Norris n'aide en aucune manière à comprendre les motivations illogiques de son personnage. Mathieu Lemée

WAY OF THE DRAGON aka Meng long guojiang aka Fury of the Dragon aka Return of the Dragon aka Revenge of the Dragon Bruce Lee, 1972, Hong Kong, 100 min

L'intrigue est classique: Tang Lung (Bruce Lee), un expert en art martiaux, débarque dans la ville de Rome afin de défendre le restaurant de l'un de ses amis qui est menacé par des voyous.

Le film est fantastique et divertissant pour de bonnes et de mauvaises raisons. Parmi les bonnes raisons, le film regorge d'hommages au Western Italien et Bruce Lee est vraiment en forme. En plus d'être un excellent expert en Art Martiaux (sûrement le meilleur de tous), il est aussi un maître dans l'art de coordonner des scènes de combat. On croirait vraiment que les coups sont vrais!

Le début du film en comédie est excellent. Nous sommes à l'aéroport de TENEBRAE et il y a une scène ou Bruce Lee est courtisé dans un square par une prostituée aux yeux incroyables à la Ania Pieroni ! Ca c'était pas prévu ! Puis, il y a une nudité surprise! De plus, il s'agit aussi du dernier film qui a été tourné en partie dans l'authentique colisée de Rome !

L'arrive de Chuck Norris est anthologique... Il sort de l'avion... Gros plan sur ses lunettes, la camera fait un zoom out et il descend de l'avion et avance vers la camera jusqu'a ce que son sexe gonflé prend l'écran au complet... Et tout cela sur le thème de ONCE UPON A TIME IN THE WEST !

À Chacune de ses apparitions, nous entendons le même thème afin de rendre Chuck vraiment menacant. C'est absolument hilarant et c'est à voir. En ce qui concerne, l'affrontement entre les 2, il est interrompu par l'apparition d'un chat à chaque minute à l'écran et avec plein de zoom-in/ zoom-out sur l'animal et sur les deux vedettes à plusieurs reprises (à la manière de THE GOOD, THE BAD AND THE UGLY). On a vu, cette scène récupérée par plusieurs films mais ici avec la présence d'un chat... J'ai trouvé ça vraiment étrange. Puis, il y a aussi des adversaires vraiment mémorables par leur look. Bref, c'est loin d'être un bon film, mais il s'agit d'un excellent divertissement.

Le meilleur film de Bruce Lee que j'ai vu est encore THE BIG BOSS. C'était violent, sadique et vachement cruel. Black Knight

le site officiel: www.chucknorris.com

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Web www.clubdesmonstres.com

STEVEN SEAGAL

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