Luciano Ercoli, une carrière courte mais remarquable, monteur, scénariste, producteur et réalisateur, parfois sous le pseudonyem André Colbert. Une suggestion de Mathieu Lemée.

Mise à our le 26 décembre 2022

 

La BIDONATA aka The Rip-Off - Luciano Ercoli avec Walter Chiari, Ettore Manni, Maurizio Arena, Marisa Merlini, Nieves Navarro aka Susan Scott, Vittorio Caprioli, Franca Valeri, Venantino Venantini, 1977, Italie/France, 106m

Ayant appris qu'un gang de bandits enlèvera prochainement le fils d'un producteur de cinéma afin d'obtenir une grosse rançon, un petit gangster minable, Renato, a l'intention de dérober l'argent de la rançon aux kidnappeurs. Il demande l'aide de deux vieux copains, Maurizio et Ettore, qui mènent tous les deux une vie honnête plutôt morne, en leur promettant la réussite de l'entreprise. La mère de Maurizio et une ancienne flamme de Renato rejoignent bientôt les trois compères. Grâce au plan mis au point par Renato, lui-même et ses deux amis se relaient pour filer le train aux kidnappeurs jusqu'à leur repaire tandis que l'ancienne copine de Renato séduit le chef de la bande pour poser un micro chez lui et obtenir des infos. Le téléphone du producteur dont le fils fût justement la victime de l'enlèvement, est également mis sur écoute par Renato et ses amis. Leur plan est de libérer la victime du kidnapping et d'encaisser eux-mêmes la rançon en prenant la place des kidnappeurs après avoir filouter leurs plans. Le tout ne va pas toutefois sans imprévus cocasses qui manquent à chaque fois de foutre par terre le plan de Renato.

Ce film ne pût sortir en salles à l'époque où il a été tourné puisque son producteur fût réellement enlevé dans des circonstances similaires à celles évoquées dans le scénario. Il vient à peine de sortir en DVD dans une pochette format double par NOSHAME FILMS avec le film de Massimo Dallamano, "COLT 38 SPECIAL SQUAD". Après visionnement, on se rend compte à quel point le réalisateur Luciano Ercoli a voulu aller à contre-courant du genre "poliziotteschi". C'est ainsi que le problème des enlèvements en Italie est évacué au profit d'une comédie satirique qui illustre avec une certaine sympathie, les exploits d'un groupe de petits gangsters un peu maladroits qui aspirent à la réussite et à la richesse. Sur ce plan, le film fonctionne grâce à ses dialogues spirituels, ses retournements surprenants de situations et ses clins d'oeil habiles à des succès du genre comme "THE STING", "BORSALINO" et "PEPE LE MOKO". Le choix des décors (en France et en Italie) et des costumes, de même que la musique viennent s'accorder au ton de pastiche de l'ensemble, au point de donner un touche de "slapstick" à l'humour du récit. La mise en scène est vive et minutieuse et la photographie agréable met à l'aise le spectateur qui sourira gaiement à la vue de cette oeuvrette modeste. Tous les acteurs semblent d'ailleurs s'y amuser ferme car ils livrent sans exceptions des performances aérées. Mathieu Lemée

La MORTE ACCAREZZA A MEZZANOTTE aka La MORT CARESSE À MINUIT aka Death walks at Midnight - Luciano Ercoli avec Susan Scott, Simon Andreu, Peter Martell, Carlo Gentili, 1972, Italie, 101m

Voilà un giallo intéressant édité en DVD par MONDO MACABRO. Basé sur un sujet de Sergio Corbucci, le film de Luciano Ercoli met en vedette Susan Scott et Simon Andreu, des habitués de ce type de thrillers européens.

Le point de départ est simple : une mannequin expérimente une nouvelle drogue. Son ami journaliste se trouve sur les lieux afin de produire un article sensationnel... Mais la mannequin voit un meurtre pendant son trip. S'agit-il d'une hallucination ? La drogue a-t-elle réveillé un souvenir enfoui dans sa mémoire ?

À partir de là, le mannequin a l'impression de voir un étrange personnage la suivre un peu partout, probablement pas dans de bonnes intentions.

On ne dira jamais assez l'influence de BLOW UP sur les gialli. Voici ici un peu le même point de départ, modifié par la présence d'une drogue hallucinogène. Bien sûr, le traitement est moins intellectuel et plus populaire, mais ce film a quand même de belles qualités.

La réalisation d'Ercoli (qui se spécialisa surtout dans le thriller et le polar) est sobre et élégante. Susan Scott n'est peut-être pas toujours très convaincante dans son jeu, mais elle semble cependant donner le meilleur d'elle-même. Pour le reste, le scénario offre rebondissements sur rebondissements et aboutit à une fin moins galvaudée et moins simpliste que bon nombre de gialli.

En ce qui concerne le caractère plus " adulte " du film, sachez toutefois que les aspects plus " déviants " du film sont assez restreints : pas de nudités, peu de " violence graphique ". Le film ne tente pas non plus de faire peur, plus d'intriguer et de susciter la curiosité.

Signalons enfin que la bande son est dispersée ici et là sur les compilations EASY TEMPO. Howard Vernon

La cover-girl Valentina (Susan Scott) accepte, pour le compte de son ami journaliste Gio (Simon Andreu), d'essayer un nouvel hallucinogène. Malgré sa parole, Gio publie les photos prises au cours du"trip". Mais Valentina a été témoin d'un meurtre alors qu'elle était sous l'effet de la drogue. Elle se retrouve bientôt menacée par le tueur...

Avec ce film joliment stylisé, Luciano Ercoli s'affirmait comme l'un des bons artisans du giallo. L'une des astuces du scénario (co-signé par Sergio Corbucci et Ernesto Gastaldi) est d'introduire, par trip hallucinatoire interposé, un doute supplémentaire dans l'esprit du spectateur. Le tueur à la griffe métallique est-il bien réel ? Ou bien n'est-il que le fruit du trip de Valentina ? Dans le rôle de cette dernière, la gourgandine Nieves Navarro (Susan Scott à l'écran) révèle, une fois n'est pas coutume, un talent certain pour la comédie. Rassurez-vous, Ercoli n'oublie pas pour autant de mettre en valeur ses courbes de méditerranéenne plantureuse... Les scènes de meurtre sont bien amenées, et la langoureuse musique de Gianni Ferrio flotte joliment sur les décors typiquement 70's agencés avec soin. On trouvera peut-être cet aspect "studio" des intérieurs un peu artificiel, mais il n'est pas pour rien dans le charme "vintage" dégagé par cet agréable film, réédité par l'excellente maison Mondo Macabro (en zone 0 avec une piste en français - que demande le peuple ?). Stelvio

Valentina, top model, essaye une nouvelle drogue expérimentale alors qu'elle se croit sous surveillance médicale, la HDS, drogue euphorisante et hallucinogène. Au cours de l'expérience, elle voit un meurtre sadique perpétré dans l'immeuble voisin par un tueur au gant d'acier pointé. Le lendemain, la jeune femme est persuadée que ce qu'elle a vu n'est pas le seul fruit de son délire. Elle va chercher ce qui s'est passé. Mais ce faisant elle va rencontrer une ribambelle de gens tordus qui l'amèneront tous dans des situations de plus en plus mortelles.

Susan Scott, de son vrai nom Nieves Navarro (All the Colors of the Dark, Emanuelle et les derniers Cannibales), est Valentina. On apprendra à connaître, dans des circonstances tout sauf habituelles, son copain actuel Gio et son ex Stefano. Pourchassée par celui qui serait le tueur qu'elle croit avoir vu, elle n'aura de cesse d'engueuler et de frapper à grandes claques dans le visage, tous ceux qui la plongent dans un cauchemar sans fin. Une vraie Bud Spencer. Pour cause, le scénario, co-écrit par le spécialiste du genre Ernesto Gaspaldi sur une histoire de Sergio Corbucci, est un labyrinthe ou le spectateur a de la difficulté à s'y retrouver, tout comme Valentina. C'est exactement ce qui plaira à coup sûr à l'amateur de giallo et de polar, qui sera au passage distrait par quelques personnages secondaires plus comiques. Susan Scott a une jeu presque hystérique, mais on comprend le désarroi total de son personnage. La galerie d'acteurs est excellente, y comprit un inspecteur qui doute de tout le monde et de Valentina jusqu'à la fin. Un final sur les toits de Milan boucle une histoire rocambolesque qui finira par prendre tout son sens. Le tout avec une excellente trame sonore de Gianni Ferrio qui débute avec un air sur lequel Mina se la joue à la Edda Dell'orso. Un pur délice.

En supplément: présentation du film par Emmanuel le Gagne, spécialiste du genre, toujours intéressant et instructif. On retrouve aussi un diaporama d'affiches et de photos et la bande annonce originale. Offert en Français et en Italien avec sous-titres français en option. DVD - PAL - Zone 2 / BD - Zone B. Interdit aux moins de 16 ans. Mario Giguère

  La MORT MARCHE EN TALONS HAUTS aka Death walks on High Heels aka La Morte cammina con i Tacchi Alti - Luciano Ercoli avec Susan Scott, Frank Wolf, Simon Audreu, Carlo Gentili, 1971, Italie, 107m

Un voleur de diamants est assassiné dans un train. N'ayant pas trouvé de diamants, le tueur semble disparaître. Nicole est danseuse au Crazy Horse à Paris. Un homme cagoulé aux étranges yeux bleus s'introduit chez elle et la menace. Elle retrouve son amant, qui est encore en état d'ébriété avancé et qui ne croit pas un mot de ce qu'elle dit. Elle le soupçonne d'en savoir plus et s'enfuit en Angleterre avec un client du cabaret qui lui a fait des avances. L'intrigue se corse.

Ça débute avec un excellent thème musical de Stelvio Cipriani et la voix superbe de Nora Orlandi, que j'ai encore méprit pour celle d'Edda Dell'Orso, un compliment. Susan Scott, dirigée par son mari, se déhanche et enlève le peu qu'elle a sur la peau, balançant son popotin langoureusement. Si on est confus, les relations entre tout ce beau monde vont se dévoiler progressivement. Une fois en Angleterre, elle demeure dans une grande maison isolée devant laquelle ne passe qu'un pêcheur chaque jour. Il reste pas mal de temps au compteur et comme de raison, Susan Scott est rejointe par le tueur. Un duo d'enquêteurs britannique, parfois faire valoir à l'humour bien particulier, suit l'affaire. Dans les suppléments, Ernesto Gastaldi nous dévoile ses recettes pour construire une intrigue de giallo. On reconnait évidemment son style dans un final alambiqué qui se tiens, mais dont le spectateur n'avait aucune idée. Si vous appréciez le genre, ce film qui fait partie d'un trio de gialli offert par le tandem réalisateur et scénariste devrait vous combler.

Le coffret digipack Blu Ray + DVD édité par Artus Films offre le film restauré en version originale avec sous-titres français en option. Les suppléments sont nombreux: présentation du film par Emmanuel le Gagne, excellent; entretien avec Luciano Ercoli et Susan Scott, tous les deux généreux et, il faut le dire, Susan Scott est à la fois toujours resplendissante et d'une humilité et d'une simplicité désarmante; et un  entretien avec Ernesto Gastaldi, un indispensable. Un diaporama d'affiches et photos et la bande annonce complètent l'offre. Interdit aux moins de 12 ans. Mario Giguère

PHOTOS INTERDITES D'UNE BOURGEOISE aka The Forbidden Photos of a Lady Above Suspicion aka Le Foto proibite di una signora per bene - Luciano Ercoli avec Dagmar Lassander, Pier Paolo Capponi, Simon Andreu, Nieves Navarro aka Susan Scott, Osvaldo Genazzani, Salvador Huguet, 1970, Italie/Espagne, 96m

Alors qu'elle se promène sur la plage, une jeune femme récemment mariée, Minou, est agressée par un inconnu. Croyant qu'elle est sur le point de se faire violer, l'inconnu lui révèle alors que son mari a tué un associé en affaires et qu'il en détient la preuve. Comme elle l'aime toujours malgré qu'il soit criblé de dettes, elle accepte de coucher avec l'accusateur en échange de la preuve. Minou n'est cependant pas au bout de ses peines car l'inconnu en a profité pour prendre d'elle des photos compromettantes lors de cette relation sexuelle. Le maître-chanteur ne tarde pas à s'imposer à nouveau à Minou pour faire d'elle son esclave. Elle se confie à son mari qui appelle aussitôt la police mais il semble n'y avoir aucune preuve de l'existence du maître-chanteur et Minou passe pour avoir été le sujet d'hallucinations. Même Dominique, l'amie de Minou et ex-amant de son mari nie connaître le maître-chanteur qu'elle a pourtant rencontré au Danemark. Minou ignore toutefois que cette affaire en cache une autre bien plus dangereuse à son égard.

Ancien monteur devenu réalisateur, Luciano Ercoli semble toujours se démarquer de ses confrères dans le cinéma de genre italien. Il a ici conçu un giallo à saveur de suspense psychologique troublant plutôt que sur un thriller axé sur l'accumulation de meurtres et de violences habituelles. Si le spectateur se prête au jeu de cette illustration des rouages compliquées d'une machination diabolique, il fermera les yeux sur les quelques petites longueurs et le côté artificiel des situations (accentué parfois par les décors luxueux) et des personnages. Le climat de tension et le tempo sont par ailleurs bien entretenus par des effets de photographie et de montage recherchés, ce qui témoigne du soin formel apporté par Ercoli sur le film pour captiver l'oeil du public et l'impliquer davantage dans le processus narratif plutôt que de le laisser dans un état passif. La musique haut-de-gamme d'Ennio Morricone est l'une de ses meilleures dans le genre. Les quelques acteurs engagés dans ce très bon giallo jouent le jeu avec une conviction toute relative, sans toutefois manquer de présence. Mathieu Lemée

LA POLICE A LES MAINS LIÉES aka Killer Cop aka Portrait of a 60% Perfect Man aka The Police Can't Move aka La Polizia ha le mani legate - Luciano Ercoli avec Claudio Cassinelli, Arthur Kennedy, Franco Fabrizi, Bruno Zanin, Sara Sperati, Paolo Poiret, Francesco D'Adda, Valeria D'Obici, Giovanni Cianfriglia, 1975, Italie, 96m

À Milan dans un hôtel, une bombe explose dans le hall alors que se déroule une importante conférence internationale et plusieurs V.I.P.s sont morts sur le coup. Se trouvant sur les lieux pour une enquête au moment de l'attentat, le commissaire Matteo Rolandi, de la brigade des stupéfiants, s'intéresse à l'affaire. Son ami et collègue, Luigi Balsamo, parvient à retrouver le poseur de bombes mais celui-ci lui échappe alors qu'il s'apprêtait à l'arrêter. Dès le lendemain, Balsamo est tué et Rolandi décide de s'impliquer personnellement dans cette affaire à la mémoire de son ami. Il se trouve que l'enquête menée par Rolandi est parallèle à celle menée par un procureur, Armando Di Federico. Rolandi se heurte cependant à de nombreux et mystérieux obstacles sur sa route vers la vérité, mais il persiste à vouloir aller jusqu'au bout. Il en vient à découvrir l'existence d'une organisation composée de jeunes terroristes apparentés aux "Brigades Rouges". C'est eux qui ont posé la bombe à l'hôtel, mais Rolandi apprend que les jeunes terroristes ont été manipulés par des intérêts supérieurs faisant partie de la fonction publique et d'une "Section Noire" des services secrets. Rolandi ignore néanmoins qu'un tueur à gages redoutable, chargé d'éliminer tous ceux qui en savent trop sur cette affaire, est sur ses traces pour l'abattre.

Comme pour beaucoup de "poliziotteschis" italiens des années 70, particulièrement ceux réalisés par Sergio Martino et Damiano Damiani, ce film mêle des séquences d'action avec des éléments de critique sociale et d'engagement politique, en s'inspirant de l'actualité de l'époque en Italie et du phénomène de la hausse de la criminalité en tant que grave problème de société. Le scénario est donc propre à la confusion, mais le film développe le sujet avec assez d'aisance pour que le spectateur ne soit pas trop perdu en route. Après s'être fait la main dans quelques giallos intéressants, le réalisateur Luciano Ercoli démontre ici son savoir-faire dans une mise en scène fébrile où des moments mouvementés se marient à un propos engagé. Ainsi, le rythme semble lent mais l'intérêt du spectateur ne diminue pas grâce à quelques scènes de violences qui relancent l'action à point nommé. L'intrigue se veut sombre et d'une densité parfois lourde due à ses nombreux et étourdissants revirements de situations, mais la photographie est magnifique et les personnages sortent un peu des canons du genre avec quelques traits originaux (ex. le personnage principal du flic incarné par Claudio Cassinelli voue un culte au roman "Moby Dick" d'Herman Melville et cherche moins à prendre en mains individuellement la justice). Le film bénéficie en plus d'une trame sonore de qualité de Stelvio Cipriani, (la musique thème figure dans la compilation CD BERETTA 70) probablement l'une de ses meilleurs. Un très bon polar à l'italienne sur les difficultés du travail policier face aux manoeuvres douteuses des gens du pouvoir. Claudio Cassinelli campe avec force et justesse son personnage de flic et Arthur Kennedy étonne dans un rôle à contre-emploi de procureur. À conseiller. Mathieu Lemée

TROPPO RISCHIO PER UNO UOMO SOLO - Luciano Ercoli avec Giuliano Gemma, Susan Scott, Venantino Venantini, Carlo Gentili, 1973, Italie.

Grand Prix de Grande-Bretagne. L'argentin Rudy Patti (Giuliano Gemma), premier du classement des pilotes du championnat du monde de Formule 1, doit abandonner la course après un terrible carambolage impliquant six voitures. Pensant avoir survécu au pire, celui-ci déchante rapidement. En effet, la police retrouve sa petite amie (Susan Scott) assassinée dans son appartement de Londres. Le commissaire de police, certain de sa culpabilité, envoie de suite le champion en prison. Pourtant de grosses zones d'ombres subsistes. Le soir du meurtre, Rudy s'est fait volé sa voiture dans laquelle se trouvait par erreur une valise appartenant à son amie décédée. Les assassins recherchaient-ils cette valise? Aidé de son ami mécanicien (Venantino Venantini), l'as du volant doit ainsi bien malgré lui prouver son innocence en éclaircissant seul cette affaire.

Contrairement à ce que j'avais imaginé, Troppo rischio per uno uomo solo se targue plutôt dans le courant "divertissement tout public" que celui du giallo. En effet, à part quelques bagarres et poursuites du genre, on n'y retrouve ni le sadisme ni la violence malsaine typique de ces thrillers italiens. Et encore moins de plan nichon ! (À vérifier tout de même, ou alors il était vraiment très court...)

La production semble avoir mis les moyens pour ce film, les séquences de courses ayant été tournée pendant le véritable grand prix de Grande-Bretagne, c'est avec plaisir que l'on voit apparaître sur la ligne de départ des champions de l'époque tels que Jackie Stewart ou encore Emerson Fittipaldi.

Il faut avouer que la première moitié du film est particulièrement réussie. Sans temps mort, l'histoire déroule suffisamment d'intrigues pour déconcerter le spectateur averti. Malheureusement la résolution arrive trop tôt et laisse place à une course poursuite certes efficace, mais dénuée d'intérêt (je préfère quand les films finissent sur la révélation comme dans un giallo de Fulci ou encore de Argento).

Le jeu des acteurs est de qualité. On retrouve un Giuliano Gemma en pleine forme, malgré un nombre record de cigarettes fumées, bien plus à son aise en tout cas dans ce rôle de pilote bellâtre et fêtard qu'en commissaire de police intransigeant (Napoli spara). Susan Scott, à l'époque égérie de Luciano Ercoli, ne dévoile que légèrement ses attributs, mais nous montre en compensation sa façon toute particulière de faire des ronds de fumées (comprennent ceux qui ont vu le film...). Seul Venantino Venantini déçoit. Sensé apporter la petite touche comique, son bégayement agace plus qu'il ne fait rire.
Les personnages auxiliaires sont eux colorés et originaux (le patron des assurances, l'homme de main homosexuel à la coccinelle rose, les deux sœurs jumelles allemandes et nymphomanes...) même si le look ridicule de certains sbires font presque sourire.

Sans être une œuvre majeure, Luciano Ercoli nous signe là un produit parfaitement réalisé, sans fioriture, chaque plan servant parfaitement le récit... et le sponsor cigarettier omniprésent tout au long de la pellicule. Bref, du pur divertissement, mais du bon.

6.5 / 10  Conte Mascetti

 

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