mise à jour le  28 novembre 2023

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EROTIC GHOST STORY - Ngai Kai Lam, 1987, Hong Kong 

Trois frangines super bien roulées, en réalité des êtres mi-bêtes mi-humains, sont sur le point d'achever un millénaire de méditation à l'issu duquel elles accèderont à une forme humaine permanente. C'est alors que l'une d'elles fait la connaissance d'un jeune et timide lettré. Le trio entame alors une vertigineuse plongée dans un festival de stupre, chacune honorant tour à tour le gentil lettré qui n'en demandait pas tant... jusqu'à ce que ce dernier ne fasse voir son - ou plutôt ses vrais visages, puisqu'il est l'incarnation d'une divinité de la fertilité, et, bien qu'aussi noble que cela puisse avoir l'air, fait preuve d'une brutale animosité envers nos gonzesses qui voient du poil leur pousser sur le torse!

L'histoire est tirée de récits rédigés entre le XVIIe et XVIIIe siècle. Le traitement: c'est celui d'un mec un peu branleur (le réalisateur de "Story of Ricky") qui a trouvé ici un prétexte génial pour coller des femmes à poil au sein d'un film à costume. On ne peut pas dire que le résultat soit artistiquement phénoménale (le réal est connu pour être l'un des plus roublards de Hong Kong), mais les scènes érotiques avec nudité frontale, saphisme et plastique féminine à te coller des vapeurs dans le slip sont absolument délectables même si malheureusement trop rares. Et puis le reste n'est pas si détestable après tout. Bien que le scénario tienne sur les dentelles d'un string et qu'il soit objectivement complètement débile, le film est truffé de gags salaces, de scènes hautement nawak et d'effets-spéciaux à base de latex et de pellicule grattée. Un vrai plaisir coupable, en somme. Kerozene

The EYE aka Jian Giu aka Khon Hen Phi - Oxide Pang Chun & Danny Pang, 2002, Angleterre/Hong Kong/Thaïlande/Singapour, 1h38.

Mun, une jeune aveugle, entre en chirurgie afin de recevoir une greffe de cornée et retrouver la vue. Son opération se passe bien, et elle débute une convalescence d'observation dans l'hôpital, où elle rencontre la petite Ying Ying, fillette au crâne rasé atteinte d'un cancer du cerveau. Elle reçoit son congé juste à temps pour éviter qu'une relation amicale trop intense ne s'installe entre les deux, et part vivre chez sa grand-mère pour apprivoiser ses nouveaux yeux. Nouveaux yeux qui lui font voir de drôles de choses...

THE EYE est un film ambitieux et efficace dont les droits ont déjà été achetés par la firme de production de l'ami Tom Cruise. Le "remake" est donc à nos portes. Avec la qualité des effets visuels et de l'image actuelle du film en question, pourquoi ne pas s'être contenté de sortir une version sous-titrée ou doublée pour le marché américain ?

On connaît tous l'engouement qu'a créé le film RINGU an Asie, où de multiples copies ont par la suite été tournées. Ici, on nous concocte un mélange entre l'ambiance du film de Nakada et THE SIXTH SENSE, passablement réussi, qui tourne autour d'un héritage médiumnique transmis à travers un don d'organes !! La photographie est impeccable et clinique, particulièrement lorsque les personnages se rendent en Thaïlande où le climat visuel devient presque apocalyptique.

La demoiselle aveugle est correctement interprétée par Angelica Lee, une ancienne chanteuse - coutume courante en Asie - qui n'a que quelques films à son actif, dont BETELNUT BEAUTY, et qui semble obtenir un certain succès grâce à sa jolie gueule. Etonnamment, Wilson Yip, le réalisateur de BIO ZOMBIE, BULLETS OVER SUMMER & JULIET IN LOVE, apparaît ici dans un caméo prolongé, dans le rôle d'un prêtre taoïste !!

THE EYE demeure un divertissement de qualité qui procure son lot de frissons si visionné dans un silence total avec la lumière fermée, mais il ne transcende rien et ne prétend pas le faire, heureusement. Orloff

Une jeune fille aveugle subit une opération de la cornée et recouvre la vue. Étonnement, elle est alors capable de voir les morts...

Bon bon, je te vois venir avec tes gros sabot en beuglant "maiiiiiiiiis, c'est comme THE 6TH SENSE !". Et bien oui, si on s'arrête là, clair qu'il y a une sacrée similitude. Mais l'histoire en elle-même n'a absolument rien à voir, et je préfère ne rien dévoiler au sujet de celle-ci afin de te laisser apprécier ce film pleinement. Parce que je peux te dire que c'est une belle claque, et que ça faisait bien longtemps que mes petits poils ne s'étaient dressés de la sorte à la vision d'un film ! Certaines scènes sont proprement flippantes ! Le final du film est également impressionnant !

La mise en scène des frangins Pang est exemplaire, très soignée et intelligente, l'image et la photographie en générale sont parfaitement maîtrisées ce qui leur permet de distiller une atmosphère parfois terrifiante reléguant les RING et autres KAIRO au rang des CHAIR DE POULE. Kerozene

J'ai finalement vu ce film, sorte de réponse à RING. J'en avais beaucoup entendu parler, mais je m'étais efforcé d'en savoir le moins possible quant au scénario, afin de conserver toutes les surprises intactes. Ce que je savais du film, on le découvre dans la première minute : le scénario a pour protagoniste principal une jeune femme qui vient de se faire greffer un oeil. Cette musicienne, aveugle depuis l'âge de deux ans, va enfin "voir le monde" de nouveau.

Or, le problème est simple : elle voit aussi des fantômes... 

Ma critique sera plus brève que d'habitude : la première moitié du film est très prenante, même si l'originalité n'est peut-être pas au rendez-vous. C'est très efficace, et ces fantômes lugubres à l'orientale nous mettent assez mal à l'aise. Sinon, la structure ressemble vraiment à RING. Après une première partie inquiétante (car elle nous laisse sans repères précis), le récit se structure selon la forme d'une enquête policière avec énigme à résoudre afin de " restaurer l'ordre initial ".

Dans sa seconde partie, THE EYE est plus conventionnel. L'aspect effrayant disparaît au profit de l'enquête et d'aspects plus spectaculaires au point de vue visuel. À mon sens, le film perd alors sa force d'impact, même s'il n'est pas ennuyeux pour autant.

Le reste est correct. On sourira peut-être devant une musique au synthé un peu cheap par moments, mais l'interprétation, le montage et le travail au point de vue photographie parviennent à rendre l'ensemble assez efficace.

En bref : si THE EYE ne fera pas oublier RING, il donne lieu à une expérience de visionnement intéressante.

Le DVD ne propose aucun supplément, à part trois bandes-annonces sans rapport avec THE EYE. Howard Vernon

The EYE 3: L'AU DELA aka THE EYE 10- Danny & Oxide Pang, 2005, Hong Kong/Thaïlande/États Unis

Drôles de gars ces frères Pang. Après un début de carrière remarqué, ils sont devenus parmi les réalisateurs les plus roublards de tout le continent asiatique. En 2002, ils nous sortaient "The Eye", que je considère (je ne suis pas certain que l'avis soit général) comme l'un des meilleurs films de fantômes asiatiques modernes. Flippant, bien dosé, relativement sobre jusqu'à un dénouement épatant. Bref, j'adore. En 2004, le duo amorce son virage vers le cinoche débilos et le prouve en signant le crétin "The Eye 2" et sa mémorable scène de suicide involontairement hilarante. Puis, en 2005, débarque cette nouvelle fausse suite, "The Eye 3" aussi appelée "The Eye 10" et qui lorgne fortement du côté de l'humour crétin et pipi-caca puisqu'on y voit l'un des protagonistes faire fuir des fantômes en pétant! Ho ho ho, mais que c'est rigolo! Pourquoi "The Eye 10"? Parce que l'histoire est celle de cinq jeunes qui trouvent un livre leur indiquant dix manières différentes d'entrer en contact avec l'au-delà et donc de pouvoir visualiser des fantômes. Les essais s'avèrent rapidement fructueux et les ectoplasmes flous à la mâchoire pendante se mettent à arpenter l'écran avec plus ou moins de réussite sous les regards hagards ne nos jeunes héros. Plutôt satisfaits, le groupe d'amis remet le couvert jusqu'au jour où l'un d'eux disparaît, enlevé par les spectres dans l'au-delà. Les rescapés, choqués, décident dès lors de se séparer afin d'oublier, mais les fantômes les poursuivent. Ils ne seront visiblement en paix qu'après avoir sauvé leur ami, l'occasion ensuite pour les frangins Pang de nous gratifier de leur vision à eux de l'au-delà, une vision qui s'avère bien minimaliste malheureusement. Ce qui aurait dû être le clou du film n'est finalement qu'une vaste fumisterie (l'au-delà se limite à une multitude de silhouettes pour la plupart en CGI plongées dans la pénombre). Il est donc bien loin le temps de "The Eye" premier du nom. Si au moins l'aspect comique de l'entreprise avait été aussi réussit que lors de cette joute de break-dance improvisée où l'un des héros, possédé par un esprit basketteur, se met à faire des mouvements désarticulés, on aurait pu se dire que cette séquelle comique en valait la peine. Mais ces instants remarquables y sont si rares... Kerozene

FEARDOTCOM aka TERREUR POINT COM - William Malone, 2002, États Unis 

Un détective et une épidémiologiste enquêtent sur des morts mystérieuses. Seul point en commun, ils sont morts 48 heures après avoir visité un site internet: feardotcom.com.

William Malone a commencé sa carrière avec des films inspirés du classique ALIEN. Il a été réalisateur pour plusieurs séries télé d'horreur et son retour au grand écran est un retour au plagiat comme forme d'art. Dès les premières minutes, avec un Udo Kier toujours marquant à l'écran, il nous sert la petite fille au ballon blanc de Fellini, qui l'avait reprise de KILL, BABY... KILL! de Mario Bava. Malheureusement son look crie à tue tête: JE PORTE UNE MAUVAISE PERRUQUE BLANCHE !!!!, ce qui est tristounet, pas épeurant. Il reprendra plus tard la scène du film INFERNO de Dario Argento, la pièce sous l'eau et le cadavre. Tout à coup, je me rends compte que l'on a repompé l'argument du scénario du film RING, l'original Japonais, remplacez la télé par un écran d'ordinateur et les 7 jours par 48 heures, les motivations de la fille morte deviennent limpides. Les acteurs semblent surfer sur leur pages de texte, à part Udo Kier précité, Stephen Dorf nous fait un Brad Pitt de seconde zone, Jeffrey Combs ne semble pas intéressé par son second rôle et Natasha McElhone qui s'en tire plutôt bien, devient insupportable lorsqu'elle lâche son dixième: OH MON DIEU ! . Malone multiplie les effets visuels et de montage, comme dans un vidéoclip, oubliant sa direction d'acteurs, laissant tomber à plat ses montées dramatiques. Il a reprit la réalisation pour la série MASTERS OF HORROR, espérons qu'il a un scénario original et une meilleure maîtrise de son art. Mario Giguère

The FOG aka Le Brouillard - Rupert Wainwright avec Tom Welling, Maggie Grace, Selma Blair, DeRay Davis, Kenneth Welsh, Adrian Hough, Sara Botsford, Cole Heppell, Mary Black, Rade Sherbedjia, 2005, 100m

Le village d'Antonia Bay, situé sur une île de la côte californienne, s'apprête à fêter le centenaire de sa fondation. Pour l'occasion, les autorités municipales veulent inaugurer, en mémoire de leurs quatre pères fondateurs, des nouvelles statues les représentant. Mais à la nuit tombante, un étrange brouillard apparaît sur la mer et se rapproche du village. Tous ceux qui entrent en contact avec ce brouillard meurent violemment. Une jeune femme, Elizabeth, qui est revenue dans son village natal suite à des cauchemars récurrents, découvre un vieux livre écrit à la main par un des pères fondateurs. En le lisant, elle apprend que ceux-ci ont éliminé lors d'une nuit de brouillard une colonie de lépreux, malgré un accord où ils auraient pu s'établir non loin d'Antonio Bay, afin de s'emparer de toute leur fortune, ce qui explique le boom économique qu'a connu le village côtier vers la fin du XIXième siècle. Le brouillard amène donc les fantômes des lépreux à Antonio Bay pour qu'ils puissent se venger sur leurs habitants et sur les descendants des pères fondateurs. La ressemblance d'Elizabeth avec l'épouse du chef des lépreux, Blake, pourrait possiblement mettre fin à cette malédiction.

À court de sujets originaux et d'idées nouvelles dans le cinéma d'horreur, les producteurs hollywoodiens se rabattent invariablement sur la redite ou sur les remakes de succès du genre. On peut se questionner sur la pertinence des choix des producteurs sur les films à refaire, croyant sans doute aveuglément que les moyens technologiques d'aujourd'hui seront suffisants pour faire oublier au public les versions originales. Pourtant, les leçons du passé auraient dû suffire à leur faire comprendre que sans une bonne histoire ni un bon réalisateur, un remake ne sert absolument à rien. C'est tout à fait le cas ici alors que l'emploi d'effets spéciaux en CGI pour montrer le brouillard et les fantômes à l'écran camoufle maladroitement un manque flagrant d'imagination créatrice pour renouveler le film original de John Carpenter. En fait, ce qui faisait le charme de la première version: excellente création d'atmosphère, bons effets d'horreur, lien de complicité avec le public dans la narration, humour dans le ton de l'ensemble, a complètement disparu dans ce remake au profit de quelques variations supposément nouvelles mais en fait empruntés à d'autres films du même genre. La mise en scène se tire dans le pied à plusieurs reprises avec beaucoup de scènes n'ayant aucun impact au plan narratif et dramatique tandis que la plupart des acteurs ont l'air perdus comme des poules sans tête dans leur jeu. Un film qui peut berner un jeune public ignorant en mal de films d'horreur mais certainement pas des habitués comme nous. À éviter! Mathieu Lemée

FRAGILE - Jaume Balagueró avec Calista Flockhart, Richard Roxburgh, Elena Anaya, Yasmin Murphy, 2005, Espagne/Royaume Uni, 101m

Alors qu'un hôpital se prépare à déménager ses derniers enfants, une vague de fractures d'origine inconnue cause des maux de tête à l'administration. Une nouvelle infirmière au passé trouble, Amy (Calista Flockhart), s'attache à la petite Maggie, qui lui parle la "fille méchanique" qui vivrait au deuxième étage, condamné. Alors que le mauvais temps empêche leur déplacement, les enfants semblent à la merci d'une présence fantomatique mal intentionnée. Amy cherche à savoir qui et pourquoi.

Si les précédents films de Balaguero n'arrivaient pas à me convaincre totalement, Fragile remplit ses promesses et s'avère un excellent mystère de l'au-delà. On note encore un travail remarquable de la trame sonore et du montage, des éléments essentiels dans un sous-genre qui compte trop de films tonitruants et sans réelles surprises. Il est également surprenant de voir une Calista Flockhart si efficace dans un rôle dramatique ou on ne l'aurait jamais imaginée auparavant. D'ailleurs les castings de Balagueron sont très efficaces et sa mise en scène met en valeur ses acteurs, jamais au détriment de l'histoire. Tout tourne donc autour de cette mystérieuse "mechanic girl" dont les apparitions rapides sont toujours efficaces et prenantes. Il y a un bon twist final et, bref, je suis comblé par ce film de fantôme qui confirme Balaguero au rang des nouveaux réalisateurs à suivre sans faute. Mario Giguère

FRIDAY NIGHT ENTERTAINMENT - REVIVAL 1 

Une anthologie comprenant 5 dramatisations d'histoires de fantômes dont: Chambre à minuit / L'étrange fax de la compagnie et visiteur des jours d'été. Je retiens l'histoire du fantôme qui sort chaque nuit du miroir de la chambre d'hôpital, classique, mais bien réalisé. Le meilleur récit raconte les premières journées d'un nouvel employé qui entend parler du fantôme de la bâtisse, il le rencontrera dans des circonstances réellement palpitantes, une réussite. Le dernier récit est le plus mollo, une jeune dame retourne chez sa mère et on s'apercevra qu'elle est déjà morte, mais reste sur la terre dans un but qu'elle aura à découvrir. En version originale japonaise avec sous-titres chinois, j'avoue m'y être perdu à plus d'une occasion, mais l'ensemble vaut le détour. Tourné pour la télévision en vidéo. Mario Giguère

  The GHOST aka Ryeong - Tae-kyeong Kim avec Ha-neul Kim, Sang-mi Nam, Hye-bin Jeon,  2004, Corée du Sud, 98m 

Min Ji-won est une jeune femme qui souffre d'amnésie. Elle va lentement découvrir son passé, le groupe de jeunes filles qu'elle fréquentait et le drame qui a précédé sa perte de mémoire. Elle sera questionnée en vain par la police, car ses anciennes copines meurent les unes après les autres. De surcroit elle croit être suivie par un fantôme. Elle en parle du bout des lèvres à un garçon qui semble s'intéresser à elle et qui pourrait en savoir plus sur son passé. Pendant ce temps, sa mère est tantôt bienveillante, tantôt en colère contre elle car elle veut aller étudier à l'étranger

Je vous avoue que j'ai trouvé la première partie assez longue. Le scénario prend définitivement son temps pour mettre en place le dévoilement du secret tant attendu. Oui, la conclusion va être surprenante, mais surtout, comme la réincarnation dans les films de la Thaïlande, ce qui se passe relève de croyances qui ne sont pas monnaie courante, pas pour moi. Le dvd de Tartan Asia Extreme offre de courtes entrevues avec les acteurs, un making of encore plus court, la bande annonce originale et les spots télé. Offert en version originale avec sous-titres anglais.  Mario Giguère

GHOST FEVER - Lee Madden/Alan Smithee, 1987, Etats-Unis

Deux bouffons de la police se voient attribués la tâche de se rendre dans un manoir dans le but d'y expulser leurs occupants. Ils y retrouveront de jolies demoiselles en détresse, des fantômes, des zombies, et même un vampire. Bon, vous voyez le genre. Ça a l'excuse d'être une comédie familiale, et c'est pourquoi nous pouvons y retrouver toutes les idioties inimaginables qui peuvent bien sortir de la tête d'un soi-disant scénariste (tiens, je vous donne son nom: Oscar Brodney - prévenez vos amis !). De quoi faire passer Les Charlots contre Dracula pour un film intellectuel. Pour vous donner une idée, le réalisateur a préféré adopter le pseudonyme de Alan Smithee, et quand un type se cache sous ce nom, c'est qu'il désire à tout prix garder l'anonymat.

Quel est la raison d'être d'un tel film me demanderez-vous ? (Si, si, n'essayez pas, je suis médium à mes heures.) Il faut se rappeler qu'à l'époque - fin des années 80 - à peu près tout le monde tentait de profiter de la vague d'engouement pour les fantômes provoquée par Ghostbusters (qui a été tout un blockbuster, il faut bien le dire ;). Mais voilà, contrairement à l'autre, cette production-ci est plus risible qu'humoristique finalement, et les quelques bons petits moments ne peuvent compenser pour tout le reste, qui est d'un ennui mortel. C'est à faire peur (dans le mauvais sens de l'expression malheureusement) et l'affiche est plus excitante que le film en entier. Ah, j'oubliais presque, il y a bien un vampire, mais il n'est présent que 8 minutes dans le film (j'ai calculé).

Louez le très divertissant Monster Squad ou l'excellent The Frighteners plutôt. Blobula

GHOST GAME - Joe Knee, 2004, États Unis, 70m

Sur ce lac, il y a une île. Sur cette île, il y a un coffre et dans ce coffre, un jeu. Un jeu de la mort. Il y a vingt ans, ce sont trois filles adeptes de magie noire qui s'y rendirent pour pratiquer un peu de sorcellerie. Les choses tournèrent plutôt mal (on le suppose puisque l'on entend des cris horribles et la caméra bouge dans tous les sens!!) et elles ne revinrent jamais. Aujourd'hui, ce sont 7 jeunes nazes qui vont s'y rendre pour y passer un week end des plus fun. Après une bataille de kayak qui ne fera vraiment rire qu'eux, ils arrivent enfin sur place, et prennent possession du premier refuge qu'ils croisent. C'est là qu'Abby et Dara ne tardent pas à trouver un journal laissé par de précédents visiteurs, près d'un coffre évidemment. La dernière ligne du dit journal avertit explicitement le lecteur à ne pas jouer avec le jeu qu'il contient...

Filmé avec les pieds et en vidéo, ce low-budget d'horreur ne vaut certes pas les 2.50 € dépensé pour son visionnement ! En parallèle d'une histoire soporifique, on a le droit via un montage des plus chaotiques (sûrement effectué par un non-voyant d'ailleurs) à des flash-back incohérents. (Attention, maux de tête assurés !) On n'échappera pas, comme d'habitude, aux blagues débiles, aux dialogues ground-zéro, aux numéros d'acteurs pitoyables et aux effets numériques risibles (même DeCoteau fait mieux pour ses possessions démoniaques... c'est pour dire).

Le but, somme toute très clair, est de refaire un remake à peine masquer d'un JUMANJI horrifique à la sauce EVIL DEAD ! L'apparition finale et hilarante de nos fantômettes filmée en sépia, est là pour nous rappeler qu'elles viennent bien du passé !

Une chose positive est à noter cependant, la durée du supplice qui n'excédera pas les 70m...  Marc Evil

GHOST GATE aka Ju-on no Yakata: Ghost Gate - Yamaguchi Makoto avec Yabe Miho, Namikawa Kouta, 2003, Japon, 88m, TV

Cinq jeunes adultes vont entrer dans une maison ou s'est produit un meurtre il y a quelques années. Ils participent à un concours qui leur permettra de remporter un bon montant, s’ils résoudent l’énigme de l’écrivain qui y a disparut. Dans le groupe de chasseurs de fantômes, Akim, jeune fille troublée qui a des dons pour sentir la présence de l’au-delà. Surprenant qu’elle soit encore avec la gang, car ils lui ont fait un coup pendable jadis, à la CARRIE.

Ce n'est pas la seule chose que l’on ne comprendra pas. Outre les personnages qui ne se comprennent pas entre eux, on a peine à suivre ce téléfilm qui mélange SCOOBY DOO, CARRIE, THE GRUDGE avec du AGATHA CRHRISTIE et une sous-intrigue de jalousie puérile digne d’un soap opera. Il y a bien vers la fin de longues explications tordues toutes en dialogues, toutes imprévisibles, et la vision fictive d’un monde parallèle ou le bonheur est possible. Du lesbianisme refoulé assumé dans l’autre vie ? Ou un grand bol de n’importe quoi ? J’opte pour la seconde hypothèse. Le doublage anglais, celui-ci n’est pas offert en version originale sous-titrée, ajoute au désagrément de l’expérience, les voix sont toutes près du micro, sans subtilité. Tristounet. Et on ne se parlera pas du fantôme aux longs cheveux noirs qui rappelle cent autres films. Non. Mario Giguère

GHOST HOUSE - Kim Sang-Jin avec Cha Seung-won, Jang Seo-hee, Jang Hang-sun, Sohn Tae-young, 2004, Corée, 123m

Avant de mourir, la dernière volonté du père de Pil-gi est que son fils s'achète un jour sa propre maison. Plusieurs années plus tard, il parvient enfin à l'obtenir. Mais malheureusement pour lui, la maison est hantée par un puissant fantôme asiatique encore plus puissant que ceux des JUON et RINGU ! Pil-gi incapable de vendre la propriété que toute la ville sait hantée et ne voulant absolument pas décevoir le vœu de son père, fera tout pour y demeurer et chasser le fantôme.

Le film est une comédie coréenne qui parodie tous les éléments du film de fantômes asiatique: l'escalier de JUON, La TV de RINGU, la fille aux cheveux long suspendue au plafond, etc. Il y a aussi des moments vraiment scary, du moins au début. Mais, il y a une tonne d'effets CGI et des hommages à THE EXORCIST, CARRIE, RAIDERS OF THE LOST ARK, THE BIRD et à EVIL DEAD 2.. Comme le film est long, il y a quelques twists et intrigues qui se rajoutent et finissent par faire ressembler le film à la série THE GHOST AND MRS. MUIR. Ces intrigues qui se rajoutent n'étaient pas nécessaires, ralentissent le film et amène le film à s'essouffler après une très excellente première heure.

Enfin, si vous avez aviez aimé le cabotinage du comédien de MY SASSY GIRL vous devriez aimer celui-ci parce qu'il a le même style de jeu. En tout cas, je dirais que le film vaut au minimum un visionnement. Le film est bon et amusant, mais s'essouffle à partir d'une heure. Si vous êtes un FAN de Juon ne manquer surtout pas ça ! Black Knight

GHOSTHOUSE aka LA MAISON DU CAUCHEMAR aka LA CASA 3 - Umberto Lenzi, 1987, Italie/États Unis

Un soir, la gentille famille catholique Baker se fait décimer d'une bien étrange et surtout très sanglante façon... Vingt ans plus tard, un radio amateur capte un message mystérieux sur son CB. Curieux, il traque l'origine du message et tombe sur un autre radio amateur squattant la vieille demeure des Baker abandonnée depuis le tragique événement. Problème: la radio ayant émit le message réceptionné n'a pas encore été branchée... C'est que la maison est hantée par la petite fille Baker et sa poupée-clown.

Umberto Lenzi tente de recycler quelques éléments de certains titres de gloire du cinéma fantastique moderne avec un manque de panache quasi éprouvant. Les emprunts les plus évidents étant la mélodie enfantine obsédante accompagnant chaque apparition de la poupée-clown qui ramène à SUSPIRIA et ses murmures angoissants, le clown quant à lui rappelle inévitablement POLTERGEIST, film rappelé pas moins de trois fois supplémentaires au cours du récit (chambre d'enfant dans laquelle les objets volent dans les airs, visage soudainement ensanglanté devant un miroir et bassin rempli de squelettes dans lequel tombe l'un des protagonistes). En plus de cela, le film a été vendu en Italie sous le titre LA CASA 3, autrement dit la suite d'EVIL DEAD 2...

Mais soyons honnêtes, de tels emprunts sont habituels au cinéma de genre transalpin et ne peuvent empêcher d'apprécier un film si celui-ci est bien foutu. Malheureusement il en est tout autre en ce qui concerne le traitement de cette histoire à l'écriture bâclée et à la réalisation sans inspiration. Nous sommes en 1987, l'horreur à l'Italienne est sur le déclin depuis quelques années déjà et ce GHOSTHOUSE semble bien proche du fond. Les effets gores plutôt efficaces ne sauront rattraper la médiocrité de l'entreprise, et le jeu des acteurs achève de rendre le film ridicule. Et surtout, qu'est ce qu'on s'ennuie...

Comme les lois du retitrage n'existent pas, ce film connu certaines "suites", à savoir LA CASA 4 (WITCHERY) de Fabrizio Laurenti, LA CASA 5 (BEYOND DARKNESS) de Claudio Fragasso également appelé HOUSE V aux États Unis... sans compter qu'en Allemagne on a pu voir sortir GHOSTHOUSE II (THE OGRE de Lamberto Bava), GHOSTHOUSE 3 (LA CASA DELLE ANIME ERRANTI; aka: THE HOUSE OF LOST SOULS de Lenzi) et GHOSTHOUSE 4 (LA CASA DEL SORTILEGIO; aka: HOUSE OF WITCHCRAFT de Lenzi toujours)... De quoi en perdre son latin. Kerozene

GHOST LAKE - Jay Woelfel, 2004, États Unis, 100m 

Pas besoin d'avoir pris de cours d'anglais : le film parle bien de fantôme et d'un lac, même si Jay Woelfel prend bien son temps pour tout mettre en place ! Cela commence par ce qui pourrait s'apparenter à la définition du summum de la culpabilité : Pendant que Rebecca Haster assiste effondrée à l'enterrement de ses deux parents, elle se remémore en flash-back ce qu'il s'est passé... Ayabt obtenu la permission de 23h00 qu'elle ne va pas respecter, Rebecca s'éclate en boîte jusqu'à pas d'heure avant de se faire éclater à l'arrière d'une bagnole par son compagnon d'un soir.. Pendant ce temps, ses parents agonisent pendant leur sommeil, bave blanchâtre aux lèvres, intoxiqués par une fuite de gaz ! Quelle honte. Assaillie de remords, qui prennent la forme de fantomatiques apparitions de Papa et Maman pas vraiment content de leur fille, elle décide de tenter de tout oublier, et va s'isoler dans sa résidence d'été... qui vous l'aurez deviné se situe près d'un lac ! C'est ici que Rebecca va retrouver ses vieux démons.. Mais cette fois, ils prennent la forme d'une petite fille surgit de nulle part, de cadavres flottants et autres zombies fantomatiques ! Le problème, c'est qu'elle est la seule à les voir...

Ce n'est pas la volonté qui manque, mais force est de reconnaître que les efforts déployés pour parvenir à faire peur ou à faire frissonner sont vains. Ni la musique, ni les apparitions subites et fantomatiques n'auraient raison même d'un cardiaque.. Mais bon, le ridicule ne tue plus.. Le film d'horreur vidéo low budget compte un nouveau membre : Jay Woelfel. Bienvenue au club ! pour s'en convaincre, jetez un oeil sur "DEMONICUS" (cf critique de Kerozene)...

Reste ma mention spéciale attribuée au "boudin blond" de l'histoire (Rebecca alias Tatum Adair) qui nous démontrera ses qualités de nageuses lors d'un sauvetage en eau.. peu profonde !! A mourir de rire.. Marc Evil

The GHOST OF KASANE aka THE GHOSTS OF KASANE SWAMP aka THE DEPTHS - Nobuo Nakagawa, 1957, Japon 

Un masseur aveugle va réclamer à un samouraï l'argent qu'il lui doit. Le samouraï prétend ne pas pouvoir s'acquitter de sa dette, le masseur s'offusque poliment mais avec raison, ce que le samouraï n'apprécie guère - ce qu'il exprime de manière un rien exagérée puisqu'il se met à découper le masseur à l'aide de son sabre. L'exécution est lente, les coups portés son nombreux et le masseur a le temps de souffrir. Son corps est ensuite plongé dans les marais de Kasane. Rapidement, le spectre du masseur vient hanter le samouraï qui, croyant tuer à nouveau son créancier, porte en réalité un coup fatal à sa femme avant de se plonger lui-même dans les marais. Vingt ans plus tard, la fille du masseur tombe amoureuse du fils du samouraï dont la véritable identité est cachée par son travail de servant. Le film nous conte alors les amours tortueuses de tourtereaux devant faire face aux contraintes sociales (mariage arrangé, rangs sociaux incompatibles, etc...) et à une prétendante hideusement défigurée jusqu'au dénouement shakespearien, où amants fugueurs, mercenaire sournois et fantômes un rien vicieux s'entretuent dans les fameux marais maudits.

Cette adaptation en noir et blanc d'un roman populaire d'Enchô San'yuutei est peut-être la plus connue, le film n'en est pas moins terriblement statique. Il faut dire que la mise en scène de Nakagawa semble inspiré par le kabuki et implique par conséquent une certaine théâtralisation relativement pénible pour le média cinéma. Le récit ressemble étrangement à du Shakespeare: un élément surnaturel à l'origine d'une histoire de relations torturées mène les protagonistes vers une mort annoncée lors d'un final sanglant. Malheureusement pour les amateurs d'épouvante, ce film - pourtant court (66 minutes) - est principalement concentré sur les passions déchirantes de nos héros. Seuls la scène d'introduction et le final - qui est étonnamment sanguinolent - s'inscrivent dans le genre fantastique. Néanmoins, il est intéressant d'y voir l'utilisation du spectre à cheveux longs, imagerie aujourd'hui usée jusqu'à la corde, mais dégageant ici une espèce de désespoir romantique supplémentaire. Kerozene

GHOST OF MAE NAK - Mark Duffield, 2005, Thaïlande / Grande-Bretagne

Dans les grandes lignes, la légende thaïlandaise de Mae Nak (ou Nang Nak) - qui se déroule au début du 19e siècle dans le village rural de Phra Khanong - conte les romances contrariées de Nak et Mak, son époux. Alors que Nak est enceinte, Mak part à la guerre. Blessé, il est contraint de passer quelques temps à l'hôpital, tandis Nak et son enfant meurent en couche. A son retour, Mak retrouve les siens à l'état de spectres. Notre film se déroule 200 ans plus tard. Phra Khanong s'est depuis longtemps fait cannibaliser par la gigantesque Bangkok, pour ne devenir qu'un quartier parmi d'autres. Et c'est dans ce quartier que les jeunes Mak et Nak achètent une maison centenaire en ruine qu'ils retapent en musique avec leurs amis. Mais Mak est sujet à des cauchemars. Des rêves horribles où un spectre chevelu avec une grande bouche sans dent ne fait rien qu'à lui faire peur. Un spectre qui n'est autre que celui de Mae Nak, comme l'indique d'ailleurs le titre du film...

Selon un trivia imdb, il s'agirait de la vingtième incursion du spectre de Mae Nak au cinéma. Celle-ci a la particularité de nourrir la base d'un scénario qui se veut original, mais qui ne fait finalement qu'exploiter un conte populaire pour mieux surfer sur la mode des films de fantômes à cheveux longs, un sous genre en soi avec ses réussites et ses boulets. Le film de Mark Duffield se situe plutôt du côté des boulets, du fait de sa mise en scène tristounette (les éclairages sont pauvres et traduisent sans doute un manque de moyen), de son montage un peu merdique et de ses effets sonores foireux qui rendent toutes les apparitions du fantôme de Mae Nak ratées, alors que le pauvre n'est déjà pas aidé par des effets digitaux le rendant plus ridicule qu'effrayant. Heureusement, quelques scènes gores viennent raviver un peu tout cela. Peu nombreuses, elles se veulent les instants chocs du métrage, et si cela fonctionne très bien pour un type tranché en deux dans le sens de la hauteur, le résultat s'avère plus catastrophique dans le cas d'une décapitation digitale ou surtout lorsqu'un pauvre type s'ébouillante dans la rue en faisant tomber un wok rempli d'eau sur lui... sous l'effet de la douleur, le mec se lève en sautillant, se fait percuter de plein fouet par un tuk tuk, se farcit un joli vol plané et atterrit sur les flammes d'un barbecue... Tellement drôle et absurde que j'ai cru voir une scène d'un film avec Alvaro Vitali! Mais la véritable singularité de ce film est ses origines. Car "Ghost of Mae Nak" a beau avoir été tourné à Bangkok en langue thaïlandaise, il s'agit malgré tout d'une co-production britannique de Tom Waller, réalisée et écrite par Mark Duffield. Et alors que le cinéma populaire thaï nous offre une vision souvent grotesque et décadente des grandes villes du pays, avec des tuk tuk courant sous des néons éclairant des rues remplies de putes, d'homos excentriques et de ladyboys vulgaires, Duffield en offre une vision différente et présente une ville plus terne, pauvre et sans doute plus conforme au quotidien de ses habitants. Cela n'élève certainement pas le niveau qualitatif de "Ghost of Mae Nak", mais ça a le mérite de lui conférer un sérieux et une crédibilité qu'il n'aurait peut-être pas eut entre les mains d'un réalisateur local. Kerozene

GHOST SNATCHERS - Nam Nai Choi, 1986, Hong Kong

Lors d'une réception mondaine dans un building high-tech de Hong Kong, une charmante demoiselle se précipite au petit coin. Â défaut de cuvette, c'est face à une porte de l'Enfer que la belle se retrouve. Les murs s'éventrent, des bras en sortent, lui arrachent ses vêtements, et alors qu'elle se retrouve à moitié nue une gigantesque main surgi des profondeurs de la Terre la saisi dans un vacarme assourdissant. Désormais possédée, elle doit fournir une demi-douzaine d'âmes au spectre d'un général de l'armée japonaise soucieux de ramener sa division dans le monde des vivants afin de conquérir le pays. Le lendemain, le rondouillard Bong (Wong Jing) enfile pour la première fois son costume de gardien d'immeuble, un job fort pratique puisque sa petite amie y travaille. Mais Bong va rapidement se rendre compte que tout ne tourne pas rond dans cette satanée bâtisse: une télé d'où surgit une paire de jambes lui court après en parlant, la femme fatale du début nourrit son patron d'insectes gluants, des spectres de soldats nippons surgissent sans crier gare... C'est avec l'aide de son collègue et d'une adorable médium (Joyce Godenzi, Madame Sammo Hung à la ville) qu'ils vont alors faire face à l'ennemi, non sans nous gratifier de quelques séances blindées de gags pourris comme cette hallucinante partie de poker où s'invite une créature digne des Fraggle Rock.

Car des gags pourris, il en pleut tout le long de ce film qui lorgne distraitement du côté de "Ghostbusters", à l'exception de cette ahurissante scène d'ouverture qui laisse augurer du meilleur. Une scène saisissante, dantesque, dont l'intensité se voit rapidement désamorcée dès l'arrivée de Wong Jing à l'écran dans le rôle du héros binoclard froussard. Dès lors, le film oscille entre la gaudriole niaise, la drague grossière et le film d'horreur déglingué, où les pets graisseux côtoient quelques excès gores inattendus. Étrange cocktail malheureusement pas toujours digeste, voire limite agaçant, concocté par le futur réalisateur de "Story of Ricky" qui signe ici son premier métrage après son départ de la Shaw Brothers pour qui il ne signa que deux titres. Kerozene

The GHOST WALKS - Frank R. Strayer avec John Miljan, June Collyer, Richard Carle, Eve Southern, 1934, États Unis, 69m

Par une nuit d'orage, une voiture s'embourbe dans un chemin de terre devenu de la boue. Les voyageurs vont demander asile dans une grande maison cossue ou on les accueille pour la nuit. On en profite pour lire la pièce de théâtre que Prescott Hames viens d'écrire. Coup de théâtre, les habitants de la maison sont des acteurs qui jouent la pièce. Deuxième coup de théâtre, une personne meurt... et disparait. Pour couronner le tout, un policier débarque et avertis qu'un fou dangereux s'est évadé d'un asile proche...

Dans la tradition des films de Old Dark House, vielles maisons macabres, qui flirtent parfois entre le fantastique et la comédie policière, cette série B est fort agréable. Entre les jolies actrices et les bouffons de service, on essaie de s'y retrouver et on se doute que le drame a de bonnes chances de bien se terminer. L'échappé de l'asile a des visées très machiavéliques à la Docteur Frankenstein. Le regretté Frank R. Strayer est connu des amateurs de fantastique entre autre pour The Vampire Bat ou Condemned to Live, plus sérieux pour le coup. Mario Giguère

GHOSTRIDERS aka LES CAVALIERS DE L'ENFER - Alan Stewart, 1986, États Unis

En 1886, un gang de bandits est éliminé par les villageois d'une bourgade texane avec la bénédiction du révérend local. Cent ans plus tard, nos pistoleros reviennent d'entre les morts pour se venger...

C'est sur ce pitch ordinaire que se déroule cette micro production visuellement pauvre, mais qui possède un je ne sais quoi d'attachant provenant sans doute d'un enthousiasme relativement naïf de la part de ses faiseurs. Sans grande surprise, les cow-boys revenants vont s'en prendre à une bande de jeunes au milieu de la campagne, entamant ainsi un jeu du chat et de la souris pimenté par quelques impacts de balles sanglants - seuls véritables effets spéciaux d'un film où les revenants eux-mêmes sont faits de chair et d'os. Pas de zombies putrides donc, ni de maquillages gores, ni même de squelettes armés comme le montre l'affiche du film, mais seulement des mecs en stetson, blue-jean et long manteau qui se font flinguer pour mieux revenir la scène d'après, et ce jusqu'à la conclusion malheureusement prévisible en diable. Alan Stewart est revenu à la réalisation avec le vigilante GHETTO BLASTER en 1989, a écrit et produit le très Z LOOK WHO'S TOXIC (BOBBY) la même année et a depuis œuvré comme monteur sur des dessins animés de Winnie l'Ourson... Ca calme. Kerozene

GHOST SHIP aka Le Vaisseau Fantôme - Steve Beck avec Julianna Margulies, Gabriel Byrne, Ron Eldard, Desmond Harrington, Isaiah Washington, Alex Dimitriades, Karl Urban, Emily Browning, Francesca Rettondini,  2002, États Unis, 91m

Un petit groupe de marins, dirigés par le capitaine Sean Murphy et son adjointe Maureen Epps, se spécialisent dans la récupération d'épaves de bateaux dans les eaux internationales. Un pilote de l'Air Force, Jack Ferriman, vient leur proposer de ramener un paquebot de luxe flottant librement sur la mer de Bering, qu'il a photographié des airs. Murphy et sa bande acceptent car un tel paquebot abandonné en mer peut donner une bonne récompense. Accompagné par Ferriman, Murphy et son équipe retrouvent le navire, qui se trouve à être l'Antonia Grazia, un paquebot de croisière italien inexplicablement disparu il y a 40 ans. En l'explorant, les marins de Murphy n'y découvrent aucun signe de vie à bord mais en revanche, ils trouvent plusieurs lingots d'or. Tous excités, ils s'apprêtent à repartir avec ce trésor inespéré mais leur propre bateau explose mystérieusement. De plus, d'étranges manifestations se produisent à bord de l'Antonia Graza: Maureen croit avoir vu à plusieurs reprises une petite fille et d'autres apparitions surnaturelles ont lieu un peu partout sur le navire. Petit à petit, la présence de ces revenants aura des conséquences macabres pour Murphy et sa bande mais Maureen apprend de la petite fille fantôme ce qui s'est vraiment passé à bord du paquebot il y a 40 ans. Elle comprend que les passagers ont été massacrés à cause de la convoitise du personnel pour les lingots d'or et que Ferriman n'est pas étranger à ces évènements qui ont rendu le bateau hanté.

La compagnie "DARK CASTLE ENTERTAINMENT" se spécialise depuis quelques années dans des remakes discutables de films d'horreur. Après deux nouvelles versions des films de William Castle, ils se sont attaqués ici au sujet d'un petit film de 1952 du même nom. Déjà réalisateur d'un remake pour cette compagnie, Steve Beck a de nouveau été désigné à la barre de metteur en scène de cette nouvelle mouture. Après une séquence d'introduction forte et très gore, l'intrigue s'enlise un peu dans la routine aléatoire d'un suspense d'atmosphère prévisible où un bateau remplace la maison hantée. Quelques surprises jaillissent parfois, mais ils sont trop empruntés à d'autres films du genre pour vraiment se démarquer. L'ensemble ne tient donc pas les promesses du début du film, malgré quelques scènes relativement horrifiantes, et la conclusion précipitée manque de jus et de tension. Les trucages sont acceptables mais la musique discordante n'est pas dans le ton car elle brise l'ambiance appréciable de certaines scènes avec des airs technos à la mode incompatibles avec la mise en images (ex. la scène de flashback sur ce qui s'est passé à bord du navire). Il ne reste donc plus qu'un film très moyen où seuls quelques moments avec des effets accrocheurs retiennent l'intérêt (ex. la belle Francesca Rettondini). Pas ennuyeux mais pas passionnant non plus, surtout que la mise en scène ne possède aucun style personnel ni aucune originalité transcendante. Quelques bons interprètes jouent le jeu avec adresse, à défaut de pouvoir apporter des nuances à leurs personnages. Mathieu Lemée

GHOSTS DON'T EXIST - Eric Espejo avec Phillip Roebuck, Devon Marie Saunders, Joe Hansard, 2010, États Unis, 99m

Brett Wilson a une émission populaire, Ghost Hunting, ou il enquête sur des endroits réputés hantés. Mais voilà, on débute pendant que Brett est encore sous le choc du récent décès de son épouse et il décide de prendre sa retraite, de ne plus tourner sa série. Le réseau de télévision menace Brett de poursuite pour bris de contrat lorsqu'il reçoit l'appel d'un inconnu qui prétend voir le fantôme de sa femme. Brett décide de tourner une dernière émission.

Une à deux minutes suffisent souvent pour se rendre compte qu'on est devant un film indépendant au budget réduit. Mes attentes sont alors passablement réduites mais j'aime bien donner la chance au coureur. On se doute bien avec ce genre de titre qu'au cours du film, on tentera de nous prouver le contraire. Moins habituel est, comme c'est le cas ici, un développement tardif nous laisse croire que, justement, il y avait une explication raisonnable pour tous les évènements paranormaux accumulés. Sauf que... on est loin d'être surprit par le revirement final. Un huis clos avec un nombre limité d'acteurs, quelques moments dramatiques et surnaturels corrects, ne laissent pas de grands souvenirs. Dix ans plus tard, c'est toujours le premier et seul long métrage d'Eric Espejo. Mario Giguère

 

GHOSTWATCH - Lesley Manning, 1992, Angleterre, TV 

En 1992, le soir d'Halloween, la chaîne britannique BBC présente en direct un programme spécial sur une maison présumément hantée. Spécialiste du paranormal en studio avec l'animateur, reportage en direct de la maison, caméras à l'extérieur pour interroger les voisins et une équipe qui prend les appels en studio. On décrit les symptômes de poltergeist ou esprit tapageur qui agressent deux filles et leur mère et on passe la soirée dans la maison, animatrice, cameraman et preneur de son prêts à tout entendre, a tout filmer si un phénomène quelconque se produit... et petit à petit, l'incroyable se produit...

Comme pour l'invasion des martiens racontée à la radio par Orson Wells, une grande partie de l'Angleterre n'a pas vu tous les signes qui annoncent une pièce dramatique et ils ont cru au reportage. Tant et si bien qu'il y a eu un suicide, finalement non relié par le coroner et des enfants traumatisés à la pelle. L'émission est devenue tabou pour la BBC, qui ne l'a jamais rediffusée. Jusqu'à il y a peu de temps, c'est par le biais des collectionneurs que l'on pouvait penser se procurer copie du programme maudit. La sortie dvd rend enfin disponible ce moment de terreur particulièrement réussi !

Il faut dire que le scénariste, Stephen Volk, a très bien fait les choses, graduant la montée de terreur avec panache. Et le réalisateur aussi, nous montrant furtivement des choses que personne en studio ne semble remarquer. Le grand frisson. Par surcroît, quatre des principaux animateurs sont de véritables artisans de la télé, jouant leur propre rôle: Michael Parkinson, Sarah Greene, Mike Smith et Craig Charles. Les enfants sont aussi très naturels. Évidemment ça se termine d'une manière douteuse, mais le voyage est incroyable. Si on se laisse aller à l'histoire, si on embarque le moindrement, c'est plusieurs moments de terreur qui nous attendent. À voir. Mario Giguère

GRAVE ENCOUNTERS - The Vicious Brothers avec Sean Rogerson, Juan Riedinger, Ashleigh Gryzko, Mackenzie Gray, 2011, Canada, 92m

Ou l'on suit un montage d'une émission inédite de Grave Encounters, une série télévisée ou l'équipe de Lance Preston explore les maisons hantées. Ici on est enfermé pour une nuit dans un ancien hôpital psychiatrique réputé hanté. Le montage nous montre un animateur et des techniciens qui sont on ne peut plus sceptiques et prêt à mentir pour faire croire au paranormal. Rapidement les choses se corsent et au moment d'essayer de sortir, c'est impossible. On attend des heures et des jours, personne n'ouvrir la porte et l'immeuble labyrinthique semble changer d'architecture constamment.

 Ils sont plusieurs à avoir marché sur les traces de Paranormal Activity. Ici on débute sur un topo semblable, pour chavirer pratiquement dans un jeu vidéo comme il en existe plusieurs, explorant un endroit inconnu dont on n'arrive pas à sortir et d'ou le danger peut survenir n' importe où, n'importe quand. On aura bien un semblant d'explication en fin de scénario, mais le final n'est pas très satisfaisant pour autant. Contrairement à son modèle, ca bouge rapidement et au bout de trente minutes on est en plein coeur de l'action horrifique qui ne relâchera pas. On sent le manque de budget au début, certains éléments de décors sont de toute évidence plaqués sur des décors naturels, entre autre. Les maquillages sont montrés rapidement et c'est une bonne chose, probablement qu'ils ne tiendraient pas la route plus éclairés ou en gros plan, mais ca reste efficace. En tout cas, le film a connu assez de succès pour mériter une suite. Le duo de réalisateurs, Colin Minihan et Stuart Ortiz, sont toujours à la barre de commande. Mario Giguère

GRAVE ENCOUNTERS 2 - John Poliquin avec Richard Harmon, Leanne Lapp, Sean Rogerson, Dylan Playfair, Stephanie Bennet, 2012, Canada/États Unis, 100m

 Une bande de collégiens américains font la fête. Plusieurs étudient en cinéma dont Alex, qui réalise une chronique web sur le cinéma d'horreur. Il a descendu le film Grave Encounters, mais en faisant quelques recherches, il commence à se demander s'il n'y aurait pas un peu de vrai là-dedans. D'un indice à l'autre, il laisse tomber son projet de film d'horreur qu'il est en train de tourner et part vers Vancouver, avec ses amis, pour visiter l'hôpital hanté, lieu de tournage fatidique du film qui l'intéresse. Devinez quoi !

 J'aurais parié fort qu'après la débâcle spectaculaire de Blair Witch 2, personne n'oserait reprendre le chemin, déjà emprunté par Wes Craven qui voulait faire crever sa franchise dans Freddy 7, du méta film, qui prend comme point de départ que le ou les films précédents sont de la fiction. Au départ, ca n'aide pas le spectateur à croire un tant soit peu, pour le bien du film, au sujet principal. De surcroît, on va évidemment, comme dans tous les efforts semblables précédents, nous faire croire à nouveau que tout cela était, dans le fond, vrai. Pour nous dire à la fin que... ah, ben je vous le dirai quand même pas. Réalisé cette fois par un vétéran de vidéoclip, mais toujours écrit par les "Vicious Brothers", on a de toute évidence affaire à un budget un peu plus élevé. Les effets sont donc meilleurs, les maquillages plus réussit, mais les acteurs pas tellement meilleurs, dont l'acteur principal, qui interprète cet étudiant de cinéma, critique, qui réalise un film dans le film remplit de clichés. Comme si les auteurs voulaient prendre leur revanche sur les critiques web. Malgré quelques moments réussit, l'idée de départ est vraiment navrante, la majorité des retournements de situation prévisibles et le final grossier. Dommage. Mario Giguère

The GRUDGE REMAKE aka Rage Meurtrière - Takashi Shimizu, 2004, Japon/États Unis

Ce visionnement veut surtout une perspective comparative entre les deux versions du film. Il évitera les SPOILERS.

Même si en général, je n'aime pas trop l'idée des remakes américains, je sais reconnaître leur valeur lorsqu'ils en ont une, et quand j'en vois un, j'essaie d'être le plus objectif possible. À titre indicatif, le remake américain de RING me semble être valable.

Alors... 

THE GRUDGE avait d'emblée un point positif : le même réalisateur que l'original. Un point négatif : Sarah Michelle Gellar, qui est, à mon sens, une " vedette ", mais pas vraiment une " actrice ", et encore moins une " bonne actrice ".

J'avais lu un peu partout qu'il s'agissait d'une copie conforme de l'original, sauf le début et la fin. Cette affirmation n'est pas tout à fait vraie. Oui, le début et la fin diffèrent, mais, parmi les différences, il y a aussi :

- Des scènes de développement assez ennuyeuses entre Gellar et son petit ami américain. 

- D'autres scènes de développement avec Bill Pullman en Américain au Japon. 

Point commun de ces ajouts : un ethnocentrisme qui montre à quel point les pauvres Américains souffrent lorsqu'ils ne sont plus aux USA. Allégorie pour le spectateur US moyen qui doit " endurer " un film tourné au Japon ? Peut-être. " Si j'en ai marre, je retournerai aux USA "... Autrement dit : j'irai voir le dernier Sandra Bullock dans la salle d'à côté.

Certaines scènes de l'original disparaissent, dont l'une de mes favorites, l'histoire des collégiennes et de leur amie.

D'autres sont modifiées : on enlève certains éléments, pourtant très efficaces (entre autres : des moments-clés sont supprimés de la scène du gardien de l'immeuble).

Une musique omniprésente à base d'orchestre morne vient enrober le film et éliminer une partie de la tension.

Les interprètes sont, pour leur part, généralement assez mauvais. Il est difficile de prêter crédibilité à ce qu'ils vivent. La plupart des scènes sont nettement moins oppressantes que dans le film original... Et les explications sont, cette fois, tellement soulignées que c'en est risible. Je comprends la volonté de vouloir " expliquer " pour le public américain moyen, mais l'avertissement écrit qui précède le générique d'ouverture est quand même un peu bête.

À mon sens, ce remake est raté et ennuyant. Je peux difficilement dire si je penserais la même chose sans avoir vu l'original, car J'AI vu l'original... Mais il est clair que cette version américanisée ne soutient pas la comparaison. Si vous n'avez vu aucun des deux films, faites le bon choix et optez pour l'original. Howard Vernon

The GRUDGE 2 - Takashi Shimizu avec Amber Tamblyn, Arielle Kebbel, Jennifer Beals, 2006, États Unis/Japon, 108m

À la fin du premier film, Karen Davis (Sarah Michelle Gellar) a mis le feu à la maison maudite. C'est sa soeur Aubrey (Amber Tamblyn) qui est chargée d'aller la ramener à la maison. Malheureusement elle meurt rapidement et Aubrey, avec un journaliste curieux, va essayer de comprendre ce qui s'est passé et va entrer dans la maison. Parallèlement, une femme tue son mari et une jeune écolière est forcée d'enter dans le lieu qui ne pardonne pas. Il faudra regarder le film au complet pour replacer les trois histoires dans le bon ordre chronologique.

Shimizu rembarquait pour la sixième fois dans l'aventure Grudge, encore pour les producteurs Sam Raimi et Rob Tapert. J'ai regardé il n'y a pas si longtemps le premier film, ce qui a confirmé mes craintes. Le passage à l'américaine a diminué le degré de réalisme, le choix des acteurs étant très discutable. Si Shimizu conservait des moments clés, on variait le scénario mais surtout, impardonnable, le personnage principal s'en tirait. Voilà que cette suite, beaucoup plus japonaise dans son approche, rectifie plusieurs irritants. Signalons tout de suite le montage non-linéaire, une constante dans la franchise que j'apprécie toujours. On va donc faire mourir le personnage qui avait survécu par devoir patriotique, on a carrément l'impression que les producteurs n'osaient pas tuer leur personnage principal, de surcroit la populaire Buffy tueuse de Vampires. Amber Tamblyn joue sa soeur, tourmentée par le fait que, suite à des querelles puériles, les deux soeurs ne se parlaient plus depuis quatre ans. Fin de la parenthèse psychodramatique de bluette de soap. Shimizu est en forme et continue ce qui est somme un exercice de style, une étude de moment choc et de frousse souvent réussit. La musique est aussi plus proche des films originaux et on se demande si ce retour vers les sources n'est pas responsable de la fin de l'aventure, pour l'instant. Le public américain a-t-il vraiment apprécié de voir tous ses repères disparaître à cause de cette malédiction ?

Les extras sont intéressant, particulièrement ceux qui expliquent la différence entre le cinéma d'horreur du pays du soleil levant et celui du patriotisme exacerbé. Des réflexions de la part des japonais que tout amateur d'horreur se sera faites, mais qu'il fait bon entendre de la part des producteurs japonais. Bref, si vous avez aimé les films originaux, celui-ci devrait vous satisfaire davantage. N'empêche que le choc des téléfilms est irremplaçable. Mario Giguère

The GRUDGE 3 - Toby Wilkins avec Matthew Knight, Shawnee Smith, Aiko Horiuchi, 2009, États Unis, 90m 

La malédiction s'est transportée à Chicago ou une japonaise débarque pour tenter d'arrêter Kayoko.

Dès les premières secondes, on se doute qu'on est parti pour un film pas très intéressant avec un ado acteur pas très crédible. En plus, Kayoko n'est pas visible sur les caméras de surveillance, ce qui arrive régulièrement dans les autres films et plus tard dans celui-ci. Cette scène d'ouverture est probablement supposée être très forte et on va donc calmer le spectateur avec les poussées d'hormones de la soeur du concierge, au centre de l'histoire, et sa petite soeur de onze ans, malade. Le scénario ne réserve aucune véritable surprise, est tristement linéaire, fade et sans saveur, comme les acteurs et la mise en scène. On se doute que la scène tournée à Tokyo ne l'est pas, en fait c'est tout le film qui est tourné en Bulgarie pour des raisons de budget. Pour d'autres raisons inconnues, les acteurs originaux japonais qui incarnaient avec brio Kayoko et Toshio sont également remplacés, avec des résultats mièvres. Jusqu'aux effets spéciaux sonores qui ne retrouveront jamais le bruit si dérangeant de Kayoko, ce râlement énervant au maximum devient juste désagréable. Idem pour la musique standard sans originalité. Notons la présence de Marina Sirtis, jadis sirène de l'espace dans Star Trek The Next Generation, qui n'est pas gâtée par le maquillage. Oubliez tous les effets chocs de Shimizu et le montage astucieux, il ne reste plus rien qu'une banale histoire de fantôme avec un peu de sang. Si je cherche un point intéressant, je dois avouer que la japonaise aux genoux brisées se déplacera de manière troublante. C'est peu. Ou comment tuer une franchise. Toby Wilkins arrive du domaine des effets spéciaux et semble discret depuis ce film, on lui doit aussi Splinter. Mario Giguère

The HAUNTED - Robert Mandel avec Sally Kirkland, Jeffrey DeMunn, Louise Latham, 1991, États Unis, 100m, TV

La famille Smurl déménage dans un duplex avec les grands-parents. Rapidement ils sont étonnés par des phénomènes de poltergeist. Les choses empirent quand ils voient une manifestation, une présence qui annonce un déchaînement à venir. Curieusement, à chaque fois qu'ils invitent quelqu'un pour leur montrer ce qui ne va pas, il ne se passe rien. Pourtant, la mère est harcelée, le père est agressé par une femme qui se transforme en homme, même lorsqu'ils partent en camping, une véritable tornade à l'intérieur de la maison ameute les voisins. L'église catholique ayant de la difficulté à les aider, ils font appel au couple d'enquêteurs paranormaux, Ed et Lorraine Warren. Lorraine va apercevoir trois fantômes et un démon libidineux. De guerre lasse, il alertent les médias et sont littéralement envahis par les journalistes. Les prières calment les phénomènes, mais il faudra des années avant qu'ils ne retrouvent la paix, malgré un déménagement.

Téléfilm inspiré du livre éponyme sorti en 1986. Les acteurs, Sally Kirkland, spécialement, en nomination pour les Golden Globe en 1992, dépeignent un famille simple et sans histoires, à part le stress coutumier d'un situation financière difficile. Si l'église catholique ne peut pas grand chose, c'est que les Smurls sont d'une autre branche religieuse. Les Warren, sont ici montrés tels qu'on les dépeint dans d'autres cas, ils arrivent, font leurs tests, Lorraine a des visions, le couple repart et les Smurls en sont quitte pour se débrouiller seuls. Malgré des passages de narration en voix off, on suit difficilement le passage du temps, sauf au début, alors enfants ont bien changé avec le passage des années. Après la visite des Warren, on note aussi que le père aura trouvé intéressant de participer à l'écriture d'un livre sur l'affaire, un passage non évoqué dans le scénario. La plupart des spécialistes et journalistes qui ont étudié l'affaire sont très sceptiques. L'absence de preuves formelles, Ed Warren ne partageant jamais ce qu'il dit posséder, et l'absence de témoins des poltergeist ou des attaques sur le père ou la mère, laissent songeurs. Le téléfilm est donc loin des films de la série Conjuration, plus sensationnels et bourrés d'effets chocs, qui n'hésitent pas à se servir du matériel de base très librement pour broder une fiction plus terrifiante. Mario Giguère

GONJIAM HAUNTED ASYLUM - Beom-sik Jeong avec Yoo Je-Yoon, Seung-Wook Lee, Ye-Won Mun, 2018, Corée, 95m, version originale, sous-titres anglais.

L'équipe d'une série web sur les phénomènes paranormaux organise une transmission en direct, de nuit, dans un des endroits réputé parmi les plus hantés au monde: l'Asile abandonné de Gonjiam. Si le producteur de l'émission, bien installé è l'extérieur, leur réserve quelques surprises au cas ou il ne se passerait rien, la réalité va dépasser son imagination.

Ils sont légion les films qui sont nés dans le sillon de Blair Witch, on pourrait dire simplement en voici un autre. Mais celui-ci est bien fait, dans un endroit décrépit très bien choisit et sans trop des conneries habituelles. Le résultat est donc fort plaisant, si on peut s'exprimer ainsi, et le film s'avère au-dessus de la moyenne. C'est parfois plus que ce que le client demande. Mario Giguère 

HARLAND MANOR - Steven R. Monroe avec Camille Sullivan, Jeremy Walmsley, Dion Johnstone, 2021, États Unis, 91m

Une équipe d'enquêteurs paranormaux se préparent à tourner le dernier épisode de leur saison télévisée dans le Manoir Harland. Réputé hanté, il fut occupé il y a plus de 70 ans par le docteur Thomas Harland qui, sous prétexte de prendre soin de patients aux problèmes mentaux, pratiquait des avortements et abusait sexuellement les jeunes femmes. On sent une tension palpable chez ces vedettes censés bien se connaître. La seule femme du groupe est mal à l'aise à cet endroit et rapidement, les évènements paranormaux s'accumulent.

Steven R. Monroe réalise depuis des années des téléfilms qui ont souvent fait le bonheur de la chaîne Syfy. Il semble avoir eu plus d'ambition en mélangeant des sujets délicats avec un paranormal trop familier. Qui plus est, le mélange de séquences de caméras à la main ou dans les quatre coins de la bâtisse et le tournage d'un film plus régulier deviens rapidement confus. Le montage parfois hyper rapide n'aide en rien tout comme les scènes très sombres. Le manque flagrant d'une quelconque originalité plombe notre intérêt aussi rapidement. Dommage, car les acteurs sont intéressants au demeurant. Rien de nouveau dans ce film plus soporifique qu'autre chose. Mario Giguère

a HAUNTED HOUSE aka Maison Hantée- Michael Tiddes avec Marlon Wayans, Essence Atkins, Marlene Forte, 2013, États Unis, 86m

Malcolm et Kisha emménagent ensemble et monsieur s'est empressé d'acheter une caméra pour filmer leurs ébats. Peine perdue durant quelques jours, puis consternation, il y a sur les vidéos des phénomènes paranormaux. Kisha croit à un fantôme qui hante la maison et on fait appel à une compagnie qui installe des caméras dans toutes les pièces. Les choses empirent et Kisha finit par avouer qu'elle a jadis fait un pacte avec le diable pour avoir une paire de chaussures!

Parodie on ne peut plus directe de la série des films Activité Paranormale, Maison Hantée lorgne pas mal en fin de métrage vers l'Exorciste, ce qui est presque une bonne chose. Marlon Wayans est cette fois seul, loin de ses frères et de l'ensemble d'acteurs qui peuplait ses nombreux Scary Movie. Le matériel de base étant on ne peut plus simple, la majorité des gags se tourne vers le sexe, incluant une séance de flatulences au lit qui m'a fait sourire. L'arrivée inopinée d'un prêtre exorciste qui a apprit le métier en prison, tout comme le couple d'amis en chaleur sont également de bonnes occasions de rigoler. Il faut dire qu'en général ça ne vole pas très haut et on s'y attendait. En tout cas, comme la production a coutée une bouchée de pain, l'affaire s'est prouvée rentable et une suite a vue le jour. SI vous appréciez le genre et n'avez pas trop d'attente, sinon c'est très dispensable. Mario Giguère

a HAUNTED HOUSE 2 - Michael Tiddes avec Marlon Wayans, Jaime Pressly, Essence Atkins, Gabriel Iglesias, Missi Pyle, Ashley Rickards, 2014, États Unis, 86m

Un an après les évènements du premier film, Malcolm (Marlon Wayans) s'est refait un semblant de belle vie avec une jolie blonde très craquante (Jaime Pressley) qui a deux enfants pas trop dérangeants. Sa défunte femme, Kisha, arrive rapidement pour le hanter, tout comme la poupée qui a eu droit à ses fantasmes, comme la peluche dans l'autre film. Les clins d'oeil à tous les films d'horreur s'accumulent et plusieurs frappent dans le mille!

C'est de la recette bien connue et si vous aimez le genre, celui-ci risque de vous plaire plus que le premier. Le montage coupe constamment, comme si on ne gardait que les meilleurs extraits de scènes qui laissent la place à l'improvisation. Clin d'oeil à la bande de Scary Movies sans les Wayans en prime. Connaître un minimum les films parodiés ajoute au plaisir et j'ai bien aimé retrouver les personnages secondaires comme l'exorciste déjanté ou le cousin et ses potes complètement nazes. On a vu mieux, mais on a vu pire. Mario Giguère

HAUNTED SCHOOL - Chin Man-Kei avec Tsui Tin-Yau, Theresa Fu Wing, Amanda Lee, 2007, Hong Kong, 88m 

Quatre ados mâles vont débuter les cours dans leur nouvelle école, mais suite à un imbroglio, ils se retrouvent dans un collège pour filles. Mais comme on est pas dans une comédie italienne, il y a des règles très strictes, personne ne doit tomber en amour dans ce collège ! Parce qu'il y a vingt ans, l'école a brûlée, emportant la préfêt de discipline, qui hante l'école et amène en enfer toutes les personnes qui tombent en amour, se promènent dans les couloirs après onze heures ou d'autres trucs semblables. Alors naturellement, les jeunes hommes s'amourachent, sortent après onze heures et disparaissent les uns après les autres. Les survivants se fâchent et veulent débarrasser l'école de cette vilaine qui empêche de tourner en rond, non mais des fois !

Avec des acteurs issus de groupes pop locaux, le film est très classique dans son approche, multipliant les effets visuels et sonores courants, mais sans surprises. La vilaine est par-dessus le marché très belle et tout simplement coincée, ce qui n'en fera pas une icône immédiate, c'est le moins qu'on puisse dire. Un produit très commercial, donc, formaté pour les adolescents. On note quelques effets troublants, trop rares, spécialement dans les salles de toilettes, un lieu où les films d'horreur japonais reviennent souvent, une place tranquille ou on aimerait bien avoir la paix. Pas de quoi fouetter un chat. Mario Giguère

The HAUNTING aka La Maison du Diable - Robert Wise avec Julie Harris, Claire Bloom, Richard Johnson, Russ Tamblyn, 1963, États Unis, 112m

Ce film "de maison hantée" bénéficie d'une réputation flatteuse. Basé sur un roman de Shirley Jackson (qui a écrit plusieurs thrillers et romans cotés auprès des amateurs), il a également fait l'objet d'un remake catastrophique voilà quelques années. Oubliez ce navet lamentable, et parlons de l'original.

Plus de 40 ans après sa réalisation, THE HAUNTING comporte encore des effets-choc réussis. On suppose que, lors des projections des années 60, il a su effrayer son public-cible. Bien sûr, de nos jours, quand on le compare à RING ou à THE WOMAN IN BLACK, le film perd un peu de sa force de frappe.

Filmé dans un noir et blanc élégant, THE HAUNTING raconte l'expérience d'un docteur qui réunit plusieurs personnes dans Hill House, une maison réputée hantée. Évidemment, dès le premier soir, des événements surnaturels se produisent.

Ce film de Robert Wise parvient à soutenir l'intérêt pendant presque 2 heures. Par rapport au cinéma de 2004, le rythme n'est pas toujours alerte, mais les dialogues font mouche. Si la fin a perdu un peu de son impact, de nos jours (de même que le dernier quart du film), on peut s'amuser de voir évoluer un jeune Russ Tamblyn au sein de cette vieille demeure.

Il est notoire que THE HAUNTING a exercé une influence significative auprès d'oeuvres ultérieures, dont THE LEGEND OF HELL HOUSE, voire POLTERGEIST et, curieusement, l'oeuvre de Jess Franco. Le début du film est, en effet, étrangement semblable à UNE VIERGE CHEZ LES MORTS-VIVANTS : même voix-off onirique de l'héroïne qui conduit sa voiture, mêmes contre-plongées vers un décor baroque, situation initiale semblable, etc. Howard Vernon

Le Dr. Markway nous présente l'historique de la vaste demeure de Haunting Hill, un endroit qui a vu de nombreuses morts violentes en l'espace de 90 ans. Féru de paranormal, il cherche à prouver l'existence de phénomènes inexpliqués. Il réunit donc une petite équipe qui comprend le fils de la propriétaire actuelle de la bâtisse, la voyante Theodora et surtout Eleanor, une femme troublée qui fut jadis au centre d'une histoire de poltergeist. Habitant l'endroit pour quelques jours, ils seront aux premières loges lorsqu'une présence se manifeste bruyamment et physiquement. L'arrivée de la femme de Markway qui veut le voir revenir à la maison va précipiter les évènements tragiques.

Adaptant un roman de Shirley Jackson, Robert Wise propose une plongée dans le monde du paranormal, avec peu d'effets visuels mais une maîtrise de la mise en scène et un découpage d'une précision remarquable. Le prologue se décline sur la voix off de Markway avec un humour noir qui détonne, mais qui nous prépare au pire. Dans une ambiance lourde de tension sexuelle, de remords et de culpabilité constamment rythmé par les pensées d'Eleanor, les attaques des "esprits" deviennent spectaculaires et troublantes. Un simple escalier qui n'est pas solide devient le lieu de tous les périls. On sent bien que la maison va faire payer chèrement l'intrusion de ces étrangers, on se demande juste quand et comment. Un bel exemple de film sobre mais combien efficace, loin de l'orgie d'effets spéciaux de son remake. Mario Giguère

The HAUNTING aka Hantise - Jan de Bont avec Lili Taylor, Liam Neeson, Catherine Zeta-Jones et Owen Wilson, 1999, États Unis, 113m

Donnez une caméra et un budget à mes couilles et je ferai mieux, se plaisent à dire mes couilles ces temps-ci. Ça ne peut pas être complètement faux.  La foire aux malheurs débute en boîtant, et l'accélération anticipée ne se fait jamais. Quatre (ou cinq ?) enfoirés sont emprisonnés dans un manoir somptueux qui les attaque pour des raisons obscures que je n'ai pas envie de narrer. Ça donne des effets spéciaux à la pelle, une intrigue nulle, des performances minées par un manque de crédibilité flagrant et tout ça suscite un intérêt comparable à celui que les éthiopiens ont pour un match de curling inter-régionnal entre les équipes de La Tuque et St-Donat. Déception supplémentaire : Catherine Zeta-Jones, qui personnifie une nymphomane bisexuelle (vraiment !) ne perd pas un seul morceau de linge de tout le film. Vous y croyez, vous ? Orloff

Trois adultes sont choisis pour passer un séjour dans un énorme manoir. Ils pensent tous les trois êtres cobayes pour une étude sur l'insomnie mais en réalité, les expériences se font sur la peur. Plus les jours avancent, plus des évènements étranges arrivent et des révélations sont faites sur l'homme aillant construit le domaine. Bientôt, les évènements ne sont plus seulement que des supercheries, la maison est possédée par le mal de son fondateur, qui cache un terrible secret qui met en péril ceux qui habitent la maison.

Il ne suffit pas d'un décor magnifique pour faire un bon film. THE HAUNTING avait tous les éléments pour être un remake de qualité, mis en place dans un décor somptueux mais malheureusement, le film de Jan de Bont tombe toujours à plat. On dirait que rien ne veut marcher à l'intérieur même du film, ça en est presque surréaliste. Par exemple, le personnage principal, en passant irritant au possible et parlant toujours de sa foutue mère morte, passe près de faire défoncer sa porte de chambre par ce qui a l'air d'être un foutu mastodonte de 15 pieds, la pauvre s'en sort et ensuite... PLUS RIEN! ELLE EN A RIEN À FOUTRE! Elle continue son train train et fait comme si n'était rien arrivé et n'en parle à personne! Ce genre de réactions complètement débiles sont légions dans ce film et le transforme en une espèce de nanar de mauvais goût et gênant. En plus, ce n'est pas très rythmé et ça prend un temps fou à entrer dans ce qu'on voudrait que ça entre, c'est à dire un film d'horreur surnaturel. Ça part en couilles, on n'en a rien à foutre au final, al révélation de la fin s'étire au point où l'élastique pète et seul Liam Neeson, quoique certainement pas brillant, trouve le moyen de sortir son épingle du jeu. Les effets spéciaux sont très beaux et très impressionnants mais rendu au point où on les utilise, le mal est déjà fait. Honnêtement, ne vous y attardez pas. Abba

The HAUNTING IN CONNECTICUT aka Le Dernier Rite - Peter Cornwell avec Virginia Madsen, Martin Donovan, Elias Koteas, 2009, États Unis/Canada, 92m

La famille Campbell est obligée de déménager au Connecticut pour se rapprocher des traitement de chimiothérapie de leur fils, Matt. La maison, grande mais abordable, va se révéler avoir son petit secret, c'était jadis un dépôt mortuaire et un drame épouvantable s'y est produit. Matt hallucine grave et ne peut en parler, car son traitement spécial pourrait immédiatement se terminer. 

Un autre film basé sur une histoire vraie ou ont été impliqué le couple de chercheurs paranormaux: Lorraine et Ed Warren, voir le film The Conjuring. L'adaptation est évidemment très libre. Le plus grand défaut du film, pour un amateur du genre, est probablement la sensation constante de déjà vu, depuis le temps et les nombreuses séries tété pseudo factuelles ou fictives sur le paranormal, on connait les phénomènes et bien peu de surprises et effets chocs ne sont réellement efficaces. L'imagerie est soignée, les corps mutilés et momifiés tout comme les apparitions d'ectoplasme, merci les effets numériques, ont de la gueule. Il fait plaisir de revoir Virginia Madsen, mais l'emploi d'acteurs connus enlève à l'aspect véridique soi-disant recherché, et j'ai finit par mettre en doute les intentions de la production qui penche vers le n'importe quoi pour faire peur. C'est dommage et il y a de bien meilleurs exemples dans le genre, mais le détour n'est pas forcément désagréable, juste peu mémorable. Mario Giguère

The HAUNTING IN CONNECTICUT 2: GHOSTS OF GEORGIA - Tom Elkins avec Abigail Spencer, Katee Sackhoff, Emily Alyn Lind, Cicely Tyson, 2013, États Unis, 100m

La famille Wyrick a eu un bon prix pour une vielle maison à la campagne. Leur fille Heidi se retrouve rapidement avec un ami imaginaire, Mr Gordy, ce qui déplait grandement à sa mère Lisa qui sait trop bien ce qui se passe. Lisa prend des médicaments pour supprimer ses visions car chez les Wirick, les femmes voient les morts. La soeur de Lisa, qui a débarqué sans s'annoncer, accepte son don et supporte Heidi. Mais Mr Gordy n'est pas seul dans les parages et la demeure cache un terrible secret.

Que la suite du premier film se passe en Géorgie donne une idée que la "franchise", si elle continue, a un rapport avec les fantômes et non avec le Connecticut. Basé lui aussi sur des faits vécus que l'on a enrobé de scènes chocs sans rapport, on pousse l'audace à terminer le long métrage avec une photo de la famille réelle aujourd'hui. Encore une fois l'emploi d'acteurs connus, surtout de Katee Sackhoff, vedette du reboot de Battlestar Galactica, éloigne le spectateur du sentiment de voir une transcription de faits authentique. Le final qui lorgne vers le grand-guignolesque pousse aussi pas mal le bouchon, surtout qu'il est trop évident qu'une grande part de ce qui se passe est du domaine du non tangible. J'ai pensé à certaines scènes des premiers Freddy ou, contrairement au postulat de cette suite, les séquences hallucinantes ont un effet direct sur le réel. Si on le prend comme un film de fiction, c'est bien fait et on ne s'ennuie pas, mais pour le coup, en tant que supposée transcription de faits vécus, c'est trop référentiel au cinéma fantastique habituel. On a droit à un court extra ou l'on rencontre les Wirick, spécialement Heidi. Plus satisfaisant que le premier film, mais pas un incontournable. Mario Giguère

A HAUNTING IN SALEM - Shane Van Dyke avec Bill Oberst, JR Courtney Abbiati, Jenna Stone, Nicholas Harsin, Carey Van Dyke, 2011, États Unis, 86m

Wayne Downs est un sheriff qui déménage à Salem, Massachusetts, avec sa famille. Ancien vétéran victime de stress post traumatique, il est content d'avoir une chance de recommencer une nouvelle vie. Il se rend compte rapidement que la maison est peut-être hantée, ayant des visions morbides. Suite au suicide de son jardinier sur la propriété, il pose des questions à un policier qui lui confie la légende des  gens pendus sur place pour sorcellerie.

C'est le quatrième et dernier film en date de Shane Van Dyke, qui se concentre depuis sur sa carrière d'acteur et de scénariste et c'est bien dommage. Tourné originalement en 3D, j'ai vu la version 2D, il réussit un bon film de hantise pour la compagnie Asylum, ce qui est presque inhabituel. Loin de moi l'idée de dénigrer Asylum, mais il faut avouer que la rapidité avec laquelle ils reprennent ou anticipent des copies de blockbusters nous amène plus souvent qu'autrement des films distrayants qui me remporteront pas d'oscars. Il prend son sujet au sérieux, choisit des acteurs inconnus mais crédibles et évite quelques clichés redondants du genre. Un exemple: les personnages se regardent régulièrement dans le miroir et habituellement c'est là que les fantômes apparaissent en premier, rarement ici, malgré qu'on s'y attend. Ce sont des petites attentions qui rendent l'ensemble intéressant et le film recommandable, sans s'attendre à du Kubrick, on l'aura comprit. Mario Giguère

The HAUNTING OF BLY MANOR - Mike Flanagan avec Victoria Pedretti, Oliver Jackson-Cohen, Amelia Eve, Henry Thomas,  2020, États Unis, 9 épisodes, 8h14m

Après la mort tragique d'une jeune femme au pair, Henry engage une gardienne d'enfants américaine, Dani, pour s'occuper de son neveu et sa nièce orphelin au Manoir Bly, en Angleterre. Il y a aussi sur place, outre les enfants,  Flora et Myles, le cuisinier Owen, la jardinière Jamie et le surintendante Mrs. Grose. Dani, qui est fort nerveuse, voit, spécialement dans les miroirs, une forme fantomatique qui la surprend constamment. Elle est intriguée par des traces de pas dans la grande maison, comme si quelqu'un ayant marché dans la boue s'y promenait chaque nuit. Lors de retours en arrière on voit graduellement le passé des habitants de Bly et les tragédies successives qui s'y sont produites. Les tableaux représentant les ancêtres de la famille laissent présager un passé trouble. Dani commence à trouver le comportement des enfants de plus en plus dérangeant.

The Haunting of Bly Manor souffre de la comparaison avec The Haunting of Hill House parce que c'est un univers complètement différent. Averti, comme une nouvelle personne que l'on rencontre, je l'ai accepté pour ce qu'elle est, une entité ayant ses propres propriétés. À partir de ce moment, et ne connaissant pas l'univers de l'inspiration, celle de l'écrivain Henry James, sauf le synopsis célèbre de The Turn of the Screw, je savais que l'expérience serait différente. On peut être berné par les comédiens qui reviennent, la structure du récit en retours en arrière et les destins des différents personnages qui finissent par entrer en collision. Pourquoi le générique s'est -il amusé à nous faire croire que tous les personnages sont morts ? S'inspirant de plusieurs nouvelles d'Henry James, Flanagan s'assure de brouiller les pistes. Le grand retour en arrière en avant dernier épisode change bien des données et il nous faut apprendre à comprendre la mythologie de ces fantôme en partie différent de ceux précédemment visité dans Hill House. Victoria Pedretti dans le rôle de Dani a l'air encore plus fragile que précédemment. Henry Thomas a un double rôle qui n'est pas sans faire penser à ceux de Kyle McLachlan dans Twin Peaks The Return. Kate Siegel est encore une fois superbe et cette fois-ci terrifiante. Dans son nouveau rôle,  on a envie de frapper Oliver Jackson-Cohen, c'est un compliment. Les enfants, Amelia Bea-Smith et Benjamin Evan Ainswoth nous font, eux , passer par toute la gamme des émotions. Je ne vous en dirai pas plus, ce genre de série méritant un minimum de discrétion pour vous la laisser découvrir pleinement. Mario Giguère

The HAUNTING OF HILL HOUSE - Mike Flanagan avec Michiel Huisman, Carla Gugino, Henry Thomas, Elisabeth Reaser, Oliver Jackson-Cohen, Kate Siegel, Victoria Pedretti, Timothy Hutton, 2018, États Unis, 10 épisodes, 9h32m

La Famille Crain s'installe à Hill House pour l'été, le temps de faire des rénovations pour la revendre par la suite. L'immense maison va s'avérer avoir des défauts bien cachés et les enfants croient voir des fantômes. Les enfants, devenus adultes, sont encore marqués par le temps qu'ils ont passé là-bas et leur départ dramatique, en pleine nuit et la mort mystérieuse de leur mère dans des circonstances qu'il nous faudra  attendre longtemps avant de découvrir. Les voici réunis pour un autre évènement tragique qui fera ressortir de bien mauvais souvenirs. 

Si le film de Robert Wise se concentrait sur une équipe chargée de déterminer si l'endroit était bel et bien hanté, la série produite par  Netfilx, se concentre sur cette famille devenue complètement dysfonctionnelle suite aux évènements qui se dévoilent petit à petit lors des retours dans le passé. Mike Flanagan, réalisateur et scénariste nous invite à reconstituer le puzzle à la fois psychologique et paranormal en se concentrant un à un sur chacun des personnages. La présence des plus jeunes, les jumeaux, Nell et  Luke, est des plus importante. Leurs dons, leur sensibilité psychique et leurs rapports, entre eux et avec la maison, est au coeur des évènements, s'ils n'en sont pas carrément, en grande partie, responsables, bien malgré eux. L'ainé, Steven, devenu écrivain, est presque un paria dans la famille après qu'il aie vu décoller sa carrière d'écrivain suite à un livre racontant l'histoire de Hill House, ce que certains ne lui pardonnent pas. Shirley, la plus âgée des filles, essaie tant bien que mal de garder le reste de la famille réunie, tout en s'occupant de son salon funéraire. Theodora, presque absente du premier épisode, s'avère importante car elle a un don qui va devenir un calvaire pour elle. Le choix des acteurs, surtout enfants, est crucial pour un tel projet et c'est une réussite totale.  Kate Siegel m'a particulièrement impressionnée dans un rôle difficile. Elle fait partie de plusieurs acteurs qui reviennent souvent dans les projets de Flanagan.

Si vous n'avez pas vu la série, évitez le prochain paragraphe et allez la regarder, vous voilà avertis.

Une des artifices qu'utilise Flanagan pour surprendre le spectateur est carrément non conventionnel dans le genre. Ses fantômes ne suivent pas un temps linéaire comme le commun des mortels et se promènent dans le temps, à leur grande surprise d'ailleurs.  C'est ainsi qu'un esprit va carrément donner la frousse à elle même, plus jeune, et à d'autres au travers des années. Ca surprend lorsqu'on finit par l'apprendre, et j'ai encore de la difficulté à me dire si c'est une idée géniale ou un si c'est de la facilité, symptomatique d'une époque ou il faut surprendre à tout prix, quitte à tricher un peu. Dans le même ordre d'idée, la maison n'obéit pas aux règles de l'architecture ou des récits classiques quand une pièce mystérieuse est en fait plusieurs pièces existant toutes dans des espaces que l'on dira parallèles. Encore là, s'agit-il d'une bonne nouvelle idée ou d'une fumisterie de bon aloi ? Libre au spectateur de décider, la plupart ont été conquis par The Haunting of  Hill House et il me tarde de voir la deuxième saison: The Haunting of Bly Manor, adaptant ici des oeuvres d'Henri James. Mario Giguère

The HAUNTING OF MARGAM CASTLE - Andrew Jones avec Caroline Munro, Jane Merrow, Derren Nesbitt, Vernon Dobtcheff, Amy Quick, 2020, Royaume Uni, 81m

Parce que leur institution a besoin de fonds privés, un directeur demande à une équipe qui étudie la parapsychologie de se rendre au Pays de Galles pour étudier le Château Margam. L'idée est de faire les gros titres des journaux de manière sensationnaliste pour attirer les mécènes. L'endroit a grande réputation et on leur laisse passer la nuit, seuls, personne du coin ne voulant y rester trop longtemps. Ils sont cependant rejoints par deux braves, dont une medium qui rêve depuis longtemps de vérifier les histoires racontées partout. Tout ce beau monde aura rapidement l'occasion de rencontrer des fantômes malfaisants et meurtriers.

Malgré la présence d'acteurs chevronnés, ceux-ci n'attirent plus nécessairement les foules, ayant connu leur moment de gloire il y a quelques décennies. Caroline Munro est la serveuse dans une auberge ou ils arrêtent manger. Derren Nesbitt, que j'ai mis longtemps à reconnaître, était de toutes les séries télévisées britanniques durant les années 60,  tandis qu'on reconnait facilement  Vernon Dobtcheff, qui a joué dans plus de 300 films et séries. Les acteurs principaux, plus jeunes, n'impressionnent guère et la réalisation d'Andrew Jones, plus connu pour la série Robert ou Halloween Jack, remplit le cahier de charge du genre sans effrayer un adulte. Décidément, les maisons hantées ne sont pas forcément des sujets en or. Mario Giguère 

HAUNTING OF WINCHESTER HOUSE - Mark Atkins avec Lia Kellerman, Michael Holmes, Tomas Boykin, Kimberly Ables Jindra, Patty Roberts, Jennifer Smart, 2009, États Unis, 86m

Sarah, Drake et leur fille Annie emménagent dans la vieille maison des Winchester, pour en prendre soin pendant quelques mois. Rapidement, ils sont dérangés par les esprits qui hantent l'endroit. Un de leur nouveaux voisins, spécialiste du paranormal, leur offre son aide. S'ils refusent dans un premier temps, ils vont rapidement le rappeler quand la situation deviens insoutenable et dangereuse pour toute la famille.

Un autre des films exploitant les succès récents ou à venir par la maison de production Asylum. Entre des scènes inspirée de classiques du genre, rien de bien nouveau, et un jeu d'acteurs approximatif, seule une fin étonne un peu, pas longtemps, car on reconnait bien un classique de 1962 et un autre de 1999 ou de 2001, vous avez le choix. Bref c'est une courtepointe de cinéma de maison hantée, un pot-pourri d'influences pour aboutir à un autre petit film pour passer le temps offert par Asylum. Vu il y a quelques semaines, j'ai du me repasser la fin du dvd pour me rappeler de quoi il s'agissait. Mario Giguère

The HEARSE - George Bowers avec Trish Van Devere, Joseph Cotten, Davis Gautreaux, 1980, États Unis

Jane Hardy se remet difficilement de la mort de sa mère et de son récent divorce. Elle part vivre quelques temps dans la maison léguée par sa tante dans un endroit paisible. Sur le chemin, elle a un épisode de duel avec un corbillard. Le notaire (Joseph Cotten) et tout le village sont empressés de la voir partir aussitôt arrivée. Des apparitions dans la maison la perturbent et la découverte d'un journal intime de sa tante, dont elle est le portrait vivant, la trouble encore plus. C'est qu'elle avait un mari adepte de satanisme. Le corbillard continue de la poursuivre et les apparitions augmentent dans la maison. Un seul homme rencontré semble la trouver sympathique et vouloir la protéger, Tom...

Avec des allures de téléfilm, THE HEARSE explore le thème de la maison hantée avec un certain succès. Tout le long les indices abondent, nous laissant croire que c'est peut-être un coup monté, sauf que... ce Tom sera surprenant. Pas d'effets gores, des effets classiques, mais si on embarque, on aura quelques frissons, non garantis. Trish Van Devere passe bien la rampe, sur le bord de la schizophrénie, tandis que Joseph Cotten a un rôle bien petit.

Le film est offert dans un coffret curieux de la compagnie RHINO, HORRIBLE HORRORS, comprenant 4 films des années 70 et 4 des années 80. Rien de bien connu de premier abord, ce qui n'est pas pour me déplaire. Vive les découvertes. Mario Giguère

HONG KONG X-FILES aka Gwai gwat cheung - Kar Kar, 1998, Hong Kong

Deux policiers enquête sur un crime commis dans un salon de massage pendant que le fantôme d'une femme qui est dans le coma se charge de se faire justice.

Il y a ici tous les défauts propres au cinéma de Hong Kong, sans grande qualité, une intrigue qui se promène entre le sérieux et la pantalonnade, des personnages ridicules et une conception de l'au-delà sans logique. Là où d'autre font de bons films, ici on n'est pas fâché quand ça se termine. L'allusion à la série américaine n'est nullement justifiée. Mario Giguère

HORROR SCHOOL, 1990, Hong Kong

On suit les péripéties de trois jeunes filles et trois jeunes hommes dans une école de Hong Kong. Il y a la belle Lisa, Mimi le garçon manqué et la grosse à lunette dont le nom nous échappe. Un jeune courtise banalement Lisa et monte des coups pour leur faire peur. Lisa verra un fantôme, une jolie femme en robe moulante rouge dans les toilettes. Quand la sumo la verra, elle courra à sa mort, à notre grande surprise. C'est que rien n'annonçait que l'on avait affaire à quelque chose de sérieux. Mimi y passera et on découvrira que la dame en rouge est la victime d'une vielle blague qui crie vengeance, tout se précipite, pas trop vite, vers un final d'une banalité qui n'a d'égal que tout ce qui précède.

La réalisation moche de ce qui a l'air d'un téléfilm tourné en vidéo n'a pas l'ombre d'une montée de tension et on n'a aucune empathie pour ces personnages caricaturaux. Les effets spéciaux sont tellement radins, on est quand même surpris lorsqu'une grossière forme en carton se fait passer pour une volkswagen. On devine que la pseudo voiture va exploser plus tard, ce qui arrive évidemment. Rien ne sauve cette pantalonnade de l'oubli qu'elle mérite, comme le prouve la disette de renseignements sur internet. Ouache ! Mario Giguère

HOUSE - Steve Miner avec William Katt, Kay Lenz, George Wendt, Richard Moll, Mary Stavin, 1985, États Unis, 93m

Rober Cobb est un écrivain qui connait du succès dans le roman d'horreur. C'est également un vétéran du Vietnam, traumatisé par son expérience et troublé par la disparition de son fils et du divorce avec son épouse qui s'en est suivit. Il a hérité de la maison de sa tante, une femme artiste aux oeuvres étranges, la maison ou son fils a disparu. Il va tenter d'écrire les mémoires de son passage au Vietnam. Il a cependant des visions cauchemardesque et bientôt il est persuadé qu'on l'attaque de l'au-delà.

C'était une surprise à l'époque, le réalisateur de Vendredi 13 et le scénariste et futur réalisateur de Night of the Creeps et The Monster Squad nous offraient une authentique comédie de fantômes. S'il y avait une tradition de la comédie de revenants, spécialement durant les années 40-50, on en est loin et les débuts du film n'annoncent pas les couleurs, pas plus que la superbe affiche avec cette main désincarnée qui sonne à la porte. Pourtant, les nombreux effets spéciaux sont on ne peut mieux réussit et l'arrivée du soldat revenu d'outre-tombe (Richard Moll) et sa version décomposée sont irrésistibles. Les voyages de Cobb de l'autre côté du miroir et la résolution d'un mystère persistant sont aussi des réussites. Le film connut assez de succès pour démarrer une franchise. À noter la présence courte mais spectaculaire de Mary Stavis, deux fois Bond Girl et qu'on reverra dans Twin Peaks, qui a le rôle de la voisine qui viens faire un tour mémorable dans la piscine. Mario Giguère

HOUSE OF BONES - Jeffery Scott Lando avec Charisma Carpenter, Corin Nemec, Rick Robinson Jr, 2010, États Unis, 90m, TV

L'équipe de tournage d'une émission de chasseurs de fantômes dont les cotes d'écoute sont en baisse débarque dans une maison qui va leur offrir des sensations fortes.

Le film de maison hantée a rarement été aussi mal servit dans une suite de clichés contemporains, de personnage sans saveur, d'effets mièvres et d'un scénario qui oublie toute logique, particulièrement dans un final complètement gratuit. La présence de Corin Nemec, jadis vedette de Stargate SG1, n'est que passagère et sa sortie de scène tardive, rapide et peu mémorable. Idem pour Charisma Carpenter, jadis si sexy dans Buffy, ici en medium qui sent bien que tout va mal, mais qui est incapable de réagir. L'intégration d'éléments de films populaires, particulièrement Ring, ne fait que forcer la comparaison avec des projets plus réussit. Quelques effets digitaux n'aident en rien la crédibilité du film qui ne semble pas viser la frousse ni la trouille, mais le gros clin d'oeil matiné d'un humour bon enfant et un croquemitaine faiblard. J'avais plus apprécié Decoys 2, autre film du réalisateur. Mario Giguère

HOUSE OF GHOSTS - Christopher R. Mihm avec Mike Cook, Justin Overlander, Michael Kaiser, Sid Korpi, 2012, États Unis,77m

Isaac et Leigh organisent une soirée avec une surprise dont ils ont le secret. Un spécialiste de l'au-delà va ouvrir une porte vers le royaume des morts. Si au début il ne se passe rien, la suite s'avère traumatisante et fatale ! Oui, la porte s'est ouverte, oui, les morts apparaissent et les convives vont trépasser à la vitesse grand v, pour revenir rapidement en morts vivants.

Christopher R Mimh continue d'écrire, réaliser et monter des films "oubliés" des années 50. Il s'attaque ici pour la première fois à rendre hommage à nul autre que William Castle. Loin des ses habituels films de monstre et de science fiction, ce qui m'a surprit, voici son meilleur film à ce jour. La photographie et le montage sont particulièrement soignés et efficaces. Sa troupe d'acteurs habituels s'en donnent visiblement à coeur joie, se la jouant sérieux un temps pour augment par la suite leur niveau d'émotion près de l'hystérie lorsque la mort frappe. Avec la musique d'archives bien choisie, on repense souvent à l'ambiance du premier film de George Romero, La Nuit des Morts Vivants. Tout cela, évidemment, comme un gros clin d'oeil au roi du gimmick, Castle, qui ne rebutait pas è faire voler des squelettes dans sa salle, ou, comme ici, è avertir son public qu'il doit se préparer à affronter ses pires peurs. La ringardise de quelques effets est donc dans le ton et on se fait avoir quand le punch final arrive. Une réussite dans le genre. Mario Giguère

HOUSE ON HAUNTED HILL - William Malone avec Famke Janssen, Geoffrey Rush, Taye Diggs, Peter Gallagher, Ali Larter, Bridgette Wilson-Sampras et Jeffrey Combs, 1999, États Unis, 93m

Jusqu'où êtes-vous à aller pour un million de dollars? Passeriez-vous la nuit dans une maison hantée? Quand Stephen Price, un millionnaire excentrique, se monte un petit jeu en choisissant 6 inconnus avec comme enjeu le million, on a toutes les bases d'un cocktail explosif. La seule règle, survivre, ce qui ne risque pas de s'avérer facile, car l'endroit est véritablement hanté par les fantômes d'une institution psychiatrique sadiques.

Honnêtement, je m'attendais à un film bien ordinaire, car mes souvenirs du film étaient bien peu convaincants. C'est peut-être pas effrayant autant que ça veut l'être, mais c'est savoureusement creepy. Les fantômes ont des visages et des apparences grotesques et dégoûtantes, le montage vidéoclip et le l'esthétique de la chose est très réussit. Si au départ, c'est intéressant sans être vraiment prenant, ça devient vraiment un espèce de cirque, sans grande cohésion narrative, mais très convaincant. Beaucoup de bons moments à savourer donc, malgré un climax devenant solidement ridicule avec une espèce de brouillard style blob. Les acteurs sont tous plutôt bons, surtout Geoffrey Rush, complètement en roue libre dans un rôle de milliardaire. Abba

The INNKEEPERS - Ti West, 2011, États Unis

Le Yankee Pedlar Inn, vieil hôtel de Nouvelle Angleterre à l'architecture coloniale, va bientôt fermer ses portes pour cause de chiffre d'affaire en chute libre. Claire et Luke sont en charge de l'accueil et des demandes des rares clients composés d'une femme acariâtre, de son fils, et de Miss Rease-Jones, une vieille gloire de la télévision reconvertie dans les activités médiumniques. Pendant les nombreuses heures creuses des deux employés, ceux-ci vaquent à diverses occupations, celle de Luke étant de mettre sur pied un site Internet dédié au spectre d'une femme qui s'est pendue il y a plus de soixante ans après s'être fait poser un lapin par son fiancé le jour de leur mariage. Alors que Luke pique un roupillon, Claire décide de partir à la chasse aux activités paranormales... celles-ci ne vont pas tarder à se manifester.

Tout comme dans son précédent "House of the Devil", Ti West situe la quasi intégralité de son action à l'intérieur d'une grande maison qu'il prend le temps de nous faire visiter de la cave au grenier. Et sans rien précipiter, il nous laisse faire connaissance avec les protagonistes, s'applique à dépeindre leur personnalité et mettre en avant leur petits travers et menues faiblesses avec un naturel d'une légèreté bienfaitrice débordant d'un humour dosé avec justesse, jamais trop épais pour plomber une ambiance traitée avec délicatesse qui va gentiment déraper vers des recoins de plus en plus obscurs. Contrairement à son précédent opus, West ne prend pas soin de repousser l'échéance à l'aide d'un simple prétexte - très élégant certes, mais prétexte quand même (que j'ai personnellement beaucoup apprécié), ici le temps est mis à contribution d'un développement qui n'est pas non plus sans rappeler une époque où les films ne te pétaient pas à la gueule dès le générique d'ouverture. Le résultat est plutôt fin tout en étant efficace, servi par des acteurs très convaincants dont une Kelly McGillis qui a pris un sacré coup de vieux si on la compare à Tom Cruise... Finalement, le thème de la maison hantée n'avait pas été abordé de manière aussi appréciable depuis bien longtemps. Kerozene

INSIDIOUS aka Insidieux - James Wan avec Patrick Wilson, Rose Byrne, Ty Simpkins, Andrew Astor, Lin Shaye, Angus Sampson, Leigh Whannell, Barbara Hershey, Joseph Bishara, 2011, États Unis, 102m

Un enseignant, Josh, son épouse Renai et leurs trois enfants viennent d'emménager dans une nouvelle maison de banlieue. L'adaptation est difficile car Josh travaille plus afin de payer la maison, tandis que Renai s'occupe des enfants tout en cherchant à composer des chansons. Attiré par un bruit suspect au grenier, l'un des enfants, Dalton, est victime d'une mauvaise chute et le lendemain, ses parents ne parviennent pas à le réveiller. Bien que son activité cérébrale soit normale, Dalton est plongé dans un mystérieux coma léthargique que les docteurs ne peuvent expliquer. 3 mois plus tard, alors que Dalton toujours dans le coma a néanmoins quitté l'hôpital, Renai est sujette à des visions effrayantes qui l'assaillent au point de lui faire vraiment peur. Elle persuade son mari de déménager, mais une fois dans leur nouvelle maison, Renai est à nouveau hantée par des visions similaires. Elle fait part de la situation à sa belle-mère qui la convainc de consulter une médium, Elise Rainer, avec qui elle a déjà eu affaire dans le passé. Avec ses deux adjoints, Elise découvre que le corps astral de Dalton, qui a la capacité de voyager hors de son corps dans un univers ultérieur, est retenu prisonnier par une entité démoniaque qui se sert de lui pour pouvoir envahir notre monde.

James Wan et son acolyte Leigh Whannell reviennent au film d'horreur après avoir fait un léger détour vers le revenge-movie avec DEATH SENTENCE. À nouveau, ils ne cachent pas leur passion pour le cinéma des années 70 et 80; INSIDIOUS se veut pratiquement un fourre-tout de thèmes à succès (maisons hantées, fantômes, démons, enfant victime ou possédé par le Mal) des meilleurs films d'horreur de cette période. Citons à titre d'exemples THE EXORCIST, THE OMEN, AMITYVILLE, SHINING, POLTERGEIST et les films de Brian De Palma entre autres. À partir d'un budget minimal, les auteurs se sont davantage intéressés à la création d'atmosphère qu'à déverser des hectolitres de sang pour créer des frissons et faire sursauter le spectateur. C'est ainsi que la mise en scène multiplie les arabesques par la souplesse des mouvements de caméra, et les effets-choc afin d'instaurer une ambiance fantomatique oppressante, le tout accompagné d'une photographie aux lumières à la fois pâles et sombres envahis parfois par des couleurs plus agressives. Ce très beau travail formel à la palette recherché nous change un peu des produits trop formatés auxquels Hollywood et le genre nous ont habitués ces dernières années, ce qui mérite qu'on lui lève notre chapeau. Mais on se demande jusqu'à quel point une intrigue aussi prévisible méritait autant d'efforts, au point de rendre cet exercice de style presque vain. Sans doute trop préoccupés à multiplier les clins d'oeil complices aux aficionados d'un certain cinéma d'horreur, Wan et Whannell n'en ont souligné, bien qu'habilement, que leurs caractéristiques les plus marquantes au lieu de s'efforcer à les renouveler. Heureusement que quelques touches d'humour trouvent place dans le déroulement du récit, et que les conflits familiaux que l'angoisse suscite, ne prennent jamais une tournure mélodramatique. Le jeu contrôlé des acteurs permet également au public d'entrer dans le jeu, à défaut d'y adhérer totalement. Mathieu Lemée

Une famille déménage dans une nouvelle maison, Josh et Renai et leurs trois enfants. Danton tombe d'une échelle dans le grenier, sans trop de mal apparent. Mais voilà qu'il ne se réveille pas le lendemain. Panique, examens à l'hôpital, retour à la maison ou on gave et surveille le gamin. La mère a des impressions de moins en moins furtives, une présence, quelqu'un rode autour et dans la maison, qui semble définitivement hantée. Déménagement en vitesse, rien n'y fait, le cauchemar les suit, comme dans les suites d'Amityville. Après la visite d'un prêtre, rapidement chassé par le mari, lui aussi se rend à l'évidence et l'arrivée en apparence fortuite de sa mère va permettre de dévoiler une partie sombre de sa jeunesse oubliée. C'est alors que l'on fait appel à des spécialistes en paranormal.

James Wan et le scénariste Leigh Whannell, qui interprète le spécialiste du paranormal à lunette, ont beau vanter l'originalité de leur démarche, les rapprochements avec le classique L'Exorciste et une foule de films de maison hantées vont s'accumuler. Dès les premières minutes, les situations, le montage et surtout la musique, sont en référence évidente avec le film de William Friedkin. Heureusement le mélange, fantômes et possession, est habilement ficelé et on embarque à fond de train. Bémol pour ma part avec les deux spécialistes aux allures de faire valoir comiques, bardés de gadgets aux allure farfelues, qui ont tendance à me faire décrocher. Heureusement, comme dans Poltergeist, leur patronne qui sent les esprits, est sérieuse et dramatique. Wan en profite pour délirer un peu en se rapprochant d'un final qui laisse voir une dimension plus fantastique et colorée au niveau des éclairages. Les références, également à la Dame en Noir classique laissaient entrevoir un final frappant. Le film a donc connu un succès mérité et les suites n'ont pas été balancées trop rapidement, comme pour la franchise Activités Paranormales dont un des producteurs, Oren Peli et présent ici. Loin d'être original mais sacrément efficace, de quoi réjouir l'amateur ! Mario Giguère

INSIDIOUS : CHAPTER 2 - James Wan avec Patrick Wilson, Rose Byrne, Barbara Hershey, Steve Coulter, Leigh Whannel et Angus Sampson, 2013, États Unis/Canada, 106m

Immédiatement après les évènements du premier film, la famille Lambert déménage chez la mère de Josh. Ce dernier a un comportement étrange qui semble prendre peu à peu le contrôle de lui alors que Renai est hantée par des apparitions cauchemardesques d'une femme en blanc. Les enquêteurs paranormaux du premier film sont de retour de leur côté, pour percer le mystère de cette famille toujours tourmentée par les fantômes.

Si vous avez aimé INSIDIOUS, vous allez aimer sa suite, voilà pour une critique simple. Je trouve que ça n'a pas l'impact du premier volet, mais ça demeure quand même de l'horreur super divertissante et bien mis en boîte. Le problème, comme je l'ai mentionné, c'est que c'est pratiquement la même formule que le premier, à quelques changements près que le film présente une histoire différente, mais des effets horrifiques assez semblables. C'est bien joué et on a les mêmes personnages que le premier film avec de retour évidemment, nos deux inspecteurs paranormaux lourdaud et aussi Lin Shaye en bon fantôme aidant, elle qui avait volé le spectacle dans le premier film. Ça manque de magie et de terreur, même si c'est bien niveau atmosphère. le film n'a plus la même force et j'avoue que je suis très peu tenté de voir le troisième film ou le quatrième quand il sortira. Abba

On s'en doutait, à la fin du premier Insidieuse, Josh Lambert n'est pas totalement revenu de l'au-delà. C'est la suite des choses normales dans un film d'horreur. On débute en 1986 ou l'on voit une jeune Elise aider Lorraine Lambert, mère de Josh, dont le fils , qui fait des voyages astraux, semble avoir ramené un esprit malveillant de ses périples nocturnes. Retour au présent, la famille s'est installée chez Lorraine pendant que la police enquête sur la mort d'Elise. Renai trouve le comportement de Josh de plus en plus singulier pendant que se manifeste des présences paranormales. Lorraine se résoudra à appeler à la rescousse Specs et Tucker, espérant qu'ils peuvent contacter Elise dans l'autre monde.

C'est un casse-tête astucieux qui s'étale devant nos yeux, entre autre parce que les fantômes peuvent voyager d'un monde à l'autre et qui plus est dans le temps. Voilà une règle pratique pour un scénariste. On continue, avec moins d'originalité, à essayer de réinventer un peu le genre, ici un médium va se servir de dés qui ont des lettre sur les surfaces, pour communiquer avec Elise, au lieu du sempiternel tableau de Ouija. Sachant que c'est un homme qui a interprété la dame en noir dans le premier film, on est pas trop surprit d'apprendre qu'il s'agit bel et bien d'un homme travesti qui est le grand vilain. On remonte à Dario Argento et le film Ténèbres et son actrice hermaphrodite dans le rôle de femme fatale, puis à Mario Bava et Opération Peur et son jeune acteur qui interprète la jeune fille fantôme pour rappeler les influences de James Wan et son scénariste. On aura donc droit, surtout dans la deuxième partie du film, à une course effrénée pour comprendre qui en veut à Josh et surtout pourquoi. Moins efficace niveau trouille que le premier, avec un ennemi moins spectaculaire, mais on ne s'ennuie pas et on laisse la porte ouverte. À la trame sonore, Joseph Bishara récidive, mais il semblait plus inspiré lorsqu'il jouait aussi le démon. Mario Giguère  

INSIDIOUS: CHAPTER 3 - Leigh Whannell avec Dermot Mulroney, Stefanie Scott, Angus Sampson, Lin Shaye, 2015, États Unis/Canada, 97m

L'action se déroule quelques années avant le premier film. Quinn Brenner accepte toujours mal le décès de sa mère, morte du cancer 18 mois plus tôt. Elle essaie de la contacter mais va se rendre compte que ce n'est pas elle qui a répondu à ses appels. Elle ira à la rencontre d'Elise Rainier, recluse, encore traumatisée par ses derniers contacts avec l'au-delà, qui refuse poliment de l'aider. Elle changera heureusement d'idée, après un terrible accident qui a laissé Quinn en piètre état. Elise joindra ses force au duo d'enquêteurs bien connus, Specs et Tucker, dépassés sur le coup.

Cette fois-ci Whannel ne se contente plus d'écrire et de jouer dans cette suite, il réalise également. Il y a quelques bons moments, mais l'ensemble manque de panache comparé au travail de James Wan. Même si on retrouve avec plaisir la médium Elise, on met au centre de l'histoire une jeune adolescente naïve qui n'a pas l'impact de la famille Lambert. On sait que les adolescentes sont de plus en plus nombreuses à s'intéresser au cinéma fantastique, mais on les montre à l'écran souvent trop fragiles et stéréotypées, à l'aube de leurs premiers amours. Le nouveau vilain est aussi moins effrayant que les démons précédants. Specs et Tucker, avant de rencontrer Elise, sont aussi unidimensionnels que dans toute la franchise. Sans être déplaisant, le film a son lot de bons moments chics, on sent l'essoufflement. Transformer Elise en Wonder Woman parmi les esprits, faut la voir lancer dans les airs la Dame en Noir qui viens faire un tout, peut être jouissif un instant mais enlève justement de la puissance à son ennemi, devenue sur le coup ridicule. Et puis disons-le: une jeune fille qui contacte l'au-delà et qui se retrouve à avoir reçu une réponse d'un démon, c'est pas mal le film l'Exorciste. Ça vaut le détour, mais on s'éloigne de l'efficacité du premier film. Mario Giguère

INSIDIOUS: THE LAST KEY aka Insidieux 4 La Dernière Clé - Adam Robitel avec Lin Shaye, Leigh Whannell, Angus Sampson , 2018, Canada, 103m

Deuxième film explorant l'avant INSIDIEUX, relatant les origines de la médium Elise et se terminant juste au moment ou le premier film débute. La parapsychologue Elise Rainier et ses deux comparses vont aider un homme qui habite dans la maison ou Elise a grandi et découvert ses dons, au grand dam de son violent père. Elle renouera avec son frère et rencontrera pour la première fois ses deux nièces.

Moins efficace que le premier film signé James Wan, mais avec son lot de surprises et de scènes-chocs qui pourront satisfaire l'amateur de frissons. Les malaises humoristiques causés par les assistants sont encore de trop à mon goût, leur cabotinage et leurs avances peu subtiles envers les deux jeunes femmes tiennent plus du harcèlement qu'autre chose. La musique est beaucoup plus conventionnelle, mais l'histoire mélange cette fois-ci le film de fantôme avec un autre genre surprenant. Ce qui n'est pas sans rappeler un petit film canadien: The Pact, mettant en vedette Caity Lotz. Comme quoi on réinvente rarement la roue. Alain Robitel, comme Leigh Whannel, est un jeune écrivain, acteur et réalisateur qui a entre autre écrit Activité paranormale: La dimension fantôme, l'autre franchise produite par Oren Peli. Mario Giguère

  INSIDIOUS: THE RED DOOR - Patrick Wilson avec Ty Simpkins, Patrick Wilson, Rose Byrne, Sinclair Daniel, 2023, États Unis, 107m

Après les films 3 et 4 qui se plongeaient dans l'avant Insidious, soit les aventures d 'Elise Rainier, medium spécialisée dans le paranormal, on revient sur la famille de Josh et Renai et leurs enfants. Le plus vieux, Dalton, commence l'université. Son père, avec qui la communication est difficile, l'amène sur le campus. Dalton écoutera plus sa professeur d'art, qui lui demande pratiquement de faire de la peinture automatique, sans sujet prédéterminé. Il peint alors une porte rouge. Ses démons vont frapper à la porte.

On nous sert un plat congelé réchauffé. Si James Wan surfait sur des classiques connus, il y allait d'une efficacité remarquable. Après je n'ai pas détesté voir le passé d'Élise Rainoer, avec l'excellente Lin Shaye. Dans ce cinquième et supposé dernier film, rien de nouveau, avec tout un tas de scènes supposément chocs, tellement prévisibles qu'elles en sont parfois risibles. Lumière au tableau, j'ai bien aimé Sinclair Daniel dans le rôle de Chris, la seule capable d'aider le pauvre Dalton à communiquer avec une fille, des garçons, son père et ses démons. Les gags de merde ne volent pas haut. C'est vraiment dommage et ce n'est pas la pitoyable petite scène post générique qui va enchanter l'amateur de frissons. Décevant. Mario Giguère

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La série TROUBLESOME NIGHT

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