LA GAZETTE DU CLUB DES MONSTRES

NUMÉRO 65

2 FILMS - 6 TUEURS !

DEVIL TIMES FIVE aka Peopletoys aka The House on Stranded Hill aka Cinq fois la Mort - Sean MacGregor avec Sorrell Booke, Gene Evans, Taylor Lacher, Leif Garrett, 1974, États Unis, 86m

Un minibus qui a un accident sur une route enneigée, ca arrive tous les hivers, mais pas comme celui-ci. Car du véhicule sort cinq jeunes qui vont s'empresser d'aller achever le conducteur ! Parallèlement, quelques personnes se dirigent vers une station d'hiver dirigée par le magnat appelé Papa Doc. Sa jolie femme court après tout ce qui bouge, y comprit le gars à tout faire qui, comme un Lenny, ne pense qu'a ses lapins, ne comprenant pas pourquoi sa patronne lui demande de retirer son pantalon ! Se joint à eux la fille de Papa Doc, une jolie petite blonde et son grand athlète de médecin qui ne respecte pas papa, un employé du boss qui pense se voir offrir un gros emploi et sa femme alcoolique. Débarquent comme de raison les marmots qui se font passer pour des victimes innocentes. Rapidement les choses se compliquent et les morts s'accumulent, tout comme la neige, pendant que le téléphone est coupé.

Il y a probablement plusieurs façons d'aborder le film, mais évidemment avec le look résolument rétro des véhicules, des habits, cheveux et l'autoritarisme d'une autre époque, on a une envie forte d'y voir un authentique nanar. Si vous regardez le film en doublage français, vous risquez de rigoler a plus d'une reprise. Mais en même temps il y a ces gosses qui n'ont aucune morale, échappés d'un institut psychiatrique, rappelant trop d'événements des dernières années. Heureusement eux aussi sont très typés et caricaturaux, comme l'ensemble du film, ce qui crée l'effet de distanciation nécessaire pour sourire. Reconnaitre un très jeune Leif Garrett est également source de plaisir. La violence est donc très présente, on aligne les meurtres, mais ce n'est pas vraiment gore, en tout cas pas trop choquant. Un peu de nudité et d'allusions sexuelles et une "cat fight" apportent le quota sexy. Plus j'y repense plus j'ai de bons souvenirs de ce film dans la mouvance des films d'enfants agressifs qui ont connu leur petite heure de gloire avec LES RÉVOLTÉS DE L'AN 2000.

La campagne de publicité du titre alternatif THE HOUSE ON STRANDED HILL faisait clairement référence au classique de Wes Craven; LAST HOUSE ON THE LEFT.

En bonus un excellent court métrage, "Play with fire" de Kévin Favillier, très élégant, bien photographié avec d'excellents acteurs. Sur un sujet pas vraiment nouveau, c'est une variation astucieuse et superbement réalisée qui fascine le spectateur. Magnifique.

The KILLING KIND - Curtis Harrington avec Ann Sothern, John Savage, Ruth Roman, Cindy Williams, 1973, États Unis, 96m

Le jeune Terry est entraîné dans un viol collectif qui semble le traumatiser autant que la victime. Générique. Terry reviens à la maison après deux ans de prison au grand plaisir de sa mère Thelma. Il devient rapidement évident que Terry a des difficultés avec les femmes, comme le découvre la jolie Lori qui viens de louer une chambre dans l'édifice tenu par Thelma ou Terry est l'homme à tout faire. Quand il tue un chat et que sa mère ne se doute de rien, ou qu'il essaie de noyer Lori, on se doute que ca ne tourne pas rond. Terry passera au meurtre.

Voilà un film bien intéressant d'un réalisateur plus connu pour ses réalisations pour la télévision ou ses premiers films produits par Roger Corman comme QUEEN OF BLOOD. Avec un budget qui semble limité mais d'excellents acteurs, Harrington tire le maximum de son décor presque unique, cette pension qui abrite surtout des dames âgées. John Savage est excellent dans le rôle du perturbé, étouffé par l'amour de sa mère. Il est intéressant de le voir confronté à sa voisine, une femme plus âgée qui vit seule avec son père qu'elle déteste et qui tente de séduire Terry en vain. On se demande longtemps si Thelma est réellement sa mère, ce qui est le cas, tellement elle a une relation fusionnelle avec fiston. Le tout aboutira à une conclusion d'ailleurs surprenante. On notera au passage l'absence de la police tout le long du film, alors que fraîchement sorti du pénitencier, Terry sème sa vengeance sur ceux qu'il tient responsable de ses deux années perdues. Même pas un détective qui sonne à la porte. Ce qui renforce le sentiment de huis clos malsain. Le film reste sobre malgré son sujet, Harrington ne s'attardant pas sur les morts, n'exhibant pas outre-mesure Cindy Williams dans le rôle de l'aguichante Lori. Une belle surprise et un film qui mérite d'être redécouvert.

L'édition Artus offre une présentation du film par Frédéric Thibaut, qui parle du film mais aussi de toute la carrière de Curtis Harrington. Fascinant. Également, un excellent court-métrage: "Bloody current exchange" de Romain Basset mettant en vedette Philippe Nahon et Emma Pick. Mario Giguère

www.artusfilms.com

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