LA GAZETTE DU CLUB DES MONSTRES

NUMÉRO 77

MORTS VIVANTS, VAMPIRES ET SORCIÈRES !

Le CIMETIÈRE DES MORTS VIVANTS aka Cinque Tombe per un Medium aka Terror Creatures from the Grave - Massimo Pupillo avec Barbara Steele, Walter Brandi, Mirella Maravidi, 1965, Italie

Devant régler une affaire de succession, le clerc de notaire Albert Kovac (Walter Brandi) se rend dans un petit village d'Europe de l'Est, à la demande écrite de Jeronimus Hauff. Surprise, Hauf est décédé depuis presqu'un an, mais Kovac rencontre sa fille et sa veuve Cléo (sublime Barbara Steele). Sa voiture refusant de démarrer le lendemain, il reste quelques jours sur place, mais les morts s'accumulent. Tous les macchabés connaissaient Hauf, qui s'avère un passionné de l'occulte, fasciné par la peste noire qui sévit, conservant et exposant des membres de pestiférés. On découvre que la tombe de Hauff est vide et la rumeur prend de la force, Hauff serait revenu des morts...

Qui eut deviné que juste avant VIERGES POUR LE BOURREAU, un film grandguignolesque qui ne prêche pas par sa subtilité et qui est succulent, Massimo Papillo réalisait un film atmosphérique avec une retenue remarquable ? D'ailleurs on apprend dans l'entretien de l'incontournable Alain Petit que le producteur tournera des morts plus scabreuses qu'il va glisser dans le montage final américain, que l'on peut voir dans les extras. On s'en passe facilement devant un film è l'érotisme titillant, è l'atmosphère remarquable. Barbara Steele est toujours aussi magnifique et on a droit è une scène de bain mousse ou sa relation avec sa belle fille est troublante. Pauvre fille, dont la belle-mère est pratiquement de son âge et si belle ! N'empêche, la blondinette è la chevelure parfois rococo se colle sur le notaire, qui ne semble pas refuser ces contacts non anodins. La scène du journal sonore de Hauff sur cylindre de cire est excellente comme la présence de ces mains coupées, offertes è la vue dans une bibliothèque vitrée. Il y aura donc des morts vivants, mais ici, très loin des excès de Fulci ou de la Nuit des Morts Vivants de Romero, ils sont hors écran. On ne saurait en vouloir è Pupillo, le résultat étant étonnant et très apprécié.

Une autre perle peu vue offerte par Artus Films dans une belle copie, voir è cet effet les scènes alternatives carrément moches, avec piste Italienne et française et sous-titres. Un film à découvrir.

La CRYPTE DU VAMPIRE aka La cripta e l'incubo - Camillo Mastrocinque avec Christopher Lee, Adriana Ambesi, Ursula Davis, 1964, Italie, 81m

Le Comte Ludwig Von Karnstein (Christopher Lee) engage un spécialiste qui va entamer des recherches dans son château. Il lui faut retrouver des traces de l'existence d'une de ses ancêtres, sorcière brûlée vive, car sa fille Laura s'est persuadée qu'elle en est la réincarnation. Pendant ce temps la gouvernante, Rowena, multiplie les crises de medium de Laura, qui n'en garde pas de souvenirs. Ajoutez une jolie blonde qui travaille comme servante mais qui est la maîtresse de Karnstein et qui voudrait bien l'épouser, ainsi que l'arrivée d'une mère qui laisse momentanément sa fille en compagnie de Laura pendant qu'elle poursuit un voyage et l'endroit est l'objet de crises, de rapprochements et de tensions de plus en plus vives.

Variation et adaptation de Carmilla de Sheridan Le Fanu, voici un autre film gothique ou Christopher Lee ne tiens pas vraiment le premier rôle mais dont la présence est importante. Tout tourne autour de Laura, jeune femme sensible et tourmentée jouée par une Adriana Ambesi qui laisse un peu froid. Plus intéressantes sont la blonde de service, mignonne et Ursula Lambis dans le rôle de la visiteuse d'infortuné dont les agissements sont parfois suspects. Ajoutez un bossu aux dons divinatoires qui vient compliquer le tout et on nage en plein gothique. J'ai bien apprécié la mise en scène et surtout les éclairages bien travaillés, quelques trouvailles scénaristiques et la trame sonore. Il est rare de voir Lee dans un rôle de personnage qui n'est pas malveillant et il semble apprécier. Le flashback de la sorcière est des plus classiques. Bref, l'amateur de gothique devrait apprécier la recette certes traditionnelle, mais bien servie.

Alain Petit nous fait mieux connaître ce réalisateur moins habitué du genre et c'est toujours agréable. En version italienne et française avec sous-titre.

Le CHÂTEAU DES MESSES NOIRES aka Vampire Ecstasy aka Plaything for the Devil aka Der Fluch der schwarzen Schwestern - Joe Sarno avec Marie Forsa, Ulrike Butz, Anke Syring, Nadia Henkova, 1973, Allemagne/Suisse/Suède, 98m

Un château isolé reçoit de la bien belle visite, les deux descendantes de feu la propriétaire. Elles hériteront du château s'ils y restent une année entière. Arrivent aussi, suite à un accident, une spécialiste des légendes de l'endroit et son frère. Les nuits s'avèrent longues car les femmes qui habitent l'endroit depuis longtemps font des cérémonies païennes dans les sous-sols, rites qui attisent les pulsions sexuelles des nouvelles arrivées. Car, voyez-vous donc cela, on attend le retour d'une vampire tuée il y a des siècles, ce qui se fera dans des conditions qui se trouvent justement réunies. Et mesdames de se trémousser de désir sous les rythmes des percussions, presque nues alors qu'elles sont si collet monté durant le jour...

Joe Sarno profite d'un producteur qui a un bien beau château pour s'aventurer dans le film de vampires. Plus érotique que gothique, plus près des films de Jean Rollin que ceux de la Hammer. On nous explique dans l'excellent entretien avec Emmanuel Levaufre que selon la compagne de Sarno, tout l'aspect vampirisme tiendrait de l'hystérie collective et effectivement, si on ne voit jamais aucune canine, on a par contre bel et bien des suceuses de sang en action. A chaque spectateur de se faire une idée ! Les actrices, issues du cinéma coquin de l'époque, sont très naturelles dans leurs scènes d'étreintes et les bougies ne servent pas qu'à éclairer la bâtisse, si vous voyez ce que je veux dire. L'inceste s'invite au menu quand on trouve cette corde sensible chez le frère et la soeur qui peinent à réprimer leurs tendances inassouvies. Film atypique à plus d'une occasion, on y joue sur la culpabilité des nouveaux venus, tiraillés entre leur éducation et leurs pulsions sexuelles. Au point ou l'on se demande si cette fois-ci, la bonnes moeurs vont réellement triompher...

Le dvd d'Artus détonne un peu dans la collection gothique, plus versée dans les perles rares en provenance d'Italie. Très belle copie que j'ai regardée en doublage français, offert également en version originale anglaises avec ou sans sous-titres. J'ai écouté la piste française. J'avoue qu'è l'écoute de la version originale anglaise, les actrices européennes ont presque toutes des accents qui peuvent déranger. Mario Giguère

  www.artusfilms.com

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