LA GAZETTE DU CLUB DES MONSTRES

NUMÉRO 58

LUGOSI FRAPPE DEUX FOIS !

BLACK DRAGONS - William Nigh avec Bela Lugosi, Joan Barclay, Clayton Moore, 1942, États Unis, 61m

Deuxième guerre mondiale, dans un salon, le docteur Melcher reçoit ses amis, des hommes influents, qui minent les efforts de guerre américains, une cinquième colonne en sorte. Arrive Mr Colomb (Bela Lugosi), un nouveau patient qui tiens absolument à rencontrer son docteur, que l'on ne reverra plus pendant des jours et qui répondra à ses interlocuteurs au travers de la porte. Une série de meurtres, tous les invités de cette soirée, dont les cadavres sont retrouvés devant l'ambassade japonaise, fermée pour cause, attirent l'agent du FBI Dick Martin. Il interroge la nièce du docteur, Alice, une femme bien curieuse, et son majordome, qui n'est jamais au courant de rien, comme de raison. Tout semble indiquer, et le spectateur en est témoin, que Mr Colomb est en voit de tuer tous ces traîtres. Mais de quel côté est-il ? Comment connaît-il tous ces hommes et pourquoi le docteur Melcher n'ose plus se montrer ?

William Nigh, un habitué de petits budgets de studios moins fortunés qui nous a offert entre autre quelques films de Boris Karloff, emballe méthodiquement le thriller de guerre. Ce n'est qu'à la toute fin que l'on arrivera à comprendre ce qui se passe et nombreux sont les personnages qui s'avèrent différents de ce qu'ils ont l'air. Méfiez-vous des apparences. Alice va curieusement se lancer dans les bras des hommes de la maison chaque fois qu'elle a peur, que ce soit le beau détective, qui semble apprécier la chose, ou Bela Lugosi, qui s'empresse de lui dire de se méfier de lui ! D'ailleurs on note une scène intéressante et pas anodine ou Alice, après avoir rencontré Bela, va se regarder dans un miroir dans lequel on place le reflet de Lugosi. Question de bel et bien nous signaler qu'il n'est pas un vampire ici ! Un Bela Lugosi loin de son cabotinage habituel, ce qui est plutôt rare, mais à l'accent toujours aussi important et unique. En un peu plus d'une heure bien tassée on a droit à un bon mystère aux rebondissements nombreux, proche des serials des années 30.

Le dvd de l'éditeur Hantik Films offre un très beau transfert, avis à ceux qui comme moi avaient une vhs pas très jolie, en version originale anglaise avec sous-titres français, espagnol, italien et allemand. En bonus outre le livret avec une présentation de Jean-Pierre Putter dans les cinq langues, on trouve les deux premiers chapitres du serial UNDERSEA KINGDOM. Mélange de science fiction avec ses robots et appareillages futuristes, de quasi péplum et western avec ces Atlantes en cheval et capes et d'aventure Jules Vernienne avec ce sous-marin qui descend à des profondeurs alors inimaginables, c'est un régal. A suivre sur les prochains dvd.

The DEATH KISS - Edwin L. Marin avec David Manners, Adrienne Ames, Bela Lugosi, Edward Van Sloan, 1932, États Unis, 70m

Une jolie femme, suivant des instructions précises, embrasse un bel homme qui ne la connait pas devant la sortie d'un établissement. Il est abattu par balle. Zoom back camera. Il s'agit du tournage d'un film, mais voilà que l'acteur qui joue le mort a vraiment été tiré et est mort ! On bloque les accès au studio et la police arrive. Les soupçons se tournent sur plusieurs personnes, le cadavre ayant de son vivant cocufié plus d'un mari travaillant au studio. Comme elle va hériter d'une somme extravagante des assureurs, son ex-épouse, Marcia, la dame au baiser fatidique, est le suspect principal. Ce qui ne fait pas l'affaire d'un scénariste qui s'est éprit de la belle Marcia et qui va faire son enquête en marge de celle de la police, pour trouver le coupable et innocenter l'élue de son coeur.

Drame policier qui donne sa place à des scènes plus comiques, Death Kiss, utilise trois acteurs du célèbre Dracula de Tod Browning dans des rôles évidemment forts différents. David Manners, alias Jonathan Harker, est ici le scénariste qui est plus rapide que la police dans son enquête. Edward Von Sloan, alias Van Helsing est le réalisateur du film tandis que Bela Lugosi est le directeur du studio. On soupçonne évidemment Lugosi, mais les révélations successives, bien amenées, nous font douter de tout le monde tour à tour. C'est évidemment léger comme intrigue, mais fort intéressant dans son exécution. Comme les films du début des années 30, tel Dracula, la musique n'est présente que durant les génériques de début et de fin, mais ca ne manque pas vraiment. On retient évidemment l'inefficacité de policiers pressés de régler l'affaire et on a passé un bon moment en compagnie d'acteurs appréciés dans Dracula. Je dois avouer que je n'avais aucun souvenir de David Manners et que j'ai été surprit de l'allure beaucoup plus jeune de Van Sloan qui a une présence mémorable, tout comme notre Bela Lugosi.

Le dvd d'Hantik Films propose un bon transfert avec sous-titres français, allemand, espagnol et italien, En Bonus, le livret avec introduction de Jean-Pierre Putters, toujours drôle et connaisseur, et les chapitres 3 et 4 du serial UNDERSEA KINGDOM, ou l'on découvre un Lon Chaney Jr qui avait fière allure dans son casque et sa cape ! Mario Giguère

www.hantikfilms.com

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BELA LUGOSI

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