NOUVEAU COFFRET DVD DESTINATION MARS
LES ENVAHISSEURS DE LA PLANETE ROUGE + 24H CHEZ LES MARTIENS + FLIGHT TO MARS + RED PLANET MARS           lire

LA GAZETTE DU CLUB DES MONSTRES

NUMÉRO 40

MARS - LA GUERRE DES MONDES

Au départ il y a un remarquable roman de H. G Wells écrit en 1898. L'un des pères fondateurs de la science fiction moderne avec Jules Verne. Wells y décrit l'invasion de la Terre par les habitants de Mars. Dans un épilogue inédit et surprenant, ce sont les bactéries qui rendent les extraterrestres malades et permettent aux humains de survivre. Car il n'y a pas de triomphe dans cette victoire humaine sur les monstrueuses créatures venues de millions de kilomètres. Nous allons donc faire le tour des productions cinématographiques inspirées de la planète rouge, Mars ! Par ordre chronologique.


Illustration d'Alvin Corréa pour l'Édition française de 1906


La sortie dramatique d'un martien tel que peinte par Ray Harryhausen

AELITA - Yakov Protazanov avec Yuliya Solntseva, Igor Ilyinsky, Nikolai Tsereteli, 1924 Russie

Loss est ingénieur, heureux dans son ménage, il mijote dans ses loisirs les plans d'une fusée pour se rendre sur Mars. Amené à travailler sur un chantier et à s'éloigner plusieurs mois, il est rongé par la jalousie, un défaut qui le poussera à commettre l'irréparable au retour avec son épouse. Il en profite pour partir sur Mars ou l'attend la reine Aelita, qui l'observait en secret et rêvait de l'embrasser, cette coutume si bizarre et inconnue sur la planète rouge. C'est le virus de la révolution que Loss va transmettre à cette société opprimante !

Belle surprise que ce film de science fiction de l'époque muette, plusieurs années avant le Metropolis de Fritz Lang. On flirte avec des thèmes très proches du film allemand, surtout celui de la révolution du peuple, sous le joug de tyrans. C'est l'aspect visuel qui frappe, avec les décors et costumes de Mars tout en formes géométriques, plein de plastique transparent. Surprise aussi du côté d'un apprenti inspecteur de police, idiot et inefficace comme un futur Cruchot, qui détonne dans l'atmosphère mélodramatique quasi de rigueur. On aura droit à de nombreux retournements jusqu'à la fin.

Le dvd de la compagnie Bach Films offre un bon transfert avec en bonus les bandes annonces d'une dizaine de chefs-d'oeuvre du cinéma russe. Mario Giguère

ROCKETSHIP X-M, Kurt Neumann avec Lloyd Bridges, Osa Massen, 1950, États Unis, 77m

Le film débute alors que dans dix-sept minutes, la première fusée habitée par des humains va partir pour la lune (d'ou le X-M pour eXpedition to the Moon, ou expédition vers la lune). On a quand même le temps pour une petite conférence de presse. Cinq minutes avant le départ on embarque dans la voiture qui nous amène à la fusée. On était pas nerveux à l'époque ! Une seule femme à bord, une scientifique, collaboratrice du professeur quia inventé le carburant nécessaire au voyage d'une durée prévue de quarante huit heures. Elle se fera demander tout le long pourquoi elle n'a pas privilégié ses qualités dites féminines, machisme oblige. Erreur de calcul, les moteurs s'éteignent entre la terre et la lune. Calcul rapide et on change la formule en inversant des cylindres et on se trompe. La fusées s'emballe et on se réveille près de Mars ! On est pas pour manquer de visiter la planète rouge. La pellicule, jusqu'à présent en noir et blanc est teintée de rouge. On découvre alors une civilisation détruite par une guerre atomique, aux survivants ravagés par les radiations.

Loin des délires science fictionels qui suivront, pas de monstres dans cette aventure très sérieuse, bien filmée par un Kurt Neuman qui fait du beau travail avec un budget limité. Beaucoup de dialogues, un fatalisme quelque peu surprenant et ce qui est proclamé comme le premier film qui averti les hommes des dangers d'une guerre atomique et de la destruction d'une civilisation qui peut en résulter. Osa Massen est très crédible en scientifique qui s'est dévouées à la science, mais le discours répétitif qui l'amène à reconsidérer ses choix semble bien dater aujourd'hui. On était bien avant la révolution sexuelle et on a au moins le mérite de ne pas lui faire servir le café. Je en me rappelle pas l'avoir vu dans ma jeunesse mais si c'est le cas, l'absence de monstre me l'a fait oublier. Il reste un film au rythme intéressant, un scénario qui nous amène là ou on ne s'y attendait pas, idée qui a probablement inspiré les scénariste d'Abbott et Costello trois ans plus tard, comiques qui atterriront à la Nouvelle Orléans et sur Venus alors qu'ils allaient sur Mars. Mario Giguère

FLIGHT TO MARS - Lesley Selander avec Marguerite Chapman, Cameron Mitchell, Arthur Franz, Virginia Huston, États Unis, 1951, 71m

Cinq astronautes se rendent avec quelques difficultés sur la planète Mars. A bord, l'inventeur de la fusée et son assistante, frustrée par le manque d'intérêt de monsieur, deux scientifiques plus âgés, dont un qui croit qu'il va mourir sur Mars et un journaliste célibataire. Ils vont rapidement rencontrer les habitants de Mars, qui sont prêts à les aider à réparer leur fusée pour repartir sur Terre. L'arrivée d'Alita, une superbe Martienne férue de science, comme assistante, crée de la friction. Mais la bonne volonté des Martiens cache une réalité terrible !

Réalisé dans la foulée d'autres films plus connus, les décors sont recyclés de ceux de ROCKETSHIP XM, et adaptant vaguement le classique russe Aelita, sans les luttes de classes et la montée du socialisme sur la planète, FLIGHT TO MARS se regarde rapidement et a son lot de scènes intéressantes. On note, comme c'est l'habitude à l'époque, que les astronautes n'embarquent dans la fusée que cinq petites minutes à l'avance et dans des costumes forts peu appropriés. Quelques phrases bien placées règlent le problème de l'absence de gravité et sauve du budget. Le suspense est de très courte durée sur la planète rouge, on rencontre en quelques minutes les Martiens, qui ressemblent à des Terriens comme deux gouttes d'eau, sauf que leurs femmes sont habillée pas mal plus sexy ! On n'est pas loin des costumes de Star Trek, la série originale, ou les femmes montrent sans pudeur de grandes jambes bien roulées, sans parler de petits décolletés coquins. Mais ce ne sont pas les filles faciles que rencontrent Abbott et Costello sur Vécus, non, la belle Alita se débrouille aussi bien que n'importe quel ingénieur de la Terre. C'est là que le triangle amoureux s'installe et que Cameron Mitchell, dans la peau du journaliste, sort son baratin pour consoler l'assistante en larmes. La perfidie des Martiens n'est pas sans rappeler que le film est réalisé en pleine guerre froide et que l'ombre du communisme et de ses impitoyables dirigeants plane sur la production Monogram.

Lesley Salender avait réalisé tout plein de westerns et complètera sa carrière prolifique à la télévision. Marguerite Chapman a débutée sa carrière cinématographique dans le serial SPY SMASHER, a jouée aux côtés de Marilyn Monroe et a été souvent vue à la télévision durant les années 60. Si ce n'était d'ennuis de santé, elle aurait joué Rose dans Titanic de James Cameron. Mario Giguère

RED PLANET MARS - Harry Horner avec Peter Graves, Andrea King, Herbert Berghof, 1952, États Unis, 87m

Les Cronyn, Chris et Linda, essaient de contacter Mars avec un appareil qui utilise une valve à hydrogène, inventée par Calder, ancien nazi évadé de prison. Calder est dans la cordillère des Andes, sur le toit d'une montagne avec un appareillage semblable et essaie lui aussi de communiquer avec la planète rouge, mais pour le compte des communistes ! Pour l'instant rien ne fonctionne, mais voilà qu'il intercepte les signaux des Cronyn qui parleraient avec Mars et auraient des réponses à leur questions. Surprise, la vie sur Mars est tellement différente et prometteuse, ayant éliminé le charbon, diminuant leur besoins de nourriture et vivant plus longtemps grâce aux rayons cosmiques. Conséquence fatale, les bourses tombent, le mineurs rangent leur pelles, les fermiers font la grève, bref, l'économie occidentale s'effondre. Si bien que le président des États Unis en personne veut cesser de rendre publics les communiquées de Mars, jusqu'à un dernier message qui semble venir de Dieu le père, ce qui étonnera tellement la populace Russe qu'ils renverseront leur gouvernement ! Mais est-ce bien de Mars que proviennent ces messages ?

Sapristi, quel film bizarre, remplit de discussions idéologiques et théologiques. Le personnage de Linda, interprété par Andre King, est la voix de la raison pendant un bon moment, redoutant les conséquences d'un contact avec une civilisation plus avancée, rappelant les errances des scientifiques qui ont inventé la bombe atomique, pour donner un exemple. La fin est tout aussi surprenante, dans l'esprit de sacrifice de parents comblés, mais un peu prévisible dans son questionnement. D'ailleurs on termine par un carton qui annonce THE BEGINNING, par opposition au THE END habituel. Peter Graves est toujours aussi monolithique et le vilain est joliment détestable. Une grande dose de naïveté pour des questions plus importantes que le cadre science fictionnel dans lequel elles sont posées, mais des rapprochements surprenants avec les problèmes économiques du système capitaliste que l'on vit en 2009. Quand bien même, c'est plutôt long et la mise en scène n'est pas remarquable. Mario Giguère

ABBOTT AND COSTELLO GO TO MARS aka 2 Nigauds chez Venus - Charles Lamont, 1953, États Unis 

Dans le secret absolu, des scientifiques américains s'apprêtent à faire un premier voyage spatial: reste à décider quelle planète visiter et qui choisir comme équipage. Dès que tout est placé dans la fusée on part ? Abbott joue le type chargé de remplir la fusée, aidé par Costello, arrivé par inadvertance sur la base secrète et forcé d'aider le chargement. Naturellement il actionne des manettes... qui font décoller la fusée. Et nos amis de se croire atterrir sur Mars... alors qu'ils sont au mardi-gras de la Nouvelle Orléans. Deux évadés de prison vont les forcer à redécoller pour Mars... pour atterrir sur Vénus. La reine de Vénus, sous les supplications des ses amazones, prend le petit gros comme roi, les hommes ayant été éliminés de la planète il y a des centaines d'années.

Finalement, en y repensant, le slapstick américain et la comédie italienne ont bien des choses en commun. Le petit gros, ici Lou Costello, tiens la comparaison avec Alvaro Vitali: on reçoit des baffes à répétition et les belles femmes s'amourachent de nous ! C'est d'ailleurs sur Vénus que l'on rira le plus, l'accumulation des preuves d'affection de ces belles dames (toutes des compétitrices du concours Miss univers de l'époque) et les tests auxquels la reine soumet Lou sont encore rigolos. Anecdote: une partie des décors coûteux a été réutilisés sur le film THIS ISLAND EARTH. C'est un des 8 films offerts sur la 3ème compilation dvd offerte par Universal, qui inclut les rencontres du duo avec les monstres de la Universal, une vraie aubaine. Mario Giguère

QUATERMASS AND THE PIT - Rudolph Cartier avec André Morell, Cec Linder, 1958, Royaume Uni, 6 épisodes de 30/35m

Quatermass, dont le groupe de recherche est toujours financé par le gouvernement, apprend que l'on veut diriger ses efforts vers la militarisation de l'espace. Furieux, il est appelé par un confrère suite à la découverte d'ossements d'humanoïdes datant de plus de 5 millions d'année. On découvre par la suite ce qui ressemble à une bombe non éclatée mais le mystère est énorme puisqu'elle a aussi cinq millions d'années. La capsule, que l'on arrive à ouvrir, renfermera des insectes à trois pattes dont l'origine serait Mars et des phénomènes paranormaux se multiplient à cet endroit ou les apparitions et poltergeist sont légion depuis des siècles...

Magnifique. le scénariste Nigel Kneale, étonné des émeutes raciales qui se multiplient en Angleterre, imagine une origine extraterrestre à toute cette haine. Dans ces épisodes encore tournées en direct pour la télévision, on multiplie les inserts filmées, bien intégrés. La qualité des acteurs, des décors, du scénario et de la mise en scène crée des moments forts et des montées de tension surprenantes. Soulignons les différents acteurs qui simulent la vision de fantômes ou deviennent simiesques dans leurs langage corporel, d'une efficacité exemplaire. On utilise des documents de fin de guerre pour montrer les résultat catastrophiques des émeutes finales, impressionnant. Kneale continue donc de trouver des explications radicales pour des phénomènes qui tiennent du merveilleux et signe un pamphlet anti-violence original et toujours efficace. André Morell campe un Quatermass fatigué de se battre avec les autorités mais toujours aussi curieux et vivace. On note aussi l'apport de l"équipe de bruiteurs, récemment formée à la BBC qui font un travail remarquable puisque les premières manifestations sont sonores.

Adapté au cinéma par la Hammer quelques années plus tard. Je doit avouer que les "pensées tribales martiennes" tel que captées par un étrange appareil dans la version originale sont plus efficaces car vraiment étonnantes et dérangeantes. J'adore. Mario Giguère

The ANGRY RED PLANET - Ib Melchior, 1960, États Unis  

La première mission sur Mars a enfin eu lieu, seulement voila, la fusée, avec à son bord quatre passagers, flotte en orbite autour de la planète rouge telle un vaisseau fantôme. Sont-ils toujours en vie ? Depuis la Terre, suite au pressage d'un bouton précédé d'un compte à rebours, la fusée se voit rapatriée sur notre bonne vieille planète. Elle se pose. La porte s'ouvre. Et sort la représentante de la gente féminine. A bord se trouve également le capitaine, victime d'un étrange virus. Peut-on le soigner ? Que s'est-il passé ?

Après avoir recouvré ses esprits, la jeune femme raconte leur périple. Flash-back (là gros spoiler, je dévoile absolument tout, ou presque, t'es prévenu....). Le voyage jusqu'à Mars s'est déroulé comme sur des roulettes, la fusée s'est posée tranquillement et le paysage est beau, mais rouge. Une flore resplendissante, mais rouge elle aussi, recouvre cette merveilleuse planète. Cependant, un des scientifiques est persuadé qu'ils sont surveillés. Lors de leurs différentes sorties sur la planète, ils découvrent une gigantesque plante carnivore qui tente de dévorer la jeune femme, mais aussi une créature hybride, sorte de mix entre un rat, une araignée et une chauve-souris de quinze mettre de haut, ainsi qu'une amibe géante qui tente de dévorer la fusée ! Et un martien à trois yeux ne fait rien qu'à les surveiller. Ils découvrent au milieu d'un lac une cité ultra moderne, mais, suite à la rencontre avec notre amibe, se voient contraint de rebrousser chemin. Avant de partir ils reçoivent un message plein de bon sens, les prévenant qu'ils n'avaient pas intérêt à remettre les pieds sur Mars car à l'heure actuelle, les hommes sont un peu trop cons: ils ne sont même pas capables de vivre entre eux sans se cogner dessus.

Un joli message pacifiste conclut donc ce film de SF ultra kitsch mais fort sympathique, dont l'ambiance martienne à l'atmosphère rouge ultra saturée est du plus bel effet. Ah oui, notre scientifique malade sera sauvé. Les deux autres sont décédés... Kerozene

SANTA CLAUS CONQUERS THE MARTIANS - Nicholas Webster avec John Call, Leonard Hicks, Pia Zadora, 1964, États Unis, 80m

Les enfants sur Mars ne mangent plus et regardent tristement les émissions de télé en provenance de la Terre. Kimar ( tous les martiens ont des noms finissant en "mar") va donc demander conseil au grand ancien, qui a 800 ans. C'est simple, les enfants sont des adultes dès qu'ils commencent à marcher grâce aux machines qui leur enseignent tout. Ils ne s'amusent pas ! Solution, aller kidnapper le Père Noël qui va leur amener jouets et joie. Naturellement il y a des martiens qui ne demandent qu'à redevenir la race guerrière qu'ils ont connue et qui n'en ont rien à foutre du gros bonhomme qui fait Ho Ho Ho !

Petit budget pour enfants qui a une certaine réputation de film fauché qui est drôle à regarder. Alors oui, quand un ours polaire menace les enfants, c'est un ridicule costume avec un gars à quatre pattes et les décors sont limités. Le gros moustachu est le méchant de service mais on ne sentira jamais de réelle menace, pas plus que du méchant robot ! Alors le Santa va conquérir les martiens par les jouets et sa bonne humeur entraînante, le titre en rajoutant pas mal ! Il faut tout de même une bonne dose d'indulgence pour apprécier et la petite Pia Zadora en jeune martienne est aussi mauvaise que l'on peut imaginer. Une curiosité inoffensive loin des excès à venir au cinéma. Mario Giguère

MARS NEEDS WOMEN - Larry Buchanan avec Yvonne Craig, Sherry Roberts, Tommy Kirk , 1967, États Unis, 83m

Une armée de martiens (5, en l'occurrence) arrive sur terre chercher des femmes afin de leur faire passer des tests de fécondité, vu que sur leur planète une "anomalie génétique" a fait descendre le taux de la population féminine à 1 pour 100 mettant la survie de leur planète en danger. Ils prennent contact avec l'armée américaine (quelle idée saugrenue !...) pour leur demander gentiment des femmes. Dans le même temps, les stations d'écoutes militaires américaines interceptent un message venu de l'espace qui une fois décodé, tient en 3 mots : "Mars needs women".

Devant le refus de coopérer des Terriens (et pour cause), et ayant tout de même bon goût, nos martiens vont à travers la ville enlever une strip-teaseuse, une hôtesse de l'air, une artiste peintre et l'étudiante reine du campus... toutes destinées à être ramenées sur Mars. Mais l'armée risque de faire capoter le projet, vu que l'usine désaffectée qui sert de base aux extraterrestres vient d'être repérée. Ayant visiblement peur d'une bataille rangée, les Martiens laissent tomber les femmes à moitié congelées, et hop, fissa dans leur vaisseau...

Pour ceux qui s'endormiraient trop tôt, il ne faut surtout pas louper (car après c'est trop tard, ils s'habillent à la mode terrienne) la scène ou nos 5 martiens débarquent les uns après les autres de leur soucoupe, affublés de combinaison de plongée auquel on aurait ôté les masques, de lampe torche ! et d'un harpon sous-marin dont on se demande encore l'utilité spatiale !! C'est, on l'aura compris un film sans aucun moyen, mais avec des idées, qui ne parviendront quand même pas à effacer l'inexistence du scénario. Certes les incohérences font sourire, les scènes de strip-tease gratuites aussi, mais comment reprocher à Buchanan de tenter de remplir son film de belles formes rebondies, histoires de passer le temps ? Bref, au final les Martiens repartiront comme ils étaient venus : la queue entre les jambes, et Buchanan nous laissera le soin de regarder pensivement l'espace... sur le mot " The end ".

Adepte des sous-séries, ce film vaut le détour, les autres passez votre chemin. Marc Evil

QUATERMAS AND THE PIT aka Les MONSTRES DE L'ESPACE - Roy Ward Baker, 1967, Royaume Uni 

Ce Hammer est le troisième volet de la série des Quatermass. Lors de l'extension d'un tunnel du métro à Londres, on découvre une sorte de vaisseau spatial planqué dans la terre entouré de crânes vaguement humain et occupé par des sauterelles géantes momifiées.

Bien sûr l'affaire intéresse Mister Quatermass qui voit tout de suite là une sombre histoire de martiens venus sur terre faire germer la race humaine il y a 5 millions d'années.

Evidemment, les militaires et le ministre ne l'entendent pas de cette oreille, et la majeure partie du film relatera les déboires entre les uns et les autres, entrecoupé de quelques scènes d'hallucinations de quelques autres qui croient voir des martiens partout.

Je me suis pas mal fais chier là dedans, car il faut reconnaître que le rythme est très lent, les Martiens sont nazes (de grosses sauterelles pourries), quant à la scène où ils arrivent à capter une hallucination sur écran est carrément ridicule, avec des petites sauterelles en plastique agitées dans tous les sens par de gros doigts humains visiblement peu finauds...

bof bof... Franfran

La Hammer Film, on aime ou on déteste, mais cette firme laisse rarement le spectateur indifférent. Tel est le cas de ce 3e volet consacré au personnage de Quatermass, un scientifique toujours plongé dans des aventures à saveur de science-fiction.

Le premier volet était relativement correct pour un film de monstres des années 50. Le second donnait dans le X-Files, mais manquait un peu de rythme. Le 3e, lui, est sans doute le plus faible.

De nos jours, ça donnerait un film réalisé par Roland Emmerich, à grands renforts d'explosions, de figurants et d'action hollywoodienne. Son souci de réaliser des films " bien faits " nuit parfois à la Hammer. Il y manque ce grain de folie, ce délire qui caractérise souvent les chefs-d'œuvres. Tout ici est trop sage, trop dosé, comme un jardin anglais si bien entretenu qu'il en devient ennuyeux. Qui plus est, la présence d'un Cushing ou d'un Christopher Lee aidait parfois à faire passer la pilule, mais ici, aucun ténor ne vient enrichir un casting morne.

L'idée de base ne manquait pourtant pas de piquant : dans un métro de Londres, on découvre un étrange objet aux allures de capsule spatiale. Il s'avère quasi-impossible à ouvrir et on se demande bien ce qu'il contient...

De là, on aurait pu partir dans un délire métaphysique ou fantastique, mais on se perd sur la piste des Martiens et des origines de l'homme, créatures mutantes, sortes de singes modifiés génétiquement. Raël n'est pas loin... Plusieurs scènes sont à la limite du grotesque, et l'interprétation est souvent déficiente (il faut voir ces seconds rôles peu convaincants simuler la peur pour y croire).

Beaucoup de dialogues, un rythme lent, une durée trop longue, une mise en images statique, une musique pour orchestre sans distinction : voilà déjà un cahier des charges assez lourd. Il faut croire que les meilleurs Hammer Films étaient ceux consacrés aux deux grands mythes du fantastiques : Dracula et Frankenstein. Les autres que j'ai pu voir étaient généralement lamentables (La Momie, The Devil Rides Out, Quatermass...). Howard Vernon

Alors là je vais me permettre de ne pas être d'accord ! Ca fait quelques années que je l'ai vu, mais outre les longueurs notées, toute la série Quatermass est parmi ce qu'il ya de meilleur chez Hammer. Le film, comme dans la plupart des scénarios de Nigel Kneale, évite le sensationnalisme, évoquant toute une histoire non dite fascinante. La musique, parlons-en, j'ai acheté le disque qui propose celle des trois films, est plus une ambiance sonore, façon onde marteno, que mélodie et je la trouve avant-gardiste et fascinante. J'aurais bien aimé que l'on conserve l'acteur des précédentes aventures, mais Kneale le détestait pour mourir, parait-il. Il faut dire que la mini-série produite plus tard pour la télé d'après les aventures finales de Quatermass offrent un personnage beaucoup plus humain et philosophe que celui du premier film, prêt à sacrifier tout être humain sur l'hôtel de la science. Mario Giguère

The ALPHA INCIDENT aka Gift from a Red Planet - Bill Rebane avec John F. Goff, Carol Irene Newell, George 'Buck' Flower, 1978, États Unis, 95m

Un microorganisme ramené de Mars est un mystère scientifique redoutable et un train spécial est en route vers une base militaire éloigné avec des échantillons. Malheureusement l'employé des rails ouvre le contenant sécurisé et est contaminé. Arrêt obligatoire à la première station de train et isolement complet des personnes sur place. Jack, l'agent militaire, l'employé du train, le chef de station et Jenny, la secrétaire ainsi qu'un autre employé, un grand macho bavard rebelle. En attendant que l'on trouve un antidote, ils ne peuvent dormir, sous peine de voir leur tête éclater ! La tension monte, l'agressivité et les pulsions sexuelles sont exacerbées, on se bourre d'amphétamine et on danse en écoutant la radio.

Surprenant huis clos pour le réalisateur Bill Rebane, plus connu pour ses incursions dans le film de monstre psychotronique, on pense à RANA ou The CAPTURE OF BIGFOOT. Les acteurs sont dans le ton, la caméra bouge bien et exploite avec bonheur le décor limité, mais le sujet s'étire et la fin, d'un pessimisme attendu, nous laisse un peu pantois. Plus ambitieux que réussit, avec une bonne scène de gore et un peu de nudité, le film se regarde avec un certain intérêt sans être indispensable. Mario Giguère

CAPRICORN ONE - Peter Hyams avec James Brolin, Elliott Gould, Hal Holbrook, Brenda Vaccaro, Sam Waterston, O.J. Simpson, Karen Black, Telly Savalas, David Huddleston, 1978, États Unis, 124m

Dans un futur proche, les États Unis s'apprêtent à envoyer les trois premiers astronautes sur Mars. Cette mission spatiale suscite un engouement sans précédent, particulièrement chez les hommes d'affaires ayant contribués financièrement à la campagne présidentielle. Ce que tout le monde ignore, c'est que les trois astronautes ont été discrètement évacués de la fusée avant le décollage et emmené secrètement dans une base inconnue située dans le désert. L'un des responsables de la NASA, James Kelloway, explique alors aux trois astronautes éberlués que l'agence spatiale américaine n'avait pas les moyens technologiques d'envoyer des hommes sur Mars, mais pour éviter une substantielle baisse des contributions gouvernementales, la NASA a décidé de concevoir une fausse mission sur la planète rouge afin de leurrer tout le monde. Kelloway demande alors aux trois astronautes de simuler l'arrivée et l'exploration de Mars dans un studio pour donner le change à la population. Un opérateur de radio qui n'était pas dans la confidence, s'aperçoit cependant que les communications radios ne respectent pas le délai dû à la distance dans l'espace et fait état de ses soupçons à un journaliste, Robert Caulfield. L'opérateur est assassiné et des tueurs s'en prennent à Caulfield. Pendant ce temps, les trois astronautes décident de s'évader de la base secrète, soupçonnant l'intention de Kelloway de se débarrasser d'eux en maquillant leur mort en accident lors de leur supposé retour sur Terre. La vérité éclatera-t-elle au grand jour?

Depuis les années 90, le réalisateur Peter Hyams s'est embourbé dans des productions de routine manquant singulièrement de tonus et d'originalité, surtout dans son récent "A SOUND OF THUNDER" malgré une histoire pourtant tirée d'une nouvelle de Ray Bradbury. On oublie pourtant qu'il a connu un début de carrière fort prometteuse, particulièrement dans le genre S-F, et "CAPRICORN ONE" en est un bel exemple. Le sujet, fondé sur des rumeurs voulant que la conquête de la Lune en 1969 n'était qu'une supercherie, ne manque pas d'être naturellement passionnant tout en étant propice à des moments de tension palpables. Les données de l'intrigue sont savamment ménagées et les scènes d'explications sont claires et sans longueurs. Seules les dernières scènes sont plus faibles à cause de quelques raccourcis scénaristiques précipitant beaucoup trop vite les situations, ce qui en rend leurs développements moins logiques par rapport au reste de la construction du film, à croire que le réalisateur craignait que son film ne devienne trop long. Le suspense n'en demeure pas moins constant en plus d'être renforcé par de bonnes prises de vues, un montage dynamique, de bons effets visuels et une bonne musique de Jerry Goldsmith. Une distribution très éclectique vient collectivement compléter le tableau d'ensemble. En résumé, un film qui mérite d'être découvert. Soulignons que le DVD signale sur la pochette que le format du film est en 1:85:1 alors qu'en réalité il est heureusement diffusé dans son format panoramique original 2:35:1. Mathieu Lemé

ULTRAMAN TOWARDS THE FUTURE - Andrew Prowse, 1990, Australie-Japon, 12 épisodes 

Au début des année 90, les studios Tsuburaya cherchent à partager les coûts d'une série nouvelle d'Ultraman, aux effets spéciaux onéreux. Ce sera cette année là les Australiens qui co-produiront la série de 12 épisodes aux accents de fable pro-écologique. Jack Shindo (Dore Kraus) est sur la surface de Mars lorsque lui et son co-équipier rencontrent le superhéro interstellaire en pleine bataille monstrueuse. Ultraman le sauvera lorsque son vaisseau et son compère explosent en finale de combat. Shindo se retrouve sur terre au moment ou l'entité rencontrée sur Mars s'est fractionnée et propulsée sur terre, transformant diverses créatures en monstres géants. Il se joint alors à l'équipe d'Arthur Grant (Ralph Cotterill), la patrouille scientifique de cette époque. Ces transformations se poursuivent sur 6 épisodes, suite à quoi on a des aventures autonomes, dont on retiendra surtout celle du "Tasmanian devil", tentative de l'équipe des effets de recréer la bête tel que connue dans les dessins animés de la Warner ! Les deux derniers épisodes mettent en vedette une prophétie vielle de milliers d'années ou le troisième "monstre" qui veut détruire les habitants de la terre est nulle autre que la planète Terre.

Premier changement majeur et cosmétique: le costume d'Ultraman est en lycra au lieu du caoutchouc que nous apprécions tant. Les scénarios et monstres étant conçus au Japon, on a droit au type de monstres habituels avec une différence: beaucoup de monstres sont des marionnettes ou animatronique non habités par des cascadeurs, ce qui permet des looks différents. Il y a dans l'équipe réduite la belle Jean Echo, jouée par Gia Carides. Je me rappelais avec plaisir de cette petite brune qui dégage une sensualité qui n'arrivera jamais à troubler son confrère, mais qui avait de l'effet sur le spectateur. Preuve qu'Ultraman mène à tout, Miss Carides a joué plus tard la bombe sexuelle Robin Spitzswallows dans le deuxième Austin Powers, et plus récemment elle était dans My Big Fat Greek Wedding. On a aussi le scientifique qui ne parle que de manger, clin d'oeil à Ito de la série originale. Ajoutez une asiatique qui parle difficilement l'anglais pour faire plaisir aux Japonais et un noir pour accentuer le concept de force internationale et le tour est joué.

L'accent est mis sur l'écologie, Ultraman ne pouvant rester sur terre plus de trois minutes à cause de la pollution atmosphérique. L'épisode de la biosphère nous prévient des dangers de trafiquer mère nature, alors qu'un autre parle de l'épandage d'insecticides pas convenables. Les monstres sont en général bien réussis tandis que les miniatures manquent un peu de détails. On se reprend sur les explosions et effets pyrotechniques sur lesquels on a mis le paquet. La surabondance d'effets digitaux jure pas mal, on a beau être sur le petit écran, ils ont mal vieillis et étaient déjà souvent malvenus à l'époque.

La série est donc en général fort satisfaisante, les défauts étant le plus souvent moins nombreux que les qualités. L'humour est parfois trop omniprésent, mais les combats, sans être aussi spectaculaire que ceux orchestrés par des japonais, méritent le détour. Un bon voyage dans le temps. La prochaine co-production se fera avec les américains, avec des résultats beaucoup moins intéressants. Mario Giguère

MARS aka Mars 2056 -Jon Hess avec Olivier Gruner, Shari Belafonte, Gabriel Dell Jr., Alex Hyde-White, Scott Valentine, Lindsey Ginter, Lee de Broux, Amber Smith, Nils Allen Stewart, 1998, États Unis, 91m

Dans le futur, la planète Mars est exploité par des compagnies minières à la recherche de nouveaux minerais. La colonie nommée Alpha City est sous la coupe d'une corporation minière inter-galactique qui exploite le silex. Lorsqu'il apprend que son frère a été tué, un agent de sécurité de la corporation, Caution Templer, se rend à Alpha City pour retrouver le meurtrier. Il en vient à découvrir que le silex exploité par ses patrons renferme une bactérie provoquant de graves mutations chez les enfants nouveaux-nés des miniers. Avec l'aide d'une femme médecin et d'un petit magouilleur, Templer se décide à affronter ses supérieurs, plus soucieux d'accroître leurs profits que du bien-être de la population, pour exposer la vérité et venger l'assassinat de son frère qui était au courant de cette histoire.

Si la base et les développements de l'intrigue rappellent en partie "TOTAL RECALL", ce film de science-fiction à petit budget ressemble plus à une sorte de western sur Mars puisque les affrontements armés et certains noms des protagonistes sont des clins d'oeil au genre. Pour le reste, l'ensemble ne casse rien et se veut même archi-prévisible. La conception visuelle n'est pas des plus originales et les scènes de violence ne sont pas particulièrement passionnantes. Certaines aberrations étonnent le spectateur par leur naïveté, au point de le faire rire quelquefois alors que la mise en scène est sur le pilote automatique. À tout le moins le rythme n'est pas soporifique et il y a même assez de séquences mouvementées, mais ce produit de série ne soulève pas pour autant les passions et risque de laisser perplexe le public. L'ancien champion de kickboxing Olivier Gruner joue fadement un héros convenu alors que ses partenaires font ce qu'ils peuvent. Mathieu Lemée

RED PLANET aka PLANETE ROUGE - Antony Hoffman, 2000, États Unis

En 2025, l'atmosphère terrestre est tellement dégueulasse qu'il devient urgent d'imaginer un plan de secours. Le plus évident étant la colonisation de Mars, la fameuse planète rouge. Le problème, c'est que le niveau d'oxygène de Mars n'est bien entendu pas suffisant, mais nos scientifiques, toujours pleins de bonnes idées, décident d'envoyer des algues à la surface de la planète, les algues étant les principales productrices d'oxygène de la planète Terre. Aux alentours de 2050 et des pépettes, un phénomène inattendu perturbe soudainement les projets de colonisation de Mars: les algues disparaissent! Houston décide donc d'envoyer une équipe de scientifiques dans l'espace, la première mission habitée sur Mars. L'équipe, dirigée par le Lieutenant Bowman (Carrie-Anne Moss - notons au passage que le nom de Bowman fut choisi en hommage au 2001 de Kubrick), est composée d'une belle bande de rigolos, à commencer par le sympathique et modeste Gallagher (Val Kilmer), le scientifique reconvertit à un catholicisme primaire Chantilas (Terence Stamp), le savant et comique de service Burchenal (Tom Sizemore) qui s'amuse à distiller de la vodka frelatée dans l'espace, et quelques autres éléments plus ou moins mineurs. Et manque de bol, leur arrivée en orbite autour de la planète rouge se passe au plus mal: le vaisseau est endommagé, une partie de l'équipage meurt, l'autre partie s'écrase au sol lors d'une scène réellement impressionnante et seule le Lt. Bowman reste en orbite dans le vaisseau mère après une opération de survie plutôt rocambolesque. Au sol, les survivants découvriront que Mars réserve bien des surprises...

Le pitch de départ de PLANETE ROUGE est plutôt sympathique avec son scénario à prétention écologique, mais son traitement le fait rapidement ressembler à une série Z pleine de pognon et toutes les scènes se déroulant à l'intérieur du vaisseau sont à tomber par terre tant elles s'avèrent mal foutues et pleines de clichés idiots garnis de dialogues pas toujours utiles. Il faut attendre l'arrivée sur Mars pour que les choses gagnent en intérêt et que le film dévoile enfin un véritable enjeu, à savoir la survie et l'éventuel sauvetage des astronautes en détresse perdus en territoire plus hostile qu'il n'y paraît. Histoire de pimenter le tout, on nous offre la présence d'un robot militaire reconvertit en outil scientifique qui ne manquera pas de griller un fusible ou deux avant de prendre en chasse nos chers survivants. Évidemment, il n'était pas question de livrer un film de science-fiction sans scènes d'action, ça aurait été un peu dur à digérer, non? Au fil de péripéties plus ou moins haletantes, seul survit notre bon Val Kilmer qui parvient à quitter Mars en lâchant un très convaincant "Fuck this planet!" Rempli de fureur tout en pointant un majeur plein de conviction vers l'objectif de la caméra. Sacré Val, heureusement que t'es là pour nous faire marrer. A ce jour, Anthony Hoffman, le réalisateur, n'a plus fait entendre parler de lui dans le monde du cinéma... Kerozene

GHOSTS OF MARS - John Carpenter avec Natasha Hendridge et Ice Cube, 2001, États Unis, 98m

Nous sommes sur Mars, la planète est devenu une colonie servant à enrichir de minerais. Un groupe de soldats doit aller à une des installations minières chercher un dangereux criminel. Arrivé à destination, le groupe se rend compte rapidement que les travailleurs de la mine n'ont plus toute leur raison. Ils sont contrôlés par une force les transformant en monstres sadomasochistes et sanguinaires, ne cherchant qu'à éliminer tout intrus.

Carpenter m'a vraiment impressionné avec ce film, qui tend plus vers l'action que sur l'horreur. Pas de temps morts, début de film intriguant pour ensuite découvrir les humains possédés qui ont vraiment un look d'enfer et enfin, ça commence à tirer pour ne plus arrêter.

La palette d'acteurs est franchement délicieuse, Natasha Henstridge campe avec beaucoup d'assurance l'héroïne pendant que Ice Cube se la joue prisonnier '' Bad ass'' avec des one liners qui font sourire. Notons aussi la présence de Jason Statham ( Le Transporteur), un rôle un peur court pour Pam Grier ( Jackie Brown) et de la jolie Clea Duvall ( La série Carnivale).

On a droit à des décors où tout est en studio, tout a des teints orangés en dehors des maisons et rapidement, on se laisse convaincre même si au début, le look est un peu dérangeant. Au contraire, après 30 min, l'action est déjà en place, l'atmosphère est réussie (merci à la musique techno de Carpenter)

Un scénario solide, de l'action efficace, un cast superbe, des décors étranges et une bande son impressionnante. Y'a pas à dire, Carpenter m'a convaincu avec ce film. Abba

DOOM - Andrzej Bartkowiak avec Karl Urban, Dwayne "The Rock" Johnson, Rosamund Pike, Deobia Oparei, Ben Daniels, Razaaq Adoti, Richard Brake, Al Weaver, Dexter Fletcher, Brian Steele, Yao Chin, 2005, États Unis/République Tchèque, 104m

En l'an 2021, après avoir découvert un moyen de transport rapide pour aller sur Mars, des scientifiques s'y sont rendus pour y installer une colonie de recherche appelée Olduvai. Mais une expérience tourne mal et la colonie est placée en quarantaine suite à un message d'alerte. Un groupe de Marines super-entraînés et bien armés se rendent alors sur Olduvai pour découvrir ce qui s'y passe et évacuer les survivants si besoin est. Ils décèlent la présence de créatures meurtrières qui se sont attaquées aux scientifiques de la colonie et qui maintenant éliminent les Marines un par un. Une archéologue encore vivante, Samantha Grimm, qui se trouve à être la soeur de l'un des Marines, John Grimm, découvre que ces créatures ont d'abord été crées par ses collègues qui voulaient concevoir des surhommes en manipulant les chromosomes de leurs cobayes avec un nouveau virus. Les expériences n'ont évidemment pas donné les résultats souhaités et en plus, quelques-unes des victimes des créatures ont subi des mutations qui en font eux-mêmes des monstres. Lorsque le chef des Marines est infecté et veut tout anéantir sans tenir compte des survivants non-infectés, John Grimm s'oppose à lui mais il doit aussi anéantir les monstres ayant réussi à se rendre sur Terre avant que le virus ne se répande partout chez les humains.

Quand les producteurs hollywoodiens ne se tournent pas vers les remakes pour espérer faire un bon coup financier, ils vont voir du côté des jeux vidéos pour les adapter à l'écran, persuadés à chaque fois de réaliser un coup fumant. La bande-annonce laissait présumer un film d'action trash & destroy où des Marines tuent des monstres à la pelle avec toutes sortes d'armes mais le film ne remplit que partiellement cette promesse. Le point de départ (très éloigné du concept du jeu d'origine) de l'intrigue pompe allègrement des éléments-clés de films comme "ALIENS et "RESIDENT EVIL" pour ne nommer que ceux-là, sans pour autant s'en démarquer. À la mise en scène, le Polonais Andrzej Bartkowiak, bien connu pour avoir réalisé deux métrages très ordinaires avec Jet Li en vedette, suit sans s'en écarter les sentiers bien balisés des clichés les plus éculés, sans se préoccuper de leurs incohérences. Seuls les scènes d'action, contenant à la fois de fortes doses de testostérone et de gore, viennent parfois compenser la faiblesse du script, mais un montage moins hachuré et un meilleur contrôle de l'éclairage auraient permis de les rendre encore plus explosives. Il est d'ailleurs dommage que la séquence filmée à la caméra subjective qui place le spectateur dans la position du joueur (avec le fusil en amorce au bas de l'écran) n'ait pas été plus exploitée (par exemple quand la scie électrique s'attaque à une sorte de chien-monstre; la scène n'est pas assez longue hélas!). Bref, un film moyen qui laissera le public mitigé, bien que certaines personnes devraient aimer quand même pour des raisons qui leur seront propres. Inutile de mentionner que l'interprétation d'ensemble ne passera pas à l'histoire quoique le jeu des acteurs nous fait involontairement rire de temps en temps. Mathieu Lemée

Je ne suis pas un fan de jeux vidéos, mais s'il y a bien un jeu sur lequel j'ai grillé un nombre d'heures vertigineux, c'est bien Doom et sa première suite (par encore testé Doom 3 donc). Et c'est le panard ultime: du first person shooter bourrin, une ambiance flippante, c'est violent, gore et sombre, bref, c'est fun. A l'annonce d'une adaptation ciné du jeu, ma première réaction fut: "ouah! trop bon!", mais après deux secondes de réflexion, il faut tout de même admettre que si le concept fonctionne parfaitement sous la forme d'un jeu, il est difficile de l'imaginer réussit après une transposition sur grand écran tant l'aspect scénaristique de la chose est secondaire. Du coup, l'attente se passe sous couvert d'une certaine méfiance.

L'histoire? Des GIs sont envoyés dans un centre de recherche archéologique situé sur une planète lointaine et récemment mis sous quarantaine afin d'y éradiquer des bestioles belliqueuses et sanguinaires. Le commando, dirigé par The Rock et armé de grosses pétoires débarque donc dans une base infestée de saloperies mutantes et baveuses. Dès lors, on assiste à un ersatz plutôt sympathique et bourrin d'ALIENS qui n'a absolument rien d'original, mais qui divertit allègrement grâce à ses scènes d'action explosives, ses effets spéciaux haut de gamme, ses scènes gores et ses one-liners à la pelle. En bonus, une scène de pur "first person shooter", clin d'oeil bienvenu aux fans du jeu et véritable prouesse technique. Tout ça n'est pas si mal - c'est con mais sympa, car je n'en attendais finalement pas autant de cette grosse production de $70 millions, qui n'aura en revanche pas fait une belle carrière en salles.

Site officiel: www.doommovie.com  Kerozene

WAR OF THE WORLDS aka La Guerre de Mondes - Steven Spielberg avec Tom Cruise, Dakota Fanning, Justin Chatwin, Miranda Otto, Tim Robbins, Rick Gonzalez, 2005, États Unis, 116m

Un opérateur de grue dans le port de New Jersey, Ray Ferrier est un père divorcé qui a la garde partagée de ses deux enfants, Robbie et Rachel. Alors qu'il les héberge chez lui depuis quelques heures, une curieuse tempête approche. Parti à la recherche de Robbie qui lui a emprunté sa voiture, Ray constate que la tempête a provoqué une panne générale d'électricité et qu'un groupe de gens est rassemblé autour d'un cratère sur la route laissé par la foudre. Une étrange machine sur trois pattes en sort et se met à tuer tout ce qui vit aux alentours. Ray parvient à s'échapper et décide de fuir pour rejoindre son ex-femme Mary avec les enfants. Bien vite, plusieurs machines étranges marchent dans la ville et détruisent tout sur leur passage. Il s'agit bien sûr d'une invasion de la Terre par des extraterrestres extrêmement plus évolués que nous au plan technologique. Ray constate vite que cette invasion est présente partout et que les militaires semblent aussi désemparés que les civils. Bien qu'une apocalypse semble inévitable, Ray fait tout ce qu'il peut pour emmener ses deux enfants à Boston où il présume que son ex-femme a trouvé refuge tout en échappant à la menace des créatures extraterrestres. Son odyssée sera cependant bien difficile, les humains pouvant être aussi dangereux dans une situation de panique que les extraterrestres qui attaquent la Terre.

Steven Spielberg nous avait habitué à présenter des sympathiques extra-terrestres dans des films comme "E.T." et "CLOSE ENCOUNTERS OF THE THIRD KIND". Pour la première fois de sa carrière, il fait un virage surprenant à 180 degrés et nous montre des visiteurs venus d'ailleurs pas gentils du tout en adaptant le célèbre classique de H.G. Wells. Pour éviter toute comparaison avec l'adaptation précédente faite par Byron Haskin dans les années 50, Spielberg écarte du revers de la main le point de vue militaire, scientifique et religieux (ce qui aurait été pompeux il faut dire!) et se concentre sur un petit groupe de civils ordinaires, ce qui veut dire que l'intrigue est beaucoup plus fidèle au roman (dont la narration est d'ailleurs à la première personne) que celle d'Haskin, même s'il y a quand même de nombreuses libertés qui ont été prises. Malgré toutes les réticences que l'on peut porter aux trucages par ordinateur où à l'oeuvre entière de Spielberg, le film est impressionnant. Le réalisateur a su respecter l'intelligence du spectateur, surtout celui qui connaît trop bien cette histoire, en évitant le moralisme pompier et le patriotisme inhérents aux films d'invasions extraterrestres comme "INDEPENDENCE DAY" par exemple. Avec l'aide d'un savant jeu de montage, d'une utilisation précise du son (qui rappelle presque "CLOSE ENCOUNTERS...") et d'une photographie exceptionnelle jouant sur des teintes rouges (avec beaucoup de sang et de gore!!!), bleues et grises, Spielberg parvient (encore!) à flanquer une peur bleue et à surprendre le public pourtant préparé à ce genre de récit et donc difficile à étonner. Les développements de l'intrigue sont menés à fond la caisse, jouant sur la même catharsis que "JAWS", "DUEL" et "JURASSIC PARK", comme quoi Spielberg n'a pas perdu la main en matière de suspense. Seule la scène finale, peu crédible, trop mélodramatique et à l'hollywoodienne représente une lacune (comment croire qu'il n'est rien arrivé à l'ex-épouse après tout ce qu'on a vu et subi? Ca ne colle pas!). Les effets spéciaux sont brillamment employés et l'humour n'a pas été oublié (le panneau "SLOW" sur la route où tout le monde court comme des fous pour échapper à la mort) malgré la tragédie de cette histoire. Les acteurs sont bons (sauf Tom Cruise qui a encore les même tics fatigants dans son jeu), surtout la petite Dakota Fanning et Tim Robbins dans un petit rôle d'homme disjoncté. Notons l'apparition de Gene Barry et Ann Robinson, les deux vedettes du "WAR OF THE WORLDS" d'Haskin. Mathieu Lemée

H. G. Wells' WAR OF THE WORLDS - David Michael Latt, 2005, États Unis 

Un astronome du nom de George Herbert se sépare de sa charmante épouse et de leur petit garcon lorsque d'étranges météorites s'écrasent sur terre. Il s'agit en fait de vaisseaux extraterrestres qui laissent bientôt s'échapper de formidables machines qui détruisent tout sur leur passage. Essayant péniblement de rejoindre sa famille à Washington, il rencontrera un soldat, un prêtre et une foule de survivants devenus les proies des horribles trucs choses.

Mauvais, rien que mauvais. Un semblant de scénario construit sur les bases d'un formidable roman et aux extraits ressemblant étrangement au scénario du film tourné par Spielberg, mais sans l'intérêt. Des acteurs sans direction limite risibles, avec un jeune garçon aux cheveux bouclés qui ressemble à... Dakota Fanning, un comble ! Les Martiens... arrghhh, des machines qui ressemblent à des scarabés, donc avec 6 pattes, pas crédibles dans leur animation digitale bâclée, des effets mécaniques gores cheap et surtout une bestiole finale que l'on a de la peine à reconnaître: imaginez une pizza verte géante avec quatre tuyaux de sécheuse peinturés en brun comme pattes, vous êtes en plein dans le mille. Acheté par erreur parce que je croyais avoir la version britannique sortie simultanément, je n'avais pas beaucoup d'attentes. Le clou final planté dans le cercueil est probablement dans les extras ou l'on doit forcer le jeune acteur pour qu'il dise finalement, promesse de lecteur dvd gratuit, que le réalisateur est bon... Mario Giguère

H. G. Wells THE WAR OF THE WORLDS - Timothy Hines avec Anthony Piana, Jack Clkay, James Lathrop, 2005, États Unis, 179m 

Rapidement, parce qu'on connaît l'histoire, les martiens débarquent sur terre pour la dévaster, se nourrir des humains en attendant de reformer le paysage à leur convenance. C'est sans compter les terribles microbes terriens !

Première adaptation du roman de H. G. Wells qui se situe sur le bon continent et à la bonne époque. Tournage vidéo et effets digitaux maison pour une adaptation de près de trois heures. Faut dire que Timothy Hines adapte et édite en plus de réaliser... avec des moyens limités. C'est là que la déception est vive, parce que les premières images étaient porteuse d'un certain espoir qui sera vivement déçu. Comédiens amateurs, fausse moustache, montage qui aurait eu besoin d'être resserré et des effets visuels qui jurent en toute occasion. Si les dernières machines martiennes ont un certain look intéressant, les premiers tripodes sont trop modernes et pas très réalistes. Idem pour tous les effets de flamme, les faux édifices, les ciels parsemées de galaxies ! Tout cela pourrait toujours être pardonné si le reste avait un peu plus de sérieux, mais on en parvient pas un instant à embarquer dans ce long montage photoshop. Comme un semblant de CAPTAIN SKY AND THE WORLD OF TOMORROW réalisé dans le sous-sol.

Je m'y suis reprit à cinq fois pour le regarder au grand complet, et c'est un de mes romans préférés et j'aurait tellement aimé vous dire que c'était mieux que la version de Spielberg, mais non. Décevant. Mario Giguère

CAVE WOMEN ON MARS - Cristopher R. Mihm avec Daniel Sjerven, Josh Craig, Brooke Lemke, Alana Bloom, 2008, Éyays Unis, 73m

Nous somme dans le futur: 1987, et l'humanité a enfin réalisé un grand rêve, poser les pieds sur Mars. Malheureusement pour le capitaine Jackson et surtout le lieutenant Elliot, ils sont loin d'être seuls. Non seulement Elliot est aux prises avec des sauvageonnes qui traitent les hommes comme des esclaves mous et sans intelligence, mais il est prit entre deux tribus d'amazones en guerre. Pendant que Jackson essaie en vain de le retrouver, Elliot apprend à connaître Eina et Orla et commence à développer un amour embêtant. Le syndrome de Stockholm ou le début d'une nouvelle ère pour les femmes de Mars ?

Christopher R. Mimh continue sa carrière de réalisateur indépendant qui parodie, rend hommage, aux classiques séries B de genre. Les clins d'oeil sont parfois gros, mais les films référence ne pêchaient pas par subtilité, loin de là. Le rythme est assez rapide, sauf l'élocution de Jackson, personnage omniprésent dans les productions de Mihm. Je me demande encore si la présence de la femme sage qui s'étend sur le message d'amour est dans le ton de l'époque ou est quelque peu en rupture. Mais l'ensemble est bien réalisé, la musique comporte des morceaux d'époque qui ajoutent beaucoup à l'atmosphère. Si vous appréciez les vieux films de science fiction sans le sou, vous devriez apprécier, sinon, un public gavé de blockbusters risque de ne pas comprendre, et c'est tant pis pour eux ! Mario Giguère

WAR OF THE WORLDS 2: THE NEXT WAVE - C. Thomas Howell avec C. Thomas Howell, Christopher Reid, Kim Little, 2008, États Unis, 87m

Deux ans après la première invasion, George Herbert se rend compte que ce qu'il redoutait est imminent: les envahisseurs de Mars sont de retour. Les brutes vont kidnapper son fils. George va se rendre à la base militaire locale, qui se prépare à repartir en guerre, ayant pu étudier la technologie de la planète rouge en récupérant une machine martienne. George, avec un nouvel ami de fortune, décide de se faire prendre par les bougres dans l'espoir de retrouver son fils. Tout ce beau monde, grâce à un trou noir qui permet de voyager dans l'espace t le temps, se retrouve sur Mars, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à la Terre.

Trois ans après le premier mockbuster de la compagnie Asylum, c'est l'acteur vedette du premier qui récidive et réalise. Manque de pot, le scénario est ambitieux, mais le budget et les effets spéciaux ne sont toujours pas à la hauteur. Si les machines martiennes ont un look intéressant, les intérieurs ne sont qu'un ramassis de grands plastiques  éclaboussés de peinture et percés à l'avenant. Pire, le coin de Mars que l'on visite est une réplique d'un quartier abandonné au look complètement américain. C. Thomas Howell en fait, Christopher Reid ( House Party ) détonne avec ses blagues tandis que Kim Little, qui a joué dans plusieurs productions d'Asylum, a un rôle bien effacé.  Bref, ce tentative de franchise se termine tristement. Mario Giguère

PRINCESS OF MARS - Mark Atkins avec Antonio Sabato Jr., Traci Lords, Matt Lasky, 2009, États Unis, 90m

La compagnie Asylum produit deux types de Mockbusters, les films qui devancent les gros succès dans les bacs de dvd, comme WAR OF THE WORLDS et ceux qui comblent des attentes plus longues comme ce PRINCESS OF MARS en amont de JOHN CARTER OF MARS que Disney va sortir en 2012. Comme la sortie de l'autre adaptation de Burroughs THE LAND THAT TIME FORGOT, les scénarios sont adaptés aux moyens de la compagnie. On oublie nécessairement la reconstitution historique, le film se passant aujourd'hui et on oublie la majorité du bestiaire fantastique sorti de l'imagination du célèbre créateur de TARZAN.

Nous voici donc devant un John Carter, agent spécial des forces armées américaines en Afghanistan qui est sur le point de mourir et que l'on sauve en utilisant la dernière technologie secrète: on le téléporte sur Mars. Pas celle dans notre système solaire, mais celle d'Alpha du Centaure. Là-bas, malgré ce déplacement inusité, on suit un tant soit peu quelques idées du roman, tel l'usine à oxygène dont dépend la survie de ses habitants, mais on adapte furieusement. Les géants verts à quatre bras n'en ont plus que deux, les humains n'ont plus la peau rouge et Dejah Thoris, la princesse du titre, n'est plus la jeune reine sensuelle à moitié nue, mais bien Traci Lords qui nous refait une princesse Leia à la voix fragile. Au lieu de l'usine exotique, on a encore droit à l'usine abandonnée vue des milliers de fois sur Terre.

Bref, il ne faut en aucun cas s'attendre à une adaptation le moindrement fidèle du récit exotique, chevaleresque, remplit de merveilles et de créatures fascinantes d'Edgar Rice Burroughs. Reste un récit fort simpliste ou l'on retient un Tars Tarkas qui, à défaut de quatre bras, a gardé sa personnalité de guerrier qui se lie d'amitié pour le terrien surnommé "la sauterelle" pour ses sauts remarquables. Mark Atkins écrit, réalise et s'occupe des effets spéciaux, lui qui a une carrière plus longue de cameraman. Ca déçoit, mais je reste content d'avoir enfin vu un semblant d'adaptation du premier et célèbre roman. En attendant l'orgie d'effets visuels qui s'en vient dans la production Disney ! En se rappelant qu'AVATAR a pigé très librement chez Burroughs ! Mario Giguère

JOHN CARTER OF MARS - Andrew Stanton avec Taylor Kitsch, Lynn Collins, Daryl Sabara, 2012, États Unis, 132m 

Edgar Rice Burroughs est demandé d'urgence par son oncle John Carter. Malheureusement à son arrivée, John est décédé prématurément. Edgar prends alors connaissance de son journal personnel ou le vétéran lui raconte une histoire extraordinaire. Carter a été transporté sur la planète Mars ou il a découvert un monde incroyable, a été adopté par un jeddak Thark, a combattu à leurs côté et rencontré la princesse d'Helium: Dejah Thoris. Tout cela en plein guerre civile pour le contrôlé de la planète par le tyran de Zodanga.

Il y a déjà des décennies que le célèbre roman d'Edgar Rice Burroughs, créateur de Tarzan, fait l'objet de spéculation sur sa mise en chantier au cinéma. Écrit en 1912, c'est la première oeuvre d'un auteur qui allait mette au monde immédiatement après le célèbre homme singe. Adapté au scénario et à la réalisation, avec un confortable budget de 250 millions, par un transfuge du cinéma d'animation, Andrew Stanton, le film a remanié évidemment le matériel originel à la sauce Disney et n'existe que grâce aux effets spéciaux numériques. Moi qui ai des souvenirs précis des romans de la saga, lus durant mon adolescence, j'y retrouve certes les personnages, mais je suis loin d'y retrouver la planète et les héros que je connais bien. Exit le héros masculin qui n'hésite pas à prendre l'épée et tombe follement amoureux de la princesse, ici on a droit à un pacifiste qui refuse de s'engager et qui se méfie des avances évidentes d'une femme fort séduisante. Exit le paysage et les personnages plus colorés. On est visiblement dans un désert qui ne dépayse pas trop, pas de ciel rouge, par de martiens à la peau trop rouge et pas d'hommes plantes bleus. L'animal familier devient un gros chien, qui devient la mascotte rigolote comme dans tant de métrages de Disney. Une intrigue trop compliquées pour presque rien avec un méchant qui manque de relief.

Certes on ne peut nier le travail artistique remarquable. Costumes, décors, créatures et machines sont certes travaillés avec soin, mais en cette époque ou on a tellement vus de mondes fantaisistes, d'autres planètes et de véhicules volants extravagants, on ne devrait pas se fier sur ces éléments pour nécessairement impressionner le spectateur. C'est beau, mais ce n'est pas vraiment nouveau. Les acteurs manquent de charisme, spécialement Taylor Kitsch, presqu'un gringalet maigrichon qui ne devra ses succès qu'à la gravité de Mars. Ces technomages omniprésents et caméléons ont l'air sortis d'une autre franchise. La musique régulièrement mielleuse ne m'a pas réellement emballée.

Tout ceci étant dit, on ne peut pas bouder son plaisir et il y a quelques scènes imposantes et des moments ou on a l'impression qu'on va y arriver. Mais personnellement, sûrement parce que je connais si bien les romans et les bandes dessinées, les magnifiques couvertures et illustrations de Frazetta, St-John, Krenkel ou Whelan, ma première impression est celle d'une occasion qui rate la coche. Un cinéphile plus vierge va peut-être plus apprécier. Mario Giguère

FIRST MAN ON MARS - Mike T. Lyddon avec Benjamin J. Wood, Marcelle Shaneyfelt, Sam Cobean, Kelly Murtagh, Kirk Jordan, Gavin Ferrara, Jeffrey Estiverne, Candace McAdams, 2016, États Unis, 85m

"The countdown to terror has begun! Astronaut Eli Cologne became the first man on Mars, but something went horribly wrong. Infected by an alien organism, he returned to Earth a savage monster with an unquenchable thirst for human flesh."

Le décompte vers l'horreur a commencé ! L'astronaute Eli Cologne deviens le premier homme sur Mars, mais une éraflure sur une roche qui ressemble à de l'or précipite le cauchemar. Infecté, Cologne décide de revenir sur Terre. Transformé, il va hanter les bayous de la Louisiane. Les morts s'accumulent et l'arrivée d'une équipe scientifique à sa recherche, ainsi que deux filles en bikini et le propriétaire du magazine Bullets and Bimbos, le Shériff et son assistant et les colons de la place ne feront que compliquer les choses. 

Réalisé, écrit, produit, co-photographié, trame sonore et plus par Mike T. Lyddon. Présenté comme une satire des films de monstres à petits budget présentés dans les ciné-parcs américain dans les années 70, le film se veut léger et drôle. Bourré de références, du savant qui se nomme Fritz Lieber, comme l'écrivain classique, aux mentions de films et séries populaires du genre au scénario qui n'est pas sans rappeler le classique de la Hammer - Quatermass, le nom du cosmonaute: Cologne, rappelle Carroon dans Quatermass, on a de toute évidence affaire à un fan de science fiction et de cinéma Bis. Tous les personnages sont caricaturaux, sauf peut-être Porscha, modèle bimbo qui a un peu plus de cervelle que prévue. Le casting a eu l'air de bien s'amuser. Quelques effets gore s'accumulent en fin de métrage tandis que les bikinis restent bien en place. Idéal pour une soirée entre amis, pizzas et bière.

Mike T Liddon est un producteur, scénariste, réalisateur et spécialiste d'effets spéciaux connu pour ses films de genre tel Creepers, Zombie! vs Mardis Gras et Cut Up. Mario Giguère

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