Un sous-genre très codifié, la Nunsploitation, qui a suivit la libération des moeurs et l'éloignement de la religion. Une suggestion de Black Knight.

Mise à jour le 21 mars 2012

ALUCARDA - Juan Lopez Moctezuma, 1975

Justine, une jeune fille, est amenée dans un couvent pour y suivre des cours. Elle y fait la connaissance d'Alucarda, une jeune fille très nature qui aime gambader et parler d'amour... Leur relation devient un poil ambigu, et les deux comparses flânent ensemble en retrait du couvent, passant du temps dans une drôle de crypte aux murs ornés de sculptures païennes. Un jour, elles rencontrent un couple de gitans. Suite à cette rencontre, leur comportement change, et lors d'une prière au couvent, elles entament un discours sataniste qui ne manquera pas de semer la panique au sein des bonnes soeurs et autres élèves. Pas de doute, les filles sont possédées. Afin de se laver de ces horribles paroles, les nonnes et moines se flagellent. Puis les filles sont attachées, puis torturées... Justine, laissée pour morte, s'échappera, éloignant les responsables du couvent de leur demeure et laissant Alucarda seule faire régner la terreur...

Simplement hallucinant, ce film est une sacré claque, le style narratif et le rythme sont uniques et profèrent au film une atmosphère particulièrement fascinante. Nudités et scènes gores s'alternent parfaitement. Les décors sont superbes, la musique envoûtante... Un film surprenant et indispensable ! Kerozene

  L'AUTRE ENFER aka L'altro inferno aka Le Couvent Infernal - Bruno Mattei & Claudio Fragasso avec Franca Stoppi, Carlo De Mejo, Francesca Carmeno, 1981, Italie, 84m

Le père Valerio est appelé à faire enquête dans un couvent ou les meurtres se multiplient. On lui suggère fortement qu'il y a le diable sous cette affaire, mais il jure par la psychologie et les techniques d'enquête moderne. Il découvre un couvent tenu de main de fer par Mère Vicenza qui semble voir le diable partout mais refuse de collaborer. De confessions inusitées en découvertes de pièces cachées renfermant de terribles secrets, les surprises et les morts s'accumulent.

Il est difficile de faire la part des choses dans les films coréalisés par Bruno Mattei et Claudio Fragasso, Mattei étant décédé et Fragasso s'attribuant pratiquement la paternité des oeuvres, affirmant que Mattei en est surtout le monteur. Je serai tenté de lui donner raison sur ce coup, le résultat étant une bouillie cinématographique incroyable, un melting pot de succès qui l'ont précédé, une foire aux effets chocs inefficaces. En fait, il est rare qu'une trame sonore soit la meilleure chose que l'on retient d'un film, mais ici la musique du groupe Goblin réussit presque à elle seule à donner un semblant de tension à des scènes mal éclairées, aux acteurs cabotinant en roue libre sur un scénario portnawak. Il y a malgré tout quelques scènes qui valent le détour, surtout celle tournant autour de Boris, le jardinier que l'on soupçonne de tous les maux. La finale aussi, fonctionne presque, mais est embourbée par d'autres chocs qui tombent à plat. Fragasso parle de l'influence de CARRIE de Brian De Palma, on pourra aussi citer tous les films qui ont suivit THE EXORCIST ou DEEP RED de Dario Argento et un soupçon de films de Zombie. Les amateurs de gore auront de quoi se mettre sous la dent et il y a un peu de nudité.

Le dvd de l'éditeur NEO Publishing offre un entretien de 26 minutes ou Fragasso raconte le cheminement de sa carrière et ou on devine une partie de ce qui nous amène un tel film. Fragasso a commencé sa carrière de manière prétentieuse. Il a fallut Joe D'Amato pour lui apprendre à relaxer et tourner dans le calme et la bonne humeur, et lui semble avoir retenu que le cinéma ce n'est pas la fin du monde et qu'il faut avoir du plaisir à faire des films. On est d'accord, mais D'Amato avait du métier derrière lui et savait ficeler ses films de commande rapidement mais aussi avec un minimum d'efficacité. J'attends de voir le film de Fragasso qui aura autant de panache. Pour s'amuser ou retrouver la saveur de l'époque, car il ne s'en fait beaucoup des comme ça ! Mario Giguère

BEHIND CONVENT WALLS aka Within a Cloister aka Les Confessions d'une Religieuse aka Interno di un convento - Walerian Borowczyk, 1977, Italie, 1h39

Dès le générique, des images liturgiques défilent au son d'une musique d'orgue morne et discrète. On nous présente d'abord très sobrement quelques nonnes qui vivent paisiblement dans un couvent régi d'une main de fer par la mère supérieure. Mais lorsque règne la discipline, le côté obscur est d'autant plus attirant... Les tentations de la chair vont peu à peu envahir nos religieuses, qui nous en feront voir de toutes les couleurs...

Filmé sans aucune retenue par un maître ès érotisme, Walerian Borowczyk, figure culte surtout célébré en Europe, ce film est un bel hommage aux joies exubérantes de l'amour physique. Monté comme une symphonie, avec des mouvements calmes et des instants forts orageux, le film se veut une série de frénétiques scènes de folie sexuelle, entrecoupées de moments calmes où ces dames essaient de contrôler leurs passions. L'image constamment superposée vient apporter une dimension presque surnaturelle au film, et fait du corps des religieuses nues un objet d'adoration et de mystère. On a même droit, au beau milieu du film, à une scène "hardcore" qui implique un bout de chêne, un miroir et une figure ecclésiastique bien connue... Une surprise tout en retenue, un bonbon amer qui fond, avec un peu de patience, pour enfin révéler des qualités insoupçonnées. Orloff

Les CHATOUILLEUSES aka Les Nonnes en Folie - Jess Franco, 1974, 1h37

En Espagne, un retournement politique vient d'avoir lieu et il fait déjà des mécontents. Un révolutionnaire maquereau qui se cache dans un bordel avec ses putes y est arrêté, et ses "protégées" sont envoyés dans un camp de soldats pour servir "la cause"; ayant d'autres plans, les putes s'enfuient et trouvent refuge dans un couvent abandonné, où elles parviendront tant bien que mal à se déguiser en religieuses et à vivre cloîtrées en attendant que les choses se calment. Encore une comédie de situations produite par Robert de Nesle pour Franco, qui n'a décidément pas chômé en 74... Celle-ci se distingue des autres par  ses dialogues particulièrement juteux; les perles pleuvent et on y entend  des éclairs de génie. Tous les mots d'esprit tournant autour du sexe y passent, et la truculence bon vivant de Franco est loin d'ennuyer. Lina Romay est particulièrement déchaînée en Loulou, soeur nymphomane; elle ne peut pas rester un moment sans cabrioles. Elle suggère même, à un moment, de recycler les pendus, qui dit-elle "conservent leur érection même après la mort". Fred Williams revient à la charge dans le rôle d'un souteneur révolutionnaire avec "le plus beau braquemard en ville", d'après Miss Romay. Olivier Mathot est en feu dans le rôle d'un gouverneur grisonnant et maniéré. La technique est typiquement franquiste, allant des plans fantaisistes aux nombreux zooms, mais restant avant tout au service du récit. Restent tout de même quelques marques de commerce de Jésus, dont cette hilarante où il est minuit en plein jour. Des intertitres, complètement fantaisistes viennent ponctuer le récit, et amènent le spectateur, pendant un bref instant, dans des landes inexplorées. On ne s'ennuie pas dans ce voyage au coeur de la fertile imagination de Jess Franco, réalisateur de comédies coquines - et on se surprend même à trouver que le film paraît plutôt court, car quand on s'amuse bien, le temps s'envole... Orloff

The CONVENT OF SINNERS aka LA MONACA DEL PECCATO aka ON L'APPELLE SOEUR DESIR - Joe D'Amato avec Eva Grimaldi et Gabriele Tinti, 1986, Italie

Après avoir été violée outrageusement par son père, Susanna est envoyée dans un couvent pour expier ses terribles péchés et pour entrer dans les ordres contre son gré. Rapidement, la mère supérieure fait d'elle sa favorite et y fait des attouchements sexuels. L'aspirante mère supérieure a alors peur de perdre sa place au titre de favorite et organise un plan pour se débarrasser d'elles. Son plan : Faire passer Susanne pour une possédée du diable ! De plus, Susanne tombe amoureuse d'un jeune prêtre et s'attire la jalousie des autres religieuses. Susanna survivra t'elle aux sévices corporels qu'elle subit comme d'être fouettée, battue, mis dans un donjon avec des rats ou encore de subir un exorcisme en recevant un instrument (ressemblant à un dildo) remplit d'eau bouillante ?

Encore une fois inspirée par LA RELIGIEUSE de Diderot, THE CONVENT OF SINNERS est une charge importante contre l'hypocrisie de l'église et de l'absurdité de l'inquisition. Le message est tellement clair que ce film constitue presque un film d'auteur et est certainement son film le plus personnel. D'autant plus, que ce film est l'un de ses derniers avant qu'il ne tourne que du Hardcore. Ce film verse moins dans l'érotisme explicite qu'IMAGES IN A CONVENT (précédente entrée de D'Amato dans la nunsploitation) mais comporte quand même tous les éléments du genre. Au menu : De nombreuses scènes de bains en groupe (l'équivalent des scènes de douches des films de Femmes En Prison), une religieuse qui baise une statue du christ, scènes lesbiennes et les indispensables scènes de flagellation. Le casting est très bien assurée.. Il y a parmi eux, l'une des 2 sœurs cuisinières de SUSPIRIA et Gabriele Tinti dans le rôle d'un puissant prêtre. Au niveau de la photo et de la réalisation, D'Amato assure comme d'habitude avec sa grande compétence. En conclusion, le film est certainement moins beau et lyrique qu'IMAGES IN A CONVENT mais il est nettement plus pensé que ce dernier. Voir les 2 films « back a back » doit certainement être une bonne expérience. VIVA D'AMATO ! Black Knight

Le COUVENT DE LA BETE SACREE aka SEI JU GAKUEN aka SCHOOL OF THE HOLLY BEAST aka CONVENT OF THE SACRED BEAST - Norifumi Suzuki, Japon, 1974

La belle actrice Yumi Takigawa débute ce récit en s'envoyant gentiment en l'air avec un inconnu, avant de lui faire savoir qu'il s'agit de son dernier "écart de conduite" avant de rentrer au couvent. Mais pas n'importe quel couvent: il s'agit d'un établissement dans lequel les jeunes soeurs subissent une éducation stricte mais surtout, où la mère de notre héroïne a terminé sa vie en la mettant au monde. Elle découvre ainsi un monde pervers dans lequel mensonges et hypocrisie règnent en maître. Victimes, mais aussi bourreaux, Yumi, les soeurs mais également la mère supérieure dévient toutes du droit chemin. Déplorable ? Ce n'est rien en comparaison de quoi est capable le prêtre, hiérarchiquement au-dessus de la mère supérieure; un homme démuni de toute morale.

Punitions corporelles auto-infligées ou imposées se suivent, lacérant en long et en large les corps de femmes nues à la peau de satin immaculée, humiliation publique et scènes de lesbiennes au milieu de fleur colorées, font de ce film une référence incontournable en matière de nunsploitation. Magistralement filmé en cinémascope, le film est tout simplement époustouflant de beauté, contrastant ainsi sèchement avec la violence du sujet. Film blasphémateur qui vise des fois très justement (mais peu subtilement) la rigueur du clergé, LE COUVENT DE LA BETE SACREE et tout bonnement superbe. Kerozene

Les DEMONS aka The DEMONS aka Los Demonios aka Die Nonnen von Clichy, 1972, Portugal/France

Dans ce film, on retrouve la "Franco's team" de l'époque, c'est à dire Anne Libert, Howard Vernon, et la belle Britt Nichols.

C'est une sorte de film d'inquisition où deux jeunes nonnes sont accusées d'être les filles d'une sorcière récemment brûlée et qui a lancé, avant de canner, sa malédiction sur le village.

Un petit film d'inquisition, sans prétention aucune, qui se différencie des autres par quelques fesses à l'air bien senties, et quelques petites scènes un poil sadiques mais bien frileuses toutefois...

Boarf, à mater pour ceux qui veulent se faire tous les Franco, mais rien d'exceptionnel dans Jess... "en costumes"! Franfran

An elderly woman tortured and burned as a witch hurls a curse at Lord Jeffreys (Cihangir Gaffari) promising that she will be avenged by her daughters. Kathleen (Anne Libert) and Margaret (Britt Nichols) are convent bound young women whom Lord Jeffreys is informed are the spawn of the exectuted witch. He sends out Lady de Winter (Karin Field) and Renfield (Alberto Dalbes), the girl's real father, to find them and bring them back to face the Inquistion.

More nudity, lesbian interludes and torture than Franco's first film about Lord Jeffreys, THE BLOODY JUDGE, LES DEMONS is now available on an essential 2 disc box set from X RATED KULT DVD. Disc 1 contains the longest 114 minute version with German and French language options, original trailer, alternate scenes and other bonus materials. This version, presented in a colorful 2.35:1 transfer finally reveals the films as the Sadean epic that it is: post-modern erotic Fantastique which comments on the Inquisition and nunsploitation genres of that era (cf THE DEVILS). Franco's use of the widescreen ratio is simply stunning, with an impressive use of multiple fields of action and the colors are gorgeous. All the sex, nudity and violence is present in this uncut print.

Disc 2 contians a new "Director's Cut", reedited and rescored by Franco in 2003. He replaces the anachronistic electric rock score of Raiteux with synthesized cues from Daniel White-Jess Franco scores for GEMIDOS DE PLACER, BARBED WIRE DOLLS and other titles. This constitutes a fascinating, self-reflexive, musical commentary along with a new Spanish language track featuring Jess Franco himself dubbing Howard Vernon's character! At 101 minutes it cuts Doris Thomas' masturbation scene in the long verions (over 3 mn!) to 1mn and also loses some expository scenes but still has an epic scope. The print looks slightly crisper and more colorful than the longer 114 mn version but the Spanish dubbing is technically limited and somewhat hollow with a "studio" ambiance. As with many Franco "alternates", it consistutes a separate new film in itself. Onscreen title: LAS POSEIDAS DEL DEMONIO.

Finally, there is the Original German 85 minute version, which censors some of the sex, nudity and torture. English language option included. This is the only version with the original credit sequence intact, the other two have new video generated fonts.

All three versions are letterboxed at 2.35:1 and have multiple language options. The oversized box is lavishly and lasciviously illustrated with four potential covers.

"The X-Rated Nunsploitation Series 5" Available from Xploited Cinema.

"Sex und Gewalt hinter Klostermauern"  Robert Monell

FLAVIA LA DÉFROQUÉE aka Flavia, la monaca musulmana - Gianfranco Mingozzi, 1974  

Au XVe siècle, en Italie, la jeune Flavia est envoyée par son père dans un couvent sous prétexte qu'elle a pris pitié pour un guerrier maure. Les années passent et Flavia, suite à la torture infligée à une soeur, ceci selon les ordres du père de Flavia (qui est quand même le seigneur du coin, faut le préciser...), Flavia, un peu féministe sur les bords (voir beaucoup au milieu), décide de se rebeller et de quitter le couvent. Non mais !!! Malheureusement, rattrapée, elle y est ramenée illico. Re-non mais !!! (du père, cette fois). Mais lors d'une sorte de pèlerinage, une attaque des guerriers maures fait resurgir ses instincts (ainsi que ses rêves de gosses, remember le premier guerrier). Elle prend fait et cause pour les musulmans et en profite pour se venger d'à peu près tout le monde (le père, les religieuses,...). Ayant réglé ses comptes, elle épouse le boss des maures mais se rend compte (le MLF se rappelle à elle) qu'elle n'est pas mieux considérée par les musulmans qu'elle ne l'était pas les chrétiens...Elle réagit, mais est reniée par les musulmans et abandonnée lorsque ceux-ci repartent. Malheureusement pour elle, elle retombe entre les mains des chrétiens qui la condamneront, la supplicieront et la tueront (assez corsé je dois dire, ils l'écorchent vive quand même...Quelle époque).

Ce FLAVIA, LA MONACA MUSULMANA de Gianfranco Mingozzi est ma foi plutôt intéressant, se veut résolument féministe (ouais, ça je crois que c'est clair à la vision du film) et ne lésinant pas sur quelques scènes chocs pour soutenir son propos (la torture de la soeur et la scène où Flavia se fait écorcher sont pas mal torchées je dois dire). Et ce qui ne gâte rien, c'est Florinda Bolkan qui incarne Flavia. A signaler un rôle de soeur bien allumée pour Maria Casarès et une petite musique bien sympathique. Intéressant, je trouve (enfin, c'est pas ce que la commission de censure a pensé pour sa sortie en France, où il n'est sorti qu'en 79 est bien coupé. Les chiens... Mais je crois que celle que j'ai eue était entière). Abronsius

Ce film du cinéaste italien Gianfranco Mingozzi a été édité récemment en DVD par Synapse Films. Précédé d'une réputation sulfureuse, il se présentait dans la lignée des films de " nunsploitation " des 70s, de même que dans celle des films d'Inquisition à la Mark of the Devil.

Un visionnement du DVD en question révèle qu'il diffère finalement pas mal de ce qu'on pourrait en penser.

Ce film historique se déroule au Moyen-Âge. La nonne Flavia (Florinda Bolkan) s'ennuie dans son couvent, où son père l'a placée, car il ne désirait pas la marier ni la doter. Les opinions féministes (avant la lettre) de la jeune femme ne sont pas toujours appréciées de son entourage et la grande gueule de Flavia risque de lui attirer des ennuis... à moins que ce ne soit le contraire ? Comment le savoir ?

On s'attend à ce que Flavia soit capturée par l'Inquisition et torturée sans arrêt, mais tel n'est pas le cas. Le réalisateur s'attarde plus à la description de l'époque et à la mise en images d'un scénario qui ne nous conduit pas là où on le pensait. Flavia n'est pas un film d'exploitation simpliste, mais une œuvre proche d'un certain cinéma de répertoire (on pense parfois aux Diables de Russell, mais en moins extravagant).

La manière de filmer et la photographie élégante témoignent d'ailleurs de ce parti pris esthétique, au détriment de l'aspect commercial qu'un tel scénario, propice au sensationnalisme, aurait permis.

On peut penser que le fameux catalogue de Midnight Video (l'une des dernières compagnies de " video-by-mail " américaine encore en vie, exploitant la faille de l'Acte de Berne aux Etats-Unis afin de continuer à offrir des copies de film sans verser un sou de droit d'auteur aux cinéastes) a contribué à la réputation exagérément dure précédant ce film. Bill Knight écrit dans son catalogue : " Flavia is forcibly imprisoned in a nunnery where she witnesses torture, rape, depravity, beatings, butcheries and the hysterical orgies of the Tarantula sect. This is a very strong, cruel and revolting film ".

Évidemment, si vous avez parcouru le catalogue de Midnight Video un jour, vous avez constaté que Knight mettait l'accent sur les bas instincts de ses acheteurs potentiels, jaugeant quasi-systématiquement un film d'après de tels éléments. Ceux qui ont vu Flavia repasseront quant aux " hysterical orgies of the Tarantula sect ", propos assez mensongers, puisque le passage en question se déroule au début du film, en qu'en termes d'orgies hystériques [sic], on a vu mieux, sauf si l'on se réfère à la définition médicale de l'hystérie - et c'est peut-être là où Knight joue sur les mots et se moque gentiment de quelques acheteurs incultes...

Quoi qu'il en soit, un film comme Mark of the Devil est beaucoup plus dérangeant et dur que Flavia the Heretic, qui contient quand même plusieurs scènes violentes, mais jamais aussi longues et détaillées que dans le film de Michael Armstrong.

Par delà ces considérations, Flavia demeure une curiosité intéressante, bien filmée et interprétée de façon convaincante... mais l'œuvre relève plus du drame historique que de la grosse " exploitation " sans honte.

En guise d'extras, le DVD contient une entrevue de l'actrice Florinda Bolkan, qui semble sympathique et amicale. Les questions de l'interviewer ne sont pas toujours passionnantes, rappelant, en moins pénibles, celles posées à Cinzia Monreale dans le DVD Beyond the Darkness. Une galerie de photos complète le tout, et la restauration d'image du film est, évidemment, de très bonne qualité. Howard Vernon

IMMAGINI DI UN CONVENTO aka IMAGES IN A CONVENT aka LES AMOURS INTERDITES D'UNE RELIGIEUSE - Joe D'Amato avec Paola Senatore. Marina Hedman, Paola Maiolini, Angelo Arquilla et Donald O'brien, 1979, Italie

Isabella est envoyée dans un couvent afin de la protéger de l'emprise de son oncle adepte du péché. Bientôt, après son arrivée, un jeune libertin à la pensée libre et artiste est retrouvé blessé dans la cours. Il est recueilli et soigné. Ce dernier n'hésite pas à exercer une envie sexuelle auprès des religieuses de moins en moins purs. Ces dernières ont peine à contenir leur envie de tentation et s'accouplent lentement entre elles en plus de se masturber allégrement dans le secret. De plus, une étrange statue du diable ornée dans la cours semble amener des visions de Satan dans le château. Une soeur est alors envoyé pour demander à un exorciste de venir combattre la présence du diable. Avant d'arriver à destination, cette religieuse sera violée par 2 chasseurs dans les forêts dangereuses.

IMMAGINI DI UN CONVENTO est inspiré de LA RELIGIEUSE de Denis Diderot et est une oeuvre très accomplie de Joe D'Amato. La photographie est superbe, les décors magnifiques et la musique de Nico Fidenco est envoûtante. Il y a de plus quelques scènes d'amour assez explicite. Donald O'Brien en exorciste est d'un sérieux redoutable, tellement, qu'il est inébranlable lorsqu'il subit l'assaut de religieuses nues et assoiffées d'une pulsion sexuelle. La scène de la religieuse violée dans les bois amène un élément comique lorsqu'elle recrache le pénis qu'elle ne tient pas à avoir dans sa bouche. Le film est lyrique à souhait et tout à fait merveilleux. La version sortie par Media Blaster est coupée. Il y manque une longue scène de masturbation. Il existe des copies uncut ici et là et bien entendu il existe la "composite print" sorti chez Mouni Vidéo. Un film à voir et à avoir. Black Knight

LAST HOUSE ON THE BEACH aka La Settima Donna aka The Seventh Wowan aka Terror - Franco Prosperi avec Florinda Bolkan, Ray Lovelock et Sherry Buchanan, 1978, Italie

Trois hommes (dont Ray Lovelock (Let Sleeping Corpses Lie, Murder Rock et Almost Human) font un vol de banque extrêmement violent et s'enfuient. Leur voiture ayant des problèmes, ils trouvent refuge dans une villa près de la mer dans le but de la réparer et repartir ensuite. La villa n'a comme résidentes qu'une religieuse (Florinda Blokan (vu dans A Lizard in a Woman's Skin, Flavia The Heretic et Don't Torture a Duckling), une servante et 5 jeunes femmes à sa charge (dont Sherry Buchanan vu dans Zombie Holocaust et Star Crash II). Seront-elles sévèrement abusées par les criminels ?

Ce film doit son existence au grand succès de THE LAST HOUSE ON THE LEFT et se range dans la catégorie des "Rape & Revenge" et dans la "Nunsploitation". Le produit final n'est pas sans intérêts puisque la réalisation est vraiment splendide et inventive. Il y a de nombreux ralenties et autres astuces de narrations très intéressante. Franco Prosperi est vraiment chevronné et possède beaucoup d'expériences sur ce plan.

Le film est moins "campy" et "Sleazy" que des autres films de la même catégorie comme THE HOUSE ON THE EDGE OF THE PARK et NIGHT TRAIN MURDERS et se veut relativement plus sérieux et met l'accent sur le personnage de religieuse de Florinda Bolkan. À savoir... Au vue des viols et humiliations qu'elles subiront, combien de temps prendra t'elle pour renoncer à ses voeux en vue de se faire justice d'une manière sanglante ?

Il est à noter que le film avait été banni en Allemagne de l'ouest (fait assez rare) en raison de quelques violences comme une femme qui est tuée par un fer à repasser en plein visage et une jeune femme se fera atrocement violée avec une canne. Les seuls défauts que je lui trouve est une montée dramatique plutôt lente (se qui amène quelques longueurs) et le fait que les interprètes n'en font pas assez à mon goût. Mais, il n'en demeure pas moins que le film est largement intéressant et mérite d'être vue par tous les fanatiques de LAST HOUSE ON THE LEFT. En bonus: La musique reste en mémoire et comporte la superbe voix d'Edda Dell'Orso (A Fistfull of Dollars, The Good, The Bad, and The Ugly, Once Upon A Time In The West et beaucoup de Giallo comme The Bird With The Crystal Plummage et Four Flies on the Grey Velvet). Black Knight

LOVE LETTERS FROM A PORTUGUESE NUN aka Die Liebesbriefe der portugiesischen Nonne - Jess Franco, 1977, Allemagne/Suisse

La petite Maria flirt innocemment avec un ami lorsqu'un prêtre vicelard décide de sauver son âme en l'emmenant au couvent. Il en profite également pour démunir sa mère de ses maigres économies au nom de l'église (le prix pour sauver l'âme de sa fille tentée par le
Diable). Une fois arrivée au couvent, la jeune vierge se voit dans l'obligation d'expier des pêchés qu'elle ignore elle-même et doit dormir avec une ceinture d'épine lui écorchant le corps pendant que les nonnes s'adonnent à de chaudes pratiques sexuelles. Le prêtre se
tripote en entendant les confessions de la pauvre fille, la prêtresse aime se faire toucher par les autres soeurs du couvent, bref, il y a quelque chose de pourri dans le royaume du Seigneur. Et pour cause, cette communauté voue un culte à Satan, à qui la virginité de Maria sera offerte en sacrifice...

Superbe poème de noirceur et de sadisme, étonnement sobre dans sa forme, alors que Franco aurait pu s'étaler dans le sordide, le film est à découvrir sur le DVD récemment sorti chez VIP (Suisse, Zone All, NTSC). L'image y est somptueuse, les couleurs sont belles à mourir et le son est impeccable. Une réussite, dans laquelle l'église s'en prend plein les dents, produite par ce vieux briscard de Dietrich et qui devrait plaire à tous les amateurs francophiles. Kerozene

Maria, une jeune fille de quinze ans ayant osé passé du bon temps avec son amoureux se fait expédier par sa mère dans un couvant dirigé par un prêtre aux pratiques douteuses. Rapidement, la soeur se rendra compte que la bâtiment pratique en fait des rites sataniques auxquels elle sera forcée de participer.

Jess Franco retrouve ici ses thèmes favoris ( la religion corrompue, les personnages importants pervers ainsi qu'un érotisme omniprésent ) pour donner l'un de ses meilleurs films. Le scénario n'est certes pas très original, il ressemble à plusieurs films de femmes en prison, mais l'ambiance est fort réussie. On arrive en effet à ressentir l'angoisse et la solitude de la pauvre Maria prisonnière des murs du couvent. Notons également une photographie soignée donnant ainsi des scènes efficaces qui font frémir d'horreur. Le montage rapide des scènes de satanisme vient briser le rythme lent du film, créant ainsi un choc de malaise chez le spectateur se retrouvant face à une succession d'images horrifiantes. Les acteurs sont tous fantastiques, particulièrement Susan Hemingway qui interprète le rôle principal avec une sensibilité qui la rend touchante. Une très belle réussite du grand maître. Oncle Freak

MALABIMBA aka Posesion de una adolescente aka Possession of a Teenager aka The Malicious Whore - Andrea Bianchi avec Katell Laennec, Patrizia Webley, Enzo Fisichella, Giuseppe Maroccu, Elisa Mainardi, Giancarlo Del Duca, Pupita Lea et Mariangela Giordano, 1979, Italie, 87m

À l'intérieur d'un immense château, une famille fait appelle à une médium afin qu'Andrea puisse communiquer avec sa femme décédée. Mais au lieu de sa femme, une ancêtre de la famille (visiblement possédée par le diable) prend possession de la médium et traite de noms les membres de la famille et leur dit combien elle est déçue de ses descendants. Au lendemain de cette séance, Andrea explique à sa mère, qu'il songe à vendre le château puisqu'il est criblé de dettes. Sa mère lui suggère alors d'épouser Nais (la femme d'Adolfo, le frère paralysé d'Andrea) afin de faire la main sur la fortune d'Adolfo afin de garder le château. Nais, la femme d'Adolfo, est une nymphomane à l'excès, qui n'hésite pas à pratiquer l'inceste avec son frère et à tromper son mari avec l'avocat de la famille en plus de courtisé Andrea. Ce Andrea est malheureux depuis le décès de sa femme, ne songe pas à épouser Nais, la femme de son frère. Quelques jours après, la séance de spiritisme, Daniela 16 ans, la fille prude et innocente d'Andrea, à un étrange comportement, elle pratique le voyeurisme, se masturbe, insulte les membres de la famille, se déshabille nue devant les invités, fait des avances à son père et suce Adolfo son oncle paralysé. La famille alarmée par son étrange comportement fait appelle à un médecin qui leur dit que leur fille est normale et en parfaite santé. "Elle n'a qu'une crise de puberté" le médecin leur dit. Devant le comportement de sa fille qui se dégrade encore plus, Andrea fait appelle à Sofia une religieuse (Mariangela Giordano, vu dans LA BIMBA DI SATANA, BURIAL GROUND et PATRICK STILL LIVES) pour s'occuper de sa fille. Daniela a seulement une crise de puberté ou est t'elle possédée par l'esprit satanique de l'ancêtre ? Et soeur Sofia en viendra t'elle à bout ?

Malabimba est un film complètement outrageux et constitue un chef d'oeuvre du trash. Le film se veut un peu comme un THE EXORCIST trash à l'extrême. Andrea Bianchi, reconnu pour avoir fait quelques bijoux du trash comme STRIP NUDE FOR YOUR KILLER, BURIAL GROUND et PATRICK STILL LIVES n'a pas hésité à en mettre plein la vue dans l'excès des comportements des personnages, tellement que le résultat est hilarant. Je me disais à chaque fois, que ce n'était pas possible que les personnages aillent aussi loin et à chaque fois, ils allaient encore plus loin! Tous les personnages à l'exception de la religieuse et de Daniela (Katell Laennec, excellente dans son unique rôle) sont cupides et hypocrites au delà de la rédemption. Dans le rôle d'Anais, la femme d'Adolfo, Patrizia Webley (THE HOT NIGHTS OF CALIGULA et THE HEROIN BUSTERS) démontre une beauté et un désir sexuel effrayant. De plus, elle se dénude à la moindre occasion. Le film comporte pas de gore ou si peu, mais agit tout en atmosphère, en cupidité et en excès sexuel et offre de superbes plans avec une caméra mobile et une excellente musique. Et s'est curieux de voir une aussi bonne réalisation et des comédiens aussi excellents pour une oeuvre aussi outrageux que celui-ci. Comme si le film, n'allait pas assez loin, ils ont cru bon d'y mettre des inserts pornos ! Et ceux-ci colle littéralement bien au film. Je n'avais même pas remarquer la différence. MALABIMBA: THE MALICIOUS WHORE est vraiment à recommander si vous aimez le genre. Jamais un film n'a jamais été aussi loin dans le trash que celui-ci et GIALLLO A VENEZIA. Il existe un remake moins réussi de ce film (réalisé par Mario Bianchi) et le titre en est SATAN'S BABY DOLL aka LA BIMBA DI SATANA. Black Knight

MS.45 aka L'ANGE DE LA VENGEANCE - Abel Ferrara Avec Zoe Tamerlis, Etats-Unis, 1981, 1h20

Thana est une jeune couturière muette, qui travaille chez un styliste de Manhattan. Un soir, alors qu'elle rentre chez elle, elle est attaquée dans une ruelle. Un homme masqué la viole. Lorsqu'elle rejoint son appartement, elle y surprend un cambrioleur, qui la viole à son tour. Thana parvient à tuer son agresseur. Après avoir découpé son cadavre en morceaux, elle décide de se faire justice en semant la mort à l'aide d'un calibre 45...

Deuxième film d'Abel Ferrara (si l'on excepte ses pornos 70's), cet ANGE DE LA VENGEANCE constitue un jalon fondamental du Rape and Revenge, sous-genre du film de vengeance. Le sous-texte politique ambigu, à la fois réactionnaire des valeurs et critique du système en place, des DEATH WISH et consorts se trouve déplacé sur le terrain sexuel. Mais considérer l'œuvre de Ferrara sous le seul angle d'un film " puritain " est aussi à côté de la plaque que de ne voir en DEATH WISH (UN JUSTICIER DANS LA VILLE) ou WALKING TALL (JUSTICE SAUVAGE) que des œuvres fascisantes. Certes, Thana va parcourir les bas-fonds d'un New York cauchemardesque pour débarrasser la ville des représentants les plus caricaturaux du genre masculin (un maque, un photographe de mode, des délinquants, un émir consommateur de prostituées etc.). Le ver est dans la (grosse) pomme, nous dit Ferrara.

Mais la rébellion de son ange exterminateur de personnage principal est également d'essence féministe. Peu tendre pour ses contemporains de sexe masculin, le cinéaste ne s'exclut d'ailleurs pas de la critique, lui qui joue le rôle du premier des violeurs de Thana, sous le pseudonyme de John Laine. Au fur et à mesure qu'elle passe à l'action, la jeune couturière dévoile son sex-appeal, symbolisé par un maquillage labial gras et luisant, dont la rougeur impressionne littéralement l'écran. Dans ce rôle, qu'une dernière scène (je ne la dévoilerai point) fera passer à la postérité, Zoe Tamerlis se montre exceptionnelle, et incarne son personnage avec une confondante sincérité.

Certains n'apprécient que modérément l'obsession christique d'Abel Ferrara. Au moins appartient-il à la famille des prêtres défroqués. Chez lui, le bénitier n'est jamais loin du caniveau. On retrouve dans cet ANGE DE LA VENGEANCE sa justesse de regard et son sens de la topographie urbaine. Excepté quelques coups de grand angulaire (hommage à Michael Winner, le père de DEATH WISH, dont c'était la marque de fabrique ?), sa vision de la ville passe par des plans moyens, sans sophistication superflue, cadrés avec ce qu'il faut de précision et de nervosité. Comme pour ses autres grandes réussites, Ferrara est épaulé par le scénariste Nicholas St John et le musicien Joe Delia, qui signe une trame sonore diablement efficace. Vecteur de cette redécouverte, le DVD Zone 2 édité par Aquarelle s'avère techniquement remarquable et contient des bonus instructifs et agréables (l'autopsie du " revenge movie " par Jean-Baptiste Thoret et les souvenirs de cinéphile de Christophe Lemaire autour du film). Un must ! Stelvio

The NUN aka La Monja aka La Nonne - Luis De La Madrid, 2005, Espagne/Grande-Bretagne 

Après un banal danse party, une fragile blondinette assiste à la décapitation de sa mère par le fantôme d'une nonne faite d'eau. Suite à un indice x, Eva (la fragile teenager) prend l'avion direction Barcelone avec sa meilleure amie pour élucider ce crime dont l'origine serait le lieu d'études de sa mère.

Provenant d'Espagne et signé Fantasy Factory la 1ere scène promet de bons moments. La nonne, Cristina Piaget (Fausto 5.0, Alien Autopsy) en jette de la rédemption. On va s'éclater et revivre de la 'Nunsploitation'. Mais malheur, même si les ex-copines de classe de la décapitée offrent à tour de rôle des scènes gores: ça ne marche pas. Curieux. Ça devient de plus en plus mauvais. L'équipe d'enquêteurs composée d'ados aux rôles vides gâchent tout. Est-ce de l'humour voulu ou du manqué ? La confusion sévit jusqu'au 3/4 du film. Verdict: c'est du raté. Une vraie torture avec une simple idée d'histoire de Jaume Balagueró (Darkness, Fragile). Le 1er film d'un monteur de films de genre d'expérience dont il reste néanmoins de mignons petits effets spéciaux... à l'eau. Un début.

À offrir en cachette au beau-frère. Deadmonton

SATANICO PANDEMONIUM aka La Sexorcista - Gilberto Martínez Solares avec la belle Cecilia Pezet, 1973, Mexique, 87m

Voici un petit film mexicain de 75 que je me suis tapé hier soir. C'était moche, mais je ne me suis pas ennuyé une seule seconde! Lors d'une promenade en forêt, une jolie bonne soeur a des apparitions successives et brèves de Méphisto, qui lui, trouve rien de mieux pour démontrer son pouvoir que de se changer quelque fois en pomme et en serpent!? La genèse quoi. Après quelques apparitions de pommes supplémentaires, la soeur est au prise avec le démon de la chair! Ça nous donne droit à quelques séquences réjouissantes, dont le viol d'une soeur par une autre bonne soeur!! (Quand on pense avoir tout vu...) Et comme si elle n'était pas assez corrompu comme ça, elle va même jusqu'à tenter de violer un jeune mineur sur le bord d'une rivière! Ne réussissant pas complètement à assouvir son instinct de salope, elle pousse le bouchon en allant chez lui le soir, alors qu'il est malade, afin de lui tâter le zob sous les couvertes!! Résistant toujours à la belle le pauvre, il finit poignardé sauvagement et calciné. Aucun scrupule j'vous dis!! Quelques scènes de tortures et de masochisme trop courtes complètent le tout. Comte Porno

Pour sœur Maria, frêle et fragile jeune fille avide de pureté et appréciée de tous, le calvaire débute par un après-midi ensoleillé, lors d'une promenade champêtre qui l'amène à croiser le chemin d'un homme nu, surgit de nulle part. Cette vision mystérieuse va la bouleverser bien malgré elle et va n'avoir de cesse de la tourmenter, dès son retour au couvent. Tandis qu'elle devient de plus en plus blasphématrice et violente, elle réalise qu'elle a été choisie par Satan lui-même pour entraîner les nonnes en Enfer ! De sa passion pour le Christ, elle va peu à peu devenir esclave impuissante et consentante de Lucifer. Elle découvre les plaisirs du sexe et devient par la même occasion une meurtrière guidée par l'esprit de son mentor. Au fur et à mesure que sa raison vacille, au rythme de visions et d'évènements étranges, ses actes vont être de plus en plus fous...

Si ce métrage fait sans doute partie des premiers films de "Nunsploitation" (l'exploitation sado-sexuelle de pauvres nonnes enfermées dans des couvents pour résumer), il n'en est pas moins à découvrir de toute urgence. Ses atouts indéniables ? Son style très visuel, son ambiance très particulière et la maîtrise cinématographique incontestable de son réalisateur, le très prolifique Gilberto Martinez Solares.

Qui dit nunsploitation, garanti aux spectateurs des scènes de nudités totales voire gratuites, des scènes de flagellations et autres sévices corporels, des scènes blasphématoires à foison... et ici, " Dieu " sait si l'on est servi en la matière!

Certaines scènes demeurent encore aujourd'hui très choquantes, comme celle ou Soeur Maria tente de violer un enfant avant de le trucider à l'arme blanche, parce qu'il se refuse à elle... Solares qui ne cesse de jouer avec une certaine imagerie du christianisme n'hésite pas à s'engager en laissant supposer que ce microcosme est déjà gangrené de l'intérieur, par trop de privations voire d'avilissements. Le personnage de la Mère Supérieure, agissant en véritable despote, maltraitant les deux seules nones de couleurs du couvent en est la plus flagrante démonstration.

LA SEXORCISTA est une oeuvre à part réalisée avec brio, qui sait éviter le piège souvent aisé de la vulgarité la plus gratuite, et que l'on ne peut que vivement recommander... Marc Evil

The SINFUL NUNS OF SAINT VALENTINE aka Le Scomunicate di San Valentino - Sergio Grieco avec Françoise Prévosts, Jenny Tamburi, Paolo Malco, Bruna Beani et Franco Resse,1974, Italie

Lucita Fuentes (suberbe Jenny Tamburi) est envoyée dans un couvent lorsque son père refuse de la voir épouser Esteban. Qui lui, fait parti, d'une famille, les Albornos, que le clan Fuentes sont rivaux depuis des générations. De plus, Don Alonso (le père de Lucita) n'hésite pas à dire à l'inquisition qu'Esteban est un hérétique et un meurtrier afin de s'en débarrasser. Le pauvre Esteban est alors blessé par les gardes de l'inquisition alors qu'il aillait au couvent pour libérer sa promise. Il trouve, alors, refuge au couvent sans que les religieuses le sachent et essaie de prévoir un plan pour s'échapper lui et sa belle. Pendant son séjour au couvent, il assiste au règne de terreur de prêtresse. Parviendront-ils à s'échapper ou finiront-ils au bûcher pour meurtre et hérésie ?

Vaguement basé, selon le générique, d'après un roman de Victor Hugo et visiblement inspiré par Roméo et Juliette, ce film est une petite entrée dans le genre nunsploitation et appartient aussi au film d'époque. La star du film, Jenny Tamburi (vue dans Sette note in nero et Women in Cell Block 7) est d'une grande beauté et apporte un plus indéniable à cette production. La scène ou elle est attachée et torturée seins nues est d'un grand effet. Le film regorge de quelques bonnes scènes dont celle ou Josefa (Bruna Beani, vue dans Revelations of a Psychiatrist in a World of Perverse Sex et The Eerie Midnight Horror Show) force Lucita à avoir des relations sexuelles avec elle dans le but qu'elle garde le secret de la présence d'Esteban dans le château et une scène oü des religieuses sont emmurées vivantes. Il y a quelques seconds rôles amusant dont celui du jardinier qui fait preuve d'un talent comique lorsque ses doigts restent prit dans une porte et qui déclenche le fou rire. Parmis les points forts du film, il y a le château qui est d'un magnifique qui a été rarement vu à l'écran. Bref, il ne s'agit certainement pas du meilleur film de Sergio Grieco (connu pour ses thrillers comme Beast with a Gun), ni du meilleur film de nunsploitation, mais l'histoire est agréable à suivre et regorge de petites surprises. Le film passe très bien. Black Knight

Nous somme en Espagne, pendant l'inquisition. Un jeune homme et une jeune fille s'aiment, seulement voila, leur parents ne peuvent pas se voir. Ca rappelle assez vite le récit de Roméo & Juliette, mais dans notre cas, la Juliette est envoyée au couvent et le Roméo est accusé de meurtre et d'hérésie. Par chance, le Roméo se réfugie dans le couvent où il pourra voir sa Juliette en secret. Malheureusement, la mère supérieure monte un sale coup, réussi à faire emprisonner la Juliette, se fait tringler par le Roméo, etc... On apprend ensuite que cette mère supérieure est une véritable mante religieuse, elle consomme les hommes et les assassine froidement. Afin de punir toutes ces sales nonnes, elles sont emmurées dans leur couvent dans le but de les faire crever de faim, de soif et de folie.

Un film de nunsploitation à l'italienne bien mou et très peu intéressant, qui fut motivé par le succès de LES DIABLES de Ken Russell. Kerozene

SINS OF SISTER LUCIA - Koyu Ohara, 1978, Japon 

Rumiko (Yuki Nohira), fille d'un mafieux peu commode, est une petite cochonne qui couche avec son professeur. Ce dernier a beau résister aux avances de la belle, il ne lui faut pas plus de quelques secondes pour succomber à la tentation. C'est à cet instant que surgit le père de Rumiko qui décide de freiner les ardeurs sexuelles de sa fille en la faisant entrer au couvent. Rumiko y devient Sœur Lucia et ne compte certainement pas se laisser guider par une armada de petites pucelles frustrées. Sauf que les petites pucelles en question s'avèrent bien plus lubriques qu'il n'y paraît, puisque celles-ci pratiquent autant le cunnilingus que la prière et que la Mère Supérieure a tendance à se confesser corps et âme à son supérieur qui trouve là matière à condamner la sienne, d'âme. Sœur Lucia ne manque pas une miette du spectacle, dénonce tout ce petit monde et fini en cellule d'isolement. Elle est alors libérée par deux détenus évadés qui la violent - sans résistance aucune. La maline et perfide Sœur Lucia leur propose alors un marché qui va plonger le couvent dans un lupanar rempli de collerettes mouillées pour le plus grand plaisir des deux queutards et d'une Rumiko qui se délecte du spectacle du lieu Saint transformé en temple de la décadence.

Pas aussi indispensable que "Le couvent de la bête sacrée", "Sins of Sister Lucia" reste néanmoins un délicieux spectacle à la photo soignée pour les amateurs de cochonnes en collerettes aux yeux bridés. Koyu Ohara, prolifique réalisateur de romans pornos pour la Nikkatsu, ne tourne pas autour du pot et livre un métrage gratiné et débordant de scènes de sexe en tous genres (saphisme, hétéro, triolisme,...) ou de torture soft (voir la scène - superbe - du cours de filage où Rumiko termine prisonnière d'une toile d'araignée improvisée) à tel point que celles-ci dominent la majorité du métrage, ne laissant finalement que peu de place aux dialogues et garantissant une moyenne remarquable à l'érotomètre. La très convaincante Yuki Nohira retrouvera Koyu Ohara l'année suivante pour un autre nunsploitation: "Wet and Rope". Kerozene

WET & ROPE aka Shudojo: nure nawa zange - Koyu Ohara,  1979    

Un jeune couple vient de se marier. Elle est vierge, il est heureux. C'est alors que surgit chez eux un gang de voyous qui violent la jeune fille. Dégoûté, le mari la chasse de sa maison. Désespérée, elle tente de se suicider. C'est à ce moment qu'arrive un prêtre qui la convainc de rejoindre les ordres. Ce qu'elle fait. Mais ô surprise, ce couvent réserve bien des perversions: lesbiennes, libertinage, flagellation, orgies (les "clients" de l'orgie offrent de l'argent pour "soutenir" l'église - celui qui paie le plus à droit de se taper la brebis égarée, une fille nue dans un costume de brebis !!)....

Film typique de la Nikkatsu, firme nipponne spécialisée dans l'érotisme et le soft porn, avec sa photographie soignée, suffisamment de moyen pour quelque chose de décent, et des acteurs plus que corrects, celui-ci se démarque par son coté nunsploitation. Et c'est plutôt sympa: nonne en collerette prise en levrette (ça rime !), punition au fouet en position christique, attouchements toujours accompagnés d'un joli chapelet,... on touche à l'irrévérence divine. Vraiment sympa. Kerozene

WIP - FEMMES EN PRISON

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