La saga de la cassette maudite et de Sadako, livres, téléséries, films et remakes américains ! Attention, on dévoile bien des secrets, vous êtes avertis...

Mise à jour le 9 décembre 2020

LES ROMANS

RING - Koji Suzuki, Fleuve Noir, 2002, 309 pages

Après avoir vu toutes les adaptations de la saga Ring, j'ai relu le roman original: retour aux sources. Je rappelle les différences notables entre le roman et les films: le personnage principal est un homme, détail qui n'est pas anodin, qui est également journaliste mais au sang froid nettement plus prononcé. L'ancien camarade de collège à qui il fera appel est également un personnage trouble, qui aurait partagé un secret terrible avec lui: des viols dont ils sont les seuls au courant. Les discussions de ces deux hommes sont tout simplement fascinantes. Je note au passage une discussion sur la peur au cinéma versus la peur réelle. On fera aussi référence au film Vendredi 13 et à Godzilla. En plus, par opposition à l'adaptation américaine, Sadako est plus âgée que Sadama, c'est une adulte qui cache un secret de nature sexuelle, dont le pouvoir de séduction lui vaudra sa mort dans des circonstances qui expliquent la malédiction de manière beaucoup plus concrète.

Le roman se relit donc avec un plaisir intense grâce à la finesse de l'écriture, plus proche du roman policier et aux multiples interrogations et discussions philosophiques et scientifiques d'un auteur qui manipule ses lecteurs avec panache. Mario Giguère

DOUBLE HÉLICE - Koji Suzuki, Pocket, 1995, 379 pages

Mitsuo Ando pratique l'autopsie de son ami Ryuji, lorsqu'il trouve un bout de papier dans ses organes sur lequel est écrit tout simplement RING. Comment peut-il être décédé d'un effet secondaire de la variole, disparue depuis 25 ans...

Je n'en conterai pas plus pour ne gâter le plaisir de personne, et puis l'histoire est complexe, une véritable enquête scientifique. Comme dans le premier roman, le personnage principal est d'une lucidité surprenante, et c'est sur les traces d'un virus qu'il poursuit sa quête, tout en pleurant son fils noyé en mer. D'une écriture proche du roman policier, concise et précise, d'un récit qui bascule proprement dans la science fiction, Double Hélice se déguste d'un trait. Les adaptations cinématographiques et télé ont pris tellement de libertés que le roman est une découverte presque totale. Il semble que la suite verse dans la réalité virtuelle, un autre virage à 180 degrés. Mario Giguère 

La BOUCLE - Koji Suzuki, Pocket, 1998, 408 pages

Une nouvelle forme de cancer frappe en majorité des informaticiens qui ont participé au projet La Boucle. Kaoru, dont le père est touché par ce nouveau virus, ira jusqu'en Arizona pour comprendre l'univers artificiel de la boucle, vaste projet tombé sous la malédiction de Sadako.

J'étais prévenu que ce troisième volume de la saga RING prenait un virage déroutant. En effet, les deux premiers tomes de RING se seraient passés dans un univers digital. Mais Suzuki réussit encore une fois à nous intéresser et nous surprendre par une histoire riche en rebondissements, finement ficelée. L'introduction des mythologies indiennes est étonnante. Kaoru va carrément vivre des extraits des deux premiers romans et le mystère aboutira sur une fin que l'on ne voit jamais venir. Mario Giguère

RING ZERO - Koji Suzuki, Fleuve Noir, 2003, 210 pages

Ring Zero réunit trois nouvelles qui viennent augmenter nos informations sur Sadako et l'univers de Ring en revisitant les trois romans précédant et en bouclant la boucle.

Un parfum de Citron nous raconte le passage de Sadako au théâtre ou elle manifestera ses pouvoirs, récit fidèlement adapté dans le film Ring Zero.

Un cercueil ouvert sur le ciel nous décrit la résurrection de Sadako en suivant le triste sort de sa "mère porteuse". Tout ceci était suggéré, passé presque sous silence, ce qu'on avait deviné est donc une histoire horriblement détaillée.

Naissance se passe après La Boucle et nous conclut cette histoire de manière ingénieuse.

Ce quatrième tome est donc indispensable pour tous ceux qui veulent compléter leur connaissance de cet univers riche. Merci monsieur Suzuki !  Mario Giguère 

TÉLÉFILMS ET TÉLÉSÉRIES

RING: SAISHUUSHOU aka Ring: The Final Chapter - Fukumoto Yoshitoi, 12 épisodes - 1999.The RING aka RING: KANZENBAN - Chisui Takigawa avec Katsunori Takahashu, Ayane Miura, Mai Tachibara, 1995, Japon, 95m

Dans des endroits différents de Tokyo, quatre jeunes en bonne santé meurent d'un arrêt du coeur au même instant. Kayuzuki Asakawa, journaliste relégué à la correction d'épreuves de ses collègues, décide de mener son enquête indépendante. Il va découvrir que les quatre morts on passé une nuit ensemble dans un chalet une semaine auparavant. Louant l'endroit, il découvre une cassette vidéo contenant une séquence étrange et un message avertissant que ceux qui la regardent vont mourir exactement dans sept jours. Le téléphone sonne.

Première adaptation du roman de Koji Suziki, assez fidèle, pour la télévision. Diffusé à une heure tardive, le scénario va donc contenir quelques scènes de nudité et des révélations qui seront effacées dans les adaptations suivantes, hormis le remake coréen: Ring Virus. Préféré par certains cinéphiles japonais à la version au cinéma sortie en 1999, il est difficile de juger son impact, ayant vu une bonne partie des autres adaptations il y a maintenant plusieurs années. Ceci étant dit, cette version est fort appréciable pour sa fidélité au roman, ses acteurs efficaces, y comprit une Sadako intense. Alors âgée de 22 ans, Ayane Miura, modèle, actrice et chanteuse, n'est pas la Sadako typique que l'on allait voir et revoir avec des cheveux qui lui cachent le visage, représentation traditionnelle de fantôme féminin qui remonte au 17ème siècle. Ici, ce sont des flashback de séductrice non avare de ses charmes qui se terminent mal.

J'ai donc apprécié cette première version de celle qui allait devenir une icone du cinéma d'horreur international. Mario Giguère

Le phénomène RING a fait l'objet de deux adaptations en miniséries et également un téléfilm. J'ai regardé la première série de douze épisodes d'une heure, adaptant le premier roman. Les scénaristes ont pris plusieurs libertés, autant au niveau des personnages que de l'intrigue. Asakawa est un homme, mais veuf avec un fils. Il sera aidé dans son enquête par une jeune assistante au lieu d'un collègue masculin plus âgé. L'intrigue se passe sur 13 jours et la cassette est une vidéo d'une chanteuse japonaise populaire qui contient les images et mots de Sadako en subliminal.

Si Sadako est au coeur du mystère RING, c'est bien le virus qui sera au coeur du scénario, dont les montées dramatiques sont bâties en montagnes russes, question de ménager l'histoire sur douze heures.

L'ensemble des comédiens joue dans le ton, Asakawa et son fils sont particulièrement bien interprétés. Yoichi, la jeune assistante, évidemment amoureuse secrètement d'Asakawa, n'est qu'une des concessions qui semble faite au public féminin. On intègre beaucoup de parapsychologie, en fait on fourre tout dans le panier et si parfois cela nous amène des scènes fort réussies, on baigne souvent dans un mélange incongru.

La trame sonore a souvent des parfums de PHENOMENA avec ses chants proches de l'opéra sur un fond d'électronique. Un thème final mielleux détonne de l'ensemble.

Je tenais à le voir par double curiosité, celle de voir une autre interprétation du drame de Sadako, et celle de voir une mini série d'horreur de 12 heures dont il y a peu d'équivalents, à part peut-être le KINGDOM de Lars Von Trier. Pas une réussite totale, mais pas non plus le désastre annoncé sur le site RINGWORLD. Mario Giguère

RASEN - Kinoshita Takao/Nishitani Hiroshi, 1999 Japon, 13 épisodes

À la suite directe de la mini série RING, RASEN s'inspire très librement du deuxième volume de Koji Suzuki. Ando est ici un professeur d'école au lieu d'un pathologiste, et Sadako revient hanter tout ce beau monde et le virus se propage cette fois-ci par un cd-rom ! Langue originale japonaise oblige, je me suis perdu à plus d'une reprise dans les intrigues surnaturelles, surtout que sur 13 épisodes, on a droit à des sous-intrigues en grand nombre: résurrections apparentes; possession; cauchemars éveillés; retour sur une expérience carcérale aux ramifications surprenantes; prophéties de Nostradamus et disparitions lumineuses, entre autres. L'ensemble est filmé avec des cadrages imaginatifs, une excellente musique et des acteurs convaincants. Le générique est particulièrement réussi. Le drame au coeur du roman: la perte du fils d'Ando, est traitée de manière touchante et avec une différence qui frappe. La fin échappe aux sempiternels fins rose bonbons des produits télé japonais, bravo. Il faut absolument avoir lu le roman pour avoir une chance de s'y retrouver, mais l'écoute en vaut la peine. Mario Giguère

LES FILMS JAPONAIS

 

RASEN aka The Spiral - Jôji Iida, 1998, Japon

Ando a perdu son fils qui s'est noyé alors qu'ils étaient à la plage. Il doit faire l'autopsie de son ancien collègue, Takayama, décédé subitement. La copine de Takayama, Mai, le met sur la piste de Reiko et du mystère de la cassette vidéo qui tue au bout d'une semaine. Reiko Sakayama sera retrouvée morte, mais non des suites de la malédiction, tandis qu'Ando cherche à comprendre les chiffres retrouvés dans l'estomac de Takayama.

Cette suite de Ring a été tournée simultanément avec Ring, question d'offrir immédiatement la suite aux spectateurs. Malheureusement ou heureusement, cette première suite n'a pas rencontré de succès, ce qui a permis de réaliser RING 2, très différent. Rasen suit assez fidèlement le roman, à mille lieues du scénario de RING 2. L'atmosphère est lourde et le mystère lent à découvrir. Le personnage principal étant dépressif, il se sent coupable de la mort de son fils et essaie de se suicider à plus d'une reprise, on ne retrouve pas le dynamisme de l'enquête et le suspense des sept jours. Mais on y gagne en retrouvant presque toute l'intrigue du roman, comprenant un final implacable qui ne saurait satisfaire bien des spectateurs, sans choc final, sans espoir de jours meilleurs. On aborde la mutation du virus, qui complique l'enquête médicale. Une atmosphère noire pour un film qui surprend. Moi j'ai bien apprécié. Mario Giguère

RING 2 - Hideo Nakata, 1999, Japon

J'ai longtemps hésité avant de donner sa chance à RING 2. J'avais apprécié le premier (je préfère curieusement le remake américain)... mais j'avais aussi lu partout que le second volet était nettement inférieur, qu'il n'était pas vraiment effrayant, qu'il partait dans une autre direction... Bref, qu'il n'était pas un incontournable.

Finalement, grâce à Bad Feeble (c'est souvent le cas, ces temps-ci), j'ai enfin vu la chose. 

D'emblée, je dirai que les commentaires que j'avais lus étaient vrais. Ce second volet démarre là où le premier s'arrêtait. La malédiction de Sadako se poursuit donc, cette fois par l'entremise d'un jeune garçon possédé. Divers spécialistes essaient de traiter cette "possession" comme une maladie, d'où l'utilisation de procédés scientifiques pour enrayer le mal.

Au passif du film, on notera son début assez laborieux. Il se passe vraiment longtemps avant que quelque chose n'arrive : on résume, on répète, on radote un peu ce qu'on sait déjà (pour les spectateurs n'ayant pas vu le premier film, sans doute).

Ce défaut finit par entraîner un manque total de suspense... Alors, quand les quelques rares effets vaguement effrayants surviennent, on se sent un peu indifférent. C'est d'ailleurs un autre problème : la tonalité spécifique au premier RING est absente, et le film ne fait jamais peur. Il y a bien une petite scène-choc à un moment donné, mais, franchement, ce n'est rien de bien extraordinaire. Pour le reste, on dirait que le réalisateur s'empêche volontairement de créer tout suspense, s'attardant à bâtir un film bavard où l'action tient peu de place.

Ce climat de rationalisme scientifique a bientôt fait de détruire une grande partie du mystère qui régnait sur le premier RING.

On peut saluer la volonté du réalisateur de ne pas répéter le premier RING... En même temps, quand on fait une suite, on est un peu prisonnier d'un certain nombre d'éléments convenus. L'originalité consiste alors à garder la tonalité, l'ambiance, tout en imaginant de nouveaux développements qui viennent enrichir la "mythologie" de base sans la dénaturer. Je pense que RING 2 est un échec à ce niveau-là. Pour le reste, il se laisse regarder (avec une certaine patience), mais, en définitive, tout ce qu'on a pu lire à son sujet est hélas vrai. Howard Vernon

RING 0 : BIRTHDAY - Norio Tsuruta, 2000

30 ans avant RING, RING 0 raconte l'histoire de Sadako, elle qui sera jetée dans le puits et qui hantera ceux et celles qui regarderont la cassette maudite. Sadako est au collège et participe au montage d'une pièce de théâtre. À la suite de la mort suspecte d'une actrice, elle prendra son rôle. Mais les gens de la troupe font tous le même cauchemar et dans les coulisses rôde une journaliste qui veut faire la lumière sur les parents de Sadako et sur les pouvoirs surnaturels de la jeune femme.

Le rythme est très lent au début de film, très lent par rapport au premier RING, qui bénéficiait de l'urgence de trouver le noeud de l'énigme avant l'échéance fatidique. Deuxième handicap, on sait très bien que Sadako finira au fond du puits, il nous reste le comment. Sur cette mince base, pour autant que l'on apprécie le rythme, se bâtit un drame fantastique proche d'un CARRIE de Brian de Palma avec sa jeune femme repoussée de tous à cause de ses pouvoirs, pouvoirs qui peuvent servir à guérir également. La peur de l'autre, de l'étrange, l'emporte sur les efforts d'intégration de Sadako et on se rend inexorablement vers le puits. La séquence finale est fort réussie et le final d'une calamité attendue. Un ajout intéressant à la saga des RING, pas aussi abouti que le premier film, cependant, presque évidemment. Mario Giguère

  SADAKO VS KAYAKO - Kôji Shiraishi avec Mizuki Yamamoto, Tina Tamashiro, Ami Satsukawa, Misato Tanaka, Masahiro Kômoto, Masanobu Andô, 2016, Japon, 98m

Yuri et Natsumi achètent un magnétoscope usagé pour pouvoir transférer une cassette vidéo du mariage des parents de Natsumi. Une vieille cassette est encore dans l'appareil et Natsumi la regarde et tombe sous la malédiction de Sadako et devrait mourir dans deux jours. Elles iront voir leur professeur, spécialiste des légendes urbaine, qui rêve de rencontrer Sadako. Ils vont tous les trois rencontrer une femme qui va tenter un exorcisme sur Natsumi. Ça tourne très mal. Pendant ce temps la famille de Suzuka a déménagée près de la maison abandonnée de Kayako, qui est encore dans les parages car quatre jeunes enfants téméraires ont disparu dans la demeure maudite. Suzuka finit par entrer dans la maison, et ses parents, venus à sa rescousse, vont mourir. Un spécialiste aux pouvoirs psychiques, Keizo, va décider de piéger Sadako er Kayako pour qu'elle se combattent et s'éliminent mutuellement. Rien ne sera aussi simple.

Ça commence comme dans la plupart des films précédents avec des gens qui tombent malgré eux dans une malédiction fatale. On comprend que Rings a emprunté la prémisse du scénario avec son magnétoscope usagé. Certains critiques parlaient d'éléments de comédie, une promotion du film ou les deux icones de l'horreur inaugurent une partie de baseball au Japon faisait craindre le pire. Ce n'est pas apparent au début, mais les équipes de spécialistes: professeur jouissif de rencontrer Sadako; exorcistes complètement renversés en quelques minutes ou Keizo avec sa partenaire, une jeune adolescente aveugle qui n'a pas la langue dans sa poche peuvent provoquer le sourire et le fou rire à l'occasion. Mais l'ensemble est dramatique.

On a reproché au film de montrer la confrontation des deux esprits maléfiques (le titre en Italie est carrément  La battaglia dei demoni) tardivement. Ce n'est pas surprenant outre-mesure. Les exemples du genre, qui débutent souvent avec la stratégie ou l'on amène une menace à affronter une autre menace, citons l'original King Kong contre Godzilla, réserve le combat des titans en fin de film. La tradition est autant de mise entre tueurs, voire Freddy vs Jason, entre monstres, lutteurs ou superhéros, malgré que ces derniers vont allègrement redevenir les meilleurs amis du monde pour affronter un autre ennemi. Ici, on va carrément tenter de les éliminer, après d'autres tentatives, avec un piège qui les réunit. de plus d'une manière. Cet affrontement sera rapide, intense et spectaculaire. Pour ma part j'ai bien apprécié. Mario Giguère

SADAKO - Hideo Nakata avec Himeka Himejima, Elaiza Ikeda, Ren Kiriyama, Hiroya Shimizu, 2019, Japon, 99m

Une jeune fille se retrouve à l'hôpital après que sa mère aie mis le feu à leur appartement. Mayu Akikawa la prend en charge et tente de la faire parler, car elle ne dit mot depuis qu'elle est arrivée. La police l'interroge en vain, les autres enfants vont rapidement arrêter de la harceler, car elle semble avoir des pouvoirs psychiques dévastateurs. Le frère de Mayu, Kazuma, qui tente d'attirer les clics sur internet, décide d'entrer illégalement dans l'appartement brûlé à la recherche de présence présumée de fantômes. Kazuma disparait. Un ami de Kazuma, se sentant coupable de l'avoir encouragé à faire ce coup d'éclat contacte Mayu. Ensemble, ils cherchent à comprendre les origines de la jeune fille mystérieuse et à retrouver Kazuma. Une certaine Sadako serait impliquée.

Vaguement inspiré par le sixième roman de Koji Suzuki, sous la direction d'Hideo Nakata, réalisateur des deux premiers films japonais et du second aux États Unis. On retravaille les origines de Sadako et on remet le couvert sur une fille de Sadako, plus convaincante dans Sadako 3D2. On commet l'erreur d'enlever la décompte de la mort des personnages et on y perd en tension. Si Himeka Himejima est bonne dans le rôle de l'enfant qui doit provoquer la peur et la mort, Elaiza Ikeda semble tellement fragile que l'on peine à l'imaginer s'en sortir. Si quelques passages et l'ambiance générale sont intéressants, l'ensemble manque de moments forts. Il faut donc s'intéresser à la série pour apprécier un minimum et il est surprenant que Nakata ne puisse pas provoquer plus d'émotion. Mario Giguère

LE FILM CORÉEN

RING VIRUS aka Ring - Mauricio Dortona/Dong-bin Kim, 1999

Remake coréen du film japonais RING, RING VIRUS est à la fois assez différent, surtout dans sa dernière partie, et évidemment très près de l'original. L'ambiance est excellente et l'origine de la malédiction est surprenamment fort différente. Le dernier quart d'heure est toutefois moins prenant que dans la version originale, à mon avis. À moins que le simple fait de connaître et d'avoir vu l'original nous empêche de l'apprécier à sa juste valeur. J'ose à peine imaginer le remake américain qui s'annonce... Mario Giguère

LES FILMS AMÉRICAINS

The RING - Gore Verbinsky, 2002, États-Unis

Il existe une certaine cassette qui, après l'avoir regardée, vous apporte la mort sept jours plus tard. Une journaliste qui enquête sur la mort de sa nièce regarde la cassette et a donc sept jours pour comprendre le mystère de l'enregistrement, pour se sauver, sauver son fils et le père...

Remake du film japonais RINGU, The Ring suit l'intrigue de l'original avec une distance curieuse. Je déclare tout de suite que j'ai aimé le film, mais que je préfère définitivement l'original pour plusieurs raisons. En premier les acteurs enfants, Aidan et Samara ne sont pas aussi convainquant que les originaux, ils en font trop, Aidan est particulièrement trop "adulte" dans son sang froid perpétuel. Pourquoi as-t-on presque obnubilé l'aspect parapsychologique pour se concentrer sur la mort de ces chevaux ? Parce que les jeunes filles normales aiment les chevaux et que Samara est tellement méchante qu'elle les déteste ? Cela donne lieu à une excellente séquence, ceci étant dit, du cheval qui plonge à l'eau. Personnellement je trouve que la première finale, celle du puit, n'a pas la tension de l'originale et pourquoi détruire le plancher à la hache au lieu d'accéder au-dessous du chalet ? Pourquoi une cabine décrépite au lieu des nouvelles cabines de l'original ? C'est plus épeurant ? La cassette: est-ce une idée que j'ai ou les images sont en grande partie des prémonitions au lieu de souvenirs de l'enfance de Samara ?

Je répète que tel quel le film a un bon impact indéniable, j'apprécie, mais les choix qui diffèrent énormément du scénario original sont fort discutables. Il reste un film fantastique qui se prend au sérieux et qui a connu un grand succès mérité, ce qui va sûrement aider le paysage fantastique américain. Mario Giguère

The RING TWO - Hideo Nakata avec Naomi Watts, David Dorfman, Sissy Spacek, Simon Baker, Elizabeth Perkins, États Unis, 2005, 110m

Six mois après le premier film, Rachel et Aidan ont déménagé et croient avoir laissé derrière eux la menace de Samara. 

Naturellement, ils ont tort, sinon il ne se passerait pas grand chose, à part que peut-être le garçon serait jaloux du monsieur qui s'intéresse à sa mère, peut-être. Mais comme ils ne sont pas au courant des traditions du genre, comme dans de multiples franchises, ils ne se doutent pas que les malédictions ne restent pas sur place et suivent les personnes. Je suis carrément parti à rire quand une horde de cerfs non crédibles ont attaqué la voiture de Rachel, pendant que le petit Aidan n'arrête pas le lui dire de rouler, de ne pas arrêter. Mais elle n'écoute que ce qu'elle veut. David Dorfman dans le rôle d'Aidan est toujours aussi peu convaincant dans son jeu. Lorsqu'il doit jouer la possession temporaire, c'est pénible à regarder. Naomi Watts, toute jolie qu'elle puisse être, n'est pas bien servie par un scénario qui la présente comme une mère pas très futée. Qui plus est, lorsqu'elle est enfermée dans une pièce, car on la croit capable de commettre un infanticide, le scénario la sort de ce pétrin avec une facilité inconcevable.

À ce moment, les comparaisons avec le film Babadook me viennent à l'esprit tellement les parallèles sont nombreux. Sorti neuf ans plus tard, son scénario est plus intense et bien construit, on embarque dans le jeu des acteurs et la menace des services sociaux est anxiogène. Fin de la parenthèse.

Hideo Nakata, réalisateur de deux versions japonaises de Ring à ce moment, a adapté Dark Water de Koji Suzuki trois ans auparavant et on sent l'influence avec l'omniprésence de l'eau. Mais, avec l'aide de la trame sonore, tout semble télégraphié et formaté selon les présumées habitudes de visionnement des américains. Un film standardisé qui génère peu ou pas de frissons.

Malgré un bon succès financier, il faudra attendre douze ans avant que l'on voit se pointer un troisième film dans la franchise américaine, le curieusement dénommé Rings. Mario Giguère

RINGS aka The Ring: Rebirth - F. Javier Gutiérrez avec Matilda Lutz, Alex Roe, Johnny Galecki, Vincent D'Onofrio, 2017, États Unis, 2017, 102m

Dix ans après les évènements des deux premiers films, un jeune homme qui a regardé la vidéo de Samara a cru que, se retrouvant en avion au moment ou elle devait le tuer, il s'en tirerait, sans succès, on se rappelle que c'est dangereux les malédictions. Deux ans plus tard, le professeur Gabriel Brown (Johnny Galecki) achète un vieil appareil vhs avec un lot de cassettes. Vous me suivez ? Julia et Holt doivent se séparer, lui s'en va étudier pendant qu'elle s'occupe de sa mère malade. Lorsque Holt ne donne plus signe de vie, Julia va se rendre au collège ou il étudie, avec le professeur Brown, qui a débuté un Protocol ou il demande à ses étudiants de regarder la cassette qu'il a transféré en fichier vidéo. Pour sauver Holt, qui a vu le fichier de Samara, elle le regarde, le fichier vidéo. Mais elle voit des scènes inédites. Du code caché à l'intérieur du code vidéo. Des images du futur qui l'amène à enquêter sur les origines de Samara.

On ne verra pas souvent, sauf en final, cette Samara, se concentrant sur la mère et le père biologique de Samara. On est loin, très loin des aventures japonaises de Sadako. On est encore dans une enquête menée par une innocente impliquée malgré elle, cette fois sans le recours ou presque de personne, vu qu'elle est très débrouillarde. Julia a cependant peu de flair, car on devine facilement d'ou et de qui viendra les problèmes. Malgré un début prometteur, on ne sait pas trop ou nous mènera cette histoire de Protocol, le scénario laisse l'idée rapidement de côté. On laisse aussi de côté l'idée de nous faire peur, glissant dans l'enquête d'un amateur, chère à des réalisateur plus connus tel Hitchcock. Si les acteurs jouent bien leur jeu, la musique est très conventionnelle et l'ensemble de la réalisation risque de ne pas offrir bien des souvenirs impérissable à l'amateur le moindrement chevronné. Le final est particulièrement prévisible.  Bien dommage, tout cela. Mario Giguère  

 

Google
 
Web www.clubdesmonstres.com

FILMS DU JAPON

100 FILMS | INTRODUCTION | ART | ARCHIVES | BESTIAIREBLOG | NOS CHOIX | COURRIER | DICTIONNAIRE VISUEL | EDWIGE FENECH | FIGURINES | FORUM | GAZETTE | LECTURES | LIENS | LUTTE | MP3 - WAV | REPORTAGES | RESSOURCES | PHOTOS | VISIONNEMENTS | VENTE