EVIL ED SPECIAL EDITION COMING
Now it is time to refresh the old movie and re-scan the negative to High Definition. The goal is to produce a special edition...                          lire


Les films de la Suède sur une suggestion de Kerozene. Voir aussi la page de Christina Lindberg.

mise à jour le 27 novembre 2018

BLOOD TRACKS aka: La nuit du diable aka Les entrailles de la nuit - Mats Helge & Derek Ford, 1985, Suède  

1945: une mère de trois enfants tue son mari violent et alcoolique avant de prendre la fuite avec sa progéniture. Quarante ans plus tard, le groupe de glam rock Easy Action vient tourner un vidéo clip dans les montagnes enneigées, à proximité d'une usine désaffectée où la famille en fuite a trouvé refuge. Leur comportement régressif et leurs habits en peau de bêtes en font des hommes préhistoriques contemporains qui ne tolèrent pas l'arrivée des citadins aux comportements pour le moins olé-olé (ça baise dans tous les coins) et vont rapidement le leur faire comprendre en buttant tout le monde.

Régressif, le film l'est tout entier, avec ses dialogues idiots, ses personnages crétins, ses effets gores généreux mais mal filmés, et des absurdités amusantes mais rapidement fatigantes, comme ces filles à moitié - voire complètement - à poil dans la neige se plaignant d'avoir froid... no comment. Il est intéressant de savoir que le groupe Easy Action est un véritable groupe de rock FM responsable d'une véritable musique de rock FM bien pourrie qui accompagne les images dégueulasses de la chose (on n'y voit presque rien tant la photo est sombre) dont l'un des moments les plus fascinants reste le tournage du vidéo clip qui est un must du kitsch 80's. On pense à une version pauvre et montagnarde de "La colline a des yeux", mais on pense avant tout à prévenir tout le monde que c'est une merde. Kerozene

BREAKING POINT aka Les Suédoises aka Elles lui ont tout appris aka Pornographic Thriller -Bo Arne Vibenius, 1975, Suède

Bob Bellings est un geek dépravé qui a un travail routinier de comptable pour une importante compagnie où il lit des documents, pose un estampe et marque de ses initiales les documents. De plus, il passe ses journées à jouer à un train électrique. Schizophrène, il décide un jour d'arrêter de rêver de sexe intense et se laisser libre cours à ses fantaisies. Par exemple, dans la première minute du film, il se glisse dans un appartement et tue une jeune femme avec un instrument. Ensuite il fracasse la tète de celle-ci contre le plancher pour ensuite violer son cadavre. Dans les jours suivants, il voit un annonceur à la télévision dire que le maniaque devrait garder son sang froid et ne pas user de violence et de simplement dire à ses victimes se qu'il veut et qu'elles vont se laisser faire. Alors, il suit les instructions et s'infiltre dans des logements pour mieux violer et tuer, amasse des prostituées sur la bordure de la route et les fait bruler, puis finalement il enlève une jeune fille de 8 ans...

Il s'agit du 3e et très rare film du mythique réalisateur de THRILLER: A CRUEL PICTURE. Avec celui-ci, le coté hardcore sex et beaucoup plus développer qu'il ne l'était dans THRILLER. En effet, le réalisateur à pousser ses obsessions tout comme son protagoniste. Le soin porté à la réalisation est semblable à celui de THRILLER... Des bruits et sons étranges, des plans bizarres et des hardcore shot. Il s'agit manifestement d'une oeuvre culte dû à sa rareté et le visionnement de la chose est satisfaisant à plus d'un égard puisque le film est vraiment trash et comble le besoin du spectateur à en voir plus. Il y a un rythme très lent et il est ponctué de nombreuses violences: Coups de feu de balles explosives, poursuites en voitures, fellations en gros plans, harcore shot, etc. Par exemple, dans une scène, le héros éjacule dans un verre à café et par la suite l'amène à son travail pour le servir avec du café à une jolie travailleuse. Des scènes étranges comme cela, le film en abonde. À traquer et à voir pour démystifier le mythe et pour voir se que vous ne pourriez pas voir ailleurs. Le film avait été édité en France en vhs... Pour les autres pays: Introuvable et même encore banni en Suède encore aujourd'hui. À part dans l'underground où une rare version anglaise sous-titré en suédois circule. Même le réalisateur n'a plus les négatifs qui ont été perdu à New York voici quelques années. Un film malade et monstrueux pour le pervers que vous êtes peut être ! Black Knight

The DIVER aka Dykaren - Eric Gustavson, 2000, Danemark / Suède

Le festival de Bruxelles n'est pas que fantastique, mais dévoile également des thrillers peu connus dans nos contrées, comme ce DIVER.

Des contrebandiers russes chargent une marchandise sur un rafiot avec une des aimées d'un gars, et font couler le tout dans le but de ne pas livrer cette marchandise, renflouer le bateau plus tard et se blanchir en sacrifiant la fille. Par chance, elle sera secourue par un pêcheur qui sera malgré lui pris dans l'engrenage.

Bon, ça casse pas des briques... On y retrouve Klaus Maria Brandauer, qui fera même un clin d'oeil à James Bond, et Izabella Scorupco. Thriller d'honnête facture qui ne fera pas date dans les anales. Kerozene

  EVIL ED - Anders Jacobson avec Johan Rudebeck, Per Lofberg et Camela Leierth, 1995, Suède, 93 

Ed, petit homme conservateur et ordinaire a la chance d'être monteur. Son patron lui donne le film le plus dégueulasse jamais fait, LOOSE LIMBS qu'Ed doit arranger et surtout, doit enlever quelques moments trop dégoûtants. Enfermé dans une petite maison à la campagne, Ed passe des jours et des nuits à regarder l'horrible film, qui peu à peu joue avec son esprit. Des hallucinations arrivent, Ed rencontre le Diable qui tente de le convaincre de créer un peu de chaos. Quand le patron de Ed vient voir le résultat final et qu'il n'apprécie pas le tout, Ed entre dans une étrange folie meurtrière.

Il est bon d'avoir l'esprit ouvert au moment d'aborder EVIL ED, qui est un film dont le récit est plutôt simple à décrire, mais dont le tout est d'une extravagance hors du commun. En fait, EVIL ED va tellement dans tous les sens et ouvre tellement de portes, qu'il pourrait s'avérer un déclencheur de folie bachique. Anders Jacobsson signe ici son premier film, qui manque visiblement de points d'ancrage, mais qui s'avère généralement très bien filmé et édité. Les effets spéciaux sont splendides, que ce soit les maquillages de créatures aux effets sanguinolents impressionnants. Si on peut critiquer la légèreté, voir insignifiance du projet, force est d'admettre que c'est drôlement divertissant et qu'à la fin, ça devient un slasher fort efficace. Car le film est visiblement séparé entre la première partie, qui est de la folie pure avec le personnage devenant peu à peu fou et ensuite, le slasher plus traditionnel dans le dernier trente minutes. On emprunte un peu à BRAIN DEAD, un peu à EVIL DEAD avec même un petit côté GREMLINS, mais EVIL ED ne perd jamais sa personnalité dans ses hommages.  Un film qui s'assume du début à la fin et qui mérite le visionnement. Abba

FROSTBITEN aka FROSTBITE aka TALE OF VAMPIRES - Anders Banke, 2006, Suède 

L'hiver, au Nord de la Suède, la nuit peut être longue&ldots; très longue&ldots; C'est ce que l'on appelle la nuit polaire. Autant dire qu'il s'agit de l'endroit rêvé pour les vampires. C'est ce que va découvrir la jeune Saga, fraîchement installée dans le coin avec sa mère et qui tente de s'intégrer parmi ses nouveaux camarades de lycée. Sur le campus, elle rencontre Vega, une lesbienne gothique sympa un rien vulgos qui l'invite à une petite soirée beuverie / fumette avec ses potes. Et comme une soirée n'est jamais aussi bien réussie que quand elle se déroule avec quelques pilules euphorisantes, elle se démerde pour s'en approprier. Manque de pot, les pilules récupérées sont le résultat d'un prototype d'hémoglobine comprimée permettant aux vampires de se sustenter sans avoir à croquer des jugulaires et leur effet sur des êtres humains seront radicaux ! On imagine tout de suite les ravages à venir lorsqu'un gros malin en jette quelques-unes unes dans le saladier rempli de punch...

Bien loin des standards du cinéma suédois, ce FROSTBITEN marche en fait sur les traces du teen movie horrifique américain. Les ados sont funs, ils fument des pétards, ils draguent comme des lourdauds en lâchant des sorties salaces, ils écoutent de la musique rock, bref, tout ça sent le déjà vu et ne va certainement rien apporter de neuf dans le petit monde de l'horreur rigolarde. Mais FROSTBITEN reste néanmoins un divertissement agréable avec ce qu'il faut d'humour sympa et d'effusions de sang au travers d'une jolie photo en cinémascope. Il manque cependant au cahier des charges quelques scènes de fesses, surtout qu'au cœur de cette nuit polaire les jeunes ont bien besoin de se réchauffer. Le film remporta tout de même le prix du meilleur film à Fantasporto 2006.  Kerozene

Site officiel: www.frostbiten.se

The INVISIBLE - Joel Bergvall et Simon Sandquist, 2002, Suède, 98m 

Nicholas, qui est vu et perçu par tout le monde comme un étudiant parfait à l'existence parfaite. N'en peut plus ! Et s'achète des billets d'avions pour fuir. Mais ses plans sont brisés lorsqu'il est sauvagement assassiné par la chef d'un gang de jeunes alors qu'il prenait la défense d'un de ses amis. Son corps est massacré et caché dans le fond d'un bois. Il se réveille mystérieusement et retourne à l'école. Il se regarde dans une glace, il n'a aucunes blessures. Il se rend bientôt compte que personne ne le voit, ni l'entend et surtout il ne peut toucher à rien. Il est invisible. Après avoir digérer sa mort, il regarde comment les corps policiers mènent leur enquête au sujet de sa disparition. Un événement important survient : Un oiseau se pose sur son épaule. Il observe et voit le même oiseau qui s'était écrasé contre une vitre. Puis l'oiseau sur son épaule disparaît. Il comprend alors, que son véritable corps est mourrant mais toujours vivant dans le bois. Comment peut-il dire aux policiers que son corps est encore vivant, s'il ne n'a aucune emprise sur le monde réel ?

Les films sur des personnages invisibles abondent dans le cinéma. Mais force est d'admettre que celui-ci contourne habilement les clichés (sauf pour la fin qui ressemble beaucoup trop à celui d'un film archi-connu et adoré par toutes les jeunes femmes.). La photographie est vraiment belle, la qualité technique est indéniable et le film est surtout appuyé par une très bonne interprétation. L'actrice qui joue le rôle de la jeune rebelle est vraiment remarquable. La trame se veut réaliste et l'intrigue est très bien amenée. Le film rappelle un peu A BETTER PLACE, mais avec un fantôme et une réalisation technique beaucoup plus maîtrisé. Le film avait été chaudement applaudi par le public dans la salle de Fantasia. Recommandé si vous n'avez pas trop d'attente. Black Knight

The LAKE aka SJÖN - Hans Åke Gabrielsson, 1999, Suède / Norvège,

Deuxième thriller scandinave à tendance aquatique: THE LAKE et l'histoire d'une jeune femme vivant à Londres qui retourne dans son village natal peuplé par des bouseux pouilleux un an après la mort de son père. Elle se rend rapidement compte que son pater n'a pas disparu comme tout le monde le dit, mais a bien été assassiné et que son corps est au fond d'un lac. Elle mène alors son enquête au grand désarroi de la population locale qui détestait son père. Même sa mère.

Le film est un peu mou et s'avère être un thriller psychologique assez classique. On découvrira que la jeune femme mène en réalité une quête envers son passé douloureux. On découvrira que son père la battait, la violait même, et pis qu'en fait, on s'en tape un peu et on a surtout envie que le film se termine. Film qui fut un gros succès en Suède. On se demande pourquoi, mais ce n'est pas ce film qui fera marcher le tourisme local. Kerozene

LET THE RIGHT ONE IN aka Låt Den Rätte Komma In - Tomas Alfredson, Suede. 2008

En Suède, lors d'un long hiver, un jeune garçon de 12 ans, isolé, et qui souffre d'être le souffre douleur de 3 de ses camarades de classe, fait la rencontre d'une jeune fille de 12 ans, belle et mystérieuse. Pendant ce temps, un tueur sadique assomme les passants pendant la nuit dans un parc pour les pendre par les pieds pour ensuite leur couper la gorge afin de recueillir leur sang. Cette belle petite fille de 12 ans est-elle si innocente que ça ou s'agit t'il d'une vampire ? Et cet enfant est-il en danger ?

Ce film avait une très haute réputation: Celui d'être le meilleur film de vampire des 10 dernières années. Et force de constater qu'ils ont raison. La mise en scène est sobre, tout un nuance et tout est mis sur le climat et sur la performance et la douceur des personnages. Tout est tellement parfait dans l'ambiance que les quelques effets chocs viennent perturber le climat du film. Malgré ce défaut des plus mineurs et une fin que j'aurais aimé plus sombre, le film est une très grande réussite. Le talent d'acteur du jeune comédien est indéniable et celui du réalisateur aussi. La musique est à point et la direction photo est impeccable. Il s'agissait peut être du meilleur film à avoir été présenté à Fantasia en 2008. Black Knight

MAID IN SWEDEN aka Ça s'est passé à Stockholm ala The Milkmaid - Dan Wolman avec Christina Lindberg, Monica Ekman, Krister Ekman et Leif Naeslund, 1971, Suède/États Unis

Inga (Christina Lindberg), 16 ans, habite en banlieue de Stockholm avec ses parents. Frustrée de vivre avec les contraintes de ses parents et de sa petite ville, la jeune et innocente Inga se verra offrir de passer un week-end chez sa soeur et le fiancé de celle-ci dans la capitale où elle pourra se sentir plus libre. En âge de son éveil sexuel, parviendra-t-elle à ses buts ?

Il s'agit du premier film tourné par Lindberg. Mais le film ne sortira jamais en Suède et ne sortira que 2 années plus tard en Europe après une première à New York en 1971. Jusqu'ici, Lindberg à 16 ans était la vedette pin-up en costume de bain de différents journaux, elle avait été découverte à l'origine sur une plage. Elle posera nue par la suite dans un nombre incroyable de publications dont PLAYBOY et PENTHOUSE. Le film est financé par des américains dont la CANNON et est tourné à Stockholm avec des acteurs locaux. Il n'est pas clair si Lindberg avait 16 ans à l'époque du tournage ou si elle en avait 21 , puisque le film n'est sorti que plus tard. Il s'agit d'une vague histoire d'éveil de la sexualité d'une jeune femme innocente et sans expériences. Et dans ses films, les metteurs en scène ont toujours le plaisir d'exploité son air innocent afin de la mettre dans des situations délicates d'humiliations ou autres. Le film a beaucoup de classe mais insiste beaucoup sur les formes et les courbes de la spectaculaire Lindberg. En 1971, 48% des travailleurs manuels avaient des posters de Lindberg dans leur office, c'était vraiment la star du pin-up la plus populaire. La caméra se fait vraiment voyeur et donne un goût d'exploitation au film. Mais les acteurs, la musique et les plans sont de premier ordre. Il n'y a qu'un seul bémol, le dvd d'Impulse/Synapse est full screen et semble avoir été pris d'une VHS. Mais le tout est quand même regardable surtout si nous avons droit à Lindberg nue. Lindberg deviendra la Edwige Fenech suédoise et sera très populaire au Japon, pays où elle tournera 2 films. Bref, il s'agit vraiment d'un film à voir si vous êtes fan. Encore une petite note: Le prénom d'Inga deviendra très populaire en dehors de la Suède, tellement, que des metteurs en scène comme Joe Sarno l'utiliseront pour nommer une de leur actrice de ce nom dans plusieurs films, mais le prénom Inga est quand même très rare en Suède, ce qu'ils ne savaient pas. Black Knight

MILLENIUM aka Män som hatar kvinnor - avec Michael Nyqvist, Noomi Rapace, 2009, Suède/Danemark/Allemagne, 152m

Mikael Blomkvist est journaliste d'enquête pour le journal Millenium. Condamné à trois mois de prison dans un procès pour diffamation contre un homme d'affaires fort connu, il ne se doute pas qu'il est surveillé par Lisbeth Salander, une jeune hacker. Il est contacté par un membre de la famille Vanger pour résoudre le mystère de la disparition de sa nièce, survenu quarante ans plus tôt. Lisbeth, qui continue de fouiller son ordinateur, va lui fournir de précieux indices et se joindre malgré elle à lui. On leur met des bâtons dans les roues et la haine que se vouent les membres de la famille Vanger n'aide en rien.

Adaptation du célèbre roman de Stieg Larsson, qui a pour sous-titre : Ces hommes qui détestent les femmes. Ce qui annonce les couleurs. Univers glauque et pratiquement dépourvu de bons sentiments, tourné cliniquement avec une absence d'artifices salutaire. Si Noomi Rapace excelle dans son rôle difficile de jeune femme au passé tragique, l'ensemble des acteurs offre un jeu d'une justesse remarquable. L'intrigue avance tranquillement et devient d'une complexité qui force l'attention du spectateur. Qui plus est, on en apprendra beaucoup, mais pas entièrement, sur la vie des co-enquêteurs, un couple disparate s'il en est un. Atmosphère noire qui m'a rappelé l'excellent roman de Maurice G Dantec: La Sirène Rouge, mal adapté au cinéma. Me voici donc sous le charme de Lisbeth, attendant les deux autres volets, décidé à lire les romans. À voir. Mario Giguère

MILLENIUM 2 : La fille qui rêvait d'un bidon d'essence et d'une allumette - Daniel Alfredson avec Noomi Rapace, Michael Nyqvist, 2009, Suède/Danemark/Allemagne, 129m

Deux personnes impliquées dans une enquête sur un réseau de prostitution pour le magazine Millenium sont assassinées, ainsi que le tuteur de Lisbeth Salander. L'arme qui a servit à commettre les trois meurtres porte les empreinte de Lisbeth. Le journaliste Mikael Blomkvist, sans nouvelles de Lisbeth depuis plus d'un an et demi, est toutefois persuadé de son innocence. Nous suivront donc son enquête pour trouver le coupable, en parallèle avec celle de Lisbeth qui veut aussi s'innocenter. Les pistes sont de plus en plus chaudes et les dangers s'accumulent, tout comme les agressions et les tentatives de meurtre.

Suite du célèbre Millenium, il est bon d'avoir vu le premier film pour replacer les personnages et leur état mental en perspective, tout comme les ramifications avec le passé de Lisbeth. S'il se trouve bien des critiques pour souligner que les romans sont plus complexes et la réalisation du deuxième volet moins réussie, la vision du film sans préconception est des plus satisfaisantes. J'adore la manière dont le scénario prend son temps pour placer l'intrigue et les personnages et la manière dont tout sera bien ficelé. Les personnages secondaires sont mémorables et le film baigne dans un climat de perversité troublant. Encore une fois la performance de Noomi Rapace vaut à elle seule le déplacement et j'ai bien hâte de voir le troisième film qui est une suite directe et la conséquence des événements tragiques de celui-ci. Mario Giguère

MILLENIUM 3: La reine dans le palais des courants d'air aka The Girl Who Kicked the Hornet's Nest - Daniel Alfredson avec Michael Nyqvist, Noomi Rapace, Annika Hallin, 2009, Suède/Danemark/Allemagne, 147m version cinéma, 180m version télé

Lisbeth Salander est clouée au lit à l'hôpital et elle est toujours accusée du meurtre de trois personnes. Menacée de toutes parts, elle fait enquête de son côté, aidée par le magazine Millenium qui poursuivent une enquête en haut lieu. Toute l'équipe est rapidement menacée, même lorsque Lisbeth sort d'hôpital pour se retrouver directement en prison. Le procès qui s'amorce ne sera pas facile, l'organisation secrète responsable des malheurs de Lisbeth ayant bien des influences et n'ayant pas peur de carrément éliminer ceux et celle qui dérangent.

Il faut évidemment avoir vu les deux autres films pour s'y retrouver. On a bien un peu peur de la tournure des évènements quand Lisbeth, incapable de sortir de son lit, est menacée par un vieil ennemi qui se déplace avec sa marchette ! C'est effectivement une organisation vieillissante qui pèse lourd sur la vie de Salander, mais qui a des ressources qui semblent illimitées. N'empêche qu'outre quelques scènes d'action, le film est majoritairement truffé de scènes de dialogues, avant ou pendant le procès que nous allons suivre. Outre la conspiration fort complexe, c'est encore la personnalité de Lisbeth et sa vie tragique qui fascine toujours.

On a beaucoup reproché à ce téléfilm de ressembler à un téléfilm. Si la critique est facile, force est d'admettre qu'encore une fois la mise en scène est très discrète et toute au service du récit, ce qui n'est pas pour déplaire. J'ai vu la version télé, plus longue, et je ne me suis pas ennuyé une minute. Alors bon, d'aucuns sont en train de fantasmer sur le remake américain annoncé, développé par David Fincher. En espérant qu'on ne fera pas qu'ajouter des cascades et des prises de vues spectaculaires. Il reste donc à découvrir les romans, évidemment et éminemment beaucoup plus complexes. Mario Giguère

SLEEPWALKER - Johannes Runeborg 2000, Suède

Chouette petit film suédois, qui pourtant part mal comme tout : acteurs laids, images laides, bagnoles laides, pays froid et "style vidéo" pour couronner le tout.

Et pourtant le scénario est suffisamment plaisant et bien traité pour qu'on se laisse guider sans s'ennuyer une seule seconde.

En fait, un père de famille se réveille un matin plein de sang... toute sa famille ayant disparue! Comme il est somnambule, il se persuade de sa culpabilité et fait des "tests" en accrochant une caméra à sa tête pour essayer de trouver l'endroit où pourraient être les (suppose-t-on) cadavres.

Les flics à ses trousses et diverses crises de somnambulisme psychotroniques plus loin, le pot aux roses en surprendra plus d'un!

Un bon petit film sans prétention... Franfran

THRILLER - A CRUEL PICTURE aka THRILLER - EN GRYM FILM aka CRIME A FROID aka THEY CALL HER ONE EYE - Bo Arne Vibenius, Suède, 1974, 1h47

Attention, film culte... Que dis-je, cultissime ! Sans THRILLER, en effet, pas de "rape-revenge movies" dans les années soixante-dix, et pas de KILL BILL trente ans plus tard. Rarement projetée, l'œuvre maîtresse du Suédois Bo Arne Vibenius sort ces jours-ci dans une superbe édition en DVD Zone 0 chez Synapse. Comme mon exemplaire, commandé sur xploitedcinema.com, a franchi les fourches caudines de la censure puritaine, je vous livre mon analyse du phénomène THRILLER.

Le "pitch" est connu : alors qu'elle était enfant, Frigga (Christina Lindberg) est violée et perd la parole suite à ce traumatisme. Devenue une jeune fille, elle croise un jour la route de Tony (Heinz Topf), un playboy qui la séduit et l'emmène dans sa grande maison. Très vite, la jeune fille est faite prisonnière, rendue accro à la cocaïne et forcée à se prostituer. Alors qu'elle tente de se révolter, Tony lui crève un œil. Dès lors, Frigga rumine sa vengeance. Celle-ci sera terrible !

Ecrit, produit et filmé par Bo Arne Vibenius, THRILLER nous place de la première à la dernière image dans la peau du personnage de Frigga. Le mutisme quasi-total de l'ensemble renforce sans aucun doute l'effet coup de poing des images du film. Pour être marquant selon Vibenius, un film doit tout montrer, tout donner à voir, sans fioriture ni fard. Point de suggestion, uniquement de la démonstration, crue et clinique. Nous avons donc droit à une énucléation en gros plan (six ans avant L'ENFER DES ZOMBIES de Fulci), à de longues fusillades filmées dans un ralenti insistant (sans doute une influence de Sam Peckinpah, d'autant que la scène finale n'est pas sans évoquer un western) et surtout à de courts plans pornographiques. Ces inserts hardcore permettent bien sûr à Vibenius de livrer un produit d'exploitation sulfureux, de satisfaire le voyeurisme des spectateurs. Mais elles ont aussi pour vocation de montrer que, si elle ne possède plus son corps, devenu un amas de chair monnayable, elle garde toute sa tête pour elle. Chez Frigga, la vengeance n'est qu'une condition de la survie. Pour rester digne, la jeune fille muette et éborgnée doit briser ses chaînes, et donc supprimer ceux qui les tiennent fermées : Tony, mais aussi tous ses clients.

La préparation de la vengeance, qui voit Frigga s'entraîner aux arts martiaux, apprendre à conduire et à manier les armes à feu, permet à Vibenius d'étaler sa science du montage dans une série de petites vignettes nerveuses, presque pop. Plus globalement, la mise en scène laisse apprécier un grand sens de l'espace (superbes paysages automnaux), notamment au cours d'une longue cavalcade automobile, durant laquelle la jeune fille sème la terreur. Quant à sa garde-robe et à son attirail (fusil à canon scié, explosif), ils font forte impression, et l'on comprend à quel point Tarantino y a puisé son inspiration... A (re)découvrir toutes affaires cessantes ! Stelvio

The UNKNOWN - Michael Hjorth, Suède, 2000

Une bande de scientifiques se retrouve dans une forêt ou a eu lieu un feu mystérieux. Dans les cendres, ils trouvent une sortent de poulet peu cuit avec des dents. Intrigués qu'ils sont, ils ramènent la chose au campement et il semblerait que quelque chose vive dedans et a résister au feu à plus de 1000 degrés celcius. Soudain, une des filles ses sent mal et réagit bizarrement...

Le style très dogma 95 d'un point de vue visuel, j'aime bien, mais faut pas pousser, ce n'est pas une raison pour faire la majorette avec sa caméra. Le film empreinte autant à BLAIR WITCH PROJECT qu'à THE THING, et même si la Suède crie haut et fort que ce film est top, il ne faut pas se leurrer, ça reste une série Z auteurisante qui ne convaincra que peu de non scandinaves. Kerozene

VIDEO GEISTEKRANK - Ronny Carlson, 2008, Suède, 20m 

Un mec regarde des snuffs pour voir de ses yeux, si ils sont aussi pires que l'on en dit. Le visionnement le pousse à aller plus loin et à faire ses propres actes barbares.

Ce court-métrage suédois bien obscur dont le profil IMDB vient d'apparaître,  est fait par le réalisateur, Ronny Carlson, qui oeuvre depuis un moment avec des courts-métrages où il fait absolument tout. On mélange bien des choses ici de façon pas toujours digeste, on a parfois l'impression de voir un excès de gore pour le plaisir de le faire comme dans VIOLENT SHIT et parfois, on change complètement de registre pour aller dans l'expérimental. Le film est conçu et pas très rythmé et les tentatives expérimentales tombent malheureusement à plat. En fait, malgré la tentative bien gentille d'en mettre plein la gueule avec des scènes de torture over the top, VIDEO GEISTESKRANK n'a vraiment rien à offrir de particulièrement marquant outre une expérience un peu trash dans une forme peu conventionnelle. Pour les amateurs de bizarreries maisons. Abba

THE VISITORS aka Besökarna - Jack Ersgard, Suède, 1988 

Encore le thème de la maison hantée, sauf que cette fois-ci, c'est crée par un Suédois. Une famille débarque dans une nouvelle piaule qui semble paisible, au début ça ressemble à un film sociable: l'homme qui ne décroche pas de contact, s'engueule avec sa femme et un facteur buchable qui n’as pas l'air de comprendre grand chose à part un amour pour les bananes, jusqu’au jour ou le père de famille s’aperçoit de drôles de phénomènes, bruits, tapisserie qui ne veut pas coller, apparition d'un ombrage mystérieux au grenier. Bien sur sa femme ne le croit pas, elle pense qu’il est fou et qu'il devient hystérique. Un jour notre père de famille appelle un spécialiste en phénomène inexpliqué, qui lui se fait avoir à son tour. Bref, une sorte d'Amytiville a la suédoise, en plus cheap et en plus mauvais. Avec quelques moments drôles, surtout ceux du parapsychologue. Rana

WIDE OPEN aka Sängkamrater aka Libre-échanges aka Vapaata parinvaihtoa ruotsalaisittain - Gustav Wiklund avec Kent-Arne Dahlgren, Solveig Andersson, Gunilla Larsson, Christina Lindberg et Jan-Olof Rydqvist. 1974, Suède

Paul est chauffeur de taxi et vit avec sa blonde Marianne. Après une virée dans les boites de nuits, ils se réveillent tous les deux dans leur lit avec Beryl qui est la soeur de Marianne. Marianne quitte et Paul décide de passer du bon temps avec Beryl. Cette dernière fait souvent des sessions de photos érotiques. À l'un de ses rendez-vous, le photographe maniaque, du nom de Monsieur X, décide de la fouetter. Ce qu'elle refuse, elle s'enfuit donc, à son insu avec un manteau de fourrures qui contient de la drogue. Monsieur X fera alors des recherches pour récupérer le manteau.

Réalisé par le metteur en scène de EXPOSED (aka Exponerad), ce dernier essaie de faire un nouveau grand coup au box office en présentant à nouveau un film avec la superbe Christina Lindberg. Mais depuis le temps et un certain succès au Japon et en Suède, le salaire de Christina à monté, et il ne peut l'avoir sur le tournage que pendant deux jours. Alors, il réalise toujours un film cool et sexuellement joyeux, mais cette fois-ci en présentant une intrigue un peu plus "film noir" et personnel avec une histoire de vol de drogues. Le mélange des genres est un peu confus... Mais il s'agit quand même du dernier grand rôle de Lindberg, même si celle-ci est dans un rôle secondaire. Sa photo session érotique, en autres, est mémorable. Alors à voir pour Lindberg en premier et pour ensuite une histoire pas déplaisante du tout. Black Knight

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