L'INTÉGRALE SHERLOCK HOLMES
Dans années 50, pour la série Sherlock Holmes, les studios d’Epinay-sur-Seine ont accueillis les plus beaux décors des ruelles sombres... lire

Avec l'avènement des coffrets dvd, il est maintenant aisé de se replonger dans les séries télévisées sans interruption commerciale. Plongeons dans le petit écran... voir aussi FEAR ITSELFHAMMER HOUSE OF HORROR | MASTERS OF HORROR | MASTERS OF SCIENCE FICTION, ou les téléfilms de la chaîne SYFY

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mise à jour le 19 juin 2023

L'AGENCE TOUS RISQUES aka The A-Team - Frank Lupo avec Mr T, George Peppard, Dwight Shultz, Dirk Benedict, Robert Vaughn, 1983-1987, 98 épisodes

Fin de la guerre du Vietnam, 4 soldats américains des forces spéciales sont accusés à tord du cambriolage d'une banque. Ils parviennent à s'évader et sont depuis recherchés par la police militaire et classés comme des hors la loi. Nos 4 militaires décident de rester ensemble et de former une agence mercenaire qui aide (contre finance) les désespérés pour qui la loi ne peut plus rien.

Hannibal Smith (Peppard), le chef de l'équipe, maître dans l'art du déguisement. Avec son célèbre cigare et sa réplique favorite "J'aime quand un plan se déroule sans accroc". Barruda, le mécano et gros bras de l'équipe, toujours avec ses nombreuses chaînes en or autour du cou et toujours à se disputer avec Looping qu'il menace sans arrêt de lui casser la tête. Futé (Faceman en vo, joué par Benedict), le séducteur, acteur de premier ordre et aussi le comptable de l'équipe. Looping, officiellement interné dans un asile, il ne se prive pas de sortir et d'aller aider ses collègues. Il est complètement taré, toujours a jouer à nouveau rôle à chaque épisode (détective privé, fou du volant, canard, ...) ou à promener son chien invisible: Billy. Dans la première saison ils sont rejoints par une jeune reporter, Amy.

Et voilà chaque épisode notre équipe déploie toute une panoplie de combines souvent délirantes ou chacun emploie ses compétences propres et joue divers personnages. L'agence tous-risque fait partie de ces séries incontournables qu'en général tous les âges aiment regarder encore aujourd'hui. Action, humour, suspens... On se doute que les "gentils" vont gagner mais on se demande quand et surtout comment. Souvent les plans imaginés par Hannibal foirent et ils doivent improviser un plan de secours toujours des plus farfelus. Le duo Looping et Barracuda fait toujours rire, Barracuda toujours bien sérieux et Looping toujours à l'agacer avec ses pitreries (Faut voir l'épisode qui se déroule chez la mère de Barracuda... délirant).

Des scénarios bien construits, des acteurs excellents dans ce qui doit être à chacun leur rôle fétiche. George Peppard avait derrière lui une filmographie de presque 40 films. Mais il parait que sa carrière était sur le déclin (l'un des derniers films avant l'agence était Battle Beyond the star, les mercenaires de l'espace). L'Agence lui a redonné un coup de fouet et lui a offert son plus grand rôle. Dirk Benedict sortait lui de la série de Glenn Larson: Battlestar Galactica ou il y jouait le rôle du pilote Starbuck. Un rôle très proche de celui qu'il joue dans l'A-Team. Dwight Shultz n'a pas une grosse filmographie, il a plus souvent prêté sa voix à des personnages de jeux vidéos. On le revoit néanmoins dans la série Star Trek: The Next Generation et dans le film "Startrek First Contact" ou il joue le rôle du lieutenant Barcley. Mr T tient le second rôle dans Rocky 3: L'oeil du tigre, mais à part ce film il n'apparaît pas beaucoup. Barracuda est donc aussi son rôle fétiche. On le revoit néanmoins dans un épisode de Arnold et Willy et il joue de petits rôles dans d'autres films (Spy Hard av Leslie Nielsen) où la plupart du temps il se joue lui-même.

Un téléfilm clôturant la série devait être tourné ou l'Agence était innocentée pour le braquage mais suite à la mort de Peppard le projet a été abandonné.

L'agence Tous-risque reste quand même une série des années 80 des plus marquantes pour la plupart des générations. Donc encore une bonne série bien construite ou l'on peut retrouver beaucoup de qualités. Dragonvolfied

AMERICAN HORROR STORY Saison 1 - Ryan Murphy et Brad Falchuk, 2011, États Unis, 12 épisodes format 60m

Une famille dysfonctionnelle, Ben - papa psychiatre obsédé sexuel qui a trompé sa femme, Vivien, épouse un peu plus âgée, femme trompée qui reste malgré tout avec son mari qu'elle aime autant qu'elle déteste et leur fille Violet, une ado naïve et neurasthénique attirée par tout ce qui est noir, déménagent à Los Angeles dans une immense maison qu'ils paient vraiment pas cher. C'est qu'il y a eu un meurtre suivi d'un suicide, tant pis, on achète. Y a plein de monde qui entrent dans la maison on ne sait comment, la famille est attaquée par des troufions è la "Manson", la maison est réputée hantée mais on ne l'apprend qu'en apercevant les touristes qui arrivent en minibus pour la tournée des maisons meurtrières.

En l'espace de deux épisodes, cette famille qui n'en est pas vraiment une va subir plus que n'importe quel trio d'humains endure dans deux ou quatorze vies et ils restent quand même dans cette maison. Ils sont d'une naïveté qui dépasse l'entendement, ce qui n'est pas pour déranger les scénaristes, auteurs de la série populaire GLEE. On noue en met tellement plein la vue, on veut tellement nous choquer que s'en est régulièrement ridicule. Je me suis esclaffé devant la scène de la banane !! Ben rencontre la femme de ménage, que Vivien voit comme une vielle dame digne, mais que lui voit comme une bonniche sexy qui lui fait des avances explicites, pendant qu'il mange une banane comme une actrice porno mange autre chose !! Bonsoir la subtilité. Dans la mouvance de séries populaires comme LOST, tout est bon pour surprendre tout le temps le spectateur. Quand on s'arrête une seconde, il faut bien admettre que tout cela est une franche pantalonnade, certes pleine de sexe, de gros mots et de meurtres sanglants, mais sans queue ni tête. Alors évidemment on ne peut maintenir le rythme et dès le troisième épisode, on ralentit le rythme, tellement qu'au huitième il ne se passe pas grand chose, ne serait que comparativement au début de la série. Comme c'est conçu comme une anthologie annuelle, l'histoire aboutie au douzième et dernier épisode, au début de l'épisode il faut dire, suivit d'un long épilogue en forme d'exercice de style complètement farfelu qui m'a bien fait rire. Et je ne vous parle pas du couple d'homosexuels caricaturaux ou Zachary Quinto se la joue en mode Grande Folle ! Et on ne parle pas de la police absente ou stupide.

On m'a probablement trop vanté cette série qui, comme The Walking Dead, m'est apparue comme douteuse dans l'écriture des personnages féminins, toutes des folles et souvent des amatrices de mâles alpha, des femmes qui aiment ces hommes violents et manipulateurs. Y a autre chose que ce modèle. L'emploi d'une actrice trisomique, qu'on va nomme une mongole et un monstre dans la bouche de sa mère est à cent lieus, par exemple, des trisomiques dans la série de Lars Von trier - KINGDOM, ou ils ont vraiment des dialogues et ou on ne les pointe pas. Tous ces excès sont peut-être nouveaux à la télévision, mais j'y vois de la facilité. Il faut souligner aussi les emprunts, musicaux ou de mise en scène nombreux. Qu'on pense à Twisted Nerve, une pièce entendue dans Kill Bill, un morceau de Berhard Herrmann, ou la musique du Dracula de Francis Ford Coppola. Cette scène ou un fantôme ne peut sortir de la propriété est empruntée è David Lynch, qui l'empruntait à Mario Bava. Oui les gars connaissent leurs classiques et nous les servent en copier-coller. Bravo aux acteurs, formidable Jessica Lang qui garde son sérieux et enfile le langage vulgaire et ordurier de bon aloi.

Bon, ceci dit, évidemment, ca vaut le détour et je regarderai la suite, mais maintenant je sais plus à quoi m'attendre... Mario Giguère

AMERICAN HORROR STORY 2 - ASYLUM - Ryan Murphy et Brad Falchuk avec Evan Peters, Jessica Lange, James Cromwell, Joseph Fiennes, Lily Rabe, Sarah Paulson, Zachary Quinto, Lizzie Brocheré, 2012-13, États Unis, 13 épisodes, format 60m

Les créateurs l'avaient annoncé, la série présentera une histoire complète et différente à chaque saison. American Horror Story: Asylum se déroule donc en 1964 au manoir Briarcliff, un asile psychiatrique. Dès le premier épisode, on a en vrac, un tueur en série qui frappe aujourd'hui et un retour en arrière en 1964 sur l'endroit présumément hanté. Dans cet asile, une journaliste, Lana Winters (Sarah Paulson), essaie d'enquêter sur un nombre important de morts survenues dans l'établissement. Soeur Jude (Jessica Lange) va rapidement l'interner comme une autre patiente pour la faire taire. Un présumé tueur en série prétends être innocent, victime d'un enlèvement par des extraterrestres. Un patient arrive et a besoin d'un exorcisme. Le docteur de Briarcliff fait des expériences sur les patients. J'en dit assez et pas plus, les surprises, ou ce qui passe pour des surprises, sont nombreuses...

On ne se refait pas, la série débute sur des chapeaux de roues, les emprunts tout azimuts, y comprit au niveau de la trame sonore, sont multiples. Si les acteurs sots excellents, les scénaristes s'ingénient à leur donner des rôles hystériques. Évidemment, personne de calme, à part peut-être une vieille nonne qui n'aime pas ce qu'elle voit, mais elle aura un rôle minime. On sort donc le grand catalogue de perversions attribuables aux patients d'un asile psychiatrique, tout va y passer. L'intrigue est régulièrement électrocutée par la présence des extraterrestres, qui vont disparaître aussi vite. Les retournements de situation sont souvent télégraphiés, la journaliste, entre autre, étant particulièrement adroite à se mettre les pieds dans les plats. Évidemment, tous les méchants le sont parce qu'ils ont eu une enfance malheureuse, un cliché qui a la vie dure et qui permet de tout expliquer. Les nazis ont aussi la vie dure, tout comme le diable. Le rythme s'essouffle beaucoup plus vite que durant la première saison et les derniers épisodes voient la tension tomber au neutre. Curieux choix. Après un épisode de Père Noêl tueur tout ce qu'il y a de plus stéréotypé, on termine pratiquement l'histoire au onzième épisode, les deux derniers étant un long épilogue, extrêmement bien mis en scène, certes, mais fortement anti-climatique. SI dans la première saison on exploitait une jeune trisomique, on met cette fois-ci en vedette une "pin head" qui elle aussi, est plus que ce qu'elle paraît être. Mais à vouloir surprendre constamment le spectateur, la logique n'est pas toujours au rendez-vous. Les personnages meurent rapidement, sans conséquences, sans qu'on en reparle, comme des pions usés jetés à la poubelle après usage. Les extraterrestres en sont le symptôme le plus frappant, utilisées pour l'effet choc, sans logique, et sont mis au rancart. Scène marquante faisant un gros clin d'oeil à la série originale des créateurs, Glee, un numéro de danse dans la grande salle de l'asile, une scène certes agréable, mais aussi complètement gratuite.

J'aurais aimé être plus satisfait de cette deuxième saison, mais ce n'est pas le cas. La fin de la saison m'a déçue amèrement. Mais, encore une fois, chapeau aux acteurs, à la magnifique Jessica Lange, mais aussi la formidable Sarah Paulson, l'intriguant Zachary Quinto, le machiavélique James Cromwell et la coquine Lily Rabe, sans parler de la présence d'Ian McShane. D'ailleurs j'imagine que les acteurs doivent apprécier ce genre de scénario ou on leur demande de jouer des personnages excentriques, extravagants, hystériques et ultra typés. La prochaine saison s'intitulerait Coven, on imagine les sorcières démentes à venir. Mario Giguère

AMERICAN HORROR STORY 3 - COVEN -  - Ryan Murphy et Brad Falchuk avec Jessica Lange, France Conroy, Kathy Bates, Angela Bassett, Gabourey Sidibe, Emma Roberts, 2013-14, États Unis, 13 épisodes, format 60m

Après la maison hantée et l'asile psychiatrique, on passe aux sorcières. Les descendantes de Salem, habitant la Nouvelle Orléans, et de moins en moins nombreuses, dans une vaste demeure ou l'on enseigne à celles qui se découvrent sorcières comment atteindre leur plein potentiel. Arrive celle qui devrait être en charge, la grande sorcière, la suprême, Fiona Goode (la toujours excellente Jessica Lange), qui cherche par tous les moyens à reculer le poids des âges. Pour ce faire, elle ira jusqu'à déterrer une ancienne esclavagiste, Delphine LaLaurie, enterrée vivante par sa rivale, Marie Lavau, qui n'en sera pas enchantée. Entre les intrigues de jeunes filles aux pouvoirs divers qui se croient tour à tour dignes de devenir la prochaine suprême, un copain ressuscité tel la créature de Frankenstein et les visites du comité qui supervise l'établissement, ça brasse dans la cabane.

Comme d'habitude ça débute sur des chapeaux de roues, mais c'est dans l'ensemble mieux structuré pour faire durer le suspense. Kathy Bates est incroyable dans le rôle de la bicentenaire qui méprise et torture ses esclaves et son passage aux temps modernes donne droit à des scènes croustillantes. Idem pour Angela Bassett, sorcière vaudou reconvertie en propriétaire de salon de coiffure, capable de faire sortir les vivants de terre, ce qui donnera droit à un bel épisode plein de zombies. Mais là aussi se situe le point faible des scénarios, la création de multiples personnages très forts, dont on se débarrasse en temps et lieu presque banalement. On se rappellera de la soeur possédée par le Diable dans Asylum qui tombe et meurt bêtement ou ces extraterrestres au final très accessoires. Ici cette rivalité entre sorcières blanches et noires disparaîtra comme par magie, c'est le cas de le dire. La "créature de Frankenstein", aussi spectaculaire qu'a pu être sa mort et sa résurrection, s'avère aussi un feu de paille qui n'abouti à presque rien. Je tairai les sous-intrigues mettant en vedette une chanteuse bien connue, qui donne lieu à des surprises faciles. On laissera donc tomber tout ce qui semblait intéressant pour terminer avec le noeud de la saison: qui sera la prochaine suprême, un concours presque anti climatique et on clôt sur une finale certes surprenante, mais qui tombe à plat et qui laisse tomber toute la tension trop facilement. Tout ceci étant dit, surtout pour le jeu des actrices, c'est encore une fois une série à suivre, mais les scénaristes ne semblent toujours pas comment faire monter la tension sur la durée de treize épisodes. La saison 4 se situera dans le monde du carnaval et des freaks, à la Tod Browning, un terrain connu de la série. Mario Giguère

AMERICAN HORROR STORY 4 - FREAK SHOW - Ryan Murphy & Brad Falchuk avec Jessica Lange, Evan Peters, Denis O'Hare, Frances Conroy, Jamie Brewer, Lily Rabe, Sarah Paulson, Naomi Grossman, Emma Roberts, Kathy Bates, Angela Bassett, 2014, États Unis, 13 épisodes format 1hr

Cette fois-ci on se retrouve au début de années 50 dans un des derniers cirques ambulant de freakshow, mené par Elsa, une allemande d'origine au passé trouble. Le cirque ne bougera pas de son petit coin d'herbe, il rode un tueur en série dans le coin, une femme à deux têtes se joint au cirque, l'ex de la femme à barbe reviens dans le décor, leur fils aux mains de homard plait à plus d'une dame, des arnaqueurs arrivent et espèrent se procurer des spécimens pour vendre à un musée de curiosités, bref, on beurre encore épais avec un scénario qui empile les tabous, ajoutant la torture porn pour bien faire.

Ce qui m'a étonné, surprit et déçu, c'est que contrairement à son inspiration avouée, on reprendra plan pour plan une scène du film de Tod Browning - Freaks, ici les freaks sont des obsédés sexuels meurtriers. Alors quand viens le temps de nous les rendre sympathiques c'est pas mal moins aisé que dans le film de Browning. Surprenant également que l'on introduise de la continuité dans les histoires supposément indépendantes, ici la Pinhead est bel et bien celle que l'on retrouve dans la série Asylum, qui se passe douze ans plus tard, occasion de revoir la jolie Lily Rabe qui s'en occupera plus tard. Comme c'est souvent le cas, la police n'apparait que furtivement et il y a peu de conséquences aux actes horribles commis sous le chapiteau, sauf exception. Quand plusieurs voitures de police bien garnies envahissent le cirque, bien décidés à tout virer à l'envers, on fait un fondu enchainé sur la fin de la journée comme si rien ne s'était passé. Cet exemple parmi tant d'autres de scènes supposément dramatiques qui finissent en pirouette ridicule sans importance enlèvent bien de la force au drame, mais on imagine que c'est bien pratique pour des scénaristes qui ne veulent pas trop se casser la tête. Ajoutez la singulière décision de faire chanter à Madame Elsa et autres personnages des chansons connues, toutes crées des dizaines d'années plus tard tels David Bowie, Lana Del Rey ou Nirvana chanté par Lobster Boy. Le scénario arrête le temps d'une chanson sans rapport qui nous fait décrocher, comme quoi tout cela n'est pas très sérieux. Ce long hommage, toujours bourré de numéros de comédiens hors-pair, finit en queue de poisson, comme la série précédente Coven. Les créateurs promettent l'an prochain une histoire contemporaine, Hôtel, avec en invité surprise Lady Gaga. Mario Giguère

AMERICAN HORROR STORY 5 - HOTEL - Brad Falchuk & Ryan Murphy avec Kathy Bates, Sarah Paulson, Evan Peters, Wes Bentley, Matt Bomer, Chloë Sevigny, Denis O'hare, Cheyenne Jackson, Angela Bassett, Lady Gaga, 2015-16, États Unis, 12 épisodes

Bienvenue au Cortez. Un hôtel ou vous risquez régulièrement de disparaître, en tout cas du monde des vivants, mais ou la police ne vas pas faire son tour. Pas tout à fait, puisqu'un détective à la recherche d'un tueur en série inspiré par les dix commandements choisit d'y loger quand il a des problèmes avec sa femme. De ses origines macabres jusqu'à aujourd'hui, 95 ans plus tard, il renferme son lot de secrets et de cadavres. Les évènements vont se précipiter et ses locataires en seront passablement dérangés.

Cinquième saison pour la série culte du réseau FX. Les deux principaux changement sont certainement le départ de Jessica Lange et la création de la série Scream Queens vers la quelle une bonne partie du quota d'humour a été transféré. Une histoire plus sombre annoncée par ses créateurs, mais qui rappelle tout de même le modus operandi de l'anthologie. On y passe donc beaucoup de temps, d'un épisode à l'autre, à explorer les origines de chacun des personnages, depuis la construction de la bâtisse. Les fantômes y sont le principal attrait fantastique, capable de saisir des objets et de tuer les vivants. Ils sont suivi de près par des vampires un peu différents, ne craignant rien de la panoplie habituelle: crucifix ou lumière du jour. C'est nulle autre que Lady Gaga qui interprète la Comtesse, telle une Christopher Lee fashionata. On va la découvrir sous tous les angles et dans les derniers épisodes, elle commence à exercer un peu plus ses talent de comédiennes dans des scènes ou on ne lui demande plus de faire uniquement la morte vivante hautaine. L'ensemble des acteurs est toujours excellent, Sarah Paulson brillante en junkie. Dennis O'hare et Kathy Bates réussissent à nous rendre sympathiques leurs personnages toujours trempés dans des complots sordides. Evan Peters et Finn Wittrock composent des icones des années 20 avec brillo. La sous-intrigue avec un certain Valentino est probablement ce qui m'a le plus agréablement surprit. L'intrigue complexe souffre encore de trous, on oublie vite l'enfant de la Comtesse ou les lits qui s'éventrent pour laisser passer des agresseurs, entre autres. On épilogue encore à saveur fleur bleue, c'est devenu une habitude. On continue de ramener des personnages des séries précédentes, essayant de créer un univers unique ou se passeraient toutes les saison. Une théorie qui circule, parmi tant d'autres sur la toile, imagine les personnages tous morts avant le début, coincés dans l'enfer de Dante, condamnés à vivre dans les différents enfers. On verra bien jusqu'au la série nous mènera, on annonce déjà qu'il y a au moins deux autres saisons qui germent dans la tète des créateurs. Mario Giguère

AMERICAN HORROR STORY 6 -  ROANOKE - Brad Falchuk & Ryan Murphy avec Kathy Bates, Sarah Paulson, Cuba Gooding Jr, Lily Rabe, Evan Peters, Wes Bentley, Angela Bassett, Lady Gaga, 2016, États Unis, 10 épisodes

Pour sa sixième saison l'équipe de la série a multiplié les fausses pistes pour accoucher d'un format étonnant. On nous présente une série documentaire ou un couple qui a acheté une maison a subit des évènements paranormaux plus que troublants. Entre les témoignages supposément réels, des acteurs interprètes les personnes et leurs aventures soi-disant réelles. Ils ont donc acheté une très vielle maison à Roanoke, subissant les menaces de gens des environs qui la convoitaient. Fin octobre, après de nombreux évènements qui les invitent à partir au plus vite, arrive la lune rouge, qui permet pendant quelques jours chaque année aux survivants de la colonie perdue de Roanoke de revenir hanter, tuer, brûler ou démembrer les occupants de la maison depuis des décennies. On conclut en cinq épisodes et on change complètement de format, pour surprendre encore dans le dernier épisode. On en dira pas plus.

La méta fiction, ou fiction qui présente le faux pour du vrai et qui joue constamment sur ce fil de rasoir, ne m'a jamais parue comme étant une bonne façon de fasciner et de faire peur. Comme dans un certain Nightmare on Elm Street ou les acteurs et le réalisateur font semblant de savoir que Freddy n'est que de la fiction, pour le faire réapparaître. Difficile de s'attacher au sort des pseudo vrais et faux personnages. Pourtant, au coeur de cette histoire, en faisant abstraction de la fausse réalité, l'histoire de la colonie de Roanoke est a elle seule drôlement intéressante et porteuse de tension. Qui plus est, on continue de croiser des personnages d'autres séries, construisant une saga plus vaste. Sans le gimmick de téléréalité, on revisite le thème de la maison fantôme et des sorcières. On y va encore d'effets gores trop bien réalisés et on pousse jusqu'à la Torture Porn dans un épisode ou les angles de caméra sont en principe impossibles, faut voir pour saisir. En fait c'est un grand exercice pour surprendre constamment le spectateur, qui doit démontrer une bonne dose de connivence pour embarquer dans le jeu. Évidemment, les acteurs sont encore une fois remarquables. Intéressant, mais vivement le retour à une narration plus directe, sans artifices. Mario Giguère

AMERICAN HORROR STORY 7 - CULT - Ryan Murphy et Brad Falchuk avec Sarah Paulson, Evan Peters, Cheyenne Jackson, John Carroll Lynch, Chaz Bono, Adina Porter, James Morosini, Emma Roberts, Mare Winningham, Frances Conroy, 2017, États Unis, 11 épisodes

Brookfield Heights, Michigan, 2016: Ally et Ivy ont bien des problèmes dans leur couple lorsque la victoire présidentielle de Donald Trump bascule irrémédiablement leur vie. Ils rencontrent peu de temps après leur jeune voisin Kai, très heureux, jouissif, après la victoire de Trump. Des meurtres sordides perpétrés par de gens habillés en clowns sont en train de propager la panique dans la ville. Kai a l'ambition de grimper dans la hiérarchie politique américaine pour devenir un jour président.

Inutile de tenter de résumer plus loin le scénario, il basculera sans cesse avec des retours en arrière qui illuminent le suite des choses de manière radicale, constamment. Choquer le spectateur deviens le leitmotiv des scénaristes. On fouille les sous intrigues, spécialement la lutte de féministes extrémistes contre les hommes de merde. On décortique la soif de pouvoir, la misogynie et le racisme d'une Amérique blanche suprématistes. On déconstruit les personnages pour les réinventer selon les besoins du scénario, spécialement avec Ally et Ivy, dont les comportements excessifs sont tour à tour expliqués et retournés à l'envers. Visiblement, plusieurs critiques ont apprécié et les acteurs ont remportés de prestigieux prix. Pour ma part, j'ai tellement décroché au quatrième épisode que j'ai arrêté pendant des mois avant de redonner une chance à la série. Il s'avère que j'ai recommencé avec des attentes diminuées et prêt au pire, constamment. Le tromphalisme d'une revanche féministe ne m'a de ce fait pas tellement surprit. C'est en accord avec les puissantes sorcières de Coven et les personnages féminins forts des séries précédentes. En route vers la saison suivante... Mario Giguère

AMERICAN HORROR STORY 8 - APOCALYPSE - Ryan Murphy et Brad Falchuk avec Sarah Paulson, Evan Peters, Adina Porter, Billie Lourd, Leslie Grossman, Cody Fern, Emma Roberts, Cheyenne Jackson, Kathy Bates, 2018, États Unis, 10 épisodes

Ils l'ont fait, dit tragiquement le reporter à la télévision. Dans une heure les bombes atomiques, qui ont été lancées de partout sur Terre, vont détruire la population, sur le coup, ou dans les semaines et les moïs qui suivent à cause des radiations. Cependant, quelques personnes très riches ont prévu le coup, ayant construit et équipé des abris nucléaires. Quelques épisodes plus tard, on retourne en arrière, en 2015....

Murphy et Falchuk nous refont le coup, de manière un peu plus linéaire par la suite. Au point ou la saison a parfois l'air sage comparée à la précédente: Cult. On nous l'avait promis, on nous ramène les personnages d'autres séries précédentes, ici les sorcières de Coven et on reviens sur la première série Murder House. SI la saison 4 avait pompé allègrement le film Freaks de Tod Browning, ici on pige sans gêne dans la saga The Omen, on s'inspire de Alien de Ridley Scott et on ajoute deux techno geeks qui ressemblent à s'y méprendre au duo du film Dumb and Dumber. Mais l'emphase est sur le sorcières, choquées de voir les sorciers tenter mettre enfin un des leurs comme suprême. ce qui n'est pas sans rappeler le thème pro féministe de la saison précédente. La misogynie et  la misandrie seront-ils l'éternel moteur de la plupart des prochaines saisons ? Cody Fern, dans le rôle de Michael Langdon, l'antéchrist, est peu convaincant, malheureusement, alors que le reste des acteurs est comme toujours excellent.

Comme trop souvent, les scénaristes américains n'en ont que faire des paradoxes temporels. Les voyages dans le temps, malgré leurs ratés continuels, sont devenus un procédé habituel avec lequel on s'amuse sans trop se poser de questions. On peut regarder Umbrella Academy, plus récemment, ou les personnages répètent toujours, sans apprendre, que modifier le passé est garant de problèmes à venir.  La série britannique Doctor Who avait été loin durant les dernières années dirigées par Andrew Cartmel. Le Docteur terminait ses aventures en allant carrément dans le passé aller mettre les indices qui venaient de l'aider à triompher. Durant les aventures romanesque du 8me docteur, on a carrément créé un Faction Paradoxe, un regroupement de Seigneurs du Temps dont le but était de créer le chaos avec des paradoxes. Ca deviens nettement plus intéressant lorsque les écrivains pensent aux effets pervers de leur outils de création et qu'ils s'en servent avec plus d'imagination.

Mais nous, on ne peut refaire le monde d'un coup de claver. Mario Giguère

AMERICAN HORROR STORY 1984 - Ryan Murphy et Brad Falchuk avec Emma Roberts, Billie Lourd, Leslie Grossman, Cody Fern, Matthew Morrison, Gus Kenworthy, John Carroll Lynch, Angelica Ross, Zach Villa, 2019, États Unis, 9 épisodes

Quatorze ans après le massacre au camp d'été Redwood, la seule survivante décide de rouvrir le camp pour offrir un été agréable à des jeunes, en plein air et accessoirement exorciser ses démons. Des jeunes en apparence délurés sautent sur l'occasion pour devenir moniteurs. Comble de malchance, Benjamin Richter, le célèbre auteur de la tuerie connu sous le nom de Mr. Jingles, s'évade de prison. Brooke Thompson, une des monitrices, qui fut attaquée en ville par un tueur surnommé le Night Stalker, va apprendre que son agresseur l'a retracée jusqu'au camp. La nuit s'annonce longue et l'autobus remplit de gamins arrive demain matin.

La ligne est mince, surtout dans le premier épisode, entre l'hommage et la parodie. Tous les clichés se bousculent pour avoir leur moment de gloire à l'écran. Inutile d'en faire la nomenclature, les amateurs de slashers, surtout ceux qui les ont connus à l'époque, les connaissent par coeur.  Après on nous servira la recette AHS, les retours en arrière et les bonds en avant dans le temps, multiples, pour nous servir des surprises sorties de nulle part, littéralement. La bouillabaisse finale ne sera probablement pas au goût de tout le monde, mais on s'y attends. Ayant regardé les trois dernières saisons en quelques semaines, les ressorts commencent à s'user. On dirait presque que les créateurs, de plus en plus occupés par de multiples projets parallèles, jettent un canevas dont ils détaillent les grandes lignes et laissent de plus en plus de scénaristes y ajouter leur touches, tentant de faire tenir le tout. Encore ici, la mort de personnages est parfois de courte durée, ce qui, à la longue, enlève une partie de leur effet, nous amenant à ne pas nous attacher à qui que ce soit. Heureusement les acteurs sont encore excellents dans l'ensemble. Mention spéciale à un des nouveaux venus, Zach Villa, qui reprend le personnage réel aperçu brièvement dans la saison Hostel, The Night Stalker. Il est littéralement électrisant et sa connection avec Satan est fascinante. Emma Roberts et Billie Goulding sont très présentes et on s'en plaindra pas. Si la série a été absente en 2020 pour cause de pandémie mondiale, la prochaine a été annoncée comme une anthologie d'histoires complétées en un épisode, d'ou le titre American Horror Stories. A suivre, donc. Mario Giguère

ANGEL - Joss Whedon et David Greenwalt avec David Boreanaz, Charisma Carpenter, Glenn Quinn, Alexis Denisof, J. August Richard, 5 saisons de 22 épisodes, Première diffusion: 1999. Genre: Action / Horreur / Fantastique

A la fin de la 3ème saison de la série Buffy contre les vampires, Angel, le vampire doué d'une âme, décide de partir de la petite ville de Sunnydale. Il s'en va à Los Angeles ou il s'installe dans un petit appartement en sous-sol. Là-bas il décide de lutter contre le mal, contre les démons pour protéger les innocents et essayer de gagner sa rédemption pour les crimes qu'il a commis en tant qu'Angelus, le fléau de l'Europe avant de retrouver son âme. Il sera rejoint par Doyle (qui décèdera dans l'épisode 9), un demi-démon qui reçoit des visions des "Pouvoirs" afin de guider Angel vers les gens en détresse. Puis par Cordelia, aussi une ancienne de Sunnydale, sa famille jadis très riche a été ruinée et Cordelia se retrouve sans un sous à L.A et essaye de percer dans le cinéma... Le sort voudra qu'elle se retrouve plutôt à lutter aux cotés d'Angel contre le mal. A la mort de Doyle elle recevra ses visions. Ensuite, Wesley, ancien observateur de Sunnydale reconverti en chasseur de démons viendra se joindre à la bande. Un jeune homme, chef d'un gang qui combat les vampires dans les rues viendra compléter le groupe à la fin de la première saison: Charles Gunn.

D'autres anciens de la série précédente viendront faire un petit tour à LA tels que Oz, Buffy, la superbe Faith (qui finira en prison)... Mais aussi les vampires Spike, Darla, et Drusilla. A la fin de la saison 2 le groupe sera complété par une jeune femme coincée nommée Fred. Dans la saison 3, Connor, le fils d'Angel et de Darla viendra à son tour les rejoindre.

Je n'aimais pas beaucoup la série Buffy, que je trouvais trop frivole. Cette ambiance de lycée ou les jeunes partagent leur vie entre l'école, les boites de nuits et de temps en temps casser un peu du vampire m'énervait. Cette série visait surtout un public plus jeune et adolescent d'environ 15-16 ans. Lorsque j'ai regardé mon premier épisode de Angel, je m'attendais au même style de série hé bien non!

Je vais parler ici de la saison 1 qui est la meilleure. Angel surprend dès le début par son ambiance plus sombre et plus sérieuse, proche d'une série policière. Finis le milieu des adolescents qui veulent s'amuser, on est à Los Angeles, avec ses voyous, ses avocats corrompus, les barons du crime et les hordes de démons qui hantent les rues. Angel est ici un vampire terriblement charismatique, son caractère sombre, solitaire et taciturne en font vraiment un très bon représentant de l'espèce. J'aimais beaucoup Doyle qui venait apporter une petite touche d'humour. Wesley reprends assez bien le flambeau mais je ne sais pas... Doyle avait plus de charisme que lui.

La série Angel: des enquêtes, des démons, de l'action. Une ambiance sonore très agréable, de superbes prises en général sombres, mais on passe par une grande palette de décors (les plages de malibu, les rues de LA de jour ou de nuit, les bars nocturnes, le désert, et même une autre dimension dans la saison 2). Les maquillages des démons sont toujours très convaincants. J'aime beaucoup le jeu des acteurs, chacun entre bien dans la peau de son personnage, avec son caractère bien à lui. J'ai donc été agréablement surpris par cette série, je me suis empressé de commander toute la saison 1 en dvd. On peut dire que Angel (première saison) n'a rien à envier à sa grande soeur Buffy contre les vampires. Et j'adore la voiture d'Angel, une Plymouth Belvedere 64 noire et cabriolet.

Malheureusement... la série décline fortement dès la saison 2 avec le retour de Darla... les personnages pètent les plombs, Angel devient lourd et idiot et ça continue encore dans la saison 3 ou l'on retrouve l'ambiance de la série Buffy... La série prend alors des airs des feux de l'amour pour savoir qui va sortir avec qui etc. ... Et à l'occasion un peu casser du démon. Très déçu par ces suites... J'ai eu des aperçus de la saison 4 déjà sortie en VO... Mais çs n'envisage rien de bon.

La saison 1 est donc à voir sans craintes, 22 épisodes bien construits et originaux. Avec souvent de nombreux clins d'oeil à des classiques de l'horreur (Evil Dead par exemple avec la main qui se promène toute seule, dans les romans on cite même Lovecraft et les ouvrages comme le Livre d'Eibon, Vermis Mysterii,...). En revanche les autres saisons... l'ambiance perds beaucoup de son sérieux, ce qui faisait le charme de la première saison disparaît petit à petit au fil des épisodes et finit par énerver. Dragonvolfied

APPARITIONS - Joe Aherne avec Martin Shaw, Rick Warden, 2008, Royaume Uni, mini série tv 6 épisodes de 60m

L'idée était intrigante. Le comédien Martin Shaw lance l'idée à la BBC d'une minisérie sur la pratique de l'exorcisme après avoir apprit que Mère Theresa a été exorcisée avant sa mort. C'est donc le point de départ de cette série apocalyptique mettant en vedette le père Jacob. Il est en brouille avec son supérieur, qui voit d'un mauvais oeil la pratique ancienne et folklorique. Mais Jacob n'en 'est pas non plus friand et c'est à la demande d'une jeune fille, qui croit son père possédé, qu'il débute une consultation. L'affaire est sérieuse et les forces du mal semblent se déclencher autour de Jacob, pressenti pour remplacer l'exorciste en chef de l'église. Lorsque deux de ses amis proches meurent dans d'horribles conditions, il s'enfonce dans les méandres d'une conspiration plus démente qu'il n'y parait.

Surprenant, tant au niveau de la complexité du récit que du gore bien en vue. Si on croit que les deux premiers épisodes se concluent et qu'on passe à d'autres évènements en principe sans rapport, ce n'est qu'une illusion, tout est relié jusqu'à un final spectaculaire. Il est beaucoup question du questionnement religieux: pourquoi Dieu a-t-il permit les atrocités de la deuxième guerre mondiale et particulièrement le pape alors en fonction ? Jacob sera également questionné par une psychologue qui met en doute toutes ses convictions et y voit des délires paranoïaques proches de la schizophrénie. Le spectateur en vient lui aussi à douter de tous les personnages et de la véracité de ce qu'il voit. Le titre ne devient évident qu'en toute fin lorsqu'on comprend mieux l'implication de tous les morceaux du puzzle. Idem pour la vielle de 70 ans qui est à la clinique d'avortement, on ne lésine pas pour aborder des sujets controversés, le jeune aspirant à la prêtrise, troublé par ses pensées homophobes, est accepté par Jacob, mais rejeté de fait par les supérieurs qui refusent sans réfléchir.

Le principal scénariste et réalisateur est connu des amateurs comme le créateur de la mini série Ultraviolet et a participé à la première nouvelle saison de Doctor Who, réalisant quelques uns des plus remarquables épisodes. On est donc partagé entre révélations religieuses et fiction pure, un mélange très réussit. Un magnifique moment de télévision qui divisera certes les spectateurs, mais qui pousse le sujet beaucoup plus loin qu'on ne l'aurait cru avec une efficacité terrible. Mario Giguère

ASCENSION avec Tricia Helfer, Gil Bellows, Brian Van Holt, États Unis/Canada, 2014, 6 épisodes format 1hr 

Atmosphère années 60 tordues dans un vaisseau spatial générationnel ou une jeune femme va mourir. Qui a tué Laura Palmer? Oups, mauvaise série, pourtant on se croirait dans une version science fiction de la série culte de David Lynch. Il s'avère qu'au début des années 60, le Président Kennedy et le gouvernement américain auraient créé en secret un immense vaisseau spatial parti pour un voyage de cent ans vers une planète habitable, espérant coloniser cette nouvelle Terre, fuyant la guerre froide. Ce meurtre remet en question le voyage qui est rendu au point de non retour, cinquante ans plus tard. On regarde donc une micro-société embourbée dans les années 60, qui a évolué en vase clos, avec ses différence et ses perversions et intrigues politiques et d'alcôves nombreuses.

Le gros problème de la série, digne d'intérêt, est sa propension à accumuler les grosses surprises que l'amateur éclairé voit venir assez facilement. La formule du whodunit est trop calquée sur les classiques du genre. Évidemment presque tout le monde a l'air coupable et il y a des surprises plus efficaces que d'autres. Il est toujours aussi agréable de retrouver Tricia Helfer, bien connue pour son rôle de Cylon dans le remake de Battlestar Galactica. L'ensemble des acteurs est bon, mais la jeune Ellie O'Brien manque de naturel en interprétant l'adolescente aux dons extrasensoriels. Le plus intéressant demeure cette variation inédite sur une micro-société ou le racisme semble absent, en apparence, mais ou la lutte des classe fait rage, sans parler des sous-intrigues mélangeant sexe et politique. Si on réussit à boucler l'intrigue en six épisodes, l'histoire reste ouverte, on en prévoyait douze autres épisodes d'ailleurs, qui, aux dernières nouvelles, ne verront pas le jour. La minisérie produite pour la chaine canadienne Space a été reprise par la chaine SciFi qui l'a présentée en trois soirs. Mario Giguère

BABYLON 5 saison 1 - 1994, 22 épisodes 60m

Revoir le début de la saga de Joe Michael Straczynski  c'est replonger dans un monde ou tout est plus complexe que prévu. Si au premier abord on est un peu étonné par un monde très coloré et des personnages excentriques, on entre rapidement dans l'action et les méandres d'une histoire planifiée de longue date. Le créateur explique d'ailleurs sur une piste de commentaire que le titre, Babylon 5, a rapport non seulement avec la cinquième station spatiale, mais aussi la durée prévue de cinq ans et l'exploration des mythes de Babylone, le combat entre les forces de la lumière contre les forces de l'ombre.

Si quelques épisodes isolées sont plus faibles, l'ensemble est tellement bien écrit et planifié que pour ceux, comme moi, qui ont vu les cinq années de la série à leur passage télévisé, les indices, la trame qui se déploie, tout devient encore plus fascinant. Première série à employer les effets digitaux, si on peut mesurer les progrès rapides en la matière, la station et les nombreux vaisseaux et mondes extraterrestres sont toujours intéressants. La complexité des rapports entre les divers ambassadeurs, spécialement GKar et Londo, sont aussi une source de plaisir intense. Bref, c'est un univers fascinant à découvrir ou re-découvrir qui reste un incontournable, une série qui a montré la voie à bien des séries à venir et qui a mis son créateur sur un piédestal Mario Giguère

 

BATTLESTAR GALACTICA aka Galactica, la bataille de l'espace - Glenn A. Larson avec Lorne Green, Richard Hatch, Dirk Benedict, 24 épisodes d'environ 50m, 1978

Parmi les artistes invités, notons Lloyd Bridges (Y'a-t-il un pilote dans l'avion), Edward Mulhare (K2000) et bien d'autres au cours des épisodes.

Il y a longtemps, dans une galaxie lointaine (non ce n'est pas Star Wars), la population de la planète Kobol, suite à un cataclysme décide de fuir et se séparent en 13 tribus. Les 12 premières fondent 12 colonies (portant un dérivé des signes du zodiaque: Caprica, Sagitara, Taura,...) et la 13ème prends une autre voie, pour fonder une colonie plus éloigner...

Bien plus tard, ces 12 colonies sont en guerre contre l'Empire Cylon. Un empire composé de soldats-robots (voir bestiaire). La guerre fait rage mais au terme de longues bataille, une paix est possible... Voilà ou débute cette histoire, les 5 astrobases humaines (Atlantia, Pegasus, Columbia, Pacifica et Galactica) sont réunies pour attendre les émissaires Cylons chargés de signer le traiter de paix... Mais voilà qu'ils sont trahis par l'ambassadeur chargés des négociations, cette trêve n'est qu'un piège, les navires sont attaqués par des hordes de chasseurs pendant que les astrobases Cylons rasent les 12 planètes humaines. Seul le Galactica, à l'écart de la flotte pourra survivre. Son capitaine, le commandant Adama (Green) lance un ordre général, de rassembler tous les survivants des colonies à bord de tous les vaisseaux disponibles. Le Galactica prend donc la tête d'une flottille de 200 navires non-armés, et va tenter de les mener vers la 13ème planète: La Terre.

La série verra donc les aventures de cette flotte, harcelée par les Cylons, qui tentera de retrouver le chemin vers la Terre. On y découvre la vie des réfugiés en manque de vivres et d'énergie, la vie des officiers du vaisseau ainsi que celle des pilotes (les pilotes sont un peu le coeur de la série, qui se passe le plus souvent à bord des splendides Vipers).

Attention, Galactica n'est pas une mauvaise copie de Star Wars, même si les Cylons ressemblent aux Stormtroopers, et le Viper au X-wing.

La qualité de la série est excellente, les vaisseaux en maquettes sont bien plus réalistes que les dernières séries par ordinateur. Pour les amateurs de vraie sf spatiale (dont je fais partie), Galactica est un bijou. Une série très agréable, des acteurs vraiment bons, pour l'époque les effets spéciaux sont splendides et n'ont pas mal vieillis. Les cylons sont un peu lourds quand même avec leurs armures étincelantes et leur voix monocorde (sans parler de leur pas traitant) mais bon, c'est voulu, ce sont des robots quoi.

La série a connu une suite "Galactica 80" il me semble de quelques épisodes. Et un film qui est en fait les 3 premiers épisodes réunis en un film (mais y'a des scènes manquantes). Mais la série originale n'a pas été longtemps diffusée en Europe... Bien sur, il faut aimer ce style c'est certain, mais franchement dans le domaine de la sf, cette série n'a pas connu le succès qu'elle méritait.

Disons que je suis un partisan de ce style de série, car à l'instar des premiers épisodes de Star Wars, les responsables des effets spéciaux prenaient vraiment leur travail à coeur. Avec quelques câbles, des maquettes et des fonds bleus, ils faisaient tout leur possible pour rendre le film (ou la série) le plus réaliste possible. De nos jours on tape tout ça dans un pc, et hop on réalise un film à gros budget, plein d'images de synthèses et on mise tout sur le marketing (ex: les nouveaux Star Wars) pour remporter le plus de fric. Les séries telles que Galactica, on voit vraiment le soin qui a été pris pour les réaliser, à cette époque on voulait encore se défoncer pour réaliser quelque chose de bien.

Détail amusant: Les yeux des Cylons seront repris par la suite par Larson dans sa série K2000 pour le scanner de kitt. Dans l'épisode 7 de Galactica apparaît un Viper contrôlé par un ordinateur parlant du nom de C.O.R.A. Serait-ce la "grande soeur" de kitt? L'acteur Dirk Benedict tenant le rôle de Starbuck tiendra par après celui de Futé (Faceman) dans la série à succès "L'agence tout-risque" (A-Team).

J'espère qu'en parler via le club convaincra les nouvelles générations à s'intéresser à ce genre de série. Elles le méritent. Dragonvolfied

 

BATTLESTAR GALACTICA - Michael Rymer - 2003, Mini-série Télé, 180mn 

La guerre contre les Cylons a pris fin depuis 40 ans. Les 12 colonies humaines vivent en paix, la technologie civile et militaire a évolué. Les navires et chasseurs datant de la guerre contre les Cylons ont été mis au dépôt pour laisser la place à de nouveaux modèles plus évolués. Une seule relique continue à voler, le Galactica, le dernier des douze navires de ce modèle qui représentaient les colonies. Son capitaine, le commandant Adama, vétéran de la guerre contre les Cylons s'apprête à partir à la retraite. Le Galactica, en partie désarmé continue à servir avec à son bord un équipage entraîné, mais il a été en partie en musée. A bord on y retrouve quelques escadrilles d'anciens Vipers Mark 2.

Mais voilà qu'après 40 ans, les Cylons reviennent. Terminé les boites de converse brillantes et lourdes, de nouveaux modèles de combat plus véloces, des chasseurs sans pilotes ainsi que des agents infiltrés, 12 cylons ressemblant en tout point à des humains... La défense des 12 colonies tente de les combattre... mais à cause des technologies informatiques en réseau, les Cylons mettent directement les navires humains hors-service et les massacrent. Ils bombardent ensuite les colonies avec des armes atomiques. C'est le total génocide de l'espèce humaine. Les seuls survivants? De rares réfugiés parvenus à fuir dans des vaisseaux peu armés ainsi que des navires de croisière se trouvant dans l'espace lors de l'attaque. Et bien entendu le Galactica, seul navire à ne pas être équipé des nouvelles technologies et seul vaisseaux de combat en état de lutter. Grâce aux anciens modèles de Viper embarqués, les pilotes peuvent eux aussi lutter. La flotte se réfugient dans un cyclone magnétique qui pour un temps les mets à l'abri des Cylons... mais seulement pour un temps.

Je viens de le trouver en dvd et bien... même si je suis un grand fan de la série de 1978, je n'ai pas été déçu par ce "remake". C'est effectivement un remake car il reprend la base du scénario, à savoir le génocide des humains et la flotte de réfugiés qui suit le Galactica dans sa quête de la 13ème colonie: La Terre. Mais d'un autre coté, cela fait penser à une sorte de suite vu que l'on retrouve les anciens vaisseaux comme des reliques de la guerre passée... c'est déroutant.

Le téléfilm se termine en queue de poisson, sûrement pour préparer une nouvelle série ou mini-série. Mais même au bout des 3h qu'il dure, on se surprend à en redemander. Bien sur on ne retrouve pas le même "charme" de la série d'origine qui pour l'époque était presque irréprochable. Mais quand même, voyant les nouveautés en SF tels que les nouveaux Star Wars je m'attendais à un film bourré d'images de synthèse et de créatures en pixels, le tout nous étant tapé à grands renforts d'explosions et de scènes d'action bâclées à l'ordinateur. Mais non... Effectivement on utilise beaucoup les images de synthèses mais les auteurs de ce film on pris le plus grand soin à ces séquences pour les rendre les plus réalistes possibles. Et c'est bien réussi, franchement!

Les personnages imaginés par Glenn A. Larson (créateur de la série originale) ont été un peu modifiés. On retrouve le commandant Adama et son fils Lee "Apollo" Adama en brouille depuis la mort du plus jeune fils d'Adama: Zack. Le second du vaisseau le colonel Tight est ici un vieil homme porté sur la bouteille. Les pilotes Starbuck et Boomer sont désormais des femmes mais Mlle Starbuck conserve les traits de caractères (joueuse, fume le cigare, n'hésite pas à dire ce qu'elle pense) du personnage d'origine. Et le traître Baltar est ici un traître un peu à son insu, mais il n'ose pas admettre ses actes, il est manipulé par N°6 un agent Cylon, c'est surtout un égoïste intéressé par sa seule survie. Cela dit, c'est peut-être à cause de ma passion pour l'ancienne série, mais je n'ai pas fort apprécié les nouveaux acteurs, ils ont moins de charisme que les précédents. En particulier Adama dont la présence est très faible contrairement à celle de Lorne Green.

Mais ce nouveau téléfilm se laisse facilement regarder, çà bouge beaucoup, les scènes dans l'espace sont vraiment bien faites et réaliste. Le ballet aérien entre les chasseurs est superbe, sans parler des moments ou le Galactica entre lui-même en action, ce qui est rarement arrivé durant la série. Ici le navire se met à ouvrir le feu de tous ses canons, dans un plan d'ensemble montrant toute la structure du vaisseau.

En revanche la musique est assez absente mais ce n'est pas un mal, la musique est bien étudiée à l'ambiance, pour les séquences dans l'espace elle est très légère.

Un autre point qui diffère de la série originale est une vision plus dure de l'évacuation, plus réaliste. On prend le temps de connaître les gens qui tentent de se sauver des colonies menacées, et très peu pourront partir. Et on fait une brève connaissance avec les passagers des navires trop lents, ces navires qui devront être sacrifiés quand la flotte passera en hyper-espace. C'est une séquence assez dure, surtout qu'on entend les communications des pilotes des navires qui supplient de les attendre...

Voilà... en définitive, même si l'on perds un peu le charme de la série originale, Galactica est un très bon téléfilm de SF. Réalisé avec bien plus de soins que les films ou séries de SF récents. Il y a beaucoup de scènes spatiales, scènes qui se font rare de nos jours, les réalisateurs préférant des intrigues confinées à l'intérieur des vaisseaux. On peut donc dire que ce remake est une réussite, je ne m'attendais pas à autant l'apprécier même si dans les premières scènes j'étais assez pessimiste. Mais plus le film a avancé, plus j'ai apprécié. Dragonvolfied

BATTLESTAR GALACTICA - Richard A. Colla avec Edward James Olmos, Mary McDonnell, Katee Sackhoff, Jamie Bamber, James Callis, 13 épisodes de 60m en 2004 

Je regarde depuis quelques mois la nouvelle télésérie Battlestar Galactica, réinvention de la série originale, pas si vielle dans le fond !  Là ou la production de Glen Larson repompait avec frénésie les effets de Star Wars, on a droit aujourd'hui à un début à peine déguisé  en référence directe avec les évènements terroristes du 11 septembre. La série débute donc avec force dramatique et continue, avec une efficacité quelquefois plus discutable. Car on a beau s'éloigner des poncifs du classicisme de Star Trek, on échappe pas à des thèmes de fond similaires.

Si l'équipe de Star Trek, sous toutes ses moutures, offre l'être humain, le terrien, comme modèle que tout l'univers devrait prendre en exemple, et par ricochet le citoyen américain comme modèle de perfection dans un univers libre, dans Galactica, les cylons n'aspirent qu'à devenir humains et se rapprocher de Dieu. Comme Data dans Star Trek Next Generation, comme Spock dans la série originale, si vous n'êtes pas humain vous devriez y aspirer. Presque un impérialisme génétique, un hommage à l'humanité  qui me dérange dans un genre, la science fiction, qui devrait s'occuper d'apprendre à connaître l'autre, dans le sens le plus large du thème. Évidemment, on  ne parle que de soit même lorsque l'on crée un "autre", mais si ce double n'a que pour ambition de devenir  semblable et plus jamais "autre", le message  sous-jacent m'apparaît  proche de l'eugénisme. Une idée pas très jojo, s'il en est une.

Deuxième réflexion qui se soumet aux pondératifs d'une production commerciale: l'absence de respect de la chaîne de commandement dans ce qui est à la base un vaisseau militaire. D'épisode en épisode, les sous-officiers trahissent la confiance de leurs supérieurs à une vitesse et avec une conviction qui n'a rien de bien militaire. Évidemment , il s'agit de concessions dramatiques, comme tout le monde semble coucher avec tout le monde, mais dans le contexte, ça sonne faux. Idem pour Madame la Présidente qui se prends pour le messie et qui est suivie aveuglément par les soldats comme les civils. La séparation des pouvoirs  politiques et religieux, si chère à la révolution française, ne trouve pas d'écho dans une émission américaine ou le Président actuel se croit investi d'une mission de Dieu. La référence est probablement voulue, l'aveuglement du peuple est suspect.

Tout cela n'empêche pas la série d'être intéressante et divertissante, mais de temps à autre, je me rappelle de ces éléments qui me chicotent ! Mario Giguère

BEING HUMAN série 1 et 2 - Toby Whithouse avec Aidan Turner, Russell Tovey, Lenora Crichlow, Angleterre, 2008-9-10, 14 épisodes format 60m

Being Human raconte la vie d'un trio singulier de trois co-chambreurs: George, Mitchell et Annie, respectivement loup-garou, vampire et le fantôme qu'ils découvrent dans leur nouveau loyer. Si les mythologies sont facilement compréhensibles, et diffèrent peu de ce que l'on connait, la mort et le statut de fantôme réserve bien des surprises. Évidemment George essaie de se libérer en vain de sa malédiction et les conséquences sur sa vie amoureuse seront tragiques. Mitchell est en froid avec ses semblables, ayant en apparence réussit à se sevrer de sang, alors que l'on fait des pressions sur lui pour qu'il accompagne la meute dans le retour de la suprématie des buveurs de sang sur les pauvres humains. Annie est pour sa part à la recherche de ce qui la garde sur terre et les réponses ne seront pas confortables, c'est le moins que l'on puisse dire. La palette d'émotion est large, on se promène de la comédie au drame, le tout teinté des détails du surnaturel. On aborde régulièrement le thème principal, qu'est-ce qui nous permet de nous qualifier d'humain ou de monstre ?

Voici une série dont je n'avais jamais entendu parler, à prime abord fort classique et que l'on pourrait à tort voir comme descendante de Buffy. La différence d'âge, de maturité et l'intégration de thèmes sexuels, Mitchell est accusé faussement de pédophilie, que lui permet une diffusion sur la troisième chaîne de la BBC, en font une série rafraîchissante. Le créateur écrit la majorité des scénarios et la lutte à venir entre vampires et humains prend une bonne place de l'intrigue et ne semble pas vouloir s'estomper. Bonne idée aussi de situer le travail des deux gars dans un hôpital et toute la structure mises en place pour éviter que les victimes des suceurs de sang n'attirent l'attention est bien pensée. Annie sera parfois visible par tous, mais aussi souvent invisible, sauf pour ses amis et son épisode ou elle aide quelqu'un qui parle supposément aux morts est astucieux. En deuxième saison une organisation essaie de les éliminer, de faire disparaître les monstres, un conflit qui n'est pas sans rappeler les épiques combats d'un Peter Cushing dans les classiques de la Hammer. Bref, j'ai bien aimé dans l'ensemble et j'ai bien hâte de voir la troisième saison, mais j'ai bien des appréhensions pour le remake que la chaîne américaine Syfy prépare ! Mario Giguère

BRAIN 17 - Michael Part, 1982, États-Unis/Japon, 72m

Ou l’on apprend qu’une organisation qui s’appelle Les Défenseurs de la Terre ont construit le plus grand ordinateur, surnommé le Cerveau alias BRAIN. Malheureusement un beau matin, il disparaît et curieusement on ne le retrouve pas, c’est qu’il est bigrement gros. Voilà que pendant un an le Cerveau libère et recrute tous les criminels notoires de ce monde tout en construisant des robots géants. Un jeune garçon va voir sa famille mourir à cause d’un Robot Rouleau Compresseur et seule la présence de Brain 17 va le sauver de la mort. Ce robot rebelle lui offre un casque, qu’il refuse dans un premier temps, mais qui lui permettra de communiquer avec 17. Les attaques continuent et les robots destructeurs se multiplient et tout en cherchant la base de BRAIN, on cherche à revoir 17 pour qu’il aide les défenseurs de la Terre à faire leur travail, comme il se doit.

Compilation américaine d’une série plus longue et adaptation d’une bande dessinée, BRAIN 17 ressemble comme deux gouttes d’eau à la série GIANT ROBOT. C’est du coté des robots vilains qu’on est surprit. Du robot rouleau compresseur à l’espèce de ventilateur géant qui aspire les criminels au robot marteau pilon, on est étonné du mélange de robot et d’outils de la construction. Sinon 17 ou Brain 17 comme on l’appelle indifféremment n’est pas très remarquable, mais son esprit de sacrifice le sera. Le doublage américain est absolument affreusement ringard. Une série japonaise à laquelle je préfère GIANT ROBOT, mais qu’il fait bon voir durant une courte canicule ! Mario Giguère

La BRIGADE DES MALÉFICES - Claude Guillemot et Claude-Jean Philippe avec Léo Campion, Marc Lamole, Jacques François, 1971, France, 6 épisodes format 60m

Vague souvenir de jeunesse que cette série qui passa au Canada peu de temps après la France. Je me rappelais surtout du générique et de sa musique et au vu des six épisodes, je comprends mieux pourquoi, me rappelant justement cette jeunesse. J'aimais bien les séries plus carrément science fictionnelles, particulièrement avec extraterrestres ou monstres. Ici l'inspecteur Paumier et son acolyte Albert mènent des enquêtes en parallèle avec la police, sous les demandes de l'inspecteur général dont les vraies opinions sont nébuleuses et sous le scepticisme de l'inspecteur Muselier. On voit bien dès le générique que le rythme et l'ambiance sont loin de la frénésie d'une série actuelle ou des séries britanniques de l'époque. Le surnaturel n'est ici jamais bien menaçant, et lorsqu'il l'est, sous la menace répétée de Diablegris qui semble être Méphisto, Paumier ne s'énerve pas et ramène le bon ordre en temps voulu. Petit tout d'horizon des histoires,

- "Les disparus de Rambouillet" met en scène des disparitions de personnes autour de l'étang aux fées, mais elles ne sont pas de ces fées malveillantes comme dans Torchwood, ici ce sont de belles, euh, je n'en dirai pas trop !

-Dans "La Septième chaîne", première rencontre avec DIablegris qui vend des téléviseurs à de jeunes couples qui syntonisent une chaîne bien particulière qui pousse au meurtre !

- "Voir Venus et mourir" met en vedette la radieuse Anny Duperey en femme de Venus venue surveiller un faux promoteur qui vend des voyages vers sa planète.

- "La Créature" est également une très belle femme, supposément non vivante et sans émotion, louée comme bonne à tout faire dans la maison et qui pousse en fait ses propriétaires au suicide.

-Dans "Les dents d'Alexis", un authentique vampire, le dernier sur Terre, cherche le moyen de renverser la malédiction qui l'a transformée en créature de la nuit.

- et dans "Le Fantôme des HLM", un fantôme s'ennuie fermement lorsque la petite maison tranquille ou il hantait en paix est transformée en HLM et ou il ne fait que pousser les locataires à la violence, bien malgré lui.

C'est donc un fantastique qui, même s'il est parfois meurtrier, n'est jamais au-dessus des forces zen de Paumier, qui semble flotter au-dessus des simples mortels, avec un sourire accroché presqu'en permanence à ses lèvres. Les acteurs invités sont pittoresques, les femmes fort jolies, Anny Duperey est tout simplement resplendissante. Il y avait, parait-il, une deuxième série en préparation, jamais tournée, et il est comique d'entendre sur une chaîne télé regardée par un personnage, la présentation du "49ème épisode de la Brigade des Maléfices". Mario Giguère

BUCK ROGERS IN THE 25TH CENTURY - Série télé conçu et écrite par Glen A. Larson d'après la B.D. de Dick Calkins - réalisateur du film-pilote: Daniel Haller avec Gil Gerard, Erin Gray, Tim O'Connor (1979-80), Felix Silla, Thom Christopher (1980-81), Wilfrid Hyde-White (1980-81), et la voix de Mel Blanc, invités Pamela Hensley, Henry Silva, Michael Ansara, 1979-81, États Unis, 32 épisodes

Alors qu'il est en mission spatiale pour la NASA, l'astronaute Buck Rogers est frigorifié dans l'espace. Sa navette dérive pendant 500 ans jusqu'à ce qu'on le ramène à la vie. Il se réveille à bord d'un vaisseau spatial transportant une princesse nommée Ardala sur Terre pour signer un traité de paix avec ses habitants. En réalité, elle dirige des pirates pour pouvoir contrôler le commerce spatial et s'emparer de la Terre. Elle envoie donc Buck Rogers sur la Terre, persuadée qu'il sera soupçonné d'espionnage par les autorités terriennes. Tout en essayant de prouver sa bonne foi au colonel de l'aviation spatiale Wilma Deering et au Dr. Theopolis, un ordinateur au cerveau sophistiqué, Buck à l'occasion d'apprendre et de découvrir le monde du futur sur sa planète natale. Buck joue néanmoins une partie serrée avec la princesse Ardala lors de sa visite sur Terre pour la signature du traité et tente de démasquer ses véritables intentions tout en faisant montre de son savoir-faire comme pilote. Cela ne sera que la première de ses nombreuses aventures...

Après "BATTLESTAR GALACTICA", Glen A. Larson a voulu continuer de profiter de la vogue "STAR WARS" en concevant un nouveau feuilleton de science-fiction pour la télévision. Il a donc choisi d'adapter à sa manière la célèbre bande dessinée de "BUCK ROGERS..." en ne gardant que le nom et l'idée de base. Contrairement à "BATTLESTAR..." cette série abandonne l'unité de ton dramatique pour osciller entre la parodie et l'aventure légère. Les trucages sont aussi réussis que dans "BATTLESTAR..." bien que l'on reconnaisse du matériel ayant déjà servi à cette production (les manettes des vaisseaux spatiaux sont exactement les mêmes). Les décors sont impressionnants et l'interprétation est dégagée dans l'ensemble. Notons quelques changements dans les personnages secondaires et dans la conception visuelle lors de la deuxième saison. Maintenant disponible en coffret DVD, cette série fera la joie des nostalgiques et amateurs de séries-cultes de par sa simplicité et son humour. Qui n'a pas le souvenir de Pamela Hensley et de ses délicieux costumes où des autres actrices aux costumes aux couleurs voyantes et moulantes? Bref, un petit délice de la S-F télévisée qu'il faut revoir ou avoir dans sa chaumière quelque part. Mathieu Lemée

CHANNEL ZERO - SAISON 1: CANDLE COVE - Craig William Macneill avec Paul schneider, Fiona Shaw, Luisa Oliveira, Nathalie Brown, 2016, États Unis, 6 épisodes, showrunner Nick Antosca

Psychologue pour enfants, Mike Painter revient après trente ans d'absences dans la petite ville ou il a passé sa jeunesse. Son frère jumeau avait alors disparu et plusieurs enfants avant été retrouvés morts, un mystère jamais résolu. Le seul lien entre les jeunes victimes et leurs amis de l'époque était une émission nommée Candle Cove, que seuls les enfants pouvaient voir. Le programme mettant en vedette des marionnettes dans un décor de pirate était sordide et aurait carrément changé les enfants, les transformant en meurtriers. Or, Mike découvre que la fille de ses amis voit aussi Candle Cove, et plus tard sa propre fille commencera à voir l'émission maudite.

Cette première saison diffusée sur le canal SyFy est inspirée d'une nouvelle de Kris Straub datant de 2009, un creepypasta, ces histoires d'horreur et de légendes urbaine que l'on retrouve sur internet. La grande force de la série, outre son excellent choix d'acteurs, est dans sa réalisation et son rythme plus lent qu'un blockbuster effréné. On pense évidemment à IT de Stephen King pour les retours en enfance et à l'ambiance de Twin Peaks pour le rythme et l'intrigue paranormale dans ce petit coin perdu et isolé d'Amérique. Le scénario est très étrange et à mainte reprises j'ai eu peur que tout finisse bêtement. Ca n'arrivera pas, jusqu'à l'épilogue qui étonnera. Le monstre, car monstre il y a, est sordide à souhait et il sera accompagné d'autres créatures étranges dans l'univers de Candle Cove. Surprenant, dérangeant, malsain par moments, on reprend la réplique du film espagnol Who can Kill a Child aka Les Révoltés de l'an 2000, qui oserait tuer un enfant ? Un excellent coup d'envoi chaudement recommandé. Mario Giguère

CHANNEL ZERO - SAISON 2: NO-END HOUSE - Steven Piet avec Amy Forsyth, Aisha Dee, Jeff Ward, John Carroll Lynch, 2017, États Unis, 6 épisodes, showrunner Nick Ancosta

Margot et ses amis ont entendu parler d'une maison qui apparait de manière sporadique à des endroits différents à chaque fois et qui est un véritable défi pour les amateurs d'horreur. Elle renferme six chambres offrant une expérience graduellement de plus en plus terrifiante, une porte offrant de  sortir de la maison dans chacune des pièces en tout temps. Il semblerait que les rares personnes qui se sont rendus jusque dans la chambre 6 disparaissent à jamais. Ils vont tous sortir au plus tard de la chambre 5, visiblement troublés. Le spectateur n'est pas sans remarquer que lorsqu'ils reviennent dans leur maison de banlieue, ils restent tous au numéro 6 de leur rue. Le père de Margot, mort il y a plus d'un an, attends sa fille en préparant le déjeuner&ldots;

Saison 2 de la série Channel Zero, adaptant une autre nouvelle dite de Creepypasta, de Brian Russell, que j'ai lu après coup. On a beaucoup brodé et enrichi la mythologie de la maison et de ses mystères. Le résultat est des plus malaisant et anxiogène. L'ensemble de la distribution est excellent. Encore une fois dans ce genre de récit, la police est rarement appelée et la menace semble diffuse, sourde et omniprésente. Les peurs sont très personnalisées, les visiteurs rencontrant des bustes parfaitement identiques à leur image, des personnages masqués qui ne parlent pas, des plaques de sang menaçantes et des projections troublantes. On ne sait plus à qui se fier, les dopplegangers se présentant de manière à peine décalée des personnes originales. Bien ficelée, l'intrigue nous amène rarement là ou on le devine et le final surprend. L'accumulation de nouveaux visiteurs dérangeants et la diminution successive du groupe ne laisse pas prévoir de fin heureuse, de toute façon. Un long cauchemar. La chaine Syfy allait commander deux autres saisons.  Mario Giguère

CHANNEL ZERO - SAISON 3: BUTCHER'S BLOCK  - Arkasha Stevenson avec Rutger Hauer, Olivia Luccardi, Holland Roden, Krisha Fairchild, Brandon Scott, 2018, États Unis, 6 épisodes, showrunner Nick Ancosta

Alice et sa soeur Zoe débarquent dans une nouvelle ville, ayant quitté leur mère psychologiquement instable et maintenant dans un institut psychiatrique. Leur passé semble lourd. Alice rencontre son nouveau patron qui l'amène chez leur premier cas d'aide en direct en lui racontant la légende de la famille Peach, propriétaire d'une usine de transformation de viande, morts ou disparus il y a des années. La mère et la jeune fille qu'ils viennent de rencontrer disparaissent. Alice rencontre un homme âgé qui viens à son aide lorsqu'elle a un malaise. Alice trouve en plein milieu d'un bois un escalier sorti de nulle part. L'ancienne journaliste qui les héberge lui dit que cet homme qu'elle reconnait sur une photo aurait 130 ans s'il était encore vivant.

Dès les premières minutes, dans une balade dans un parc maudit, sur le thème musical de Cannibal Holocaust, on embarque dans un cauchemar très long avec des personnages qui créent le malaise. D'ailleurs je souligne que dans les quatre saisons, de Channel Zero, la musique de Jeff Russo et les emprunts de pièces et chansons judicieux sont formidables. Toujours un casting excellent avec particulièrement Olivia Luccardi et Holland Roden en Alice et Zoé, se partageant les scènes dures, angoissantes et complètement folles dans un feu roulant d'émotions. Rutger Hauer, évidemment, magistral et père d'un famille pas tout à fait vivante, se présentant comme un vieux sage mystérieux, mais totalement barjo. Krisha Fairchild, en  journaliste qui fournit autant de réponses que de questions, est à la fois forte mentalement mais semble fragile physiquement. je ne la connaissait pas non plus, elle est excellente. 

Au centre du récit on retrouve la peur omniprésent de la folie pour Alice. La mère des deux soeurs qui est en asile psychiatrique suite à un drame, sa soeur Zoé qui peut basculer n'importe quand et les statistiques qui se promènent dans la tête d'Alice au sujet de ses chance d'hériter elle aussi de la démence et de la schizophrénie familiale sont troublantes. L'histoire purement fantastique et éprouvante n'a rien pour l'aider à demeurer saine d'esprit. On remarque que les creepypastas dont s'inspire la série ont des motifs récurrents. Une maison qui apparait de nulle part dans la série précédente, ici cet escalier qui mène vers une porte au ciel qui apparait sans crier gare, une petite ville tranquille, une banlieue è l'abandon ou des développements de quartiers vides ont tous à proximité une forêt ou se passe de évènements surnaturels, autant de motifs récurrents qui ne gênent pas trop puisque les scénarios sont riches en retournements bizarres, les apparences sont toujours trompeuses, et anxiogènes. Je ne vous en dirai pas plus, sauf que je vous conseille fortement cette excellente série et particulièrement cette saison formidable qui n'a pas peur des tabous. Mario Giguère

CHANNEL ZERO - SAISON 4: DREAM DOOR  - E.L. Katz avec Maria Sten, Brandon Scott, Steven Robertson, Troy James, Barbara Crampton,  2018, États Unis, 6 épisodes, showrunner Nick Ancosta

Nouvellement mariés, Jillian et Tom emménagent dans la maison ou ils se sont connus dans leur enfance, Un matin, une porte apparait au sous-sol. De peine et de misère, ils défont la serrure, descendent un escalier vers une pièce hermétique qui dévoile une autre porte. Jillian y verra sortir Pretzel Jack, ami imaginaire de son enfance. Le clown contorsionniste devient une menace pour tous les gens qui irritent Jullian.

Après deux épisodes on croit avoir comprit ce qui se passe. Grave erreur. Le voisin qui est trop empressé à aider la fragile Jillian est-il lié à Jack ? La méfiance et la jalousie de madame est-elle justifiée ? Tous les personnages se réfugient derrière des façades pour bien paraître, mais leur dissimulation est plus dangereuse que prévue. Le fantastique prend le dessus sur la raison cartésienne, notamment au vu des dangers qui menacent Tom, qui s'accroche éperdument à son épouse alors que n'importe quel homme se serait éloigné à toute vitesse.

Chapeau à Maria Sten qui interprète Jillian, d'une sensualité exacerbée,  qui projette une fragilité et un malaise permanent. Brandon Scott est Tom, après le policier stupide dans la saison précédente, le spectateur se méfie d'emblée, il saura surprendre. Toute la mythologie créée pour expliquer la naissance dans notre monde d'un ami imaginaire est fascinante. Il y a des airs de Cronenberg et de ses création de chair dans l'air lors d'une scène qui n'est pas sans rappeler Samantha Eggar dans The Brood. Dans la peau de Pretzel Jack, Troy James, découvert par le grand public dans l'émission America's Got Talent, est absolument terrifiant et glacial. Barbara Crampton fait une apparition trop brève. L'atmosphère onirique cauchemardesque ne laisse aucun répit alors que la vie de tous les protagonistes est en jeu, que le sang et le gore abonde. Chapeau.

C'est malheureusement la saison finale pour cette série de haut calibre qui redonne un coup de fouet au fantastique américain plus souvent qu'autrement trop consensuel et prévisible. Mario Giguère

CHERNOBYL - Craig Mazzin avec Jessie Buckley, Jared Harris, Stellan Skarsegard, Adam Nagaitis, Emily Watson, 2019, 5 épisodes, 330m

Voici ce que raconte Wikipedia: La ville de Tchernobyl est connue pour la catastrophe à la centrale nucléaire de Tchernobyl, bien que cette centrale se trouve dans la ville de Pripiat à 15 km au Nord-Ouest de Tchernobyl, qui a eu lieu le 26 avril 1986 à 1 h 23, provoquée par la fusion du réacteur. La catastrophe a propagé dans l'atmosphère l'équivalent radioactif de 400 fois la bombe d'Hiroshima, ou de 0,5 fois une bombe nucléaire actuelle et jusqu'à 4 000 personnes pourraient, à terme, décéder des suites d'une radio exposition consécutive à l'accident selon l'OMS.

Une histoire réelle dont on va parler encore longtemps, une pléiade d'acteurs chevronnées excellents, une réalisation impeccable. Évidemment qu'il y a quelques compressions , surtout du nombre de personnages impliqués dans l'affaire, on a réduit 20 experts scientifiques en une femme, et un certain pont n'a pas certifié la mort de tous ceux qui ont regardé ce qu'ils croyaient être un incendie inoffensif. En fait plus on se renseigne, plus on se rend compte que l'on a ajouté des revirements sensationnalistes pour augmenter l'effet de peur et de panique qui n'en avait pas autant besoin. Mais le drame est on ne peut plus réel et j'étais parmi ceux qui se demandaient comment et pourquoi. On a beaucoup de réponses et la vision de sacrifices immenses pour une catastrophe qui nous guette. J'ai un peu tardé à débuter la série, sachant très bien que ce serait difficile par moments à regarder. Je me souvenais trop bien du film d'animation Le Tombeau des Lucioles d' Isao Takahata qui, n'étant pas au fait se son synopsis, m'a réellement marqué. La série mérite bien tous les prix et les accolades qu'elle a récoltée et on peut espérer que le plus de monde possible la regardera pour que le plus de gens sachent ce qui s'est passé. Ce n'est pas si lointain et on se rappelle des divers gouvernements qui nous ont fait croire que les montagnes avaient coupé le vent et que toute l'Europe avait donc été épargnée par les retombés atomiques. Mario Giguère

CHILLING ADVENTURES OF SABRINA aka Les Nouvelles Aventures de Sabrina - Roberto Aguirre-Saquas avec Kiernan Shipka, Ross Lynch, Miranda Otto, Lucy Davis, Michelle Gomez, 2018, saisons 1 et 2, format 1hr

Conseillé par une collègue, j'ai finit par me laisser tenter par cette série inspirée d'une bande dessinée de l'univers d'Archie Comics. Déjà adaptée en sitcom humoristique dans les année 90, cette version est plus sérieuse et entre temps, l'univers d'Harry Potter et de nombreux films ont continué de populariser une certaine idée de la sorcellerie. Il s'agit de la onzième adaptation télévisée et la cinquième en prise de vues réelle. Rien de moins.

Sabrina est né de parents mixtes, décédés précédemment, elle a été élevée par ses tantes, Hilda et Zelda, et son cousin. A l'approche de ses 16 ans, elle devrait vouer sa vie à Satan et laisser son école pour commencer ses études pour devenir sorcière à temps plein. Laisser tomber son école et surtout ses amis ne l'enchante guère, mais la pression est forte. Il y a d'un part le Directeur de l'école de Satan, Faustus Blackwood, qui l'attend impatiemment, et ses tantes, soeurs de son père, qui aimeraient qu'elle continu la tradition familiale. Pour compliquer le tout, une de ses professeurs est en fait possédée par Lilith, femme de Satan, jalouse, on comprendra pourquoi, qui tente de son côté d'éviter qu'elle se retrouve avec les suppôts de Satan.

Outre  Kieman Shipka dont la capacité à jouer la rebelle me semblait au début chancelante, j'ai surtout fort apprécié les acteurs anglais qui jouent les vilains. Évidemment Michelle Gomez, bien connue dans le rôle de Missy dans Doctor Who, en maîtresse d'école, est adorablement diabolique et parfois drôlement sexy quand l'occasion se présente. Richard Coyle en dirigeant de l'académie satanique est parfait et redoutable. Miranda Otto et  Lucy Davis  et les trois jeunes sorcières qui tourmentent Sabrina sont aussi excellentes.

L'intrigue avance rapidement, les surprises abondent et quelques démons. tout comme Satan, impressionnent. C'est pour l'instant surprenant et j'ai bien hâte de voir si ils vont dépasser les saison 3 et 4 qui s'en viennent rapidement. C'est une série Netflix, qui pourrait bien  éventuellement aller rejoindre Riverdale au canal CW, qui sait ! Mario Giguère 

CLASS Saison 1- Patrick Ness avec Katherine Kelly, Greg Austin, Fady Elsayed, Sophie Hopkins, Vivian Oparah, Jordan Renzo, 2016, Royaume Uni, 8 épisodes

En attendant la dernière saison de Doctor Who orchestrée par Stephen Moffatt, voici qu'arrive un nouveau spin-off de la série culte. Class, comme son nom l'indique, se déroule dans une école, mais pas n'importe laquelle, Coal Hill High School. C'est de là que tout a débuté pour la série du §seigneur du Temps en 1963 et ou il est revenu régulière, notamment quand Clara y travaillait comme enseignante. À force de subir des brèches dans l'espace temps, les menaces extraterrestres commencent à s'accumuler autour de l'établissement et une bande d'étudiants ainsi qu'une de leurs professeurs, extraterrestre, vont devoir défendre l'institution et la Terre, après un coup de main du Docteur. On verra principalement les Shadow Kin, que connaissent les exilés d'outre espace du groupe.

Si la série cible les jeunes adultes et les met en vedette, la BBC sera surprise par la violence, le gore et le sexe abordé durant les scénarios. Au travers de personnages divers, parfois stéréotypés, le public a surtout eut le béguin pour le professeur Quill, blonde sulfureuse qui démontre une force de caractère qui rend les élèves un peu fades en comparaison. Le conflit entre les deux extraterrestres du groupe, les invasions extraterrestres, l'homosexualité et l'éveil de la sexualité rapprochent la série de Torchwood, spin off résolument adulte cette fois-là. La première diffusion sur internet et sur le lecteur vidéo de la BBC n'a pas touché autant de spectateurs que prévu, et la diffusion télé qui est prévue au créneau de 22h45, font craindre pour sa survie. Espérons que la BBC saura continuer ces aventures intéressantes. Je veux revoir Quill! Mario Giguère

CLEOPATRA 2525 - produit par Rob Taper et Sam Raimi avec Jennifer Sky, Gina Torres, Victoria Pratt, deux saisons, 27 épisodes 30 et 60m, 2000- 2001, États Unis

Des créateurs de Xena et Hercules, Cleopatra 2525 met en vedette une strip-teaseuse congelée pendant plus de 500 ans (clin d'oeil à Buck Rogers) qui se réveille sur une terre dominée par des robots, les Baileys, les humains ayant survécus sous terre. Adoptée par une équipe de résistants qui tentent de renverser les Baileys, Cleopatra se distingue par sa naïveté, ses références constantes au monde de la science fiction, et sa joie de vivre indécrotable. Une bimbo qui affronte des Terminators !

Si le concept est passablement ridicule et trop satirique pour plaire aux amateurs de science fiction, la série, qui était présentée en programme double avec JACK OF ALL TRADES, mettant en vedette Bruce Campbell, passe bien l'épreuve du temps et a des airs de sous Terminator avec un final sentant le MATRIX. Les femmes sont jolies, Gina Torres et Victoria Pratt sont très athlétiques et les scénarios, peu bavards, sont tout en action. Les producteurs ont engagé majoritairement des acteurs ayant joué dans leurs séries précédentes et il fait plaisir à revoir des piliers et des acteurs secondaires de Xena  dans des rôles différents. Il est cependant difficile d'oublier le concept de base, tellement Cleopatra est constamment la bimbo blonde nunuche, ayant par dessus le marché son petit chien robot dans les derniers épisodes ! Les scénaristes s'en donnent à coeur joie lorsque l'émission passe au format d'une heure, approfondissant les personnages, offrant des intrigues à la Phillip K Dick par occasion, ce qui n'est pas négligeable. Trop peu trop tard, la série disparaît dans l'ignorance. On remarque l'utilisation d'un quasi toile d'araignée à la Spiderman, influence de Sam Raimi, futur réalisateur de l'homme araignée ? Mario Giguère

CRAZYHEAD - Howard Overman avec Cara Theobold, Susan Wokoma, Arinze Kene, Lewis Reeves, Tony Curran, 2016, Royaume Uni/Irlande/États Unis, 1 série de 6 épisodes

Amy (Cara Theobold) travaille dans un bowling, un emploi qui ne l'enchante pas, mais elle a des problèmes plus importants, elle voit régulièrement des démons autour d'elle. Après une visite chez son psychiatre, elle croise Raquel (Susan Wokoma), qui lui explique que toutes les deux sont des seers, des voyantes qui voient les démons pour ce qu'ils sont. D'abord sous le choc, Amy va devenir amie avec Raquel, qui a d'autres secrets à lui révéler, et ensemble ils chassent les démons. Mais le temps presse, car Raquel est au centre d'un vaste complot dont elle ignore tout pour provoquer l'arrivée massive de démons sur Terre.

Belle découverte de cette série sans lendemain, qui n'est pas pour autant frustrante, car elle ne se termine pas par une chute qui demande une suite à tout prix. Je suis rapidement tombé sous le charme de cet improbable duo: Amy, charmante Cara Theobold, la blanche blondinette pas sûre d'elle et Raquel, la valkyrie noire capable d'une agressivité jouissive en temps et lieu. Entourés de personnages secondaires bien campés, notamment Tony Curran, habitué de séries de genre et vu dans Underworld, les amies séparables à l'occasion sont drôles, maladroites et naïves par moments, fortes devant l'adversité avec des poussées d'adrénalines dangereuses. On pense à Buffy en plus adulte, les blagues à connotation sexuelles sont nombreuses. J'ai aussi pensé à Being Human, la série britannique, mais le créateur de Misfits tire bien son épingle au jeu des comparaisons. Dommage donc, que cela s'achève si rapidement, mais j'en garderai un excellent souvenir et verrai d'autres séries du scénariste. Mario Giguère

CRUSADE aka Crusade: The Babylon Project aka 2267, l'Ultime Croisade - J. Michael Straczynski, 13 épisodes, 1999, États Unis

Cette série est dérivée de la série à succès: Babylon 5. Série de science fiction se déroulant dans une station spatiale.

Pour établir la jonction entre les deux séries, un téléfilm fut réalisés: Babylon 5: A call to arms (L'appel aux armes). Au cours de laquelle, le président de la fédération terrienne tente de sauver la Terre en menant une enquête à travers l'espace. Finalement la planète sera attaquée par des aliens, la flotte terrienne luttera et repoussera l'ennemi mais ce dernier aura le temps de répandre un virus mortel sur la planète qui tuera toute la population après une période de 5 ans.

A bord du supercroiseur Excalibur, le capitaine Matthew Gideon s'engage avec son équipage dans une quête galactique pour trouver un remède à cette sorte de peste auprès de races ayant déjà eu affaire à elle.

Voilà donc ou débute la série, un peu à la manière de Startrek, on va suivre les aventures de ce navire et de son équipage à travers la galaxie... Un scénario aussi simple que celui de K2000: A chaque épisode, y'a un problème, le capitaine et ses hommes et femmes mènent l'enquête, on envoie parfois un chasseur ou deux et hop l'affaire est résolue. Mais bien souvent on se trouve face à un ennemi qui dispose de vaisseaux de guerre. Alors pendant que le capitaine enquête, l'Excalibur combat, mais les batailles se terminent toujours de la même manière: L'excalibur ouvre le feu avec son super canon laser et l'ennemi est détruit ou prends la fuite... C'est agaçant.

J'ai vu la série en version originale en téléchargeant quelques épisodes, donc je n'ai pas tout compris aux dialogues. Mais les acteurs sont relativement lourds, on ne parvient pas à s'y attacher. L'action est sommaire et la musique très absente. Et je ne parle pas de la qualité des effets spéciaux... Disons que les vaisseaux ou créatures sont fait avec des images de synthèse qu'on voyait déjà en 97 sur les consoles 32-bits comme la playstation.

Cette série n'a pas du tout connu le succès de Babylon 5, après les 13 premiers épisodes, le projet est tombé aux oubliettes. Pas de suite prévue, ni rien coté marketing. Même pas de VF à ma connaissance. On comprend facilement pourquoi en regardant quelques épisodes, on s'ennuie très vite. Le générique est très agréable néanmoins. Dragonvolfied

CULT MOVIES TV - Kathe Duba-Barnett et Kevin C. Brechner avec Forrest J. Ackerman, Jack Hill, Yvette Vickers, Verne Langdon, James Keane, 1999, États Unis, 8 épisodes, 225m

Michael Copner et Buddy Barnett ont créé le magazine Cult Movies dans les années 90, qui dura 41 numéros et qui eu sa convention en l'an 2000. J'ai plusieurs numéros de la revue consacrée au cinéma de genre d'une autre époque, articles de fond et surtout entrevues avec des acteurs et réalisateurs des années 50-60 principalement. Ils ont également fait une série sur un poste de télé local ou ils ont fait des entrevues avec des stars de la série B. Notons d'abord que la production est du niveau d'une télé communautaire, sans trop de budget visible, avec deux animateurs qui, visiblement, ne sont pas des professionnels mais de véritables passionnés. On lit en direct quelques lettres envoyées à la station, on a un petit quizz sympathique: Marta's Movie Minute et on passe aux entrevues. Si j'avais déjà vu et rencontré le regretté Forrest J. Ackerman, je n'avais jamais vu les autres personnes interviewées. Ca donne franchement le goût de découvrir les films de Jack Hill que je n'ai pas eu encore la chance de voir, comme Spider Baby ou Coffy . On a droit à James Keane, qui a un tout petit rôle dans Apocalypse Now, une phrase, mais qui a une tonne de souvenirs inédits du tournage. Ron Ford et Randal Malone sont directeur et acteur dans Hollywood Mortuary, des indépendants qui ont une vision du cinéma différente, tout comme Titus Moody. Revoir Yvette Vickers, une des vedettes, entre autres, de Attack of the 50 foot Woman, est un moment rare et intéressant pour tout amateur de l'époque. John Lazar, qui a tourné dans Beyond the Valley of the Dolls, de son côté semble carrément terroriser un des animateurs qui n'ose plus lui parler après quelques minutes, le genre de truc qu'on voit rarement è la télévision.

Bref, si vous connaissiez et appréciez le magazine, le dvd du label Alpha New Cinema est une bonne offre à petit prix et qui devrait vous faire passer un bon moment. Mario Giguère

The DARK CRYSTAL: AGE OF RESISTANCE - Jeffrey Addiss, Will Matthews avec les voix de Neil Sterenberg, Beccy Henderson, Nathalie Emmanuel, 2019, Royaume Uni/États Unis, 10 épisodes format 60m

Trois Gelflings découvrent avec horreur le terrible secret de la longévité des Skeksis, leur utilisation d'un Crystal vénéré. Ils vont, envers et contre tous, tenter de soulever leurs semblables pour renverser la tyrannie.

Dans cette préquelle au film Dark Crystal (Le Crystal Magique) on retrouve le monde merveilleux imaginé par Jim Henson et Brian Froud en 1982. On a pas lésiné pour la création des marionnettes et des décors, repoussant volontairement la facilité avec laquelle le numérique aurait pu sauver temps et argent. C'est cette authenticité, palpable tout au long de l'aventure, étonnante de nos jours, qui est si appréciée et remarquable. Si l'oeil du spectateur moderne est un peu troublé par la façon dont les poupées bougent dans un premier temps, j'ai rapidement adopté le rythme de leurs mouvements et, leur personnalités aidant, on en oublie les artifices et on se prend d'émotions pour ce peuple duquel il est finalement facile de s'enticher. Sans parler des terribles Skeksis, aux voix françaises identiques, qui ne sont pas sans nous faire penser à des politiciens sans coeur et sans compassion, remplit de haine pour le peuple. Toby Froud, fils de Brian Froud et incidemment interprète du bébé dans le film Labyrinh, s'occupe magistralement du design du monde de Thra, dans lequel on retrouve évidemment une bonne partie des créations du film original.

Le dernier épisode est pour l'instant le dernier de cette aventure, Netflix, malgré les prix remportés par la série, n'ayant pas renouvelé la série. La honte. N'hésitez pas à replonger dans ce monde fantastique dans tous les sens. Mario Giguère

DEAD LIKE ME Saison 1- Bryan Fuller avec Ellen Muth, Mandy Patinkin, Callum Blue, Laura Harris, 14 épisodes, 2003

Georgia ''George'' Lass est subitement tuée un matin par une cuvette de toilette détachée d'une station spatiale et qui lui tombe directement dans la face. Immédiatement après sa mort, elle est recrutée comme faucheuse par un étrange groupe d'individus, morts comme elle, et qui doivent remplir ce boulot pour d'obscures raisons. Mais la vie après la vie, n'est vraiment pas du tout repos et George en observant le monde autour d'elle, se rendra compte de tout ce qu'elle a raté dans sa propre vie en jouant avec celle des autres.

DEAD LIKE ME est arrivé comme un vrai vent de fraîcheur dans mes habitudes télévisuelles. Sans doute la vision la plus sympathique de la mort qu'on ait eu droit depuis longtemps. La plus grande force de l'émission est sans aucun doute Ellen Muth, actrice dont j'ignorais l'existence avant cette série mais qui rayonne dans le rôle principal. Ses expressions faciales, son ton et ses réactions sont vraiment irrésistibles et il dégage d'elle un charme indéfinissable qui attire énormément de sympathie envers tout ce qu'il va lui arriver. Le reste du cast est vraiment intéressant et chaque acteur semble s'amuser énormément dans des rôles de composition savoureux. Mandy Patinkin est bien marrant dans le rôle de Rube, le patron et également la figure paternelle de George. On a aussi droit dans l'équipe à un anglais qui profite de son nouveau statut pour voler et se droguer en outrance et à une ancienne actrice, complètement cinglée et profiteuse qui doit cohabiter avec Georgia. Même si le tout se révèle être une solide comédie, les situations tangent souvent vers le drame qui ici, n'est pas lourd une seconde. En fait, la magnifique profondeur de certains moments restera à tout jamais dans ma mémoire. On ne prépare rien de gros pour la fin de la première saison, même si l'épisode se révèle parmi les plus drôles de la série. On termine le tout heureux mais triste d'une certaine façon d'avoir fini une si magnifique saison. DEAD LIKE ME est devenu mon émission favorite en un seul épisode c'est bien peu dire et j'encourage tout le monde à voir cette superbe série. Abba

DEAD SET - Charlie Brooker avec Jaime Winstone, Andy Nyman, Riz Ahmed 2008, Toyaume Uni, 141m, TV 

Alors qu'on s'apprête à commencer la diffusion du jour 64 de Big Brother, le pays est en proie à des problèmes qui risquent d'empêcher sa diffusion. Pendant que les participants sont tenus dans l'ignorance, à l'extérieur les morts se réveillent et bouffent les vivants !

Surprise, cette excellente mini série est produite par Endemol, oui, les véritables producteurs de Big Brother. C'est dire que, pour ceux qui connaissent la chose, la partie en studio semble réaliste. On a décidé de faire courir les zombies, comme dans 28 DAYS LATER ou le remake de DAWN OF THE DEAD, semble-t-il pour des contraintes de temps. La série est en effet assez courte, mais efficace. On se rappellera que dans les classiques de George Romero, seuls les personnages qui gardent la tête froide ont des chances de survivre, c'est dire que les participants de la télé réalité n'ont pas grand chance de s'en tirer ! Pas plus que l'équipe technique, en commençant par le réalisateur qui est un sacré salop. Pas de temps mort dans cette histoire de morts vivants, des effets spéciaux qui frappent la cible et un sous-texte qui ne saurait pas déplaire à Romero. Si dans DAWN OF THE DEAD, les anciens consommateurs marchent en coeur vers le centre d'achat, ici ils sont des centaines à se diriger vers le studio de l'émission. Il y a de nombreuses références aux classiques zombies et une discussion sur Doctor Who. Le nihilisme n'est pas sans rappeler quelques films cultes italiens. Bref, une excellente surprise. Mario Giguère

DEMONS avec Christian Coole, Holy Grainger, 2009, Royaume Uni, 6 épisodes de 45m

Luke rencontre pour la première fois son parrain qui lui annonce qu'il est le descendant d'Abraham Van Helsing et que des forces surnaturelles sont à ses trousses. Avec l'aide de leur immense bibliothèque sous-terraine, avec sa copine Ruby et Mina Harker, ils vont affronter les "half-life" les démons et monstres de la nuit.

La comparaison avec BUFFY saute aux yeux, jusqu'au parrain, figure du mentor qui se prénomme Rupert, un comble. Tant qu'à la référence à un personnage supposément fictif, la série JEKYLL nous a fait, brillamment, le coup peu de temps auparavant. Ce n'est donc pas au rayon de l'originalité que l'équipe de production frappe, loin de là. Si on arrive à passer par dessus ces emprunts sans gêne, on a tout de même une série bien faite et modérément intéressante, spécialement au niveau de ses monstres. Dans le premier épisode, on rend probablement hommage à Lon Chaney dans LONDON AFTER MIDNIGHT avec un individu dégueux qui lui ressemble pas mal. Le personnage de Mina Harker se révèle le plus intéressant et on développera sa mythologie dans ces six épisodes. On se serait bien passé de la sempiternelle sous-intrigue de l'amie d'enfance qui n'arrive pas à déclarer son amour. Bref on a tellement imité de trucs récents qu'on pourra avoir une impression générale de déjà vu, comme cet ange qui n'en est pas une qui fait furieusement penser à cet épisode de TORCHWOOD ou des fées ont des qualités et défauts semblables. Ne serait-ce que pour les monstres, et la belle Mina Harker, on espère quand même que la série sera renouvelée et que les "créateurs" pourront s'extirper de leurs influences pour voler de leurs propres ailes. Mario Giguère

DOCTOR WHO aka DOCTOR WHO: LE SEIGNEUR DU TEMPS - Geoffrey Sax avec Paul McGann, Eric Roberts, Daphne Ashbrook, Sylvester McCoy , 1996, États Unis, TV

Sur la planète Skaro, The MASTER a été jugé pour ses crimes. Il a fait une demande inusitée, que le DOCTOR, son rival de toujours, ramène ses cendres sur Gallifrey, la planète d"origine des seigneurs du Temps. Mais on se retrouve sur terre, le 31 décembre 1999 et le MASTER, habitant un corps d'ambulancier, cherche à s'emparer des vies restantes du DOCTOR. Mort à l'hôpital, celui-ci ressuscite dans une nouvelle incarnation et, avec l'aide de la femme médecin qui n'a pu le sauver et qui est intriguée par ses deux coeurs, il tente de contrecarrer son ennemi qui a ouvert l'oeil de l'harmonie, le coeur de la machine du DOCTOR.

Les Américains avec le réseau Fox, ont donc produit ce pilote pour une éventuelle série qui ne verra jamais le jour. L'histoire devait donc introduire ce personnage si complexe à un public nord-américain. Si l'on a une intrigue simple, les origines des personnages restent complexes, pire, on affirme que le Docteur est à demi humain ! Sacrilège qui ne passe pas très bien la route et qui sera écarté de la future série britannique. Moult baisers aussi avec sa copine du moment, là aussi on américanise un personnage presque asexué dans sa version originale. Mais les acteurs sont bons, Paul McGann s'appropriant rapidement le personnage mythique. Le décor gigantesque du Tardis, la machine à voyager dans le temps et l'espace du Docteur, est également superbe. Cependant les effets spéciaux ont mal vieilli, l'association du vilain avec l'image du serpent est simpliste. Ceci dit Éric Roberts est magnifique dans le rôle du méchant mégalomane.

Un téléfilm qui passait bien à l'époque mais qui souffre de la comparaison avec la nouvelle série britannique, qui sait si bien jouer sur tous les tableaux. Mario Giguère

DOCTOR WHO: CHRISTMAS INVASION - James Hawes, 2005, Grande Bretagne 

Que du bon, le spécial de Noël de Doctor Who ! Le docteur a régénéré (passant de l'acteur Christopher Eccleston à David Tennant ) et comme d'habitude, il prend pas mal de temps à s'en remettre. Mais le temps presse, les Pères Noël pas très loin attaquent sa comparse Rose et son ami et puis le sapin de Noël détruit tout ce qui bouge. Le Docteur a tout juste le temps d'arranger les choses avant de retomber en catalepsie. Un énorme vaisseau survole Londres et les Sicorax menacent de pousser au suicide le tiers de la population de la terre si tout le monde ne se plie pas à ses demandes: l'esclavage au profit des nouveaux maîtres. Le docteur se réveillera-t-il à temps pour sauver sa planète préférée ?

Superbe. Encore une fois Russell T Davies, scripteur en charge de la série manipule les clichés et les images chocs pour nous surprendre et nous émouvoir tout au long d'une splendide heure de télé. Car les clichés de la série comme ceux des standards de science fiction sont retournés sans dessus-dessous, tout en imprégnant la série du renouveau dans la continuité. Ce que plein de producteurs souhaitent, Davies nous l'apporte, avec des effets spéciaux top niveau et une équipe d'acteurs qui s'amusent dans un bonheur contagieux. Oui, rien que du bon ! Mario Giguère

DORE WA ZOMBIE DESU KA ? aka Is this a Zombie ? Takaomi Kanasaki, 2011, Japon, 12 épisodes + OVA

Ayumu Aikawa est un étudiant qui cache son petit secret assez bien. Il est mort, transpercé d'un sabre par un tueur qu'il n'a pu voir et a été ressuscité par une nécromancienne, Eucliwood Hellscythe. Le voilà zombie, un mort vivant aux apparences normales, sauf lorsqu'il fait soleil, alors il n'a plus d'énergie et ratatine rapidement. Les deux cohabitent et voilà qu'arrive une "Mas?-Sh?jo", Haruna, qui se joindra finalement à eux et au contact du jeune homme lui donnera ses pouvoirs de transformation, son petit costume kawai en prime. Arrive aussi Seraphim, une vampire ninja à la poitrine comme Russ Meyer les aimait bien. Ils vont tous partager un petit appartement, créant moult conflits à base d'allusions à la perversité de monsieur qui se fera frapper pour un oui ou un non ! Tout cela en combattant des monstres, les megalos, et d'autres personnages fabuleux. Moment absolument hallucinant lorsque les quatre gagnent des billets pour aller se baigner dans un endroit cool où il y aura un concours de pop idol et les trois filles d'y participer et tout le monde se retrouve en mini bikini. Ne sachant pas à quoi m'attendre sauf qu'il y aurait évidemment un zombie, l'adaptation d'une série de romans populaires a été dans cette courte série un plaisir coupable déjanté comme seuls les japonais en ont le secret. Il existe une suite, produite l'année suivante, que je vais rechercher. Mario Giguère

The EXORCIST TV Series Saison 1 - Jeremy Slater avec Alfonso Herrera, Ben Daniels, Hannah Kasulka, Brianne Howey, Kurt Egyiawan, Alan Ruck, Geena Davis, 2016, États Unis, 10 épisodes

Angela Rance, mère de deux filles, Casey et Kat, contacte le curé de sa paroisse, certaine qu'une de ses filles a besoin d'un exorcisme. Curieusement, si le père Tomas lui demande des preuves qui tardent à venir, il va rapidement faire les démarches pour tenter le rituel. Pendant ce temps on rencontre le père Marcus, qui pratique un exorcisme difficile qui va mal tourner et qui lui vaudra plus tard d'être excommunié. Effectivement, Casey a maintenant des symptômes de plus en plus graves et les pères Tomas et Marcus vont s'attaquer au démon, contre l'avis de l'église, occupée à préparer la venue du Pape.

Contre toute attente, je ne m'attendais pas à grand chose et le premier épisode allait un peu dans tous les sens, l'intrigue sera riche en rebondissement. Le casting est particulièrement efficace, à l'exception de Geena Davis, qui en fait trop régulièrement. On comprendra un peu pourquoi plus tard, mais le jeu plus naturel et dramatique des autres personnages est beaucoup plus apprécié. Hannah Kasulka est remarquable en possédée, tout comme Alfonso Herrera et Ben Daniels en prêtres incertains de leur foi, mais prêts à tout pour sauver la jeune fille. La galerie de personnages est riche et toujours intéressants. C'est une belle production: image et trame sonore soignée, d'ailleurs un générique qui n'est pas sans rappeler l'excellente série Penny Dreadful, tournée dans un Chicago qui semble ténébreux. Les rebondissement sont bien étalés sur l'ensemble de la saison que l'on dévore de plus en plus rapidement. La surprise majeure, que je me garderai de dévoiler, soude l'histoire à celle originale de William Peter Blatty pour le premier film iconique. Les effets gore sont nombreux et bien faits, l'église y semble rongée de l'intérieur et évidemment, si on boucle le scénario de manière très satisfaisante, on place aussi la table pour des saisons à venir. Comme beaucoup de critique l'ont mentionnés, la diffusion sur le réseau Fox n'a pas aidé les cote d'écoute et j'aurais moi aussi préféré la voir sans les interruptions planifiées pour les commerciaux, une distraction dans une série intense. Le sort de la série est pour le moment nébuleux.

Jeremy Slater est malheureusement connu pour avoir écrit le scénario du Fantastic Four, et a complété le scénario du remake américain de Death Note, qui laisse songeur. Mario Giguère

FALLING SKIES SAISON 4 - Robert Rodat avec Noah Wyle, Moon Bloodgood, Drew Roy, Connor Jessup, Maxim Knight, 2014, États Unis, 12 épisodes format 60m

La série avec le générique de quelques secondes le plus laid que je n'ai jamais vu continue de mélanger sans vergogne les clichés de la science fiction dystopique et malheureusement à répéter sans cesse ses motifs. Depuis la deuxième saison, on termine chacune avec l'apparition surprise d'une nouvelle race extraterrestre et un déplacement géographique. Idem pour cette quatrième qui se concentre sur un autre supposé sanctuaire, cette fois centré sur la fille de Tom Mason, Lexi, qui, comme ses trois frères, semble trahir constamment sa famille et la bande de survivants qui gravite autour d'eux, pour changer d'avis et redevenir leur complice, à moins que... Tom Mason et sa famille complètement dysfonctionnelle qui passe son temps à se briser et se réunir à nouveau, à moins que... Un triangle pas mal artificiel entre les deux frères qui aiment, surprise, la même blonde. Le méchant de service qui s'avère être un bon gars, à moins que... et qui se fait une vraie amie, à moins que... en la personne d'une actrice, Mira Sorvino qui joue comme un électron libre, semblant se foutre de l'émission, qui semble improviser ses dialogues pour dédramatiser toutes les situations, à moins que... Et on recommence. SI je continue un peu malgré moi à regarder la série c'est bien pour quelques images et séquences science fictionnelles bien réussies, entrecoupées malheureusement par ce qui ressemble à du roman savon. La palme du personnage le plus bipolaire reviens cette année sans conteste à la blonde de Tom, complètement hystérique une minute, complètement calme et douce l'instant d'après. Tom s'y mettra dans un final rocambolesque et plein de déjà vu ou il tombe lui aussi dans les bras des scénaristes qui le rendent complètement maniaco-dépressif. Il est étonnant que la série survive. Vivement un scénariste en chef avec des idées et de la suite dans ces idées. Mario Giguère

FARSCAPE - Rockne S. O'Bannon avec Ben Browder, Claudia Black, Anthony Simcoe, Gigi Edgley, Virginaia Hey, Wayne Pygram, 4 saisons + PEACEKEEPERS WARS, 1999-2004

John Crichton est un astronaute qui a disparut dans un wormhole, se retrouvant dans une galaxie fort éloignée, causant la mort d’un peacekeeper. Il est hébergé par une bande de prisonniers en fuite à bord du vaisseau vivant Moya. Pourchassé par tous les sbires de l’univers pour ses connaissances sur les wormholes, dont tout un chacun veut se servir comme une arme de destruction massive, il doit s’acclimater à des civilisations extraterrestres. Il tombe amoureux, mais rien n’est facile dans cet univers et il veut constamment retourner sur Terre. Couramment torturé par Scorpius, il se retrouve avec le vilain dans sa tête, ayant des conversations impromptues à tout moment. Bienvenue dans le monde étrange et toujours fascinant de Farscape !

Je n’essaierai pas de résumer plus cette saga complexe, mais elle s’apprécie énormément en rafale, car les épisodes sont très liés, l’aventure est tout sauf épisodique. Ca s’intensifie plus la série avance et on comprend facilement pourquoi il était difficile d’embarquer dans l’aventure en route. S’il y a une bonne rotation des occupants de Moya, le noyau de l’équipage est fascinant et les êtres de chair et de sang ont des besoins sexuels manifestes qu’ils assouvissent, loin des séries de science fiction souvent timorées à cet égard. Créé par la compagnie de Jim Henson, on fait la belle part aux marionnettes et animatroniques, loin des extraterrestres à bout de plastique sur le front des multiples série Star Trekkiennes ! On intègre à l’occasion les effets digitaux, spécialement pour les magnifiques vaisseaux, mais on en abuse pas. Les scénarios supervisés par Rockne S O’Bannon sont également très diversifiés et plus complexes de saison en saison. La relation torturée entre John Crighton et Aeryn Sun est splendide à suivre. Il y a également beaucoup d’humour et de finesse dans les dialogues.

On culmine le tout avec Peacekeepers Wars, un spécial de trois heures avec un budget qui semble encore plus généreux et qui sert d’apothéose pour une des sagas les plus originales du genre. Un plaisir à découvrir. D’ailleurs les producteurs de Stargate SG1, opportunistes, ont saisit l’occasion et embauché les deux vedettes principales qu’ils ont intégré à leur équipe ! Mario Giguère

FEAR THE WALKING DEAD saison 1, 6 épisodes, 2015, États Unis, format 1hr

Le succès phénoménal de la série The Walking Dead allait immanquablement faire des petits. Voici donc la nouvelle série qui se distingue par son décor urbain, qui débute au moment de la propagation du virus, donc avec des Walkers plus frais, et qui ne suit donc pas la bande dessinée, laissant place, en principe, à plus de surprises. Première constatation: un seul personnage sait que le virus a déjà frappé dans des états américains environnant: le geek de service bien stéréotypé. Aucun membre des familles que nous allons apprendre à connaître ne semble regarder les bulletins télévisés, lire les journaux ou aller sur internet. Par surcroit, ni la police, ni le personnel hospitalier ne semble averti, alors que pour un virus comme L'Ebola, la moindre clinique est sur ses gardes dans notre monde réel. J'ai vraiment eu l'impression d'être dans un monde parallèle, ou on continue de sortir les vidanges pour se réconforter par des gestes d'un banalité familière. Le seul personnage afro-américain meurt rapidement, plusieurs y voient du racisme latent, j'y ai vu encore une fois un manque de respect envers l'univers de Georges Romero, sans qui The Walking Dead n'existerait pas. On tombe par la suite dans une curieuse mise en quarantaine ou les soldats passent pour des crétins fascistes dans un premier temps, des incapables par la suite et des lâches pour couronner le tout. Et cette famille recomposée au coeur de l'action ? Peu crédible. J'ai été choqué quand on nous montre la torture comme un moyen justifiable et efficace pour connaître la vérité. Je m'attendais à peu de cette nouvelle série. J'ai tout de même été très peu impressionné par ce début qui sembler avoir été ficelé trop rapidement.

Le succès était au rendez-vous, la prochaine saison sera donc plus longue. Mario Giguère

FIREBALL XL5 - Gerry Anderson, 1962, 39 épisodes de 30m, Royaume Uni 

Ahhhh, c'est toute ma jeunesse que je revis avec plaisir en regardant à nouveau la série de marionnettes LA FUSEÉ XL5 alias FIREBALL XL5. C'est simple, le premier choix de métier qui me tentait lorsque j'étais enfant c'était justement marionnettiste, pas juste parce que le terme inclus mon propre nom ! Cette série, une des premières de Gerry et Sylvia Anderson était présentée d'abord en anglais, j'y comprenais rien, mais tout était merveilleux.

À revoir la série aujourd'hui, j'ai encore énormément de plaisir à voir le travail de maquettes, de pyrotechnie et des scénarios plus ou moins sérieux. Car si la série débute dans les thèmes très classiques et presque manichéens de la science fiction: cerveau dans le bocal qui veut dominer le monde; boule de feu qui va détruire la terre; envahisseurs de tout acabits qui veulent dominer le monde; voyage dans le temps, la suite est pourvue de beaucoup d'humour. Non seulement avec l'arrivée de Zazoo, le compagnon de Venus qui s'empêtre partout, mais avec la galerie de personnages secondaires, les Général Zéro, Jacques le mécanicien irlandais, l'équipe de télévision qui veulent faire un reportage. Souvent, évidemment, des scénarios catastrophes qui prévisagent la série LES SENTINELLES DE L'AIR alias THUNDERBIRDS. Avec le recul, il est aussi étonnant de voir Venus faire des sous-entendus à Steve, qui ne voit rien, la pauvre reste donc seule alors qu'elle a le béguin pour Zodiac ! Elle est adorable cette Venus et sait à l'occasion faire valoir sa valeur. Le professeur Mattics construit toutes sortes de gadgets, toujours en frappant  du métal avec son petit marteau !

Bref, que du bon qu'il fait toujours plaisir de revoir si on a gardé la capacité de s'émerveiller devant des poupées  qui ont toujours de la difficulté à marcher.  Ah, les pilules à oxygène ! Mario Giguère

FIREFLY - Produit et créé par Joss Whedon avec Nathan Fillion, Gina Torres, Alan Tudyk, Morena Baccarin, Adam Baldwin, Jewel Staite, Ron Glass, Summer Glau et Sean Maher, 2002-2003, 14 épisodes.

Dans un futur bien lointain, Malcom Reynolds un renégat et ancien rebelle devient capitaine d'un vaisseau brigand alors que la galaxie est dominé par la force répressive de l'Alliance. Pour survivre, lui et son équipage doivent faire des boulots parfois légaux et parfois pas du tout, mais le fait qu'ils ont à bord une jeune fille aux talents exceptionnels en font des cibles de choix pour l'Alliance.

FIREFLY a été cancellé après six épisodes. Diffusée durant les séries mondiales au Baseball, Fox ne savait évidemment pas qu'elle avait dans les mains une petite mine d'or. Alors que les ventes DVD de la série ont été suffisantes pour préparer le film SERENITY, la télésérie elle s'est terminée après une dizaine d'épisodes. Aujourd'hui devenu une série culte, FIREFLY est certainement dans ce qui s'est fait de meilleur dans les séries de science-fiction dans les dernières années. Car non seulement les épisodes sont tous bons, mais la série a permis de mettre au jour certains des personnages les plus attachants toutes séries confondues. De plus, les décors du vaisseau sont d'une beauté remarquable, bien loin des environnements un peu ternes et humainement détachés des autres séries du même type. Certains épisodes sont extrêmement efficaces au niveau comique, d'autres au niveau de l'action, mais c'est surtout dans les nombreux dilemmes moraux auquel font face l'équipage que l'on se retrouve le plus souvent scotché par la narrativité. Très original, l'univers mélangeant science-fiction et western permet plusieurs histoires sortant de l'ordinaire. Fait avec brio, FIREFLY a visiblement été victime d'un outrage par le système souvent bien idiot des cancellassions chez les gros Network, mais qu'importe, la série a aujourd'hui tout l'honneur qu'elle mérite. Abba

FLASH GORDON saison 1, avec Eric Johnson, Gina Holden, Karen Cliche, Jody Racicot, 2007-8, États Unis, 21 épisodes de 60m

Il est de prime abord surprenant de voir une adaptation contemporaine de Flash Gordon. L'échec financier du film de 1980 aurait pu décourager les producteurs, mais on semble tabler sur la manque de mémoire des générations actuelles, sans parler du satut culte du film de Mike Hodges. On reprend donc les personnages connus et moins connus. Gros changement, Flash ne voyage pas en fusée, mais bien grâce à une fenêtre, un vortex qui s'ouvre de manière aléatoire et qui permet de voyager vers Mongo. On pense inévitablement à LA PORTE DES ÉTOILES ou la série britannique PRIMEVAL. Le vortex a été créé par le père de Flash et c'est la recherche du père perdu, présumé mort, qui occupe une grande partie de la saison.

Les acteurs sont sympathiques, mention spéciale à Eric Johnson dans le rôle titre, athlétique, toujours optimiste, le bon gars idéal. Dale Arden, qui me fait toujours penser à Lois Lane, est journaliste pour la télévision, fiancée à un policier, mais qui a des doutes chaque fois qu'elle revoit Flash. Zarkoff est encore joué de manière très humoristique, comme dans le film. Ajoutez rapidement au trio une extraterrestre à belle allure humaine, la jolie Karen Cliche interprète Baylin, qui fait office de femme forte, là aussi qui rappelle l'équipe de STARGATE SG-1. La grande surprise reste Ming. Loin de la flamboyance d'un Eric Von Sydow, John Ralston est d'abord décevant, un méchant très stéréotypé qui va se développer pour devenir plus qu'intéressant, voire machiavélique. Anna Van Hooft jour une Aura qui n'a pas la prestance d'Ornella Muti, mais on s'y attache rapidement. Jonathan Walker campe Rankol, bras droit de Ming, un personnage lui aussi en apparence simpliste qui va se révéler très différent. On aura même droit à un cameo de Sam Jones.

Si les premiers épisodes ne donnent pas lieu à grande surprise, on flirte même avec le "monstre de la semaine qui débarque de Mongo", la suite de révélations sur les peuples de Mongo et les intrigues politiques deviennent de plus en plus fascinantes. Le personnage de Ming, au look de général loin des costumes rococo habituels, devient progressivement un personnage qui joue autant sur la psychologie que sur l'affrontement militaire, intéressé par une ressource rare qui abonde sur la Terre: l'eau. Autre sous-intrigue: est-ce bien Flash qui est le sauveur tant attendu de Mongo ? Les oracles semblent pointer vers lui, on s'y attend, mais là aussi, il faudra attendre bien longtemps une réponse, qui pourrait bien changer.

Si on a reproché le manque de budget de la série, qui explique probablement l'absence de vaisseaux, personnellement j'y ai trouvé mon compte, l'équipe de scénaristes prenant de l'assurance et nous concoctant une série à suivre, peu d'épisodes isolés, surtout en fin de saison, qui culminent sur une surprise finale qui devrait annoncer une deuxième série encore plus fascinante. Mario Giguère

GARO - Keita Amemiya avec Kenichi Ogata, Hiroki Konishi, Ai Orikasa, Kageyama Hironobu, Mina Fukui , Fujita Rei Hijii Mika, 2005, Japon, 25 épisodes + 1SP

Kouga est une sorte de samouraï des temps modernes. Son travail est tenu secret aux yeux des humains "normaux". Il doit chasser les "horrors" des démons qui se servent des humains pour subsister. Mais un jour, Kaoru une jeune artiste peintre se fait toucher par le sang d'un horror. C'est là que les ennuis commencent pour elle...

Sublime en un mot j'ai adoré je n'avais rien vu du genre .Cela va s'en dire que sais une série pour adultes 18+ beaucoup de violence dans les Possession des humains par les horrors .Tous plus dément les un que les autres pas un seul qui soit identique. Cela me rappelle la série surnaturel dans le genre hors mi l'armure qui est a mon avis tout a fait génial. Forcedumal

GHOSTS saison 1 - Mathew Baynton, Simon Farnaby, Martha Howe-Douglas, Jim Howick, Ben Willbond avec Lolly Adefope, Mathew Baynton, Simon Farnaby, Charlotte Ritchie, Kiell Smith-Bynoe, 2019, Angleterre, 6 épisodes, format 30m

Alison et Mike se cherchent désespérément une maison qu'ils auraient les moyens de s'acheter lorsqu'ils apprennent que par héritage, une lointaine parente d'Alison leur a donné sa maison. L'immense bâtiment aura certes besoin de beaucoup de travaux, mais ce qu'ils ne savent pas, c'est que la maison est hantée par des fantômes de différentes époques qui n'ont pas l'intention de se laisser déranger par le couple. Après un accident dont elle sort indemne, Alison commence à voir et entendre les fantômes.

Série imaginée et écrite par le collectif qui a créé auparavant Horrible Histories et Yonderland, que je ne connais pas pour l'instant, la comédie qui mélange les réparations parfais maladroites et les esprits aux idées farfelues, offre son lot de rires. De l'homme des cavernes au politicien sans pantalon, car ils sont coincés dans les habits qu'ils avaient au moment de leur mort, au chef de scouts avec une flèche dans le cou ou de la jeune qui ne sait pas comment se font les bébés, les gags arrivent vite de toutes les directions. Une série courte, donc, selon la tradition britannique, qui a remporté un succès mérité. J'attends la suite annoncée!  Mario Giguère

 

GODMAN, Japon, épisodes 2, 4, 6, Toho Kikaku Co, Ltd. 

A giant superhero from early 1970s Japanese TV. GODMAN is seen flying around during the opening credits. in his bright red costume, wearing what look like white feathers on his helmet. The theme song goes "OH GODMAN.... S.O.S....S.O.S.....S.O.S.....(with the words printed out onscreen!)" while Godman sends various explosive bolts toward whatever kaiju he is battling for the week. With his metallic features, dark eyevisor and Kung Fu talents he is matched up with a giant upright lizard for these episodes. The fight starts out as a wrestling match with the lizard pinning GODMAN who comes back later to blast the creature with a spiraling ray.

The creature is no Godzilla and GODMAN is no ULTRAMAN but this obscurity is a lot of fun if only to due to its brevity, energy and minimalist mise en scene: a unique sandbox aesthetic-- a few miniature duplexes on a ridge in front of a hill of sand is always where the action is set.

GREENMAN, MIRRORMAN, were other 1970's era giant superhero titles seen on Japan TV. Robert Monell

GREENMAN, Japon, Toho

"Green, green, green, green, green, green, green, green, GREENMAN..." 

That's the lyrics to the opening song heard under the credits. In fact the credits are the best part of this giant superhero teleseries: a montage of Greenman's silver mask, red feather headpiece, emerald costume detailing various jeweled points out of which seem to emerge his powerful weapons. He also has a red boomerang and projectiles which fly out of a hole in his belt. The settings look nearly identical to those used in GODMAN, a few miniature buildings in a sandpit in front while Greenman fights various Kaiju in the background. Lots of crazy zip-zooms shots into Jabba the Hut type talking monsters whom Greenman encounters along the way. The series itself spends a lot of time showing how Greenman is a friend to all children, too much time. But the action scenes are frenetic fun. Wave goodbye to Greenman, kids! Robert Monell

  The GUARDIANS OF THE GALAXY: HOLIDAY SPECIAL - James Gunn avec Chris Pratt, Dave Bautista, Pom Klementieff, Kevin Bacon, 2022, États Unis, 42m

Après avoir entendu Kraglin raconter la fois ou Yondu a ruiné Noel pour Peter Quill, Mantis et Drax décident de redonner ses lettres de noblesse à cette fête magique. Pour ce faire, une seule solution, trouver et donner en cadeau à Peter le héros dont il parle toujours, nul autre que Kevin Bacon. Seulement voilà, il semble que bien peu de gens sur Terre le voient comme un héros, en commençant par le principal intéressé.  

Deuxième présentation spéciale de Marvel après Werewolf by Night, ce spécial est une perle et est très drôle. Si on retrouve toute la bande et leurs copains, au centre du scénario, c'est Mantis (Pom Klementieff) et Drax (Bautista) qui ont la belle part du gâteau. Ayant cru à toutes les histoires racontées au sujet de Kevin Bacon, ils vont tomber des nues. Mais Mantis veut tellement ramener l'esprit de Noel qu'elle est prête à tout. On retrouve tout l'humour du réalisateur, tordant, et on revoit avec un plaisir bien senti toute les Gardiens de la Galaxy. Chapeau à Pom Klementieff, irrésistible dans le rôle de Mantis. Un spécial qui deviens tout de suite un incontournable pour les fêtes à venir. Mario Giguère

GULLIVER'S TRAVELS - Charles Sturridge avec Ted Danson, Mary Steenburgen, 1996, Royaume Unis/États Unis, 187m

Lemuel Gulliver, disparu en mer depuis 9 ans, arrive à la maison, rachetée depuis le temps par le nouveau prétendant de sa femme. Encore sous le choc de ses aventures, nous vivons avec lui ses voyages au fil des jours, jusqu'en institution mentale, car il y a de quoi avoir l'air fou avec ses histoires de petites personnes, de géants, de penseurs délirants et de chevaux intelligents !

Puissante satire politiques et de moeurs comme on en écrivait beaucoup à une certaine époque, Les Voyages de Gulliver ont droit à une merveilleuse adaptation qui donne enfin la place au mondes souvent ignorés dans les adaptations au cinéma. J'ai donc enfin vu l'inspiration d'Hayao Miyazaki pour son île volante, LAPUTA, et les discussions sur l'humanisme des chevaux intelligents versus les hommes primitifs qui nous ressemblent. Magnifiques effets spéciaux également, sans reproches, de la compagnie Henson. J'avoue avoir été surprit par le travail de Ted Danson, un acteur qui  a rarement trouvé un rôle qui le mette autant en valeur. La structure du récit tout en flashback est également montée avec brio. C'est un classique que je n'ai pas encore eu l'occasion de lire et cette adaptation nous en donne le goût, preuve de sa réussite. Chapeau. Mario Giguère

The HAUNTING OF BLY MANOR - Mike Flanagan avec Victoria Pedretti, Oliver Jackson-Cohen, Amelia Eve, Henry Thomas,  2020, États Unis, 9 épisodes, 8h14m

Après la mort tragique d'une jeune femme au pair, Henry engage une gardienne d'enfants américaine, Dani, pour s'occuper de son neveu et sa nièce orphelin au Manoir Bly, en Angleterre. Il y a aussi sur place, outre les enfants,  Flora et Myles, le cuisinier Owen, la jardinière Jamie et le surintendante Mrs. Grose. Dani, qui est fort nerveuse, voit, spécialement dans les miroirs, une forme fantomatique qui la surprend constamment. Elle est intriguée par des traces de pas dans la grande maison, comme si quelqu'un ayant marché dans la boue s'y promenait chaque nuit. Lors de retours en arrière on voit graduellement le passé des habitants de Bly et les tragédies successives qui s'y sont produites. Les tableaux représentant les ancêtres de la famille laissent présager un passé trouble. Dani commence à trouver le comportement des enfants de plus en plus dérangeant.

The Haunting of Bly Manor souffre de la comparaison avec The Haunting of Hill House parce que c'est un univers complètement différent. Averti, comme une nouvelle personne que l'on rencontre, je l'ai accepté pour ce qu'elle est, une entité ayant ses propres propriétés. À partir de ce moment, et ne connaissant pas l'univers de l'inspiration, celle de l'écrivain Henry James, sauf le synopsis célèbre de The Turn of the Screw, je savais que l'expérience serait différente. On peut être berné par les comédiens qui reviennent, la structure du récit en retours en arrière et les destins des différents personnages qui finissent par entrer en collision. Pourquoi le générique s'est -il amusé à nous faire croire que tous les personnages sont morts ? S'inspirant de plusieurs nouvelles d'Henry James, Flanagan s'assure de brouiller les pistes. Le grand retour en arrière dans l'avant dernier épisode change bien des données et il nous faut apprendre à comprendre la mythologie de ces fantôme en partie différents de ceux précédemment visité dans Hill House. Victoria Pedretti dans le rôle de Dani a l'air encore plus fragile que précédemment. Henry Thomas a un double rôle qui n'est pas sans faire penser à ceux de Kyle McLachlan dans Twin Peaks The Return. Kate Siegel est encore une fois superbe et cette fois-ci terrifiante. Dans son nouveau rôle,  on a envie de frapper Oliver Jackson-Cohen, c'est un compliment. Les enfants, Amelia Bea-Smith et Benjamin Evan Ainswoth nous font, eux , passer par toute la gamme des émotions. Je ne vous en dirai pas plus, ce genre de série méritant un minimum de discrétion pour vous la laisser découvrir pleinement. Mario Giguère

The HAUNTING OF HILL HOUSE - Mike Flanagan avec Michiel Huisman, Carla Gugino, Henry Thomas, Elisabeth Reaser, Oliver Jackson-Cohen, Kate Siegel, Victoria Pedretti, Timothy Hutton, 2018, États Unis, 10 épisodes, 9h32m

La Famille Crain s'installe à Hill House pour l'été, le temps de faire des rénovations pour la revendre par la suite. L'immense maison va s'avérer avoir des défauts bien cachés et les enfants croient voir des fantômes. Les enfants, devenus adultes, sont encore marqués par le temps qu'ils ont passé là-bas et leur départ dramatique, en pleine nuit et la mort mystérieuse de leur mère dans des circonstances qu'il nous faudra  attendre longtemps avant de découvrir. Les voici réunis pour un autre évènement tragique qui fera ressortir de bien mauvais souvenirs. 

Si le film de Robert Wise se concentrait sur une équipe chargée de déterminer si l'endroit était bel et bien hanté, la série produite par  Netfilx, se concentre sur cette famille devenue complètement dysfonctionnelle suite aux évènements qui se dévoilent petit à petit lors des retours dans le passé. Mike Flanagan, réalisateur et scénariste nous invite à reconstituer le puzzle à la fois psychologique et paranormal en se concentrant un à un sur chacun des personnages. La présence des plus jeunes, les jumeaux, Nell et  Luke, est des plus importante. Leurs dons, leur sensibilité psychique et leurs rapports, entre eux et avec la maison, est au coeur des évènements, s'ils n'en sont pas carrément, en grande partie, responsables, bien malgré eux. L'ainé, Steven, devenu écrivain, est presque un paria dans la famille après qu'il aie vu décoller sa carrière d'écrivain suite à un livre racontant l'histoire de Hill House, ce que certains ne lui pardonnent pas. Shirley, la plus âgée des filles, essaie tant bien que mal de garder le reste de la famille réunie, tout en s'occupant de son salon funéraire. Theodora, presque absente du premier épisode, s'avère importante car elle a un don qui va devenir un calvaire pour elle. Le choix des acteurs, surtout enfants, est crucial pour un tel projet et c'est une réussite totale.  Kate Siegel m'a particulièrement impressionnée dans un rôle difficile. Elle fait partie de plusieurs acteurs qui reviennent souvent dans les projets de Flanagan.

Si vous n'avez pas vu la série, évitez le prochain paragraphe et allez la regarder, vous voilà avertis.

Une des artifices qu'utilise Flanagan pour surprendre le spectateur est carrément non conventionnel dans le genre. Ses fantômes ne suivent pas un temps linéaire comme le commun des mortels et se promènent dans le temps, à leur grande surprise d'ailleurs.  C'est ainsi qu'un esprit va carrément donner la frousse à elle même, plus jeune, et à d'autres au travers des années. Ca surprend lorsqu'on finit par l'apprendre, et j'ai encore de la difficulté à me dire si c'est une idée géniale ou un si c'est de la facilité, symptomatique d'une époque ou il faut surprendre à tout prix, quitte à tricher un peu. Dans le même ordre d'idée, la maison n'obéit pas aux règles de l'architecture ou des récits classiques quand une pièce mystérieuse est en fait plusieurs pièces existant toutes dans des espaces que l'on dira parallèles. Encore là, s'agit-il d'une bonne nouvelle idée ou d'une fumisterie de bon aloi ? Libre au spectateur de décider, la plupart ont été conquis par The Haunting of  Hill House et il me tarde de voir la deuxième saison: The Haunting of Bly Manor, adaptant ici des oeuvres d'Henri James. Mario Giguère

HELSTROM Saison 1 - Paul Zbyszewski avec Tom Austen, Sydney Lemmon, Elizabeth Marvel, 2020, États Unis, 10 épisodes format  50m

Daimon et Ana Helstrom ne se sont pas vus depuis vingt ans, moment ou le jeune Daimon a fait interner sa mère, devenue une menace pour lui et pour elle. Elle était gardée sous sédatifs mais commence à avoir certains moments de lucidité, d'ou la réunion de famille. Ana, durant ces années de séparation, était devenue marchande d'objets rares. C'est un squelette de créature cryptozoologique avec une cavité pour un oeil unique qui continuera de rapprocher les frangins qui ne s'aiment vraiment pas. Maman est possédée par le plus grand des tueurs en série.

Adaptation de personnages créés par Marvel Comics, Daimon et Satana Hellstrom en l'occurrence, fils et fille de Satan. Naturellement on y va mollo sur les références directes à Satan et le costume à la Vampirella originale de Satana. Il n'empêche que Sidney Lemon dans le rôle d'Ana est fascinante et a une paire de jambes démesurée dont elle sait se servir lors de combats contre des vilains anormalement puissants. Elisabeth Marvel est la mère, excellente aussi dans ce rôle qui oscille entre possédée aux pouvoirs paranormaux mortels et mère aimante qui n'a pas eu de contact depuis vingt ans avec ses enfants. Le scénario se concentre sur une organisation censée protéger l'humanité contre le tueur/démon qui habite la mère et le pouvoir également trop dangereux que représente les deux enfants réunis. Une jeune femme qui est en voie de devenir religieuse est chargée de les surveiller, et naturellement qu'elle trouvera Daimon forcément de son goût.

Malheureusement, cette première saison devrait demeurer unique. Première adaptation d'une série qui allait explorer les titres d'horreur classiques de Marvel, la fermeture de Marvel Studios semble avoir condamné l'initiative. Parce qu'elle était rendue en post-production, Helstrom a réussit à se rendre au petit écran.  C'est bien dommage, j'aurais aimé en voir plus. Évidemment les ressemblances avec la série The Exorcist étaient nombreuses, mais la famille Helstrom était pleine de possibilités divergentes. Mario Giguère

The INFINITE WORLDS OF H.G. WELLS - Robert Young avec Tom Ward, Katy Carmichael, Barry Stanton, Raymond Coulthard, Eve Best, 2001, Royaume Uni / États Unis, 265m

Londres, 1946: Ellen McGillivray débarque chez le célèbre écrivain H.G. Wells pour lui demander des explications sur une série d'évènements étranges remontant plusieurs années auparavant. Wells sera généreux dans ses récits qui ont inspiré ses nouvelles et ses romans, tout en relatant la relation qu'il développe avec Jane Robbins.

La production Hallmark est librement inspiré par l'oeuvre du romancier bien connu, entre autre, pour avoir écrit La Guerre des Mondes, mainte fois adapté au grand écran. Six nouvelles sont ainsi adaptées: "The New Accelerator" "The Queer Story of Brownlow's Newspaper "The Crystal Egg, "The Remarkable Case of Davidson's Eyes," "The Truth About Pyecraft" et "The Stolen Bacillus.

Les scénarios imaginent donc les histoires supposément réelle qu'aurait vécu Wells, interprété par un Tom Ward efficace, autant en vieillard qu'en jeune premier flirtant avec sa future épouse. En fait tous les acteurs sont excellents et manient bien l'humour et le drame, dans une reconstitution d'époque de belle facture. On aborde évidemment les grands thèmes de la science fiction tel le voyage dans le temps ou l'invasion extraterrestre, qu'une histoire plus fantastique ou il faut faire attention à ce que l'on souhaite ou la propagation d'un dangereux virus. Proposé en 6 épisodes de 43 minutes ou en trois compilations réunissant chacune deux histoire, tel que je l'ai vu. J'ai eu plaisir à retrouver Eve Best, entrevue dans la série Nurse Jackie et je suis tombé sous le charme de Katy Carmichael, resplendissante. Une belle réussite. Mario Giguère   

INHUMANS Saison 1 - Scott Buck avec Anson Mount, Serinda Swan, Ken Leung, Ellen Woglom, 2017, États Unis, 8 épisodes

Une communauté de surhumains isolés dans leur cité d'Attilan sur la Lune est déchirée par les conflits de la famille royale et menacée par les humains qui sont sur le seuil de les découvrir.

Ce que j'ai longtemps reproché aux adaptations de bandes dessinées c'est cette envie irrésistible de tout changer et d'améliorer ce qui était au départ intéressant tel quel. Les personnages des Inhumains étaient depuis toujours très colorés dans leurs costumes, très flamboyants dans leurs pouvoirs et très étranges dans leur nature. Allez savoir maintenant pourquoi on rend plus humains les inhumains, de leur look à leurs relations qui deviennent très convenues. On coupe rapidement ce qui rendait Médusa spectaculaire: ses cheveux. On prend l'acteur Iwan Rheon. détestable Ramsay Bolton dans Game of Thrones, et on le transforme en pleutre que l'on imagine perdre tous ses combats à l'avance. Difficile d'en vouloir aux acteur qui, mal endimanchés, aux prises avec des dialogues banals, font de leur mieux. Les décorateurs disent s'être inspirés de l'impressionnisme allemand pour les décors d'Attilan, alors que je ne connais rien de plus spectaculaire que les dessins originaux de Jack Kirby, présentant leur trouvaille en teintes de gris d'une fade laideur comme intéressants. Nenni. La musique ne se distingue pas, les personnages secondaires sont peu travaillés et l'ensemble tombe tellement à plat que, le sachant à l'avance, le non renouvellement de la série après une saison ne surprend guère. Sans parler de ce générique qui semble annoncer un dessin animé pour enfants. Il y a bien Lockjaw, le gros chien téléporteur, qui est sympathique. C'est peu et c'est bien dommage. Mario Giguère

INTRUDERS - Edouardo Sanchez, Daniel Stamm avec John Simm, Mira Sorvino, Tony Kittles, James Frain, Millie Bobby Brown, 2014, États Unis/Royaume Uni, basé sur le livre de Michael Marshall Smith. I saison, 8 épisodes format 60m

Jack Whelan (John Simm), ex-policier de Los Angeles, rencontre une ancienne connaissance qui l'invite à enquêter sur une série de suicides louches. Parallèlement, sa femme semble disparaître pendant trois jours et revenir comme si tout allait bien. Les mystères s'accumulent et des faits disparates semblent connectés à une organisation étrange. Des animateurs de radio clandestine adeptes de théories conspirationnelles disparaissent des ondes. Une jeune fille de neuf ans fugue et veut furieusement se rendre à Seattle.

Glen Morgan, bien connu des amateurs de X Files, adapte pour BBC America un roman qui mélange les genres policier et paranormal, avec entre autres Darrin Morgan. La brochette de créateurs et acteurs bien connus est garante de qualité. On peut se demander si un personnage secondaire qui se fait tabasser à répétition n'est pas une pointe d'humour noir volontaire.  John Simm, le spectaculaire Master de Doctor Who, est ici plus sobre dans son jeu, mais très efficace. Mira Sorvino et la toute jeune Millie Bobby Brown sont excellents dans des rôles à la double personnalité. Car on sait très rapidement que tout tourne autour de la réincarnation, mais dans une forme et des conséquences très différentes du concept habituel. Malgré que la série n'aie pas été renouvelée, la fin a livré les réponses attendues tout en laissant la porte ouverte à une suite, évidemment. Avec la multiplication des offres de fiction télévisuelles, il semble de plus en plus difficile de trouver un public assez large, assez rapidement, pour justifier de longues séries. Ici, la parenté avec des séries existantes n'a probablement pas aidé. C'est trop fréquent, et c'est souvent fort dommage. Mario Giguère

INVASION aka Robin Cook's Invasion - Armand Mastroianni avec Kim Cattrall, Luke Perry, Rebecca Gayheart, Christopher Orr, Jon Polito, Neal McDonough, Rosanna DeSoto, Castulo Guerra, Louis Crugnali, Jason Schombing, 1997, États Unis, 175m, mini-série télé

À Phoenix, un jeune homme nommé Beau Stark touche une mystérieuse petite pierre noire qui le pique. Il commence alors à se sentir mal mais les médecins ne diagnostiquent qu'une vilaine grippe chez lui. En sortant de l'hôpital, Beau semble guéri mais il devient plus euphorique et sa personnalité change, ce qui inquiète sa petite amie Cassy. Elle veut en faire part à un ami en stage de médecine à l'hôpital lorsque brusquement une épidémie de cette mystérieuse grippe se produit dans la ville dont certaines personnes du type rhésus négatif en meurent. Le docteur Sheila Moran découvre alors que les victimes ont tous touché une mystérieuse pierre noire qui les a piqués comme pour Beau, ce qui a augmenté le taux d'enzymes dans leur sang et modifié profondément leur comportement. L'épidémie devient vite d'ordre mondial et le docteur Moran avec l'aide de Cassy et de quelques personnes n'ayant pas touché aux pierres noires tentent de se cacher dans un laboratoire secret pour trouver un antidote et échapper aux personnes touchées par le virus. Il s'avère que les pierres noires sont d'origines extra-terrestres et que les humains y ayant touché subissent des mutations. L'antidote doit cependant être trouvé rapidement car Beau et tous ceux qui ont été atteint par ces pierres travaillent à la construction d'une porte spatiale qui permettra l'invasion définitive de la Terre par une race d'extra-terrestres existant depuis des millions d'années.

Bien qu'adaptée d'un roman de Robin Cook, un ancien médecin, l'intrigue de cette mini-série de science-fiction s'inspire beaucoup trop d'oeuvres à succès du genre. On pense tout de suite à "INVASION OF THE BODY SNATCHERS", "THE PUPPET MASTER", voire à "THE THING" en grande partie pour la façon dont les humains tombent sous l'emprise d'une espèce étrangère non-terrienne, jusqu'à des éléments tirés de films comme "STARGATE", "VIRUS", "OUTBREAK", "QUATERMASS", des épisodes de la série "DOCTOR WHO" pour ne nommer que ceux-là. Si encore il y avait un certain suspense rattaché à tout ces emprunts. Au contraire, la mise en scène n'arrive même pas à exploiter le potentiel de tension dans la plupart des scènes en leur donnant un rythme indolent en plus de trop souffrir de laisser-aller dans ses cadrages. Les effets de maquillages sont correctes malgré le budget réduit alors que les effets spéciaux par ordinateur sont manqués. Quant à la progression dramatique du récit, elle s'avère fabriquée tandis que les explications fournies pour justifier l'invasion extra-terrestre se veulent obscures et peu satisfaisantes pour le spectateur. Bref, un autre produit pour la télé décevant malgré ses atours attrayants, une photographie valable et quelques segments prometteurs. Les interprètes sont bien peu convaincants, particulièrement Luke Perry dans le rôle de Beau, le premier mutant "alien". À leur décharge, il faut dire qu'ils semblent laisser à eux-mêmes car la direction d'acteurs apparaît aussi déficiente que le reste. Mathieu Lemée

Et tout à coup une pluie de toutes petites météorites tombe sur la Terre. Des pierres polies qui attirent l'attention. En l'occurrence, un jeune travailleur, Beau Stark (Luke Perry), qui planifie un avenir radieux avec une jolie femme, Cassy (Rebecca Gayheart), ramasse une de ces pierres. Il sera le premier humain à être infecté, ce qui ressemble d'abord à une très mauvaise grippe. Il sera par la suite tranquillement transformé en extraterrestre. Il s'associe à d'autres infectés pour préparer l'arrivée d'êtres venus d'ailleurs, qui ont préparé leur coup depuis des millions d'années (la disparition des dinosaures, c'est de leur faute, les salops!). Cassy, comprenant que quelque chose cloche, se fera aider par son meilleur ami et par le Dr. Sheila Moran (Kim Cattrall).

Télésérie d'invasion extraterrestre très convenue. L'histoire est très classique, les éléments scientifiques tiennent peu la route, les laboratoires étant peu équipés et les recherches de vaccin trop rapides et peu crédibles. Les acteurs sont dans l'ensemble peu inspirés. Moi qui apprécie depuis longtemps Kim Cattrall, je ne la croit pas dans son rôle de scientifique, très mineur. Luke Perry en a lourd sur les épaules et arrive peu souvent à être convaincant. Rebecca Gayheart, aperçue auparavant dans la télésérie Earth 2, est avec quelques seconds rôles, plus dramatique. J'ai apprécié la présence trop courte du vétéran Jon Polito ou de voir un jeune Neal McDonough, qui allait par la suite avoir un rôle récurrent dans l'univers de la série Arrow.

En regardant tout cela 20 ans plus tard, on est étonné que l'internet semblait si mystérieux et capable de miracles pour dénouer le récit. Malheureusement les effets spéciaux numériques ont évidemment mal vieillit, seuls les transformations et effets pratiques tiennent un peu la route. Le suspense ne décolle pas, le décompte des millions d'infectés n'étant pas soutenu par de quelconques courtes scènes qui auraient pu simuler des réactions à l'international. D'ailleurs les scènes de foules semble symptomatique d'un tournage rapide de seconde équipe, beaucoup de badauds sans consignes nous font décrocher. Bref, c'est pas le Klondike et ça m'a prit de temps à l'achever. Mario Giguère

JACK OF ALL TRADES aka Jack le Vengeur Masqué - Eric A. Morris, 2000, avec Bruce Campbell, Angela Marie Dotchin, Stuart Devenie, États Unis/Nouvelle Zélande, 2 saisons, total 22 épisodes de 24m

Tourné simultanément pour être offert en combo avec la série CLEOPATRA 2525, Jack of All trades est une série bâtie autour de Bruce Campbell alias Jack Stiles, qui, pour le compte des États Unis, fait équipe avec une espionne australienne, Mrs. Emilia Smythe Rothschild, sur l'ile de Polau Polau. Ils deviennent amis avec le gouverneur de la petite île afin de contrer les rêves d'empire de son frère, le nabot Napoléon Bonaparte. Le format de 24 minutes offre donc des scénarios bien ciselés sans temps mort, plein de cascades, de jolies femmes et beaucoup de slapstick, d'humour physique rappelant les Three Stooges adorés des producteurs Sam Raimi et Rob Tapert. Les jeux de mots et les allusions sexuelles sont constants, la ravissante blonde interprétée par Angela Marie Dotchin est une scientifique plutôt prude avec des yeux à faire damner un curé. La galerie de personnages est outrancièrement farfelue, Verne Troyer étant hilarant en petit Napoléon hystérique, tout comme Stuart Devenie dans le rôle du gouverneur avec un fort accent, comme de raison. A ne pas mettre entre les mains de français qui n'auraient pas le sens de l'humour. Les références à Jules Verne, De Vinci ou la présence de la statue de la liberté sont des moments forts, tout comme le pirate cracheur et péteur de feu, sans oublier le perroquet résistant, Jean-Claude! Une belle surprise qui semble trop courte tellement j'aurais aimé en redemander ! Mario Giguère

JEKYLL - Douglas Mackinnon & Matt Lipsey avec James Nesbitt, Gina Bellman, Michelle Ryan, 2007 Royaume Uni, minisérie 6 épisodes de 60m

Le docteur Tom Jackman passe ses nuits dans un petit local, enchaîné, sous la supervision d'une psychologue. Tom change la nuit et il se sait incontrôlable. Son épouse Claire, soupçonnant un adultère, l'a fait surveiller mais l'équipe féminine de détectives lui confirme qu'il n'y a rien de tel. Tom va donc aller avertir le camion noir qui le suit partout qu'il peut arrêter de le suivre, mais ces véhicules noirs ne font pas partie de l'agence de détectives. Qui le surveille ? Pourquoi ? Lorsque ses changements de personnalité se multiplient sans avertissement et que son épouse et leurs deux enfants sont kidnappés, Tom Jackman va graduellement laisser Hyde prendre la place pour retrouver sa famille. Mais rien n'est simple.

Steven Moffat est le génial scénariste qui a livré des scénarios parmi les meilleurs de la nouvelle série Doctor Who. Il s'attaque ici au mythe du Dr Jekyll et Mister Hyde en l'enrobant de paranormal et de science fiction de manière surprenante. Il joue toujours sur nos attentes, amenant les clichés pour les retourner sans dessus dessous, à un rythme rapide dans un scénario finement ficelé. C'est sexy en prime, que ce soit son assistante qui a le béguin pour lui ou son épouse qui est toujours séduisante, sans compter les prostituées que Hyde s'empresse de trouver la nuit venue, on a droit à un casting de toute beauté. Moffatt intègre des éléments de science fiction que l'on taira et fait durer le suspense jusqu'au final. Est-ce que Tom Jackman est le petit fils du Docteur Jekyll ? Mais ce n'est qu'un roman, donc, ridicule, et pourtant...

Fascinant du début jusqu'à la fin, une autre réussite pour un scénariste qui n'en finit plus de nous surprendre et une prestation remarquable de James Nesbitt ! Mario Giguère

JORDSKOTT aka JORDSKOTT, LA FORÊT DES DISPARUS Saison 1 - Henryk Björn avec Moa Gammel, Göran Ragnerstam, Richard Forsgren, Happy Jankell, 2015, Suède/Finlande/Royaume Uni/Norvège, 10 épisodes, format 60m

La détective Eva Thörnblad, en congé de maladie, décide de retourner dans sa ville natale ou sa jeune fille, Josefine, a disparue il y a sept ans sur le bord d'un lac dans la forêt. Un garçon disparait dans des circonstance similaires et Eva décide d'enquêter de son côté pour tenter de trouver un lien avec la disparition de sa fille. Parallèlement, elle doit s'occuper de la succession de son père Johan Thörnblad, récemment décédé, propriétaire d'une entreprise de coupe de bois dans cette forêt qui appartiens à la famille depuis ses ancêtres. D'autres enfants disparaissent pendant qu'une jeune fille muette ressemblant à Josefine apparait dans les bois.

Ce qui au premier abord semble une série policière dramatique va devenir de plus en plus étrange lorsque l'on découvre le passé trouble des membres de la communauté et la nature mythologique de créatures qui semblent habiter la forêt. Pratiquement tous les personnages semblent cacher leurs véritables intentions et Eva, persuadée d'avoir retrouvée sa fille et cherchant avec ténacité et la rage au coeur la vérité, est prête à tout pour retrouver tous les enfants.

C'est l'apparition de cette mythologie typiquement suédoise, et donc loin des connaissances usuelles des fées et des gnomes et autres farfadets, plus le drame des parents auxquels on a arraché leurs enfants, qui est le moteur dramatique du scénario. Par et pour les enfants, les actes les plus héroïques et  répréhensibles nous ramènent continuellement à l'inconnu et l'irrationnel. La mort est omniprésente et on n'anticipe aucunement le sort des protagonistes. L'équipe de policiers avec lesquels elle collabore dans un premier temps, va lui mettre rapidement des bâtons dans les roues. Un collègue aux intentions suspectes nous laisse continuellement dans le doute sur ses intentions et la famille semble impliquée dans toute l'affaire.

Finement réalisé, sobrement, gravement, avec des comédiens formidables et une ambiance visuelle et sonore remarquable, la série que l'on pourrait apparenter de loin à Twin Peaks, est une découverte fascinante. Le succès est au rendez-vous. Mario Giguère

JORDSKOTT 2 aka La Forêt des Disparus 2 - Daniel di Grado avec Moa Gammel, Göran Ragnerstam, Richard Forsgren, 2017, Suède, 8 épisodes format 60m

Deux ans après les évènements qui ont bouleversé les habitants de Silverhold, Eva est retournée travailler pour la police à Stockholm. Elle peine toujours à retrouver une quelconque paix intérieure après ce qui arrivé à sa fille Josefin. Voilà qu'elle débute une enquête troublante qui va la rapprocher de son passé et du monde étrange qu'elle croyait avoir abandonné derrière elle. Malgré les promesses qu'elle s'est faite, elle retravaillera avec d'anciens collègues qu'elle aurait aimé mieux ne plus revoir.

Voulant renouveler le décor de la série, voici Eva à Stockholm, obsédé par la disparition d'enfants dans un hôpital. L'arrivée d'un homme cadavérique dont personne ne comprends l'état dans lequel il s'est retrouvé et sa mort étonnante, ne sont pas pour la calmer. Le spectateur aura donc de plus amples précisions sur une partie importante de la mythologie de la première série tout en allant bien plus loin. Moa Gammel et toujours aussi remarquable dans le rôle d'Eva, alliant une certaine fragilité avec une force étonnante lorsque confrontée à l'étrange sort des enfants. On rencontre des personnages aux pouvoirs déroutants et un intrigue noire à souhait. On revoit des personnages encore plus surprenants. J'ai volontairement attendu des semaines avant de regarder cette deuxième saison, laissant décanter le plaisir de la première, redoutant que la série ne se termine à la fin de celle-ci. Le verdict n'est pas rendu, mais je suis preneur pour plus de Jorskott n'importe quand. Mario Giguère

 

JOHNNY SOKKO AND HIS FLYING ROBOT - Toei, 26 épisodes traduits en anglais, Japon 

Je n'avais vu que le film que l'on a tiré de quelques épisodes de cette série: VOYAGE INTO SPACE. C'est avec un plaisir sans cesse renouvelé que j'ai regardé les 26 épisodes de cette série très particulière. Johnny Sokko est un jeune garçon d'environ 10 ans qui sera la seule personne à contrôler un robot géant, conçu à l'origine pour aider l'empereur Guillotine, un méchant extraterrestre, à s'emparer de la terre. Récupéré par l'organisation mondiale UNICORN, Johnny devient l'agent numéro 7, aux prises avec des actes terroristes commis par les sbires de Guillotine. Il s'agit bien de terrorisme et c'est ahurissant de voir ce jeune armé de son pistolet tirer en rafale sur ses ennemis. Les commandant en chef de l'armée ennemie ont des looks et des noms évocateurs, que ce soit SPIDER, qui ressemble au Dictateur de Chaplin, Dr Botaniste avec son visage argenté ou la Momie de l'espace qui veut transformer les Japonais en momies en polluant l'eau potable. On attaque les champs de pétrole, on piège les colis, on prend l'identité de savants, on attaque avec des monstres géants que seul le Robot de Johnny peut détruire.

Chaque épisode a une intrigue tordue, menée à fond de train. On adjoindra à l'équipe une petite fille du même âge que Johnny, Mary, une experte linguiste qui suscite des remarques sexistes de la part de Johnny ! Les adversaires géants du Robot sont autant des monstres que des robots, telle une main géante de fer, ou cette réplique du Robot, construite par un autre pays au nom du droit de défense. Seul bémol: en deuxième moitié de série les monstres sont réutilisés à plus d'une reprise, mais les scénarios étant très différents, on ne se plaindra pas outre mesure.

La série se termine sur un acte héroïque de notre Robot, un moment qui devait être assez intense pour les jeunes spectateurs. Une série qui ne saurait plus passer à la télévision de nos jours, rectitude politique oblige. mais on a l'impression que les présidents américains l'ont vue dans leur jeunesse. Mario Giguère

KINVIG - Les Chatfield avec Tony Haygarth, Patsy Rowlands, Prunella Gee, Colin Jeavons, 1981, Royaume Uni, 7 épisodes format 60m, série créée et scénarios de Nigel Kneale

Des Kinvig travaille dans sa boutique de réparation d'appareils électriques. C'est vite dit, la plupart du temps il dort ou rêve sur le sujet qui l'intéresse, les extraterrestres. Un jour, il reçoit dans sa boutique Miss Griffith, cette nuit là, il voit un vaisseau spatial, entre et voit Miss Griffith et ses compagnons, qui viennent de Mercure. Elle a besoin de son aide. Il se réveille et se confie è son meilleur ami, Jim. Quand il revoit Miss Griffin, elle ne montre aucun signe qu'elle se rappelle de sa vraie identité. Il la reverra, elle lui expliquera tout, mais on se demande toujours si Des a tout simplement une imagination débordante.

Nigel Kneale, scénariste connu pour son personnage du professeur Quatermass, se lance dans la comédie d'une drôle de manière. On sait qu'il n'appréciait pas tellement les fans qui croient aux soucoupes volantes et autres phénomènes paranormaux. Même s'il a gagné sa vie avec la science fiction, c'est sur un ton sérieux et loin du sensationnalisme qu'il a mené sa carrière. Sa comédie de situation respecte els règles du genre, mais l'humour est mordant et la satire souvent méchante. N'empêche qu'il connait son sujet, y allant de contact avec les plantes, la fabrique d'humanoïdes et l'infiltration de la société par els aliens d'outre espace. Au centre de ce délire, la sensuelle Prunella Gee joue Miss Griffin. Elle s'est retrouvée en Bond Girl dans Never say Never, c'est dire qu'elle a de quoi plaire. Ses costumes rétro futuriste en Mercurienne sont de plus en plus petits et on se demande ce qu'elle aurait porté dans une éventuelle suite! L'humour pince sans rire de Kneale n'a pas satisfait en assez grand nombre et le tout s'arrête bien vite, mais j'ai bien apprécié. Mario Giguère

KNIGHT RIDER aka K2000 - Glenn A. Larson (Battlestar Galactica, Police 2000) avec David Hasselhoff, Edward Mulhare et divers acteur connus en tant qu'artistes invités. Début de la série: 1982, fin en 1986. 84 épisodes (4 saisons) de 60 minutes. Genre: Action / Science fiction

Michael Long, policier de son état est sur une enquête au cours de laquelle il est trahi par une femme et reçoit une balle dans la tête. Sauvé de peu il est recueilli par un milliardaire Wilton Knight en train de mourir. Suite à une opération chirurgicale, il reçoit un nouveau visage, nouvelle identité: Michael Knight. Après le décès du vieil homme, son associé Devon Miles propose à Michael de travailler pour la FLAG (Fondation pour la loi et le gouvernement en vf). Il y effectuera diverses missions aux commandes de KITT (Knight Industries Two Thousand) un ordinateur à la pointe de la technologie doté de sa propre personnalité. Ordinateur faisant partie intégrante d'une voiture exceptionnelle complètement blindée, capable de dépasser les 250mph (375km/h). L'arme ultime contre le crime. La voiture parle, roule toute seule et effectue des tas de travaux (distributeur de billets, scanner, rouler sur deux roues, sauter les obstacles).

Scénario très simple à la base, à chaque épisode un crime, une enquête. La voiture poursuit les malfaiteurs sur les routes, dans les ruelles, dans les villes... Partout quoi (même sur l'eau lors d'un épisode!). Michael Knight mène l'enquête mais le gros de l'action est effectué par la voiture, lui il se contente de donner un coup de poing à la fin... Effectivement, toute la force de la série réside en cette superbe Pontiac Transam de la 3ème (et meilleure) génération.

La série a vieillit bien entendu, je me surprends régulièrement à remarquer le type caché sous une couverture qui conduit la voiture pour faire croire qu'elle roule toute seule... Et il est vrai que le scénario est très simple. Mais quelle voiture! K2000 est une série qui a fortement marqué son époque. Demandez à quelqu'un s'il connaît la Transam, dans beaucoup des cas en Europe on vit dira que non... Mais dites K2000 et hop, le déclic! Larson voulait une voiture futuriste pour sa série, et comble de la chance, un train transportant la toute nouvelle génération des Transam venait de dérailler... Universal a racheté le lot pour un prix modique. On a modifié la voiture (Front nose, scanner rouge à l'avant, arrière assombri, jantes pleines et noire et surtout l'intérieur "La salle de bain de Darth Vader"). Et voici notre KITT, l'usine Pontiac fut rapidement submegée de lettres de fans désirant obtenir un modèle semblable à la Knight2000. Demandes toujours refusées...

La série originale a connu une suite d'une vingtaine d'épisodes sous le nom de "KnightRider2000" en vf "K2000, la nouvelle arme". L'ordinateur KITT est placé dans une nouvelle voiture plus évoluée et Michael en reprend les commandes (il s'agit cette fois d'une Pontiac Banshee, un prototype de 1988 ). Une autre série, plus récente, naîtra pour la suite: Team KnightRider, avec plusieurs véhicules (2 motos, un pick-up, une voiture de sport,...) tous équipés d'un ordinateur analogue à KITT. Un film sera aussi inspiré de cette série : K2010, l'arme du futur (KnightRider2010).

Les performances des acteurs ont souvent été fortement critiquées... Ils sont relégués à des rôles de "potiches", même si j'ai toujours bien aimé le jeu d'Edward Mulhare (décédé aujourd'hui). Niveau musical, qui ne connaît pas le célèbre générique? Et toute la série rythme au son des tubes des années 80 pendant que Kitt roule sur les routes ensoleillées d'amérique. Une voiture futuriste et bien équipée, un héros grand, fort, courageux mais avec le coeur sur la main (classique des séries de l'époque), et une petite dose d'humour à chaque épisode histoire de respecter le quota obligatoire des séries des années 80. En général on choisit un badaud qui se promène, de préférence un homme rondouillard ou de petite taille histoire d'ajouter à son ridicule et on le confronte à cette voiture parlante histoire d'entre couper l'épisode de petites scènes d'humour.

Enfin voilà... Pour résumer, K2000 fait partie de ces séries qui ont marqué l'histoire de la télévision. Souvent imité, jamais égalé. En voyant une Transam 3, je connais peu de gens qui ne songent pas automatiquement à KITT. Dragonvolfied

KNIGHT RIDER 2000 aka K2000: La nouvelle arme -  Alan J. Levi avec: David Hasselhof, Edward Mulhare et la participation de James Doohan, d'après la série de Glenn. A. Larson, musique de Jan Hammer, 1991, Téléfilm,  85m

Nous sommes en l'an 2000, qui est supposé être le futur, les armes à feu ont été bannies de la société et sois-disant détruites, remplacées par des pistolets à ultrason. Mais une conspiration menée par quelques policiers et un criminel fraîchement sortit de la kryoprison (enfin ce terme n'est pas utilisé mais vu que les prisonniers sont congelés à cette époque... j'ai piqué le terme au film Demolition Man) vise à remettre sur le marché ces armes disparues. Une femme, officier de police se fait abattre d'une balle dans la tête à bout portant, pour sauver son cerveau on lui implante une puce de mémoire...

La Fondation pour la loi et le gouvernement existe toujours, mais elle n'est plus dirigée par Devon Miles mais par un type qui sans être mauvais s'intéresse surtout à l'argent et est doté d'un énorme ego. Pour lutter contre cette nouvelle vague de crime, Devon Miles, toujours présent dans la fondation décide de rappeler Michael Knight de sa retraite. Ce dernier accepte à condition de pouvoir retrouver KITT son partenaire. Malheureusement ce dernier a été démonté (sacrilège) et la majorité de ses composants vendus (dont une puce de mémoire...). Alors Michael installe l'ordinateur de KITT sur sa vieille Chevrolet Bel-Air de 57.

Ils devront faire équipe avec l'officier possédant la puce manquante de KITT. Mais suite à la mort de Devon, victime de la conspiration, Michael s'énerve, et malgré les protestations de son chef, installe KITT sur la toute nouvelle Knight4000 (KIFT). Tout nouvel enfin équipé cette fois d'armes à ultrasons pour paralyser ses adversaires. Et les voilà, à 3, partis en guerre contre le crime.

Un peu déconcertant que ce téléfilm. Je pense qu'à l'origine ce devait être un tremplin pour une nouvelle série qui n'a pour finir pas vu le jour. Nostalgique, je vois la superbe Pontiac Firebird-Transam 3 être remplacée par une Pontiac Banshee de 1988, voiture qui est elle-même un prototype. Elle est plutôt jolie elle aussi, dommage pour la couleur, rouge... mais bon. Pour en revenir au film, il n'est pas mauvais mais le scénario est n'est pas bien ficelé, on voit bien que Glenn Larson n'est plus aux commandes. Pourquoi fait-on appel à Michael exactement? Il y a de nombreux obscurs. La voiture est beaucoup moins présente que dans la série d'origine, on ne voit pratiquement pas l'intérieur. A part son système de réalité virtuelle, ses systèmes d'espionnage et son arme à ultrason... elle ne fait pas grand chose. Sois-disant supérieur, la 4000 me semble bien moins efficace que la 2000. Ha oui elle peut "rouler" sur l'eau aussi. Enfin passons...

Les acteurs sont un peu plus présents. Hasselhof est toujours le même, il a l'air d'un perdu, sauf que cette fois il a prit de l'âge et de la bedaine et ne fait plus le malin dans sa Transam pour draguer les actrices invitées pour les épisode. Même s'il se sert d'une arme, il trouve quand même le moyen de placer son célèbre coup de poing pour clôturer le film. Edward Mulhare reste fidèle à lui-même, calme et distingué, et Kitt aussi (du moins la voix et le sens de l'humour). Une scène très cocasse est à signaler lors de l'unique apparition de James Doohan (Scotty de Startrek) qui se joue lui-même et parodie son propre rôle dans Startrek en délirant et en demandant l'aide du "Capitaine" et de "Mr Spock".

Terminé aussi le célèbre thème de la série, ici c'est un nouveau thème qui semble être une variation.

Dans l'ensemble le film se laisse regarder mais avec un arrière-goût de nostalgie pour la série d'origine. Enfin bien entendu c'est mon cas étant fan de l'ancien KITT. Mais on constate bien que Larson n'est plus là. L'action en prend un mauvais coup. KnightRider2000 est le premier et jusqu'à présent unique long métrage qui a quelque-chose à voir avec la série d'origine (KnightRider2010 n'ayant strictement rien à voir). Mais si une série était prévue pour suivre ce téléfilm, elle n'a jamais vu le jour. En revanche une nouvelle série est sortie dans le courant des années 90: Team KnightRider que je n'ai pas eu l'occasion de voir. Et selon les rumeurs, un nouveau film devrait bientôt sortir ou Michael Knight est devenu directeur de la fondation et KITT placé dans le dernier modèle des Pontiac Transam, la 4ème génération. Dragonvolfied

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