2 WESTERNS AVEC GIULIANO GEMMA - ARTUS
Le Dernier Jour de la Colère de Tonino Valerii + Un Pistolet pour Ringo de Duccio Tessari en Coffrets digipack Blu Ray + DVD                   lire

BIG RACKET ET MORT OU VIF
Artus film sort un grand western de Duccio Tessari avec Giuliano Gemma, et initie la collection le Polar avec un Castellari...         lire

1926 - 1994

Duccio Tessari, scénariste, réalisateur, acteur a oeuvré surtout dans le polar et le western, mais a aussi touché au Giallo et à Zorro !  

Mise à jour le 15 juin 2016

The BASTARD aka I BASTARDI - Duccio Tessari avec Rita Hayworth, Guiliano Gemma et Klaus Kinski, Italie, 1968

Jason ainsi que quelques truands volent 100 milles dollars dans un endroit inconnu. Ils sont aussitôt arrêté par la police qui bizarrement ÉLIMINE les partenaires de Jason. C'était un coup monté évidemment et les policiers étaient en fait, les véritables partenaires de Jason, MAIS VOILÀ QUE NON! Les ''policiers'' se retournent contre Jason mais ce dernier, avec une assurance du tonnerre va éliminer les traîtres pour s'enfuir avec l'argent. L'explication étant que Jason a été engagé pour éliminer la concurrence de son frère Adam, un petit caïd voulant devenir gros. Son frère, bien content d'être le plus gros poisson dans le bocal n'en a pas encore assez et décide d'attaquer son propre frère, en lui prenant l'argent, en lui faisant perdre l'usage de son bras droit et en lui piquant sa meufe qui de toute façon, n'était qu'une espionne d'Adam depuis le début. Jason est laissé pour mort dans le désert mais est recueilli par une jolie jeune femme dans un ranch. Mais Jason ne peut pas oublier les pertes que son frère lui a causé et prépare sa vengeance.

Ce petit film pour la télé assez court m'a vraiment impressionné. Ça débute avec une poursuite en voiture pour enchaîner avec quelques coups de Pow Pow pour qu'on soit fixé à l'écran jusqu'à la fin. On y croit pas un instant à cette histoire mais pas grave, on s'amuse bien. Guiliano Gemma a de la gueule dans le rôle principal et Klaus Kinski reste toujours très efficace en vilain, même si ici il laisse de côté son côté psychopathe pour y aller d'une performance assez sobre. Rita Hayworth vient jouer le rôle de la traîtresse de façon peu convaincante dans un rôle pas très important qui donne de la lourdeur au film. Le côté et de loin le plus intéressant reste la réalisation de Duccio Tessari qui exploite à son plein potentiel les décors et offre plusieurs plans magnifiques. Il faut saluer son travail puisque non seulement c'est bien foutu et ça s'écoute bien, mais le film dégage aussi un petit côté cool à ne pas nier. Gemma qui fait des acrobaties sur son auto pour tuer les flics annoncent dés le début les couleurs d'un film qui ne manque pas de bonnes idées. J'adore la fin, précipitée comme c'est pas possible avec un tremblement de terres à deux minutes de la fin. Si vous pouvez le dénicher, c'est vraiment un visionnement agréable. Abba

BEYOND JUSTICE- Duccio Tessari avec Rutger Hauer, Omar Sharif et Carol Alt, États Unis, 1992, 113m

Genre: Film d'action fait en jell-o passé date.

L'ex-mari d'une grande chef d'entreprise kidnappe son fils et le mène à Morocco, où le grand-père du jeune homme doit lui transmettre ses pouvoirs afin de préserver la tribu. La mère du jeune garçon engage donc un mercenaire pour sauver son fils et faire payer ses ravisseurs.

Wow, c'est plate rare ça. Non seulement il ne se passe pas grand chose mais en plus, quand ça pète le film ne lève pas plus. Rutger Hauer a l'air franchement perdu et Omar Sharif, qui se retrouve dans tous les films où il peut bien avoir un maudit chameau, l'est tout autant. Duccio Tessari, qui m'avait beaucoup impressionné avec le film THE BASTARD, fait ici une réalisation banale avec des scènes d'action précipitées et bien oubliables. Ennio Morriconne est à la musique, et on se demande si ce n'est pas les bouts rejetés d'un autre film tellement la musique pompante n'a pas sa place devant la qualité bien cheap de cette chose. Le film est tourné en 1992 et l'image est tellement laide qu'on a l'impression de regarder un low budget crasseux des années 70. Passez votre chemin. Abba

The BLOODSTAINED BUTTERFLY aka UNA FARFALLA CON LE ALI INSANGUINATE - Duccio Tessari avec Helmut Berger, Gianfranco Sbragia, Evelyn Stewart, Silvano Tranquilli, Lorella De Luca, Wendy D'Olive, Carole André, Italie, 1973, 1h34

Une jeune étudiante, Françoise Pigaut (Carole André), est assassinée à coups de couteau dans un parc, sous une pluie battante, en pleine après-midi. L'assassin parvient à prendre la fuite, sous les yeux de nombreux témoins. Très vite, les témoignages et les analyses du crime amènent la police à arrêter et incarcérer l'animateur de télévision Alessandro Marchi (Gianfranco Sbragia). Mais les choses sont-elles aussi simples ?

Relativement timoré côté scènes de meurtres, ce giallo du vétéran Duccio Tessari (1926-1994) se révèle néanmoins assez agréable à suivre. Ainsi la peinture sociale est intéressante, qui illustre les lâchetés et les compromissions des notables locaux. Comme souvent dans les films du genre, Evelyn Stewart prête son physique altier à un personnage de bourgeoise retorse. Quant à Helmut Berger, il évolue finalement dans un registre plus tourmenté et "viscontien" que ne le laissait prévoir le film. La description très précise du travail de la police scientifique (autopsie, analyses des scènes de crimes) est également en avance sur son temps ; elle préfigure en effet les films de serial killers américains des années 90. L'action progresse avec régularité, étroitement encadrée par une narration très (trop ?) explicative. Sa résolution est un rien prévisible. Reste un joli travail de montage et de mise en scène. Le décor urbain, riche de corniches et de vieilles bâtisses, s'avère utilisé au mieux. La fluide séquence d'ouverture est à ce titre fort réussie, pratiquement un modèle du genre, avec notamment le moment-clé où la bande-son bascule du concerto pour piano n°1 de Tchaikowsky aux plages "morriconiennes" de Gianni Ferrio... A voir... si vous le trouvez ! Stelvio

Le CRÉPUSCULE DES FAUX DIEUX aka Das Fünfte Gebot aka L'Alba Dei Falsi Dei aka The Fifth Commandment - Duccio Tessari, 1977, Italie/Allemagne, 1h55.

Les relations familiales, dans la petite famille allemande d'un jeune Helmut Berger, ne sont pas à leur zénith. Papa est fort religieux et d'une sévérité exemplaire, la maman est effacée et pas très importante pour la suite du récit, et le petit frère est un frisé qui aime bien empoigner les cuisses de la copine d'Helmut. Ils en ont assez de ce climat et cherchent un moyen de quitter le cocon familial. Mission accomplie lorsqu'ils piquent du fric à papa; les voilà libres ! Expulsés de chez eux, ils doivent bien trouver du boulot pour subsister, et c'est là qu'un Umberto Orsini manipulateur intervient : il leur offre la chance de leur vie en organisant des petites attaques à mains armées orchestrées par ses amis nazis - j'ai oublié de préciser que cette fable se déroule au début des années '30. Attaques dans lesquelles nos deux frères plongeront à pieds joints (mais pas siamois).

Voilà donc une fresque historique un peu académique; l'état de ma copie m'ayant fait croire que ça avait été tourné dans les années '60, j'ai été un peu surpris de la date de production... Tessari - ou le manque de moyens dont souffre la copie vidéo en circulation - a donc réussi à insuffler au film une certaine impression "d'époque"... Impression que vient renforcer un solide scénario explorant la "progression" cruelle, la lente descente des frères Heibger vers un état d'insensibilité où tuer est devenu un geste qu'ils posent sans y réfléchir, machinalement. En ce sens, la finale plutôt brutale n'est guère surprenante.

Orsini est donc magistral dans le rôle du frère aîné qui guide la destinée de son frère, qui est en quelque sorte en admiration devant lui, et suit ses traces. Une rivalité amoureuse les amènera à vouloir se partager la belle Evelyne Kraft, qui semble ici avoir les hormones "dans le tapis" et dont la nudité détonne avec la sobriété du récit. Umberto Orsini n'est pas là souvent, ni Udo Kier d'ailleurs, mais la musique d'Armando Trovajoli est omniprésente et souvent joyeuse, bien que répétitive.

Bon, disons que ça n'est pas le meilleur de Tessari. 

Phrase culte du film : 

Alors que quelques personnages descendent un escalier extérieur, motif obsessif chez Tessari, l'un d'eux demande :

-On prend encore des chevals ? Orloff

  MORT OU VIF, DE PRÉFÉRENCE MORT aka La chevauchée vers l'Ouest aka Vivi o preferibilmente morti - Duccio Tessari avec Giuliano Gemma, Nino Benvenuti, Sydne Rome, Chris Huerta, 1969, Italie, 97m

Monty est un dandy criblé de dettes de jeu et poursuivit par ses créanciers qui a une bonne nouvelle inespérée. Son oncle laisse en héritage à lui et son frère Ted la rondelette somme de $300,000 à condition qu'ils passent les prochains six mois ensemble. Ce frère qu'il n'a pas vu depuis des années n'est pas très intéressé par l'idée, il se contente de ce qu'il a et vit une vie fort agréable. Leur rencontre ira de catastrophes en catastrophes, ils se joindront à un comparse qui les entraînera dans une série de coups foireux spectaculaires, quand ce ne sera pas la jolie blonde kidnappée qui tombe amoureuse de Ted et complique encore plus le tout.

Ca débute sur des chapeaux de roue et ce sera comme ça tout le long, truffé de quiproquos, de cascades spectaculaires et d'entourloupettes extravagantes. On s'attache rapidement aux deux personnages, tout comme à la séduisante Sidne Rome, affriolante dans ses culottes à volant. La galerie de personnages secondaires est tout aussi pittoresques. De la troupe de vilains qui veulent récupérer leur argent, au père de la kidnappée en passant par ce drôle d'acolyte qui a vite prit possession du seul véhicule dans le coin en jouant aux cartes dès les premières minutes. Giuliano Gemma est à la fois très drôle et comme on nous l'apprends dans les suppléments, il ne faut pas se surprendre des excellentes cascades qu'il exécute, c'était son premier métier au cinéma. Son frère est interprété par un authentique champion boxeur, Nino Benvenuti, qui est lui aussi excellent et il est dommage qu'on n'aie pas eu l'occasion de le revoir. Ajoutez une musique enjouée de circonstance de Gianni Ferrio avec quelques chansons western de bon acabit et un montage sans temps mort et on passé un excellent moment.

En suppléments sur le dvd d'Artus Films - La chevauchée vers l'ouest, par le spécialiste Curd Ridel - Diaporama d'affiches et photos - Bandes annonces. Versions : français, italien, sous-titres français. Mario Giguère

UN PISTOLET POUR RINGO aka A PISTOL FOR RINGO aka BALLAD OF DEATH VALLEY aka UNE PISTOLA PER RINGO - Duccio Tessari, 1965, Italie

Dans un village non loin de la frontière mexicaine, le gang du vilain Sancho dérobe l'argent de la banque. Poursuivis par le shérif et ses hommes, les fuyards trouvent refuge dans une grande ferme et en profitent pour prendre le propriétaire de celle-ci, sa fille et son personnel en otage. Voila qui embête le shérif car la fille en question n'est autre que sa tendre dulcinée. Impossible pour le shérif et ses hommes d'approcher la ferme sans risquer la vie des otages, il décide donc d'y envoyer Ringo, une fine gâchette mercenaire qui profite de l'opportunité pour se voir accorder une remise de peine. Se faisant passer pour un fuyard, Ringo infiltre le gang, joue avec leurs nerfs, se moque de certains truands à l'esprit simple, en bref il s'amuse avec eux pour mieux les surprendre...

Voici la première aventure de Ringo avec Giuliano Gemma (dont c'est ici le premier western après beaucoup de péplums et quelques ANGELIQUE...), l'antithèse de l'homme sans nom: dragueur, rigolard, blagueur et débonnaire, il ne boit que du lait mais partage tout de même deux choses avec son illustre cousin, il adore l'argent et sait se servir d'un six coups comme personne. C'est sur un ton léger que Tessari nous compte les aventures de ce héros pas tout propre sur lui. La donne est claire dès le premier plan lorsque la caméra dévoile la rue principale du village dans laquelle deux cow-boys se font face. Ils ont le regard mauvais et semblent sur le point de dégainer à tout instant. "Salut Joe, comment tu vas?" dit le premier, "Salut Jack!" répond l'autre avant qu'ils ne reprennent leur chemin. Ah la bonne blague ! Mais qu'on se rassure, si ce gag d'ouverture est digne du ZAZ, l'humour du film s'avère nettement supérieur par la suite et tend même vers une certaine forme de cynisme grinçant. Autre atout du film, Sancho (Fernando Sancho). Gros pistolero sans scrupule abattant ses otages comme on change de slip, sifflant des bouteilles de whiskey au goulot et ne supportant guère de voir le propriétaire des lieux garder un calme olympien et séduisant ce qui semble être sa compagne. Quant à la musique d'Ennio Morricone, elle est en adéquation avec le film: légère et enlevée. Ce qui détonne drôlement avec la suite des aventures de Ringo : LE RETOUR DE RINGO, un film sombre et nihiliste. Kerozene

Le RETOUR DE RINGO aka IL RITORNO DI RINGO aka THE RETURN OF RINGO aka THE ANGRY GUN - Duccio Tessari, 1965, Italie/Espagne

Le blond Montgomery Brown - Ringo pour les intimes (Giulliano Gemma), revient à son village du Nouveau Mexique après s'être vaillamment battu du côté des nordistes durant la guerre de Sécession. Malheureusement, les choses ont bien changées au village. Deux frères mexicains s'étant enrichit grâce à un filon d'or, ont profités de la guerre pour faire main basse sur la région. La population est terrifiée, le shérif n'ose même plus porter son six-coups à la ceinture, le père de de Ringo est mort et pire que tout, sa femme vit avec l'un des deux frangins. Mais Ringo revient, méconnaissable. Vêtu d'habits de paysan mexicains misérables, barbus et noirauds, il se décide à venger les siens. Il découvre alors qu'il est père d'une adorable petite fille...

Suite d'UN PISTOLET POUR RINGO du même Tessari, le film laisse de côté l'humour du premier film pour s'orienter vers le drame familial. Passablement violent, émotionnellement chargé et techniquement très réussit (scope intelligemment utilisé, plans séquences ingénieux), le film parvient sans peine à se faire sa place au sein du western italien. La musique de Morricone n'est pas étrangère encore une fois à la réussite de l'entreprise. La galerie de seconds rôles est également remarquable: Myosotis le fleuriste freluquet, la putain au charme vénéneux, le shériff pleutre, les frangins machiavéliques... Mais ce qui étonne le plus dans ce film, c'est l'ambiance quasi fantastique distillée tout au long du film. Le village est en permanence victime d'un vent faisant voler la poussière et la paille à travers les rues de la ville, ce qui lui donne un statut d'entité vivante et peu amicale. Ambiance quasi surnaturelle également lorsque Ringo dévoile sa véritable identité à ses adversaires en train de célébrer un mariage dans une église remplie de cercueils occupés. "Je suis de retour !" clame alors une voix d'outre-tombe, alors que quinze minutes avant il assistait à ses propres funérailles! Un western à voir donc, auquel on retrouve Fernando Di Leo aux postes de co-scénariste et d'assistant réalisateur. Kerozene

Les SORCIERS DE L'ILE AUX SINGES aka SAFARI EXPRESS - Duccio Tessari, Italie/RFA, 1976

Dans les années 1950, John Baxter (Giuliano Gemma), son pote et sa gueunon Biba s'occupent à faire visiter la savane africaine via leur compagnie Safari Express aux touristes naïfs persuadés que les tribus noires ne sont rien qu'une bande de sauvages anthropophages et que les animaux sont tous très dangereux. Bien entendu, les deux potes en question, de même que les tribus, jouent le jeu histoire que les touristes dépensent leur sous. Un jour, Baxter tombe sur une fille amnésique (Ursula Andress) et en tombe amoureux. De même que le prêtre de la mission du coin qui ne manque jamais d'approuver son perroquet qui trouve la miss Andress plutôt à son goût. Mais les choses se gâtent avec l'arrivée du vilain Van Daalen (Jack Palance), désireux d'acquérir les mines d'uranium découvertes sur l'île aux singes, une île peuplée par une tribu pacifiste dont le chef est un ami de Baxter. Le hasard faisant souvent assez bien les choses, il se trouve que la belle Andress était offerte en cadeau par Van Daalen au méchant frère du chef de la gentille tribu; une abjecte stratégie élaborée par Van Daalen, bien entendu... 

Cette suite d'AFRICA EXPRESS réalisée l'année précédente par Michele Lupo s'avère être une consternante comédie à l'humour constamment à côté de la plaque. On ne sera donc pas surpris d'apprendre que le nom de Bruno Corbucci apparaît au sein de liste des scénaristes ayant oeuvrés pour cette séquelle, une liste qui en compte tout de même cinq ! On ne parvient même pas à se rattraper sur la plastique irréprochable d'Ursula Andress qui arbore un maquillage qui la défigure. Par contre, on se plaît à remarqué le jeu imbibé d'alcool de Jack Palance qui titube presque discrètement entre deux points d'appui. Kerozene

THREE TOUGH GUYS aka Les Durs aka Uomini Duri - Duccio Tessari avec Lino Ventura, Isaac Hayes, Fred Williamson, Paula Kelly, William Berger, Vittorio Sanipoli, Jess Hahn, Luciano Salce, Lorella De Luca, Mario Erpichini, 1974, Italie, 92m

Charlie est un ancien forçat maintenant devenu prêtre. Il apprend qu'un copain inspecteur d'assurances, Lombardo, a été tué par la pègre en plus d'avoir des soupçons de malversation contre lui. Voulant laver la mémoire de son ami, Charlie se lance dans une enquête personelle en marge de celle des forces de l'ordre. Un ancien flic, Lee Stevens, se joint au prêtre pour l'aider dans son enquête, lui-même ayant quelques gaffes à faire pardonner après avoir déjà été piégé par la pègre. Leurs recherches, qui ne vont pas parfois sans l'utilisation de la manière forte, mènent tout droit vers un certain Snake, un truand de race noire, violent et dangereux. Alors que Snake abat sa maîtresse parce qu'elle possédait le magot d'un vol de banque que Lombardo devait récupérer, Charlie et Stevens parviennent enfin à le coincer. Un affrontement meurtrier est donc inévitable.

Ce film est un étrange hybride entre le "poliziotteschi" italien et le film de "blaxpoitation" américain, avec en plus un soupçon de polar français de par la présence de Lino Ventura. Les extérieurs ont d'ailleurs été tournés à Chicago et les intérieurs dans les studios italiens. L'ensemble ne manque donc pas de pittoresque, surtout avec les quelques particularités fort bizarres définissant les principaux personnages. L'intrigue se veut farouchement artificielle autant qu'invraisemblable et le réalisateur Duccio Tessari n'a pas cherché à la développer avec plus de souplesse. Il s'est plutôt concentré sur les nombreuses scènes d'action, qu'il s'applique à faire monter en épingle pour rendre son film très mouvementé. Vu sous cet angle, les amateurs de violence seront amplement satisfaits car les fusillades et les règlements de compte abondent en grand nombre. Le tout s'accompagne d'ailleurs d'une excellente trame sonore du compositeur Isaac Hayes, qui est en plus la co-vedette du film. Lui et Ventura forment un duo dépareillé assez convaincant tandis que Fred Williamson étonne dans un rôle de méchant. Une rareté à dénicher. On a hâte au DVD. Mathieu Lemée

TONY ARZENTA aka No Way Out aka Big Guns aka Les Grands Fusils - Duccio Tessari avec Alain Delon, Richard Conte, Umberto Orsini, Carla Gravina, Roger Hanin, Anton Diffring, Marc Porel, Nicoletta Machiavelli, Guido Alberti, Erika Blanc, 1973, Italie/France, 100m

Tony Arzenta est un des meilleurs tueurs à gages à travailler pour un syndicat du crime italien. Il annonce cependant un beau jour à ses patrons qu'il désire se retirer des affaires. Par mesure de sécurité. Ceux-ci décident d'un commun accord de supprimer Tony, mais les tueurs qu'ils envoient commettent une erreur fatale en tuant l'épouse et le jeune fils de Tony au lieu de celui-ci. Voulant se venger, le redoutable tueur entend bien éliminer un à un ses anciens chefs. Se doutant des intentions de Tony, les dirigeants du syndicat se préparent à défendre chèrement leurs vies tout en continuant d'envoyer des tueurs pour descendre définitivement Tony, mais celui-ci n'est pas une proie facile à tuer.

Enième variation portant sur la vengeance d'un tueur de la pègre contre ses supérieurs dans un milieu où règne la loi de la jungle, ce film se situe d'emblée parmi les nombreux filleuls du "GODFATHER" qui se sont manifestés en grand nombre dans le paysage cinématographique de l'époque. Si vous avez déjà vu ce type de métrage à plusieurs reprises, "TONY ARZENTA" vous apparaîtra vite comme peu original à moins que vous ne soyez pas trop chiche dans vos attentes. Reconnaissons toutefois que le réalisateur Duccio Tessari connaît son métier car sa mise en scène se veut compétente et parfois rafraîchissante; les séquences de poursuites en bagnoles et de confrontations violentes entre les protagonistes se déroulant en grand nombre dans des décors variés et à une allure palpitante. L'intrigue n'est évidemment pas neuve et comme vous le voyez dans le paragraphe ci-dessus, il se résume en peu de mots. L'ensemble, bien qu'un peu mécanique sur les bords, se regarde à tout le moins avec agrément et bénéficie d'une excellente musique et d'une interprétation intelligente de tous les acteurs, Alain Delon en tête. Un film d'action qui remplit donc le cahier des charges du genre, ce qui en fait un divertissement correct. Mathieu Lemée

La TRANCHEUSE INFERNALE aka Man Without a Memory aka Puzzle aka L'Uomo senza memoria - Duccio Tessari 1974, Italie, 1h32

Édouard (Ted pour les intimes, incarné par Luc Merenda) sort de huit mois de clinique, à Londres, après un accident de voiture l'ayant rendu amnésique. Il reçoit un télégramme de sa femme qui, heureuse de sa sortie, lui somme de la rejoindre à la gare de Portobello, en Italie. Une fois là-bas, il ne la reconnaît évidemment pas, et après leurs retrouvailles, ils se rendent compte qu'on les a manipulé. Le passé de Ted refait peu à peu surface, et il se rend compte qu'il était (ou est ?) ce que l'on appelle "un sale type". Une sordide histoire de meurtre et de drogue lui pend au bout du nez.

Pas vraiment un giallo à proprement parler, bien qu'on essaie de le faire passer comme tel, ce thriller de Duccio Tessari se démarque de prime abord par son style visuel irréprochable. La direction photo est sans faille, et le découpage technique est à couper le souffle. De beaux mouvements de caméra viennent nous étonner du début à la fin. Les interprètes sont aussi un cran au-dessus de la moyenne; Senta Berger (Poppies are Also a Flower, The Testament of Dr. Mabuse) se révèle être une excellente héroïne, et elle est de plus d'une beauté simple et efficace. Luc Merenda (Tough to Kill, The Kidnap Syndicate), sans donner la meilleure performance de sa carrière, joue correctement. Et Umberto Orsini (La Dolce Vita, Battle of the Worlds) est surprenant en homme à deux visages, il nous prend carrément par surprise. Le scénario d'Ernesto Gastaldi élabore une subtile montée du suspense, habile et captivante, jusqu'au déchaînement de violence de la finale. Orloff

Hier, j’ai visionné LA TRANCHEUSE INFERNALE, un policier de Ducio Tessari. Il s'agit en fait du retitrage de L'HOMME SANS MÉMOIRE. Le titre vidéo est assez peu justifié. Luc Merenda y incarne un amnésique qui découvre peu à peu qu'il était un sale type. Le film est généralement assez languissant jusqu'aux 10 dernières minutes, lesquelles sont assez ahurissantes, surtout la toute fin du fil, typiquement "trash italien". Il y a quand même des passages assez amusants et le film se laisse regarder jusqu'à son étonnante conclusion. Jack in the box

L'UOMO SENZA MEMORIA aka THE MAN WITHOUT A MEMORY aka PUZZLE aka LA TRANCHEUSE INFERNALE aka L'HOMME SANS MEMOIRE - Duccio Tessari avec Senta Berger, Luc Merenda, Umberto Orsini et Anita Strindberg, 1974, Italie

Ted (Luc Merenda) est un homme ayant perdu la mémoire et il consulte régulièrement un psychothérapeute pour tenter de la retrouver. Un soir, il reçoit chez lui un homme qui le roue de coups et qui lui réclame une forte somme d'argent et qui a des secrets sur son passé. Avant qu'il ne puisse trop en dire et alors qu'il menaçait Ted avec un revolver il est tué par derrière par un coup de feu et Ted cache le cadavre. Le lendemain, il reçoit un télégramme afin de trouver une certaine Sara à la station de train. Arrivé sur place, il apprend que la Sara est sa femme. Il en apprend alors davantage sur lui. Un second homme se présente et lui dit qu'il lui doit un million de dollars et si Ted ne lui redonne pas la somme d'ici une semaine... lui et Sara seront sauvagement assassinés. En présence de Sara, Ted a quelques flashbacks de son passé et il se voit en train de trancher la gorge d'un homme. Ted se croit alors peut être un brigand ou un tueur psychopathe.

Il s'agit d'un habile giallo de la première cuvée, soit de ceux qui traitent de manipulation. Produit par Luciano Martino, écrit par Ernesto Gastaldi et réalisé par Duccio Tessari (un habile réalisateur du western et de polar)... Le personnel derrière ce film est largement talentueux. L'intérêt du film est de suivre cette homme et d'apprendre peu à peu avec lui son passé et de suivre ses mésaventures alors qu'il est en danger de mort pour une raison qu'il ne se souvient pas. La jaquette française avait misé sur une courte scène du film pour l'appeler: La Trancheuse Infernale. Mais cette scène est courte et le film est loin de Texas Chainsaw Massacre a part pour la scène importante. Bref, il s'agit d'un giallo haut de gamme des plus intéressants et des plus captivants. À voir vraiment ! Black Knight

ZORRO aka El Zorro la belva del Colorado - Duccio Tessari avec Alain Delon, Stanley Baker, Ottavia Piccolo, Moustache, Enzo Cerusico, Giampiero Albertini, Adriana Asti, Giacomo Rossi-Stuart, Marino Masé, Raika Juri, 1975, Italie/France, 124m (87m version américaine)

Alors qu'il s'apprêtait à prendre son poste dans une lointaine province espagnole, le nouveau gouverneur est assassiné par les hommes du colonel Huerta, un commandant militaire corrompu qui dirige la région avec une main de fer pour s'enrichir davantage sur le dos des citoyens. Un ami d'enfance du gouverneur, Don Diego, emprunte alors son identité pour prendre ses fonctions. Pour être sûr d'éviter de possibles tentatives d'assassinat de la part des hommes d'Huerta, il s'affiche prétendument poltron, faible et indécis de façon à ce que Huerta ne le considère pas comme une menace et le laisse s'installer au palais. Une fois en place, Don Diego prend secrètement l'identité du justicier masqué Zorro pour mettre fin aux injustices d'Huerta et de ses hommes. Dans cette entreprise, il reçoit l'aide du moine Francisco et de la belle aristocrate Hortensia, qui s'est amourachée du héros. Le tout se terminera comme de juste par un affrontement décisif entre Don Diego aka Zorro et le colonel Huerta.

Profitant de son statut de vedette, Alain Delon a voulu incarner à l'écran l'un des plus célèbres justiciers mythiques déjà présentés au cinéma dans diverses versions: Zorro. Pour être certain de la réussite de ce nouveau projet, on y a apporté les moyens de production appréciables nécessaires et une mise en images entraînante pour concevoir une pellicule des plus divertissantes. Duccio Tessari, en bon faiseur italien du cinéma de genre s'applique avec soin et motivation à illustrer une suite de séquences très mouvementées qui a requis la participation de nombreux cascadeurs, en plus de confectionner pour notre plaisir les scènes habituelles de combats à l'épée jusqu'au traditionnel duel final très convaincant. Le film se veut donc un spectacle enlevant rempli de fantaisie, d'aventures spectaculaires comme il se doit avec évidemment la touche d'humour attendue venant des personnages secondaires. Seule la musique des frères De Angelis détonne un petit peu sur le résultat final à cause entre autres d'une chanson thème certes rythmée mais qui s'applique bien peu à ce type de film. Alain Delon force un peu la note dans sa composition du fameux héros masqué mais il est très bien entouré par ses partenaires. À voir dans sa version originale intégrale. Mathieu Lemée

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