Aldo, la Classe, Maccione ! C'est souvent la comédie de boulevard, mais aussi une joie de vivre communicative !

ALDO ET JUNIOR - Patrick Schulmann avec Aldo Maccione, Andréa Ferréol, Luis Rego, Riton Liebman, Sylvie Nordheim, 1984, France, 105m, d'après les bandes dessinées de Wolinski

Prologue, alors que Junior est tout jeune, Senior vit dans une commune ou sa jalousie lui cause la perte de sa douce moitié qui part avec une femme. Aujourd'hui, l'ancien contestataire de 68, amateur de bandes dessinées et de jazz, ramène régulièrement les filles à la maison mais vit seul avec junior. Son fiston le décourage car il ne s'intéresse qu'à l'informatique alors que les jolies filles lui courent après. Junior étant inquiet parce qu'il laisse papa seul pour Noël, il lui envoie une jeune femme qui cherche un endroit pour crécher quelques jours. Rapidement, on se rend compte que Mérédith cherche surtout quelqu'un pour l'aider à sauver son frère, qui fait le gigolo et est sous l'emprise d'une drogue qui permet de performer douze fois par jour, mais qui affaiblit la volonté. Aldo et junior vont monter un plant de sauvetage chacun de leur côté.

Co-scénarisé par Wolinski, le scénario a une drôle de structure plutôt anecdotique, une chronique comique dont le principal élément est cette Mérédith et son frère, mais qui raconte bien d'autres choses et dont l'épilogue, assez drôle et surréaliste, imaginez Aldo qui dirige la France, est assez long. Je ne connais pas assez Wolinski pour vous dire si l'adaptation de son univers est réussit, mais on sent que les heures de gloire de ce type de film humoristique de séance de samedi soir tirent à sa fin. Aldo est égal à lui même et sa transformation, lorsqu'il se rase, est étonnante. Le personnage de Mérédith est peu crédible, et on se plait à imaginer l'addition d'un Alvaro ou d'une Edwige Fenech qui aurait ajouté une dose de folie et un érotisme bienvenue. Mais juste pour la scène ou l'armée défile sur les champs Élysées en marchant comme Aldo, ca vaut le détour. Mario Giguère

L'ANIMAL aka The Animal aka Stuntwoman - Claude Zidi avec Jean-Paul Belmondo, Raquel Welch, Aldo Maccione, Julien Guiomar, Charles Gérard, Raymond Gérôme, Dany Saval, Mario David, Jane Birkin, Johnny Hallyday, Yves Mourousi, Claude Chabrol, 1977, France, 103m

Michel Gaucher travaille comme cascadeur sur les plateaux de cinéma. Il est amoureux d'une collègue américaine, Jane Gardner, qui aime également Michel. Pourtant un jour, à la suite d'une série d'imbroglios, Jane rompt avec Michel qu'elle trouve finalement maladroit. Lorsque Michel est engagé pour être la doublure d'une star italienne venue tourner en France, Bruno Ferrari, à cause d'une extraordinaire ressemblance, notre intrépide cascadeur essaie de relancer Jane pour qu'elle travaille à nouveau avec lui sur le film. Bien qu'elle soit censée se marier avec le comte de Saint-Prix, elle accepte néanmoins de travailler avec Michel sur quelques cascades. Celui-ci veut profiter de la situation pour reconquérir Jane mais il multiplie les gaffes et celle-ci semble de plus en plus réticente à l'idée d'être en sa compagnie, ce qui gâche parfois le tournage du film dès qu'ils entrent en conflit tous les deux. Michel n'est cependant pas découragé et il continue avec persistance à vouloir regagner le coeur de Jane malgré les embûches.

Après avoir travaillé avec des acteurs comiques aussi diversifiés que les Charlots, Pierre Richard et Louis de Funès, le réalisateur Claude Zidi collabore cette fois avec Belmondo pour une nouvelle comédie. Disposant d'un budget imposant, de l'apport de Michel Audiard au scénario et aux dialogues et d'une superbe distribution, Zidi n'a cependant pas su exploiter à fond le potentiel de son sujet, à croire même que tout ce talent et tous ces moyens luxueux l'aient plus gêné dans son travail au lieu de l'inspirer. L'intrigue progresse avec lourdeur et contient trop de situations forcées pour véritablement l'alléger ou donner à l'ensemble toute la loufoquerie souhaitée. Néanmoins, certaines séquences sont des réussites autant sur le plan purement comique que sur le b-a-ba du métier et de la technique des cascadeurs avec quelques idées burlesques bien employées et quelques réparties de grand crû signées Audiard. La conclusion s'avère évidemment inévitable et prévisible mais cela est pardonnable dans ce contexte. Belmondo en met des tonnes dans un double-rôle: celui du cascadeur et de son sosie, un acteur homosexuel alors que sa partenaire Raquel Welch, bien que toujours aguichante, se défend comme elle peut. Bref, un film moyen. Mathieu Lemée

C'EST PAS MOI, C'EST LUI aka It's Not Me, It's Him - Pierre Richard avec Pierre Richard, Aldo Maccione, Valérie Mairesse, Henri Garcin, Danielle Minazzoli, Marie-Christine Deshayes, Franca Valeri, Gérard Hernandez, 1979, France, 95m

Pierre Renaud est un "nègre" qui écrit des comédies et pond des idées de farces pour le compte de Georges Vallier, un scénariste célèbre. À la suite d'une invitation, Pierre se rend chez une fête organisée par l'acteur comique italien Aldo Barazutti, qui est de passage à Paris. Croyant qu'il s'agit de Georges Val lier, Aldo invite Pierre à écrire un scénario pour lui. Trop heureux de se libérer enfin de l'emprise de Georges, Pierre accepte, mais Aldo découvre qu'il a fait une méprise et il demande à Pierre de l'accompagner en voyage en Tunisie. Sous le prétexte de travailler le scénario ensemble là-bas, Aldo se sert de Pierre pour cacher à sa femme une aventure sentimentale avec une autre femme. Aldo profite même du voyage pour espérer faire d'autres conquêtes, ce qui entraîne Pierre dans toute une série d'imbroglios. Pierre doit en plus chercher à se cacher de Georges Vallier, qui se trouve par hasard en Tunisie et dont la maîtresse est courtisée par Aldo. Les deux compères finissent au bout du compte par aboutir dans le désert où ils servent d'otages à une tribu dissidente. Chacun connaîtra un destin différent.

Pierre Richard a délaissé un comique misant essentiellement sur la personnalité maladroite du personnage qu'il incarne pour un humour illustrant les mécanismes du vaudeville franchouillard avec un regard critique sur leurs principaux ingrédients. On y retrouve donc les effets de drôlerie loufoques coutumiers au genre, mais tournés et retournés dans tous les sens avec plusieurs variantes dans leurs présentations. Cette approche fonctionne car les idées de gags sont bien exploitées et les surprises bien imaginées. Pierre Richard a de nouveau fait appel à Aldo Maccione comme partenaire et le tandem fait à nouveau rire le public dans de nombreuses scènes (ex. celle de la marmelade tunisienne qui à des attributs semblables au viagra). Certains moments comiques sont inoubliables comme cette séquence où Pierre Richard reçoit la visite du huissier après avoir pris la précaution de boulonner tous les meubles et objets de son appartement, et celle où il se déguise en Arabe pour marchander l'achat de produits en porcelaine chez un vendeur pour le compte de Georges Vallier qui ne le reconnaît pas. L'ensemble est bien un peu éparpillé, mais cela n'atténue pas du tout l'hilarité générale des spectateurs. Même si Pierre Richard n'a plus à prouver son grand talent, il nous amuse encore avec générosité tout comme son partenaire Aldo Maccione et le reste des acteurs. Mathieu Lemée

LE CON ET LA FLIC À NEW YORK aka La Poliziotta a New York aka Reste avec nous, on s'tire - Michele Massimo Tarantini avec Edwige Fenech, Alvaro Vitali, Aldo Maccione, Renzo Montagnani, Giacomo Rizzo, 1981, Italie/France, 91m

Macarone (Renzo Montagnani) inspecteur du FBI, le fédéral bureau of Italie, a une idée de génie: infiltrer le caïd de la drogue de New York, Big John (Aldo Maccione) en subtilisant sa copine Pupa et son garde du corps Joe pour les remplacer par des sosies. Justement notre Gianna et Alvaro leur ressemblent comme deux gouttes d'eau. Pas très futés mais plein de ressources, ils doivent photographier des documents incriminants. Au passage, ils se rendent compte que Big John est en guerre avec Le Turque (le bégayant Giacomo Rizzo) et on veut ramasser les deux bandes. Tentant d'éviter les avances de Big John ou celle du Turque, Gianna joue une Pupa simple d'esprit et seule la femme de ménage s'en rend compte, mais ne dit mot. Alvaro va de son côté devoir éviter l'entreprenant grand noir qui le poursuit car Joe est gai. De tentatives d'attentat ratées, en vol d'avion piloté par une Gianna qui n'a jamais tenu de manche d'avion dans ses mains à la classique poursuite finale en voiture, le rythme est soutenu !

Meilleur film de la série de la policière Gianna, avec un scénario plein de conneries, certes, mais sans temps mort. En ajoutant l'inénarrable Aldo Maccione et le rigolo Renzo Montagnani à la sauce, on multiplie les frasques et les jeux de mots foireux ! Edwige y est un peu plus prude, mais est tout simplement affriolante dans sa lingerie blanche et ses décolletés plongeants, et puis elle a la belle part de batailles ou elle donne son 200 %. Je ne comprends toujours pas trop la mamma qui se promène avec son désodorisant, mais ca ajoute à l'absurdité. On renouvelle donc le scénario qui avait des airs de déjà vu dans le deuxième film, on ajoute l'exotisme d'un tournage à New York. Ce n'est pas le plafond de la Chapelle Sixtine, mais on passe un bon moment de détende en bonne compagnie.

Edwige Fenech tourne encore quatre autres films en 1981, soit TAIS TOI QUAND TU PARLES avec Aldo Maccione, IO E CATERINA avec Alberto Sordi, CORNETTI ALLA CREMA avec Lino Banfi et ASSO avec Adriano Celentano. Mario Giguère

Un trafiquant de drogue notoire de New York (Aldo Maccione), affublé d'un ridicule bras-droit et d'une idiote de petite amie, exaspère les services policiers locaux. Le commissaire, un italien américanisé, fait appel à ses confrères d'outremer pour trouver des sosies du bras-droit et de la dulcinée, afin de compléter le plan "infaillible" qu'il a échafaudé. Les sosies se révéleront évidemment être le duo de choc Edwige & Alvaro, et on les enverra bien malgré eux en Amérique faire les pantins.

Michael E. Lemick pousse le bouchon un peu loin dans cet énième repompage de la célèbre série des CON. Les gags volent pas, et malgré des dialogues juteux, les répliques anthologiques se font rares. Les personnages semblent imbriqués bien malgré eux dans des situations incroyables et qui, malgré leur fantaisie, ne parviennent pas à captiver le spectateur ébahi ou à lui arracher ne serait-ce qu'un sourire. Il y a bien Alvaro et sa face à claques, et les quelques coups de pied au cul de routine qu'il reçoit, mais sinon c'est le calme plat. Edwige qui habituellement est peu avare de ses charmes explosifs ne les dévoile ici à peu près pas; une paire de seins rapidement entrevue au détour d'une armoire et on n'en parle plus ! Ça frôle le scandale ! Reste la réalisation routinière mais cependant énergique de Lemick, la musique joyeusement débile et les rares moments de pure absurdité qui viennent alléger la lourdeur des autres gags. Un cru très moyen, à croire que l'arrivée des années '80 a tari l'inspiration des humoristes italiens. Orloff

Le COQ DU VILLAGE aka Fico D'India - Steno avec Renato Pozzetto, Gloria Guida, Aldo Maccione, 1980, Italie, 98m

Maire d'une petite ville italienne de 22,000 habitants, Millozzi (Pozzetto) se croit au dessus de tout le monde, y comprit de sa belle épouse Lia (Gloria Guida) avec laquelle il se chicane pour un oui ou un non. Le Coq du village c'est Buccilli (Aldo Maccione, évidemment) qui visite toutes les femmes du village, leur apportant un beau poisson avec une rose dans la bouche. Il est bien drôle d'entendre par la suite tous ces messieurs prendre l'apéro en parlant de leur gentille femme qui leur prépare un si beau poisson. Buccilli laisse son numéro de téléphone dans la sacoche de Lia, qui va l'appeler pour lui dire qu'elle n'est pas une fille facile. Par un concours de circonstances qui laisse incrédule, Buccilli va se retrouver dans le lit de madame, qui n'en sait rien, pendant que le mari revient et l'amant qui n'en est pas un de faire un infarctus. Comme il ne faut pas le bouger pendant quelques semaines, le temps qu'il se rétablisse, la routine du maire s'en trouve bien dérangée.

Décidément Pozzetto ne se donne pas de rôles très valorisants, étant d'une mesquinerie et d'un manque total d'empathie pour sa bellissima (je me disais tout le long que le rôle aurait été parfait pour Louis De Funes). Heureusement Aldo reprend du poil de la bête et notre adonis de montrer tranquillement au maire comment apprécier la vie. Gloria Guida n'a pas un grand rôle, mais y va de l'obligatoire scène de douche. Accessoirement on a une bande de jeunes loubards qui font la pluie et le beau temps la nuit dans le village et qui vont tenter de s'en prendre au maire à plus d'une reprise. Les moments de pure folies sont un peu rares, mais on a assez de surprises et de quiproquos pour passer un moment somme toute agréable. Mario Giguère

JE SUIS TIMIDE... MAIS JE ME SOIGNE aka Too Shy to Try - Pierre Richard avec Pierre Richard, Aldo Maccione, Mimi Coutelier, Jacques François, Catherine Lachens, Jacques Fabbri, Robert Dalban, Robert Castel, 1978, France, 90m

Modeste caissier dans un hôtel de Vichy, Pierre Renaud est un très grand timide, surtout au niveau des relations féminines. Un représentant, Ferrari, lui vend aisément tout un ensemble de produits divers pour l'aider à vaincre ses complexes. Devenu amoureux fou d'une cliente de l'hôtel où il travaille, Agnès, Pierre abandonne son emploi pour la suivre jusqu'à Nice. Une fois là-bas, Pierre parvient à se trouver un emploi de plongeur dans l'hôtel où Agnès s'est installée. Pierre retrouve même Ferrari qui s'emploie à lui faire faire des exercices pratiques pour vaincre ses peurs et sa timidité afin qu'il puisse enfin entrer en contact avec Agnès. Ces exercices entraînent cependant divers incidents dont Pierre a parfois du mal à se sortir. Les choses se bousculent lorsque Pierre apprend qu'Agnès va quitter l'hôtel et Nice alors qu'il n'ose toujours pas lui avouer son amour pour elle. Il tente alors avec Ferrari une manoeuvre désespérée pour se décoincer.

L'acteur comique Pierre Richard effectue un retour à la mise en scène, 5 ans depuis son dernier film. Pour l'occasion, il renoue avec la multiplication des variations comiques basées sur un trait de caractère propice à la rigolade et aux gags burlesques, comme dans "LE DISTRAIT" et "LES MALHEURS D'ALFRED". L'entrée en matière donne encore une fois le ton et bien que la sauce s'allonge parfois, la suite s'avère très drôle et sympathique. Certaines situations sont quelquefois forcées mais l'ensemble regorge tellement d'idées inspirées qu'il est difficile de ne pas s'amuser pendant la projection. Certes, la vedette ne renouvelle pas vraiment son personnage ahuri et maladroit en tant que comédien, mais l'on ne peut pas se plaindre car il est en forme et nous fait toujours rire. De plus, il s'est adjoint un très bon partenaire comique en la personne du bien connu Aldo Maccione. La musique guillerette de Vladimir Cosma accompagne comme d'habitude les opérations et la mise en scène ne manque pas d'allant dans la mise au point des effets comiques. 90 minutes de bon temps garanti où vous rigolerez et ne serez pas déçu. Mathieu Lemée

Pierre Renaud (Pierre Richard, qui semble ne jamais vieillir) est un caissier d'hôtel tout à fait maladroit qui a une peur bleue des femmes et qui est globalement plutôt mésadapté. Sa timidité ne lui rend certes pas service, et il fait appel aux services d'Aldo Ferrari (Aldo Maccione), un italo-français spécialisé dans l'affirmation de soi, qui lui fournit une méthode qui le débarrassera éventuellement de sa gêne - s'il la suit à la lettre.

Au même moment, il tombe amoureux d'une cliente de passage dans son hôtel (la belle Agnès, interprétée par Mimi Coutelier) et lorsque celle-ci part pour Nice, il laissera tout tomber pour la suivre. Son chemin sera semé d'embûches et d'épreuves assez loufoques, qu'il vivra aux côtés de son fidèle ami Aldo, les deux aux trousses de la belle Agnès.

Tourné par Pierre Richard après JE SAIS RIEN, MAIS JE DIRAI TOUT ('73) et avant C'EST PAS MOI, C'EST LUI ('80, aussi avec Maccione), on pourrait croire que le présent film est le deuxième d'une trilogie qui aurait en commun ses titres fort similaires et la présence de Richard dans son rôle d'éternel timide... Chose malheureusement invérifiable lorsqu'on n'en a vu qu'un seul.

Pierre Renaud / Richard, après ses années d'expérience dans le comique physique, est ici apte à réaliser une comédie alerte et rapide, où les gags s'accumulent rapidement et font mouche deux fois sur trois. Le départ nous laisse un peu indifférent, mais la sauce finit par prendre et on se réjouit devant les efforts que fait son personnage pour séduire Mimi Coutelier, dans un rôle ici presque muet. Elle a un bien joli minois mais une filmographie pas très touffue, ayant joué Cléopâtre dans le DEUX HEURES MOINS LE QUART AVANT JÉSUS-CHRIST de Jean Yanne en '82.

Aldo Maccione compose un ami précieux, drôle malgré lui, et jonglant avec les clichés habituellement associés aux italiens. Il partage une scène avec le regretté Jacques François, maître de l'hôtel de Nice où Richard officie en tant que plongeur, et allait le retrouver dans TAIS-TOI QUAND TU PARLES en '81. Maccione demeure un mystère à mes yeux, comédien italien tournant autant dans sa patrie natale que dans son pays d'adoption, incapable de garder son sérieux, étant même apparu dans LA FEMME DE CHAMBRE DU TITANIC de Bigas Luna en '97 !

Avec une musique délirante et parfois agaçante de Vladimir Cosma, une apparition de l'omniprésente Catherine Lachens dans le rôle d'une camionneuse lubrique, un humour physique désopilant et des personnages attachants, Richard signe ici une oeuvre tout à fait sympathique qui a dû faire le bonheur de bien des spectateurs à l'époque de sa sortie, et qui continue à opérer sa magie sur VHS plus de 25 ans après sa conception. Orloff

PIZZAIOLO ET MOZZAREL - Christian Gion, 1985, France 

Aldo Maccione joue Carlo Monte, un cuisinier de pizza sur le bord de la plage, aidé de son frère noir Mozzarel, de sa grosse fiancée blonde et de ses futurs beaux-frères, une collection d'imbéciles rigolos. Il ne rêve que de rencontrer une milliardaire qu"il épousera et pourra vivre sa vie de rêve et offrant à sa maman tout ce qu'il y a de plus beau, de plus "classe". Edwige (Beth Todd), superbe dame grande classe débarque sur la plage et invite presto Carlo à une soirée romantique. Tout cela n'est qu'un piège, Carlo doit remplacer le méchant dictateur Gonzales, à qui il ressemble comme une goutte d'eau.

Rien de nouveau sous le soleil, Aldo joue encore un double rôle, pense que toutes les femmes vont lui tomber dans les bras et admire sa "classe" dans le miroir. Il pousse la chanson au refrain incrédible " une pizza avant l'amour, une pizza pendant l'amour, une pizza après l'amour" ( est-ce la raison de la boulimie de sa fiancée ? non, elle en rêve, de lui faire l'amour !). C'est léger, plein de baffes, de gonzesses et surprenamment, régulièrement rythmé sur la chanson "Marcia Baila" des Rita Mitsouko. Juste pour ça, on ne déteste pas. Christian Gion a entre autre réalisé LE JARDIN DES SUPPLICES aka GARDEN OF TORTURE, vu il y a des années et dont je ne garde aucun souvenir. Mario Giguère

POURQUOI PAS NOUS ? - Michel Berny avec Aldo Maccione, Dominique Lavanant, Florence Giorgetti, Gérard Jugnot, 1981, France, 80m

Marcello Degli Fiori, alias Cromagnon (Aldo Maccione) est en spectacle avec une troupe de catcheurs et par un concours de circonstances ironique, Jacqueline, vielle fille propriétaire d'une librairie, va se surprendre à le trouver intéressant. Faut dire qu'elle louche à la moindre émotion et que sa soeur et son beau-frère essaient constamment de la caser. Cromagnon a l'habitude de faire peur à toutes les femmes à cause de sa pilosité excessive. On apprend étonnamment que les combats de lutte sont arrangés ! Y a plus rien de sacré !

Gérard Jugnot est l'arbitre des combats dans un petit rôle sympathique. Cette comédie douce amère a probablement dû chercher son public. Loin des machos en chaleurs courant après les bombes sexuelles de la comédie italienne, on ménage ici l'humour à petite dose, et l'idée d'entendre le couple penser ne donne que des réflexions banales en tête. Le couple complètement dépareillé et loin des tops modèles n'est pas aussi sympathique qu'il le faudrait. Bref, c'est pas gagné d'avance et pourtant le mélange comédie et romance a déjà frappé dans le mille par le passé. Aldo est plutôt sage. Tout ceci étant dit, c'est différent et pas désagréable, loin de là. Mario Giguère

PLUS MOCHE QUE FRANKENSTEIN TU MEURS aka Frankenstein all'italiana - Armando Crispino avec Aldo Maccione, Gianrico Tedeschi, Jenny Tamburi, Alvaro Vitali, 1975, Italie, 90m

J'ai réessayé. J'avais fait une vague tentative il y a deux ou trois ans, mais là, je m'y suis mis sérieux. Peine perdue : je n'ai pas réussi à regarder jusqu'au bout PLUS MOCHE QUE FRANKENSTEIN TU MEURS d'Armando Crispino. J'ai tenu vingt minutes avant de toucher pour la première fois à l'avance rapide, mais ensuite, mon doigt n'a pratiquement pas quitté la touche.

Pourtant, Armando Crispino, c'est FRISSONS D'HORREUR, et deux ou trois autres petites perles du bis italien. Mais là, soit il n'était pas en forme, soit il n'en avait rien à foutre (ce qui peut se comprendre), soit les deux.

La première scène, cependant, laissait bien augurer de la suite : un Dr. Frankenstein vieillissant emmène sa jeune fiancée américaine à son château ancestral (en Italie, oui, mais on ne va pas chipoter). Tandis qu'ils traversent en fiacre une campagne un brin desséchée, le Dr. vante la beauté du paysage et la joie de vivre de ses habitants — alors que les seuls qu'on aperçoit sont des squelettes figés dans les champs, en position de paysans au travail. Le tout sur un ton de comédie de bas étage, certes, mais c'est suffisamment décalé pour intriguer. Pas de pot, cet aspect surréaliste disparaît définitivement du film dès la scène suivante, pendant laquelle la créature interrompt le mariage de Frankie (c'est ainsi qu'on le nomme : Francesco, dit Frankie, baron Frankenstein) et de Janet (pas Elizabeth, pour une fois).

A partir de là, rythme pesant rime avec gags lourdingues. Le film repose sur deux ressorts comiques que j'aurai peine à qualifier d'éventés, étant donné que le premier est justement le pet.

— Professeur, il a ouvert un oeil ! s'exclame ce grand dadais d'Igor après l'opération qui doit redonner vie au monstre, tombé en pièces entre temps pour des raisons peu claires. (On entend un bruit caractéristique.) Oh, et maintenant, il a fait un prout ! (sic)

Désopilant, pour le moins. Je ne sais pas combien il y a de pets dans ce film, vu que j'ai donc pas mal usé de l'avance rapide, mais j'en ai au moins entendu trois dans la demi-heure de métrage que j'ai regardée intégralement.

Quant au deuxième ressort comique, je vous le donne en mille ... c'est bien sûr la plaisanterie graveleuse. Comme dans Frankenstein Junior, Lady Frankenstein et Frankenstein 90 (le premier étant le seul bon film du lot), le monstre en a une grosse et comble toutes ces dames, servant dans l'ordre une figurante obèse, les deux assistantes de Frankenstein et enfin sa jeune fiancée.

Là, Frankenstein se fâche. Ignorant les cris pitoyables ("Oh, Papa, pardon, Papa !") que pousse le monstre, il le chasse. Un peu plus tard, se ravisant, il décide de se faire greffer le service trois pièces si populaire auprès de la gent féminine. Pas de pot : l'opération tourne mal, si bien que créature et créateur se retrouvent impuissants tous les deux. On les retrouve faisant de la broderie anglaise (cadrés de telle manière qu'au début, on a l'impression qu'ils se recousent la zigounette — tordant, je vous dis), tandis qu'un Igor ravi doit satisfaire les exigences des trois bougresses, évidemment nymphomanes. Et ça se termine comme ça. Boudiou, la chute !

J'ai oublié de vous dire : le monstre, c'est Aldo Maccione, comme pouvait le laisser supposer le titre français (l'original étant "Frankenstein All'Italiana"). Que vous en dire : c'est Aldo. Il a l'air con, il en fait des tonnes, et c'est visiblement tout ce que lui demande le réalisateur. Avec son maquillage à la Karloff, il est peut-être vaguement plus supportable que d'habitude mais c'est tout.

Ah, oui. Chaque fois que l'action piétine vraiment trop lamentablement, une de ces dames montre ses seins. C'est déjà ça, vous me direz. Mais ça et une première scène d'une minute potable, ça fait pas beaucoup, quand même. Michel Pagel

Le docteur Frankenstein va enfin épouser sa charmante fiancée américaine, Janet, mais rien ne se passe comme prévu et il faudra remettre la cérémonie. Le docteur n'a toujours pas expliqué à Janet la présence de son "fils" que l'on essaie de lui cacher, tant bien que mal. Son fiston est en fait sa créature (Aldo Maccione) qu'il va devoir rafistoler car il tombe en pièces. Naturellement Igor va avoir des ennuis et va ramener un cerveau rafistolé avec plusieurs morceaux épars, dont celui d'un obsédé sexuel. Le monstre a donc des envies et ne se gêne pas pour les assouvir, d'autant plus que l'assistante du professeur, jalouse de Janet, a augmenté la testosterone de la créature.

On pense surtout au Bal des Vampires de Polanski, mais toute comparaison avec un bon film n'est que fortuite. On a de belles actrices qui ne sont pas avares de leurs charmes, mais un scénario remplit de gags plus banals les uns que les autres. Aldo Maccione fait son possible, mais comme il ne parle presque pas et que ses expressions sont limitées par son maquillage... Alvaro Vitali fait deux brèves apparitions dans le rôle du curé qui ne voit presque rien. Une scène est au passage intéressante, lorsque l'on voit les autres essais de création du docteur, tous avec la même tête, si quelques-uns s'étaient réveillés suite à un orage, ca aurait mis du piquant dans un plat généralement fade. Si on veut absolument voir Aldo ou tous les Frankenstein seulement. Mario Giguère

SEX WITH A SMILE  aka 40 gradi all'ombra del lenzuolo avec Marty Feldman et Alex Marino, 1976, Italie, 100m

"Le sexe n'aura plus jamais la même signification".  La belle jument (Edwige Fenech) fait fantasmer tous les mâles de son village sauf un, un type complètement barjo, qui fait paraît insensible à ses charmes. Mais chaque soir, sachant son mari absent, il lui téléphone pour lui raconter ses rêves obscènes. Ailleurs, un type un peu maniéré offre 20 millions de lires à une femme mariée (Barbara Bouchet) pour se l'envoyer. Non loin, un homme à la recherche d'un appartement (Aldo Maccione) empêche une déséquilibrée joueuse de harpe de se suicider et se retrouve enfermé chez elle avec un berger allemand complètement rageur. Plus tard, on s'attarde sur un chauffeur qui bave sur les jambes de la comtesse qu'il conduit et qui n'y résiste plus. Et finalement, on a droit à un garde du corps (Marty Feldman) aux globes oculaires démesurés qui ne lâche pas d'une semelle la ravissante jeune fille qu'il est sensé protéger.

Vous l'aurez compris, il s'agit ici d'un film à sketches complètement débile ayant pour thème central le sexe... sous toutes ses formes.  Les récits sont colorés, pas tous de la même intensité, mais pratiquement tous amusants.  On y retrouve des acteurs prestigieux qui délirent complètement pour le plus grand plaisir du spectateur. Maccione devient maladroit et incertain; Fenech y joue les allumeuses avec un certain succès; Bouchet s'y fait complètement escroquer et Feldman est d'un comique mécanique irrésistible. La réalisation soignée de Martino se contente de rester au service des récits, et aucun d'entre eux ne s'éternise plus longtemps qu'il ne le faut. La musique cheesy des frères De Angelis est discutable, mais puisqu'il s'agit d'une comédie idiote, il est plus facile de leur pardonner. On reste admiratif devant l'inventivité de certains sketches, et tous les "punchs" sont intéressants. Un film globalement amusant qui saura plaire à tous les publics. Tomas Milian figure au générique et je défie quiconque de le reconnaître avant la fin du film. Défi devant lequel j'ai moi-même misérablement échoué tellement il est méconnaissable. Orloff

Anthologie de cinq sketches humoristiques sur le sexe. Si on reconnaît facilement la chute de certains gags, on a de belles surprises et des moments hilarants. Edwige Fenech écoute les rêves érotiques d"un Tomas Milian méconnaissable dans une histoire prévisible. Marty Feldman joue le garde du corps qui prend son titre à la lettre, bonnes pitreries de Feldman ! Suit un désopilant chauffeur et sa maîtresse qui l'aguiche rare. On a droit ensuite à la pulpeuse Barbara Bouchet qui se fait sauter pour des millions de lires, une "proposition indécente" dont le punch a souvent été repris dans les blagues grivoises. Dernier sketch avec un Aldo Maccione qui sauve une dame suicidaire, la pétillante Sydne Rome, qui a un chien très embêtant.

Tout cela reste léger, comme cinq coupes de champagne. Fort plaisant. Mario Giguère

SEX WITH A SMILE 2 aka Love in 4 Easy Lessons aka Spogliamoci così senza pudor - Sergio Martino avec Ursula Andress, Barbara Bouchet, Johnny Dorelli, Alberto Lionello, Aldo Maccione, Enrico Montesano, Nadia Cassini, Alvaro Vitali, 1976, Italie

Un détective (Aldo Maccione) et son crétin d'assistant (Alvaro Vitali) tentent de prouver à un client que sa femme le trompe, mais comme elle est une véritable sainte, ce n'est pas de la tarte !

Un entraîneur d'équipe féminine de soccer qui a perdu sa joueuse vedette prends une chance en engageant un joueur (Enrico Montesano vu dans IL LADRONE) qui aura bien de la difficulté à jouer la femme jusqu'au bout.

Un acteur marié avec une femme très riche (Barbara Bouchet) essaie par tous les moyens de la tromper avec une actrice française (Nadia Cassini, véritable bombe sexuelle avec son accent français) pendant que l'on essaie de faire un vol à sa villa...

Un amoureux éperdu tente tant bien que mal de rejoindre la femme qui s'est promise à lui (Ursula Andress) mais il y a dans l'immeuble un mort et des funérailles dans lesquelles il participe bien malgré lui !

Que voilà un film à sketches comme les Italiens savent si bien les faire. Si ça débute de manière très conventionnelle, la deuxième moitié délire un maximum dans la comédie de situation remplie de quiproquos et pirouettes scénaristiques réussies. Le tout demeure bien léger et personnellement je trouve que Nadia Cassini leur vole tous la vedette en ingénue sexy. Alvaro reçoit son lot de baffes, Barbara Bouchet a le rôle de faire valoir habituel, mais son passage en nonne est rigolo. De la commande légère bien réussie par Sergio Martino. Mario Giguère

SONO FOTOGENICO - Dino Risi, 1980 Italie/France

Antonio ( Renato Pozzetto ) n'a qu'une seule ambition: devenir acteur de cinéma. Il fait route pour Rome ou il a de petits rôles de figuration, rencontre Cinzia ( Edwige Fenech ) avec laquelle il se lie d'amitié. Il croise Barbara Bouchet dans son propre rôle, Ugo Tognazzi et Vittorio Cassman le temps de quelques minutes. Il est exploité par tout ce beau monde, y compris Aldo Maccione en macro et Michel Galabru en producteur américain. Rien N'y fait. Parviendra-t-il à réaliser son rêve ?

Comédie douce amère, SONO FOTOGENICO n'est pas vraiment très drôle, Pozzetto ayant plus des allures de faire valoir que de pitre. Voulait-il vraiment critiquer le milieu cinématographique ? C'est un monde bien cruel que voilà avec quelques gags épars déjà vus. Peut-être que tout est dans les jeux de mot italiens que je n'aurai pas compris. Edwige et Barbara sont superbes. Mince consolation. Mario Giguère

TAIS-TOI QUAND TU PARLES aka Zitto, Quando Parli - Philippe Clair 1981, Italie/France, 1h30

Giacommo est un chômeur accablé par sa mère protectrice,, - il a une immense photo d'elle sur laquelle il lance des dards - qui rêvasse constamment à Edwige Fenech et qui voue un culte démesuré à James Bond. Quand arrive le jour où on le prend pour un agent secret disparu et qu'on essaie de le rapatrier en Orient afin qu'il termine une mission, il n'est donc qu'à moitié surpris et obtempère sans trop se poser de questions, croyant qu'il rêve encore. Il devra se rendre à l'évidence, devant les charmes bien réels de miss Fenech, qu'il n'a décidément pas la berlue...

Cette comédie facile jouit d'un certain prestige au Québec. À la visionner, on a du mal à comprendre pourquoi. Mis en scène par Philippe Clair, qui y joue aussi - mais ne me demandez pas quel rôle, je ne saurais le dire, - le film distille un certain comique très physique, dont le poids repose entièrement sur les épaules d'Aldo Maccione, qui se montre à la hauteur. On retrouve quelques éléments similaires à son sketch du SEXE AVEC UN SOURIRE; la ballade sur la corniche, le chien protecteur, la nymphe excentrique... Edwige Fenech est somptueuse en tentatrice et on aurait envie de la croquer; on ne peut que regretter qu'elle soit ici si avare de sa présence et... de ses charmes voluptueux. Les situations improbables se suivent et se ressemblent et la crédibilité ne semble pas être un souci de taille pour le scénariste. On aborde le thème de l'homosexualité avec une légèreté confondante et on s'en sert surtout pour créer de déplorables quiproquos. Ça demeure bien sympathique, avec de la musique égrillarde comme on l'aime et une Edwige à la hauteur. Orloff

Giacomo (Aldo) rêve constamment qu'il est James Bond et qu'Edwige tombe à ses pieds. On le kidnappe en le méprenant pour un espion disparu qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau et notre Casanova ludique rencontrera finalement son Edwige.

Aldo est sympathique mais le scénario est faible et plein de lieux communs. Edwige est adorable, comme toujours, mais a somme tout un rôle de faire valoir pour la vedette masculine. Agréable, mais sans plus. Mario Giguère

La VERGINE, IL TORO E IL CAPRICORNO - Luciano Martino avec Edwige Fenech et Alberto Lionello, 1977, Italie

Visionné en version originale italienne, mais on comprend facilement les quiproquos. Gianni trompe sa femme ( Edwige ) à qui mieux mieux sans que celle-ci ne se doute de rien. Lorsque finalement une copine la mettra devant l'évidence, elle quitte son mari pour aller le cocufier dans un hôtel, mais chaque fois qu'elle trouve un homme de son goût et qu'elle fantasme sur lui, son mari lui apparaît dans ses chimères. Pendant ce temps son mari, persuadé qu'il est en train de se faire cocufier à longueur de journée devient fou de jalousie et la cherche partout, harcelant les connaissances qu'ils soupçonnent d'avoir sauté sa tendre épouse. Edwige réussira-t-elle à faire l'amour et tromper son mari ? Celui-ci réussira-t-il à faire parler sa meilleure amie, la seule à connaître le nom de l’hôtel ou le péché se prépare ?

Bien entourés de comédiens connus: Aldo Maccione en Baron séducteur, Alvaro Vitali en garçon d'étage obsédé, Ray Lovelock en chair à Edwige et autres figures connues, la comédie ne compte pas de temps morts et on s'amuse bien, d'autant plus qu'Edwige se dévoile tout le long, propos oblige. Une bonne comédie sexy italienne. Mario Giguère

Google
 
Web www.clubdesmonstres.com

FILMS D'ITALIE

100 FILMS | INTRODUCTION | ART | ARCHIVES | BESTIAIRENOS CHOIX | COURRIER | DICTIONNAIRE VISUEL | EDWIGE FENECH | FIGURINES | FORUM | GAZETTE | LECTURES | LIENS | LUTTE | MP3 - WAV | REPORTAGES | RESSOURCES | PHOTOS | VISIONNEMENTS | VENTE