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mise à jour le 12 janvier 2018

FEAR OF THE DARK - K.C. Bascombe, 2002, Canada   

Le jeune Ryan se fait grosse frayeur sur grosse frayeur, nuit après nuit. C'est que des créatures de la nuit viennent le persécuter dans son sommeil et lui font plein de choses pas gentilles. Bien entendu, ni ses parents, ni son grand frère Dale ne prennent ses craintes très au sérieux, tout au plus pensent-ils que Ryan a besoin d'un suivit psychiatrique. Mais un soir, alors que papa et maman sont de sortie, Dale va se rendre compte que Ryan n'est pas si débile que ça.

FEAR OF THE DARK est un festival de cliché du film du tu-ne-crois-pas-ce-que-je-raconte-mais-tu-vas-voir-ce-que-tu-vas-voir-et-t'en-mordre-les-doigts. Le réalisateur tente comme il peut de créer une certaine ambiance oppressante et un suspense efficace en jouant avec les zones d'ombre et les éclairs d'un orage inévitable, mais ses efforts sont définitivement vains. Il déclare au passage son admiration pour EVIL DEAD et va même jusqu'à risquer quelques plans tordus en se prenant pour Sam Raimi. L'intention n'est pas mauvaise mais ne parvient pas à relever le niveau d'une pelloche bien trop convenue et parfois même navrante dans son déroulement. Les acteurs ne s'en sortent pas trop mal, en particulier le jeune Jesse James dans le rôle de Ryan qui incarnera plus tard le gosse du remake d'AMITYVILLE. Kerozene

The FERAL MAN - Brett Kelly avec Brett Kelly, Mark Courneyea, Steeve Dincan, Mary MacPherson, 2002, Canada, 65m

Danny James perd son père au moment ou tout ne va pas très bien pour lui. Il perd son emploi, ce qui n'aide pas sa relation déjà tendue avec sa copine. Agressé lorsqu'il quitte le cimetière, il a de la difficulté à dormir et commence à halluciner. Pendant ce temps, la ville est en proie à une vague de meurtres qui semblent commis par un loup...

Brett Kelly s'inspire des cas de lycanthropie tel qu'expliqués par la science moderne et nous offre donc un film de loup-garou sans bête ni maquillage. Premier long métrage de l'auteur-réalisateur-producteur, il souffre quelque peu des aléas des débuts de carrière. On remarque donc des transitions brusque dans le montage visuel et sonore durant les quinze premières minutes, des personnages secondaires peu convaincants, un montage photo sur fond de musique qui coupe court à la montée de tension et quelques erreurs de continuité. Ceci dit, on voit aussi se poindre les qualités de Kelly, une approche intéressante du scénario, quelques plans fort réussis, je pense à l'attaque de la prostituée, et l'apport d'une musique bien choisie et bien utilisée. Kelly enchaînera les films avec un bonheur de plus en plus grand. Mario Giguère

FIDO - Andrew Currie avec Kesun Loder, Billy Connolly, Carrie-Anne Moss, 2007, Canada, 93m

Dans un monde ou on a connu la Guerre des Zombies au lieu de la deuxième guerre mondiale, quelques années plus tard, dans ce qui ressemble aux années 50, les zombies, contrôlés par des colliers qui suppriment leur appétit pour la chair humaine, sont devenus des serviteurs et pratiquement des animaux de compagnie. On va donc suivre le destin d'une petite famille en apparence parfaite, mais ou monsieur a peur des morts-vivants et madame, parce que tous ses voisins en ont un, va se chercher un zombie, surnommé Fido par le jeune fiston. Malheureusement Fido bouffe la vielle voisine et la présence d'un nouveau voisin, grand patron de la compagnie chargée de surveiller les zombies, ne va pas arranger les choses.

Je me méfiais du titre, mais la présence de Carrie-Anne Moss, absolument ravissante dans sa garde-robe d'époque, m'a incitée à donner une chance à Fido. Si la prémisse et le début sont superbes, il faut dire que ça s'enlise dans un scénario ou on peut remplacer Fido par Lassie et Rin tin tin, la méchante compagnie par une fourrière et on s'aperçoit qu'on a juste transposé une histoire de chien en comédie zombiesque. Il y a de bons moments, certes, mais à la fin, j'ai eu un gros sentiment de bof, de potentiel qui n'a pas été vraiment développé. Mais la reconstitution d'époque et les personnages, évidemment stéréotypés comme dans les sitcoms des années 50-60, est bonne et les acteurs fort sympathiques dans leur rôles. Carrie-Anne Moss qui flirte avec le zombie ma rendu pratiquement jaloux du bonhomme à la peau grise. Le petit garçon est aussi très bon. Mais j'aurais aimé qu'on ose un peu plus.

D'ailleurs les scènes coupées, souvent lentes et inutiles, semblent confirmer qu'Andrew Currie valsait entre humour, drame et poésie. Fallait se brancher. Presque plus intéressant, un court-métrage du réalisateur inclut sur la galette: Night of the Living, ou un jeune garçon croit que son père se transforme en zombie, vaut presque à lui seul le détour vers Fido. Mario Giguère

Des FILLES CANNIBALES aka Cannibal Girls - Ivan Reitman, 1973, Canada, 1h24. Distribution : Cinépix

Que se passe-t-il quand, dans les années '70, au plus fort de la vague de films "horrifiques" orchestrée par nos bons amis de Cinépix, l'ami Ivan Reitman, un débutant au coeur tendre, négocie avec les têtes dirigeantes et commence le tournage de son premier long métrage ? Une année plus tôt, Jean Baudin nous torchait un opus satanique de deux heures trente, LE DIABLE EST PARMI NOUS, que Jean Lafleur était forcé de remonter sans queue ni tête en retranchant une heure complète pour satisfaire ses patrons ! Baudin, dégoûté, allait par la suite renier son implication avec Cinépix et se lancer dans une carrière "sérieuse", la bouche en cul de poule et le petit doigt tendu vers le ciel.

CANNIBAL GIRLS va droit au but et avait, à l'époque, un potentiel commercial indéniable. Déposez dans une grande marmite des jeunes filles attrayantes et cannibales, ajoutez un peu de gore et une gimmick risible, faites une promotion tapageuse au possible, brassez le tout, et vous obtiendrez un Eugene Levy à l'air complètement ahuri en train de se débattre dans un navet assez court pour ne pas trop vous emmerder.

Synopsis rapide. Un jeune couple, probablement pas marié, roule sur une route canadienne enneigée. Le monsieur (Levy, arborant un afro pas possible et une moustache pas croyable) arrête pour pisser et la voiture a du mal à redémarrer. Ils arrêtent dans le village suivant, prennent une chambre dans un motel miteux et confient la bagnole à un garagiste moustachu. La bonne femme gérant le motel où ils sont descendus leur raconte une "légende" effrayante qui ne finit plus, qui raconte en gros que trois jeunes filles séduisantes habitant non loin ont tué des hommes de passage et les ont mangés. Elle ajoute que la maison a depuis été transformée en restaurant pour fins gourmets - quelle ironie ! - et le couple décide d'y aller pour un petit repas entre amoureux.

La suite des événements nous donnera envie de fusiller sur-le-champ le scénariste, un nommé Robert Sandler, qui aurait intérêt à recevoir une bonne injection de logique concentrée. Doublé en français en tout cas, le film n'a AUCUN sens. Le type qui double habituellement Sylvester Stallone apparaît ici dans la bouche de deux personnages distincts, ce qui n'aide pas à prendre le tout au sérieux. La compagne d'Eugene, interprétée par Andrea Martin, est doublée d'une façon tout à fait insupportable par une demoiselle tout à fait hystérique. Ils ont dû bien se marrer, ces doubleurs.

La "gimmick" dont je parle plus haut est aussi digne de mention. Il s'agit d'un signal sonore fort agressant qui précède les scènes "violentes", permettant aux spectateurs sensibles de se fermer les yeux, et d'ainsi rater des meurtres expéditifs et forts peu sanglants, maladroitement filmés et montés. Une cloche est ensuite supposée sonner pour que le grand sensible en vous puisse ouvrir ses yeux à nouveau, mais les responsables du doublage ont dû l'oublier 75% du temps.

Reitman a quand même eu une carrière après ce bousin, réalisant entre autres un GHOSTBUSTERS débordant d'un mauvais goût à peine moins grotesque que celui de CANNIBAL GIRLS. Eugene Levy s'en est aussi sorti, mais on ne peut pas dire qu'il ait fait carrière dans l'édifiant; il s'est contenté d'alterner entre des productions télévisuelles routinières et des films consternants de nullité comme BRINGING DOWN THE HOUSE ou encore la trilogie AMERICAN PIE. Quant aux filles cannibales elles-mêmes, des pin-ups qu'on utilise ici pour leur jolie frimousse et la rapidité avec laquelle elles perdent leur chemise, elles n'ont pas eu un futur tellement éclatant dans l'industrie; Randall Carpenter a fait le doublage de deux bandes dessinées animées, Bonnie Nielsen n'a rien foutu, et la belle Mira Pawluk a vu sa carrière stoppée après le tournage (pas qu'elle en avait une spectaculaire...).

On peut donc dire sans avoir peur de se compromettre que CANNIBAL GIRLS n'a pas vraiment donné de coup de pouce à ses participants... Et il ne donnera pas de coup de pouce à votre réputation si vous le visionnez entre amis un soir de pleine lune...

Phrase culte du film : "La criss de légende est-tu finie, là ?" Orloff

FINAL CURTAIN - Brett Kelly avec Marc Courneyea, Robyn Griggs, Sherry Thurig, 2005, Canada, 60m 

Une troupe d'acteurs débutent les répétitions d'une pièce maudite. Ce qui devait arriver se produit, les meurtres s'accumulent et dans le théâtre aux portes désormais barrées, on cherche le ou les coupables. La paranoïa s'installe rapidement et les révélations surprises s'accumulent.

Brett Kelly signe un scénario qui, s'il sent le déjà vu (voir le premier film de Michele Soavi ou le Demons de Lamberto Bava), est bien ficelé et réserve son lot de surprises, de retournements et de références bienvenues. Les acteurs se tirent bien d'affaire, spécialement les acteurs d"un certain âge, qui défendent bien des dialogues dramatiques bien écrits. Brett Kelly se donne le rôle d'un presque "fantôme de l'opéra" qui se prend pour Laurence Olivier, des passages plus légers et vraiment plaisants. Le plan final est probablement trop ambitieux pour le budget limité, mais j'ai bien aimé ce huis clos qui fleurte avec le giallo. Mario Giguère


Chantal Renaud

FINALEMENT... - Richard Martin, 1971, Québec, 1h30

Pendant une session de photo où Jacques Riberolles ne parvient pas à tirer des poses satisfaisantes de son modèle, une employée de snack bar (Chantal Renaud) interrompt le tout en livrant des cafés. Le photographe prend quelques photos d'elle, pour rire, mais notre demoiselle s'enfle la tête assez rapidement et adopte l'idée un peu singulière de devenir modèle. Elle reviendra le lendemain, assez mal fagotée d'ailleurs, et provoquera une bagarre plutôt mal montée avec la mannequin en poste. Dès lors, notre célèbre photographe français sera amusé, puis charmé, et décidera de risquer le tout pour le tout en la formant.

Drame de moeurs typiquement ancré dans les années '70, FINALEMENT... se regarde avec un peu d'agacement mais reste tout de même une expérience déroutante. Mal réalisé, certes, mais avec une bonne volonté qui pardonne tout, le film hésite constamment entre le drame de moeurs, la comédie burlesque et le film "d'amour" gaga. Chantal Renaud en fait des tonnes, mais sa petite frimousse et ses grands yeux bleus lui valent à mes yeux le pardon intégral. Monique Mercure est à croquer dans le rôle de la grande patronne de Jacques Riberolles. La postsynchronisation est un peu mécanique, et l'accent qu'adopte au début du film miss Renaud est effroyable. Il est assez surprenant de voir que le tout ne comporte pratiquement pas de nudité, à part une longue scène d'orgie en subjectif, assez ridicule d'ailleurs... La musique est une bouillie hippie qui devait être dans l'air du temps alors, mais qui est aujourd'hui singulièrement insupportable. On y voit d'ailleurs Renée Martel et Michel Pagliaro dans des numéros de lip-synch assez lamentables, particulièrement pour Pag, qui enfile des "riffs" de guitare avec la bouche ouverte comme un débile léger... Que dire... On y voit quelques beaux plans de Montréal, particulièrement dans une scène assez incroyable où un kamikaze a conduit un bolide à toute vitesse dans les rues de la métropole, et se faufile habilement entre les voitures roulant tranquillement, frôlant plus d'une fois la catastrophe. Une curiosité, quoi. Orloff

FRANKEINSTEIN UNLIMITED - DARK LOTUS by Matthew Saliba, VICTOR by Matthew Forbes, FLESH FOR KUNG FU by King-Wei Chu, REFLECTION by Maude Michaud, OCCAM'S RAZOR by Peter James, MR. FLUFFENSTEIN by Martin Gauthier, 2009, Canada

MATTHEW SALIBA'S FRANKEINSTEIN UNLIMITED est une anthologie de 6 court-métrages québécois ayant pour thème le roman de Mary Shelley. Comme le roman est dans le domaine public, mais que le maquillage de la créature ne l'est pas et appartient à l'Universal... Les différents courts métrages traiteront donc de différents thèmes du roman, mais rarement de la créature.

Le film s'ouvre avec DARK LOTUS qui est la troisième partie d'une trilogie ayant pour thème le "sado-érotisme". Les deux précédents étaient SHE WAS ASKING FOR IT et VAMPIROS LESBOS. Tout comme les précédents, le réalisateur fait appel à la photographie animé à la manière du film LA JETÉE. Mais cette fois-ci, il utilise en plus le noir et blanc. Le récit débute avec la naissance de jumelles orchestré par le docteur Orlof, au moment d'aller porter la 2e jumelle dans de la terre pour la faire féconder via une expérimentation, des membres de la mafia s'interposent et tuent le Docteur Orlof et la progéniture. Des années plus tard, la survivante, alors qu'elle fait une danse érotique en mimant une araignée, fera la rencontre du chef de la mafia et elle tentera alors de se venger.

Pour moi, ce court métrage est peut être la plus grande réussite de Matthew Saliba pour le moment. Le réalisateur emploi de magnifiques comédiens (Kayden Rose, Martin Plouffe et John M. Thomas) de l'excellente musique et contient quelques hommages: The Diabolical Dr. Z, The Beyond, Eraserhead. Le tout est matiné d'expressionisme Allemand. Une grande réussite.

Le deuxième court-métrage a pour titre VICTOR est réalisé par Matthew Forbes. Celui-ci suit le parcours du Dr. Frankeinstein après que celui-ci a été séparé de sa créature et présente le docteur qui s'interroge sur ses actions et l'impact de sa création sur la société. Celui-ci contient moins d'action, mais est doté d'une excellente richesse au niveau psychologique. Un court métrage vivement recommandé.

FLESH FOR KUNG-FU de King-Wei Chu compose le 3e court métrage de cette anthologie et met en scène Gordon Liu qui reçoit une invitation pour un combat épique contre un maitre d'art martiaux qui tue les grands maitres pour se composer le corps du maitre ultime. Le titre de celui-ci est un délicieux clin d'oeil au Flesh For Frankenstein de Paul Morrissey et est ni plus, ni moins un hommage au Kung-Fu et à Gordon Liu. Il est à noter que ce court métrage à été entièrement tourné à Hong Kong et devrait faire énormément plaisir aux fans d'art Martiaux. Ses 5 minutes on l'air d'en durer une et je dois avouer que j'ai bien hâte de voir les prochains projets de ce réalisateur.

La quatrième partie est composé de REFLECTION par Maude Michaud. La réalisatrice a décidé de présenter l'action de son court métrage à l'intérieur d'une salle de spectacle où des "freaks" gagnent leur vie. L'une d'elle, défigurée, se payera une opération au visage pour retrouver sa beauté. Sera t'elle plus heureuse ainsi ? Cette épisode est certainement la plus mature du lot au niveau des sentiments et des thèmes. De plus, il comporte d'excellents numéros de cirque fait par des artistes de talents. Après DARK LOTUS, celui-ci est mon préféré.

Vient ensuite, OCCAM'S RAZOR de Peter James. Celui-ci met en scène l'interrogatoire de deux suspects dans une histoire d'un double meurtre. D'une durée de 30 minutes, et malgré une interprétation très émotive et un retournement de situation dans la lignée de THE USUAL SUSPECTS... est selon mes gouts l'un des plus faibles du lot. C'est que la durée est trop longue et brise un peu le rythme d'avec les 5 autres court métrages. Sinon... Les noms des personnages (Karloff, etc.) forment un bel hommage.

Et enfin, cette anthologie ce terminer avec MR. FLUFFENSTEIN. Ce dernier court métrage est à saveur humoristique et met en scène une petite fille, qui après la mort accidentelle de son chat, décide de se fabriquer un nouveau chat. Mais celui-ci s'attaquera aux chats du voisinages... Ce court métrage, avec sa petite touche d'humour et sa légèreté, est tout à fait bienvenue pour conclure le tout. Très divertissant. Black Knight

Pour ceux qui sont intéressé, le dvd est disponible via: http://www.frankensteinunlimited.tk/

FREAKSHOW - Constantino Magnatta, 1991, Canada, 97m

Une reporter qui vient tout juste d'être licenciée se retrouve à errer dans la ville pour arriver dans un étrange musée. Le propriétaire l'invite dans une pièce spéciale, contenant un vase mystérieux qui lui cause des visions étranges provenant du plus profond de son esprit. La première est celle d'un junkie qui entre en poursuite avec un caniche qui lui a volé son fix. Dans la deuxième, un livreur de pizza fait une livraison dans un manoir habité par une bande de vampirettes nymphos. La troisième est celle d'une femme toujours consciente au moment de sa propre autopsie et la quatrième, celle d'une récente veuve qui décide de piller la terre d'un cimetière pour avoir le plus beau gazon possible pour son golf pour inéluctablement éveiller la colère des morts.

Voguant sur le succès de CREEPSHOW, ce FREAKSHOW (subtil en plus) vaut surtout le coup d'oeil pour son ratage total plus que pour ses très peu nombreuses qualités. L'idée de départ est particulièrement débile avec le fait que les histoires proviendraient de la pensée du personnage féminin. Difficile à croire que cette dernière ait des histoires de junkie poursuivant un caniche, de vampires nymphos et de morts vivants faisant des bombes dans la piscine dans sa pensée. En fait, la chose la plus terrifiante dans tout le film semble surtout être la moustache du propriétaire du musé.

La première histoire est simplement minable. Absolument rien qui touche à l'horreur, c'est un mec qui simplement veut attraper un caniche pendant 15 minutes. Le montage est tellement mauvais que toute tentative de tension tombe à l'eau. Horrible.

La deuxième histoire est au moins regardable. Un livreur de pizza qui travaille dans un commerce épouvantablement éclairé se retrouve à faire une livraison dans un manoir et ... les vampirettes arrivent, ça devient pendant cinq minutes un vidéoclip de madames fort jolies se frottant sur du heavy metal. Pas effrayant mais ça arrive tellement de nulle part que c'est assez rigolo.

Troisième histoire, chiante à fond, rien à en tirer.

Quatrième histoire, définitivement la meilleure et très très TRÈS drôle. La veuve se tape pratiquement tout le temps son employé durant le premier dix minutes et ce, dans probablement les pires scènes de baise ever. Finalement les morts sortent de la terre et décident de se joindre à une petite fête et HOLY SMOKE! Les zombies sautent dans la piscine, boivent de l'alcool et font les cons avec des voiturettes de golf! C'est tellement con que ça a du charme et, j'ai bien aimé. Ce n'est pas du grand art mais c'est et de loin la seule histoire que je serais prêt à revoir dans tout le lot.

À éviter mais si vous prenez un risque, un petit fast forward jusqu'à la dernière histoire est le meilleur chemin à envisager. Abba

GHOSTKEEPER aka Le Garde Du Fantôme, James Makichuk, 1980, Canada, 87m

Un trio de yankees originaires de la Floride nous est présenté en plein voyage "dans le nord", filant à toute allure sur leurs motoneiges pétaradantes et se comportant somme toutes en américains clichéeux. Ils décident d'emprunter un chemin interdit et comme ils arrivent devant un énorme manoir dissimulé par la forêt environnante, la joyeuse célibataire de la bande s'emballe et sa motoneige fout le camp sans elle, puis percute un banc de neige.

Mais c'est qu'elle ne veut plus partir ! Le groupe ne disposant plus que d'un seul véhicule, ils décident donc d'aller s'abriter dans le manoir, mais ils découvriront rapidement que l'endroit est loin d'être inhabité...

Thriller canadien presque boudé à sa sortie, et malhabilement distribué en vidéo, GHOSTKEEPER étonne. Si on se fie à la jaquette du film, qui nous présente un espèce de gros barbu monstrueux arborant un air de chien battu, on risque d'être surpris ! Le monsieur en question apparaît au grand total trois fois, très brièvement, et se montre plutôt inoffensif...

L'intrigue s'installe lentement, créant une atmosphère lourde et inhabituelle, que le climat hivernal rébarbatif et mystérieux soutient fort bien. On n'exploite pas suffisamment l'imagerie nordique du grand Nord et de ses vastes espaces enneigés et sauvages...

On remarque ça et là des éléments de SHINING - le manoir, la saison froide, l'isolement et l'impossibilité de s'échapper - mais quelques originalités surgissent tout de même ça et là. L'héroïne du film, une mignonne scream queen nommée Riva Spier, qui a aussi été du tournage du RABID de Cronenberg, est fort agréable à regarder et s'en tire plutôt bien, quoique le doublage français un peu exaspérant ne la mette pas tellement en valeur.

Le manque de précision explicative sur les événements se succédant à l'écran finit toutefois par avoir raison du spectateur, qui préférerait sans doute qu'on l'éclaircisse; j'opte pour ma part pour un entre-deux, à mi-chemin entre le "tout cuit" et l'ouverture tellement vaste qu'on se demande de quoi il retourne. GHOSTKEEPER est tout de même une belle surprise ! Orloff

Deux femmes et un homme s'amusant en promenade de motoneige, s'aventurent sur une propriété privée et tombe malheureusement en panne devant la porte. Une tempête se prépare et la nuit va tomber dans quelques heures alors pourquoi pas prendre refuge dans ce manoir et s'abriter pour la nuit. Grossière erreur. Le manoir, ancien hôtel, n'est pas si inhabité qu'il le paraît et contient plusieurs secrets qui tourmenteront nos protagonistes plus la durée de leur séjour avancera.

Petit film canadien relégué aux oubliettes, GHOSTKEEPER est une belle surprise. On prend le temps d'installer le tout, le mystère perdure et on en découvre tranquillement de plus en plus tout en laissant une bonne partie sans explication, ce qui est encore plus savoureux pour ce genre de film. On a droit à de bons moments de frousse et de folie malgré les similitudes évidentes envers THE SHINING et ceci tout en admirant de belles images enneigées renforçant le sentiment de huis-clos déjà présent. La mise en scène bien maîtrisée et plutôt calme nous prend par surprise avec ses quelques moments chaotiques tout aussi bien construits et on sort au final avec un bon souvenir d'un petit film méconnu qui nous fait passer un bien meilleur moment qu'on aurait pu le croire. Bad Feeble

GINGER SNAPS - John Fawcett, 2000, Canada/États Unis

Deux soeurs adolescentes, Brigitte 14 ans et Ginger 16 ans, vivent des moments difficiles. Mals dans leur peau, renfermées sur elles-mêmes, totalement asociales, éduqués par des parents un peu à côté de la plaque et étudiant dans une école qui est loin de ressembler au bahut aseptisé de Beverly Hills et ses terrains de sport au gazon impeccable, refusant leur féminité, elles ne parviennent à évoluer qu'ensemble, l'une ne pouvant vivre sans l'autre. L'arrivée des règles de Ginger coïncide malheureusement pour elle avec la rencontre d'un lycanthrope attiré par les odeurs du sang menstruel. Blessée, son métabolisme se met alors à se modifier, son comportement change du tout au tout, et alors que surgit d'elle une féminité et un sex appeal encore insoupçonné, une immuable soif de sang grandit en elle. Brigitte tentera d'endiguer le processus avec l'aide d'un dealer de ganja connaissant quelques bases de médecine naturelle.

GINGER SNAPS n'est pas seulement un excellent film de loup-garou, mais c'est également un excellent film sur le mal-être adolescent de la fin des 90's. Recherche d'identité, lassitude quotidienne, désintérêt pour les études, la famille et les relations humaines sont ici bien mieux mis en évidence que dans un pompeux VIRGIN SUICIDES. Ces bases servent à merveille l'aspect fantastique du film et permettent une progression dramatique d'une grande efficacité. Le réalisateur ne fait pas de compromis et évite de parasiter son récit avec un humour potache de film pour ado, abordant son sujet au premier degré. Le ton sérieux du film a donc de quoi surprendre, étant donné cette période d'épouvante auto parodique entamée par SCREAM, et parvient donc à faire mouche. Impossible en effet de ne pas s'impliquer dans la vie morose de ces deux filles. A côté de ça, les effets gores et de maquillages ne sont pas négligés, ce qui permet aux amateurs d'horreur de passer un excellent moment. Kerozene

Site officiel de la trilogie : www.gingersnapsthemovie.com

Une revisite ce coup-ci et je dois dire que j'aime toujours autant, sinon plus. On nous raconte l'histoire de deux soeurs marginales, encore au secondaire, abritant un attrait tout particulier envers le morbide. Une nuit, l'une d'elle se fait attaquer (Katharine Isabelle, la Ginger du titre) par une grosse bestiole sauvage et poilue et s'en sauvera de justesse grâce à sa petite soeur Brigitte (Emily Perkins). Ginger est mal en point, mais bizarrement, ces blessures guérissent à une vitesse phénoménale et les deux soeurettes préfèrent ne pas en glisser mot à personne et garder ça pour elles-mêmes, ce qu'ils ont toujours fait la majeure partie de leur vie.

Mais voilà, il n'y a pas que les blessures disparaissant rapidement qui forment un problème, mais plutôt les changements autant physiques que psychologiques qui suivront...  Ginger a ses premières règles qui se pointent et du coup, elle est propice à faire partie des lycanthropes très bientôt...

Une petite merveille que ce film ! Il est arrivé de nul part sans prévenir, avec une campagne de publicité de mauvais goût qui demeurait déplaisante avec un ton humoristique douteux. Après l'avoir finalement vu il y a quelques années, je suis tombé sous le charme du film et l'humour présent est tout simplement savoureux, sans jamais trop en mettre. On est plutôt dans l'ironie et la satire que de la comédie aberrante faisant partie, pratiquement sans exception, des films d'horreur des années 90. Bien sûr, il ne s'agit pas ici que d'un film au ton humoristique, les scènes d'effroi misant juste, accomplies avec une grande habilité de la part de Fawcett qui ne recule pas devant la férocité de la chose ce qui demeure rafraîchissant. L'esprit sombre et agressif d'un tel récit y est présent et y reste jusqu'à la dernière image.

On pourrait s'étendre longuement sur toute cette comparaison de transformation en loup-garou versus l'évolution de Ginger qui devient femme (comme le précise si bien sa môman, jouée avec une naïveté parfaite par Mimi Rogers qui se frappe efficacement à la réalité dans ses derniers moments), mais il est bien sûr préférable de laisser tout ça se faire découvrir avec le tact, la subtilité et l'intelligence de l'oeuvre en question. Un film qui a monté facilement dans mes favoris des loups-garous avec AN AMERICAN WEREWOLF IN LONDON et qui demeure toujours aussi fascinant à redécouvrir. Bad Feeble

Magnifique, il y avait un bout que je n'avait pas vu un film aussi intéressant sur un sujet qui n'est pas neuf, de surcroît avec des adolescentes ! Ginger Snaps respecte la mythologie du loup-garou, y ajoutant quelques surprises, su un ton très sérieux qui se permet tout de même un humour noir et morbide voire absurde à l'occasion. J'ai embarqué à fond car les personnages sont vraiment intéressants, leurs dilemmes prenants, l'action et la tension soutenue, et il y a assez d'effets spéciaux pour satisfaire son amateur, bref, que du bon. Un final qui respecte la tragédie, une musique discrète qui accompagne les images sans surcharge et des comédiens bien choisis et efficaces. On est presque surprit de voir un tel film passer inaperçu en salles.

Faut dire qu'il est distribué dans le coin par les films Séville, des gens qui ne savent absolument pas comment promouvoir un film en salle, voir le fiasco de LA PEAU BLANCHE. Mario Giguère

GINGER SNAPS: UNLEASHED - Brett Sullivan, 2004, Canada

SPOILER ALERT !!! Pour ceux n'ayant pas vu le premier volet de cette série et si vous voulez vous garder les surprises de la finale, il serait préférable de s'abstenir de lire plus loin...  Et d'ailleurs, pourquoi vous n'avez toujours pas vu le premier volet ?! Tsssssss... 

Brigitte (Emily Perkins reprenant son rôle), seule survivante du premier volet, est maintenant en cavale et doit dorénavant affronter elle-même la malédiction, ayant mélangé son sang avec celui de sa frangine dans l'épisode précédent. Combattre la tentation de vouloir hurler à la pleine lune tout en dévorant de la chair fraîche est maintenant chose courante de sa nouvelle vie, tout comme l'injection systématique du sérum ralentissant le processus de la transformation, sérum provenant de plantes découvertes dans le premier film. Après une nuit désastreuse où on aperçoit une bestiole poilue qui la pourchasse, Brigitte se retrouve dans un centre de désintoxication vu ses cicatrices évidentes...

Privée de son sérum, ses jours parmi la race humaine sont maintenant comptés. Elle se liera d'amitié avec Ghost (Tatiana Maslany), jeune fille légèrement dérangée qui l'aidera à s'échapper de cette prison, mais est-ce une bonne chose ?!

Suite intelligente et captivante du superbe GINGER SNAPS, on se retrouve avec un film différent, mais encore tout aussi savoureux malgré ses quelques failles. L'ambiance est beaucoup plus noire et sombre que le premier et explore d'autres territoires tout en élargissant le mythe de la série. Sullivan, monteur sur le premier volet, se retrouve ici à la mise en scène et le mec a définitivement l'oeil tout en poursuivant la férocité des scènes sanguinolentes déjà présente dans le précédent opus.

Katharine Isabelle (Ginger) fait quelques brèves apparitions en spectre provocateur alors on laisse plutôt place ici à Emily Perkins en tête d'affiche qui se débrouille vachement bien ! Le personnage est poussé encore plus loin et Perkins en semble ravie d'après son interprétation qui nous prouve qu'elle peut facilement soutenir un film à elle seule. Tatiana Maslany (Ghost) nous fait découvrir un personnage bien curieux qui cache de nombreux secrets malgré son jeune âge et Maslany le campe de façon géniale. Plutôt que de continuer avec le " cheminement de la femme ", on visite ici plutôt les junkies, idée bien intéressante qui est un peu délaissée dans sa deuxième partie, mais tout en demeurant omniprésente.

Alors on est servi par une magnifique suite qui n'a rien à envier au premier volet, un film horrifique intelligent comme il y en a si peu aujourd'hui et encore moins au Canada ! À découvrir. Bad Feeble

Un autre film qui mélange horreur, humour noir et quasi-surréalisme avec un bonheur qui comble. On commence fort et on ne relâche jamais la tension, ce qui donne un film lourd, qui s'éclate parfois grâce au personnage de Ghost, jeune adolescente qui vit dans un univers de bande dessinée morbide et qui parle en réplique de bédé. Emily Perkins est formidable dans un rôle très physique. Pas de compromis de films d'ado américain, pas de gags faciles, et un décor hivernal bien utilisé. On évite tous les pièges courants et on livre la marchandise. Chapeau. Mario Giguère

GINGER SNAPS BACK: THE BEGINNING - Grant Harvey, 2004, Canada 

Les soeurs Fitzgerald, dans les années 1800, trouvent refuge dans un fort où la malédiction y a déjà fait des ravages sur les habitants et maintenant, quelques survivants prudents dont un curé particulièrement douteux tentent de survivre en attendant l'arrivée des vivres. Les soeurettes sont observées d'un oeil suspect ce qui devient dangereusement déplaisant lorsque Ginger est contaminée une fois de plus.

Troisième volet de la série et il est triste de dire que c'est le moins bon, même correct. Tourné back-to-back avec le deuxième et se déroulant dans une époque lointaine n'a pas dû aider grandement la production ce qui résulte en la perte du brin de fraîcheur original de la série. Le film n'a aucune relation avec les autres si ce n'est que du mythe des loups-garous et de la présence des soeurs Fitzgerald, bonne idée en soit pour apporter une nouvelle dimension à la série, mais qui ne réussi pas complètement son coup.

On y découvre une mise en scène atmosphérique qui ne colle pas toujours, des plans d'une beauté magnifique avec des paysages hivernaux à couper le souffle, de bons acteurs se débrouillant bien avec ce qui leur est donné et un huis clos d'époque pas déplaisant, le tout baignant dans une ambiance horrifique paranoïaque. On retrouve même un David La Haye reléguée au second plan avec une présence furtive dans cette aventure de lycanthropes d'époque. Le retour du duo Isabelle & Perkins est toujours savoureux malgré une certaine redondance sous différents aspects. Un film divertissant qui ne retrouve pas le niveau élevé des deux autres, mais qui demeure plaisant sans aucun doute. Bad Feeble

GOBLIN - Jeffery Lando avec Gil Bellows, Donnelly Rgodes, 2010, Canada, 90m, TV

Dans une petite ville américaine, la population redoute chaque année le jour d'Halloween. C'est qu'en 1831, dans une cérémonie pas très catholique, on a brûlé un enfant déformé, dont la mère, sorcière, a ressuscité les os en invoquant un démon, le fameux Goblin, qui vient chercher les nouveaux nés tous les 31 octobre. Arrive comme de raison une petite famille recomposée, papa, la nouvelle maman, la fille de 17 ans et le nouveau bébé qui essaient de partir un commerce à cet endroit. Tout le monde a beau entendre la légende, il faut que le monstre se présente pour que l'on tombe en mode panique.

Jeffery Lando a réalisé coup sur coup BONES et GOBLIN pour la chaîne SyFy. On ne peut pas dire que la frousse soit au rendez-vous. Entre des personnages stéréotypés à outrance, les filles de 17 ans sont d'une naïveté extrême, tout en étant insupportables et partant à rire dès qu'elles voient un beau garçon, et un monstre en images digitales pas convaincant, on attends toujours la scène choc, qui ne viendra pas. Certes le sang gicle et on évite l'humour léger parfois surabondant dans ces téléfilms. Ca demeure un divertissement léger qui ne saurait combler un amateur aguerri. On apprécie la générosité des scènes de monstre. Mario Giguère

GOREGOYLES: FIRST CUT aka The Holy Terror- Augustine Arredondo & Alexandre Michaud & Kevin J. Lindenmuth avec Sebastien Croteau, Mireille Levesque, Marc Vaillancourt, Robert Harvick, 2003, Canada, 90m

Anthologie présentée par Uncle Vicious qui porte bien son nom. The HOLY TERROR met en vedette un jeune homme qui se rend compte qu'il est possédé par un démon. Pourchassé par des représentants de l'église et des suppôts de Satan, il n'est pas au bout de ses peines. Dans BEAST, une jeune femme revoit son frère qu'elle évite depuis des années. Il l'a contactée parce qu'il est persuadé être un loup garou, que seule elle peut délivrer de sa malédiction.

Ca se présente de manière totalement mysogine et gore avec cet oncle dépravé qui ne fait qu'humilier et torturer des femmes avec son assistant. Dans les deux courts métrages, qui semblent avoir été intervertis depuis la première sortie du film, les sujets sont somme toute classiques et correctement réalisés. Budget fort mince dont on sent les limites régulièrement, mais l'enthousiasme des acteurs, principalement des interprètes principaux, compensent et on ne peut pas dire qu'on s'ennuie, J'ai préféré BEAST de Michaud qui, tout en abordant des territoires connus, a de très bons interprètes à surveiller, soit Mireille Levesque et Marc Vaillancourt. Mario Giguère

GRAVE ENCOUNTERS - The Vicious Brothers avec Sean Rogerson, Juan Riedinger, Ashleigh Gryzko, Mackenzie Gray, 2011, Canada, 92m

Ou l'on suit un montage d'une émission inédite de Grave Encounters, une série télévisée ou l'équipe de Lance Preston explore les maisons hantées. Ici on est enfermé pour une nuit dans un ancien hôpital psychiatrique réputé hanté. Le montage nous montre un animateur et des techniciens qui sont on ne peut plus sceptiques et prêt à mentir pour faire croire au paranormal. Rapidement les choses se corsent et au moment d'essayer de sortir, c'est impossible. On attend des heures et des jours, personne n'ouvrir la porte et l'immeuble labyrinthique semble changer d'architecture constamment.

 Ils sont plusieurs à avoir marché sur les traces de Paranormal Activity. Ici on débute sur un topo semblable, pour chavirer pratiquement dans un jeu vidéo comme il en existe plusieurs, explorant un endroit inconnu dont on n'arrive pas à sortir et d'ou le danger peut survenir n' importe où, n'importe quand. On aura bien un semblant d'explication en fin de scénario, mais le final n'est pas très satisfaisant pour autant. Contrairement à son modèle, ca bouge rapidement et au bout de trente minutes on est en plein coeur de l'action horrifique qui ne relâchera pas. On sent le manque de budget au début, certains éléments de décors sont de toute évidence plaqués sur des décors naturels, entre autre. Les maquillages sont montrés rapidement et c'est une bonne chose, probablement qu'ils ne tiendraient pas la route plus éclairés ou en gros plan, mais ca reste efficace. En tout cas, le film a connu assez de succès pour mériter une suite. Le duo de réalisateurs, Colin Minihan et Stuart Ortiz, sont toujours à la barre de commande. Mario Giguère

GRAVE ENCOUNTERS 2 - John Poliquin avec Richard Harmon, Leanne Lapp, Sean Rogerson, Dylan Playfair, Stephanie Bennet, 2012, Canada/États Unis, 100m

 Une bande de collégiens américains font la fête. Plusieurs étudient en cinéma dont Alex, qui réalise une chronique web sur le cinéma d'horreur. Il a descendu le film Grave Encounters, mais en faisant quelques recherches, il commence à se demander s'il n'y aurait pas un peu de vrai là-dedans. D'un indice à l'autre, il laisse tomber son projet de film d'horreur qu'il est en train de tourner et part vers Vancouver, avec ses amis, pour visiter l'hôpital hanté, lieu de tournage fatidique du film qui l'intéresse. Devinez quoi !

 J'aurais parié fort qu'après la débâcle spectaculaire de Blair Witch 2, personne n'oserait reprendre le chemin, déjà emprunté par Wes Craven qui voulait faire crever sa franchise dans Freddy 7, du méta film, qui prend comme point de départ que le ou les films précédents sont de la fiction. Au départ, ca n'aide pas le spectateur à croire un tant soit peu, pour le bien du film, au sujet principal. De surcroît, on va évidemment, comme dans tous les efforts semblables précédents, nous faire croire à nouveau que tout cela était, dans le fond, vrai. Pour nous dire à la fin que... ah, ben je vous le dirai quand même pas. Réalisé cette fois par un vétéran de vidéoclip, mais toujours écrit par les "Vicious Brothers", on a de toute évidence affaire à un budget un peu plus élevé. Les effets sont donc meilleurs, les maquillages plus réussit, mais les acteurs pas tellement meilleurs, dont l'acteur principal, qui interprète cet étudiant de cinéma, critique, qui réalise un film dans le film remplit de clichés. Comme si les auteurs voulaient prendre leur revanche sur les critiques web. Malgré quelques moments réussit, l'idée de départ est vraiment navrante, la majorité des retournements de situation prévisibles et le final grossier. Dommage. Mario Giguère

GRAVEYARD ALIVE : A Zombie Nurse In Love - Elza Kephart, 2003, Canada, 80m

Bien sûr, je voudrais sincèrement dire que ce film est génial et être gentil avec sa réalisatrice et encourager tout le monde à encourager le petit cinéma d'ici. Voyons voir ce que je peux faire.

Un bûcheron se fait mordre le doigt par une bébitte qui demeurera hors-champ faute de budget et s'en va à l'hôpital avec une hache dans le crâne venant d'on ne sait où. Le zombi mord une infirmière laide qui s'amourache de lui et lui transmet inévitablement ce mal qui la fera (très peu) pourrir et s'émanciper en tant que femme. C'est à peu près ça, mais sur une heure et demi.

Comédie sans gags, parodie aux renvois référentiels vagues (si ce n'est le soap américain), film de zombis sans gore, film sans couleur (glorious black and white). C'est un putain de chef-d'oeuvre! Et si ma nana s'était pas endormie sur moi après 12 minutes, je me serais sorti de là avec joie. Memorial BBQ

HABITAT - Rene Daalder, 1996, Canada/Hollande, 103m 

Dans un monde futur où la couche d'ozone a été complètement détruite, un scientifique obsessif et quelque peu dément tente d'y trouver une solution pour ainsi parcourir son chemin sans se cacher du soleil et de ses rayons UV destructeurs. Un accident se produit et il fini par créer, avec ce dernier ajout, ce qu'il cherchait: il n'est maintenant qu'une matière simple et biologique dans l'air. Comme à son ancienne demeure, la maison prend vie: elle développe un organisme à elle-même où on pourrait se croire dans une forêt tropicale vivante, touffue de partout et parsemé de nouvelles plantes. Donc, vu notre scientifique volant dans l'air qui n'apparaît que brièvement après sa transformation, on se concentre plutôt sur sa femme et son fils. Sa femme, une microbiologiste, est ravie de cet environnement, tendre et savoureux à ses yeux, où nourriture et abris ne forment plus qu'un. Le fils, lui, en a marre de toute cette végétation et préférerait opter pour une vie normale, ce que leur nouveau voisinage ne lui fera pas vraiment découvrir si ce n'est que l'amour...

Disons que de tenter de résumer ce film n'est pas nécessairement chose facile sans vouloir en écrire des tonnes. Alors on se retrouve ici dans un monde particulier, pondu par Rene Daalder, réalisateur disparu de MASSACRE AT CENTRAL HIGH. On ne sait pas trop où nous allons avec toute cette histoire, mais on se laisse emporter sans trop de difficultés. La mise en scène ne casse rien, mais les décors, eux, sont particulièrement réussis et magnifiques à regarder. Une bonne partie du minime budget doit y avoir passé, le résultat final ayant été tourné en Vidéo HD, ce qui n'est vraiment pas déplaisant pour ce film futuriste fauché, auquel la vidéo donne un look particulier. Les interprètes ont pratiquement tous leur moment de mocheté, certains plus que d'autres, mais nous avons là tout de même une brochette plutôt amusante: Balthazar Getty, Alice Krige, Laura Harris, Tchéky Karyo et Daniel Pilon ! Il s'agit donc d'une co-production Canada/Hollande, largement (ou complètement ?) tourné au Québec, sortant de nul part, n'ayant fait aucune vague, passant plutôt sous le radar pour retomber dans l'oubli. On peut comprendre: il y a rien ici de bien exceptionnel pour garantir au film une audience, étant plutôt un hybride parfois mal foutu, parfois plutôt réussi, gardant les effets spéciaux au minimum, mais demeurant tout de même charmant et plutôt curieux. Bad Feeble


Edward aka Mario Giguère

HAPPENING - Philippe Mathieu, 2003, Canada

Dans un monde où les poules n'ont toujours pas de dents, Hubert, jeune concierge à la personnalité peu affirmée, taponne son chat alors qu'il s'apprête à partir vers son boulot quotidien : videur de poubelles.

Sortant de l'ascenseur afin de lancer ses nombreux sacs de poubelles sur le sol dans le but de terminer son job le plus rapidement possible, Hubert aperçoit un énigmatique personnage. En deux temps trois mouvements, cet homme au physique robuste et à la présence mystérieuse décide de faire d'Hubert une " star ".

Hubert, devenu maintenant une grande star de l'exposition de sacs de poubelles, refuse les avances sexuelles d'une nana habillée en blanc tandis qu'une foule de gothiques en mal d'émotions fortes s'attarde sur les chef-d'œuvres du Hubert. Le tout se termine dans l'apothéose d'une exposition " d'hommes-poubelles ".

Dans une caverne dégoulinante de sentiments réprimés, Edward, l'énigmatique nouvel agent d'artistes, annonce à Hubert la nullité de ses dernières créations et lui ordonne de trouver de nouvelles idées sans quoi sa grande carrière s'achèvera aussi rapidement qu'elle aura bien pu commencer. Hubert, déstabilisé, doit trouver une porte de sortir s'il veut bien conserver sa gloire.-

Quelle chance (!) j'ai eu de pouvoir assister à la toute première mondiale de ce film dans lequel le légendaire Mario Giguère tient le rôle central. Satire virulente de la soif de gloire et de l'envie de plaire qui s'avèrent être des plaies propres à une multitude de personnes, HAPPENING est bien ce chef-d'oeuvre attendu depuis des années et qui saura remettre STARDOM (Arcand, 2000) à la poubelle, l'endroit où il aurait toujours du resté. Des cadrages volontairement laids dans un but évident d'harmonie avec l'esthétique particulièrement trash du projet, des répliques fortes (qui deviendront, n'en doutons pas, éminemment cultes avec les années... par exemple : " MOÉ ? UN ARTI'TS'TE ? " " J'VA FAIRE DE TOÉ UNE STAR!!!!! "), un bon dosage dans le rythme (allant du lent contemplatif au précipité précoce), des éclairages lumineux (brillant usage des gélatines bleues et orangées), etc. L'oeuvre ne sombre JAMAIS dans la mièvrerie, le spectateur est CONSTAMMENT troublé et déstabilisé (conclusion-choc particulièrement dérangeante!) et les acteurs font montre d'une jolie spontanéité. Mario Giguère, excellent comme toujours, créé-là un personnage qui marquera les annales du cinéma québécois (à ranger aux côtés d'une Réjeanne Padovani ou d'un Léopold Z. tient) alors, que de son côté, Joseph-Jonathan Lévis insuffle une bonne dose d'ambiguïté [sexuelle] à son personnage.

Musique hip de John Zorn, Clan of Xymox et Thomaso Albinoni.

Un must. Choucroute Melba

HARRY KNUCKLES and the Treasure of the Aztec Mummy- Lee Demarbre, 1999, Canada

Harry Knuckles aka Special Agent Spanish Fly nous revient dans cette aventure aux milles rebondissements. Sa mission: trouver le trésor aztèque sans y perdre la vie et sauver sa petite fille des griffes de son pire ennemie. Pour ce faire, il devra affronter une horde de zombies, une momie aztèque, des voleurs de banque hippies, etc. Saura-t-il traverser intacte les épreuves mises sur son passage?

Harry Knuckles... est une parodie très originale des films de kung-fu et d'horreur des années 70. D'ailleurs le mood très "seventies" se fait bien sentir. Tout y est: des femmes espionnes à la poitrine imposante, des morts-vivants, des scènes de kung-fu et bien sûr, du sang. Malgré que j'étais persuadé que ce film serait d'une médiocrité excessive, j'ai été très vite surpris. Tourné en 16mm, ce film a un rythme très vivant. On ne s'ennuie pas une seconde. Le scénario est savamment composé d'action et d'humour qui ne tombe jamais dans la redondance insignifiante. Les personnages sont très bien construits et la performance des acteurs (que je crois, non-professionnel) rend le film plus qu'intéressant.

Bref, c'est un petit bijou comme on en voit peu. Fait par un fan du genre (inspiré par Franco et d'Amato ainsi que d'autres "grand" de la vague eurotrash) le plaisir auquel il s'abandonne est très visible à l'écoute de ce moyen métrage de 30 minutes. On sent qu'il aime ce qu'il fait et que toute l'équipe aussi s'est amusé. Et cela nous a donné un film d'une très grande qualité malgré le très petit budget. Mathieu Prudent

www.odessafilmworks.com

HEIST aka Le VOL aka Braquages - David Mamet avec Gene Hackman, Danny Devito, Delroy Lindo, Sam Rockwell, Rebecca Pidgeon, 2001, Canada, 109m

Joe Moore est un criminel vieillissant qui planifie de se retirer prochainement avec sa superbe et beaucoup plus jeune femme. Joe accepte un dernier boulot pour qui devrait lui donner l'argent nécessaire pour vivre la grosse vie jusqu'à la fin de ces jour. Le tout consiste à un vol de lingots d'or qui sont à bord d'un avion. Pour Joe, tout va bien jusqu'à ce que son employeur rajoute son neveu dans le groupe de Joe. Ce dernier, méfiant et expérimenté, flaire la trahison mais il se rendra compte bien rapidement, que tout le monde est prêt à trahir tout le monde, avec de l'or en jeu.

Tourné au Québec et mettant en vedette le toujours imposant Gene Hackman, LE VOL sans être captivant se trouve à être un film avec vols et trahisons dans la moyenne. Il faut dire que sans monsieur Hackman, ce film n'aurait pas beaucoup de choses à offrir et à se mettre vraiment sous la dent. Sans être sa meilleure performance, Hackman a toujours une présence et trouve toujours le moyen de nous accrocher quand il est dans le cadre. On doit parler aussi des vols qui sont exécutés avec un joli réalisme, on y prend un certain plaisir mais c'est tout ce qui a entre ses scènes qui tombe rapidement dans l'oubli. On veut nous surprendre, faire sentir la trahison qui monte et qui va éclater au grand jour. On y arrive et on va loin, je te trahis, on fait la paix, je te trahis encore et OH la c'est moi qui te déculotte, on fait la paix avec évidemment trahison de nouveau et etc. Le scénario donc veut beaucoup en faire, mais en fait tellement qu'il entre dans le n'importe quoi et ça devient très irritant vers la fin. On remarquera Danny Devito dans un rôle de chef de truands un peu trop cartoonesque et un Sam Rockwell dans le rôle de son vilain neveu offrant comme à son habitude une belle performance. Abba

HELL HATH NO FURY - Rob Carpenter/Vince D'Amato/Ryan Nicholson/Peter Speers avec Suzanne Serwatuk, Linda Staf, Michelle Boback, 2006, Canada, 110m

Anthologie centré sur la revanche de femmes outrées, d'ou le titre et sa référence: HELL HATH NO FURY LIKE A WOMAN SCORNED. La surprise est de taille, d'habitude ces anthologies, ici une production vidéo indépendante, ou des grands studios, on se rappellera les productions anglaises de Milton Subotsky, sont souvent garnies de scénarios prévisibles au maximum. Ici autour d'un café, deux inconnus se racontent des histoires d'horreur et d'humour toutes plus surprenantes les unes que les autres. Le sang gicle au maximum et les femmes trompées ou meurtries ne sont jamais tendres envers les hommes, loin de là. La dernière partie, la plus longue est un rape and revenge des plus sanglants, avec une actrice, Michell Boback, qui n'est pas sans rappeler Cécile de France dans le film HAUTE TENSION.

Un infirmière qui se rend au travail est assaillie puis violée par un homme masqué. Traumatisée, elle est attaquée de nouveau le lendemain soir, mais cette fois elle sort son pistolet électrique et maîtrise l'agresseur. Elle le garde attaché et commence à lui faire subir les pires sévices, tout en continuant sa vie presque normale. Avis aux coeurs sensibles, la dame n'y va pas par quatre chemins et n'hésite pas à utiliser la torche acétylène à des endroits ou d'autres préfèrent glaçons, chocolat ou crème fouettée. Le final sera d'un sanglant hautement dramatique.

Gravite autour de petites histoires toutes plus intéressantes les unes que les autres, dont cette femme policière agressée qui va utiliser ses talent d'hypnotiste à des fins sordides ou ce client du club vidéo qui se retrouve avec son futur lui qui vient regarder un film tranquillement. Dans un autre scénario, deux jeunes étudiantes visitent la maison d'une jeune femme en apparence simple d'esprit suite à un drame. Là aussi rien n'est aussi simple qu'il n'y parait. Les scénaristes réalisateurs semblent avoir prit plaisir à surprendre le spectateur et on termine l'anthologie avec le furieux désir d'en voir plus de ces talents méconnus. Les acteurs, et surtout les actrices sont intenses, la mise en scène efficace et les effets spéciaux font le travail. Chaudement recommandé ! Mario Giguère

HELLO MARY LOU : PROM NIGHT 2, aka The Haunting of Hamilton High, Bruce Pittman, 1987, Canada, 97 minutes.

Prologue. En '57, au bal de finissant d'un quelconque high school, la fête tourne mal lorsqu'un adolescent jaloux balance une bombe puante à son infidèle de petite copine (la Mary Lou du titre) alors qu'elle est couronnée Reine du Bal. Sa jolie robe prend feu et elle aussi, par la même occasion. "De nos jours" - même si le fixatif abonde et que la garde-robe des acteurs donne envie de vomir à chaque seconde, signe certain que les événements se produisent à la fin des années '80 - à la même école, les élèves en folie se préparent à la fête. Un soir, l'héroïne, une blondinette un peu repoussante (Wendy Lyon), découvre dans le grenier de l'école une malle contenant des effets ayant appartenu à Mary Lou. Dès lors des événements étranges se produisent; une écolière est retrouvée morte (c'est peut-être sa punition pour avoir porté les vêtements les plus affreux de tout le casting, ce qui n'est pas un mince exploit !) et on croit au suicide. Puis blondinette commence à avoir des visions, se fâche avec sa mère qui est légèrement obsédée par la rigueur religieuse, et subit les agaceries d'une autre étudiante qui éprouve pour elle une aversion inexpliquée. Comment tout cela va-t-il finir ? Le spectateur moyen va-t-il éprouver un intérêt suffisant pour combattre le sommeil jusqu'à la toute fin ?

Eh ben voilà, j'ai relevé l'exploit. Mais je n'ai pas grand mérite; passée la première heure d'un ennui incomparable, on cesse de s'emmerder. Les événements s'enchaînent plus rapidement, comme si le scénariste avait réalisé au bout de 60 pages qu'il ne lui en restait plus que 30 pour conclure. C'est d'ailleurs une possibilité, car la finale me semble un peu bâclée. Le surnaturel baigne tout le film d'un parfum un peu nauséabond, et la musique générique n'arrange rien. Michael Ironside dort dans le rôle du proviseur qui garde un air troublé jusqu'à la toute fin, où il se réveille légèrement, à peine trois minutes avant le mot "Fin". Tourné à Edmonton, le film n'a de canadien que la molle réalisation télévisuelle, et peut-être un sentiment d'inaccompli. Ce qui est loin d'en faire un chef-d'oeuvre, à moins que vous ne soyez comme moi le type même du "vidiot" - un individu n'ayant aucun contrôle sur ses visionnements, qui choisit presque délibérément toujours des titres douteux. Orloff

HEMOGLOBIN aka Bleeders - Peter Svatek, 1997, Canada/États Unis 

Un jeune homme victime d'une maladie du sang et sa femme infirmière se rende sur l’île où il est né dans l'espoir d'y trouver un remède. Cette île accueillie il y a 300 ans des hollandais incestueux, les Van Daam, dont la descendance brûla dans l'incendie de la demeure familiale 75 ans plus tôt. Le docteur de l'île (Rutger Hauer), met le jeune homme sur la bonne piste. Au même moment, les morts du cimetière sont rapatriés sur le continent parce que la dame qui fait les cercueils a utilisé du bois de merde tout pourri. Alors, des créatures difformes vivant dans des galeries souterraines se trouvant dans les sous-sol de l'île se manifestent parce que ces cadavres étaient leur garde manger. Pas contentes, elles attaquent les vivants. Le jeune héros se retrouvent ainsi face à ses cousins, frères, soeurs totalement dégénérés par la consanguinité, difformes, mutants et cannibales.

Dommage que cette série B ne bénéficie pas d'une mise en scène mieux maîtrisée et d'effets chocs supplémentaires. Un peu plus de gores ou de suspens aurait été bien. Reste de superbes maquillages pour ces mutants souterrain. A voir lors d'une soirée ou on n'a pas grand-chose d'autres à faire... Kerozene

HIDDEN AGENDA aka Double Agenda (Québec) aka Le Réseau (France) aka Témoin en sursis aka Double Identité aka Agent Eraser - Marc S. Grenier avec Dolph Lundgren, Maxim Roy, Brigitte Paquette, Ted Whitewall et Serge Houde, 2001, Canada, 94m

Jason Price a un boulot spécial, il fait disparaître des gens dans le besoin. Dans le domaine, il n'y a pas meilleur que lui car il respecte un code stricte avec ses clients et ses stratégies sont indéchiffrables, enfin c'est ce qu'il croyait. Un membre important d'un syndicat du crime et ami de Jason vient lui demander son aide, il le relocalise mais rapidement apprend qu'un tueur à gages nommé le CLEANER retrace ses anciens clients pour les éliminer. Jason avec l'aide de l'assistante de son dernier client essaye de comprendre comment la brèche à été ouverte et découvre rapidement que personne dans son entourage est ce qu'il semblait être à première vue.

On dirait une version cheapette de ERASER avec Schwarzenegger, pourtant j'ai bien mieux aimé HIDDEN AGENDA, plus sobre, plus intéressant et disons le, plus intelligent. Marc S. Grenier, réalisateur québécois qui a surtout touché aux films d'action fauchés est aux commandes dans ce qui est certainement son meilleur film. Grenier, avec pas grand chose autre qu'un bon scénario et la gueule de Dolph Lundgren, réussit à faire quelque chose de convaincant et qui intéresse jusqu'à la toute fin. Les scènes d'actions sont peu nombreuses mais valent quand même le détour. J'aime bien pour ma part le combat entre Dolph et un gros lourdaud dans un magasin pour pêcheurs, très amusant. Parlant de Dolph, il est tout en retenu et donne dans les meilleures performances de sa carrière (Je vous laisse le soin de classer ses meilleures), et si vous êtes fan de l'acteur, c'est définitivement un must. C'est tourné à Montréal, on reconnaît quelques visages familiers comme Maxim Roy dans le rôle de la sidekick séductrice, Brigitte Paquette pour la bonne amie de Dolph qui voudrait être plus qu'une amie et Serge Houde dans le rôle du client important. HIDDEN AGENDA n'a rien de vraiment exceptionnel mais il est globalement convaincant et surprend pour son efficacité par rapport à son budget. Je le recommande pour un après-midi pluvieux. Abba

HIGH PLAINS INVADERS - Kristoffer Tabori avec James Marsters, 2009, Canada, 90m

1892, dans un petit village américain, des bestioles extraterrestres tuent tout ce qui bouge et se mettent à creuser sans raispn apparente. Les survivants essaient de mériter leur noms, un bandit qu'on s'apprêtait à pendre haut et cour, son complice, une chasseuse de prime, un sheriff, la femme médecin, amoureuse aigrie du non pendu, la femme du premier homme victime et un scientifique qui extrait un minéral inconnu du sol.

Téléfilm qui passe le temps avec des monstres, ma foi, intéressants, surtout à cause du contexte. Ceux qui s'y connaissent mieux vous diront que les armes ne sont pas d'époque, ce qui laisse planer un doute sur le budget ou le sérieux de l'affaire. D'ailleurs le scénario est cousu de film blanc et cette invasion qui semble à prime abord insurmontable, va frapper tout un mur. James Marster est un autre orphelin de Buffy qui n'arrive pas à percer le cinéma malgré un certain talent évident. Je préfère de loin sa présence remarquée dans la série Torchwood. La "bounty hunter" qui tire et parle plus vite que son ombre apporte un peu de fraîcheur à des situations fort communes. Pour amateur de films de créatures ou pour se mettre le cerveau au repos entre potes. Mario Giguère

HOBO WITH A SHOTGUN - Jason Eisener avec Rutger Hauer, Molly Dunsworth, Gregory Smith, Nick Bateman, Brian Downey, Jeremy Ackerman, Robb Wells, Pasha Ebrahimi, 2011, Canada/États-Unis, 86m

Après avoir voyagé clandestinement à bord d'un train, un vieux vagabond arrive dans une ville nommée Hope Town, qu'il découvre être sous la coupe d'un gangster brutal appelé The Drake et de ses deux fils Ivan et Slick. En sauvant la vie d'Abby, une jeune prostituée des mains de Slick, le clochard apprend à ses dépends que The Drake a acheté une bonne partie de la police locale. Devant tant de violence, de corruption et d'anarchie, le vieil itinérant achète un fusil à pompe et se met à dessouder tous les dangereux criminels qui pourrissent la petite ville. Ses exploits faisant la une des journaux, The Drake fait savoir aux habitants qu'il y aura des représailles sévères à leur égard si le mystérieux vagabond ne lui est pas livré séance tenante. Mais les choses empirent lorsque celui-ci descend Slick en voulant protéger Abby de nouveau. The Drake furieux, charge alors deux étranges et redoutables tueurs en armures pour le capturer afin de lui montrer qui est le maître à Hope Town.

À l'instar de MACHETE, HOBO WITH A SHOTGUN fût d'abord une fausse bande-annonce incluse dans le programme double GRINDHOUSE du tandem Tarantino/Rodriguez sorti en 2007. C'est dire si depuis ce temps le cinéma d'exploitation qui était à la mode durant les années 70, a la cote actuellement auprès de certains réalisateurs et auprès des fans de séries B qui adorent son esthétique démesurée. Avec ses couleurs criardes et son style très bande dessinée, HOBO WITH SHOTGUN est la preuve que le cinéma canadien (le film a de surcroit été tourné en Nouvelle-Écosse) peut également verser dans l'outrance et dans l'excès avec un budget minimal sans que la qualité technique en souffre. Le scénario est d'une minceur diaphane par son absence d'originalité, en plus d'occulter tout message social au contraire de Rodriguez dans MACHETE. Mais il s'avère finalement accessoire quand on constate à la vue de cette peloche vengeresse que les auteurs cherchaient simplement à y maximiser la violence gore le plus possible dans presque toutes les scènes ou situations. Ne demeurant pas en reste, la réalisation mise à fond dans le sanguinolent et la sauvagerie au premier degré, n'épargnant au passage aucun des personnages, sans toutefois prétendre atteindre le niveau stylistique fantasmatique des films de Tarantino. Cet étalage gratuit et sans complaisance de brutalités extrêmes amusera l'amateur de bisseries et réjouira d'avance un certain public adulte, lequel a été frustré par tant de films d'actions aseptisés destinés aux adolescents sortis sur les écrans ces dernières années. Vous ne serez certainement pas surpris d'apprendre que l'interprétation des acteurs se veut aussi hystérique que la mise en images; dominée par un Rutger Hauer ridé, grisonnant et démentiel en vagabond révolté tel un ours en cage. Mais qu'on se le dise; il ne faut pas vendre la peau du vagabond avant de l'avoir dépecé et taxidermisé! Mathieu Lemée

  HOCHELAGA - Michel Jetté avec Dominic Darcueil, David Boutin, Ronald House et Jean-Nicolas Verrault, 2000, Québec 130m

Marc est un petit criminel de pacotilles qui aspire à plus grand. Il reçoit une étonnante proposition de joindre un gang de bikers, les Dark Souls pour des petits boulots alors qu'ils sont en guerre contre les Devil's Soldier. Alors qu'il doit faire ses preuves, Marc remet en questions ses choix de vie, mais est-ce qu'il est simplement allé trop loin pour revenir en arrière?

Ce film, tout en simplicité, aborde le sujet des gangs de motards avec beaucoup moins de charme que l'a fait une série culte au Québec, OMERTA. HOCHELAGA est un film dur et déprimant, qui ne perd jamais sa ligne directrice réaliste, ce qui est pour le mieux. Ce n'est certainement pas un film enlevant, mais c'est un portrait honnête et intéressant d'un milieu dégueulasse. Ce que j'apprécie tout particulièrement est la lente progression en enfer du personnage principal et tout ce qui le travaille alors que sa vie va carrément dans un puits sans fond. Ce n'est certainement pas aussi travaillé et intriguant que TRAFIC de Soderbergh par exemple, mais c'est un effort québécois louable et qui a aujourd'hui gagné un certain statut. Abba

HUNTING GROUNDS - Eric Bilodeau avec Patrice Leblanc, Patrick Baby, Marie-Eve Lemire, Luc Rivard, Québec, 2008, 92m

Vision du futur. Dans un Québec ou les populations sont confinées dans des villes fermées, des amateurs de chasse commencent à s'ennuyer dans leur chasses virtuelles. Trois hommes et deux femmes vont braver les interdits et rejoindre un chalet déserté depuis trop d'années. Le guide de chasse n'est pas reposant, le jeune fils de militaire qui a facilité leur fuite a subtilisé des gadgets militaires, le champion de la chasse virtuelle est en fait une femme qui a rapidement de la difficulté avec les contacts en chair et en os, bref, c'est pas parti pour une fin de semaine de rêve. Pour couronner le tout, on est prêt d'une base militaire ou l'on expérimente un produit qui permet de guérir et de refermer les plaies. On voit venir le coup car évidemment la base est construite sur un cimetière et il y aura déversement liquide. Les morts se réveillent, les militaires en ont plein les bras et nos chasseurs en herbe vont avoir plus de gibier que prévu.

Il se fait énormément de films de zombie chez les indépendants. Sortent du lot ceux qui trouvent une approche différente et qui offrent une réalisation de qualité. C'est donc un film de science fiction avec des zombies et non le pur film de zombie qu'Éric Bilodeau nous offre. Spécialiste d'effets spéciaux, on aura droit à des scènes magnifiques, comme l'arrivée du train à Québec, impeccable, et à des gadgets superbement réalisés, comme ce générateur d'hologrammes. Le tournage est principalement en anglais et les acteurs ont diverses facilités avec la langue de Shakespeare, mais comme on est situé au Québec, ça passe bien. La plupart des acteurs sont naturels, et bien typés, le personnage principal a une gueule qui rappelle Jean-Marc Barr, son combat très "western spaghetti" avec le guide est un peu court mais jouissif. D'ailleurs c'est vers la fin que le film semble un peu rapide, mais a son lot de scènes mémorables. On ne vous raconte pas tout, mais le fils à papa et son armure sont vraiment drôles par moments.

Il y a beaucoup de talents au Québec, Éric Bilodeau avec son équipe sont à surveiller de près ! Mario Giguère

IF A TREE FALLS - Philip Carrer, 2010, Canada

Des kidnappeurs armés enlèvent des voyageurs sur une autoroute. Ils les attachent et les filment en les mettant dans des situations de jeu. Comme d'en laisser partir un avec une hache avec un de ses amis qui ne peut pas marcher. Ou sinon, ils les tuent bien lentement.

Ce petit film canadien au budget des plus minime est dans le style des films grindhouse. C'est à dire avec pellicule faussement délavée, remplie de poussières et avec des scratchs. Le film débute bien avec beaucoup de développements et dialogues qui sont consacrés aux futures victimes mais le problème est que les victimes n'ont aucune chance de s'en sortir et rapidement le film devient ennuyant et long par rapport à l'iniquité des chances (la publicité mise sur ça, mais c'est une erreur). Et le film se transforme en un genre de snuff movie. Dommage, puisque le début était bien et c'était quand même gore. Une victime se fait même arracher les intestins à pleines mains mais en plus graphique encore que LAST HOUSE ON THE LEFT.

La salle était remplie au 1/5 au festival Fantasia et la moitié de la salle était composée de l'équipe technique. Visiblement, le monde avait hâte de voir HUMAN CENTIPIDE (qui est très mauvais dû aux comportements stupides des personnages). Et le choix de programmer un film canadien en même temps que HUMAN CENTIPEDE était mauvais et lui offrait peu de chances de se faire voir. IF A TREE FALLS est à voir au moins une fois. Black Knight

ILSA LA TIGRESSE DE SIBÉRIE aka Tigress - Jean Lafleur, Canada

Voilà un épisode tout à fait réjouissant de la vie de cette célèbre tortionnaire. Ilsa, la louve aux énormes seins, à l’appétit sexuel insatiable, à la cruauté sans bornes, est de retour en maître d'un camp d'esclaves russes. Elle terrifie et ses ordres sont indiscutables. Elle se fait baiser chaque soir et elle est épanouie. Tourné à Montréal, ce navet fait partie des rares films conjuguant sexe, violence extrême et ridicule attachant avec autant de conviction. On en aime chaque nouvelle goutte de sang, chaque réplique clichée, chaque gros plan de Dyanne Thorne. Car plus qu'un simple objet de culte, Ilsa est devenue une INSTITUTION. Orloff

L'INEXPLICABLE aka The Untold aka Sasquatch - Jonas Quastel avec Lance Henriksen et Andrea Roth, 2002

Basé sur un fait vécu. Un riche industriel part à la recherche de sa fille, disparue en forêt après le crash de son avion. L'équipe de sauvetage inclus une représentante de sa compagnie d'assurance, un guide, un célèbre chasseur alcoolique, un crack de l'électronique aussi car l'avion contenait le seul prototype d'un machin secret. C'est sans compter qu'un sasquatch rôde dans les parages...

Tournage vidéo dans la célèbre forêt de Vancouver, c'est bien aux X FILES que l'on pense, surtout avec Lance Henriksen, qui semble perdu dans cette production ! Les effets vidéos constants ne peuvent masquer les carences d'une réalisation bâclée, sur un scénario en enfilade de clichés. Aucune surprise, donc, sauf, heureusement, que le sasquatch ne ressemble pas au caoutchouc aperçu sur la pochette ! Créature dont les motivations pour harceler l'expédition sont assez ridicules, merci ! Mario Giguère

INVASION aka Top of the Food Chain aka Mars à Table - John Paizs, 1999, Canada 

La petite ville EXCEPTIONAL VISTA reçoit la visite d'un expert en atomique et d'un voyageur de commerce, ce qui est déjà pas mal pour la belle tenancière de motel et son frère. Il y a bien aussi une invasion d'extraterrestres qui bouffent tranquillement tout le village... il doit bien y a voir un lien...

Parodie de films de science fiction à petit budget, INVASION est dans la lignée des AIRPLANE et autres comédies des frères Zanuck, avec un brin de Twin Peaks au travers. Ca carbure fort à l'absurde et à l'occasion il y a bien quelques lignes de dialogue qui font rire, mais l'ensemble est juste correct, sans plus. MEN IN BLACK, dans une catégorie de budget très différente, frappait mieux la cible. On aurait aimé un peu plus de monstres, un peu plus de chair. Le réalisateur vire dans le dramatique avec un vilain soudain très sérieux, ce qui détonne. On ne s'ennuie quand même pas dans ce petit film canadien aux acteurs bien choisis. Mario Giguère

Des extra terrestres anthropophages déguisés en VRP viennent déguster de l'humain dans un village de la campagne américaine peuplé de personnages dégénérés. C'est sur ce pitch que s'étale cette comédie-hommage aux films de science-fiction des années 1950 remplie de bonnes attentions. S'il s'en dégage un certain charme, le tout se voit malheureusement plombé par un humour potache, parfois drôle, mais souvent à côté de la plaque. On rigole en effet des situations volontiers absurdes (la relation incestueuse de l'héroïne avec son frère, les déviances sexuelles du héros physicien) et on se sent désolé lors des blagues façon ZAZ (la poursuite du héros par les extraterrestres commentée par un témoin de la scène). Il faudra attendre le final christique pour découvrir enfin le vrai visage de ces envahisseurs libidineux, bestioles insectoïdes au look destroy et original - ce qui n'est pas une évidence. Au final, l'ensemble se regarde avec légèreté, mais il est clair que l'hommage ultime à la SF d'antan reste à faire... Kerozene

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