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mise à jour le 24 février 2023

GAROU GAROU... LE PASSE-MURAILLE aka Mr. Peek-a-Boo - Jean Boyer avec Bourvil, Joan Greenwood, Gerard Oury, 1951, France/Italie, 90m

Léon Dutilleul est un modeste fonctionnaire qui habite avec sa soeur et son beau-frère et passe parfois des soirées avec son ami Maurice, artiste peintre, à parler et jouer de la musique. Revenant un peu tard un soir, il trouve la porte de l'appartement fermée, son beau-frère, qui ne travaille pas, ne veut plus cohabiter avec lui, mais Léon se retrouve tout de même dans l'appartement. Il découvre à sa stupeur qu'il peut traverser les murs. Notre passe muraille ne compte pas se servir de son don plus qu'il ne le faut, mais Maurice lui demande d'en profiter, ne serait-ce que pour voir la vie des gens différents. Il n'est pas impressionné, mais tombe sous le charme d'une belle anglaise, Susan, aperçue dans un grand hôtel. Seulement voilà, Susan est voleuse et notre Léon va tenter de l'impressionner en devenant Garou Garou, un voleur audacieux que personne n'attrape...

Sur des dialogues adorables de Michel Audiard, voici une belle fable ou l'amour fait faire des bêtises au plus inoffensif des humains. Bourvil est parfait en petit employé martyrisé par ses supérieurs et son beau-frère, mais qui ne se plaint jamais de son sort. Ce n'est qu'à cause de la belle Joan Greennwood qu'il commet des larcins qu'il compte bien corriger lorsque sa douce aura changée de vie. Son pouvoir soudain n'est jamais expliqué et il donne lieu à bien des rigolades, à commencer par le médecin qui l'examine ou le directeur de prison qui doit constamment aller le chercher en dehors de ses murs ! Les effets spéciaux sont corrects et l'ensemble des acteurs est parfait pour cette comédie légère qui soutire le rire et le sourire. Savoureux. Mario Giguère

IL GATTO DAL VISO D'UOMO - Marc Dray avec Christophe Lafargue, Clémentine Decremps, Frédéric Aubry, François Remigi, Laurent Bonnard, 2009, France, 44m

Une jeune autostoppeuse attend sur le bord d'une route sombre. Un homme en voiture décide de s'arrêter pour la faire monter. À ce moment précis, la jeune femme ne sait pas encore avec qui elle se trouve mais sa vie en sera vite bouleversée. Quel secret cache donc le visage de cet homme : hallucination, schizophrénie ou machination ?

Hommage assumé au Giallo entièrement tourné à Toulouse, c'est assez rare et ca vaut le détour. Marc Dray cite librement ses influences et les scènes qui l'ont inspiré, tout spécialement de la trilogie animale de Dario Argento. Tout comme le compositeur de la musique y va de ses influences de l'époque, spécialement de Goblin, mais aussi Ennio Morricone ou Pino Donaggio. Les influences de David Lynch, moins évidentes à la lecture du titre sont plus évidentes devant un scénario qui s'éloigne de l'enquête policière typique pour jouer sur l'onirisme et le dédoublement. Ce n'est que grâce à Lynch que je suis arrivé à saisir le noeud du scénario plus complexe que ce que l'on pourrait croire à priori. Plusieurs séquences sont évidemment des hommages directs à Argento, ici Profondo Rosso le temps d'un meurtre, ici Suspîria, mais Dray sait aussi surprendre avec une esthétique très recherchée et ce climat malsain omniprésent. Si on peut rester perplexe à la première écoute, le moyen métrage gagne à être revu et la beauté de ses images savent capter notre attention instantanément tout comme la musique, bien adaptée au sujet. Les acteurs sont efficaces, chapeau à Christophe Lafargue dans un rôle qui n'est pas évident.

Le dvd offre son lot de bonus mettant en vedette des entrevues fort intéressantes avec le réalisateur et le compositeur, qui a aussi joué dans le film. J'apprécie la trame sonore en solo et les deux courts métrages de Marc Dray, fort efficaces. Mario Giguère

  Le GENTLEMAN DES ANTIPODES - Boramy Tioulong avec Gilles Ségal, Marc Fayolle, Paul LePerson, Armand Mestral, Raymond Gérôme, 1976, France, 89m

À Paris, Prosper Lepick et l'inspecteur Fronsac enquêtent sur des meurtres survenus au Jardin des Plantes. Les soupçons se tournent vers une secte dont les membres ont des affinités étranges avec des animaux. Sont-ils des animaux devenus humains ou deviendront-ils des animaux ?

L'avocat-détective Prosper Lepicq, dit Le Hibou, est le personnage fétiche du romancier Pierre Véry. C'est toute une ribambelle d'acteurs plus ou moins maquillés qui ressemblent étrangement à des animaux qui vont peupler le téléfilm.  Ils ont des apparences et des têtes d'aigle, singe, loup, belette, chien et souris, fantasmés par un voisin sculpteur qui sera au nombre des victimes. Lepick garde son sang froid et se joue de l'inspecteur Fronsac, lui cachant délibérément ses trouvailles jusqu'à un final qui plonge carrément dans un fantastique étonnant et purement assumé. On sourit constamment, on cherche le coupable en vain, on est étonné et j'ai été heureux de cette découverte singulière. Une autre perle de la collection Les Inédits du Fantastique sorti chez INA. Mario Giguère

GIRLS WITH BALLS - Olivier Alfonso avec Tiphaine Daviot, Manon Azem, Arthus et Denis Lavan, 2018, France, 80m

Les Falcons, une équipe féminine de volleyball, doivent se rendre à un important match, sauf que leur bus tombe en panne dans le milieu de nulle part et ils se retrouvent en campagne avec des dégénérés qui veulent les chasser. Alors que leur esprit d'équipe était défaillant au départ, c'est le travail d'équipe qui leur permettra de survivre.

C'est un peu triste de regarder GIRLS WITH BALLS, une aventure française dans la comédie d'horreur qui est raté sur pratiquement tous les points. Parce que d'un côté, ça ne se prend pas au sérieux, mais pas assez pour entrer à fond dans la folie et de l'autre, ça manque cruellement d'imagination pour être le moindrement marquant. Parce que non, de voir des filles se défendre avec des ballons de volleyball, ça ne m'a pas fait rire, les dialogues constamment hurlés par les personnages féminins ne m'ont pas fait rire et les cannibales dégénérés non plus. Le film n'a pas un look dégueu, les quelques effets gore dans le film sont généralement très bien fait et certains acteurs tirent leur épingle du jeu, mais c'est quand même ennuyant pour un film de seulement 80 minutes et ça a l'air 20 minutes trop long. Le seul point que j'ai vraiment bien aimé était le cowboy à la guitare faisant une narration complètement inutile durant le film, pour le reste, je n'ai pas ris. Abba

GOAL OF THE DEAD - Thierry Poiraud, Benjamin Rocher avec  Alban Lenoir, Charlie Bruneau, Tiphaine Daviot, France, 2014, 140m

L'Olympique de Paris s'en va jouer un match dans une petite ville de province, Capelongue, d'ou est parti Sam Lorit il y a 17 ans, le meilleur joueur de l'endroit devenu ipso facto un traïtre. Manque de pot, son meilleur pote de l'époque est devenu un type hyper musclé et son père, médecin du village, reçoit la dose de stéroïde illégale qu'il lui faut avant le match par la poste. Le livreur a merdé et ce n'est pas le bon produit qui lui est injecté et Jeannot deviens un infecté, un mort-vivant qui répand le mal en gerbant un liquide pâle à profusion. Au stade Lagrippe, la rencontre qui n'est pas déjà très amicale dégénère rapidement lorsque les spectateurs deviennent des morts vivants enragés.

Un peu long au demeurant, réalisé par deux personnes, chacun sa moitié, par les producteurs de La Horde, déjà controversé chez les amateurs. Alors franchement, je dois dire que j'ai adoré l'esprit humour noir zombiesque, un mélange pas vraiment toujours réussit, mais ici qui frappe dans le mille. Autant au niveau des acteurs un temps dramatiques puis consternés et finalement fous dingues, que de la réalisation inventive et des effets spéciaux étonnants, ce film est le bienvenue dans un sous-genre encombré par des errances sans grande imagination. Y a des liens entre les personnages qui se dévoilent de manière impromptue et tordante, des discours sur le foot marrants, des clichés dont on s'amuse avec brio. On se rappelle sans doute d'un plan final impressionnant de La Horde et on multiplie le nombre de zombies, tous sur le terrain de foot en cavale. Bon, un petit bémol pour l'épilogue en fin de générique qui cabotine monstre, mais faut pas bouder son plaisir !  Mario Giguère

La GOULVE - Mario Mercier/Bepi Fontana avec Hervé Henricks, Anne Varese, Marie-Ange Saint Clair, 1972, France, 100m

Pendant des années, j'ai cherché ce film, devenu un véritable Graal. Il n'avait jamais été édité en vidéo, ni en France, ni ailleurs. Étant fan de l'œuvre romanesque de Mario Mercier (4 livres absolument délirants, qui ne ressemblent à rien d'autre) et ayant apprécié son film La Papesse (sorti en DVD sous le titre A Woman Possessed), je supposais que je ne verrais jamais La Goulve, et pour cause : produit par l'homme d'affaires Bepi Fontana, le film a été remonté " dans le dos " de Mercier, qui le renie complètement et ne veut pas en entendre parler. Fontana y a notamment ajouté des scènes érotiques. Le producteur s'étant reconverti dans une agence de rencontres sur le web, il se soucie peu de cette " œuvre de jeunesse " et il y avait peu de chances pour que ce mythe voie le jour en VHS...

Mais un petit futé a profité de la projection du film à la Cinémathèque de Toulouse pour le transférer sur VHS et voilà comment oncle Vernon est entré en possession du dit film..

Bien... Maintenant, et le film, lui ? C'est une découverte bizarre et intéressante. " Le premier film de witch-cinema " proclamait l'affiche, à l'époque. Et pour cause : à l'époque du tournage, Mercier s'intéressait beaucoup à l'occultisme, et il s'agit plus d'un film " occulte " que d'un " fantastique ", dans la mesure où l'occulte est considéré comme vrai, et non pas une simple élucubration de l'imaginaire.

L'argument de base est simple : Raymond, élevé par un vieux sorcier, tombe amoureux d'une femme volage. Pour s'attirer ses faveurs, il prie la " Goulve ", sorte d'entité qui peut devenir maléfique si on lui demande trop de services... et c'est ce qui arrive. Raymond est possédé par La Goulve et, comme une tache d'encre, sème la destruction autour de lui.

La première partie est plutôt lente et classique, la seconde, hallucinée, non-linéaire, à la limite du non-narratif, très surréaliste et de plus en plus bizarre. Les 15-20 dernières minutes sont en fait excellentes (particulièrement une scène onirique tellement réussie qu'on se dit qu'il aurait fallu que le film au complet ait été fait dans ce style-là), et tout à fait représentatives de ce qu'aurait pu être un vrai " witch-cinema " si le courant avait eu l'occasion d'exister par-delà deux films (La Goulve et La Papesse).

La fin totalement ésotérique laisse un peu pantois et on imagine dans quelles conditions curieuses l'œuvre fut tournée. Desservi par un budget calamiteux (plus qu'évident) et par une interprétation parfois bancale du principal comédien masculin, La Goulve demeure une curiosité, plus aisément compréhensible par qui a fréquenté l'œuvre littéraire de Mario Mercier... et qui donne à regretter, tout comme La Papesse, que le cinéaste-écrivain n'ait pas eu l'occasion de tourner d'autres films. Howard Vernon

Le jeune Raymond, désoeuvré, choisit de se faire élever par le sorcier de son village. Arrivé à l'âge adulte, son tuteur décédé, il a de la difficulté à trouver de la compagnie féminine. Pas grave, il fait appel à la Goulve, une entité féminine qui l'aide dans ses projets. Lorsqu'il s'entiche de sa cousine, ça devient plus compliqué et elle se retrouve en cage. Raymond devient l'incarnation physique ou métaphysique de la Goulve, qui séduit et possède la gent féminine.

Film à petit budget bâti autour d'un acteur au jeu approximatif et très théâtral, farci de quelques moments érotiques somme toute timides. D'aucuns y verront une transposition intéressante d'un monde occulte pendant que certains n'y verront qu'un cas de schizophrénie non déclaré. Le rythme est très lent, mais on retient la dernière partie, presque sans dialogues, qui a une certaine audace dans la mise en image d'un monde paranormal aux codes ésotériques. Un film obscur à plus d'un titre, difficile à voir par sa rareté, et dans une copie de film en piteux état. Essai non concluant, mais qui annonce le deuxième et dernier film de Mercier: la Papesse. Mario Giguère

le GRAND PARDON 2 - Alexandre Arcady, 1992, France

Basé en grande partie sur l'intrigue de SCARFACE, ce film d'Alexandre Arcady se démarque des films de gangsters de la même époque seulement par ses acteurs européens et le traitement visuel ambitieux.  Truffé de mélancolie et d'accents à couper au couteau (la version anglaise étant particulièrement pénible à écouter), on a droit à Roger Hanin en homme de principes qui agace dès les premières minutes. Bref une expérience intéressante si l'on a du temps à perdre à autopsier les reliques de la vague de gangstérisme des années '80...  Le seul bon point, c'est Walken, qui nous ressert son éternel rôle de gangster attachant mais traître.  Cliché... Orloff

La GRANDE TROUILLE aka Tender DRACULA - Pierre Grunstein, 1974

Ca faisait des années que je voulais voir ce film qui, parait-il, est un des plus grands navets de tous les temps et affiche Alida Valli, Miou Miou, Bernard Menez et Peter Cushing!!

Ben finalement, ça passe pas plus mal qu'autre chose ce navet du chef!!

Deux scénaristes (dont Bernard Menez) sont invités dans un château habité par un vampire (Peter Cushing!??), afin de créer une trame pour une série télé. Ils sont accompagnés par deux filles (Alida Valli et Miou Miou) qui ne sont là que pour se foutre à poil.

On atteint ici un stade assez ultime dans le kitsch, et on regrette carrément qu'on ne les voie pas encore plus à poil les fameuses nanas, tant il est vrai, que c'est l'intérêt principal du film!!

Beaucoup de gens se demandent pourquoi Miou Miou s'est retrouvé la-dedans après le succès des Valseuses, mais bon... On ne sait pas, c'est peut-être un pote le réalisateur!

Une curiosité, sans plus... Franfran

Peter Cushing est McGregor, un sombre acteur n'ayant tourné que dans des séries d'épouvante pour la télévision. Las, il souhaite performer dans le romantisme, le poétisme... Son producteur en est désespéré. Il envoie alors deux scénaristes sur le point de se faire virer chez McGregor (Bernard Menez et Stéphane Shandor), ainsi que deux jeunes filles (Miou Miou et Nathalie Courval), dans l'espoir de le faire changer d'avis. Les quatre personnages débarquent dans le château de McGregor et y découvrent un vampire blasé, sa femme Germaine et le serviteur niais et muet.

Si on n'est pas trop regardant sur la qualité du scénar décousu et de la photographie, on peut vraiment s'amuser comme un fou devant ce film dans lequel comédie musicale (Miou Miou et Courval pousse la chansonnette nue - le meilleur moment du film), érotisme gentillet (les deux filles souvent dévêtues, la méga partouze finale) et horreur gore (hache plantés dans le dos, Miou Miou coupée en deux, orteil tranché) se mêlent au ton léger de la comédie française un poil paillarde. Peter Cushing se prête au jeu, visiblement ravis de prendre sa carrière à contre-pied. Il est évident que ce n'est pas un grand film, mais une petite curiosité plutôt sympathique et décousue. Kerozene

la GUERRE DU PÉTROLE aka Strategia per una missione di morte - Luigi Baztella aka Ivan Kathansky, 1978, France/Italie

On sait tous que Yvan Kathansky est le meilleur. Et ceux qui ne le savent pas, je me demande bien d'où vous sortez...  Peut-on dire qu'il récidive avec LA GUERRE ? Toujours est-il que ce film tout en finesse et en humour - incroyable le nombre de répliques connes qui peuvent se retrouver dans un seul scénario ! - charme dès les premières minutes quiconque le regardant.  L'attachant Bruce Benson entre en scène avec sa moustache et sa chemise ouverte et dès lors c'est l'euphorie totale, et ça ne démord pas jusqu'à la fin. Le récit tourne autour d'un puit de pétrole sur une île Arabe (est-ce seulement possible ?) qui est exploité par un bédouin tout à fait charismatique. Ce dernier refuse de maintenir ses bas prix en raison de... La guerre du pétrole, et les américains se fâchent et envoient leur as Benson régler tout ça à grands coups de dynamite.  Dès lors on a droit au sublime cul de Lorna, que Kathansky filme en gros plan à de nombreuses reprises, à un feu roulant de blagues idiotes et à des scènes incroyables : Lorna qui se jette dans la Seine, à Paris, sans aucune raison; Jean-Marie Lemaire (il est étonnant par sa seule présence, tout habillé de blanc); des fusillades où tout le monde meurt de blessures par balles imaginaires, etc etc.  La fin vous fera pleurer, je le garantis, et jamais vous ne regretterez l'investissement que vous aurez engagé dans ce film... Si jamais vous le trouvez. Et comme disait le poète, "c'est avec ce film que l'on devient un assidu de Kathansky". Orloff

Selon le livre de Christophe Bier sur Eurociné, il est bien écrit 1978, France, pour LA GUERRE DU PÉTROLE, réalisé par Marius Lesoeur. Il s'agit cependant d'une version Eurocinée et bidouillée - cela va de soi - de Strategia per une missione di morte, complété par des séquences tournées à Paris par Eurociné (Harrison plus vieux que dans le reste du film). Cette version a été distribuée en Italie. Le film d'origine serait donc italien, et le produit final français, avec en prime des stock-shots du JARDIN DU DIABLE... Quel nanar  ! Madame Atomos

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JESS FRANCO

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