Mise à jour le 8 octobre 2020

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CAMEL SPIDERS - Jim Wynorski avec Brian Krause, C. Thomas Howell, Melissa Brasselle, Gina Erneta, 2012, États Unis, 79m

On débute avec une bande de soldats américains en pleine confrontation armée en Afghanistan. Les méchants seront décimés rapidement, par la peste du désert depuis des années, les " camel spiders ", une espèce indigène de grosseur peu ordinaire, qui se reproduit plus vite que les lapins et qui n'a pas peur de s'attaquer à l'homme. Deux soldats ramènent une dépouille aux États-Unis lorsque leur camion a un accident, que le sac noir tombe et que des araignées s'en échappent. Rapidement, cette région désertique va se retrouver avec une invasion de bestioles qui tuent en groupe et avec une rapidité fulgurante. Ce " couple de soldats " va aider une bande de civils à survivre jusqu'à ce que des secours arrivent.

Mauvaise surprise de la part d'une production Roger Corman, certes formaté pour la chaîne Syfy, mais j'ai été déçu par cette histoire qui ne va nulle part. Empilade de clichés, disparition des intrigues secondaires, Wynorski semble s'être fié sur les vedettes numériques du film pour nous fasciner. Melissa Brasselle dans le rôle du Sergent Shelley est plus intéressante à regarder que ces araignées, mais elle ne réussira pas à flirter avec son capitaine, pas plus que quelques secondes. Il y a deux jeunes couples enfermés dans une maison dont j'ai oublié le triste sort, ou bien c'est le scénario. Les araignées, de grosseurs diverses, tuent tellement rapidement qu'on n'a pas le temps de s'énerver avec les victimes. Dans le groupe de réfugiés, une jeune adolescente stupide, qui sera évidemment responsable de la mort de personnes qui la protègent. Bref, on a presque hâte de voir mourir tout le monde, pas vraiment un bon signe. Wynorsky tourne en vitesse n'importe comment et les effets spéciaux ne viennent pas sauver le film, à mon avis. Pas de flirt, pas de sexe, pas vraiment d'humour et pas de terreur et on a peine à faire la différence entre l'Afghanistan et la région désertique des États Unis. En passant, on a ici passablement exagéré les attributs de ces bestioles, certes ennuyeuses, mais pas si mortelles pour les troupes d'.occupation. Vite oublié. Mario Giguère

CARNY - Sheldon Wilson avec Diamond Phillips, Alan C. Peterson, Vlasta Vrana, Simone-Elise Girard, 2009, Canada, 88m

La récente addition d'un gérant de carnaval ambulant est plus féroce que prévue. La bête, déjà promise à bon prix à un acheteur mystérieux, va s'enfuir de sa cage et semer le carnage dans un petit village. Au grand dam du curé de l'endroit qui avait prédit que ces monstres et curiosités déformées étaient envoyées par Satan. Le sheriff aura bien du mal à attraper l'animal qui se révèle légendaire puisqu'il s'agit du renommé Jersey Devil de triste réputation.

Tout de suite après Screamers 2: The Hunting, que j'avais bien aimé, Sheldon Wilson enchaîne avec cet autre film tourné cette fois dans la région de Gatineau-Ottawa qui se fait passer pour l'occasion pour le Nebraska ! Le titre fait autant référence, on l'aura deviné, au Carnaval ambulant qu'à l'animal Carnivore. Pour un budget en apparence réduit, on mise sur un ton résolument dramatique, des freaks de cirque troublants et une bête que l'on voit surtout de nuit. Mélange d'effets spéciaux classiques et de numérique, le diable, malgré une taille relativement petite, fait son effet. Pas d'humour, donc, et des personnages sombres au destin tragique. Le scénario ne réinvente pas la roue mais l'ambiance rappelle certains classiques des années 70, moins gore et sans nudité, il est vrai. Pas de romance dans le cahier de charges, malgré que Simone-Elise Girard dans le rôle de la belle qui lit l'avenir dans les mains et Lou Diamond Phillips semblent se trouver agréables à l'oeil. Notons la présence de "Zombie Boy" dans quelques scènes, vu plus récemment dans le clip de Lady Gaga: Born this way. Somme toute un bon moment fort satisfaisant pour ma part. Mario Giguère

CENTIPEDE ! aka Souterrains Mortels - Gregory Gieras avec Larry Casey, Margaret Cash, Trevor Murphy, George Foster, 2004, États Unis, 96m

Des amis d'enfance décident de remplacer le typique enterrement de vie de garçon de leur ami par une descente de grotte en Inde. Ouaip ! Alors, manque de pot, il y a un éboulement qui leur bloque leur entrée-sortie et pire, il y a des chilopodes, des mille-pattes carnivores géants dans le coin ! Il y a bien une équipe de sauveteurs qui est à leur recherche, mais du genre pas très efficace !

La seule vraie surprise de ce film produit pour le Sci Fi channel est l'absence de créatures digitales, mais ce n'est malheureusement pas un avantage. L'ensemble est d'un amateurisme navrant, le scénario étant particulièrement banal, remplit de clichés et mettant en présence des stéréotypes sur deux jambes. On nage pratiquement dans le racisme pur et dur lorsqu'on dépeint les habitants de l'Inde comme des nuls juste bons à faire bidonner le spectateur peu exigeant. Les centipedes ne sont pas vraiment menaçants, étant peu flexibles et ils sont mis en scène avec un manque d'efficacité tristounet. Évidemment que ces grottes loin sous terre ont toujours une source d'éclairage étonnante, c'est dommage que l'on n'ait pas pensé que dans le noir le spectateur peut avoir encore plus peur de ce qu'il ne voit pas. Vite vu, vite oublié. Le réalisateur-scénariste, à qui on doit aussi DARK ASYLUM, s'est depuis concentré sur sa carrière de scénariste. Mario Giguère

CONTROL FACTOR aka CORTEX CONTROL aka MANIPULATIONS D'ETAT - Nelson McCormick, 2003, États Unis/Canada

Bishop (Adam Baldwin) ne le sait pas encore, mais il est le cobaye d'une bande de salopards oeuvrant pour le compte du gouvernement sur le point de mettre en place l'arme la plus redoutable de la création, celle mènera à la Guerre Psychotronique!! Rien que ça! Notre sujet est donc progressivement harcelé par une voix dans sa tête. Cette voix lui ordonne de se saisir de son fusil à pompe qui repose dans le placard de sa chambre (normal) et de buter sa femme (Elizabeth Berkley). Mais Bishop résiste, il ne veut pas la tuer, et il tente de lutter contre l'invasion de son esprit. Cette invasion est faite par une bande de vilains bureaucrates localisés dans une sorte de salle de contrôle et qui ont emmagasinés des sentiments et sensations humains prélevés sur les locataires de quartiers miteux pour les injecter dans l'esprit du peuple via les réseaux de téléphonie mobile afin de le libérer de tout libre-arbitre et ainsi le manipuler à loisir. Heureusement Bishop fait la rencontre de Reggie (Tony Todd) qui l'aidera à lutter contre l'ennemi et lui fournira des casquettes doublées de cuivre coupant les transmissions. Bishop et Reggie sauveront alors le monde avec l'aide d'un gang de voleurs noirs!

Un film au titre de jeu télévisé qui parle de Guerre Psychotronique ne peut pas être complètement mauvais! Ce n'est pas vraiment bon, certes (c'est un produit Sci-Fi Channel...), mais ce thriller de SF se laisse regarder avec amusement. Adam Baldwin en fait des tonnes dans son rôle de cobaye déboussolé, il roule les yeux comme s'il était possédé par le démon tandis que Tony Todd apparaît pour une fois dans un rôle à l'opposé de ceux dans lesquels on a l'habitude de le voir. Une fois encore le gouvernement est ici le grand méchant ce qui rend d'autant plus amusant un dénouement qui donne la part belle à une bande de petites frappes des ghettos. Kerozene

DARK RELIC - Lorenzo Sena avec James Frain, Clemency Burton-Hill, Tom Basden, 2010, 88m 

1099 au calendrier romain. Sir Gregory et ce qui reste des 100 hommes qu'il avait avec lui, bien peu, reviennent de Jérusalem avec une authentique relique: une partie de la croix sur laquelle est mort Jésus. Mais voilà que les malheurs s'accumulent et les hommes meurent un par un. Sur leur chemin ils se lient avec quelques Turques et deux pèlerins qui mettront en doute l'objet et leur foi. Possessions, tempête, invasion de sauterelles et démon qui crache le feu et change l'eau potable en eau salée, y a pas à dire, le petit Jésus a pas l'air content ou les forces du mal veulent avoir le bout de bois pour eux !

Difficile d'embarquer à fond dans cette histoire qui accumule les effets ridicules avec des décors peu intéressants, des bateaux digitaux et des acteurs aux talents variés. Si les deux acteurs principaux valent le détour, le reste est juste correct et le scénario et les dialogues ne leur permettent pas vraiment de briller. Cette autre production pour le réseau Syfy à mince budget et au réalisateur novice ne restera pas gravé dans la mémoire longtemps, pas plus que son démon de pixels qu'on ne voit jamais très longtemps ni de trop près. Comme un roman de fantasy dont vous êtes le héros, qui plaira peut-être aux amateurs du genre, s'ils ne sont pas trop pointilleux. Mario Giguère

DECOYS aka SOEURS DE GLACE aka PIÉGÉS - Matthew Hastings avec Corey Sevier, Stefanie von Pfetten, Kim Poirier, 2004, Canada

Deux blondes s'installent dans une résidence d'un collège canadien au grand dam du leader du club des puceaux. Planqué dans leur garde-robe celui-ci entrevoit leur corps sans nombril ainsi que des tentacules appréciant le froid sortant d'entre leurs seins. Luke, le leader, au bord de la folie, accusé de meurtres frigorifiés, sauvera-il la planète ?

Ça promet comme divertissement même si c'est du 13 ans et plus sauf que rien ne marche. Un désir de caricature perçut au début est vite bousillé par une surabondance inefficace de gros plans sur des gueules aux dialogues insipides. Piégé, on pardonne énormément pour une seule probabilité, celle qu'une de ces "mignonnes blondes" sans charme dont le nombre se multiplie pourrait, au moins une seule fois, nous montrer leur vrai ou faux nombril. Peine perdue. Deadmonton

Luke et Roger sont comme bien des nouveaux collégiens, ils ne rêvent que de s'envoyer en l'air avec de belles collégiennes. Coup de chance, deux nouvelles blondes, Lilly et Constance, merveilleusement sculptées et chaudes, sont arrivées et encore mieux, elles ont le béguin pour eux ! Pourtant, Luke croit voir des tentacules sortir des jolies dames. Horreur. Personne ne semble le croire, car il s'empresse de raconter la chose à pratiquement tout le monde. Lorsque les morts, gelés, s'accumulent, le détective en charge de l'affaire soupçonne Luke. Les soeurs de glace continuent de séduire et de copuler avec les étudiants, les gelant de l'intérieur en tentant de se reproduire.

Horreur, science fiction et humour au menu pour ce film canadien qui met en vedette nul autre que Corey Sevier, dont les mimiques sont bien connues car il a participé à l'adolescence à la série télévisée LASSIE. Clin d'oeil d'occasion lorsque le détective le traite comme un chien. Faut dire qu'il est cocu le policier, le pauvre, et par le jeune Luke. Les deux héros mâles ont tout de même des réserves, Luke après vu les tentacules et le rondelet Roger car il veut que son dépucelage soit quelquechose de spécial. Le suspense et les surprises, sans parler des hallucinations de Luke, nous gardent en éveil, tout comme les jolies actrices. Tournage sur le campus de l'université d'Ottawa pour ce projet initié par des gens de la chaîne télé spécialisée SPACE CHANNEL. Un divertissement léger qui tiens bien la route et un joli monstre. Mario Giguère

DECOYS 2: THE SECOND SEDUCTION - Jeffery Scott avec Corey Sevier, Kim Poirier, Dina Meyer, 2007, Canada, 94m

Quelques années plus tard, surprise, Luke est chargé de cours dans une université. Il n'ose plus parler des extraterrestres femelles mais il est toujours autant obsédé par elles. Sur le campus, des jeunes vont s'affairer à monter un concours pour savoir qui aura le plus de relations sexuelles avec des collégiennes, preuves à l'appui. C'est comme ça que l'on découvre qu'il y a de nouvelles extraterrestres qui copulent sur le campus et qui ont toujours autant de difficultés à ne pas congeler leurs partenaires. Luke est surveillé par une psychiatre (Dina Meyer) et son professeur qui ne croient pas vraiment ses histoires. Luke finit par reconnaître Constance. Bonjour la paranoïa.

On rempile pour une suite, avec une explication tordue pour ce qui est de Luke. Un brin plus sérieux que le premier film, cette suite marche dans les sentiers connus, avec en prime des figures connues des amateurs, comme Dina Meyer (Starship Troopers) ou Tobin Bell (SAW), tandis que Kim Poirier revient pour le plaisir de nos yeux. Les blondinettes monstrueuses ont maintenant le pouvoir d'apparaître selon les fantasmes de ces messieurs, fantasmes très réguliers pas trop surprenants. On a droit à notre lot de monstres en fin de métrage, qui n'exclut probablement pas un volume trois. Un divertissement léger mais pas désagréable, loin de là. Mario Giguère

DEEP SHOCK aka LA CREATURE DES ABYSSES - Philip J. Roth, 2003, États Unis    

Dans DEEP SHOCK, on a une station scientifique sous-marine localisée sous les glaces du Pôle Nord. Dans cette station supère moderne où les écrans d'ordinateur sont à tubes cathodiques, on s'active à trouver la source de perturbations électriques ultra-puissantes responsables des avaries subies par un sous-marin nucléaire. Cette source, c'est une colonie d'anguilles électriques géantes d'origine plus ou moins extra-terrestre et qui ne sont en réalité pas de belliqueuses créatures mais de gentilles bestioles tentant de prévenir l'humanité des catastrophes naturelles encourues si la calotte glaciaire venait à disparaître... Dans la station, nous avons une scientifique idéaliste qui aime les anguilles électriques, son ex-mari qui travaille pour l'État et qui doit bien se résigner à bosser encore une fois avec son ex (et éventuellement la reconquérir) et un vilain râleur représentant du G8 qui ne rêve que de faire frire la poiscaille voltaïque. A cela s'ajoutent les anguilles translucides qui viennent faire coucou à l'intérieur même de la station afin de communiquer avec madame, et on a là ce que l'on peut raisonnablement appeler un remake du ABYSS de James Cameron réalisé pour l'équivalent du budget PQ de ce dernier. Philip J. Roth emballe son machin en deux coups de cuillères à pot, filme ses comédiens fatigués dans un décor en mousse et insert quelques images de synthèse toutes moches pour donner vie à ses gentils monstres marins. Si Cameron était Luc Besson, nul doute qu'il aurait poursuivi les responsables de ce truc pour plagiat. Une petite mention au distributeur français du film qui a prouvé qu'il n'avait pas vu le film et qu'il ne s'était même pas soucié de savoir combien de bestioles y apparaissent en le baptisant LA CREATURE DES ABYSSES. Kerozene

DINOCROC VS SUPERGATOR - Rob Robertson alias Jim Wynorsky avec David Carradine, Amy Rasimas, Katy Magnuson, 2010, .États Unis, 90m, TV

Le méchant Jason Drake (David Carradine) est un riche industriel qui veut le devenir encore plus en finançant des recherches pour faire de l'agriculture hyper rapide avec des résultats hyper gros. Mais ca ne lui suffit pas, il semble avoir des objectifs avec l'industrie militaire en élevant aussi des bêtes super grosses et agressives, en l'occurrence un Dinocroc et un Supergator. Les bébêtes deviennent incontrôlables, sortent de leur enclos et se promènent sur une île paradisiaque remplie de bimbos blondes qui s'empressent de crier avant de mourir. À la poursuite des mastodontes, un sheriff et sa jolie fille, une espèce d'agent secret et un chasseur, surnommé Le Cajun, engagé par Drake pour éliminer les colosses.

On est heureux de retrouver sur l'écran, dans ce qui est devenu le dernier film de sa carrière, David Carradine dans un rôle fort court ou il se démarque tout de même du reste du casting. Avec, au titre de producteur exécutif, le légendaire Roger Corman, comme une police d'assurance qu'on ne s'ennuiera pas. Le film a un bon rythme, la musique est entraînante et on a soigné le quota de blonde poumonnées, les seules actrices aux cheveux foncés étant des méchantes ! Il reste des dialogues et des situations fort convenues, c'est tout de même produit pour le Syfy channel. Évidemment on sait trés rapidement, en lisant le titre par exemple, qu'on aura pas droit à de l'originalité, mais sans les blondes et les bestioles, ce serait un courant d'air. Le combat tant attendu se fait attendre et il est fort décevant, les prédateurs ne sachant visiblement pas comment attaquer quelque chose de leur grandeur, sans compter qu'un bipède aux petits bras contre un lézard, c'est pas évident comme match de catch. Vite vu vite oublié, mais une agréable bisserie, comme un sac de chips au ketchup vite digéré sans apport de vitamines. Mario Giguère

DINOSHARK - Kevin O'Neill avec Eric Balfour, Iva Hasperger, Aarón Díaz, Roger Corman, 2010, États Unis, 92m, TV

Il y a un air de déjà vu quand on voit les glaces au large de l'Alaska fondre et que quelque chose s'en échappe. Après avoir bouffé un homme, notre requin préhistorique descend direction Mexique, il rechercherait la chaleur, au large de Puerto Vallarta. Trace McGraw (Eric Balfour) est de retour dans le patelin de sa jeunesse, en charge d'un bateau de plaisance. Lorsqu'une de ses amies se fait dévorer par la bête, il est d'abord le seul à la voir et les autorités lui collent sur le dos quatres victimes. Pas pour longtemps car l'immense requin attaque tout ce qui bouge, y compris bateau et hélicoptère et le Dr. Frank Reeves (Roger Corman) confirme son identité et son seul point faible.

Réutilisant la mâchoire mécanique de Dinocroc et filmant sur le club de vacances d'un de ses amis, jouant également le rôle du spécialiste en monstre marins préhistoriques, on reconnait bien là la touche de Roger Corman, producteur. Kevin O'Neill, deuxième film à la réalisation, est un spécialiste des effets spéciaux ayant fait ses armes sur les productions télévisées de Sam Raimi, les Hercule et Xena. C'est dire que les effets spéciaux sont efficaces, mais la réalisation ne l'est pas toujours, pas plus que le casting ne semble inspiré. La collection de clichés en procession n'aide pas un scénario qui s'avère sans surprises, empruntant sa trame à Jaws, lui volant presque son thème musical. Comme du McDo sur pellicule. Le film plaira surtout à ceux qui n'ont jamais vu de films de requins. On s'ennuie de l'époque ou Corman répondait à Jaws avec Piranha, sur scénario de John Sayles et réalisation de Joe Dante, une équipe pas mal plus intéressante. Mario Giguère

EYE OF THE BEAST - Gary Yates avec James Van Der Beek, Alexandra Castillo, 2007, États Unis, 90m, TV

Quelque part au Canada, dans un immense lac, les prises des pêcheurs diminuent dramatiquement. Un spécialiste est envoyé dans ce coin reculé pour tenter d'expliquer ce qui se passe. Les rumeurs d'une bête immense, un calmar géant d'eau douce, commencent à ressortir, spécialement de la part de la capitaine de police qui a vu la créature lorsqu'elle était toute jeune. Cependant les blancs y voient les résultats de la surpêche des autochtones et vive versa. Comme les morts s'accumulent et que le spécialiste se prend tranquillement d'affection pour la jolie policière, on partira à la chasse au calmar géant !

Variation un brin intéressante sur un thème connu. On garde la bête cachée jusqu'à la fin, on évite le digital si peu réaliste, on évite de stigmatiser les conflits autochtones versus blancs et on ne beurre pas trop épais cette romance évidente. Bref, surprenamment, surtout pour un téléfilm, on raconte cette histoire au fond classique avec efficacité, sans vraiment de gore, mais rondement menée. Pas de quoi gagner un oscar, mais le film renvoie aux douches plusieurs téléfilms du genre qui débordent de clichés et de monstres en pixels peu crédibles. Mario Giguère

FEROCIOUS PLANET - Billy O'Brien avec Joe Flanigan, John Rhys-Davies, Catherine Walker, Dagmar Doring, 2011, États Unis, 88m, 88m

Dans un endroit bien sécurisé, le Dr. Jillian O'Hara fait une démonstration de l'ingénieux appareil sur lequel elle travaille depuis des années avec l'espoir de voir le financement de ses recherches reconduit. La machine permet de voir des dimensions parallèles à la Terre. On nous présente plus longuement un endroit qui ressemble beaucoup à notre planète. Petit hic, le truc fonctionne mal et les gens qui assistent à la démonstration se retrouvent sur la planète parallèle, ou il y a de la vie, agressive ! Avec seulement six heures pour revenir, si on réussit à réparer le bidule !

Billy O'Brien réalise ce qui semble son premier film depuis ISOLATION, que j'avais bien apprécié. Voici donc un film qui a passé sur la chaîne Syfy qui est au-dessus de la moyenne. Oublions un instant la prémisse scientifique déjà explorée en science fiction et les quelques moments d'humour peut-être dus à l'acteur principal, Joe Flanigan, vu dans Stargate Atlantis. Les créatures sont assez originales et bien animées et tout tourne autour d'elles. Beaucoup de gens vont mourir, on le voit venir, mais l'épilogue brutal peut surprendre. Le film fait partie de la série Maneater produite par RHI Entertainment, incluant EYE OF THE BEAST, YETI, WYVERN, HIGH PLAINS INVADERS ou BEHEMOTH et sont en général, avec les productions de Roger Corman, parmi les plus intéressantes à passer sur la chaîne spécialisée. Ca vaut le détour, spécialement pour revoir Joe Flanigan mais aussi pour ses actrices. Je retiens Dagmar Döring, la scientifique au personnage plus subtil que la moyenne, bien interprétée. Mario Giguère

  FLU BIRDS aka FLU BIRD HORROR - Leigh Scott avec Clare Carey, Lance Guest, Jonathan Trent, Sarah Butler, Rebekha Kochan , 2008, États Unis, 89m

Un groupe de jeunes délinquants partis à la montagne avec un superviseur pour tenter de les ramener dans le droit chemin sont attaqués par des oiseaux porteurs d'un virus.

Ce petit budget tourné pour le canal SciFi a les défauts habituels de ce type de production fauchée. On arrive difficilement à éprouver de l'empathie pour la plupart des personnages qui sont de parfaits clichés du genre: le mâle alpha, le rappeur, le hip hop, la salope, le gros qui meurt rapido et une seule petite brunette (Sarah Butler, promise à de meilleur rôles) qui a de l'espoir devant elle car elle a une bonne tête sur les épaules. Les adultes qui essaieront de les aider in extremis ne sont pas très originaux non plus, habituels ex qui vont retrouver une certaine complicité durant les épreuves. La surprise est du côté des créatures. Malgré le titre et les pochettes dvd, il s'agit plus de grande chauves-souris humanoïdes à bec d'oiseau que des corbeau sortis d'un film de Hitchcock que l'on a pas besoin de nommer. Leur version numérique est évidemment peu crédible, mais les quelques effets pratiques méritent un détour uniquement pour les mordus du genre. Vite oublié. Mario Giguère

FRANKENFISH - Mark A.Z. Dippé avec Tory Kittles, K.D. Aubert, China Chow, 2004, États Unis 

Des corps affreusement mutilés sont retrouvés dans les marais de la Louisiane. Sam Rivers, coroner, aidé une spécialiste de la faune locale sont envoyés pour expliquer quel animal a bien pu déchiqueter les morts de manière si singulière. Un bateau échoué à des kilomètres de toute résidence renferme peut-être une partie de l'énigme, car un appareil gps est enclenché durant la visite et un homme fortuné est immédiatement averti que l'embarcation a été retrouvée, sans nouvelle de la cargaison. Nos personnages seront rapidement attaqués par un énorme poisson, le Frankenfish, extrêmement vorace et pouvant rester hors de l'eau un certain temps !

Ce Frankenfish est un authentique poison d'origine japonaise qui a été introduit accidentellement dans un lac américain avec des résultats désastreux. Heureusement qu'il n'a pas la taille ici présente, une variété génétiquement modifiée pour des raisons idiotes. On a cependant un film intéressant, aux morts nombreuses et sauvages, parfois imprévisibles. Idem pour le scénario qui se permet des surprises, que ce soit sur l'orientation sexuelle ou le filtre d'amour comme arme de séduction. Les personnages sont intéressants, plein de ressources et au final on ne s"ennuie pas du tout, bien au contraire, dans ce petit film de monstre bien ficelé. Mario Giguère

FROST GIANT - Victor Garcia avec Dean Cain, Lucy Brown, Velizar Binev, 2010, 88m, TV

En 1825, un météorite tombe en Antarctique et l'équipage d'un bateau pris dans les glaces va voir ce qu'il en est. Erreur, car il en sort un extraterrestre, une créature faite de glace qui n'entends pas à rire. Aujourd'hui une station d'exploration accueille JC (Dean Cain ) et son équipe qui sont à la recherche du bateau disparut et ils vont effectivement le retrouver et libérer le monstre. Bonjour le chaos.

Une autre production pour la Syfy channel qui ne se gêne pas pour piquer dans les classiques du genre. On aura reconnu ici THE THING de Carpenter, en moins gore, avec une équipe de scientifique mixte et très internationale. Outre la belle Lucy Brown, vue auparavant dans la série PRIMEVAL, on a des filles canon qu'on se demande ce qu'elles font perdues dans le coin. Avec aussi Dean Cain, ex-Superman, on a le quota d'acteurs connus par les amateurs. Les effets digitaux sont agréables à l'oeil, malgré que les décors numériques ont l'air de ce qu'ils sont et la créature de glace, avec un drôle de design, ne fait malheureusement pas très peur. Sinon la mise en scène est généralement correcte et on n'a pas le temps de s'ennuyer.

Victor Garcia, spécialiste des effets spéciaux qui a travaillé sur Hellboy, a aussi réalisé MIRRORS 2 et HELLRAISER:REVELATIONS. A suivre. Mario Giguère

GARGOYLE aka Gargoyle's Revenge aka Gargoyle: Wings of Darkness - Jim Wynorsky alias Jay Andrews avec Michael Pare, Sandra Hess, Kate Orsini, 2004, États Unis/Roumanie/Canada, 87m

On débute en 1532 en Roumanie ou une villageoise et son curé réussissent à faire disparaître une authentique gargouille ! Aujourd'hui à Bucarest, deux agents spéciaux chargés de déjouer un enlèvement sont impliqués dans la disparition du kidnappeur retrouvé éviscéré et empalé sur le toit d'une église. Qui plus est, il y a dans l'analyse de son sang des traces d'Adn de chauve-souris géante. La disparition d'autres personnes autour d'une église en pleine rénovation amène tout ce beau monde à rencontrer la gargouille libérée suite à un tremblement de terre !

On se croirait revenu dans les films de bestioles des années 80 si ce n'était de cette créature faite à l'ordinateur dont on a peine à croire à sa présence sur la pellicule. L'autre grand défaut du film est bien sa coproduction par la chaine Sci Fi, ce qui implique très peu de sang et aucune nudité. Mais Jim Wynorsky, vétéran de la série B et également scénariste s'amuse avec son sujet et emballe un film plaisant et au rythme rapide, garni de poursuites en voitures fort efficaces. L'architecture de Bucarest est mise en valeur. Gros clin d'oeil à Alien ! Le ton est résolument léger. Les acteurs sont efficaces, bref, si ce n'est pas très mémorable, on passe un bon moment. Mario Giguère

GHOST SHARK - Griff Furst avec Mackenzie Rosman, Dave Randolph-Mayhem Davis, Sloane Coe, Lucky Johnson, Jaren Mitchell, Richard Moll, 2013, États Unis, 84m

Des rednecks, excités par une chasse au requin dont le grand prix est de $30,000, parviennent à blesser mortellement un grand requin blanc, qui ne mourra pas avant qu'il ne se soit rendu dans un endroit peu connu, d'ou il pourra revenir hanter les habitant de Smallport en tant que fantôme. Étant persuadé que le requin fantôme a tué leur père, Ava et Cicely aidées d'un ami et du fils du maire, vont faire leur enquête qui les amènent chez le vieux gardien du phare, pendant que le sheriff suit les ordres du maire qui veut taire l'affaire.

Griff Furst avait réalisé les sympathiques Arachnoquake et Swamp Shark et tourne aussi en 2013 Ragin Cajun Redneck Gators. Ce film réalisé pour la chaîne Syfy est tourné en mode assez sérieux la plupart du temps, quelques morts spectaculaires déclencheront des rires ou un sourire certainement. Il fait plaisir de revoir Richard Moll, qui doit bien être deux pieds plus grand que l'actrice qui joue Ava, avec laquelle il s'engueule souvent. Le scénario multiplie les scènes inédites parce que le requin peut apparaître partout ou il y a de l'eau, partout. De la piscine, à la cuvette de toilette, de la pluie au verre d'eau, le grand blanc apparaît dans son halo bleuté. Alors bon, ce n'est pas du Shakespeare, mais c'est bien emballé, souvent surprenant et ma foi, bien plus intéressant que son titre qui annonçait une époustouflante connerie. Mario Giguère

GOBLIN - Jeffery Lando avec Gil Bellows, Donnelly Rgodes, 2010, Canada, 90m, TV

Dans une petite ville américaine, la population redoute chaque année le jour d'Halloween. C'est qu'en 1831, dans une cérémonie pas très catholique, on a brûlé un enfant déformé, dont la mère, sorcière, a ressuscité les os en invoquant un démon, le fameux Goblin, qui vient chercher les nouveaux nés tous les 31 octobre. Arrive comme de raison une petite famille recomposée, papa, la nouvelle maman, la fille de 17 ans et le nouveau bébé qui essaient de partir un commerce à cet endroit. Tout le monde a beau entendre la légende, il faut que le monstre se présente pour que l'on tombe en mode panique.

Jeffery Lando a réalisé coup sur coup BONES et GOBLIN pour la chaîne SyFy. On ne peut pas dire que la frousse soit au rendez-vous. Entre des personnages stéréotypés à outrance, les filles de 17 ans sont d'une naïveté extrême, tout en étant insupportables et partant à rire dès qu'elles voient un beau garçon, et un monstre en images digitales pas convaincant, on attends toujours la scène choc, qui ne viendra pas. Certes le sang gicle et on évite l'humour léger parfois surabondant dans ces téléfilms. Ca demeure un divertissement léger qui ne saurait combler un amateur aguerri. On apprécie la générosité des scènes de monstre. Mario Giguère

GRAVE HALLOWEEN aka The Suicide Forest - Steven R. Monroe avec Kaitlyn Leeb, Cassi Thomson, Dejan Loyola, 2013, États Unis, 89m

Miko, adoptée à l'âge de quatre ans par un couple américain, est au Japon pour ses études dans un collège international. Avec des amis, elle se rend dans la forêt aux suicides ou sa mère biologique est décédée il y a à peine deux mois, tourner un documentaire ou elle espère retrouver le corps de sa mère et pratiquer le rituel qui assurera son passage vers l'au-delà. Malgré la police qui surveille l'endroit et un passant qui les averti de respecter les morts, les étrangers ne respectent rien et les morts ne l'apprécient guère.

Il y a de ces films dont il faut parler rapidement avant de ne les oublier complètement. Celui-ci en est un exemple frappant. Si Steven R. Monroe a déjà réalisé de petits films sympathiques pour la Syfy tel Mongolian Death Worm ou Wyvern, ou plus récemment le remake de I Spit on your Grave et sa suite, cet essai pour faire un film de fantôme à la japonaise tombe à plat. La faute la plus grave revient au choix de l'actrice principale qui n'a aucun trait japonais, à moins que l'on nous ait caché des chirurgies nombreuses payées par des parents qui ont voulu l'intégrer à l'Amérique profonde. On repompe trop docilement et sans flair les recettes de The Ring et The Grudge. On oublie le look des fantômes japonais, plus simples, pour les transformer en mi-morts-vivants, mi-gargouilles de films américain de série B des années 80. On introduit un twist qui arrive de nulle part et ne fonctionne pas, on bascule dans l'onirisme bien trop tardivement. Bref, la recette japonaise n'est pas le grand bol de n'importe quoi redigéré par le scénariste dont c'est le premier effort hors de nombreuses séries télévisées. On passe à autre chose rapidement. Mario Giguère

GRENDEL aka BEOWULF & GRENDEL - Nick Lyon, 2007, États Unis  

Avec le "Beowulf" de Robert Zemeckis en 2007, il fallait bien que des petits malins se chargent de boucler la boucle en profitant de la soudaine popularité du mythe "Beowulf & Grendel" en réalisant un opportuniste "Grendel". Ce fut chose faite avec ce film destiné à alimenter le bestiaire de synthèse tout pourri de Sci-Fi Channel. L'histoire reste sensiblement la même: le légendaire guerrier viking Beowulf - ici bizarrement armé d'une arbalète high tech à viseur intégré et flèches explosives !! - vient prêter main forte à un royaume persécuté par Grendel, monstrueuse créature ne supportant pas les orgies de cervoise de ces salauds d'humains. Évidemment, les moyens ne sont pas les mêmes que pour le film de Bobby Zemeckis et ce "Grendel" peine un peu à décoller. Cependant, mais sans briller outre mesure, il se distingue de la majorité des films de la chaine grâce à une interprétation honnête de Chris Bruno ("The Cell 2") dans le rôle de Beowulf et de Ben Cross ("Species IV", également signé Nick Lyon) dans celui du Roi Horthgar, ainsi que par une violence plutôt rare - le film est même parfois gore - dans ce genre de production. La misère survient inévitablement au niveau des décors visiblement recyclés d'une production voisine et qui détonnent avec le style viking attendu (ici on penche vers l'architecture gréco-romaine), ainsi que lors des apparitions de la créature, pauvre bipède de synthèse sans texture... quand on voit ce que sont capables de faire certains amateurs via leurs vidéos postées sur youtube, il y a de quoi se poser des questions... Pour les amateurs, mieux vaut se pencher sur le "Beowulf & Grendel" de Sturla Gunnarsson. Kerozene

HAMMER OF THE GODS aka Thor et le Marteau de Dieu - Todor Chapkanov avec Zazhary Ty Bryan, Mac Brandt, Nicole Ennemoser, Rafael Jordan, 2009, États Unis, 90m, TV

Thor, ses deux frères et ses amis arrivent sur une nouvelle terre. Thor a des visions ou il croit voir son frère Baldur s'emparer du marteau d'Odin et vaincre un serpent de mer géant. Sur cette île, ils vont rencontrer des hommes loups qui vont s'avérer accompagner Fenris, le dieu loup qui parle. Entre des attaques répétées et des visions, nos amis meurent vaillamment en recherchant ce gros marteau !

Un film a quelques minutes pour installer son univers et nous laisser voir de quel bois il se chauffe. Ici on n'en revient pas du peu de charisme de l'acteur vedette et de ceux qui l'entourent, de la grosse barque qu'on nous présente comme un bateau redoutable ou des costumes dignes d'une troupe d'amateurs de jeux de rôle grandeur nature. Plus on avancera dans ce scénario peu réfléchi, aux situations et aux dialogues invraisemblables, plus on rencontre ces hommes loups que l'on ne verra jamais de trop proche parce qu'ils sont d'une laideur rare, plus on verra Thor avec sa tête d'imbécile, plus on se fout de ce qui pourra bien arriver à cette bande de vikings de mes deux. Petit bémol pour les visions de Thor qui ont un peu de gueule, mais sont rares et courtes. Ajoutez des combats à l'épée d'une simplicité navrante et un Fenris digital tout pourrit et on est bien content de voir le film se terminer. J'ai tout de même apprécié un peu plus les rôles féminins, plus forts que ces hommes mous. De toute évidence le film n'a pas du tout le budget requis pour ses ambitions, mais cette histoire est d'une banalité déjà tellement navrante, ne vous laissez pas tenter, par Toutatis ! Mario Giguère

HARPIES - Josh Becker, 2007, États Unis

Un gardien de musée flegmatique et bedonnant (Stephen Baldwin, totalement absent) se retrouve propulsé au Xe siècle armé d'un fusil à pompe et d'un 9mm à combattre une horde de harpies au service d'un mage maléfique désireux de dominer le monde. Voila qui ressemble beaucoup à "Army of Darkness", sauf que le scénario ne possède ni le piment du film de Sam Raimi, ni son humour... bien qu'il essaie désespérément de le faire croire. Alors ok, il n'en a pas le budget non plus, ni l'infrastructure, mais cela n'excuse ni le scénario moisi, ni les effets spéciaux façon Nintendo qui font presque autant de peine que l'interprétation générale d'acteurs peu convaincus. Déception de la part de Josh Becker, qui a fait ses armes sur des courts avec Bruce Campbell, qui a bossé sur "Evil Dead" et qui a surtout réalisé le remarquable et étonnant "Running Time", toujours avec le même Campbell. On avait déjà assisté à son misérable "Alien Apocalypse", et voila que Becker confirme son manque de sérieux avec ce pauvrissime "Harpies" produit par un Stan Lee au bord de la sénilité et au travers duquel seuls les plus tolérants des spectateurs sauront trouver matière à rire au-delà des premières quinze minutes. Les harpies en question semblent sorties d'une démo d'étudiants en modélisation tridimensionnelle, les décors refoulent les recyclages des plus pauvres des productions SciFi Channel et certains éléments comme la catapulte en kit ou les épées en plastique finissent d'achever l'impression de foutage de gueule. Aucune surprise alors de voir Stephen Baldwin se foutre de son rôle. Josh Becker, un type au potentiel certain et qui n'hésite pas à répudier le cinéma hollywoodien formaté (et je le rejoins là-dessus), s'est ici payé de bonnes vacances au frais de la princesse mais aussi de ses spectateurs. Pas très honnête Josh. Kerozene

HOUSE OF BONES - Jeffery Scott Lando avec Charisma Carpenter, Corin Nemec, Rick Robinson Jr, 2010, États Unis, 90m, TV

L'équipe de tournage d'une émission de chasseurs de fantômes dont les cotes d'écoute sont en baisse débarque dans une maison qui va leur offrir des sensations fortes.

Le film de maison hantée a rarement été aussi mal servit dans une suite de clichés contemporains, de personnage sans saveur, d'effets mièvres et d'un scénario qui oublie toute logique, particulièrement dans un final complètement gratuit. La présence de Corin Nemec, jadis vedette de Stargate SG1, n'est que passagère et sa sortie de scène tardive, rapide et peu mémorable. Idem pour Charisma Carpenter, jadis si sexy dans Buffy, ici en medium qui sent bien que tout va mal, mais qui est incapable de réagir. L'intégration d'éléments de films populaires, particulièrement Ring, ne fait que forcer la comparaison avec des projets plus réussit. Quelques effets digitaux n'aident en rien la crédibilité du film qui ne semble pas viser la frousse ni la trouille, mais le gros clin d'oeil matiné d'un humour bon enfant et un croquemitaine faiblard. J'avais plus apprécié Decoys 2, autre film du réalisateur. Mario Giguère

HOUSE OF THE DEAD 2 - Michael Hurt avec Emmanuelle Vaugier, Ed Quinn, Sticky Fingaz, 2005, États Unis, 95m

L'action se passe sur un campus, une jeune blonde qui vient de s'habiller se fait renverser par vieil homme qui l'achève avant de l'emmener dans son laboratoire pour la déshabiller et faire sur elle des expériences...

Son intention est de pouvoir faire revivre les morts... Ceci à partir du sang d'une autre jeune femme emprisonnée dans une salle derrière lui.

La jeune femme en question est sa belle-fille, rescapée du film précédent mais devenue zombie par la suite.

L'expérience marche bien, la blonde se réveille, attaque le vieux qui devient à son tour zombie... Lui va se promener pour manger du cuistot dans un restaurant... Et la fille va, elle, se promener toujours nue sur le campus et ne tarde pas à manger du jeune étudiant...

Dans le restaurant une femme apprends que le chef a été mordu par un clochard... Ni une ni deux elle va aux cuisines, sort un pistolet de sous sa jupe et élimine le cuistot devenu zombie qui était déjà en train de manger un autre membre de l'équipe du restaurant. Elle embarque ensuite le serveur mordu lui aussi, dans une ambulance pour l'achever...


Changement de décors, on retrouve la jeune femme et son équipier dans leurs QG ou leur supérieur leur donne une mission. Infiltrer un campus rempli de zombies pour retrouver le "Patient Zero" le zombie à l'origine de l'infection pour tenter de trouver un antidote à la zombification... Pour les aider on leur affecte un petit groupe de membres des forces spéciales (autrement dit: de la chair à zombie). Et c'est parti!


Le premier House of the dead a fait une "flop" retentissant et peu de gens l'ont apprécié... Néanmoins une pseudo suite a été tournée et distribuée par Lion's Gate. Aucun rapport cette fois avec le précédent volet en dehors de la jeune zombie citée ici plus haut...

Ici la "House of the dead" est l'université infestée de zombies plus idiots les uns que les autres. A mon avis ce nouveau volet essaie plutôt de surfer sur la vague Resident Evil.

Malheureusement... Il est du même niveau que le précédent volet.

Bon point: Terminé les images de 2secondes lors des gunfight ou l'on nous montrait des images du jeu House of the Dead de sega.

On a ici un petit film tourné sans trop de budget, avec un scénario simple et pas très fin qui donne juste lieu à des attaques de zombies, du gore et beaucoup de bêtise pour terminer par une fin décevant et sans aucun intérêt.

Commençons par les zombies... Il y a pas mal de problèmes à signaler à leur sujet.

Déjà la mutation. Certains zombies sont mordus par exemple à la main, au cou.. Les gens crient, tremblent, et puis se transforment soudainement en zombies pour attaquer leur voisin.

D'autres, sont mordus aux même endroits, mais mettent plus de temps à mourir, comme le serveur du restaurant qui a lentement rendu l'âme pour après se transformer.

Une jeune femme encore a été entièrement dévorée, il n'en reste pas grand chose. Seulement elle reste morte toute la moitié du film et ce n'est qu'à la fin qu'elle se décide à se transformer juste à temps pour mordre le pied d'un passant...

Petite nouveauté qui n'a pas du tout été exploitée... Certaines personnes sont devenues zombies après avoir été piquées par un moustique ayant pompé du sang de zombies... Un soldat piqué à son tour et enchaîné pour ne pas qu'il attaque ne deviendra pas du tout zombie malgré le fait qu'il y semblait bien prédisposé... Pas très clair comme histoire.

Et dernière chose: Certains zombies sont d'une "autre génération". Car comme les soldats portent une ou deux pièces d'armes style que l'on utilise pour faire du skateboard (ce qui ne les empêche pas de se faire mordre), ils ont décidé de muter et de se faire pousser des dents bien tranchantes... Comment ont-ils deviné à l'avance qu'ils en avaient besoin?

Venons-en à nos amis les "gentils"...  Nos deux héros qui savent comment tuer les zombies et qui ont une énorme expérience n'ont pas une seule fois pris la peine de prévenir les soldats qu'il fallait viser la tête! Et ce pendant tout le trajet en camion ou ils n'avaient rien d'autre à faire! Ils ont préféré les critiquer.

Résultat? Premier zombie, on s'acharne à vider les chargeurs dessus pour rien avant de viser la tête. Un autre soldat, asiatique décide se poser son arme et de faire du karaté ou du kung-fu sur le zombie suivant (car comme d'habitude chaque asiatique est d'office un pro des arts-martiaux). Et bien entendu il se fait mordre... Le médecin essaye de l'aider, on décide de lui couper la main mordue pour ne pas que l'infection se prolonge... Mais à peine la main coupée, hop le soldat devient zombie et mords le médecin...

Je vous laisse imaginer le reste... Bêtises en cascades!

On découvre un type seul dans la bibliothèque tranquillement assis à une table devant un livre.

"Mais non, les zombies ne lisent pas" résultat on ne se méfie pas. MAis franchement! Dans un campus envahit de zombies ou l'on a forcément crié pas mal lors des attaques, qui est l'idiot qui irait tranquillement lire un livre???? Sans se faire attaquer!

L'histoire de l'antidote sera peu à peu oubliée car il faut bien finir le film et de préférence le finir de manière à ce que ça termine mal pour l'humanité...


Dernière point de ridicule, digne d'un film italien comme Zombi 3 (Celui débuté par Fulci correctement puis bâclé le reste par un autre, Bruno Mattei). Les zombies attaquent les soldats avec force, vitesse, etc...

En revanche pour les héros? Il y a 50 zombies devant eux... Mais alors il se mettent à bouger comme ceux de Romero. Nos amis peuvent donc se promener tranquillement au milieu d'eux, armés de pelles.

De nombreuses fois ils se retrouvent sous 20 zombies, couchés au sol, ou avec les jambes qui pendent au dehors d'un camion... AUCUN zombie n'a envie de mordre pourtant. Ils s'acharnent à essayer de les attraper, les caressent presque... Mais aucun n'approche ses dents des membres pourtant offerts si charitablement...

Donc un film qui ne démarrait pas trop mal malgré la bêtise des soldats commence sérieusement à décliner à mi-parcourt pour terminer dans le ridicule le plus total et une fin des plus décevante. Dragonvolfied

HUSK - Brett Simmons avec Devon Graye, Wes Chatham, C.J. Thomason, Tammin Sursok, 2011, États Unis 83m

Cinq jeunes adultes en route pour passer une fin de semaine dans un chalet voient leur trajet s'arrêter sur le bord d'un champ de mais lorsque qu'une bande de corneilles frappent la vitre de leur voiture. En se réveillant, surprise, un des hommes a disparut. Après discussions, le sportif et le binoculeux vont traverser le champ de mais pour trouver de l'aide, soit une maison avec téléphone ou une station service pas loin. Ils vont effectivement trouver une bicoque décrépite et retrouver leur compagnon disparut au deuxième étage. Il n'a pas l'air en santé, des clous de quatre pouces dans chacun des doigts de sa main gauche, il coud un masque d'épouvantail...

Voici un film présenté parmi les films du samedi de la Syfy Channel, originalement prévu en salles et on s'en rend compte lors de nombreux blancs dans la trame sonore, lorsqu'un personnage semble dire des gros mots ! Si l'ambiance est bonne, les personnages n'évoquent aucune sympathie, spécialement la fille, à part peut-être le petit binoculeux qui aura des "visions" du passé qui lui permettront de comprendre ce qui se passe et qui lui donnent des pistes à savoir comment s'en sortir. Mais comme ils semblent tous connaître par coeur le manuel de non-survie dans un film d'horreur, ils se séparent tout le temps, donnent ample opportunité aux épouvantails de les trucider. Le ton résolument sérieux et nihiliste avec une genèse un peu originale pour son croque-mitaine m'ont fait apprécier l'ensemble. Malgré que des gens qui courent dans un champ de mais, prit sous tous les angles, c'est inévitablement répétitif. Mario Giguère

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