1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z

BODY PARTS -  Eric Red avec Jeff Fahey, Kim Delaney, Lindsay Duncan, 1991, États Unis, 88m

Si un titre colle parfaitement à son contenu, c'est bien à cette petite série B sympatoche qu'il faut rendre hommage. Et même si le sujet à été maintes fois traité au cinéma, cette histoire se laisse siroter sans déplaisir:

Blessé dans un accident de voiture, le docteur Bill Chrushank, psychologue spécialisé dans les affaires criminelles, se voit greffer un nouveau bras par le docteur Alice Webb. Si l'opération est une réussite sur le plan chirurgical, Bill est depuis victime de terrifiantes hallucinations et sujet à d'inquiétants et inhabituels accès de violence. En enquêtant sur la cause de ces fâcheux effets secondaires, il découvre bientôt que son bras appartenait à tueur en série, Charlie Fletcher, que le Dr. Webb a sauvé de la chaise électrique... à des fins scientifiques ! Pis encore, d'autres accidentés ont bénéficié des autres membres de ce psychopathe !

le hic ? Le tueur cherche à se reconstituer, en rassemblant les propres "pièces" de son corps tel un puzzle... (amusant non ?)

Il va donc y avoir du membre arraché dans l'air !!...

On retrouvera ici sans aucune surprise tous les poncifs du genre, mais l'action soutenue, des effets sagement gore et une pirouette scénaristique amusante permettra à l'heureux bis-ovore de passer un moment sympa. Marc Evil

BODY SNATCHERS - Abel Ferrara, 1993, États Unis

Il faut d'abord avouer que le concept était intéressant: un réalisateur de thrillers ultra-violents qui décide de faire le remake d'un des plus grands films de science-fiction. Tout excité, je mets la vidéocassette et je suis sûr d'être en de bonne main quand les noms de Stuart Gordon et de Brian Yuzna apparaissent.

Grosse déception, Body Snatchers est un film de science-fiction très ordinaire, il est en fait très semblable à la série The Outer Limits, c'est moyen, pas mauvais, mais pas bon non plus. Le film n'a pas non plus le style de Ferrara, je crois bien qu'il a fait ce film dans le but de se payer un peu de cocaïne.

En terminant, j'aimerais remettre un prix spécial à Meg Tilly, ridicule lorsqu'elle se met à crier pour avertir les autres aliens de la présence d'humains, c'est pitoyable.

C'est meilleur que The Faculty, mais vous faites mieux de passer à côté. Oncle Freak

BONE EATER - Jim Wynorski, 2007, États Unis   

Sacré Jimmy, toujours à torcher des saloperies télévisuelles pour pas un rond avec des effets spéciaux qui semblent avoir été dégueulés par le Mac de son neveu. C'est donc sans surprise que je découvre ce très plat BONE EATER dans lequel un esprit indien sous la forme d'un squelette punk géant déglingue les habitants d'un patelin au milieu du désert californien après que des travaux aient mis à jour un ancien tombeau de la tribu des Katonahs. Et c'est le shérif mi-blanc/mi-indien qui va faire face à ce vilain tas d'os qui n'est vulnérable qu'à un fameux tomahawk magique. C'est un produit type calibré Sci-Fi Channel auquel on a droit, c'est à dire inoffensif, prévisible, fauché et plutôt moche mais qui aligne un tapis de has-been plutôt épatant avec notamment Bruce Boxleitner (TRON, la série Babylone 5) dans le rôle du shérif, Walter Koenig (le commander Chekov de Star Trek), William Katt (HOUSE) et encore Gil Gerard (Buck Rogers himself). C'est que, même si ça ne se voit pas, Wynorski est un vrai fan de cinéma de genre. Kerozene

BONES - Ernest Dickerson, 2001, États Unis

Dans une banlieue insalubre d'une ville américaine se dresse un bâtiment vétuste à l'allure sinistre. Une bande de jeunes décide de reprendre cette demeure à l'abandon depuis plus de 20 ans pour y ouvrir une boîte de nuit. Ce qu'ils ne savent pas, c'est que la baraque était celle de Jimmy Bones (Snoop Dogg), seigneur incontesté et généreux du quartier dans les années 1970 et crapuleusement assassiné chez lui par ses plus proches amis qui tentaient de lui faire écouler du crack dans les rues. Depuis, l'esprit de Jimmy Bones hante les lieux et malgré les recommandations de la voyante du quartier - et ex de Bones (Pam Grier) - les tenanciers de la boîte de nuit vont en subir les conséquences.

Ernest Dickerson aime le fantastique (DEMON KNIGHT) et les histoires à caractère social (c'est un pote à Spike Lee). Bien entendu, BONES ne se regarde pas pour son discours anti-drogue ou pour ses messages prônant la mixité raciale, ni même pour la présence de Snoop Dogg évidemment, mais bien pour son côté fantastique, comme la bonne série B qu'il est. Une série B tout de même joliment friquée, tournée en cinémascope dans des décors prometteurs, et qui commence sur les chapeaux de roue. Le film joue au ping pong entre l'histoire des jeunes ouvrant leur night-club en 2001 et les flash-back contant la fin Jimmy Bones en 1979. La recette fonctionne et la suite s'avère prometteuse. Malheureusement, quand survient le moment fatidique, Jimmy Bones ressuscite, entame une vendetta légitime et le film commence à se mordre la queue. Dommage, car Dickerson a du potentiel, comme il l'a démontré dans DEMON KNIGHT en 1995. Mais il n'évite malheureusement pas à éviter les clichés dans sa deuxième partie et termine son film de manière commune. Cependant, on peut se délecter des quelques effets spéciaux traditionnels du film - mais s'ils ne sont pas toujours réussis, notamment la résurrection de Jimmy Bones et quelques effets de maquillages grand-guignolesques qui rappellent même les orgies de latex surréalistes de films comme FREDDY V. Snoop Dogg ne s'en tire pas trop mal, Pam Grier est toujours aussi cool et passe ici de la coupe afro 70's à un look de voyante illuminée portant des dread locks bien crados, et quelques seconds rôles s'avèrent bien sympathiques comme le personnage d'Eddie Mack, sorte de macro moderne amateur de billard. BONES et ses relents de blaxploitation n'est donc pas un film indispensable, mais n'est pas désagréable à regarder. Kerozene

The BOOGEY MAN aka SPECTRE aka THE BOOGEYMAN aka THE BOGEY MAN - Ulli Lommel, 1980, États Unis

Il y a vingt ans, le pauvre Willy a tué l'amant de sa mère en lui plantant un couteau dans le dos alors qu'il s'apprêtait à honorer madame. Depuis, il ne parle plus. Quant à sa sœur Lacey (Suzanna Love), elle est victime de mauvais rêves depuis la récente réception d'une lettre de sa mère. Sur les conseils du psy John Carradine, elle retourne dans la demeure du drame afin de constater que calme et bonne humeur y règnent en maître. Mais le bris d'un vieux miroir témoin de l'événement libère l'esprit de l'amant qui va bousiller quelques victimes à l'aide d'objets contendants divers tels que couteaux ou fourche.

Dit comme ça, ça semble être un peu n'importe quoi... et ça l'est. Ca l'est d'autant plus que le scénario est passablement crétin et qu'il pompe allégrement mais très maladroitement certains succès horrifiques récents, que ce soit "L'Exorciste" au détour d'une séance d'hypnose totalement gratuite ou "Halloween" dans sa musique. Qu'à cela ne tienne, l'atmosphère générale de "The Boogey Man" possède suffisamment de personnalité pour se faire remarquer, notamment grâce à une photo plutôt plaisante et quelques trouvailles visuelles ludiques, et va même jusqu'à proposer deux ou trois meurtres gentiment pervers que l'on préfère garder sous silence. Tout cela est donc un peu crétin, mais définitivement amusant. Kerozene

BOOGEYMAN 2 - Jeff Betancourt, 2008, États Unis   

A l'heure qu'il est, je n'ai pas encore posé les yeux sur "Boogeyman" réalisé par Stephen Kay en 2005. Et ce n'est pas la vision providentielle de cette suite bien nulle de partout qui risque de m'en donner envie. Le premier film ayant visiblement été rentable, la boîte de Sam Raimi et Rob Tapert, Ghost House Pictures, remet donc le couvert en en confiant la réalisation à Jeff Betancourt dont c'est le premier film. Monteur sur "The Grudge" remake, "The Grudge 2", "Terreur sur la ligne" le remake ou encore "L'Exorcisme d'Emily Rose", il prouve avec cette séquelle qu'un bon monteur ne fait pas forcément un bon réalisateur. Dès la scène d'ouverture, on sent la pelloche qui refoule du goulot tellement tout semble maladroit et artificiel, que ce soit au niveau filmique ou scénaristique. On y découvre tièdement un frère et une soeur assister au meurtre de leurs parents par le vilain Boogeyman. Le sentiment de départ va rapidement se confirmer par la suite qui nous emmène 10 ans plus tard. Les désormais jeunes adultes suivent des thérapies de groupe dans une clinique pleine de djeunes trop cools souffrant de phobies diverses et qui vont se faire niquer les uns après les autres en fonction de ces mêmes peurs (peur du noir, peur des microbes, et.... peur du Boogeyman...). Le scénario est totalement balisé, les actions des protagonistes sont justifiées au travers d'arguments irrationnels (mais il faut bien trouver des moyens de les isoler pour les bousiller, quitte à perdre toute crédibilité), les acteurs jouent comme des pantoufles, le montage et le découpage sont bordelliques à souhait, à tel point que l'on sent très vite naître en nous un sentiment de profond désespoir, un peu comme au tirage du loto, quand on se rend compte, boule après boule, que pas un seul bon numéro n'a été coché sur notre petite grille... ce qui est quand même passablement effrayant quand on y pense. Il y a quelques effets gores pas trop moches, le minimum syndical de paire de fesses et Tobin "Saw" Bell en haut de l'affiche. La photo en scope est par contre plutôt réussie et donne un cachet relativement luxueux à un film qui n'est pourtant qu'un petit budget à 4,5mio$... Kerozene

BOOGEYMEN The Killer Compilation, 2001, États Unis 

Il y a longtemps que j'attendais de trouver à prix raisonnable cette compilation des meilleurs moments de nos chers croquemitaines et finalement, ça vaut le détour, à prix raisonnable ! On a droit aux meilleurs moments de 17 tueurs, monstres ou démons, tel Freddy, Pinhead, Chucky, Candyman, Whishmaster, Jason ou Michael Myers. En prime des fiches signalétiques et surtout les bandes annonces des 17 films. Également une piste de commentaires de Robert Englund. Aussi, un jeu de 100 photos pour tester nos connaissances: nommez ce film ! Il y avait peu d'inconnus pour moi, sauf Simon du film the Ugly, qui a l'air intéressant. Idéal pour revoir les bandes annonces ou plonger dans l'atmosphère d'Halloween. Mario Giguère

BOOBY TRAP aka WIRED TO KILL - Francis Schaeffer, 1986, États Unis

Dans le futur - enfin, par rapport à 1986, une saloperie de maladie fait des ravages au sein de la population mondiale, le T.A.P.E.X., obligeant les autorités à créer des zones de quarantaine. En 1998, la maladie a été éradiquée, mais les zones de quarantaines existent toujours et abritent désormais les pires rebus de la société. Un des gangs part justement en vadrouille foutre la merde dans un quartier résidentiel, juste pour le fun, drogués par tous les orifices.

Steve est un jeune gars brillant, petit génie de l'électronique et musicien talentueux qui vit avec sa mère et sa grand-mère (ahum, oui, c'est pas moi qui le dit, hein), et il abrite Rebecca, une copine qui s'est fait chasser de chez elle par son père qui s'est trouvé une nouvelle pouf. Mais pas de bol, le gang débarque chez Steve, casse la gueule à la mère et casse les jambes de Steve. Mais Steve va se venger: sa grand-mère sera ensuite tuée, sa mère envoyée à l'hôpital, s'en est trop. Immobilisé dans une chaise roulante, il décide de mettre un terme aux agissements du gang avec l'aide de Rebecca, mais aussi de son robot Winston qu'il commande depuis chez lui grâce à un gant, véritable révolution technologique. La guerre est déclarée, le petit génie et ses gadgets contre les gros loubards défoncés.

Hum, voila qui n'est pas bien terrible, faux sous MAD MAX, on apprend pourtant qu'il y a eu une guerre, mais le décor de désolation n'existe que dans les zones de quarantaines. Mais le gang est bien présent et ses membres sont bien crétins. Le coup du petit génie de l'électronique gonfle, comme d'habitude - je sais pas pour vous mais moi ça me saoule - et les dialogues sont par moment d'une hallucinante connerie ! Est-ce du au doublage français ? Possible. Pas grand chose à garder dans ce bourbier en ce qui me concerne. Kerozene

BOOGEYMAN - Stephen T. Kay avec Barry Watson, Emily Deschanel, Skye McCole Bartusiak, Tory Mussett, 2005, États Unis, 89m

Tim Jensen avait huit ans lorsque qu'il a cru voir son père disparaître dans le placard, emmené par le Boogeyman. On le revoit quinze ans plus tard et malgré un emploi intéressant et une copine superbe, il a toujours ses angoisses et sa crainte du croquemitaine, des placards, des garde-robes et de ce qui peut se cacher sous le lit. Sur un conseil de la psychologue qui le voit depuis des années et suite à la mort de sa mère, il décide de passer une nuit dans la maison familiale, question d'exorciser ses peurs. Ca ne se passera pas exactement comme prévu.

D'emblée, je ne m'attendant pas à grand chose, le film étant précédé d'une réputation pas très fortiche. Comme on le mentionnera abondamment dans le making of, l'équipe de Ghost House Pictures, Robert Tapert en tète, marche sur les traces du cinéma japonais ayant auparavant produit le remake de The Grudge avec succès. On ne tentera donc pas de tout expliquer, y allant probablement trop loin dans ce sens, le spectateur se demandant constamment comment Tim a survécu toutes ces années, complètement paranoïaque. On va également accumuler les effets surprises, au point de se retrouver avec des placards qui font voyager d'un endroit à l'autre, sans explication, ce qui fait drôlement penser à Narnia et qui dérange pas mal. Pour couronner le tout, et ce qui a dérangé bien des gens qui s'attendaient à un slasher plus typique, le Boogeyman n'est pas un personnage en chair et en os à proprement parler, changeant d'aspect régulièrement. Énormément de questions sans réponses, mais dans ce scénario d'Eric Kripke, qui allait trouver la gloire avec la série télévisée Supernatural, j'ai finit par me laisser embarquer. Celle qui m'a beaucoup aidé est une jeune actrice, Skye McCole Bartusiak, qui joue une enfant du voisinage qui va donner de sérieuses pistes à Tim, elle est vraiment bonne. Une courte présence de Lucy Lawless ne me déplait jamais non plus. On n'a pas vraiment beaucoup d'empathie pour Tim, joué comme s'il était carrément fou et donc difficile de s'identifier au bonhomme. Alors oui, on a probablement trop poussé le bouchon du "faisons comme les japonais", mais le film a quand même connu assez de succès pour permettre d'enfiler deux suites sorties directement en dvd et moi j'y ai trouvé mon compte. Mario Giguère

BOOGEYMAN 2 - Jeff Betancourt avec Danielle Savre, Matt Cohen, Chrissy Griffith, Michael Graziadei, Mae Whitman, Renée O'Connor, Tobin Bell, 2008, États Unis, 93m

Laura n'était qu'une enfant lorsqu'elle a vu ses parents tués par le Boogeyman, Depuis ce temps, elle et son jeune frère Henry sont devenus adultes, mais ont toujours conservé leur phobies du noir. Henry est sorti d'une clinique qui a réussit à lui faire retrouver une certaine tranquillité d'esprit, mais voilà qu'il va passer une entrevue pour travailler dans une autre ville et Laura avoue ne pas savoir si elle sera assez forte pour s'en sortir seule, elle qui est toujours névrosée. Elle va donc aller, sur les conseils de son frère, faire un séjour dans cette clinique. Entourée de jeunes qui ont tous des phobies maladives, elle doute d'avoir fait le bon choix. La nuit, lorsque les portes sont barrées, le Boogeyman commence à tuer chacun des patients en leur faisant vivre leurs pires cauchemars.

Tout en étant lié au premier film, on y apprendra le sort de Tim, personnage principal du premier film, on fait un 180 degrés pour donner chair au croquemitaine. On plonge donc dans le slasher qui n'est pas sans rappeler la série Freddy, minus l'humour noir. Violence, gore, nudité, meurtre imaginatifs, j'ai été passablement surprit par cette suite qui n'annonçait pas grand chose. On retrouve comme acteur Tobin Bell en docteur aux méthodes douteuses et Renée O'Connor, jadis sidekick de Xena et habituée des productions de Sam Raimi et Robert Tapert, en psychologue très sobre. Les surprises abondent et on cherche ce qui se passe tout le long, devinant parfois ce qui se passe, mais dans une mise en scène bien efficace qui garde en haleine. On est donc passé du paranormal au slasher avec un résultat intéressant. Mario Giguère

The BOOGIE MAN WILL GET YOU aka LE CHATEAU DES LOUFOQUES - Lew Landers avec Boris Karloff, Peter Lorre, 1942, États Unis 

Une jeune divorcée souhaite faire l'acquisition d'une vieille demeure historique afin de la transformer en hôtel. La vente peut se faire à condition qu'elle accepte de laisser le professeur Nathaniel Billings (Boris Karloff) terminer ses expériences qu'il mène au sous-sol, celles-ci visant à créer un surhomme dans le but d'éradiquer maladies et autres injustices de la face du globe. La maison tombe en ruine, les activités du prof sont de nature douteuse, mais la belle brune accepte dans la joie et la bonne humeur, ce qui n'est pas du goût de son ex qui n'hésitera pas à fouiner un peu partout. La transaction se fait sous l'œil plus ou moins averti du maire-shérif-juge-docteur de la ville, Peter Lorre, qui va par la suite surprendre le professeur fraîchement embarrassé par le décès de son cobaye, un marchand ambulant qui a eu le malheur de passer par là et qui s'apprête à alimenter la collection de cadavres du vieux savant entassée dans la cave. Nathaniel Billings étant de nature persuasive, et le maire de nature impressionnable, ils collaboreront pour dissimuler les morts aux yeux de la nouvelle propriétaire.

Lew Landers fait partie de ces briscards d'Hollywood qui tournaient frénétiquement en abordant tous les genres (pas moins de 12 titres en cette année 1942). Son titre de gloire est probablement "The Raven", tourné en 1935 avec Bela Lugosi et Boris Karloff. Un Karloff qu'il retrouve sept ans plus tard pour cette comédie gentiment farfelue où l'acteur campe un sympathique savant naïf jonglant sans trop de peine avec des situation alambiquées qui le voient confronté à l'incompréhension d'un ex-mari râleur, à de futures victimes potentielles, à un terroriste illuminé prêt à se faire exploser à la dynamite et à sa machine qui tue au lieu de rendre plus ou moins immortel. En revanche, point de "Boogie Man" à l'horizon... Et comme on n'est là pour rigoler, rien de ce qui se déroule à l'écran ne prête réellement à conséquence, les morts ne le sont pas vraiment, le terroriste n'est pas si méchant et tout le monde finit le sourire aux lèvres. Il faut bien l'admettre, l'ensemble est passablement niais et le film ne vaut finalement que pour le couple Karloff/Lorre qui se retrouve pour la deuxième fois à l'écran après une autre comédie horrifique, "You'll Find Out" (1940), et avant deux autres films du même genre, "The Raven" de Roger Corman et "The Comedy of Terror" de Jacques Tourneur, tous deux de 1963. Kerozene

BORN INNOCENT - Donald Wrye avec Linda Blair, Joanna Miles, Kim Hunter, 1974, Richatd Jaeckel, États Unis, 99m, TV

Chris Parker (Linda Blair) est une jeune fugueuse récidiviste qui arrive dans une institution de réforme pour jeune filles, à la demande de ses parents. Elle est rapidement confrontée aux jeunes rebelles endurcies et une bureaucratie sans âme. Seule une conseillère semble voir le potentiel qu'elle a, mais un retour rapide dans sa famille nous fait découvrir les raisons de ses fugues et ce n'est pas long pour qu'elle récidive et revienne dans l'institut, Violée, sans ressources, sans futur, il est difficile de savoir comment elle va s'en tirer.

Ce téléfilm de la NBC, réalisé après le rôle mémorable de Linda Blair dans l'EXORCSTE, a été longtemps censuré après une première diffusion qui a fait scandale. En effet, malgré sa pudeur, la scène de viol dans les toilettes, jamais annoncée et à grande heure de diffusion, a été l'un des éléments qui a poussé les réseaux à créer des cotes de diffusion basées sur le contenu. Il faut dire que le film n'a rien de racoleur et sa réalisation sobre et sa brochette d'acteurs secondaires très naturels expose bien l'inefficacité de ces camps de redressements qui sont révolus. La fin très sombre n'a sans douta pas aidé à en faire un classique très apprécié, mais il est justement intéressant de voir cette vie brisée et ses conséquences sans fioritures et mièvreries habituelles. Linda Blair y est très bonne, malheureusement elle enfilera les séries B et films d'exploitation dont quelques films de femmes en prison qui, s'ils peuvent trouver leur origine dans Born Innocent, ne peuvent avoir l'impact de cette réalisation. Mario Giguère

The BOSTON STRANGLER aka L'Étrangleur de Boston -. Richard Fleischer avec Tony Curtis, Henry Fonda, George Kennedy, Mike Kellin, Hurd Hatfield, Murray Hamilton, Jeff Corey, Sally Kellerman, William Marshall, Carolyn Conwell, 1968, États Unis, 116m

En 1962, une femme dans la cinquantaine est retrouvée étranglée à son domicile. L'inspecteur Di Natale est chargé de l'enquête, mais ne découvre aucun mobile explicable pour ce crime. Lorsque d'autres femmes sont assassinées par strangulation, dont certaines ont été violées, dans des circonstances similaires, la police est persuadé que le tueur est un maniaque sexuel. Des mesures spéciales sont prises et toutes les personnes soupçonnés d'être des maniaques sont arrêtées, tandis que les médias encouragent les femmes à ne pas laisser entrer des inconnus chez elles. Le procureur général charge son adjoint John Bottomly de prendre l'affaire en main afin d'aider la police, mais le tueur parvient à faire d'autres victimes, sauf une qui a réussi de justesse à s'échapper. C'est alors qu'un plombier, Albert DeSalvo, est arrêté pour tentative de cambriolage. Lorsque Bottomly et Di Natale le croisent par hasard, ils remarquent que celui-ci a une blessure à la main correspondant à la morsure faite par la dernière victime ayant survécu à l'étrangleur. Bottomly entreprend alors d'interroger DeSalvo qui se révèle bien être l'étrangleur recherché depuis deux ans; celui-ci souffrant de schizophrénie avancé d'après les examens psychiatriques.

Basé sur un fait divers authentique, et d'un compte-rendu sous la forme d'un livre-enquête volumineux écrit par Gerold Frank, "THE BOSTON STRANGLER" reprend le principe du semi-documentaire, tel que celui employé par Richard Brooks dans son film "IN COLD BLOOD". L'approche se veut donc fidèle aux événements, sans tomber dans la complaisance ni le sensationnalisme afin de rendre le sujet plus attrayant. Avec un usage habile de la couleur, et l'emploi judicieux de l'écran partagé, nouvelle technique présentée à l'Expo 67 à Montréal, Richard Fleischer livre une mise en scène feutrée et sobre, de manière à bien illustrer chaque détail de la minutieuse enquête policière dans la première partie, et les multiples tourments intérieurs de l'assassin souffrant de dédoublement de personnalité dans la deuxième. La violence des meurtres est également filmée de façon retenue, la mise en images et le montage ayant pour but de dédramatiser au maximum ces scènes. L'ensemble suggère donc davantage aux spectateurs qu'il ne montre, évacuant ainsi les clichés d'usage propres au genre. En somme, un film qui se révèle une formidable exploration objective d'une affaire criminelle, et de la personnalité d'un psychopathe, incarné d'ailleurs magistralement par Tony Curtis..Mathieu Lemée

Inspiré d'une histoire vraie et un autre film que ca faisait un bail que je n'avais pas vu. Je ne sais pas comment la plupart part des gens le trouvent, ce film, mais moi j'aime bien. Le fait que le tueur soit carrément cinglé, les jeux de camera, Henry Fonda & George Kennedy dans le rôle d’enquêteur calme et reposé :ils sont excellents, ainsi que le dépravé qui est en admiration avec les sacs à main. L'intrigue nous tient en haleine. Après une bonne heure, quand on voit Curtis arriver, plombier et père de famille moderne, je ne sais pas pourquoi, mais on se doute toute suite que c'est lui le meurtrier, parce qu'il apparaît comme un cheveu sur la soupe. Un petit film qui m'a fait du bien de revoir. Rana

BOXCAR BERTHA - Martin Scorsese, 1972, États Unis

Bertha Thompson vit dans une petite communauté rurale en plein crise des années 30, Elle s'amourache d'un truand syndicaliste qui décide avec sa bande de voler les compagnies de train qui en profitent pour exproprier les fermiers. Bertha, au début mal à l'aise avec la vie de crime, devient peu à peu, la pierre angulaire des opérations du groupe.

Scorsese en était à ses débuts et le studio lui avait donné 600,000 dollars pour un film d'exploitation. Malgré la base historique du film, le film devient surtout un véhicule pour montrer Barbara Hershey dans tous les angles possibles et assez souvent nue. Le scénario semble plutôt léger, voir maigrichon, considérant le nombre de scènes qui ne font absolument rien avancer. Scorsese, probablement pour pallier au vide de la chose, s'est intéressé à ses personnages et à sa bande pour créer une véritable personnalité à ses membres. N'empêche, que le film sombre vite dans la banalité et qu'on regarde sa montre à quelques reprises, tellement l'action n'est pas présente et que la jolie Hershey, bien mignonne, a très très peu de prestance dans le rôle principal. On retient une séquence vraiment digne de mention du film, sa fin, très violente et bien sombre avec un superbe traveling pour clôturer un film, qui, s'il n'avait pas été fait par un maître, serait totalement oublié aujourd'hui. Abba

BRAIN DAMAGE aka ELMER LE REMUE MENINGES - Frank Henenlotter, 1987, États Unis  

Elmer (ou Aylmer en version originale) est une créature millénaire au physique d'étron tortilleur qui traversa les siècles tout en manipulant les humains grâce à sa merveilleuse faculté de pouvoir leur injecter une drogue hallucinogène directement dans le cerveau. Outre son statu de producteur de puissant psychotrope, le bestiaux est doué de la parole et s'avère même être un fin philosophe au cynisme appuyé quant à la nature de l'Homme. Mais Elmer a un gros défaut : il ne se nourrit qu'exclusivement de cervelle, et de cervelle humaine de préférence. Las de vivre au fond d'une baignoire, notre parasite quitte ses fournisseurs de bidoche et s'immisce dans la vie de Brian, un innocent choisi plus ou moins au hasard et à qui Elmer va faire découvrir les joies des paradis artificiels. Dès lors, Brian adopte le comportement d'un camé de base. Il devient asocial, délaisse ses proches, ne pense qu'à se défoncer la tête et tout ça sans vraiment se rendre compte qu'en échange il alimente son dealer en cerveaux tout frais, ce qui donne lieu à quelques moments d'anthologie dont une mémorable turlute sanglante dans l'arrière salle d'une boîte craignos.

Comment parler sérieusement des méfaits de la drogue tout en faisant un film drôle, irrévérencieux et gore ? Frank Henenlotter a trouvé l'équilibre parfait et parvient sans peine à décrire la descente au fond du trou d'un quidam quelconque (à grand renfort de scènes psychédéliques), les problèmes relationnels qui en découlent (la copine de Brian qui se rabat peu à peu vers son frère), la tentative de sevrage éprouvante (autrement plus marquante que celle de TRAINSPOTTING) jusqu'à la chute finale forcément tragique. On retrouve avec une certaine délectation ce qui faisait le charme de BASKET CASE (voir au passage le clin d'œil au premier film d'Henenlotter dans ELMER), à savoir une esthétique très " 42nd street " : une image au grain appuyé, des rues new-yorkaises période pré-Giuliani (à savoir insalubres et inquiétantes), des effets-spéciaux cheap mais efficaces, un cadrage simple et froid... Seule ombre au tableau, la musique qui schlingue le clavier bontempi, témoignage d'une époque à laquelle on est forcément attaché mais qui s'avère toujours aussi difficile à accepter. Kerozene

BRAIN DEAD - Adam Simon, 1990, États Unis

"Lobotomie" en français, ce film n'est pas celui de Peter Jackson, mais il est néanmoins très intéressant à regarder.  Mettant en vedette Bill Paxton (qui a joué le père ridicule dans Casper), il met en scène un chirurgien du cerveau opérant un dangereux psychopathe afin de l'adoucir. Bien que le film n'ait pas de structure propre et que le déroulement ne soit qu'une suite de délires plus ou moins cohérents, il passionne tout de même et c'est avec angoisse que l'on attend chaque revirement de situation. Et quand la psychose se met en branle, on ne peut que suivre tout ça en se demandant s'il vaut mieux rire ou s'inquiéter... Orloff

Le film plonge dans un délire des plus déroutant. Le spectateur rentre carrément dans la paranoïa du personnage et se laisse transporter dans les méandres d'un esprit dérangé. Quelque part, THE CELL n'a rien inventé.Le film est plutôt bien foutu, c'est un véritable plaisir que de se laisser entraîner et surprendre, certaines images chocs sont fort plaisante et le tout bénéficie d'un humour sympathique. Il y a aussi George Kennedy qui amène sa bedaine. Seul bémol, la bande son qui est vraiment à chier. Kerozene

BRAINSCAN - John Flynn, 1994, États Unis

Un ado se met à jouer à un jeu vidéo virtuel et fait la rencontre d'un mélange de Freddy et du Tall Man. Ensuite, ça va mal à coche parce que le flo a fait un meurtre en jouant et la police est après lui.

Tabarnak, ça se peut-tu un film plate de même, y'a tellement de trous dans le scénario, c'est hallucinant, y'avait des bouts où je comprenais rien.

Pis en plus, le film finit avec une joke plate, à éviter. Oncle Freak

The BRAIN THAT WOULDN'T DIE - Joseph Green avec Jason Evers, Virginia Leith, Leslie Daniels, Adele Lamont, Eddie Carmel, 1959, États Unis, 92m

Hummmm, le bon classique de série B dans la série " Le savant fou a perdu sa blonde mais a conservé sa tête, il ne reste qu'à lui trouver un corps ". On pense à Re-Animator et Frankenhooker, mais l'atmosphère est sérieuse et assez bonne, même si la réalisation est inégale. Virginia Leigh, qui joue la tête, est très bonne et la créature qui sort de l'entrepôt est réussie. La fin est assez abrupte, point faible d'un bon film comme il ne s'en fait plus, non monsieur ! Mario Giguère

Ah, celui-là, c'est un morceau de choix, se retrouvant sur toutes les listes possibles de Worst Movies of All Time. Et il y a de quoi : un médecin (donnant plus l'impression d'un chanteur de cabaret) qui perd sa fiancée dans un accident d'auto filmé de main de maître (et tout cela est de sa faute, maudit malade), réussit à conserver en vie la tête de l'infortunée dans un plat métallique, en espérant lui trouver un corps approprié pour exécuter une transplantation et ainsi tester un nouveau sérum de son cru. Il se met à chercher le parfait body chez des prostituées, des strip-teaseuses, des modèles, etc. Pendant ce temps, la tête se fait complice avec un espèce de mutant hideux (conséquence d'une expérience ratée) enfermé dans un placard à balais pour mettre fin à ce plan considéré inhumain. Et il n'y a aucune enquête policière (pénurie d'acteurs?)!

C'est à peu près ça l'histoire et c'est assez pour mettre l'eau à la bouche. La pauvre tête (quoique portant toujours du maquillage sur les paupières!) porte un casque de bain blanc (style cagoule de fétichiste) et communique verbalement avec le monstre captif. Ce dernier est d'une laideur réussie et il a bénéficie d'une scène préparant aux " gore movies " à venir, quand on le voit arrachant un bras à l'assistant du médecin, qui va beurrer les murs de liquide rouge en agonisant. C'est une des premières scènes de films d'horreur modernes où on voit tant de sang gicler. Et tout cela filmé avant BLOOD FEAST, le grand-père grand-guignolesque officiel! Dire que ce film n'a pas d'allure et est complètement illogique est lui payer un beau compliment. L'absurdité de tout ceci est follement divertissante et on sait très bien que le " héros " n'agit pas par amour, mais par désir de briser les Barrières de la Science. (Et il le veut, son maudit body féminin parfait, non?) C'est de le voir aller au club de danseuses Moulin Rouge, à peu près grand comme mon salon, avec deux ou trois tables chancelantes. Pas de danses-contact là, mais les filles semblent apprécier la clientèle au point de l'inviter dans la loge assez rapidement... pour conclure en " cat-fight " vigoureux!

Au palmarès des films à petit budget inoubliables des années '50, THE BRAIN THAT WOULDN'T DIE tient une place distinguée en haut de la liste. Tous les éléments sont en place pour une production d'horreur/sci-fi digne de ce nom : un savant détraqué, un gros monstre laid, un assistant de labo infirme, des expériences interdites, des belles filles en potentielles victimes (dont une qui semble un hommage à Bettie Page), une volonté vengeresse du personnage féminin principal, une finale tonitruante... ou presque. Malgré toutes les nombreuses invraisemblances, le film réussit à divertir grâce à son sujet à tendances perverses, mal joué mais possédant quand même une curieuse conviction tordue de la part des comédiens. Et que dire du concours de beauté qui nous promet cinq finalistes pour ne nous en montrer que quatre? Comment passer sous silence la technique manuelle du premier médecin qu'on observe en opération? Et ce cerveau exposé, sans aucune goutte de sang? J'adore!

Joué par Eddie Carmel, un géant de 7'6", le monstre (que plusieurs ont baptisé du charmant nom de Zippy sans qu'il soit mentionné ainsi pendant le film) demeure une figure impressionnante malgré tout. Chaque amateur de films d'horreur l'a prit en affection à un moment ou l'autre, même malgré la succulente scène du bras arraché. Et quelle tête! Ce film a été tourné en 1959, mais semble n'avoir pu bénéficier d'une sortie qu'en 1962. Jamais trop tard pour bien faire. Fortement recommandé parce qu'on s'y amuse ferme, malgré quelques passages muets longuets. Par contre, qu'arrive-t-il par la suite à la pauvre Doris, quand elle se réveillera dans les bras de ce mutant cannibale? J'exige une suite ou une version moderne! Blundering Man

BRAIN TWISTERS -Jerry Sangiuliano avec Farrah Forke, Terry Londeree, 1991, États Unis, 91m

Le professeur Rothman est pressé par la compagnie qui l'emploie pour une recherche secrète d'amener des résultats concluant très rapidement. Pendant ce temps sur le campus ou il enseigne, les morts s'accumulent. Un détective lui colle au cul et racole sa nouvelle assistante pour dénicher des renseignements et plus si affinités. Mais que fait-il au juste ? Il paie des étudiants pour regarder des vidéos pleines de gros pixels qui font du bruit, ce qui exacerbe leurs tendances meurtrières, mais on n'est pas certain qu'il s'en rende compte puisqu'il essaie l'appareil pour voir ce qui se passe...

Et toutes ces recherches pour une compagnie qui fabrique des jeux vidéo ? Voilà enfin une explication pour tous ces drames américains, mazette. Pas de secret industriel, puisqu'on ne comprend pas grand chose, en tout cas les scénaristes ne semble pas savoir ce qu'ils font. Ont-ils regardé ces vidéos avant nous ? As-t-on prit des acteurs pas connus pour mieux nous duper ? Est-ce que la vie a un sens ? En tout cas les meurtres sont bien sages et l'ensemble bien inoffensif et c'est finalement vers le film que se jette notre colère si jamais on a ressenti quelque chose en regardant ce truc pas très connu pour cause. On voit deux filles en bikini pendant quelques secondes, si ca vous intéresse. Mario Giguère

BRANNIGAN - Douglas Hickox avec John Wayne, Richard Attenborough, Judy Geeson, Mel Ferrer, John Vernon, Daniel Pilon, John Stride, James Booth, Ralph Meeker, Lesley Ann-Down, 1975,  Royaume Uni/États Unis, 111m

Un policier de Chicago, Jim Brannigan, est envoyé à Londres pour ramener un racketteur, Ben Larkin, qu'il recherchait d'ailleurs intensément. À peine Brannigan est-il arrivé en Angleterre qu'il apprend que Larkin a été kidnappé. Les ravisseurs font savoir à Scotland Yard qu'ils veulent une rançon en échange de la restitution de Larkin. Lors du paiement de la rançon dans une boîte postale, les policiers anglais et Brannigan suivent une fausse piste en croyant filer les ravisseurs. Peu de temps après, Brannigan échappe à une double tentative d'attentat exécutée par un tueur à gages lancé à ses trousses. En dépit des procédures anglaises particulières dans l'application de la loi et les restrictions imposées par son homologue britannique, le commandant Charles Swann, Brannigan décide d'employer la manière forte pour retrouver Larkin et ses kidnappeurs. Le tueur à gages est cependant toujours sur les traces du policier américain pour le liquider définitivement.

Bien que "MCQ", qui mettait en vedette John Wayne dans un contexte moderne, n'ait connu qu'un succès d'estime lors de sa sortie, les producteurs du film ont tenu à renouveler l'expérience avec la star dans un nouveau film d'action, dont le titre est à nouveau le nom du principal protagoniste. Contrairement à "MCQ", "BRANNIGAN" s'avère cette fois bien mieux réussi; l'action y est cette fois mené avec beaucoup plus d'entrain, tandis que le récit va droit au but tout en laissant place aux rebondissements coutumiers du genre. L'intrigue s'apparente fortement à celle du film "COOGAN'S BLUFF", qui mettait en vedette Clint Eastwood (encore!), où un inspecteur de police doit mener une enquête dans un lieu géographiquement et culturellement bien différent du sien. Dans ce cas-ci, les auteurs se sont amuser à confronter les méthodes américaines et britanniques de travail policier, ce qui leur a permis d'insérer de nombreuses touches d'humour dans leur façon de souligner les oppositions entre elles, même si ces notations ne sortent pas vraiment des clichés. La réalisation vigoureuse est assuré par un vétéran du cinéma commercial britannique, Douglas Hickox, qui a su exploiter avec un pittoresque certain le cadre londonien, même dans la mise au point des scènes d'action mouvementées. À cet égard, une séquence de poursuite en bagnoles dans les rues de Londres se révèle un assez bon morceau de bravoure. Une musique typique des années 70, composée par Dominic Frontiere, se veut un autre bon point à mettre à l'actif de ce "BRANNIGAN". Assez décontractés, John Wayne et Richard Attenborough sont égaux à eux-mêmes tandis que Judy Geeson se révèle pétillante dans le rôle de la partenaire du héros. L'acteur québécois Daniel Pilon, avec son look séduisant, trouve également l'occasion de se signaler dans son interprétation froide du tueur à gages. Mathieu Lemée

Le BRAS DE LA VENGEANCE aka MR. INSIDE & MR. OUTSIDE - William A. Graham, Téléfilm, 1974, États-Unis

Tony (Tony Lo Bianco) et Hal (Hal Linden), deux flics New Yorkais, reçoivent un appel d'un ex-collègue : un cambriolage serait en cours dans une représentation diplomatique. Ils se rendent sur les lieux, où une fusillade éclate. Blessé gravement à un bras, Tony doit être amputé. De retour au bureau, il apprend qu'il est suspendu par le FBI. Soupçonnant une machination, il se lance seul à la poursuite de la vérité et de son agresseur...

Tourné en grande partie dans les rues de New York, ce téléfilm a été produit par Philip d'Antoni, notamment à l'origine de réussites comme BULLITT, FRENCH CONNECTION ou THE SEVEN UPS. Grâce notamment à Tony Lo Bianco, un peu cabot mais excellent comme toujours, on retrouve un peu du charme des films précités ; un peu seulement, car les moyens sont ceux d'un simple téléfilm. L'inédite situation de départ (un homme seul, amputé qui plus est, contre les bandits et la police) ne donne donc pas lieu aux morceaux de bravoure escomptés. Le réalisateur insiste davantage sur les rapports entre les deux personnages principaux. Hal Linden présente d'ailleurs une ressemblance frappante avec Joe Spinnell, qui campera un MANIAC inoubliable sous la direction de William Lustig. Au bilan, c'est assez moyen, mais les fans de Tony Lo Bianco (dont je fais partie) peuvent se laisser tenter... Stelvio

The BREED - Michael Obvlowitz, 2001, États Unis

C'est dans un futur rapproché (qui ressemble étrangement aux années 2000 que l'on nous présentait dans les sci-fi des 70s - c'est-à-dire avec du vieux stock, ici créant un effet stylistique recherché), que nous plonge le réalisateur - au sens de véritable créateur artistique réfléchi - de ce petit bijou en toc. Un comédien noir surjoue un policier bad ass dont le partner et bon copain est assassiné par un criminel qui se révèle être un espèce de vampire (de là le titre francisé : Les nouveaux vampires). Jusque là, assez cliché vous me direz, mais attendez : le policier noir, afin de mener l'enquête, se voit coller un autre partner dont il ne veut rien savoir... et pourquoi? Parce qu'il est lui-même de cette race de nouveaux vampires!! Vous en voulez plus? Eh bien sachez qu'ils finiront par s'entendre et même par être de bons potes!! Tous ces rebondissements cachent une morale humaniste primordiale : nous pouvons tous nous entendre, aimons-nous les uns les autres, etc. Pour éviter tout sous-entendu homosexuel on fait bien comprendre que l'amour entre humain-vampire-black-blanc-chinois est possible et même souhaitable en introduisant (afin de remplacer le partner-vampire dans l'acte) une magnifique chinoise-vampire pour baiser le policier-noir-non-vampire. Aimons-nous donc les uns les autres dans les limites de l'hétérosexualité et des démonstrations machistes d'affection. À noter que ponctuer chaque scène d'un fondu au noir ne donne pas nécessairement du rythme au film. Attention : c'est le chauve leader de la populace de vampires pacifiques qui est l'assassin du partner. Et attention : on reconnaît une oeuvre artistique profonde aux citations que font les intercoms dans les postes de polices.

Commentaire du commis : "Je l'ai pas vu". Memorial BBQ

The BRIDE AND THE BEAST aka LA FIANCÉE DE LA JUNGLE - Adrian Weiss avec Charlotte Austin, Lance Fuller, Steve Calvert, 1958, États Unis, 78m

Drame psychotronique en trois actes

Premier acte: Laura vient de se marier avec Dan Fuller, chasseur de profession. Elle arrive pour la première fois dans sa nouvelle maison et Dan lui montre le gorille qu'il a dans sa cave, avec porte coulissante et barreaux de prison, on lui prêterait de mauvaises intentions... Voilà que Laura est étrangement attirée par le gorille, qui caressera madame, au grand déplaisir de monsieur qui croit à une agression et qui tue prestement la bête. Laura est troublée et un ami l'hypnotise, la régressant dans une vie antérieure ou elle aurait été une madame gorille. Gaspation.

Deuxième acte un peu long: Voyage de noce en forme de safari en Afrique. Voilà-t-il pas que deux tigres se sont échappés d'un bateau échoué sur la côte et notre Dan, en spécialiste, est appelé par les autorités pour traquer les animaux sauvages. Un beau matin, Laura se promène dans la jungle, est pourchassée par un des tigres, tombe et s'assomme.

Troisième acte court: Laura est accompagnée par un gorille dans sa grotte. Dan aura beau la retrouver, elle ne le reconnait plus.

Drame judiciaire en perspective: comment demander le divorce à monsieur le curé sans lui avouer que sa femme est partie avec un gorille ?

Ce scénario improbable et hallucinant nous arrive de la main d'Ed Wood Jr, avec ses références à la douceur du gilet en angora, on ne s'y trompe pas. Un an avant de réaliser son non moins fameux Plan Nine from Outer Space, il travaille avec le producteur-réalisateur Adrian Weiss, seul long métrage à son actif, avec comme contrainte probable une banque d'images de jungle mettant surtout en vedette ces tigres. C'est donc dans les dialogues tordus et le parfum de bestialité que se trouve l'intérêt pour ce film étonnant. Charlotte Austin, fort jolie, n'est pas très naturelle, mais qui sommes nous pour juger de la manière d'interpréter une femme au passé simiesque ?

Malgré des longueurs dans sa partie de chasse en jungle, on ne peut que recommander le film aux amateurs d'Ed Wood, de films de jungle, de gorilles, joué ici par Steve Calvert dans le rôle de sa carrière (on le comprend, pour une fois qu'il part avec la jolie fille) et les étudiants de déviances sexuelles (en plus des rapports évidents de Laura avec un animal, on s'amuse à voir dans ces films des années cinquante, des nouveaux mariés faire lit à part le soir de leur nuit de noces).

Le documentaire du dvd d'Artus Films, dossier rencontre avec Christophe Bier sur les hommes gorilles au cinéma, de plus de quarante cinq minutes est absolument indispensable pour tout amateur. Retraçant les carrières des grands interprètes de gorilles au travers des années 30-40-50, il se termine avec Steve Calvert, dernier d'une lignée d'hommes qui ont consacré leur carrière dans la lourde peau d'un grand singe. Mario Giguère

BRIDE OF FRANKENSTEIN - James Whale avec Boris Karloff, Colin Clive, Valerie Hobson, Ernest Thesiger, Elsa Manchester, 1935, États Unis, 75m, Noir et blanc

L'immense succès populaire de FRANKENSTEIN appelait à une suite, mais ce n'est que quatre ans plus tard que James Whale livre la marchandise et quel film ! Voici donc un des plus beaux exemples de suite qui surpasse l'original, une rareté. Avec une approche très originale. On débute donc avec un prologue ou l'on rencontre Mary Shelley, la jeune femme qui a écrit le récit adapté auparavant. Lord Byron étant tout surprit d'avoir lu un récit si macabre de la plume de cette jeune femme raffinée, elle lui annonce qu'elle en connait la suite et notre récit de débuter, juste au moment ou on avait laissé nos personnages.

La créature de Frankenstein a survécu au moulin en feu en tombant dans son sous-sol emplit d'eau. Le triste père de la jeune Maria décédée durant la journée va tomber dans les décombres et sera le premier à subir la vengeance du monstre. Une vielle mémère, servante de la maison Frankenstein et que l'on reverra tout le long, est la seule à savoir que l'homme rapiécé n'est pas mort, mais on ne l'écoute pas. Henry Frankenstein a lui aussi survécu et il est approché par le docteur Pretorius qui lui offre de reprendre ses expériences. Henry est horrifié par cette perspective et malgré les expériences de Pretorius qu'il visite, des humains miniatures créés de toutes pièces, il refuse. Le monstre va connaître quelques moments de plénitude lorsqu'il rencontre un vieil ermite aveugle. Devenant son ami, il écoule quelques jours paisibles, apprenant à parler, jusqu'à ce que des chasseurs égarés sèment la pagaille en l'apercevant. Par un concours de circonstance inouï, la créature abouti dans la maison de Pretorius, qui l'amadoue. Le docteur un peu fou va redemander à Henry de l'aider à construire une fiancée au monstre s'il veut revoir la sienne, enlevée par le monstre !

Plus original, plus fou, mélangeant délicieusement l'horreur, le drame et la comédie, James Whale, carte blanche aidant, tourne un des chefs d'oeuvre fantastiques de son époque. L'humour étonne un brin et provient surtout de cette vielle servante bavarde. La séquence de l'ermite qui joue du violon est touchante et juste pas trop longue, en fait le dosage des genres et le rythme du scénario est d'une justesse remarquable. La musique est ici présente tout le long du film et si l'expressionisme est moins évident, dans un final exaltant, la caméra s'en donnera à coeur joie dans un labo encore plus fantastique. Je me rappelle bien avoir été déçu lors de ma première vision de l'oeuvre, la fiancée n'étant visible que durant les dernières minutes du film, mais avec le recul, la scène n'en est que plus frappante. La géniale créature féminine, jouée également par Elsa Lanchester, et donc jouée "par Mary Shelley", est d'une étrangeté exotique. Bougeant la tête par mouvements saccadés tel un oiseau, elle lancera un cri des plus étranges.

Je n'en dirai pas plus sur cet incontournable du cinéma, ou Karloff est brillant dans son rôle. À voir ou à redécouvrir ! Mario Giguère

BRIDE OF THE GORILLA - Curt Siodmak avec Barbara Payton et Lon Chaney Jr, Raymond Burr, Tom Conway, 1951, États Unis, 70m

Dans la forêt amazonienne, le gérant d'une plantation tue son patron pour avoir l'entreprise, mais surtout sa femme. Une vieille femme native de l'endroit décide de donner une malédiction au tueur et ce dernier a l'impression à chaque jour, de se transformer un peu plus en un gorille destructeur et sans pitié.

BRIDE OF THE GORILLA est porteur de beaucoup d'histoires. Dernière chance de Barbara Payton à Hollywood suite à lente descente aux enfers dans l'alcoolisme, budget serré, casting remplit de problèmes et tourné en 10 jours seulement, le film de Curt Siodmak à tous les ingrédients d'un désastre. Pourtant, ce film de série B avec un casting de stars n'est pas un ratage total.

Car si BRIDE OF THE GORILLA n'a rien d'un bon film et s'avère assurément un film de genre complètement oubliable, certains éléments rendent le film digne d'intérêt. D'abord, cette fameuse présence d'un gorille, vilain typique d'un mauvais film de gorille des années 50, utilisée avec beaucoup de minutie pour créer le doute sur ce qui se passe véritablement dans cette histoire. Est-ce que ce salopard va se transformer véritablement en gorille? Ce dernier semble le croire, mais on ne le saura jamais clairement qu'avant la toute fin du film. Faut dire également que ce scénario qui joue avec la complexité morale d'un homme qui doit vivre avec le meurtre d'un homme pour tout lui prendre, mais qui efface cette honte dans sa transformation en animal (Alors qu'il a agit comme un animal pour tout prendre), s'avère très audacieux pour l'époque.

Parce que le film joue avec ce problème universel entre les hommes et les femmes. Pourquoi une femme voudrait d'un gorille alors que le monde est remplit d'hommes gentils et attentionnés et le film d'horreur devient une excuse pour toucher à ce sujet. Malgré son titre à la Ed Wood, le film se rapproche beaucoup plus des classiques de la Universal par son scénario que beaucoup d'autres projets de l'époque. Ce qui paraît évident, c'est que le scénariste du film prévoyait quelque chose de probablement beaucoup plus impressionnant qu'un gorille si l'on suit les dialogues de légendes abordés dans le film. Des problèmes budgétaires et un besoin de faire vite ont probablement fait que l'on s'est tourné vers un costume générique de gorille à des buts mercantiles. En comptant les présences peu nombreuses de la bête, il n'est pas compliqué de comprendre que sa présence dérangeait par son côté cheap.

Le gros problème du film est son budget, car on a bien beau être dans la jungle, on ne la voit simplement pas. Visuellement, BRIDE OF THE GORILLA est simplement un film pauvre et triste à voir évoluer et on verra bien plus des intérieurs génériques et des stockshots mal montés que des lianes. Heureusement que tout l'intérêt du film n'est pas dans sa base mercantile de film d'horreur et d'aventure dans la jungle, mais bien dans la complexité du scénario. Abba

BRIGHT - David Ayer avec Will Smith, Joel Edgerton, Lucy Fry, Noomi Rapace et Edgar Ramirez, 2017, États Unis, 117m 

Dans un univers où les humains vivent dans un monde contemporain avec les orcs, les elfes et les magiciens, l'existence même de l'univers est en péril et dans les mains d'un policier de Los Angeles qui doit faire équipe avec le premier Orc devenu policier. Une patrouille de routine les mène à une Elf, Tika, qui a en sa possession une baguette magique, une possession tellement rare, que n'importe quel criminel de bas étage serait prêt à tuer pour l'avoir. Le duo tente donc de protéger la jeune femme, mais des forces de plus en plus puissantes les poursuivent et sont prêtes à tout pour mettre la main sur la baguette.

Le voilà donc le premier gros bang de Netflix pour offrir un film à gros déploiement sur sa plate forme pour concurrencer nos bons vieux cinémas. Honnêtement, le résultat est pas mauvais, mais tellement sage et ce, malgré une solide prémisse, du moins une très intrigante. La question des races fantastiques est en fait une façon d'explorer notre propre relation entre les différentes ethnies et je dois dire que c'est abordé simplement, mais pas maladroitement. C'est une façon originale de faire un film à la Lethal Weapon, mais je réécouterais Lethal Weapon demain et je ne pense pas jamais revoir BRIGHT, simplement parce que c'est trop sage et que les personnages que l'on a déjà sont simplement des elfs et des orques. Will Smith joue Will Smith, mais change d'univers et de contexte, je suis pas mal gavé de le voir ressortir un rôle de la sorte tous les trois ans,  malgré le fait qu'il ne soit pas mauvais, quelqu'un d'autre aurait donné quelque chose de plus rafraîchissant. Le film remplit tout le cahier de charge de film beau-bon-pas compliqué avec quelques belles scènes d'action, mais ça manque tellement d'audace. Abba

BRING ME THE HEAD OF ALFREDO GARCIA aka Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia - Sam Peckinpah avec Warren Oates, Isela Vega, Emilio Fernandez, Gig Young, Robert Webber, Helmut Dantine, Kris Kristofferson, 1974, États Unis/Mexique, 112m

Un riche propriétaire terrien du Mexique apprend qu'un dénommé Alfredo Garcia a mis enceinte sa fille Teresa et il est prêt à donner un million de dollars à qui lui rapportera sa tête. Tous les chasseurs de primes et gangsters se mettent en chasse. Ayant eu vent de l'affaire par deux bandits américains qui ont montré la photo de Garcia un peu partout, un minable pianiste de bar, Bennie, se montre intéressé à les aider pour 10 000 dollars. Sachant par sa fiancée Elita qu'Alfredo Garcia est déjà mort et enterré, Bennie part avec elle récupérer sa tête dans la tombe du cimetière où il repose. Tous les deux croient que ce sera une promenade d'agrément et que la récompense leur permettra de sortir un peu de la misère pour leur mariage mais il n'en est rien. À peine Bennie a-t-il déterré la tombe et ouvert le cercueil qu'il est assommé et lorsqu'il se réveille, la tête d'Alfredo Garcia a disparu et Elita est morte. Fou de rage, Bennie retrouve ses agresseurs qu'il tue sans pitié et récupère la tête. Il élimine ensuite les gangsters qui l'ont engagé et qui voulaient le descendre au lieu de le payer puis se rend directement au domaine du ranchero pour lui remettre la tête de Garcia. Mais au lieu de prendre l'argent, il abat le riche Mexicain et quelques gardes en souvenir d'Elita et tente une sortie désespérée du domaine où la mort semble être la seule issue.

Après avoir souffert de l'establishment hollywoodien qui avait coupé des scènes dans son dernier film "PAT GARRETT & BILLY THE KID", Sam Peckinpah est parti se ressourcer au Mexique pour son film suivant. Le pessimisme et la désillusion alimentent cette oeuvre peu banale qui raconte l'histoire d'un minable perdant digne des bouquins de Faulkner ou de Hemingway. Peckinpah profite de l'occasion pour nous livrer une réflexion personnelle sur la condition humaine où la violence paroxystique est omniprésente et où la destinée de son héros est bien sûr inévitable. Malgré le cadre contemporain et le réalisme de la campagne mexicaine, Peckinpah a su donner une dimension baroque, voire surréaliste à cette descente aux enfers où les instincts se déchaînent furieusement (ex. Bennie qui parle tout seul à la tête coupée), même si le prétexte de base de l'intrigue apparait plutôt mince. Le spectateur se retrouve donc à la fois devant le dégoût que la violence sauvage procure en même temps qu'un sentiment profond de plaisir instinctif contradictoire envers cette même violence. On a fortement l'impression qu'une démence progressive habite le film au fur et à mesure de l'évolution du récit (il paraîtrait même que Peckinpah et Oates ont consommé pas mal de drogues comme la mescaline pendant le tournage). Sur le plan technique, on retrouve à nouveau les ralentis et les effets de montage qui font la signature de Peckinpah lors des scènes d'action et une remarquable utilisation d'extérieurs mexicains peu connus du public. La musique de Jerry Fielding est excellente et les interprètes sont diablement convaincants, en particulier Warren Oates dans le rôle de Bennie. Un chef-d'oeuvre qui ne laissera personne indifférent et qui gagne d'ailleurs de plus en plus d'admirateurs année après année malgré l'échec commercial que le film a connu lors de sa sortie. Mathieu Lemée

The BROWN BUNNY - Vincent Gallo, 2003, États Unis/Japon/France

Plus d'un an après sa controverse sortie cannoise, j'ai finalement pu visionner le dernier film de Gallo dans un des cinémas New Yorkais qui a daigne le présenter. Brown Bunny mieux connu sous le nom de "tsé le film ou le gars se fait sucer pour de vrai" est un film qui n'a en fait rien de très choquant. Malgré une scène de sexualité très explicite, Brown Bunny est un film touchant n'ayant rien de l'objet terrifiant décrit par les critiques qui semblent avoir voulu montrer au réalisateur qu'il faut être plus poli avec eux. Sans crier O génie, je crois que Gallo réussit habilement a mettre en scène les aléas d'une peine d'amour dans une lenteur et une sobriété apaisante et toute personnelle qui vient rompre avec la tradition moderne ou l'on essaye de tout verbaliser.

L'histoire est simple. Bud, un coureur a moto parcourt les Etats-Unis. Malgré quelques rencontres avec des filles, le souvenir de Daisy, son amour perdu, ne semble pas pouvoir s'effacer de sa mémoire. Le souvenir de la belle refait surface quelques fois dans le film jusqu'a se confondre avec la réalité dans une scène désormais célèbre. Bud est un homme a fleur de peau dont la tristesse et le malaise se reflètent partout dans le film. Images floues, teintes terreuses, filles aux noms de fleur, Gallo a une façon unique de filmer et de mettre en scène cette Amérique modeste ou poussent les bungalows et ou les gens ferment leur gueule quand ils n'ont rien a dire.

Loin de l'Amérique psycho-pop ou on a toujours un ami pour écouter nos problèmes, Bud vit sa peine en solitaire au volant de sa camionnette. Cette liaison avec Daisy est tellement peu montrée qu'on doute un peu de son existence. Chose certaine, cette fille lui a brise le coeur et aucune ne peut la remplacer. Daisy aurait été une copine d'enfance de Bud, mais les parents de la demoiselle n'en ont aucun souvenir. La scène de la fellation apparaît comme la façon ultime de se débarrasser de ce fantôme et de reprendre le contrôle sur cette situation dont il se croit la victime. Pur produit de son imagination, cette scène est paradoxalement on ne peut plus explicite. Et c'est malheureusement celle qui restera la carte de visite de ce film qui propose bien autre chose que de choquer. Quoique Roger Ebert en pense. Mongola Batteries

BUBBA HO-TEP - Don Coscarelli, 2002, États Unis 

Dans un hospice minable, un imitateur d'Elvis Presley nostalgique se prend pour le roi du rock, malgré sa blessure à la hanche qui l'oblige à utiliser une marchette. Il est bien nostalgique, s'ennuie de Priscilla, de sa fille et redoute l'infirmière qui vient chaque jour lui mettre la pommade sur son marteau-piqueur de l'amour qui a une boursoufle cancérigène. Lui et un noir qui se prétend le président Kennedy vont percevoir les signes révélateurs de visites nocturnes pas catholiques dans leur sanctuaire. Ils devront affronter une momie, le président dans sa chaise roulante, Elvis avec sa marchette et son Karaté !

Qui l'eut cru, sur une nouvelle de Joe R. Lansdale, Coscarelli nous monte un film qui prend bien son temps pour nous acclimater à ses vedettes et l'histoire folle qui a mené Elvis à l'hospice. Économie de moyens et d'acteurs, donc, mais un scénario béton qui mélange nostalgie et mythes pharaoniques avec un plaisir communicatif. Bruce Campbell est formidable dans le rôle du chanteur vedette, y allant de ses réflexions en voix off, savoureuses, tout comme Ossie Davis et son improbable président qui lance "Let's get decadent" au moment d'offrir des friandises interdites dans l'établissement. La momie est bien personnifiée, lente comme un Boris Karloff mais au look superbe. Une vraie belle surprise dont on annonce la suite, à voir ! Mario Giguère

Je suis passé au moins 20 fois devant la pochette en me disant "faut absolument que je vois ce film". Finalement, vous vous en doutez, je l'ai regardé. D'abord, il faut savoir une ou deux choses à propose de ce film. Comme beaucoup de films à petit budget (1M$ dans le cas de Bubba Ho Tep), le distributeur tente de nous vendre quelque chose que le film n'est pas vraiment; le côté Elvis VS Mummy du film. Bien entendu y'a de ça, mais ça fait en sorte que plusieurs personnes pensent que c'est un film d'action/horreur/comédie (surtout quand on a vu la bande annonce) alors que ce film est définitivement un film d'auteur, vraiment bien écrit, extrêmement bien interprété avec un cynisme très subtil.

En gros, on est dans un foyer de vieux au Texas. Dans ce foyer, y'a un gars, du nom de Sebastien Haff, ex imitateur d'Elvis qui prétend être Elvis qui a changé d'identité avec Haff (et en fait est plutôt convaincant à ce sujet) et un noir (Jack) qui prétend être JFK qui a été changé de couleur pour être dissimulé. Ces deux énergumènes vont se rendre compte qu'une momie vient la nuit voler les âmes des personnes du foyer pendant leur sommeil. Ils feront leur petite enquête et vous imaginez le reste...

Ce film nous fait voir sous un autre jour les personnes vieilles, malades et seules. On entre vraiment dans l'univers d'Elvis/Haff au point de croire totalement à son histoire et à vraiment aimer le bonhomme (joué avec brio par Bruce Campbell). On ne peux qu'apprécier Jack, le noir qui se prend pour JFK tant il est sincère. Bref, ils nous emmènent, par leur propre délire, dans un univers qui est le leur et ça fonctionne vraiment bien.

Ce film est lent et pourtant très efficace, c'est définitivement un drame avec un zeste de comédie. Bref, si vous voulez un film d'horreur / action / comédie, vous feriez mieux d'aller voir autre chose, c'est pas le film que vous cherchez. Fictio

BUFFY, THE VAMPIRE SLAYER - Fran Rubel Kuzui avec Kristy Swanson, Paul Reubens, Rutger Hauer, 1992, États Unis, 86m

Une adolescente très superficielle apprend à sa grande surprise qu'elle est l'élue qui doit combattre les vampires qui envahissent les environs de son collège.

Joss Whedon, scénariste, a été très frustré de voir son scénario galvaudé et a réussit, cinq ans plus tard, à repartir le concept dans la télésérie du même nom qui a connu un succès fort remarqué. Personnellement le film ne m'attirait pas plus qu'il ne le faut, le mélange horreur/humour étant à prime abord très éloigné de mes goûts, et le film traînant une réputation peu enviable. Effectivement, à part quelques moments réussis, l'ensemble du film a de la difficulté à trouver le ton. Pour exemple la mort très prolongée d'un cabotinage extrême de Paul Rubens. Il est tout de même surprenant de voir une telle brochette d'acteurs: Donald Sutherland en mentor, Rutger Hauer en maître vampire, Luke Perry en nouveau copain, Hilary Swank en cruche de premier ordre ou David Arquette qui fait son suceur de sang hystérique. Pas de franche réussite, un humour lourdingue, mais quelques bonnes séquences qui laissent justement deviner que le concept n'est pas en soit mauvais. Le comble: on a traduit Buffy par Bichette ! Sapristi.

C'était le deuxième et dernier film du réalisateur qui par la suite est devenu producteur exécutif sur près de 250 épisodes des séries BUFFY et ANGEL. Mario Giguère

BUG aka Les Insectes de Feu- Jeannot Szwarc avec Bradford Dillman, Joanna Miles, 1975, États Unis, 99m 

Un tremblement de terre fait sortir de la Terre une forme de coquerelle mutante. Les bestioles s'infiltrent un peu partout dans une petite ville et commencent à créer le chaos un peu partout. Faut dire que ces coquerelles ont le pouvoir de créer des étincelles et de brûler ce qui n'est pas de bonnes augures pour les infrastructures. James Parmiter est scientifique et décide d'étudier les étranges insectes, mais ses résultats seront gravement inquiétants pour la survie de la race humaine.

En voilà un gentil film de coquerelles sympathique! On n'a pas le temps de s'ennuyer avec ces bestioles énormes, qui vole la vedette! Je ne m'attendais pas à grand chose mais je dois avouer que BUG remplit bien son mandat qui est celui de divertir. La première partie nous laisse montrer les dégâts que peuvent causer nos amis, elles attaquent un pauvre chat qui va se faire cramer, elles s'infiltrent dans les maisons, causent des explosions etc. La deuxième partie entre dans une démence délicieuse où le personnage principal se rend compte que les coquerelles ne sont pas seulement intelligentes mais peuvent se mettre en groupes POUR FORMER DES MOTS!!! De quoi faire dans son pantalon. L'atmosphère de cette dernière partie est franchement quelque chose à voir et les revirements sont nombreux pour nous mener à une fin hyper expéditive qui nous laisse la gueule ouverte pendant le générique. C'est le genre de petit film parfait pour un samedi matin quand on ne veut rien faire. BUG, je t'aime. Abba

BUG - William Friedkin avec Ashley Judd, Michael Shannon, Harry Connick Jr, 2006, États Unis, 102m

Agnes vit dans un hôtel miteux, redoutant le retour de son ex qui a faillit jadis la tuer, se rappelant tristement la disparition de son fils plusieurs année auparavant. Entre dans sa vie Peter, qui lui redonne un peu d’espoir. Mais Peter a un lourd passé et l'apparition d’insectes va faire basculer l’histoire.

La claque. Ce qui commence comme un récit routinier de femme violentée qui sera peut-être aidée par un nouveau copain se transforme en descente aux enfers. Ces insectes vont dévoiler le vrai Peter et faire basculer Agnes. Dans des fabulations schizophréniques paranoïaques se dessine un scénario qui aurait été un bon épisode de la série X Files. Mais William Friedkin, adaptant une pièce de théâtre, souvent à son meilleur dans les séquences les plus dramatiques de ses films, tire le maximum de ses acteurs dans une mise en scène superbe. Sa scène d’amour, dernier moment tendre avant de basculer tranquillement dans l’horreur, est raffinée et ses fondus enchaînés d’une élégance remarquable, et bang, quelques plans pratiquement subliminaux d’insectes, comme dans l’Exorciste ou Jade. Le dernier acte est pratiquement surréaliste dans un décor complètement modifié et à la lumière irréaliste. C’est là que l’on frôle la science fiction et l’horreur dans des numéros d’acteur remarquables d‘Ashley Judd et Michael Shannon. Tout ca dans un décor presque unique et un budget des plus serrés. Allez monsieur Friedkin, on veut vous revoir plus souvent ! Mario Giguère

BULLY - LARRY CLARK, 2001, États Unis, 111m

Un groupe de jeunes ados, qui n’ont rien à faire dans la vie et qui ne font que boire, se droguer et baiser. En vienne, un jour à décider de supprimer l’un de leur ami parce qu’il abuse d’eux (violence verbale, violence physique, viol, etc.)

Tiré d’une histoire vrai. BULLY est très fort. Que ceux qui avaient aimé le très troublant KIDS, se jette sur ce film-là. Alors, que KIDS traitait de problème du sida avec panache (et avec un certain voyeurisme). BULLY, expose tant qu’a lui, le problème d’une jeune génération d’ados désabusés qui trouve le réconfort de leur mal de vivre dans la drogue, le sexe, etc.

Selon IMDB, le film serait classé R, mais selon ce que j’ai su. C’est bel et bien un NC-17. Par ailleurs, ce qu’on peut reprocher autant qu’a KIDS qu’a BULLY, c’est un certain voyeurisme assez complaisant. Non, ne sommes pas très loin d’un film d’adoexploitation. Mais encore là, LARRY CLARK, ne fait que montrer que ce que l’on voit dans les publicités où les adolescentes sont érotisées et exploitées le plus possible afin de gonfler les poches des compagnies. En tout cas, dites-vous que BULLY va BEAUCOUP PLUS LOIN que KIDS faisait. Autant sur le mode de l’érotisme ou sur celui du gore. Le film est décidément excellent, il est divertissant et amène un véritable débat sur la destiné d'une génération désabusée. Un excellent film. Au moins, je ne m'y suis pas endormi comme sur GUMMO ! Black Knight

Larry Clarke semble jammé sur le dos de cette jeunesse qui se voit habitée d'un "JE M'EN FOUTISME PROFOND" ainsi que d'un manque de respect envers soit et envers les autres. Ici on a droit a une gang de jeunes caves qui, avec négligence et instinct animal, baisent à gauche et a droite pour ensuite décider tout d'un coup sans avertissement de liquider un des leurs avec une innocence ridicule venant jusqu'a ternir l'appréciation finale du BARON. Ils planifient un meurtre sans vraiment se préparer (alibis, techniques, etc. ...) et s'amusent à raconter à tout vent leur but de liquider un être humain sans même se soucier de l'impossibilité de compléter un plan sordide de la sorte sans finir sa vie en taule !!

J'irais m'acheter un sofa que j'en parlerais pas autant à tout le monde !!

Pour agrémenter l'oeil masculin y a Bijou Phillips et Kelli Garner (derrière sa dentition étrange se cache une salope fort efficace)  qui font bien dans le genre et y'a Rachel Miner qui se cherche pratiquement des excuses pour se foutre à poil dans le maximum de scènes possibles. Quand même surprenant de voir la caméra se faufiler GRATUITEMENT et ce a maintes occasions sur l'intéressant corps des fillettes et ce même HABILLÉE !

J'en ressort avec des MIXED FEELINGS passant de très bon a poche... donc pas un très bon film mais c'est intéressant et ça nécessite de faire un détour !  Baron Blood

BUNNYMAN - Carl Lindbergh, 2011, États Unis

Trois jeunes couples entassés dans une voiture sont rapidement chahutés par un camion moche au chauffeur invisible. On pense très fort à une version cheap de "Jeepers Creepers" et on se demande bien pourquoi leur véhicule - un modèle assez moderne - ne parvient pas à prendre de la distance avec le tas de merde motorisé qui lui colle au train. N’empêche que la voiture tombe en rade, que l’un des leurs meurt sans que cela n’affecte qui que ce soit, et que les cinq survivants continuent leur route à pied jusqu’à une cabane isolée. Celle-ci est habitée par une famille de dégénérés anthropophages dont le membre le plus mémorable est un bonhomme en costume de lapin armé d'une tronçonneuse. Ça sonne familier ?

Visiblement, "Bunnyman" ne cherche l’originalité scénaristique. En échange, il offre un tueur rigolo, quelques découpages hors champs, un repas de famille forcément dérangé, quelques humiliations et pas mal de cris. Rien de bien original dans cette bande torchée à la truelle mais pas trop laide qui parvient bizarrement et malgré sa narration boiteuse à dégager une étrange atmosphère appuyée par une approche relativement sérieuse de ses faiseurs. "Bunnyman" a beau être bancal (c'est pauvrement écrit et interprété) et en aucun cas novateur, il dégage malgré tout un agréable mélange de douce naïveté et de réjouissante sincérité qui le rend presque recommandable. Kerozene

The BURBS aka Les Banlieusards - Joe Dante avec Tom Hanks, Bruce Dern, Carrie Fisher, Rick Ducommun et Corey Feldman, 1989, États Unis, 101m

Ray Peterson a enfin sa semaine de vacances et que compte-t-il en faire? S'écraser devant la télé, lire les journaux et errer dans le voisinage en pyjama. Entouré de ses voisins complètement dingues, il s'intéresse particulièrement aux nouveaux arrivants en face de chez lui qui la nuit font un boucan très suspect. Quand un vieil homme du voisinage disparaît, Ray et ses voisins débiles débutent donc l'enquête pour trouver ce qui cloche et suspecte rapidement les nouveaux voisins, qui semblent faire des activités plutôt... sanglantes.

Comédie devenue aujourd'hui culte mettant en vedette le très lucratif Tom Hanks, THE BURBS est un film inégal et volontairement chaotique qui fait passer un bon moment, mais ne va vraiment pas plus loin. L'idée de base est assez bonne, satire macabre de la banlieue où l'ennui cause ceux qui y habitent d'entrer dans des scénarios complètement débiles du moment que quelque chose sort de l'ordinaire. On y fait tout de même le tour très rapidement. Le film s'essouffle dès le milieu de sa durée et ne réussi à redonner de l'intérêt que lors de l'infiltration des deux personnages principaux dans la fameuse maison pour mener vers un divertissant climax. Joe Dante donne un rythme chaotique et remplit de folies amusantes à son histoire, s'offrant un hommage hilarant à Sergio Leone mais au final l'humour ne touche pas toujours la cible et s'avère quelques fois aussi subtil qu'un hippopotame dans un champ de mines. Ce serait quand même mentir que de dire qu'on ne passe pas un bon temps. La brochette d'acteurs font tous un travail respectable avec un Tom Hanks assez savoureux à voir dans ses moments de démence. On peut donc dire qu'on a affaire à un film correct, qui remplit bien son mandat mais qui manque vivement d'ambition. Abba

BURIED ALIVE - Robert Kurtzman avec Terence Jay, Leah Rachel, Steven Sandvoss et Tobin Bell, 2007, États Unis, 94m 

Durant un voyage entre amis au Nouveau Mexique, des jeunes collégiens doivent s'arrêter à une mine et libèrent sans le vouloir un esprit maléfique qui les éliminera, un par un.

Ben oui, un autre Slasher et un pas très mémorable non plus. BURIED ALIVE  possède cependant quelques éléments intéressants, un scénario un peu original, quand il n'est pas question de meurtre, des personnages principaux que l'on tente de rendre un peu plus riches qu'à l'accoutumée,  une fin intéressante et un casting féminin d'une plastique assez incroyable. Par contre, l'enfilade de personnages merdiques et de clichés viennent rapidement à bout de nerf, le nerd avec son ordinateur, la salope, le vieux un peu timbré, etc... tout y est, malheureusement. Aucune avenue intéressante n'est approchée ici, on reste dans une facilité lourde et décevante avec une créature non seulement peu effrayante mais dont les meurtres, déjà peu nombreux, n'ont rien de particulièrement marquant. L'acting quand à lui ne vient pas aider la cause du film, car si on a tenté de faire des personnages intéressants, du moins pour les deux principaux, tout le monde joue comme des savates. Les twists de l'histoire sont quand à eux intéressants mais malheureusement noyés par le rythme déficient du film et les scènes de suspense plus souvent qu'autrement ne mènent souvent à rien. BURIED ALIVE mérite donc difficilement qu'on s'y attarde. Abba

The BURNING aka CARNAGE - Tony Maylam avec Brian Matthews, Leh Ayres, Brian Backer, Larry Joshua, Lou David et Holly Hunter (son tout premier rôle), 1981, États Unis, 1h30

"Une nuit d'été, dans un camp de jeunes, au bord d'un lac. Ce qui devait être une farce vaguement morbide de gosses aux dépens de Cropsy, un employé du camp, qu'ils détestent, tourne à l'horreur. Cropsy ouvre les yeux, tiré de son sommeil par les cris des garçons. Dans la nuit de sa chambre, un crâne éclairé par une bougie et les visages des garçons collés à sa fenêtre. Cropsy est pris de panique. La bougie tombe, le lit s'enflamme, un bidon d'essence explose. Cropsy n'est plus qu'une torche vivante qui déchire la nuit avant de plonger dans le lac. Les interventions chirurgicales ne réussissent pas à lui rendre un visage humain. Il sort de l'hôpital défiguré, dans des vêtements qui le protègent des regards... Cinq ans plus tard, la légende de Cropsy court dans les camps d'été."

Bénéficiant d'effets spéciaux gorissimes de Tom Savini et d'une jolie jaquette française, ce slasher est sans doute celui de tous qui s'inspire le plus ouvertement de VENDREDI 13... Après un premier quart d'heure en fanfare (voir le pitch recopié sur la vidéo SVP d'époque), le film cherche à instaurer un suspense autour de la question suivante : Cropsy est-il une légende ou est-il vraiment revenu se venger ? L'incertitude est rapidement levée. On assiste alors à un massacre au camp d'été dans les règles de l'art. Armé d'une paire de cisailles, le "freak" décanille tout ce qui bouge. C'est du slasher, banal et sans surprise, avec tous les passages obligés du genre. Partagé entre scènes diurnes et nocturnes, l'action exploite au mieux le décor champêtre. On ne s'ennuie pas, mais pour les surprises on repassera. Pour vraiment frissonner, préférer HALLOWEEN ou ROSEMARY'S KILLER. Et pour vraiment se marrer, mieux vaut se rabattre sur GRADUATION DAY ou LE SADIQUE A LA TRONCONNEUSE ! Stelvio

BURNING DEAD - George Demick avec Vincent Ashby, Brian Canada, 2005, États Unis, 84m

Un jeune homme revient dans sa ville natale, Maxwell, rebaptisée MaxHell par un graffiti. Il est parti après le grand incendie qui a détruit presque tout le village et aussi sa famille. Il habite pour quelque temps chez son cousin, mais est rapidement en proie à des visions cauchemardesque de revenants brûlés qui lui en veulent. Il finira par se rappeler qu'il est responsable de ce feu, dans des circonstances tragiques ayant rapport à un sorcier dont il était devenu apprenti. Il découvre aussi que les apparitions ne sont pas que des visions, avec des résultats dramatiques.

Petit budget indépendant, mais un long métrage ambitieux dans sa forme et par son scénario. En effet, si la base du scénario rappelle SURVIVOR, un film de David Hemmings basé sur un roman de James Herbert, la dernière partie sombre dans la sorcellerie et on imagine que sur ce canevas, bien des cinéastes italiens avec des moyens plus conséquents auraient tiré un film plus spectaculaire. Au demeurant, le projet est plus ambitieux que ses moyens ne le lui permettent et le film repose sur les épaules de l'acteur principal, qui doit nous communiquer son désarroi et son apparente folie dans de nombreux dialogues. Son amour d'enfance a un accent de Nashville qui dérange un peu, mais au final, je n'ai pu que garder une bonne impression de BURNING DEAD, du genre à surveiller si le réalisateur poursuit dans la même veine. Mario Giguère

BUSTING aka Les CASSEURS DE GANGS - Peter Hyams avec Elliott Gould, Robert Blake, Allen Garfield, Antonio Fargas, Cornelia Sharpe, Sid Haig. 1974, États Unis, 1h28

Les inspecteurs Keneely et Farrel de la Brigade des Mœurs de Los Angeles, sont sur la piste de Carl Rizzo, un gros bonnet du crime. Les deux flics ayant découvrent que le caïd bénéficie de complicités en haut lieu, leurs supérieurs classent l'affaire. Les deux poulets se retrouvent affectés à des enquêtes de routine. Mais ils n'abandonnent pas et poursuivent leurs investigations pendant leur temps de loisirs...

Production United Artists de 1974, cette série B nerveuse est le premier film de cinéma réalisé par Peter Hyams, qui tournera par la suite des œuvres plus ambitieuses, telles OUTLAND, CAPRICORN ONE ou LA NUIT DES JUGES. Le réalisateur fait déjà preuve d'une main ferme et sûre. Constitué d'une alternance de scènes de dialogues truculents (notons l'excellente qualité de la VF riche en saillies argotiques bien senties) et de séquences d'action, l'ensemble s'avère extrêmement " badass " et se suit avec un réel plaisir. Ces CASSEURS DE GANGS constituent un concentré de polar urbain millésimé 70's.

Rien ne manque : une bande-son funky (signée Billy Goldenberg, on dirait du Lalo Schifrin), des courses-poursuite pétaradantes (la meilleure scène du film : une fusillade très violente et étirée, sur un marché couvert, au beau milieu de la population), des trognes savoureuses dans les seconds rôles (mentions spéciales à Antonio Fargas, le " Huggy les bons tuyaux " de STARSKY ET HUTCH, et à Cornelia Sharpe, qui ne laisse rien ignorer de ses charmes dans le rôle d'une escort-girl très bandante) et enfin un duo de comédiens au petit poil. Dans le cas présent, Elliott Gould et Robert Blake : la classe ! Et, comme si cela ne suffisait pas à notre bonheur, Sid Haig, échappé des films de Jack Hill, est présent pour faire le coup de poing (et de feu) derrière ses grosses lunettes noires... Le thème de la guerre des polices sert une nouvelle fois de toile de fond, ce qui n'est certes pas très original, mais permet de justifier des scènes de perquisition sans mandat et un quota de morts violentes rarement vu dans les polars de série actuels ! Stelvio

The BURROWERS - J.T. Petty, 2008, États Unis

En 1879, dans le Dakota, un groupe de cow-boys et de soldats nordistes part à la recherche d'une famille supposément kidnappée par des indiens. Durant leur périple à travers de grandes étendues hostiles, la bande est attaquée de nuit par des individus non identifiés. Et si les soldats présents prétendent que c'est la faute à ces salauds de peaux rouges, d'autres commencent à prendre conscience d'une présence bien plus inhabituelle...

La fusion du western et du fantastique est si peu courante que ses rares représentants méritent d'être signalés, et ce THE BURROWERS le mérite d'autant plus qu'il s'agit là d'une bonne petite série B à l'ancienne comme on les aime, avec une jolie photo en scope, un cadre original, des personnages solides (voir le génial Clancy Brown) même si parfois caricaturaux (comme l'officier nordiste xénophobe), des créatures plutôt originales et des effets spéciaux efficaces. Si on ne peut nier que le film souffre de quelques problèmes ici et là, notamment lors du découpage des rares scènes d'action - le final est un poil confus - il se rattrape aisément avec quelques bonnes idées, notamment dans l'utilisation qu'ont les créatures des dépouilles humaines, ou simplement le final qui fait preuve d'un véritable humour pince-sans-rire à des années lumières du happy-end attendu. Une preuve de bon goût de la part du réalisateur de MIMIC 3 qui a la bonne idée d'inclure quelques instants sanglants bien dégoûtants (merci l'ongle arraché) et des moments proprement jamais vus, comme avec ces indiens parlant français, ce qui permet au passage de relever une vérité historique trop méconnue comme quoi des tribus indiennes ont effectivement été colonisées par les français. Si en plus les séries B se montrent éducatives, pourquoi s'en priver ? Kerozene

The BUTCHER aka the Harvest - Edward Gorsuch, 2006, États Unis, 84m

Amateur d'originalité, passez votre chemin. S'inspirant directement et sans vergogne des WRONG TURN ou encore du surprenant MONSTER MAN de Michael Davis, ce BUTCHER plutôt fadasse, respecte cependant scrupuleusement le quota d'un meurtre toutes les dix minutes, pour notre plus grande joie!
Quelques minutes après le début du film, 6 étudiants se retrouvent coincés en pleine nature, après un accident "provoqué" ! Surgit de nulle part, un camion fonce alors vers eux, son conducteur au visage horriblement croûté (genre je me suis endormie sur ma pizza..) ne semblant pas vouloir du tout leur venir en aide. Un décès plus tard, nos jeunes gens parviennent dans une ferme voisine, afin d'y trouver de l'aide, celle de la famille Mayhew, dont le fils justement vient de rentrer avec son camion ! Bientôt tous pris au piège, ils seront les victimes des propriétaires des lieux tous aussi dégénérés que bien organisés, qui se sont également fait une spécialité dans le massacre du neuneu de passage !
Si la fréquence des massacres empêche l'assoupissement, c'est plutôt la débilité des situations et des personnages (volontaire?) qui maintiendra l'amateur complètement éveillé ! Voir Mark, le macho de base du groupe ne s'exprimant que par des " Oh Shit " - " Oh Fuck " sans discontinuer, se plaindre de l'état de son 4x4 après l'accident qui à quand même coûté la moitié du corps à l'une de ses amies, ne pourra qu'arracher quelques sourires!

Alors même si ce Pizzaface reste bien au deçà de ses homologues au niveau du goromètre, il parviendra à nous distraire sans problème pour une soirée entre potes... Comme dirait l'autre: Slasher à rien, mais on s'ennuie pas trop ! Marc Evil

BUTTERFLY EFFECT aka L'Effet Papillon - Eric Bress, 2004, États Unis  

Un jeune homme (Ashton Kutcher) court se réfugier sous la table de son docteur dans un hôpital psychiatrique pour rédiger un écrit qui pourrait le sauver. Possédant un certain pouvoir grâce à ses notes pour changer son passé il tentera en premier lieu...

Non, ça marche pas, quelle connerie ce film finalement. 

Ok, calmos dead, ... tentera de sauver sa douce copine (Amy Smart) carrément oubliée et surtout son pitou juste avant de terminer ses études universitaires.

Jubilation de montage avec ambiance d'horreur paranormal saccadée dont les effets "motificateurs-flash-backés" de quelques secondes intéressantes sont malheureusement suivies de séquences souvent trop exagérées tel ce pouvoir lié aux journaux intimes permettant à son auteur de resurgir au moment de ses crises d'épilepsie antérieures. Suite à une enfance difficile auprès d'un père pédophile-encore! ?-(Eric Stoltz, heureux de revoir cette binette) la copine de l'acteur principal aura exemple 4-5 jeux d'acteurs. Désolé, ça devient lassant malgré certains moments possédant quelques images à textures gores.

A la mémoire d'Amanda Moses(?) 

Avec du Vancouver et une co-direction ainsi qu'au texte de J. Mackye Gruber (Final destination 2)... alors pourquoi "le premier long métrage d'Eric Bress" de la pub?

A surveiller tout de même ce Eric Bress, on sait jamais. ("Cellular", nooo!) Deadmonton

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LARRY BUCHANAN

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