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INCEPTION aka Origine - Christopher Nolan avec Leonardo Dicaprio, Joseph Gordon-Levitt, Ellen Page, Marion Cotillard, Tom Hardy, Ken Wanatabe, Dileep Rao, Cillian Murphy et Tom Berenger, 2010, États Unis, 148m

Cobb fait de l'espionnage industriel, mais de la façon la moins conventionnelle au monde, il entre dans les rêves. Un homme d'affaires japonais lui donne une mission toute autre, insérer une idée dans l'esprit d'un concurrent, ce qui est beaucoup plus complexe, mais en échange Cobb pourra retrouver sa famille aux USA, lui qui est recherché par les autorités. Cobb assemble une équipe et met sur pied un plan incroyablement complexe où ils devront créer des rêves, dans d'autres rêves, ce qui peut causer des réactions métaphysique plutôt dangereuses. Dans un coup déjà hyper complexe, l'inconscient de Cobb amène sa femme dans le portrait, qui a des intentions plutôt adjuvantes.

Avec un scénario unique et un budget énorme pour mettre sur pieds un vaste schéma d'effets spéciaux sidérants, INCEPTION est sans grand conteste, la plus belle surprise et probablement le film de l'année 2010. Belle surprise, car le film de Nolan n'a pas été surmédiatisé, mais que sa réputation s'est faite suite à sa sortie en salle. Film de l'année, non seulement pour sa qualité, mais également pour son succès énorme au box office mondial, nous rassurant un peu sur le fait qu'il y a encore des gens qui sont prêts à user de leurs cellules grises pendant un film. Le scénario est assez confus, avec des révélations et des twists nombreux qui se rajoutent au fur et à mesure d'un récit, bâtit en crescendo, qui prend son temps et offre un climax extrêmement long et absolument époustouflant. Christopher Nolan, fort du succès de ses deux Batman, prouve encore une fois qu'il est probablement le cinéaste hollywoodien le plus talentueux du moment. Lui qui entre deux aventures du Chevalier Noir avait offert un savoureux film sur la magie, vient offrir un film sans grand répit, aux scènes d'action majestueuses et utilisant une toute nouvelle technologie pour filmer sa séquence assez démente où la gravité est absente La maîtrise technique de Nolan est fascinante et son talent pour ressortir le maximum de scènes s'étirant au possible ne vient que confirmer son talent. Comme toujours chez Nolan, le casting est impressionnant, avec un Leonardo Dicaprio en pleine déprime et beaucoup de jeunes acteurs forts talentueux dans les rôles secondaires avec en prime, des mecs comme Michael Caine et Ken Wanatabe qui se joignent à la partie. Un futur classique donc, qui en plus a déjà trouvé son public. Abba

The INCREDIBLE MELTING MAN aka L'Incroyable Homme qui fond - William Sachs avec Alex Rebar, Burr Debenning, Myron Healey et Michael Alldredge, 1977, États Unis

De retour de l'espace, un astronaute qui a été exposé à des rayons cosmiques,  voit son corps fondre à vue d'oeil, devenant ainsi L'INCROYABLE HOMME QUI FOND! Il s'échappe de l'hôpital et semble débuter une série de meurtres crapuleux où il bouffe ses victimes.

Vous en avez probablement déjà entendu parler de cet homme fondant, peut-être pour les mauvaises raisons. Une chose à dire et à donner au film dès le départ, les effets spéciaux sont sensationnels pour la créature et le concept de base est hyper intéressant. Cela étant dit, incroyable qu'un si bon potentiel soit gâché par un scénario aussi débile et une réalisation aussi mal foutue! Le film n'a d'abord pas de rythme, on n'en a que pour la bête et les autres scènes, du bon vieux padding de série B, qui tombe toujours à plat. Ensuite, le film se passe plus souvent qu'autrement  la nuit et l'éclairage est dégueulasse. Finalement, y'a plusieurs moments extrêmement douteux. D'abord, l'infirmière qui a si peur qu'elle traverse comme si de rien n'était UNE PORTE DE VITRE! Sans sourciller rien, elle défonce une porte en trottinant et en gueulant, du jamais vu. Ensuite, le climax qui entre dans le n'importe quoi avec un mannequin lancé sur des fils électriques qui explosent comme une grenade, ça aussi c'est fort. Finalement, un couple de personnes âgées qui parlent dans une voiture et n'en plus finir et qui tombe en pleine nuit sur un citronnier (?) et qui décident d'en cueillir pour une tarte, meilleure contexte de meurtre ever. D'ailleurs, il tue pourquoi ce pauvre astronaute? Parce qu'il... fond?  On se retrouve donc, avec un nanar solide, mal fait, hyper con, avec une créature absolument magnifique. Je vous en parle et j'ai déjà le goût de le revoir.Abba

The INCREDIBLE PETRIFIED WORLD aka LE MONDE PETRIFIE - Jerry Warren, 1957, États Unis

Le film s'ouvre sur les impressionnantes images volées on ne sait où, d'un requin luttant contre une pieuvre... Deux minutes étonnantes qui restent incontestablement le passage le plus dramatiquement fort de ce second long métrage de Jerry Warren.

Les grands fonds marins : des univers hostiles encore inexplorés, des contrées inconnues fourmillants de secrets de toutes natures, des repères de créatures aquatiques improbables... Tout cela fait fantasmer le brave Pr. Wyman (John Carradine) qui a consacré toute sa vie à la mise en œuvre d'un moyen de les explorer. Et quand arrive le jour de l'inauguration d'un sous-marin révolutionnaire de sa propre invention, lui-même est un peu trop vieux pour pouvoir effectuer la plongée. Triste mais raisonnable, il mandate deux hommes et deux femmes pour entrer dans l'histoire. Les deux couples prennent alors place dans l'engin qui ne paie pas de mine, puis se laissent plonger dans des profondeurs inimaginables. Mais soudain... c'est le drame ! Un incident bloque nos scientifiques à des centaines de mètres de profondeur. Et contre toutes logiques scientifiques, nos aventuriers enfilent des combinaisons de plongée, sortent de leur véhicule sans jamais craindre la pression, puis découvrent d'étonnantes cavernes oxygénées aux murs luminescents et habitées par un vieux barbu arrivé là il y a une quinzaine d'années on ne sait pas trop comment. Pendant que les secours se mettent en place, la tension grimpe entre les survivants, et plus particulièrement entre les deux femmes qui n'hésitent pas à s'envoyer de cinglantes vannes en pleine poire pour des questions d'orgueils à deux balles tandis que les hommes mettent tout en œuvre pour assurer la survie de tous. Tout cela n'est donc pas bien sérieux, c'est également très bavard, bourré de lieux commun, ennuyeux et plutôt crétin.... Bref, c'est du Jerry Warren. Réalisé en 1957, le film ne trouva aucun distributeur - sans doute à cause de ses étonnantes non-qualités - jusqu'à ce que le réalisateur puisse le proposer en "double bill" avec son inepte "Teenage Zombie" tourné deux ans plus tard. Kerozene

INDEPENDENCE DAY : RESURGENCE : Roland Emmerich avec Liam Hemsworth, Jeff Goldblum, Jessie T. Usher, Bill Pullman, Maika Monroe, Charlotte Gainsbourg, Judd Hirsh et Brent Spiner, 2016, États Unis, 120m

20 ans après la tentative d'Invasion des extraterrestres, la Terre s'en tire bien et a même profité de la technologie des envahisseurs pour profiter d'innovations incroyables. Sauf que voilà, ils sont de retour, avec un vaisseau mère deux fois plus gros que la dernière fois.

Je suis tout à fait prêt à vous dire que ce RESURGENCE est mauvais, mais j'ai rarement vu un blockbuster autant assumé sa nanardise que cette suite d'INDEPENDENCE DAY que personne n'attendait et ne souhaitait véritablement. Certains producteurs se sont dit que ça valait la peine de faire une suite et je vais vous dire, je prendrais un film de la sorte chaque année. Parce que c'est con, grossier et que ça fait beaucoup de bruit, mais il y a une désinvolture, un désir de faire quelque chose de con et d'amusant qui m'a profondément charmé. Y'a de l'action là-dedans, écervelé à souhait avec au top  de tout ça, la scène de poursuite la plus conne, mais en même temps la plus délirante de l'année avec un Jeff Goldblum se sauvant de la menace extraterrestre avec un bus bourré d'enfants. Trop de personnages cependant, dont plusieurs inutiles, d'autres seulement présents pour le marché chinois et certains ont parmi les dialogues les plus débiles que j'ai pu entendre, en même temps, ça fait partie du charme j'imagine. Je considère INDEPENDENCE DAY : RESURGENCE comme le parfait film de samedi soir à voir avec le membre de sa famille qui aime ses films bruyants, cons et facile. Celui-là frappe fort dans le genre. Abba

INEXCHANGE - Zack Parker avec Sean Blodgett, Tiffanu Wilson, 2006, États Unis, 90m

Maury est un étudiant modèle et un geek ignoré de tous. Tous sauf son co-chambreur qui l'invite à un party, on se méfie, mais Maury espère rencontrer Lara, une jolie blonde inaccessible qu'il admire de loin. Après l'avoir saoulé au Jack Daniels, on le ligote à sa chaise, on le fait tomber sur la pelouse et on urine sur Maury. Le lendemain il n'en parle même pas à son co-chambreur, organisateur en chef de l'humiliation ultime. C'est que Maury a rencontré une présence invisible qui lui a demandé d'admettre ses désirs profonds. S'il admet ses sentiments, cette entité va s'occuper de ses problèmes en échange de considérations futures. Ses tyrans vont donc mourir dans des circonstances atroces pendant que Lara semble le prendre en affection.

Un récit des plus classiques qui se termine par un twist pas entièrement non prévisible. Filmé en vidéo avec une certaine classe, le film indépendant prend son temps pour mettre en place quelques meurtres spectaculaires. Il faut donc se méfier de la bande annonce qui vend le film comme un festival de torture et de sexe, on sera loin du compte. Évidemment que le distributeur, Brain Damage Films, met l'accent sur l'horreur viscérale, mais le réalisateur scénariste met de son côté l'accent sur l'horreur psychologique. Le rythme très lent et l'impression de déjà vu l'emportent et l'enthousiasme n'est pas au rendez-vous. Mario Giguère

INFESTED - Josh Olson, 2002, États-Unis, Téléfilm, 1h21 

"Alors qu'ils se retrouvent à l'occasion d'un enterrement, des amis de longue date assistent avec effroi à l'invasion de leur ville d'origine par une étrange race de mouches mutantes carnivores."

Bigre, me dis-je en voyant ce résumé sur le programme du câble, quelle tranche de bis vais-je me payer en matant cet INFESTED sorti d'on ne sait où... Autant le dire d'emblée, ce téléfilm ne tient pas les promesses de son "pitch" absurde mais alléchant. (Mal) filmé en DV, dans un décor unique (une maison de campagne pour yuppies) sous-exploité, cette énième variation sur le thème de l'invasion animale ne tient pas la route plus de 10 minutes. Les mouches tueuses, qui dévorent les êtres humains de l'intérieur et les "zombifient" (maquillages sans intérêt) n'apparaissent que par de grotesques images de synthèse ou des bruitages navrants. Point de gore à l'horizon non plus, si ce n'est une scène, efficace mais brève, durant laquelle un des protagonistes utilise tous les objets tranchants qu'il a sous la main pour inciser sa jambe blessée et en extraire les vilains insectes qui s'y sont glissés... La seule idée amusante de ce script hyper-prévisible est la suivante : le leader de la résistance "anti-diptères" dans la maison assiégée se trouve être un dealer d'ecstasy adepte des thèses conspirationnistes. Vous l'aurez donc compris : inutile de perdre 80 minutes de votre temps à regarder cette bouse... Stelvio

INGLOURIOUS BASTERDS aka le Commando des Bâtards - Quentin Tarantino avec Brad Pitt, Eli Roth, Mélanie Laurent, Diane Kruger, 2009, États Unis/Allemagne, 153m

Après les exaltations toutes lacrymales et estivales des médias, suite au décès rapido du "roi de la pop", la rentrée 2009 s'annonçait plutôt "revivaliste", mais point en matière de musique... non mes bons... mais plutôt en matière de fureur (j'allais écrire führer !) guerrière. Un peu comme le premier couplet de "Fils de Personne" (le cultissime cover de "Fortunate Son" du groupe CCR par Jojo, paroles du grand Philippe Labro)

"Il y en a qui naissent dans les plis du drapeau,

au son des hymnes militaires,

et quand la troupe défile sous leurs carreaux,

ils se sentent l'âme guerrière...

mais pas moi-pas moi

je ne suis pas né militaire

pas moi-non pas moi

je suis le fils de personne-"

pas moi-non pas moi

je suis le fils de personne-"

Oui, tout commence, avec la sortie donc en salles, du dernier opus de l'idole de la génération Jack Lang-"les trentenaires", le va t'en guerre "Inglourious Basterds" ( basterds ?... bof ? ... pourquoi pas ...). Je n'aime pas trop ce cinéaste "branchouille", confus et distillateur d'un semblant de "tribute" a un ciné populaire passé, mal vu, pas compris et mal digéré et surtout distillateur américain, d'un ciné populaire européen, des sixties en plus, pas bon tout ca, pas synchrone. 

Je parle particulièrement de "Kill Bill" (je n'ai vu que le n°1) et du road movie avec Kurt Russel, Death Proof. Concernant "Pulp Fiction", l'ai visionné tout dernièrement sur la TNT... le segment avec Uma Thurman et Travolta, se déroulant tout d'abord dans la boite de nuit "vintage", avec en bande son que du bon, avec donc le passage dansé sur du Berry et la scène dans l'appart', au son du cover du hit magique "You'll be a woman soon" de Neil Diamond par le combo Urge Overkill, est tout a fait excellent, Uma Thurman y est délicieuse et 100% early sixties move... à croquer ... une fille magnifique et une très intéressante actrice. Le film est tout à fait correct par ailleurs: une approche novatrice pour l'époque, dans la lignée de Lynch, en plus bis. Les deux, fans des fifties. 

Mais revenons à "Inglourious". L'idolâtrie que génère ce cinéaste, parmi une foule enthousiaste et frémissante de fans soit pré-pubères, soit trentenaires, est tout à fait dans le sens des choses, nous parlons ici des fans tricolores, pas tous bien sûr, mais nombreux sont ceux qui ne savent même pas de quoi on parle. Tarantino place du Morricone, issu de westerns transalpins sixties move, ok. Le fan lambda ne sait même pas ce qu'est ou fut l'époque du western européen et n'ira jamais acheter de dvd de ce genre. De plus, cette génération étant adepte du téléchargement sauvage sur le net, on est mal parti, on ne voit pas ces garnements télécharger du Corbucci ou du Tessari, soyons sérieux, no comment.

Le film: "Inglourious Basterds", produit typique de son temps, oui.

Le fond et la forme: "la croisée des chemins", disais je. Histoire bancale, mais assumée, ok, énième scenario articulé autour de la mission suicide d'un commando, ok, quelques plans heureux, ° le choc de la batte de baseball, dans la galerie sombre... / le meurtre brutal de la star de ciné par l'officier allemand, etc... ok.

Mais gros soucis avec le fond. Tout d'abord, le ciné américain se cherche un nouvel ennemi, veut en découdre, le voyou, mais: il ne peut plus attaquer les proche-orientaux, car la real politique du parti démocrate us, avec le président avec racines, en partie, musulmanes, ne l'accepterait pas, ou plus. L'Iran non plus ...exit "300" ... et ses Perses agressifs... Les "japs" ...tant utilisés dans le ciné de propagande des forties et âpres guerre, non plus... Depuis, il y a eu: Sony/Nintendo/la PlayStation/etc.L'industrie technologique japonaise, qui a racheté presque tout hollywood et qui règne sur le bizness de la technologie donc, et des medias... de a à z. Exit donc, les productions guerrières et jusqu'auboutistes de la "Cannon", avec Chuck Norris qui bastonnait du terroriste proche-oriental à gifles rabattues ... les russes communistes ...ben... non plus... y'a plus le mur, sauf sur Facebook... y'a plus d'U.R.S.S.... les français... éternels "traitres" sous l'ère Bush... non plus, depuis, le dèpart de Chirac et l'arrivèe du nouveau rèsident de l'Èlysèe, les choses se sont calmées en matiere de rapport franco-us, en apparence du moins... et donc, dans les portraits faits au ciné, et l'ennemi "viet", depuis "Rambo"...n'est plus de saison... puisque aujourd'hui, les amerlos font du tourisme dans les rizières, hier encore maudites... Restait l'indien renégat, mais ce western là est obsolète, depuis au moins "Little Big 'Man"... de toute façons, le western est figé dans son tiroir. Quelques coups de feu (dans la sierra...ou le désert !!!) de temps en temps, mais pas plus, une petite cartouche pour la route quoi ... Merde, sur qui qu'allait tirer les "héros-boys" ? Il fallait un ennemi parfait, indémodable au fond, une tête de turc cinématographique, un exutoire total, un malfaisant: le nazi. Oui, le nazi fait donc son come-back au cinoche, ok, et Tarantino y alla de son envolée, on mélange tout, on brasse.

L'histoire, sans ménagement est ballotée comme une paire de couilles, sans pudeur, les horreurs de la guerre devenant le ressort d'un scénario inexistant, ou presque. Tout est uniquement prétexte a un déboulé de l'image pour l'image. On imagine les droits d'Inglourious vendus a une boite de jeux vidéo, un jeu futur, en 3D, en relief donc peut être... la batte de baseball sortant de l'écran, tendue, faisant frémir, le trentenaire de base ayant peur de se prendre un coup sur sa tête rasée, ou sur sa barbichette du bout du menton, un trentenaire heureux, flinguant à tout va de l'allemand... tirant même sur les murs et les véhicules. Pan-pan ! Blam ! K-pow ! Zap ! ca fera...

Remake exsangue des "12 salopards" d'Aldrich, déjà lui très revanchard, surtout la fin, les allemands et des civils méchants flambés comme des crêpes, à l'essence, plus, lancés de grenades, Aldrich s'étant lâché... après son (presque) intimiste "Attaque", chef-d'oeuvre total par ailleurs. Lee Marvin... droit comme un i, reprendra du service en fin de carrière chez Cannon, pour du baston anti-proche-orientaux aux coté de l'icone Cannon: Chuck Norris.

Sur le net, j'ai lu un commentaire d'un surfeur... par rapport à Inglourious, disant qu'il était "glorieux" de tuer du nazi. Quel enthousiasme guerrier, ok, mais le souci, c'est que dans le film de Tarantino, on tue du nazi, soit, mais surtout, on tue de l'allemand, à fond la caisse, indistinctement. On tue, on fracasse les cranes à coups de batte de baseball, de simples trouffions, des bidasses lambda, pas de différence, pas de recul. L'allemand redevient le boche, pire, le nazi. Un pays maudit, tous derrière Hitler et sa moustache. Hitler ne fut il pas élu ? ... semble reprocher ce genre de scénario. Je me demande comment ce film a été reçu en Allemagne ?...

Le trentenaire allemand de 2009 a t'il applaudit a cette revancharde épopée filmique ? ... Mais, reconnaissons a Tarantino l'honnêteté du propos (ou l'inconscience ...) car il assume le bougre. Il montre ce que Spielberg n'osera jamais montrer. Pourtant, Spielberg, le décor nazi, comme trame de fond, ca le titille aussi, les "Indiana Jones" ne sont que ca et sans complexe non plus, mais ca ne va pas plus loin, ca reste du néo-serial. Tarantino, lui, il tue de l'allemand, globalement et avec bonne humeur. Il verse dans le gore grand public et dans le cliché outrancier. Un coin de rue devenant la France occupée, avec casquette poulbot pour l'héroïne, un paysan français-moustachu-bien entendu, et peu courageux, (le passage du paysan se rafraichissant avec l'eau d'une bassine, rappelle pour le coup, le début d'un western italien avec Georges Eastman ...). Le personnage de l'officier, étant quant a lui, calqué sur celui interprété par Kinski, dans " Cinq pour l'enfer" 1969 de Gianfranco Paroli alias Frank Kramer avec: Gianni Garko/Margaret Lee/entre autres.

Dites moi un peu qui, parmi les trentenaires et les pré-pubères, fans de Tarantino, a vu ce film ?...

Une direction d'acteur calamiteuse, surtout le passage clef de l'arrestation de Brad Pitt, vociférant des insultes contre les allemands nazis, on s'attendrait presque a du " Nike ta mère ", horrible. Brad Pitt d'ailleurs ici presque insupportable, encore plus caricatural et poseur, que dans "Troie", la tignasse blonde en moins. Concernant Pitt, repassez vous plutôt "Johnny Suède" et sa banane aérodynamique. Grand film real rock par ailleurs.

Une fin uchronique, faisant basculer le film vers autre chose, ok, une fin qui, au fond, sauve le film, le dédouanant de toute approche raciste anti-allemand primaire, oui. Vince Rogers

INHERITANCE - Vaugh Stein avec Lily Collins, Simon Pegg, Connie Nielsen et Chase Crawford, 2020, États Unis, 111m. 

Le patriarche d'une puissante famille meurt subitement. Sa fille, mouton noir de la famille, reçoit en héritage une bien inquiétante chose, l'accès à une installation sous-terraine sous la résidence où un homme y est emprisonné depuis des années. La question est maintenant, pourquoi fut-il emprisonné par son père?

Dès le départ, ça sonne faux ce film. Faux parce que le scénario présente des personnages d'une certaine façon, mais les faut agir bizarrement considérant la façon dont ils nous sont présentés. Le personnage principal, une femme au standard moraux irréprochables, trouve un homme dégoûtant séquestré dans sa propriété et décide tout bonnement de l'interroger pendant des jours au lieu d'immédiatement mettre un terme à la mascarade et d'appeler la police. Ensuite, ça avance à compte-goutte pour nous ''garder'' tendu, mais c'est pas stressant et je dois dire, pas très intéressant non plus. On sait tous que les personnages familiaux ont des choses à cacher dès le départ, ils sont tous plus détestables les uns que les autres et Simon Pegg, purement miscasté, tente un espèce d'Hannibal Lecter des pauvres en n'étant jamais crédible. Au final, on ne croit à rien, ni à la prémisse, ni aux personnages, ni à toutes les révélations tirées par les cheveux qui accompagnent ce thriller bas de gamme. Abba

L'INITIATION aka The Initiation - Larry Stewart avec Daphne Zuniga, Vera Miles, Clu Gulager, James Read, Marilyn Kagan, Robert Dowdell. 1984, États Unis, 1h34

La jeune Kelly Fairchild souffre d'amnésie. Par ailleurs, l'étudiante, membre de la sororité Delta-Ro-Kai, fait toujours le même cauchemar, dans lequel elle tente de tuer son père. Grâce à l'hypnose, son psychologue lui fait découvrir que le mari de sa mère n'est pas son véritable père. Celui-ci a été enfermé dans un hôpital psychiatrique dont il vient de s'évader...

Sortie en 1984, cette INITIATION est réputée pour être le premier film de cinéma de la starlette 80's Daphne Zuniga. Il s'agit aussi et surtout d'un slasher dans les règles de l'art, respectant tous les canons de ce genre souvent limité mais ô combien jouissif. Rien ne manque ici. Nous avons un traumatisme remontant à l'enfance, illustré par une scène d'ouverture coup de poing. Mais aussi un cauchemar récurrent, donnant lieu à des "transferts" psychanalytiques plus ou moins capillotractés. Sans oublier des adolescentes assoiffées de sexe, et peu avares de leurs charmes (j'ai guetté Linnea Quigley, en vain, mais ai surtout remarqué les longues jambes et les gros seins de l'appétissante Deborah Moreheart). Et, last but not least, un mystérieux tueur revenu du passé pour se venger sur ce petit monde - au sein duquel on remarque la star hitchcockienne déchue Vera Miles. La première partie s'avère plus bis que la moyenne du genre, avec notamment une scène assez hilarante tournée dans un asile d'aliénés (dont s'échappe le susdit père biologique de l'héroïne). La seconde, mieux foutue, voit le métrage revenir sur les voies balisées du genre, avec le respect des trois unités : temps (une soirée bizutage, la fameuse initiation du titre), lieu (un centre commercial, au sein duquel les bizutes se sont introduites en loucedé) et action (tueur vs. gourgandines). Le twist final est gros comme une maison, mais dans ce genre prévaut souvent la règle du "plus c'est gros et plus ça passe"... Un slasher finalement aussi amusant que peu original. Stelvio

INLAND EMPIRE - David Lynch avec Laura Dern, Jeremy Irons, 2006, États Unis/France/Pologne

J'ai vu, j'ai détesté. J'avais l'impression de regarder un film étudiant de cégep qui essaye d'être weird. Les plans de caméra étaient souvent affreux, le montage douteux. Que dieu punisse celui qui a inventé la caméra numérique portative, c'est laid et ça fait faire des trucs absolument affreux. Certaines scènes m'ont plus, mais ça ne comble pas le reste qui était sans intérêt... à mon avis bien sur (et mes amis)

Je suis habituellement fan du bonhomme, mais là, il dépasse les bornes avec ce truc.

P.S. J'ai bien aimé les quelques applaudissements polis à la fin du film et les 4 ou 5 personnes qui sont partie pendant la projection. Hermit


Lon Chaney

INNER SANCTUM MYSTERIES: THE COMPLETE MOVIE COLLECTION, 1943-1945, États Unis

Si la série Universal Monsters est une des plus célèbres du vénérable studio, la sortie de ce coffret nous rappelle que la série Inner Sanctum avait également bénéficié d'un certain succès. Mettant en vedette Lon Chaney Jr., ce groupe de films (tous d'une durée d'un petit peu plus d'une heure) a vu le jour suite à la popularité d'une émission radiophonique du même nom. Adaptant des mystères policiers parfois à la limite du fantastique ou du macabre, ces films furent une façon de contenter Chaney, qui en avait assez de jouer les éternels croque-mitaines. L'acteur prêtait sans relâche ses traits fatigués à Dracula, le monstre de Frankenstein, Kharis la momie ou encore Larry Talbot le loup-garou et en avait marre, surtout d'être comparé à son légendaire père, L'homme aux mille visages.

Curieusement, Chaney joue ici des hommes sophistiqués, bien en vue socialement (médecin, chercheur, avocat, etc.), portant somptueux complets et courtes cravates... et même une petite moustache à la Errol Flynn pour le rendre encore plus " homme du monde ". Force est de constater que ce genre de personnages ne lui convenait guère : Chaney semble un peu trop souvent mal à l'aise et joue sur le même registre dans chacun des six films. Curieusement pour un comédien au tempérament un peu bourru et plus habitué à interpréter des brutes, des monstres ou encore des innocents naïfs, il est ici plus souvent qu'autrement au cœur de triangles amoureux passionnés... en d'autres mots, l'écurie d'interprètes féminines des séries B d'Universal ne peuvent se passer de lui! Un véritable " chick magnet "! Oh baby!

Les cinq premiers films Inner Sanctum débutent tous avec la même introduction: une tête flottant dans une boule de cristal qui nous rappelle que n'importe qui peut commettre un meurtre... même vous. Oui, vous! Suit alors le générique, sur un fond de fumée. Inexplicablement, Pillow of Death ne contient pas cette séquence d'intro marrante.

CALLING DR. DEATH offre un Chaney expert en hypnotisme se retrouvant accusé du meurtre de son épouse infidèle. Pourra-t-il retrouver sa mémoire d'un week-end perdu pour prouver son innocence?

Peut-être le meilleur épisode de toute cette imposante poutine demeure WEIRD WOMAN, où l'élément fantastique est un peu plus présent, avec une menace supposée vaudoue qui pourrait venir de la nouvelle épouse " indigène " de notre héros. Est-ce cette dernière qui lance des sorts? D'où proviennent ces sons de tambours barbares?

DEAD MAN'S EYE contient la meilleure séquence d'horreur pure de la série, quand Chaney en artiste peintre se frotte par erreur les yeux avec de l'acide! Le gros plan de son faciès vaut à lui-même le prix d'entrée. La divine Acquanetta est également présente au générique, toujours aussi raide que dans son rôle phare de Captive Wild Woman, un an plus tôt. Mais quand tu es agréable à regarder...

Vient ensuite THE FROZEN GHOST, où un hypnotiseur (encore eux!) accusé de meurtre trouve refuge dans un musée de cire. Ici, quelques subtiles touches d'horreur résultent en un acceptable épisode et Martin Kosleck joue un vilain maniéré et constipé, que seul lui pouvait interpréter de la sorte.

STRANGE CONFESSION demeure plus un mélodrame social qu'une vraie intrigue policière. Voir Chaney en père de famille qui fait taire son nourrisson braillard (couché dans la litière!) en lui fourrant un bonbon dans la bouche vaut son pesant d'or. On espère que la scène finale nous montrera ce qu'il y a vraiment dans la mystérieuse valise du héros... mais la censure des années quarante veillait au grain.

On boucle la boucle avec le pénible PILLOW DEATH qui n'offre pas vraiment de surprises, avec un scénario guimauve de meurtres bizarres dans le domaine peut-être hanté d'une vénérable famille.

Un des problèmes majeurs de ces films est le fait que la distribution est tellement minime, qu'il demeure aisé d'identifier le (ou la) coupable assez tôt, faute d'une bonne brochette de suspects. Chaney, plus ou moins dans son élément, offre quand même un travail sincère qui l'honore. Il y avait quelque chose dans la personnalité de l'acteur qui résulte de notre part à un curieux plaisir de le voir dans le trouble (pour ne pas dire " dans la marde ", mes excuses à nos amis européens du Club). Le voir en sueurs grincer des dents à un je-ne-sais-quoi de satisfaisant. Rappelons que Lon Jr. avait été tout simplement génial dans le meilleur rôle de sa carrière, Lenny dans OF MICE AND MEN en 1939 (" Georges! Le lapin! ").

Curieux contraste de constater que ces petits films majoritairement médiocres se laissent tout de même bien regarder, surtout les quatre premiers. On reconnaît avec bonheur plusieurs comédiens de soutien d'Universal, pour la plupart en forme ici. Les metteurs en scène (Reginald Le Borg, Wallace Fox, Harold Young et John Hoffman) sont tous des techniciens habitués à de telles commandes. L'amateur de vieux films d'horreur pourra prendre un certain intérêt, mais le spectateur aux goûts plus modernes trouvera le tout d'un ennui mortel.

Si Chaney Jr. pensait devenir un acteur romantique de premier plan avec tout ceci, il se trompait. Ou encore a été dupé par les dirigeants d'Universal (" Juste un autre film de momie, Lon. Juste un. "). Le reste de sa carrière le verra se transformer en acteur de soutien de qualité (HIGH NOON, par exemple), tout en continuant à être vedette de films d'épouvante souvent confondants (INDESTRUCTIBLE MAN ou encore le DRACULA Vs. FRANKENSTEIN de 1971, tu parles d'une dégringolade). Blundering Man

INNOCENT BLOOD aka A FRENCH VAMPIRE IN AMERICA - John Landis, 1992, États Unis

Marie (Anne Parillaud), une jolie vampire française à la morale irréprochable (ou presque), traque les membres d'une bande de maffieux pour se nourrir. Après avoir bouffer l'un d'eux (Chazz Palmintieri), elle s'attaque à leur boss (Robert Loggia), vulgaire salopard au caractère bien trempé n'hésitant pas à user la gâchette de son flingue à la moindre contrariété. Malheureusement, les circonstances empêchent Marie de terminer ce vieux salopard qui se change à son tour en vampire. Plus que satisfait de sa nouvelle condition, il se met en tête de vampiriser à son tour les membres de son gang. Marie s'associe à un flic pour mettre fin à leurs agissements.

INNOCENT BLOOD a beau être un film tout ce qu'il y a de plus sympathique, il n'en est pas moins bancale, voire par moment carrément foireux. La recette horreur / comédie ne marche ici qu'à moitié ce qui a plutôt tendance à plomber le film. A côté de ça, les vampires se voient affublés de paire d'yeux phosphorescents quelque peu ridicules puisque l'effet spécial a pour effet de provoquer un violent strabisme divergent. Inutile de dire que l'aspect supposément effrayant en devient carrément ridicule. Quant à la bande son jazz-blues, elle donne carrément dans l'orchestration pouêt pouêt roublarde ce qui n'arrange définitivement pas les choses. Et finalement, Landis semble avoir privilégié les caméos au détriment de la narration en insérant quelques plans souvent inutiles de ses potes. Si les rôles de Tom Savini, Frank Oz, Sam Raimi ou Michael Ritchie ne dérangent pas outre mesure, les apparitions de Forrest J. Ackerman ou Dario Argento s'avèrent en revanche plus dérangeantes puisqu'elles consistent en des plans additionnels inutiles. Notons finalement une apparition de Linnea Quigley qui indique que le père Landis est un gros gros fan de bis polissons. Et ça, il le prouve dès le début en dévoilant une Anne Parillaud déambulant nue comme ver dans son appartement pour notre plus grand bonheur. La note d'intention est bonne, dommage que l'actrice française ne parvienne pas à convaincre totalement, en particulier face à un Robert Loggia en roue libre (fabuleux dans la scène finale) qui aligne quelques uns des dialogues les plus vulgaires de l'histoire du cinéma. Signalons l'injection de traces de cinéphilite aiguë propres à Landis via la présence de téléviseurs sur lesquels on peut voir quelques passage du CAUCHEMAR DE DRACULA, du DRACULA de Tod Browning, de PHANTOM OF THE RUE MORGUE lors de la scène de la morgue, ainsi que de L'INCONNU DU NORD EXPRESS d'Hitchcock. Le titre A FRENCH VAMPIRE IN AMERICA a été utilisé par les distributeurs du film se mettant ainsi à dos le réalisateur furieux. D'autant plus que le mot "vampire" n'est à aucun moment utilisé dans le film... Kerozene

INSIDIOUS aka Insidieux - James Wan avec Patrick Wilson, Rose Byrne, Ty Simpkins, Andrew Astor, Lin Shaye, Angus Sampson, Leigh Whannell, Barbara Hershey, Joseph Bishara, 2011, États Unis, 102m

Un enseignant, Josh, son épouse Renai et leurs trois enfants viennent d'emménager dans une nouvelle maison de banlieue. L'adaptation est difficile car Josh travaille plus afin de payer la maison, tandis que Renai s'occupe des enfants tout en cherchant à composer des chansons. Attiré par un bruit suspect au grenier, l'un des enfants, Dalton, est victime d'une mauvaise chute et le lendemain, ses parents ne parviennent pas à le réveiller. Bien que son activité cérébrale soit normale, Dalton est plongé dans un mystérieux coma léthargique que les docteurs ne peuvent expliquer. 3 mois plus tard, alors que Dalton toujours dans le coma a néanmoins quitté l'hôpital, Renai est sujette à des visions effrayantes qui l'assaillent au point de lui faire vraiment peur. Elle persuade son mari de déménager, mais une fois dans leur nouvelle maison, Renai est à nouveau hantée par des visions similaires. Elle fait part de la situation à sa belle-mère qui la convainc de consulter une médium, Elise Rainer, avec qui elle a déjà eu affaire dans le passé. Avec ses deux adjoints, Elise découvre que le corps astral de Dalton, qui a la capacité de voyager hors de son corps dans un univers ultérieur, est retenu prisonnier par une entité démoniaque qui se sert de lui pour pouvoir envahir notre monde.

James Wan et son acolyte Leigh Whannell reviennent au film d'horreur après avoir fait un léger détour vers le revenge-movie avec DEATH SENTENCE. À nouveau, ils ne cachent pas leur passion pour le cinéma des années 70 et 80; INSIDIOUS se veut pratiquement un fourre-tout de thèmes à succès (maisons hantées, fantômes, démons, enfant victime ou possédé par le Mal) des meilleurs films d'horreur de cette période. Citons à titre d'exemples THE EXORCIST, THE OMEN, AMITYVILLE, SHINING, POLTERGEIST et les films de Brian De Palma entre autres. À partir d'un budget minimal, les auteurs se sont davantage intéressés à la création d'atmosphère qu'à déverser des hectolitres de sang pour créer des frissons et faire sursauter le spectateur. C'est ainsi que la mise en scène multiplie les arabesques par la souplesse des mouvements de caméra, et les effets-choc afin d'instaurer une ambiance fantomatique oppressante, le tout accompagné d'une photographie aux lumières à la fois pâles et sombres envahis parfois par des couleurs plus agressives. Ce très beau travail formel à la palette recherché nous change un peu des produits trop formatés auxquels Hollywood et le genre nous ont habitués ces dernières années, ce qui mérite qu'on lui lève notre chapeau. Mais on se demande jusqu'à quel point une intrigue aussi prévisible méritait autant d'efforts, au point de rendre cet exercice de style presque vain. Sans doute trop préoccupés à multiplier les clins d'oeil complices aux aficionados d'un certain cinéma d'horreur, Wan et Whannell n'en ont souligné, bien qu'habilement, que leurs caractéristiques les plus marquantes au lieu de s'efforcer à les renouveler. Heureusement que quelques touches d'humour trouvent place dans le déroulement du récit, et que les conflits familiaux que l'angoisse suscite, ne prennent jamais une tournure mélodramatique. Le jeu contrôlé des acteurs permet également au public d'entrer dans le jeu, à défaut d'y adhérer totalement. Mathieu Lemée

INTERCEPTOR FORCE aka INTERCEPTORS aka ALIEN INTERCEPTORS aka PREDATOR 3: INTERCEPTORS - Philip J. Roth, 1999, États Unis 

Phillip J. Roth, réalisateur de DTV musclés bien connu des arpenteurs de vidéoclubs des années 90 avec des titres comme "A.P.E.X." ou "Prototype", nous balance une bande de gros durs envoyés en mission secrète derrière la frontière mexicaine afin de déterminer la cause de la destruction de plusieurs avions furtifs de l'US Air Force. Shaun (Olivier Gruner, "Nemesis") et ses potes vont d'abord faire face à l'hostilité des autochtones menés par le bout d'une nez par une raclure locale avant de se trouver nez à nez avec un ersatz appauvri de Predator, à savoir un pauvre alien pas content capable non seulement de devenir invisible, mais en plus d'investir les corps de ses victimes. Gruner décoche quelques coups de pompe ici et là tandis que le reste du casting permet d'offrir un body-count d'honnête facture. Le réalisateur, quant à lui, ne cherche pas à se la jouer John Carpenter, ni John McTiernan. Ici, pas de paranoïa du voisin potentiellement possédé par l'ennemi, ni même sur la présence probable de celui-ci observant ses proies tel un chasseur jouant avec son gibier. Non, J. Roth ne s'embarrasse de rien et emballe son film en vitesse, c'est-à-dire comme un cochon, et il s'en fout puisque son film sera acheté par pleins de chaînes câblées à commencer par SciFi Channel j'imagine. Et puis ce qu'il veut c'est que ça bastonne, que ça se flingue, que ça explose et puis c'est tout, mais c'est déjà pas mal. De son côté, Brad Dourif cachetonne en jouant les bureaucrates de service, menaçant de faire péter la bourgade mexicaine à la bombe atomique si les bidasses ne bousillent pas l'envahisseur... un envahisseur en images de synthèse honteuses qui connaît semble-t-il une exploitation sur support VCD sous le titre mensonger de "Predator 3: Interceptors". Ça rappelle les méthodes italiennes des 80's où on avait le bonheur de trouver des improbables "Alien 2" ou "Terminator 2". Bref, toujours est-il que trois ans plus tard, Philip J. Roth et Olivier Gruner ont remis le couvert avec le bien nommé "Interceptor Force 2". Kerozene

INTERSTELLAR aka Interstellaire - Christopher Nolan avec Matthew McConaughey, Anna Hathaway, Jessica Chastain, Matt Damon et Mackenzie Foy, 2014, États Unis, 169m

Le futur de la Terre est en péril. La famine, la sécheresse et les tempêtes de sable rendent la survie de plus en plus difficile. Un énorme trou noir permet à un groupe d'astronautes de s'y insérer pour explorer la galaxie plus loin qu'aucun autre humain, dans le but ultime de trouver une autre planète pour la race humaine.

Quand on parle de Sci-Fi à grand déploiement, je pense qu'on peut dorénavant considérer INTERSTELLAR parmi les fleurons modernes de ce terme qui avait beaucoup perdu de son lustre au cours des dernières années. C'est un film d'abord avec un scénario extrêmement travaillé. Est-ce que le film se perd dans un délire complet durant sa très longue durée, peut-être que oui, peut-être que non, mais il faut au moins avouer que cet univers et que ces risques scénaristiques valent le détour au final. Que l'on pense comprendre ou pas où le film s'en va, tous les ingrédients sont là pour une expérience prenante. Les personnages sont également à la base très attachants, que ce soit notre Matthew (qui est un sacré acteur faut l'avouer) à la splendide Jessica Chastain qui joue sa fille, ces deux personnages, très forts et très symboliques envoient du rêve. Au final, INTERSTELLAR est à mon sens une des expériences hollywoodiennes les plus complètes et ambitieuses depuis longtemps et Christopher Nolan, qui peaufine dangereusement son art, devrait nous offrir bien d'autres films somptueux dans le futur. Abba

INTO THE STORM aka Dans la Tempête - Steven Quale avec Richard Armitage, Sarah Wayne Callis, Matt Walsh, Max Beacon, Nathan Kress et Alicia Debnam-Crey, 2014, États Unis, 89m

Silverton Colorado, des tempêtes sont sur le point de converger entre elles. Alors qu'une groupe de documentaristes y voit leur choux gras, les locaux font tout pour se mettre à l'abris. La tempête ne fait cependant que s'aggraver et la vie de tout le monde se retrouve en danger.

Faudrait rappeler aux producteurs que même quand on a de beaux effets spéciaux, c'est bien également de s'attarder un peu au scénario et aux personnages, car dans INTO THE STORM, on est pas gâté du tout. Parce que oui et je vais l'admettre, y'a de très belles tornades, probablement plus belles que dans TWISTER qui aura bientôt 20 ans. Le problème, c'est que c'est un film catastrophe avec de jolies catastrophes, mais la plus effrayante se retrouve dans l'acting dégueulasse de tout ce groupe de personnages tous aussi nuls les uns que les autres. On sait déjà qui va survivre, qui va mourir, qui va finalement coucher avec qui... c'est digne d'un très mauvais téléfilm. Honnêtement, si vous aimez le genre, ce qui n'est pas mon cas, alors oui, INTO THE STORM est clairement un incontournable. Mais si vous voulez simplement voir un bon film, je ne peux le recommander. Abba

IN THE WOODS - Lynn Drzick,  1999, États Unis, 90m

Pour Alex, pompier de son état, le cauchemar ne fait que commencer :Le dernier incendie sur lequel il intervient compte deux victimes, sa femme lui passe un savon parce qu'il s'est remis à boire et la partie de chasse en forêt avec son ami Wayne, qui devait être un plaisir, se transforme en cauchemar lorsqu'ils sont pris en chasse par une grosse bébête poilue sortie de nulle part, dont ils réchappent in extremis...
Manque de pot, au petit matin, sa femme s'est barrée et des morceaux de corps humains jonchent son jardin. Alors que la police enquête, Alex lui, est persuadé qu'une créature, qu'il a malencontreusement réanimé dans les bois, lui en veut... De nouveaux morceaux de barbaques humaines retrouvées près de chez lui semblent en être la preuve en tous les cas...

IN THE WOODS réussi le tour de force de passer pour un film des 70's alors qu'il a été réalisé près de 30 ans plus tard ! Fallait le faire. Le budget quasi inexistant oblige le réalisateur-producteur-scénariste à quelques prouesses techniques : varier les décors (un hangar en tôle vide, des bois feuillus, un simili de caserne en préfabriqué, un 3 pièces miteux), utiliser ces acteurs en remplacement de certains effets spéciaux coûteux (gros plans sur des visages grimaçants supposés refléter la peur), créer une tension permanente, par un jeu d'acteurs et des dialogues frisant le niveau zéro et enfin parvenir à concevoir une créature effrayante avec trois sous, ici une sorte de marionnette stylée Razorback issue tout droit du Muppet Show qui ravira les amateurs de créatures Bisseuses ! Quand à l'explication finale sur la présence de ces créatures "dans les woods" (et oui, il y en a plusieurs), il sera fortement recommander de préparer ces zygomatiques avant...

Du nanar, du vrai ! Marc Evil

The INVADER aka INVASION ALIEN aka INTRUSION ALIEN aka L'ÉLUE - Mark Rosman, 1997, États Unis 

Dans le style "film qui aligne les clichés sans aucune once d'originalité", THE INVADER fait office de référence. Un extraterrestre au look de leader de secte féconde Annie (Sean Young), jeune femme à priori stérile, en lui roulant le patin du siècle dans le but de perpétrer son espèce menacée par des êtres maléfiques. D'abord outrée, la jeune femme tombera inévitablement sous le charme du père d'un enfant qu'elle mettra au monde au bout de trois jours. Trois jours pendant lesquels le couple sera poursuivit dans les forêts du nord des États Unis par un tueur de l'espace qui manipulera les forces de police, dont l'officier Jack (le bedonnant Daniel Baldwin), petit ami d'Annie. Je n'hésite pas à spoiler le final de toutes manières connu de tout spectateur moyen : le méchant meurt, le bébé est sauvé, Annie n'est plus stérile ; ainsi elle et Jack pourront enfin avoir des enfants et vivre heureux comme des pinsons... 

On pense à TERMINATOR, avec cette femme qui enfantera du sauveur d'un peuple. Femme au départ " traquée " par le gentil papa dudit sauveur puis par celui qui fera tout pour empêcher ce dernier de venir au monde; on pense également à DARK ANGEL et ses extraterrestres venant se taper dessus sur Terre... et surtout, on imagine aisément tout le contenu du film au minimum trente minutes avant que celui-ci ne nous parvienne tant l'intrigue est téléphonée. Parmi les moments de relatives bravoures, signalons une introduction gentiment explosive avec une poursuite en vaisseaux spatiaux: beau vaisseau lisse et coloré pour le gentil alien, sombre machine de guerre à l'intérieur rougeâtre pour le méchant alien. Autant dire que d'entrée, on préfère ôter toute ambiguïté de peur de dérouter le public cible du film, à savoir la ménagère quarantenaire qui se reconnaîtra facilement dans le personnage de Sean Young... Kerozene

INVADERS FROM MARS aka Les Envahisseurs de la Planète Rouge aka L'Attaque des Martiens - William Cameron Menzies avec Helena Carter, Arthur Franz, Jimmy Hunt,1953, États Unis, 84m

Un gamin féru d'astronomie observe en pleine nuit orageuse une soucoupe volante atterrir non loin de la demeure familiale. Légèrement paniqué, il se rue dans la chambre de ses parents, réveil son ingénieur de papa et lui explique les faits. Intrigué, le père revêt une jolie robe de chambre, se rend sur les lieux du crash puis&ldots; disparaît. Au petit matin, il revient quelque peu transformé: le gentil papa attentionné s’est mystérieusement changé en sombre brute, un être vil et vide d’émotion. Et par hasard, le fiston découvre qu'il porte une étrange cicatrice au niveau de la nuque. Complètement flippé, il alerte la police, puis l'armée, et découvre alors avec l'aide de ses vrais amis et des gentils militaires qu’un vaisseau martien s’est dissimulé sous la surface de la Terre et que ses occupants kidnappent les gentils humains pour en faire des sbires au service du péril rouge, des automates contrôlés via un émetteur implanté dans la nuque.

INVADERS FROM MARS est un des premiers films à illustrer la menace communiste via un sujet de science fiction. Le choix de la planète rouge est on ne peut plus explicite, mais les envahisseurs extraterrestres n’ont finalement pas grand-chose d’effrayant&ldots;. Et sans doute que l’Américain moyen de l’époque aurait été plus effrayé en croisant un citoyen moscovite que ces êtres bedonnants au soyeux pelage vert plein de plis, à la fermeture éclaire dorsale et à la démarche gauche. Munis de deux bras terminés par trois gros doigts boudinés, leur grande taille est merveilleusement simulée par l'utilisation de doublures naines ou pré pubères, déguisées en soldats américains et se tenant à proximité des bonshommes verts dans les plans larges. Quant à leur chef, il s'agit d'une sorte de fœtus vert à grosse tête prisonnier d'un aquarium.

Les décors sont tantôt minimalistes (voir le commissariat de police aux murs d'une blancheur immaculée), tantôt psychotroniques (la galerie souterraine creusée par rayons infrarouges martiens), tantôt les deux à la fois (l'intérieur du vaisseau au look très épuré). Ceci est dû à une pré production prévoyant un tournage en 3D ; idée qui dû être abandonnée au moment de la production. Afin de donner un minimum d’ampleur épique à tout cela (et surtout pour compenser un manque de moyen évident) Menzies affuble son film de quelques stock shots de tanks de l'armée américaine faisant feu sur une cible indéfinie (du moins dans le contexte du film), et n'hésite surtout pas à réemployer le même plan à plusieurs reprises. Autant de maladresses qui rendent le film plaisant au moment du visionnement, bien qu’objectivement, le résultat reste bancal. A cela s’ajoute un gamin héros insupportable, et un plutôt déconcertant. Tobe Hooper en tirera un remake en 1986, identique en tous points, excepté en ce qui concerne le look des martiens qui ressembleront à de grosses patates sur pattes.

Il semblerait que la version européenne du film sortie en 1953 ne contienne pas le final **** SPOILER ALERT **** dans lequel le gamin se réveille, nous infligeant la triste découverte que le film n'était que l'illustration de son rêve. Mais... soudain apparaît une soucoupe dans le ciel étoilé..... **** END SPOILER ****. Kerozene

Le petit David McLean se réveille en pleine nuit pour observer le ciel avec son télescope. Malheureusement il n'a pas fermé la sonnerie de son cadran assez rapidement et ses parents se réveillent, confus, et la mère de semoncer père et fils. C'est quelque chose de bien différent qui le tire de son sommeil plus tard, car il voit descendre derrière chez lui une soucoupe volante. Son père ira voir dans le champ, après avoir rendormi son fils et rassuré son épouse. Le lendemain matin, Madame appelle la police car Monsieur McLean n'est toujours pas revenu. Voilà que les policiers sont sceptiques et qu'arrive le bonhomme, qui a un curieux air. Fiston va se rendre compte rapidement qu'il est arrivé quelque chose à papa, surtout qu'il a maintenant un objet d'implanté dans le cou ! Et Maman de subir le même sort. Notre jeune aventurier va voir la police et demande à parler au chef, mais ne réussit qu'à se retrouver en cellule, car les adultes semblent changer un après l'autre. Heureusement une psychologue est appelée pour rencontrer le marmot et comme son copain à elle est astronome, elle se rend compte que l'histoire incroyable est peut-être plausible. Rapidement l'armée s'en mêle ! Car il y a bel et bien une invasion martienne ! Sacrebleu !

Voilà un petit film qui ne cesse de se bonifier avec le temps. Évidemment le réalisateur aux multiples talents nous en donne beaucoup avec un budget loin des trésors actuels. L'atmosphère onirique se justifiera, mais on ne peut que trouver remarquable la scène du poste de police, un immense décor blanc ou ne trône que le bureau du réceptionniste, irréel. Si les martiens ont l'air de brutes maladroites dans des pyjamas verts à longues pattes, leur patron, une tête sans corps avec des tentacules fascinantes, est un icone dans le genre. Jimmy Hunt est excellent dans le rôle du jeune héros et Helena Carter dans celui du Dr Pat Blake l'est tout autant et fort jolie dans son costume blanc. L'astronome a l'air d'un drôle de scientifique quand il énumère une série de théories sur la vie dans notre système solaire et il est surprenant de le voir sortir des modèles réduits de tous les modèles de vaisseaux spatiaux aperçus à l'époque. Le film se déroule à un rythme rapide, pas de temps mort, et l'armée ne tergiverse pas pour se mêler de l'affaire. La vision des hommes qui disparaissent dans le sol ou la petite voisine, sous influence, qui met le feu çà sa demeure, devaient faire leur effet sur les gamins des années 50. Bref, que du bon et un autre film dont le remake de Tobe Hooper laisse à désirer par comparaison.

Offert en version originale, sous-titrées ou en français, c'est cette dernière version, fort bonne, que j'ai regardé sur le dvd d'Artus Films. J'ai été surprit de voir une fin alternative qui est vraiment différente et étonnante. Un must pour amateur de science fiction. Mario Giguère

INVASION - Oliver Hirschbiegel avec Nicole Kidman, Daniel Craig, 2007, États Unis, 99m

Une navette explose en rentrant dans l'atmosphère et les débris s'étendent sur une grande partie du territoire américain. Une psychiatre, Carroll Bennell (Nicole Kidman) reçoit une patiente qui croit qu'il est arrivé quelque chose à son mari car il ne l'engoule plus et ca la fait paniquer. Carroll voit de plus en plus de signes troublants autant chez ses patients que dans la population qu'elle côtoie. Lorsque son mari, qui ne voit son fils ordinairement que deux fois par année, demande à le prendre pour une fin de semaine, elle soupçonne le pire. Son ami et collègue médical lui rend service en étudiant avec un spécialiste une curieuse matière trouvée sur un enfant el soir d'Halloween. On se rend compte que l'épidémie de grippe est en fait une invasion extraterrestre de germes qui réécrivent le code adn de leurs hôtes, seul signe extérieur, les infectés n'ont plus d'émotions apparentes.

Troisième remake de L'INVASION DES PROFANATEURS, un classique troublant qui fait référence à la peur des communistes mais qui se regarde aussi comme un film de frousse efficace, on revoit le matériel d'origine à la faveur des pandémies récentes de s.a.r.s. et de grippe aviaire. Regarder le film pendant l'actuelle épidémie planétaire de grippe porcine ajoute au réalisme d'une partie du scénario. On se concentre ici sur la mère de famille qui veut retrouver son fils aux mains de son père infecté. Outre le fait que l'on a carrément gommé les aspects science fictionnels, comme les "cocons" dans lesquels les copies renaissaient, pour se cramponner à un supposé réalisme, le film rate la cible. En commençant par le casting, Nicole Kidman me semble toujours aussi froide et en manque d'émotions tandis que chez Daniel Craig, on ne voit pas plus la différence, infecté ou pas, sans parler du gamin, loin d'un oscar. On ne parlera pas d'une fin étonnante. Une scène de bravoure frappe dans le lot lorsque Kidman est au volant d'une voiture sur laquelle s'est empilé un nombre impressionnant d'infectés qui s'accrochent pendant qu'elle conduit comme une femme dans une blague sexiste, si vous voyez ce que je veux dire. Bref, je vous conseille de revoir l'original ou le remake des années 70, plus effrayants. Mario Giguère

INVASION EARTH : ALIENS ARE HERE - Robert Skotak, 1988, États Unis, 82m

En musique, un Mégamix enchaîne plusieurs morceaux (comme un medley ou un pot-pourri, mais il s'agit d'un travail en studio), de différents ou d'un seul artiste. Dans INVASION EARTH : ALIENS ARE HERE on pourrait parler de Mega-Merde ou de pot-pourrave. Le principe reste identique, le fameux travail en studio en moins !

Replaçons cette daube dans son contexte : Une petite ville américaine, projette dans son unique salle de ciné un festival de " bandes annonces " ( !?), qui attire de nombreux spectateurs (une dizaine de personnes au total dont 1 clochard, deux minettes, deux ados, deux hell's, une bonne sœur, deux bouseux !...) Pendant la projection, une horde d'humanoïde à tête de cafards (6 au total) venus de l'espace investissent les lieux et à l'image de INVASION OF THE BODY SNATCHERS projeté dans la salle, commencent à conditionner les humains...

2 ados nourris aux films de SF, découvrent leurs agissements et vont tenter d'y mettre fin...

Si les films fauchés sont nombreux dans le cinéma que j'affectionne, tous ont souvent le mérite de tenter d'innover, voire de trouver une idée drôle, originale voire loufoque.

Ici rien de tout cela... et pourtant le film est fauché. Mais pire encore il est fait aussi preuve d'une malhonnêteté sans borne. 

Robert Skotak n'hésite pas à piller des bandes annonces et autres extraits de classiques de la science-fiction, pour en faire son propre film !

70 minutes d'extraits divers (sans rapport aucun) sur 82 minutes de films fallait oser !! et on appelle ça un réalisateur ?! Moi j'appelle ça un photocopieur...

Pas étonnant que cette chose restera son seul forfait !

Le très moyen TERROR IN THE AISLE (TERREUR DANS LA SALLE) de Andrew Kuehn en 84, s'était déjà frotté au genre, en présentant près de 90 mn d' extraits de films d'horreurs, des années 80 ( déjà sans queue ni tête). Mais lui avait opté pour un style très documentaire, réalisé sous forme d'hommage, accompagné des commentaires de Donald Pleasence...

Pour le fan, restera ici le plaisir, tout relatif, d'entr'apercevoir quelques minutes durant, les bandes annonces originales de grands classiques, et la tronche de quelques monstres, tous présents dans le bestiaire de notre cher Webmestre... (Bien que monté et livré en vrac de cette manière...)

A jeter aux oubliettes !... Marc Evil

INVASION OF THE BEE GIRLS aka l'Invasion des Femmes Abeilles aka Graveyard Tramps - Denis Sanders, Nicholas Meyer au scénario avec des vedettes du magazine playboy et des playboys de la série B, 1973, États Unis

Les dialoguistes ont concentré leurs efforts : 

- tous les personnages masculins bavardent de sexe, les plus responsables (des scientifiques et des policiers) enrobent leur propos d'un jargon gynécolo-psychanalitico-génétique,

- les personnages féminins se contentent d'émettre un méchant " bzzzz " en sautant toutes nues sur les spécimens masculins les plus timorés (les scientifiques), les autres, plus rustres, ayant déjà pris des initiatives par eux-mêmes.

Les actrices cachent souvent leur talent derrière de grosses lunettes de soleil. C'est d'ailleurs tout ce qu'elles cachent, le reste est bien visible.

Malgré une insensibilité apparente, ce sont les hommes qui ont leur coeur fragile dans cette histoire.

La vue " en mosaïque floutée comme à travers des yeux de mouches " confirme qu'il s'agit d'un film de genre c'est-à-dire un film d'insecte. 

Ce n'est guère un suspense vu que chacun peut le constater aujourd'hui : les femmes abeilles n'ont pas envahi très loin, elles sont beaucoup moins célèbres que les poulets grippés ou les moustiques chykungunieurs : assurément en raison du budget qui leur a été alloué.

Évidemment, je dois reconnaître que j'ai préféré leur compagnie à celle de " l'apiculteur " (Marcello Mastroianni chez les grecs).

Qu'on m'apporte un pot de miel pour mes expérimentations sur des biscottes. Bigeyes

INVASION OF THE BODY SNATCHERS aka L'invasion des profanateurs - Philip Kaufman avec Donald Sutherland, Brooke Adams, Jeff Goldblum, Veronica Carthwright et Leonard Nimoy, États Unis, 1978, 115m

San Francisco, Matthew Bennell, inspecteur de l'hygiène pour la ville est intrigué quand son amie Elizabeth lui annonce que son mari n'est plus du tout le même. Un psychologue renommé affirme que le cas n'est pas isolé, mais que la cause de ce problème est liée à une hystérie collective. Quand deux autres amis de Matthew découvrent un corps grotesque dans leur maison, Matthew et sa bande découvre qu'un étrange complot semble se former pour remplacer les corps des humains par des clones sans émotions. Le complot par contre, n'est nullement humain.

Dans les plus belles surprises cinématique que j'ai vu dernièrement, ce remake extrêmement audacieux de Philip Kaufman est certainement dans mon top 3. Si le film des années 50, extrêmement efficace et absolument inoubliable jouait sur la peur de l'étranger, celui de 1978 joue plus sur la paranoîa et le chaos social, le tout enrobé d'une atmosphère lourde et étrange propre aux films d'horreur de l'époque. L'aspect le plus intéressant du film est qu'il prend son temps pour s'installer et ne prend jamais de raccourcis. Chaque scène a sa raison d'être, narrativement ou idéologiquement, devenant de plus en plus spectaculaire, mais également de plus en plus déprimant. On a droit à des effets spéciaux absolument dégueulasses, d'un massacre à la pioche à une scène extrêmement traumatisante où un corps fond carrément dans les bras de notre héros! Kaufman joue beaucoup sur le côté collectif du film en filmant les regroupements de gens comme des troupeaux de vache, jouant sur le physique de ses acteurs à des moments clés, mais également en surprenant et en rendant le spectateur extrêmement mal à l'aise avec un travail audio minutieux. Donald Sutherland est absolument superbe, Brooke Adams d'une magnifique vulnérabilité tandis que le reste des rôles sont tous joués par des acteurs de talent dont Jeff Goldblum et Leonard Nimoy. Un très grand film oublié, très audacieux et fait avec une rigidité que je n'ai pas vu souvent. Faut le dire également, la fin du film est certainement dans mon top 5 à jamais. Abba

INVASION OF THE SAUCER MEN aka INVASION OF THE HELL CREATURES aka SPACEMEN SATURDAY NIGHT - Edward L. Cahn, 1957, États Unis

Un samedi soir, un couple de jeunes voit sa soirée romantique perturbée par l'arrivée d'une soucoupe volante bleue pleine de petits hommes verts à tête de choux - pour un film en noir et blanc, ça commence très fort. Ces envahisseurs hauts comme trois pommes attaquent hommes et vaches (!) via des épingles surgissant du bout de leurs doigts afin d'injecter dans le corps de leur victime une forte dose d'alcool! Malheur à celui qui aura picoler avant sous peine d'overdose... Bien évidemment, les adultes ne croient guère à leur histoire et l'armée tente comme elle peut, c'est à dire difficilement, de dissimuler la présence d'extraterrestres. Seule la persévérance de nos jeunes tourtereaux, de leurs amis flirtant à la belle étoile et de leur cabriolet prénommé Elvis viendra à bout des nabots de l'espace!

Cette production AIP est un classique de la SF des années 1950 tellement populaire qu'en le regardant pour la première fois, j'avais l'impression de l'avoir déjà vu. Le film ne se prend pas la tête une seconde et fait preuve d'un humour bon enfant un rien moralisateur qu'on lui pardonne volontiers(l'alcool, c'est pas bien). Le film était clairement destiné aux drive-in remplis de jeunes ne sortant que très rarement du droit chemin et les brosse dans le sens du poil en évitant d'attaquer sérieusement les autorités, qu'elles soient parentales, policières ou militaires. Il est évident qu'aujourd'hui, l'intérêt principal réside en la présence des gnomes extraterrestres dealers d'alcool incarnés par des enfants vêtus de pyjama moulant et portant une gigantesque tête veineuse aux yeux globuleux, masque apparemment lourd et pénible à porter, surtout lorsqu'il s'agit de courir en pleine nature... Certains plans s'avèrent même étonnamment sanglants (toutes proportions gardées, nous sommes en 1957), comme lorsqu'un des envahisseurs perd une main (munie d'un oeil !) qui va se balader dans la nature, ou lorsque l'un d'eux s'attaque à la vache du paysan du coin et qu'il se fait crever un oeil d'un coup de corne. Kerozene

INVASION OF THE SPACE PREACHERS - Daniel Boyd avec Jim Wolfe, Guy Nelson, Eliska Hahn, 1990, États Unis 

Un comptable et un dentiste prennent leur courage à deux mains et sous le prétexte d'un congrès tristounet, question de laisser les femmes à la maison, partent passer une semaine dans un chalet perdu dans la nature. La cabane décrépite est invivable, mais l'optimisme est de rigueur. Coup de théâtre, on découvre un extraterrestre que l'on sauve et qui s'avère être un fort jolie blonde ! À la radio il n'y en a que pour le prédicateur du coin, au discours carrément hypnotique. Il y a un lien entre tout cela...

Deuxième de trois films réalisé par Daniel Boyd avec une équipe d'amateurs du Michigan. L'humour est très premier degré mais on sourit à plusieurs reprises, pour peu que l'on embarque dans le sujet. Curieux que le film débarque aussi tard chez Troma, il y a très peu de nudité et pas trop de violence. Les effets spéciaux tirent de la patte, mais le tout est fort sympathique sans être indispensable. Mario Giguère

INVINCIBLE - Jefery Levy, 2001, États Unis

Os (Billy Zane), guerrier deux fois millénaire devenu bon depuis sa rencontre avec La Guerrière Blanche, recrute quatre terriens pour faire face à son ancien acolyte et maître des Hommes de l'Ombre, l'ignoble Slate. Os a six jours pour former ses quatre élus représentants quatre éléments (l'eau, l'air, le feu et le métal) et empêcher la destruction pure et simple du monde. C'est dire s'il a la pression sur les épaules. Mais Os est détendu et même rigolard, car son coeur est plein d'amour et la vie est belle depuis que La Guerrière Blanche lui a ouvert son coeur aux sentiments...

Cette histoire digne d'un manga produite à destination du petit écran est un abominable fourre-tout visuel qui baigne dans la mièvrerie crétine et l'action puérile. Billy Zane et ses recrues font du kung-fu comme des boeufs sur des images ralenties montées avec les pieds pendant que la bande sonore dégueule une musique techno-rock vachement fun. Pauvre Billy Zane qui touche ici le fond. Si son jeu est encore potable (contrairement à ses prouesses d'artiste martial), on ne peut pas en dire autant du reste du casting et en particulier de David Field, interprète de Slate, et énorme caboteur. INVINCIBLE est un pur produit "fast-food", un film insipide qui recycle maladroitement le cinéma de Hong Kong, MATRIX, LE CINQUIEME ELEMENT et la culture comics US dans un gloubiboulga indigeste de CGI vomitifs et de scènes d'action risibles qui délivrent un message puant la guimauve chrétienne - chose on ne peut moins étonnante puisque ce machin est coproduit par Icon Entertainment, la boîte de Mel Gibson pour l'occasion associée à Jet Li. Kerozene

The INVISIBLE MAN - James Whale avec Claude Rains, Gloria Stuart et William Harrigan, 1933, États Unis, 71m 

Un scientifique trouve la formule pour se rendre lui-même invisible. Par contre, la formule le rend peu à peu complètement fou, devenant une menace publique et un meurtrier potentiel.

L'époque des films d'horreur de la Universal était réellement exceptionnel, pour la nouveauté et la qualité des métrages. De tous ces films cultes, INVISIBLE MAN fait parti des plus obscurs. Ce qui est bien dommage, car le film de James Whale, aussi responsable du fameux FRANKENSTEIN, vient ici signer un film absolument superbe. L'expérience est complète, c'est assez effrayant, bien creepy, mais aussi très drôle et assez touchant. Faut d'ailleurs le voir ce Claude Rains, absolument magnifique et dément, dans son costume de bandages assez inquiétants, il fait presque le film à lui seul. Sa voix est complètement travaillé pour avoir l'air animal. Whale réalise un film sublime, mélangeant avec brio horreur et humour, mettant son film très dynamique. Les effets spéciaux, pour 1933, sont absolument fabuleux et merveilleusement exploités. Que ce soit du moment, bien stressant où pour la première fois, l'homme invisible se dévoile jusqu'à son assaut sur un pauvre bougre en voiture jusqu'à sa danse en pantalon, c'est un nouveau film fétiche. Un grand film. Abba

the INVISIBLE RAY - Lambert Hillyer, 1936, États Unis, 80m

Le docteur Rukh ( ne pas mélanger avec la petite sexologue ) a réussi à retrouver une météorite tombée il y a 225 millions d'années. Il en sera contaminé, mais possédera le Radium X qui peut détruire ou guérir. Sa jeune épouse et ses collègues ( dont Bela Lugosi ) le laisseront tomber, mais la vengeance du savant, qui brille maintenant dans le noir, sera terrible.

Les premières vingt minutes sont magnifiques, Karloff et Lugosi sont en forme, les décors sont majestueux, le concept scientifique intriguant. Malheureusement, le tout se transforme en histoire de jalousie et de vengeance très ordinaire, sans rythme précis. La fin est mièvre. Dommage. Mario Giguère

INVITATION - Jeff Burton avec Rick Kunzi, Johanna Lixey, 2003, États Unis, 82m

Des jeunes jouent au baseball et invitent le gros à se joindre à eux. Lorsqu'il part chercher une balle qu'il n'a pas attrapée, il se fait écraser par un camion. Quinze ans plus tard, la bande reçoit une invitation à aller passer une fin de semaine à la campagne. Ils sont accueillis par un vieil homme qui les laissent seuls pour la nuit... devinez ce qui va se passer !

Les ambitions de Jeff Burton sont évidentes rapidement, avec un prologue formaté slasher traditionnel. Il ne va pas tenter de renouer le genre et va utiliser son budget de film indépendant pour montrer qu'il peut bien faire avec un budget réduit. Certes, la réalisation est soignée et les acteurs inconnus sont dans le ton, mais les clichés usés du genre ne donnent qu'un intérêt mitigé aux amateurs de nouveauté. J'ai toujours cru que les indépendants devraient profiter de leur statut pour innover, mais ceux qui préfèrent que l'on ne "brasser pas l'enveloppe" devraient y trouver leur compte. Nudité et gore de mise.

site officiel: www.invitationmovie.com   Mario Giguère

IRON GIANT aka Le Géant de Fer - Brad Bird, 1999, États Unis, 86m

Une petit garçon solitaire fait une découverte spéciale dans les bois de sa petite ville. Un énorme robot venu des profonds de l'espace qui s'avère gentil et tout mignon. Mais, qui dit E.T, dit agents gouvernementaux sans scrupule qui sont prêts à tout pour capturer le doux robot de l'espace. Le géant de fer tentera de découvrir sa vraie nature avec l'aide du petit garçon et finira par obtenir une réponse sur ses origines.

Je me sentais heureux aujourd'hui, alors aussi bien parler d'un film qui continue encore aujourd'hui de me faire sourire. En fait ce film d'animation est un délice, un pur et simple délice. Brad Bird a réussi avec une histoire racontée de façon très simple à faire un des films d'animations les plus touchants que j'ai jamais vu. C'est grâce à sa façon de nous montrer cet énorme géant de fer qui immédiatement vient nous attendrir par sa bonté. Quand le robot est triste, le coeur nous pince. Quand il est heureux, le sourire nous monte jusqu'aux oreilles. En plus, l'animation est tout simplement incroyable avec une dose d'actions et de scènes plutôt enlevantes.

Le film a été créé pour un public assez jeune c'est vrai mais la philosophie qui s'en dégage et qui probablement était aussi fait pour les enfants ( La notion de choix revient tellement que ça en devient une jolie propagande) est magnifique et touchera aussi les plus grands. Un magnifique message qui est traduit de superbe façon dans ce film succulent et génial mélangeant tendresse et humour avec brio. Abba

The IRON MASK - Allan Dwan avec Douglas Fairbanks, Marguerite de La Motte, Dorothy Revier, 1929, États Unis

Mon intérêt pour les oeuvres d'Alexandre Dumas ne se tarissant pas, je recherche donc les nombreux films adaptés de ses romans. Cette production de 1929 inspirée des deux suites des TROIS MOUSQUETAIRES fait la belle part entre adaptation et  surprises de taille. Pour sans doute respecter et embellir la phrase célèbre UN POUR TOUS, TOUS POUR UN, on retrouvera ici les quatre amis unis jusqu'à la toute fin. Il en allait bien différemment chez Dumas, qui opposait D'Artagnan et  Atos, plutôt royalistes, à  Aramis qui complotait pour  remplacer le roi par son frère jumeau, le célèbre prisonnier au masque de fer, entraînant le naïf Portos. Dans le film on a plutôt le vrai roi qui sera emprisonné et masqué. On respectera le détail de la mort de Portos, mais dans un contexte très différent. Les quatre amis finiront au ciel, littéralement, joyeux compagnons jusqu'à la fin !   

La réalisation est vive et les décors magnifiques. Le rythme est étonnamment très rapide. J'ai vu la version racontée par Fairbanks, l'original étant muet. La narration passe bien et Fairbanks est très athlétique dans son rôle, y allant de cascades nombreuses et surprenantes.  Bref, bien des surprises pour qui a lut les romans, mais une production de haut calibre qu'il fait bon regarder ! Mario Giguère

The ISLAND - Michael Bay, 2005, États Unis

Film high-concept de Michael Bay, scénarisé entre autres par les deux génies ayant mis au monde The Goonies 2 (videogame), les réflexions Historiques et philosophiques ont été chié sous supervision du professeur Ricardo Colletto-Mott's.

Des faux poulets pas de tête, pas de plumes, pas de pattes, sont fabriqués biochimiquement pour remplacer les morceaux de vrais poulets dans les buckets de PFK que les riches de la société du futur consomment. Les savants ayant mis au point la formule du clone de poulet ont rapidement compris que les morceaux étaient moins savoureux si le poulet se trouvait dépourvu d'une âme - ce sont donc des volailles de chair, doués d'émotions et tout, qui sont fabriquées en labos. Par contre, afin de ne pas bouleverser les coeurs sensibles dans la société, on tait ce détail et on fait plutôt croire que nos faux poulets ne sont que des tas de chair dégueus, que l'on découpe puis trempe dans la sauce (celle qui fait peur). Sponsorisés jusqu'au trou du cul, les faux poulets jouent à la XboX, admirent la beauté de la nouvelle Cadillac, et se désaltèrent avec de l'Aquafina (je souligne ce détail plutôt troublant dans la thématique du film où le "sponsor" - le vrai poulet voulant éviter de se retrouver dans un bucket puis trempé dans la sauce - est présenté comme un méchant prêt à dépenser ses millions de façon selfish et immorale... Michael Bay a une drôle de façon de faire de la pub, ou alors il a pas trop compris son propre film, contradictoire à plus d'un niveau d'ailleurs).

Afin de ne pas éveiller les soupçons des faux poulets, on leur fait croire qu'ils sont les survivants d'une grande épidémie ayant annihilé la volaille du monde entier. Et afin de leur expliquer la disparition de leurs copains jour après jour, une loterie est mise en place : le gagnant (celui qui se ramasse en réalité dans le bucket puis dans la sauce) quitte la colonie pour aller vivre sur the island, seul endroit naturel ayant survécu à l'épidémie, une espèce de ferme paradisiaque où les poulets sont heureux, libres et ont des dents. Les faux poulets sont caves alors chaque jour ils espèrent gagner la loterie - bon, le parallèle avec le spectateur et le star system nourri à grands coups de close-ups esthétiques par Michael Bay est là encore assez facile à faire (et on nage toujours dans les paradoxes) mais l'ignorance est douce, et les faux poulets et les spectateurs vivront plus heureux niaiseux.

Mais vous l'aurez deviné, un faux poulet et sa conjointe fausse poule, parviennent à découvrir la vérité, à éviter les chasseurs de poulets mis à leur trousse (et Dieu que c'est long et pénible) et à revenir libérer leurs faux amis juste avant qu'on ne les passe à la douche (oh oui, oh oui, on dirait un film de faux poulets sans prétention, mais c'est un grand discours incohérent sur le racisme et la ségrégation! - bon, j'admets qu'il faut interpréter, réfléchir, car tout ça est très subtile et échappera inévitablement au spectateur pas de tête, pas de plumes etc. qui ira innocemment voir ce petit film).

Au final, un film d'une richesse philosophique indéniable, un film coup-de-poing qui marquera son époque ainsi que les générations à venir. Un film qui vaut pas les 10$ à l'entrée et qui vous forcera à sneaker dans une autre salle pour capitaliser un minimum sur votre investissement. Pour moi, ce fut Childstar de Don McKellar, et pour vous, qu'est-ce que ce sera? Memorial BBQ

This ISLAND EARTH aka Les SURVIVANTS de L'INFINI - Joseph M. Newman, 1955, États Unis

Le début est plutôt réussi. C’est un film qui a manifestement bénéficié d’un budget important, les acteurs sont  bons, il règne un sens of wonder pas déplaisant du tout. Hélas, le film s’encroûte terriblement dès qu’on pénètre dans le vaisseau spatial en route vers Metaluna. Plus grave encore, il n’y a plus d’histoire. Fini. Sur Metaluna, il  ne se passe presque rien, sauf la menace d’un mutant. Un seul pauvre mutant, finalement pas tellement dangereux après tout. Mais bon, il baigne sur toute la séquence finale une aura surréaliste qui m’a plu ; il se dégage une certaine grandeur dans la destruction lente et implacable de la planète. En bout de ligne, une expérience curieuse  que le visionnement de ce film qui a tout de même beaucoup influencé le look des films de SF jusqu’à 2001 et bien sûr Star Wars. Joel Champetier

ISLAND OF DR. MOREAU - John Frankenheimer, 1996, États Unis 

Ce film est basé sur le roman homonyme de H. G. Wells, qui a donné lieu à plusieurs adaptations cinématographiques. Disons-le d'emblée : celle-ci est particulièrement catastrophique. Le scénario est pourtant écrit par Richard Stanley, estimé pour ses films DUST DEVIL et HARDWARE. Stanley devait d'ailleurs originellement réaliser ISLAND OF DR. MOREAU avant d'être congédié et remplacé par John Frankenheimer, un cinéaste d'expérience, mais relativement conventionnel.

Au final, on se retrouve avec une adaptation qui trahit le roman d'origine, remplaçant les aspects critiques de l'œuvre littéraire au profit du spectaculaire. Cette vision très hollywoodienne de l'univers wellsien se résume par une scène-clé : des monstres barbus et grognants, à bord d'une jeep, qui tirent partout avec des mitraillettes. Quand on pense que l'œuvre initiale est un roman anglais victorien, la comparaison se passe de commentaires.

Le scénario suit les mésaventures d'Edward Douglas, un naufragé recueilli par l'assistant du Dr. Moreau. Ce dernier, sur son île, poursuit des expériences scientifiques dans le but de donner naissance à une nouvelle humanité : il s'agit de greffer des gênes à des animaux et de pratiquer divers croisements. Mais voilà, les animaux sont difficiles à contrôler...

Ridiculement grimé, Marlon Brando campe un Dr. Moreau maniéré et grotesque, lié d'amitié avec un monstre-nain ressemblant au Mini-Me de la série Austin Powers. Val Kilmer ne peut s'empêcher de balancer des répliques à l'emporte-pièce en se la jouant " beau gosse avide de faire ses preuves dans le registre cynique aventurier ". Comme dans la version cinématographique de 1932 avec Bela Lugosi, Stanley a cru bon d'utiliser un rôle féminin de faire-valoir absent du roman de Wells : la femme-chat Aissa. À l'époque incorporée au scénario de 1932 probablement pour lui injecter un érotisme sous-jacent, elle sert ici d'enjeu amoureux pour le pauvre Edward Douglas, aventurier égaré dans l'île maudite de Moreau.

Si le début n'est pas trop mauvais, le reste s'enlise rapidement dans une sorte de film d'action pyrotechnique à base de monstres ridicules, d'explosions et de musique symphonique. On dirait une sorte d'épisode de STAR TREK (pour les maquillages et l'allure des monstres) gonflé sur grand écran et un peu plus violent que l'original.

En bref : On dégage, svp. Howard Vernon

ISLAND OF THE DEAD aka L'ILE DES MORTS - Tim Southam avec Malcolm McDowell, Talisa Soto, Bruce Ramsay, Kent McQuaid, Mos Def. 2000, États-Unis, 1h30

L'île de Hart, au large de New York, est connue pour abriter dans son sous-sol une foule de cadavres non réclamés, voire non identifiés. Melissa O'Keefe, jeune inspectrice de police, se rend un jour sur l'île pour les besoins d'une enquête. A bord du ferry, elle sympathise avec les croque-morts locaux, des anciens délinquants pour la plupart (parmi lesquels le rappeur Mos Def). Au même moment, Rupert King, un gros promoteur immobilier, visite l'île, qu'il vient d'acquérir, dans le but d'y faire installer un ensemble résidentiel, Hope City, destiné à reloger tous les déshérités de New York. Mais des mouches meurtrières ne semblent pas l'entendre de cette oreille...

Personnages caricaturaux, décor retiré au calme trompeur, message vaguement écolo... : tous les ingrédients d'un bon "nature flick" sont ici réunis. Dans ce sous-genre, les scénarii sont rarement originaux, et la mort ne fait guère de différence entre les victimes potentielles. Beaucoup finiront piqués par des essaims de diptères déchaînés, que le cinéaste a la bonne idée de ne pratiquement pas montrer, avant de mourir dans d'atroces souffrances. Cette ILE DES MORTS, qui aurait gagnée à être montée plus nerveusement, ne se distingue guère du lot commun de ce point de vue-là. En revanche, elle bénéficie de la présence d'une superstar sur le retour, en la personne de Malcolm McDowell. L'acteur anglais verse peu à peu avec une jubilation palpable dans le cabotinage outrancier, confirmant toute sa propension aux grimaces. L'autre point fort du casting se nomme Talisa Soto, latina aux cheveux corbeau qui fut l'une des James Bond Girl de LICENCE TO KILL, le second film du très sous-estimé Timothy Dalton (qui ne ressemblait pas à un Poutine sous EPO, lui). La vraie bonne surprise réside ici dans la facture technique de l'ensemble, assez satisfaisante, avec une jolie lumière, des décors bien exploités et un usage très parcimonieux des effets spéciaux numériques. Ce qui décevra les moins de 20 ans mais qui confère une retenue "old school" très digne à cet honnête direct to video. Stelvio

I SPIT ON YOUR GRAVE aka Day of the woman - Zeir Zarchi, 1978, États Unis

Ce film sur le viol est assez terrible et sa réputation houleuse n'est pas usurpée!

En effet, il s'agit d'une jeune fille (campée par Camille Keaton, petite nièce du grand comique!?) qui se retire à la campagne pour écrire un livre.

Ce serait sans compter sur les redneck débiles qui semblent peupler toute bonne "campagne" américaine! En effet, la brave jeune fille ne se rend pas compte qu'elle excite tous les dégénérés mentaux du coin qui ont pas du souvent voir de gonzesses dans leur vie.

Du coup, ceux-ci lui tendent une embuscade, et s'ensuit certainement l'une des plus longue et éprouvante scène de viol de l'histoire du cinéma! Les mecs ne la lâchent jamais, et ne lui laissent aucun espoir. Ils projettent finalement de la tuer, mais le coup est raté à cause du plus demeuré d'entre eux.

C'est ensuite la dernière partie du film, où la jeune fille va se venger sauvagement de ses agresseurs en utilisant curieusement ses charmes pour les attirer dans divers pièges. Ces crétins tombant complètement dans le panneau à chaque fois!

Bon, on peut dire que ce n'est pas trop le genre de film qu'on va se mettre pour se fendre la gueule entre copain un dimanche soir, mais il faut reconnaître que l'interprétation de Camille Keaton est exceptionnelle. Les scènes de viol sont très cru, et la nudité constante de la jeune fille durant cette longue partie du film ajoute à sa fragilité face à ces brutes, mais n'est pas du tout utilisé comme un argument excitant.

Très dur donc, et un peu dans la lignée de "Délivrance" (en plus terrible bien sur)! Franfran

I SPIT ON YOUR CORPSE, I PISS ON YOUR GRAVE - Eric Stanze, 2001, États Unis, SoV. 72m

Une femme est kidnappée par son ancien petit ami qui s'est évadé de prison. Une surprise lui est réservée dans le sous-sol: trois hommes ligotés. Les tables tourneront lorsque la dame perdra la carte et tuera son kidnappeur pour ensuite tourner le couteau vers les trois hommes, des salauds l'ayant malmené dans le passé...

Premier film sorti de la nouvelle étiquette de Sub Rosa, le Sub Rosa Extreme, on nous sert ici un plat qu'on identifie au générique comme étant un " sleazy exploitation movie ". On ne se trompe pas. Stanze est un metteur en scène de talent dans le milieu des micro-budgets: j'avais apprécié son SAVAGE HARVEST (tourné lors de son adolescence), son ICE FROM THE SUN (film " epic " magnifiquement tourné en Super 8 ) et bien sûr son SCRAPBOOK (tourné pour une bouchée de pain, mais ô combien efficace), le film qui le rendit célèbre. Ici, Stanze était engagé à démarrer la nouvelle étiquette proposée par Ron Bonk (le mec derrière Sub Rosa) et de superviser par la suite toutes les productions en tant que producteur et monteur attitré. On lui a demandé un film d'exploitation extrême et c'est ce qu'il a livré sans broncher. Cependant le coeur n'y était pas complètement comme Stanze nous le confirme lui-même.

Des longueurs parsemant le tout, servant plutôt de " padding ", on comprend mieux le pourquoi vu la durée (déjà fort limitée) qui devait être à un minimum pour être vendu. Des investisseurs français ayant participé au tout, on a demandé d'ajouter (au niveau du scénario) plus de moments choquants pour mieux vendre alors on se retrouve avec, entre autres, un hommage à LAST HOUSE ON THE LEFT avec la séquence de " Piss Your Pants ! ", tout de même intéressante vu l'inverse des gendres. La séquence ira beaucoup plus loin dans ce film, mais je vous laisse le " plaisir " de le découvrir tout comme la finale du film qui en a fait jaser plus d'un, mais dont je n'en révèlerai rien sauf pour dire qu'on s'agite même vers le hardcore... 

Ne vous y trompez pas, on est tout de même à des lieux du genre de productions indépendantes tournées en vidéo habituellement, du talent se cachant derrière celle-ci. Cependant, vu l'entreprise entièrement visée vers une audience particulière et ayant comme but premier de faire un peu de monnaie, il est certain que le résultat en souffre, surtout avec le temps et le budget alloué. Tourné en 8 jours dont seulement 3 où l'actrice principale était disponible (Emily Haack de SCRAPBOOK), on ne peut que se demander comment l'entreprise pu être complétée d'une façon ou d'une autre. Un divertissement sleazy en attendant le prochain film personnel de Stanze qui ne devrait tarder. Bad Feeble

I STILL KNOW WHAT YOU DID LAST SUMMER - Danny Cannon, 1998, États Unis

Depuis la fin des années 80, tout le monde le sait, aux États-Unis l'horreur est morte. Les merdes aseptisées qui sortent des studios suivent les modes vestimentaires et ne sont souvent qu'une vaste infopub à peine sanglante. Les réalisateurs ne se démarquent plus, les climats sont ratés, et tout baigne dans une médiocrité bien incompréhensible.  Car il existe de bons scénaristes. Mais passons. Ce que nous avons ici, c'est la suite, magnifiquement photographiée encore une fois ($$$ oblige), du premier. Encore la même Jennifer très en forme et surtout défiant toute gravité - sa poitrine resplendissante sauve le film - et encore un peu de sang et un capitaine crochet à peine inquiétant. Ce que j'en dis ?  Ça vous plaira si vous êtes peu exigeant. Et si vous aimez les jolis seins.  Sinon... éliminez. Orloff

IT FOLLOWS - David Robert Mitchell avec Maika Monroe, Keir Gilchrist, Olivia Luccardi, 2014, États Unis, 100m

Jay est une jolie blonde qui a rencontré un type avec lequel elle est prête à avoir sa première relation sexuelle. Elle se retrouve attachée à une chaise et son Roméo d'un soir lui apprend lui apprend qu'elle a attrapé une malédiction mortelle qu'elle n'a qu'à transmettre en faisant l'amour avec n'importe qui. Au lieu de passer une cassette vidéo à quelqu'un. Elle va en parler à ses amis...

Il y a de ces films à la prémisse très simple qu'il aurait été mieux de na pas connaître, mais comme je travaille dans un cinéma, c'est souvent obligatoire de voir le début et la fin de tout ce qu'on joue. Hors donc, l'horreur d'une MTS, une  maladie ou une malédiction transmise sexuellement, n'a rien de particulièrement nouveau, voir les premiers films de Cronenberg. C'est le manque d'explication totale et l'apparence continuellement différente qu'elle prend qui désarçonne. Ce qui m'a plus étonné c'est le manque d'émotion que divers personnages démontrent tout au long. L'amie de Jay, qui reçoit une balle dans la jambe par mégarde, est tout à fait relaxe à l'hôpital. On laisse aller le vilain du début après une bonne explication, pas de colère, pas de revanche. Jay finit par être complètement insensible durant ses relations sexuelles, qu'elle n'a certes pas choisies d'avoir. Son ami d'enfance, lui par contre, est bien pressé, d'offrir ses bons services. Le tout sur une musique on ne peut plus influencée par John Carpenter. A partir du moment ou une grande majorité du cinéma fantastique se promène entre éros et thanatos, c'était probablement inévitable comme variation. Mario Giguère

IT LIVES BY NIGHT -  Jerry Jameson avec Stewart Moss et Marianne McAndrew, 1974, États Unis, 93m 

Un docteur qui se spécialise dans l'étude des chauves-souris se fait mordre par une d'entre elles. Par la suite, notre ami subit progressivement une transformation qui va le changer en une chauve-souris vampire sanguinaire. En sachant ce qui lui arrive et après avoir infecté sa femme, notre docteur est sans contrôle et élimine tout ce qui se place sur son chemin.

IT LIVES BY NIGHT a une réputation épouvantable et je serais assez malhonnête de vous dire qu'elle n'est pas mérité. Scénario repompé mille fois, histoire lente qui fait du sur place pendant le 3/4 du récit, acteur à la limite du digeste et réalisation sans inspiration, c'est une épreuve que d'endurer ce film jusqu'à la fin. L'homme chauve-souris, qu'on ne verra vraiment qu'une seule fois ressemble à un loup-garou tout ce qu'il y a de plus ordinaire et sa présence ne fait certainement pas lever le film. Il n'y a donc pas grand chose à dire ni à se rappeler de ce film bis, complètement raté.  Abba

IT, THE TERROR FROM BEYOND SPACE - Edward L. Cahn, Marshall Thompson, Kim Spalding, 1958, États Unis, 69m

Un vaisseau spatial revient de Mars avec à son bord le survivant d'une expédition précédente. Il est soupçonné d'avoir tué tous ses confrères, mais il jure qu'une créature les a anéantis. Durant le voyage, la créature qui est à bord, fera manger de la misère rouge à ces sales terriens !

Un petit classique que je n’avais toujours pas vu, l'autre film qui a inspiré les scénaristes d'Alien, mais moins bien que Space Vampires. Le monstre est gros et caoutchouteux et on le voit très bien, le vaisseau est plus petit que les vastes espaces du véhicule de Bava ! Les femmes sont nunuche et servent le café. Les casques pour sortir dans l'espace ont l'air de casques de soudeurs recouverts de tissus, je vous le dis. L'huis clos fonctionne bien et on ne s'ennuie pas. Un bon moment pour les nostalgiques des années 50. Mario Giguère

Ce film, qui a vraisemblablement inspiré ALIEN, n'est pas très intéressant. Le scénario frôle le ridicule et c'est la même chose pour la piètre performance des acteurs. Le huit-clos ne fonctionne pas du tout et la réalisation se prend beaucoup trop au sérieux (disons que l'on est loin du très bon INVASION OF THE SAUCER-MEN du même réalisateur). Et que dire des moyens pris pour "maîtriser" le monstre: chocs électriques par ici, grenade par-là... on ne manque pas d'imagination.

C'est lourd et on s'ennuie. Mathieu Prudent

IT WAITS aka Terreur en Milieu Hostile - Steven R. Monroe avec Cerina Vincent, Dominic Zamprogna, Greg Kean et Eric Scweig, 2005, États Unis, 88m

Une créature tout droit sortie d'une légende amérindienne est libérée à la suite de fouilles archéologiques dans une caverne en Colombie-Britannique. Elle parcourt la nature et part en chasse d'une victime qu'il va voir en une jeune garde de chasse dépressive. La bête tue ses proches, l'empêche de fuir et lentement se rapproche d'elle jusqu'au moment où la victime décide de ne plus en être une et riposte pour sa survie.

En voyant le trailer du film, les attentes avaient beaucoup montés, car la créature avait un look vraiment magnifique et que ça avait l'air assez rythmé. Wrong me, avec des bons moments qu'on peut compter sur une main IT WAITS est franchement pas terrible. Réalisé par le aujourd'hui très prolifique Steven R. Monroe, on a l'impression qu'il s'est prit plus de plaisir à tourner les très chiantes scènes de dépression de son personnage principal plutôt que de nous donner ce pour quoi on regarde son film. Une heure d'ennui avec flashbacks risibles, de conflits plus nuls qu'un soap et une performance pas très à l'aise de la charmante, mais limitée Cerina Vincent, ça ne peut que nous faire appuyer sur fast forward. On n'a pas le droit à beaucoup de victimes non plus ce qui est très dommage, mais quand finalement ça commence à mourir et que la bête se dévoile, on y prend un certain plaisir. Mélange avec la créature de JEEPERS CREEPERS et d'un lycan de la série UNDERWORLD, elle offre un îlot de bonheur dans une mer d'ennuie. Ça se relève un peu à partir de là, mais rien d'exceptionnel non plus. Ce qui s'annonçait comme un petit film d'horreur sympathique s'est très rapidement changé en une expérience plus longue qu'un jour sans pain. Abba

The ITEM - Dan Clark, 1999, États Unis 

Ne vous fiez pas à la pochette ridicule d'Artisan qui laisse présager un film à-la-Anaconda ou autres reptiles, THE ITEM cache un film indépendant à petit budget mais fort inventif et divertissant. Si ce n'avait été d'une critique dans le dernier Cashiers du Cinemart, j'aurais sans doute, comme plusieurs, passé à côté de ce petit chef-d'oeuvre.

Contactez sur internet par un client anonyme, quatre voyous se rendent dans le désert pour récupérer un coffre fermé cachant l'"item" qu'ils devront garder 24 heures avant que quelqu'un vienne le chercher et ensuite les payer pour ce service. Cet item serait selon eux, un singe de laboratoire. Cachés dans l'appartement de la copine d'un des voyous, leur curiosité prend de l'ampleur et ils décident d'ouvrir le coffre pour découvrir que ce n'est pas un singe mais plutôt une créature ressemblant étrangement à un mariage entre un vers de terre et un phallus. Il ne faut pas plus de temps pour que les morts s'empilent et que le sang gicle sur les murs.

Comme j'ai dit plus haut, THE ITEM est vraiment un secret bien gardé. Version post-moderne de THÉORÈME tournée en vidéo, il renferme beaucoup d'idées de direction artistique et de mises en scènes originales. Par exemple, lors d'une poursuite dans les ruelles de la ville, les acteurs sont sur des "dolly" ce qui donne l'impression qu'ils glissent et lorsqu'un des personnages saigne abondamment, les draps du lit où il est couché passe du blanc au rouge pâle au rouge foncé puis au rouge cramoisi.

Les acteurs que je crois non-professionnels sont assez convaincant et sont très juste. Puisque le film est un véritable melting-pot de plusieurs genres, il passe joyeusement de la comédie à l'horreur et même par le drame psychologique, ce n'est pas une tâche si facile. La construction du film, quoique assez sinueuse, justement par le mélange des genres, ne fait qu'accentuer l'intérêt (et la joie) du spectateur témoin de la folie de l'histoire et des personnages.

Bref, un film inventif, bien écrit, drôle et qui n'économise surtout pas le sang. 

À voir le plus tôt possible! Mathieu Prudent

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