mise à jour le 28 novembre 2023

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IT CAME FROM BENEATH THE SEA - Robert Gordon avec Kenneth Tobey, Faith Domergue, Donald Curtis et Ian Keith, 1955, États Unis

1955. L'Amérique se remet lentement des combats meurtriers qu'elle a du endurer contre les cannibales nord-coréens. Pour assurer la sécurité du Monde libre ainsi que celle de la côte Ouest de leur continent, les États-Unis d'Amérique se doivent de surveiller les eaux internationales afin de faire sauter des navires de guerre chinois, nord-coréens, soviétiques ou canadiens.

Un militaire de carrière (Rouen, Gettysburg, El-Alamein, Berlin, Kaboul), allié de son réservoir féminin et d'une bande de scientifiques (un seul nous sera réellement dévoilé sous un angle humain), devra affronter une gigantesque pieuvre armée de tentacules monstrueux qui tentera de détruire le Golden Gate Bridge.

Monument de l'âge d'or cinéma de science-fiction américain, IT CAME FROM BENEATH THE SEA n'est pas sans rappeler le joli KING KONG d'Ernest B. Schoedsack, sans le singe géant ni l'intrigue amoureuse entre le poilu simiesque et Fay Wray et ni l'exposition finale à New York. Par contre, sous un œil critique et bien aiguisé, il devient évident que l'entité tentaculaire n'est rien d'autre qu'un King Kong des profondeurs marines.

Réalisé dans des décors d'un rouge délirant, l'œuvre a été tournée en noir et blanc, apportant un propos véritablement alarmiste (il est évident que cette " bibitte " représente l'idéologie Marxiste à son meilleur et, que ses poulpes, elles, sont les colonnes de l'U.R.S.S.) et terrifiant. Non seulement film-politique, IT CAME FROM BENEATH THE SEA ne laisse pas pour autant l'amateur de sensations fortes en manque : avalanche de trucages fascinants, poursuites maritimes prodigieusement montées, dialogues très " je te crisse mon poing sur le nez " ainsi que plans bouleversants d'un San Francisco persécuté par la dévastation.

Alors s'il s'agit à la fois d'un thriller politico-horrifique, il ne faut pas laisser de côté qu'il y a aussi un zeste de pamphlet écologique dans tout ça. Je vous laisse chercher ça tout seul, question de ne pas vous enlevez tout plaisir d'analyses cinématographiques.

Conçus par le grand Ray Harryhausen, les trucages sont absolument saisissants de réalisme. Il faut voir ces tentacules envahir San Francisco, allez chercher son maïs soufflé dans le four à micro-onde (brûlé dû au fait qu'il a éclaté 6min et qu'on ne doit pas dépasser 3m30) et revenir pour se rendre compte de la dévastation des lieux: le chien a uriné sur le divan et Matisse n'a pas pensé enterrer son gros caca dans le sable gris de sa litière.

Kenneth Tobey (que l'on reverra 35 ans plus tard dans l'inoubliable GREMLINS 2 : THE NEW BATCH) livre le plus grand rôle de sa carrière.- Choucroute Melba

(10) IT CAME FROM BENEATH THE SEA 

É.-U. 1955. Drame d'horreur de R. Gordon avec Kenneth Tobey, Faith Domergue et Donald Curtis.- Traitement magistral d'un sujet à connotations politiques aux résonances universelles. Rythme vif, alerte, entraînant et soutenu. Recherches réussies du côté du montage et des effets spéciaux. Mise en scène fort brillante. Images d'un lyrisme indéniable. Interprétation authentique.

Tout ce qui vient de la mer n'est pas nécessairement bon. C'est l'exception qui confirme la règle: j'aime tous les autres films avec de l'animation de Ray Harryhausen, mais celui-ci, son premier ?, est long, mais long et plate. Les tentacules sont rares, trop rares. Seule Faith Domergue est très intéressante dans son rôle de scientifique. Vivement un site web consacré aux femmes scientifiques ! Mario Giguère

JACK THE GIANT KILLER - Mark Atkins avec Ben Cross, Jane March, Jamie Atkinsas, Vicki Glover, Steve McTigue, 2013, États Unis, 87m

Devançant la sortie de la super production Jack the Giant Slayer, Asylum offre sa version rococo pas piquée des vers. Jack, au moment de son 18éme anniversaire, reçoit un cadeau posthume de son père qu'il n'a jamais connu: un petit paquet contenant trois grosses fèves. Avec sa copine Lisa, il est un peu abasourdi et en jette une au loin. Surprise, le lendemain une immense plante se rend jusqu'aux nuages et Jack décide de monter faire un tour. C'est la plante qui l'amènera rapidement rejoindre le pays des nuages ou, dans un petit château volant, bonjour les influences, il rencontre son père. Celui-ci croit être parti depuis seulement 18 jours au lieu de 18 ans, Pour l'aider à retourner son fils sur terre, ils vont voir une princesse qui a à son servie une armée de curieux dinosaures géants. Tout ce beau monde se retrouve sur Terre avec un détachement de l'armée qui s'en mêle. Ça va barder.

Et voici un autre bel exemple de petit budget d'Asylum qui s'en tire bien, laissant libre cours à l'imagination des scénaristes, multipliant les références à d'autres classiques. Bon, à part Ben Cross et Jane March, en princesse, qui a auparavant joué dans Clash of the Titans, les acteurs sont en général peu mémorables, exception du General O'Shauncey, fort sympathique. Les dinosaures sont très bien, tout comme l'extérieur des châteaux, les intérieurs étant pas mal n'importe quoi qui peut faire l'affaire. On arrivera jamais à deviner exactement en quelle année tout cela se passe, ayant un mélange d'époques suggéré par les voitures, les costumes ou les moyens de communication. On a même droit à un robot steampunk pendant quelques minutes. Ce n'est pas génial, mais c'est pas mal plaisant, plein de petits twists imaginatifs et rigolos et bref, c'est un autre Asylum que je recommande, à ma plus grande surprise. Mario Giguère

KING KONG ESCAPES aka Kingukongu No Gyakushu aka King Kong s'est échappé - Ishirô Honda avec Rhodes Reason, Mie Hama, Kinda Miller, Akira Takarada, 1967, Japon, 96m

Le Dr Who a fabriqué un robot géant à l'image de King Kong pour aller chercher un minerai rare, l'élément X, plus puissant que l'uranium. Malheureusement ses circuits sont ruinés par les radiations. Ni une, ni deux, on part kidnapper l'authentique King Kong, qui est amoureux d'une jolie blonde sortie d'un sous-marin en mission pour l'ONU. Hypnotisé, notre grand poilu devient mineur, mais lui aussi a des difficultés, les radiations détruisant les effets de l'hypnose. Ce qui devait arriver arrivera, les deux géants s'affronteront en plein Tokyo !

Sous influence James Bondienne, on réunit Mie Hama, qui a joué dans YOU ONLY LIVE TWICE avec un sosie de Connery, Rhodes Reason ! Mais il s'agit bien d'un film de monstres et Honda excelle comme toujours dans la mise en scène, d'une justesse toujours remarquable. Magnifique également est la musique sublime d'Akira Ifikube. L'histoire est curieuse mais bouge à un bon rythme. Seule grosse ombre au tableau, le costume de Kong, caricatural et grotesque. La théorie avancée dans un excellent article du magazine GFAN veut que Tsuburaya, responsables des effets spéciaux hors pair, se veut sympathique aux enfants, public cible, et aurait décidé délibérément de ne pas faire peur avec un singe bourru au visage plus drôle qu'impressionnant. Mais pour peu qu'on apprécie le genre, on ne peut qu'apprécier un film bien ficelé durant lequel on ne s'ennuie pas une minute ! Mario Giguère

KOMODO VS. COBRA - Jim Wynorski, 2005, États Unis

Un an après son rigolo "The Curse of the Komodo", Jim Wynorski retrouve ses lézards mutants pour ce presque tout aussi rigolo "Komodo Vs. Cobra", aussi appelé "KvC" dans les milieux geeks. Ici, un groupuscule de militants écolos débarque sur une île servant de laboratoire à ciel ouvert à l'armée américaine. Là, des scientifiques pacifistes à qui on a évidemment forcé la main ont bidouillé l'ADN de quelques varans de Komodo et de cobras qui ont ensuite connu une croissance foudroyante. C'est donc sans surprise pour le spectateur que l'île découverte par nos rebelles verts semble complètement vide de toute présence vivante, qu'elle soit humaine ou animale, jusqu'au moment où se font entendre d'horribles hurlements gutturaux ne pouvant provenir que de monstres aux origines peu naturelles. Dès lors, il s'agit pour le groupe de fuir l'île avant que l'armée ne la pulvérise au napalm.

Wynorski emballe son film en deux coups de cuillère à pot en se contentant du strict minimum syndical, négligeant par conséquent la qualité de ses images de synthèse toutes moches, bâclant sa direction d'acteurs et ne tenant guère compte de la cohérence générale du récit. Dès lors, on n'est même pas surpris de voir Michael Paré tirer 60 bastos sur les gigantesques agresseurs mutants sans jamais recharger son arme, ni d'assister à des dialogues qui vrillent parfois le cerveau ou d'assister à un manque de compassion inhumain de la part des protagonistes, j'en veux pour preuve la pauvre victime de sangsues de la taille d'un skateboard collés sur son dos et qui se verra obligé de porter dans la douleur un énorme sac à dos sans que personne ne pense à lui venir en aide. Malgré ça, ou plutôt grâce à ça, le visionnement se révèle plutôt divertissant, avec des sorties poilantes ("Il est biodégradable" sort Michael Paré à un écolo désireux d'enterrer une victime), une musique vaguement jamesbondienne, et des bestioles gloutonnes bien cheap. Rien de très convaincant bien évidemment, mais une petite connerie vaguement sympathique qui a tout de même pour gros défaut de ne pas satisfaire l'attente générée par un titre promettant un duel au sommet trop rapidement avorté. Kerozene

KONGA - John Lemont avec Michael Gough, Margo Johns, Jess Conrad, Claire Gordon, Austin Trevor, Jack Watson, George Pastell, 1961, Royaume Uni/États Unis, 90m

Le professeur Decker revient à Londres après une expédition en Afrique, avec un bébé chimpanzé sous le bras et un échantillon de plantes carnivores d'une espèce non répertoriée. Or, cette plante contient des enzymes capables de faire accentuer la croissance de n'importe quelle espèce. Decker veut faire la démonstration de sa découverte, affirmant ainsi avoir trouvé un moyen de faire grandir les humains mais son doyen d'université se moque de ses travaux et le ridiculise publiquement. Decker injecte alors sa découverte à son chimpanzé qui grandit rapidement et se sert de l'animal pour se débarrasser de tous ceux qui s'opposent à ses travaux ou des importuns pouvant lui nuire. Mais la maîtresse de Decker, se sentant délaissée par lui, surtout lorsqu'elle apprend qu'il avait tenté de séduire une étudiante, veut se venger de lui et elle fait une ultime injection au chimpanzé qui devient alors un gorille géant. Celui-çi commence alors à tout saccager dans la ville en tenant Decker dans sa main. Les autorités militaires tentent alors de trouver un moyen pour anéantir cette menace.

Près de douze ans après "MIGHTY JOE YOUNG", le producteur Herman J. Cohen, plus connu pour sa série de films fantastiques rock'n roll commençant par "I WAS A TEENAGE...", a ramené le gorille géant à l'avant-plan et au goût du jour au début des années 60, pour la première fois en couleurs. Les amateurs de films de série B à l'humour involontaire au second, voir au troisième degré seront ravis de ce "KONGA" au scénario farfelu, aux dialogues squelettiques et aux effets spéciaux cradingues. Réalisé par un inconnu au bataillon, le film, inspiré d'un comic book, est tellement d'un ridicule affligeant qu'on se plie en quatre ou qu'on ramasse la poussière à force de se rouler par terre durant les 90 minutes de visionnement. Les miniatures n'ont jamais eu autant l'air de miniatures (le gorille tient même une poupée en bois à l'effigie d'un personnage), l'acteur revêtu d'un costume de gorille est d'une évidence criante, et l'on se demande comment l'armée a-t-elle pu tuer le gorille quand sur l'écran les balles manquent carrément leur cible. Ce décalage amusant entre une histoire mêlant "KING KONG" et "FRANKENSTEIN" et un amateurisme technique n'atteignant pas les limites d'un produit acceptable ou ambitieux en font un classique indiscutable du nanar psychotronique, rivalisant même avec les "chefs-d'oeuvres" de Ed Wood Jr. Vous risquez en tout cas la crise cardiaque à force de rire en le regardant. Michael Gough a un jeu si outrancier dans le rôle du savant qu'on le comprend et le félicite de n'avoir pas pris ce sujet au sérieux. Mathieu Lemée

J'étais très jeune lorsque j'ai vu pour la première fois ce KONGA qui est si impressionnant sur l'affiche. Je ne retenais qu'une déception, confirmée, que la version géante de Konga, petit chimpanzé à l'origine, n'est visible que dans les dernières minutes. La fin est aussi peu édifiante, on est fort loin des combats armés contre Godzilla, pour nommer un monstre qui offre de la résistance ! Les aspects adultes du récit: la secrétaire du savant qui s'est occupée pendant un an de sa maison et qui ne rêve que de le marier, qui est même prête à oublier ses meurtres contre promesse de mariage, ou l'obsession du professeur pour sa plus belle étudiante, m'avaient passé par-dessus la tête à 10 ans...  Le pillage éhonté de MURDERS IN THE RUE MORGUE est aussi plus évident. Un petit film d'exploitation sans véritable envergure, qui vaut la peine pour la vision d'un autre singe géant et qui doit laisser la place à la rigolade si on y est enclin, parce qu'au premier degré, y on est loin d'un classique, on s'entend ! Mario Giguère

KRAA ! THE SEA MONSTER - Michael Deak & Aaron Osborne avec John Paul Fedele, Alison Lohman, 1998, États Unis, 69m 

Lord Doom veut s'en prendre à la planète de la semaine, la Terre. Pour se faire, il envoie Kraa, un monstre géant qui devrait tout détruire. C'est sans compter la Space Patrol, 4 jeunes qui, avec l'aide de l'agent Mogyar, une espèce de tortue à l'accent espagnol, vont tout essayer pour empêcher l'annihilation prévue.

Aaron Osboren s'occupe des scènes de monstres. Il n'a réalisé que trois films. Outre Kraa, on lui doit Zarkorr ! The invader et Caged Heat 3000. Il a cependant une longue carrière comme "production designer" sur des films et série comme ULTRAMAN, la série américaine, CARNOSAUR ou I AM SAM. Les séquences de monstres sont, comme tout le film, du niveau des séries télévisée du samedi matin, tel les POWER RANGERS, version américaine. Les ados de l'espace y sont pour beaucoup, comme l'humour bon enfant. Le monstre est filmé un peu trop au ralenti, ce qui n'accentue pas le réalisme, bien au contraire, ni celui des explosions. Rien de bien sérieux, ni de trop fou, mais un monstre intéressant, à tout le moins. Alison Lohman sera bien la seule actrice à continuer d'oeuvrer, notamment dans le film BIG FISH. Mario Giguère

  The LAKE - Lee Thongkham & Aqing Xu avec Chakrit Boonkeaw, Naiyana Humee, Wanmai Chatborirak,  2022, Thailande/Chine, 104m

Près de Bueng Kan, un monstre amphibien de taille impressionnante débarque devant des pêcheurs et sème la panique. Une jeune fille trouve un très gros oeuf à la campagne, sa grande soeur s'énerve, la petite part à courir, panique. Simultanément, une créature semblable au grand monstre, mais à taille humaine, attaque la population locale et la police s'en mêle, débarquant en grand nombre. Tout le monde s'énerve. Un homme mordu semble maintenant avoir entré en symbiose avec la créature, si on la blesse ou la tue, il va mourir. Tout se complique.

Bon, quiconque connait ses monstres classiques reconnait l'influence du film Gorgo. On ne s'attendra donc pas à de l'originalité sur le coup. Le monstre géant est plus qu'intéressant, créé par Jordu Schell (Cloverfield, The Thing, Starship Troopers, The Mist, Feast, etc.). une poursuite monstre/automobie est carrément inspirée sans vergogne de Jurassic Park. On ne peut pas dire que les acteurs soient mémorables, leur nombre trop grand n'aidant pas à les connaitre et à développer une quelconque empathie. Les clichés qui s'accumulent n'aident en rien, quelques longueurs et des scènes de larmoiement non plus. La majorité des séquences d'effets n'étant pas fabriquées dans l'ordinateur aident beaucoup. Correct sans plus, je ne le conseillerai qu'aux amateurs du genre, entre les films japonais qui s'en viennent et le super productions américaines qui continuent de débarquer. Mario Giguère

LATITUDE ZERO aka Ido zero daisakusen - Ishirô Honda, 1969, Japon 

Un bathyscaphe descend au fond des mers avec à bord un savant Japonais, Ken Tashiro (Akira Takarada), un Français: Jules Masson (Masumi Okada) et un journaliste photographe américain: Perry Lawton (Richard Jaeckel). Leur câble de survie sectionné suite à une éruption, ils sont sauvés grâce au sous-marin du Capt. Craig McKenzie alias Joseph Cotten (Baron Blood). Il les ramène dans sa cité secrète, en avance de centaines d'années sur nos cités, mais poursuivit par le méchant Dr. Malic, alias Cesar Romero (le Joker de la télé série Batman) qui, à bord du requin noir, veut détruire tout ce qu'il y a de bon sous l'eau. Le Dr Malic est passé maître dans la greffe d'organes, ayant créé des hommes chauve-souris, des rats géants, transplantant le cerveau de sa lieutenant dans le corps d'un lion aux ailes greffées de condor ! Les deux sous-marins se lanceront dans une lutte à finir, multipliant les armes nouvelles, sous les yeux des monstres de Malic.

Film rarement vu à cause de la co-production, LATITUDE ZERO a été réalisé dans la tourmente du film d'espionnage rempli de gadgets, mais escamotant l'espion sexy pour mieux mettre en lumière les effets spéciaux de la Toho, monstres et véhicules fantastiques. On y va d'invraisemblances agréables, les greffes se faisant en très peu de temps. Que l'on pense au bain qui rend la peau à l'abri des balles ou aux diamants qui servent de babioles dans ce monde cosmopolite ou la paix a permis aux génies de s'épanouir et de rendre la vie tellement agréable. Notons la présence de Linda Hayne dans la peau du Dr Barton, aux costumes révélateurs, digne fac-similé de Bond Girl. Curieusement les monstres sont peu convaincants, les rats, des hommes à quatre pattes en habit de fourrure sont risibles, les chauves-souris humaines plus efficaces. Le Lion ailé, dont la présence est toutefois limitée, a aussi l'air d'une peluche. Les véhicules sont superbes, par contre, et renvoient aux romans de Jules Verne. Cesar Romero s'en donne à coeur joie pendant que Joseph Cotten joue le digne leader presque zen, un peu vieux pour jouer les héros, mais c'était une autre époque... Le message final anti-guerre est bien senti. Mario Giguère

La LEGENDE DES PROFONDEURS aka DANS LES PROFONDEURS DU TRIANGLE DES BERMUDES aka The BERMUDA DEPTHS aka IT CAME UP FROM THE DEPTHS - Shusei Kotani, 1978, États Unis/Japon

Lorsqu'il avait une dizaine d'années, le blondinet Magnus jouait avec sa copine Jennie sur une plage d'une île des Bermudes. Un jour, après avoir observé un bébé tortue sortir de sa coquille et lui avoir gravé sur la carapace un cœur avec l'inscription J+M à l'intérieur, la jeune fille s'en va au large, accrochée à l'animal, pour ne jamais revenir.... Bien des années plus tard, Magnus est de retour sur l'île sous les traits de Leigh McCloskey (INFERNO d'Argento, mais aussi " Dallas " et " Santa Barbara "...) et après une vie mouvementée. Il a perdu ses parents dans de mystérieuses conditions, il s'est fait virer de nombreuses universités et a subit un suivit psychiatrique pas franchement positif. Et c'est son vieux pote Eric (Carl Weathers) qui l'accueille à bras ouvert. Eric est scientifique et étudie les bestioles de taille anormale qui pourraient se trouver dans les grands fonds marins aux côtés du Professeur Paulis. Et justement, le Triangle des Bermudes serait un endroit parfait pour ce genre de travaux. Mais surtout, ce petit veinard de Magnus retrouve Jennie, heureusement pour lui devenue une très - mais alors très - jolie femme (Connie Sellecca, vue dans les deux téléfilms CAPTAIN AMERICA en 1979). Et comme notre héros n'est pas du genre rapide d'esprit, il ne se rend pas compte que ce que chasse son poto Eric au harpon-bazooka (!) n'est autre que la tortue du début, une tortue devenue gigantesque (Gamera n'a qu'à bien se tenir - après tout il s'agit là d'une coproduction avec le Japon), et que Jennie se doit de protéger.

Peut-on reprocher à un téléfilm d'avoir trop l'air d'un téléfilm ? Dans ce cas là, j'ai envie de dire oui, tant la chose a été calibrée pour la grille des programmes familiaux du dimanche après-midi : lisse, aseptisée, creuse et nunuche. Dommage, parce qu'après un premier quart d'heure intrigant où se croisent quelques plans de paradis tropical cadré comme dans un Jess Franco et une efficace scène de cauchemar qui laisse imaginer l'existence d'effroyables et gigantesques créatures marines, le film se calme et se branche sur pilotage automatique en alternant les scènes où Magnus compte fleurette à Jennie et celles où Eric, Magnus et le professeur Paulis chassent la tortue géante sur le modèle de LES DENTS DE LA MER. Produit TV oblige, le résultat est évidemment très soft et prête souvent à rire, la faute à des maquettes grotesques que le gros batracien se plait à malmener. Gentiment cocasse mais pas franchement excitant, le film est en plus de cela plombé par des sorties pas toujours très fines: "Qu'est-ce que c'est que cet horrible bruit? On aurait dit le cri d'une femme!". Certains ont été taxés de myosine pour moins que ça. Le clou du film est quant à lui directement pompé de la séquelle du film de Spielberg puisque notre monstre s'attaque à un hélicoptère sur lequel se trouve le professeur Paulis qui périra dans le crash de son engin. Mais que fait la police ? (...) Kerozene

The LIZARD OF DEATH - Benjamin J. Heckendorn avec Herbert Clay, Steven Ernst, Darlene Foster,  2000, États-Unis, 45m

Un lézard radioactif détruit tout sur son passage dans une petite ville. Parodie des films de Kaijus, le film se regarde tout seul. Ajouter également des images d'archives, un monstre pas très effrayant, et des images de reptile pour les gros plans. Une demi-heure et 15 minutes de plaisir. Oli

LOCH NESS - John Henderson, 1996, Angleterre/États Unis 

Un scientifique sur le déclin, risée de sa profession pour avoir pourchassé le yéti, est envoyé en Écosse pour prouver que le monstre n'existe pas.

Je ne vais pas raconter plus, parce que le film s'enfonce dans une affligeante mièvrerie, pleine de bons sentiments baveux de partout. Les ficelles du scénario sont des câbles gros comme une maison et le spectateur un tant soit peu habitué à regarder des films sait exactement ce qui va se passer une heure avant que ça ait lieu. Message écologique, histoire d'amour banale, deux monstres basiques vu l'espace de deux minutes, et une façon évidente de prendre le spectateur pour un con fait de ce petit film familial une grosse daube dégueulasse. Dommage que Ian Holm y soit impliqué, j'ai de l'estime pour ce monsieur. Kerozene

MEGA MONSTER BATTLE: ULTRA GALAXY LEGEND aka Daikaiju Batoru Urutora Ginga Densetsu Za Mubi- the Movie - Koichi Sakamoto avec Shota Minami, Susumu Kurobe, Kohji Moritsugu, Hiroyuki Konishi, Shunji Igarashi, 2009, Japon, 95m

On ne le dit jamais assez, le pourvoir corrompt et les Ultraman ne sont pas à l'abri des abus. Prenez Ultraman Belial qui, après une surcharge d'énergie est devenu complètement fou et ne fut arrêté que grâce aux bons soins d'Ultraman King. Hé bien, Zarab, un extraterrestre mal intentionné s'il en est un, libère Belial de sa prison et lui donne de surcroît le " Giga Battle Nizer ", un objet qui permet de contrôler cent monstres à la fois. Criant vengeance, Belial et son armée détruisent la planète d'origine des Ultra, la laissant sans énergie, tombeau de glace pour la race de géants protecteurs. Trois survivants, Ultraman, Ultra Seven et Ultraman Moebius partent à la recherche du seul personnage pouvant les aider à affronter Belial.

Voici un véritable délice pour amateur de la série populaire. Ce film bénéficie de scènes d'action spectaculaires et d'effets spéciaux magnifiques. Enfin grâce à la technologie, on peut montrer des décors, des paysages, des scènes dans l'espace et des monstres comme on en rêve depuis le début, il y a plus de quarante ans. Ce qui n'empêche pas d'avoir les costumes typiques et les monstres parfois incongrus. Ajoutez la présence des acteurs originaux pour une bouffée de nostalgie assurée. Le final est délirant, avec Ultraman Belial qui absorbe littéralement les cent monstres qu'il contrôle, vision dantesque et pur délice pour amateur de tokusatsu. Visiblement conçu par des fans pour les fans, le film ne pourra que plaire aux amateurs ! Mario Giguère

MIGHTY GORGA - David L. Hewitt, 1969, États Unis, 82m

Sapristi, un propriétaire de cirque, en mal de numéro spécial, au bord de faillite, décide de partir en Afrique pour ramener un gorille géant. Avec l'aide d'une jolie chasseresse, il se retrouvera sur un plateau ou le temps semble arrêté, y a des grosses fleurs, des dinosaures et un gorille géant ! Mais il y a aussi un trésor de colliers de perles caché dans une grotte, ce qui attire le rival de la chasseresse, qui n'a connu d'homme que son père et son rival, autrement dit le bel aventurier de propriétaire de cirque va s'acoquiner en le temps de le dire avec la belle et la bête.

Sapristi, plus poche, tu meurs. On s'attend à des acteurs amateurs, mais l'Afrique ne ressemble qu'au sud des États Unis, le dinosaure ressemble à un jouet à bas prix, mal peinturé par surcroît. Les indigènes sont des blancs même pas bronzés et mauvais, mais mauvais. La pièce de résistante, MIGHTY GORGA, est un des gorilles les plus cheap jamais filmés. Alors on rit, heureusement, devant cette enfilade de clichés probablement tourné pour le marché des ciné-parcs. L'affiche est belle. Pour amateurs de pochetées, uniquement. Mario Giguère

the MIGHTY PEKING MAN aka le Colosse de Hong Kong aka Goliathon aka Hsing Hsing wang, 1977, Hong Kong    

Je n'ai pas résisté au dvd pas trop cher sur ebay. Cet ersatz de King Kong se regarde toujours aussi bien, ça bouge vite, pas de temps morts, des tigres qui se battent plus vrai que dans n'importe quel Tarzan, une fille élevée par un gorille géant qui se maquille chaque matin, de belles miniatures et une fin d'une tristesse incommensurable. Sans oublier la belle chanson ! Depuis la première fois où je l’avais visionné, j'ai découvert le cinéma d'Hong Kong et le rythme effréné, comme la fin ou rien n'est épargné, me surprennent moins. Car à Hong Kong rien n'est sacré et on ne se gêne pas pour faire avancer le scénario quitte à sacrifier femmes et enfants. Un très bon film de yéti géant ! Mario Giguère

The MILPITAS MONSTER aka The MUTANT BEAST - Robert L. Burril, 1975, États Unis, 78m

Quelle mauvaise surprise que d'acheter le dvd du film THE MUTANT BEAST et de se retrouver avec THE MILPITAS MONSTER !

Milpitas, petite ville américaine forte en agriculture et en dépotoir. Une créature de 50 pieds et 20 tonnes sort de la décharge à ciel ouvert, pour aller fouiller dans les poubelles des citoyens honnêtes. Mazette, de grosses empreintes géantes et des poubelles renversées, quoi de plus stimulant pour aller manifester sa désapprobation à la mairie ! Notre zigoto géant va déranger la danse locale des étudiants et s'emparer de Priscilla. Se servant de l'ivrogne du coin comme appât (le monstre étant attiré par son odeur fétide) la police, les pompiers et les étudiants vont s'attaquer au monstre. Parce que l'ODORAMA, machine à détecter les monstres, ne semble pas fonctionner ou les scénaristes l'ont oubliée.

Ben le film ne s'améliore pas avec le temps. Ce qui se veut une comédie n'est jamais bien drôle et la production amateur ne sauve pas les meubles. Pire, cette version dvd a des couleurs bien trop saturées et un son pourri, ce qui n'aide pas à voir le monstre qui, probablement heureusement, n'est jamais très bien éclairé. En plus les hurluberlus lui ont souvent collé le cri de Rodan, la honte ! Y a pas grand chose à sauver. Mario Giguère

MONSTER - Eric Forsberg avec Sarah Lieving, Erin Sullivan, 2008, États Unis

Paraîtrait qu'en 2003, un tremblement de terre a fait 7000 victimes au Japon. On nous montre une vidéo retrouvée ou deux femmes s'en allant faire un reportage sont surprises par l'attaque d'un monstre géant.

Dieu que c'est mauvais. La firme Asylum qui a prit l'habitude de devancer ou copier les blockbusters Américains a regardé à profusion la bande annonce du film CLOVERFIELD et nous en régurgite un ersatz sans talent évident. Qui plus est, on accumule les plans noirs entre séquences et les pixellations monstres, plus effrayantes que les quelques tentacules aperçues. On a le culot d'arriver devant une ruine quelconque et de nous la faire passer pour l'ambassade américaine détruite. D'ailleurs les incessants "Nous sommes américaines" agacent furieusement, aller faire des entrevues au Japon sans interprète, c'est déjà pas fort. La vision furtive, quelques secondes, du monstre au look de pieuvre hystérique, ne saurait pardonner un long métrage ennuyant, paresseux qui a l'air interminable alors qu'il n'est pas si long que cela.

Ne vous fiez pas à une affiche plus spectaculaire que le film ! Mario Giguère

MONSTER aka MONSTROID - Kenneth Hartford avec James Mitchum, John Carradine, Anthony Eisley, 1979, États Unis

On sera prévenu dès le générique, les faits relatés dans ce nanar se sont réellement déroulés en Juin 1971 en Colombie ou le petit village tranquille de Chimayo vit sous la terreur. Sous les eaux profondes d'un lac voisin, une chose indescriptible les menace, une bête sanguinaire qui frappe les habitants un à un, sans avertissement. D'où vient cet horrible monstre que personne ne semble n'avoir jamais vu... de son vivant ?

A - Est-il une punition divine contre ceux qui ont péché ici bas ? 

B - Est-ce le résultat d'une maléfique vengeance ancestrale ou d'un sort jeté par l'étrange sorcière du village ? 

C - Où n'est-ce pas plutôt et plus simplement le produit d'une pollution toxique engendrée par une usine de ciment appartenant à une multinationale américaine sans foi ni loi ?

Une chose est pourtant certaine : les attaques de la créature deviennent de plus en plus fréquente et alarmante et tous s'accordent à dire qu'elles doivent cesser dans les plus brefs délai avant qu'elle ne tue encore... et encore...  pour notre plus grand plaisir !! La Colombie à enfin son monstre du Loch Ness...!

Tous les poncifs du film du genre sont ici réunis. Des paysans colombiens apeurés et désarmés devant l'inconnu et qui se réfugient dans la prière, des américains pleins de pognons, méchants et calculateurs, une journaliste troublionne à la recherche de la vérité vraie, des scènes gratuites de type folklorique, pleins d'attaques nocturnes et un monstre en plastique à l'allure hilarante (voir le bestiaire de Mario!!) dans la superbe scène finale. Une chose est sûr, c'est que l'on ne s'ennuie guère et que le côté kitsch de l'ensemble fonctionne à merveille près de 30 ans plus tard...

PS : Tous ceux qui ont répondu "C" aux questionnaires ci dessus ont gagné ! Marc Evil

MONSTER FROM A PREHISTORIC PLANET aka DAIKYOJU GAPPA aka The giant Beast Gappa - Haruyasu Noguchi, 1967, Japon/États Unis, 89m

Pour célébrer ses 50 ans de publication, le patron du Playmate Magazine présente à la presse son projet grandiose. La création près de Tokyo, d'une île tropicale d'un nouveau genre, qui combinerait à la fois parc de loisirs et réserves animalières. C'est dans le but de pourvoir ce parc qu'une expédition maritime est envoyée dans le Pacifique sud. Sur une petite île volcanique, peuplée d'indigènes, ils trouvent un bébé reptile d'une espèce inconnue, qu'une secousse sismique a effrayé. Malgré les protestations des autochtones, qui avertissent les étrangers qu'emporter avec eux cet animal, provoquera la colère de leur Dieu Gappa, ces scientifiques repartent vers Tokyo. Peu après, Papa et Maman Gappa partent furax à sa recherche et comme ça ne plaisante pas chez les Gappa, ils cassent tout sur leur passage, direction Tokyo.

Éminemment sympathique cette famille Gappa (issue d'un curieux croisement lézard / oiseau... il répond présent au bestiaire du club.. allez le voir !) ravira les plus sceptiques. Même si, les monstres font vraiment cheap et que les effets visuels font souvent sourire, ce n'est jamais moqueur, et toujours emprunt d'une certaine beauté.

A ce titre, la scène du lac souterrain où l'œuf de Gappa éclos, est superbe. Pendant près d'une heure, les magnifiques maquettes en cartons qui explosent non-stop, les acteurs qui semblent parfois danser dans leur costume, contribuent fortement à renforcer l'esthétisme de l'ensemble. Quand à la scène finale des retrouvailles de cette famille hors du commun sur le tarmac de l'aéroport de Tokyo, accompagné de la musique de circonstance sous l'oeil larmoyant des scientifiques et militaires Japonais....elle est tout simplement monstrueuse-ment kitsch, voire fabuleuse.

Le principal problème me direz-vous ? Il souffre sans aucun doute de la concurrence d'un autre grand monstre, GODZILLA, quand même beaucoup plus charismatique que Gappa.

Mais ce n'est pas grave, ce film reste quand même un must pour les fans de ces grands monstres nippons. Ce n'est sûrement pas Mario qui me contredira ! Une très bonne surprise. Marc Evil

MONSTER ISLAND aka L'ÎLE AUX MONSTRES - Jack Perez avec Carmen Electra, Daniel Letterle, Mary Elizabeth Winstead, Adam West, 2004, États Unis/Canada, TV

Yo, Josh a gagné un party sur une île avec sa classe à un concours de la station MTV. Avec un spectacle de Carmen Electra en prime, Josh il est pas jojo car il vient de rompre avec sa copine et... c'est pas important, y aura des monstres, en fait des insectes géants sur l'île ! Et le docteur Harryhausen (Adam West) qui cabotine au max et plein de petites maquettes de bateau et d'hélicoptère et de faux volcan. Faut dire qu'on est parait-il dans le triangle des Bermudes mais que l'on tourne dans la forêt près de Vancouver...

Heureusement qu'il y a les monstres et que le film ne se prend vraiment pas au sérieux, parce que l'on a droit à une enfilade de clichés ininterrompue. Carmen Electra a une présence trop courte, mais les mantes religieuses sont très bien et les actrices mignonnes dans l'ensemble. Apparition surprise de Nick Carter, on s'en fout bien. Léger et sucré, pour l'amateur d'animation image par image et de Carmen. Adam West est presque drôle. Mario Giguère

MONSTER ISLAND - Mark Atkins avec Eric Roberts, Toshi Toda, Adrien Bouchet, Natalie Robbie, 2019, États Unis, 89m

Une équipe de géologues travaille en collaboration avec les garde-côtes et l'armée de la Nouvelle Zélande pour combattre une espèce d'étoile de mer géante surnommée Tengu, qui a de la lave volcanique comme sang. Incapable de l'arrêter, ils vont aller chercher une spécialiste des légendes locales qui leur dit que la seule forme de vie capable d'arrêter Tengu est un autre Kaiju géant tout simplement surnommé Montagne qui Marche.

Production Asylum diffusée sur le Syfy Channel, Monster Island est la réponse à petit budget à la sortie de Godzilla King of the Monsters au budget colossal. Le vétéran d'Asylum, Mark Atkins, y va donc de deux monstres, d'une nuée de bestioles et d'un combat final de quelques petites minutes. Rien de bien exceptionnel, évidemment, mais  les effets spéciaux s'améliorant, on a un divertissement pas trop moche pour peu qu'on ne soit pas trop exigent. La star d'un jour invitée est cette fois Eric Roberts, au personnage de fort mauvais poil. Si vous êtes en manque de monstre, ça peut valoir un petit détour. Mario Giguère

MOTHRA aka Mosura - Ishiro Honda avec Hiroshi Koizumi, Frankie Sakai, Kyoko Kagawa, Emi and Yumi Ito (the Peanuts), 1961, Japon, 101m

Une tempête en mer force les membres d'un navire à se réfugier sur INFANT ISLAND, une île réputée sans vie ou a eu lieu des essais de bombes atomiques. Surprise, les survivants ne montrent pas trace de radiations et parlent du peuple qui les a abreuvés d'un liquide bienfaisant. Une expédition conjointe du Japon et des Rosicilan (pays fictif au nom combinant la Russie et les États-Unis et responsables des essais atomiques) découvre la chanteuse miniature, les shojibin. Le méchant leader des étrangers y retourne kidnapper les jumelles pour monter un spectacle avec elles et faire fortune. Le hic, outre la capture et l'esclavage éhonté des créatures vivantes, c'est que le chant des petites sirènes va irrémédiablement attirer Mothra. Sous forme de larve, elle se dirige vers le Japon et va tout détruire sur son passage pour arriver à Tokyo et se construire un cocon. De ce cocon va émerger la forme finale de Mothra, un papillon géant qui va se rediriger vers la ville de New Kirk ou le méchant impresario les a amenées. Heureusement nos amis japonais vont se rappeler d'un signe visuel et avec l'aide des cloches de la ville et de ce signe, attirer Mothra vers l'aéroport ou on espère leur remettre les petites chanteuses et sauver le monde de la vengeance du dieu ailé.

C'était la première incursion de la TOHO dans le monde de la Fantasy, avec toutes les concessions au film de Kaiju nécessaires. Le rythme est donc assez lent, les numéros de chant occupant une bonne place dans le scénario. On n'oublie la séquence de destruction populaires et l'armée bien qu'impuissante, est très visible et la musique d'Ifikube vient rehausser ces scènes d'action ou el talent pour les miniatures de l'équipe de Tsuburaya est mis en .évidence. L, anti-américanisme primaire, bien que compréhensible car dirigé vers ceux qui ont causé les drames de Nagasaki et d'Hiroshima est assez masqué pour ne pas choquer les américains de l'époque, mais est parfaitement clair. D'ailleurs l'archétype du marchand de rêves qui exploite de pauvres créatures, qui remonte facilement à King "Kong, va réapparaitre rapidement dans KING KONG CONTRE GODZILLA, tout comme GODZILLA VERSUS MOTHRA. Le succès fut immédiat et on vit mainte fois réapparaître Mothra, souvent comme gardienne de la paix et finalement du côté de Godzilla contre les envahisseurs extraterrestre.

Un film qui a certes vieillit et dont le rythme va peut-être rebuter une jeune génération de cinéphiles, mais qu'il fait bon découvrir ou apprécier à nouveau pour les amateurs de monstres géants japonais !

Merci à Ed Godziszewski, présent lors de la projection du film à Fantasia, pour sa généreuse présentation et la mise en contexte du film. Mario Giguère

OCTOPUS - John Eyres, 2000, États Unis 

En pleine Guerre Froide, un sous-marin russe en direction de Cuba se fait torpiller et perd sa cargaison de produits radioactifs dans les grands fonds. Plusieurs années plus tard, en Europe de l'Est, un terroriste fait péter une ambassade américaine puis se fait pincer par un jeune agent de la CIA. Sa mission, par la suite, est de le ramener aux États-Unis dans un sous-marin, histoire que personne ne puisse les localiser. Le sous-marin est commandé par un capitaine casse-cou. Dans le sous-marin se trouve aussi une belle biologiste russe. Mais les potes du terroriste sont au courant et s'apprêtent à détourner un bateau de croisière pour récupérer leur copain.

Bref, toujours est-il que le sous-marin arrive dans une zone appelée "L'Oeil du Diable", une zone dans laquelle beaucoup de navires ont disparus. Notamment un légendaire sous-marin russe à destination de Cuba...  Normal, depuis que ce sous-marin a largué ses merdes, une espèce a subit d'impressionnantes mutations ! Mais de quelle espèce s'agit-il ? Je vous le donne en mille, le suspense est trop insoutenable : une pieuvre ! Et oui, une gigantesque pieuvre carnivore attaque le sous-marin avec ses vilains tentacules en images de synthèse toutes pourries.

La suite de l'histoire, tout le monde la connaît, classique, aucune surprise. C'est un peu la formule du studio Nu Image, on n'invente rien, on n'innove pas, on copie et si possible, on le fait mal (exception pour SPIDERS de Gary Jones quand même). Je disais donc: scénar nul. Mais il y a aussi les acteurs, les effets spéciaux, les décors, les maquettes (ah ! les maquettes lors des plans sous-marins !), les dialogues (des fois complètement hors sujet)... rien pour relever le niveau. Et surtout pas le final ô combien surprenant duquel survit miraculeusement le héros casse-cou. Kerozene

OCTOPUS 2: RIVER OF FEAR - Yossi Wein, 2002, États Unis 

Une semaine après la vision d'OCTOPUS premier du nom, je remarque qu'une chaîne passe sa suite sous le titre de TENTACULES. C'est vendredi soir, pourquoi ne pas s'en jeter un p'tit avant de sortir faire la fête ? Allé hop, ça peut pas faire de mal.

Alors on reprend là où le premier s'arrêtait... Ah non c'est pas ça. Non, pas du tout. Nous sommes ici dans les alentours de la baie de New York à quelques jours du 4 juillet. Un couple de touristes saouls se ballade maladroitement près de la rive, quand soudain, de gros tentacules surgissent de l'eau et les attaquent. Le lendemain, deux flics de la police portuaire découvrent les corps. Après une rapide petite enquête, ils interrogent un clodo qui a été témoin de la scène. Celui-ci leur explique ce qu'il a vu, forcément, ils ne le croient pas. Mais, pour une raison que j'ignore (sans doute des voix ou même son petit doigt le lui a dit) l'un d'eux maintient soudainement la thèse des tentacules et de leur propriétaire le calamar géant hantant dans la baie de la Grande Pomme. N'importe quoi, pensent bien sûr son chef et ses collègues. N'empêche qu'un bateau explose et d'autres disparitions sont signalées et que la fête nationale arrive à grand pas, alors faudrait songer à prendre la chose au sérieux, merde alors !

Bref, on connaît un peu l'histoire, classique quoi, sauf qu'à la fin on passe pratiquement du film de monstre au film catastrophe, avec un suspense insoutenable ! Bon, qu'est ce qu'il y a de plus par rapport au premier...  Pas grand chose en fait, si ce n'est que les tentacules ne sont pas en images de synthèse. Bon point. Que la pieuvre a un gros oeil jaune qui brille. Bon point aussi. Que le film contient même une scène d'anthologie montrant la pieuvre prendre d'assaut la statue de la liberté ! Très bon point (mais alors qu'est ce qu'on rigole, car côté effets spéciaux, on frise l'amateurisme !) Qu'ils ont osé introduire une histoire de juge dealer de drogue et que les politiciens sont montrés comme des personnes totalement incompétentes ! Bon point encore. Dis donc, quatre bons points qui rendent la suite meilleure que l'originale. Est-ce que ça suffit pour en faire un bon film ? Mouahahaha. Kerozene

ONE MILLION AC/DC - Ed DePriest, 1969, États Unis 

De la plume de scénariste d'Ed Wood arrive une histoire fort simple, un autre prétexte à montrer de la copulation en fourrure et des montres à cinq sous. Une tribu du temps des cavernes, qui parle un très bon anglais et dont les femmes ont un minimum de maquillage, se retrouvent coincés dans leur foyer lorsqu'un tyrannausaurus rex s'installe à l'entrée de leurs cavernes. Pas de problème, c'est le jour de l'orgie ! Avec moult raisins et vin, tout un chacun se frotte l'épiderme sous une musique impossible à écouter.

Une autre excuse pour de faux ébats, avec en prime un monstre de caoutchouc qui mesure un bon 7 pouces et que l'on retrouve dans tous les magasins à un dollar de quartier ! Les acteurs cabotinent et s'adressent au public, chantonnent, inventent l'arc et la flèche. Je ne ferai pas plus l'éloge de ce non-film, mais sans l'existence de SOMETHING WEIRD , ces pellicules auraient disparues depuis longtemps. En programme double avec le fauché, mais beaucoup plus sympathique, MIGHTY GORGA. Mario Giguère

OROCHI  le dragon a huit têtes aka Yamato Takeru -Takao Okawara, 1994, Japon

Tout est trop propre dans cette espèce de Sinbad Japonais, en plus d'un monstre aquatique dont je n'avais aucun  souvenir, pour cause, un design des plus quelconque. Heureusement, le monstre à huit têtes vient sauver le film. Proche parent de King Ghidora, juste plus de têtes et pas d'ailes, le monstre est convaincant et impressionant,  mais comme bien des dragons, il s'énervera et perdra la tête, pardon, les têtes. Mario Giguère

PACIFIC RIM - Guillermo Del Toro avec Idris Elba, Ron Perlman, Charlie Hunnam, Charlie Day, Clifton Collins Jr., États Unis, 2013, 132m

En 2013, une faille spatiale s'est ouverte dans le pacifique et un monstre géant, un Kaiju, en est sorti pour attaquer le Japon. Il fallut plus de quatre jours pour en venir à bout. D'autres monstres surgirent et s'élancèrent vers d'autres pays. On débuta alors un immense chantier dans plusieurs pays pour construire une réplique aux monstres géants, les Jaeger, des robots géants. Pilotés par deux humains, ils connurent de nombreuses victoires. Jusqu'à ce que les kaijus évoluent pour devenir encore plus destructeurs. On est en 2020 et les derniers kaijus à sortir du pacifique sont de plus en plus imbattables et malgré que l'on ait construit des barrières anti-monstres le long des côtes, il semble bien que seul les Jaeger ont des chances d'en venir à bout. Pendant ce temps, un scientifique arrive à communiquer avec l'ennemi avec des conséquences qui s'avèrent catastrophiques...

Guillermo Del Toro semble né pour nous présenter ce genre de films, lui qui surfe sur les monstres, à une échelle certes plus réduite, depuis des années. Toujours incapable de mener à bien son projet d'adapter At The Mountains of Madness de H.P. Lovecraft et débarqué de l'adaptation du Hobbit, Del Toro se jette à corps perdu dans ce va s'avérer son plus grand succès commercial. Amateur de monstre géant que je suis, j'ai donc vibré au son des monstres et de cette histoire, au demeurant fort classique et surprenamment fort respectueuse des classiques japonais. Je pense au contrôle des émotions des personnages asiatiques, à la quasi pruderie démontrée par la pilote japonaise qui est loin des épanchements émotionnels et de la tension sexuelle d'une production américaine typique. Je pense aussi à la durée, plus proche d'un film de la Toho que des films généralement plus courts dans le genre. Il y a des concessions au film presque familial qui agacent un peu, comme ces deux scientifiques qui sont pratiquement de véritables bouffons. Il y a aussi ce quasi laisser aller aux stéréotypes les plus banals sur les pilotes allemands et chinois qui me chicote. Mais ca passe. La musique est aussi, à la première écoute, moins mémorable que celle d'un Akira Ifikube, mais plus je l'écoute, plus j'embarque dedans. Il faut dire que le rythme est rapide et qu'on n'a guère le temps de s'arrêter à tous les détails d'une mise en scène riche et généreuse. Pour ce qui est des monstres, visiblement proches des créatures de Lovecraft, elles sont nombreuses, gigantesques et souvent époustouflantes. Les robots de leur côté ont l'air parfois de gros jouets, tout simplement, et là encore ce sont des concessions avec lesquelles je vis bien. Le final est évidemment glorieux, avec une touche d'humour qui est présente tout au long, un triomphe pour le réalisateur tout comme les personnages qui frappe l'imagination. J'ai bien aimé revoir Ron Perlman dans un rôle bien croustillant, ainsi que Burn Gorman apprécié précédemment dans la série Torchwood. Bravo. Mario Giguère

PULGASARI - Shin Sang-ok, 1985, Corée du Nord

Grâce à mon ami André, j'ai pu voir le film Pulgasari, un monstre coréen qui protège le peuple opprimé en mangeant du métal ( les armes de ses adversaires ) et en grandissant jusqu'à 150 pieds. Pas mal du tout, de très belles séquences de combat, une allure de croisement entre Godzilla et un taureau. Mais je comprends facilement qu'on ne l'aie pas vu à la salle paroissiale quand j'étais petit, torture, pendaison, sacrifices, les coréens sont moins reposant que les japonais, et puis la musique d'Ifikube aurait fait tout une différence. Un monstre à voir, oui. Mario Giguère

A l'époque féodale, dans une contrée remplie de gentils paysans pacifistes, régnait un seigneur vil et cruel qui ne vivait que pour la guerre. Manquant de fer pour subvenir aux besoins en arme de son armée, ses sbires obligèrent un vieux forgeron à fondre tous les outils de la région pour en faire des épées, des boucliers ou autres instruments de mort. Mais le valeureux s'opposa à la demande seigneuriale car accepter ce travail revenait à ôter des mains des paysans leurs outils de travail. Et sans ces outils, pas de travail. Et sans travail, pas moyen pour eux de subvenir à leur besoin. Les soldats se fâchèrent alors très fort et tapèrent le grand-père sans défense, ce qui provoqua la colère des paysans qui se soulevèrent contre les soldats. Traité comme un traître, le vieux est jeté en prison, tout comme les paysans résistants, à la différence que pépé se vu privé de nourriture. Pour protester contre ce traitement à peine digne des geôles de Guantanamo, tout le monde entama une grève de la faim. C'est alors qu'on accorda au vieux désormais mourant, une portion de riz. Mais plutôt que de le manger, il prit sa nourriture et la modela en une petite figurine avant de mourir misérablement. Cette figurine, c'est Pulgasari, une créature à corne se tenant sur ses deux patounes arrière. Et rapidement, Pulgasari prit vie dans le but de protéger les paysans de l'oppression du méchant. Mais Pulgasari avait faim, et Pulgasari ne mangeait que du métal ! Et plus il bouffait, plus il grandissait...

PULGASARI est donc un kaiju eiga en provenance de Corée du Nord, un film de monstre traditionnel que l'on pourrait situer quelque part entre GODZILLA pour la créature et la série des DAIMAJIN pour le cadre de l'action. Mais c'est la genèse de PULGASARI qui le rend si particulier. C'est sur les ordres de Kim-Jong il, alors fils du dictateur en place, que le réalisateur-producteur sud-coréen Shin Sang-ok fut kidnappé à Hong Kong en 1978 alors qu'il enquêtait sur la disparition de sa femme avec qui il venait de divorcer - et qui avait elle aussi été kidnappée par les services secrets nord-coréens. Grand amateur de cinéma, Kim-Jong il était désireux de lancer la production nationale, du coup il choisit l'un des plus populaires et prolifiques cinéastes chez le voisin. Après tout, pourquoi se priver ? Shin Sang-ok réalisa sept films pour la Corée du Nord avant de s'échapper en 1986 avant de demander l'asile aux États-Unis où il réalisa quelques films dont la série d'action pour moufflets LES 3 NINJAS. De ces sept films, c'est bien évidemment PULGASARI le plus populaire.

Ce sont des spécialistes de la Toho, firme-mère de GODZILLA, qui signèrent les effets spéciaux du film. On retrouve donc le traditionnel homme en costume piétinant des maquettes en hurlant à tue-tête, écrabouillant des méchants et avalant des kilos de métal ; il va même jusqu'à gober des boulets de canon pour les recracher en direction de ses attaquants, mais le soucis est qu'une fois débarrassé du tyran, PULGASARI a toujours la dalle, et qu'il a bouffé tout le métal du pays. Du coup, nos paysans sont bien avancés. Seul un sacrifice permettra de venir à bout du monstre et c'est là que l'on se prend toute la subtilité du propos en pleine face : oui, le sacrifice de soi est nécessaire pour la sauvegarde de la nation ! PULGASARI a évidemment été vu par certain comme une métaphore du " péril capitaliste " et il est évident que le fond du film tend vers quelque chose s'y approchant mais c'est bel et bien l'aspect " dévouement envers son pays " plus que le " sus aux occidentaux " qui m'a le plus gêné. Mis à part ça, PULGASARI n'est pas non plus le summum du kaiju eiga. Contrairement aux productions japonaises, le film n'est pas tourné en cinémascope et pêche un peu d'un point de vue esthétique cependant il y a quand même un aspect quasi-épique lors des scènes d'assaut de centaines de paysans vers les fortifications ennemies. Cependant le film accuse quelques carences de rythme que la répétition des scènes finit par rendre plus ou moins redoutables. Finalement, le film se regarde plus en raison de son cadre de création que pour son contenu ma foi pas toujours excitant. Kerozene

PYTHON - Richard Clabaugh avec Robert Englund, Frayne Rosanoff, Wil Wheaton, Jenny McCarthy, 2000, États Unis

Un avion transporte un cargo inconnu qui semble bouger dans la carlingue, hop, le pilote demande au gars qui surveille la caisse de l'ouvrir. Erreur idiote, il y a un python géant dans cette caisse. Écrasement de l'avion près d'une petite ville remplie de gens aussi futés. Après quelques corps rongés par l'acide découverts par la police, on arrête le rival amoureux de l'assistant shériff qui travaille dans une usine d'acide. Les fédéraux arrivent avec leurs gros sabots et vont manger du pain noir, expression médiévale. À force de prendre sa douche, une donzelle l'attire, s'enfuit et on se décide à s'attaquer au reptile si attachant.

Rempli de têtes connues, tel Wil Wheaton de STAR TREK NEXT GENERATION, ou la blondinette plantureuse Jenny Mccarthy qui cabotine monstre, sans oublier la gueule carrée de Casper Van Dien de STARSHIP TROOPERS, le film ne se prend au sérieux que par moments, ceux ou apparaît Rober Englund, le FREDDY de NIGHTMARE ON ELM STREET. Pour le reste, on nage dans la grosse comédie, les illogismes étant tellement nombreux que l'on ne s'arrêtera pas à les recenser. Ca reste plaisant, avec un serpent géant intéressant par moments, mais le tout ne gagnera pas d'oscar. Pas incontournable, mais plus fun que sa suite. Mario Giguère

PYTHON 2 - L.A. McConnell avec William Zabka, Dana Ashbrook, Alex Jolig, Simmone Mackinnon, 2002, États Unis, TV

Dans un premier temps, un Colonel Américain est aux commandes d'une troupe russe pour retrouver et capturer un python géant de 85 pieds. Opération réussie difficilement. L'avion cargo qui le ramène est abattu par la guérilla Tchéchène, qui est massacrée par les russes, qui se demande ce qu'il y a à l'intérieur de ce conteneur si spécial, re-massacre de la part du reptile. Des civils, lui ex joueur de baseball américain et elle jolie russe rousse (répétez cinq fois: jolie russe rousse) qui font du transport de cargaison illicite sont approchés pour aider à transporter un colis très spécial. Évidemment il s'agit de notre gros python que ces agents très spéciaux espèrent retrouver dans le camp russe, toujours emballé. Nous on sait qu'il est déballé et le camp russe est délabré, mais pas vide. Suspense...

Mais diable, pourquoi faire appel à des civils pour une opération militaire secrète ? Sont pas capables de conduire un camion ? Et c'est comme ça tout le long, une logique aberrante tournée avec un minimum de flair pour la télévision. Et à la dernière minute, alors qu'on croit que les gars des effets spéciaux ont de la difficulté, on apprend qu'il y a deux serpents ? Vite vu, vite oublié. la bande annonce du premier film semble promettre un meilleur spectacle, soit-dit en passant... Mario Giguère

REBIRTH OF MOTHRA - Okihiro Yoneda, 1996, Japon, 104m 

Une compagnie minière creuse tellement profond, qu'elle libère le terrible Death Ghidorah des antres de la Terre, créature qui aurait apparemment éliminée toute forme de vie sur mars. Alors que Ghidorah détruit peu à peu la planète, Mothra, papillon gigantesque devient le seul salut de l'humanité et devra sauver la planète.

La renaissance de Mohtra en tant que série s'éloignant de Godzilla s'est faite en tentant de le distancer du roi des monstres par le ton plus léger des films et des scènes convenant plus aux enfants qu'aux adultes. Pourtant, malgré plusieurs scènes enfantines et un humour hyper lourdingue, les combats sont certainement violents à souhait avec un Ghidorah plus destructeur que jamais et ne se gênant pas pour tabasser le pauvre papillon à qui mieux mieux. Ce n'est pas ennuyant, mais certainement pas très marquant. Les scènes avec les humains rappelant presque par moments les Power Rangers. C'est donc exactement comme plusieurs autres films du genre qui ne laisse pas de trace dans nos mémoires, trop d'humain et pas assez de combat. La suite allait s'enfoncer encore plus dans une direction familiale voulant plaire aux tout-petits. Au final, un film sans impact, mais malgré tout agréable par moments. Abba

RETURN OF DAIMAJIN aka LE RETOUR DE MAJIN aka DAIMAJIN GYAKUSHU - Kazuo Mori, 1966, Japon

Le Dieu Majin vient cette fois-ci sauver des hommes obligés de travailler dans des sources de souffre pour le compte d'un cruel despote. Avant de sortir de son sommeil ancestral, des enfants traverseront les dangereuses montagnes de Majin dans le but de sauver leurs pères. C'est suite à leur chagrin que Majin, secondé par un aigle tueur, donnera une leçon aux méchants qui n'hésitent pas à plonger leurs esclaves dans les marres de souffre en fusion quand ceux-ci refusent de travailler.

Cet épisode de Majin se déroule cette fois-ci dans un décor hivernal. L'arrivée du samouraï de pierre est accompagnée d'une violente tempête de neige et c'est le seul film de la trilogie lors duquel il dégaine son épée. RETURN OF DAIMAJIN est sans aucun doute l'épisode le plus faible de la série car le film s'attache principalement à ses petits héros dont les péripéties s'avèrent bien peu palpitantes. Majin se montre encore une fois comme étant le grand défenseur des peuples opprimés, et si le premier film laissait planer une sorte d'ambiguïté à ce niveau, celle-ci est maintenant totalement ignorée. Reste quelques belles images et de bons effets spéciaux. Kerozene

RODAN aka INVASION 2034- Inoshiro Honda, 1956, Japon

Dans une petite ville minière, le puits de la mine est devenu trop profond et les galeries sont inondées, des ouvriers disparaissent et les policiers lancés à leur recherche sont retrouvés mutilés. Un puis plusieurs monstres sortent de la mine, de grosses larves que les balles ne peuvent tuer. Mais ces larves de sont que des "amuse-gueule" au sens propre du terme! Hé oui, un oeuf géant éclot dans la mine dont en sort un ptérodactyle géant qui ne fait qu'une bouchée de ces larves avant de sortir de son trou pour découvrir le monde, trouver une compagne et perpétuer l'espace en se nourrissant de bons petits japonais. L'armée va se lancer à l'attaque des deux monstres.Après un célèbre Godzilla, Honda délaisse quelque peu le monstre de monstre pour se consacrer au fantastique. Mais les fans le réclament à nouveau dans son style fétiche. C'est ainsi qu'Honda lâche Rodan sur le Japon. Un nouveau monstre pour la Toho. Rodan est le premier film de monstre géant à être tourné en couleur avec des scènes d'attaque en plein jour.

Personnellement, j'ai visionné un peu avant le très bon Mothra VS Godzilla. En voyant Rodan aujourd'hui, je suis resté un peu sur ma faim. Je préfère m'abstenir de trop critiquer la qualité des effets spéciaux, car pour 1956, on ne pouvait pas faire de miracles. On passera donc sur l'aspect maquette de Rodan lorsqu'il est en vol... mais ils auraient pu faire un effort pour masquer un peu mieux les fils qui tiennent les maquettes. Un autre détail qui saute aux yeux, ce sont les maquettes du convoi militaire. On est habitué pour les scènes d'attaque de l'armée de voir avancer des jouets pour lutter contre Godzilla mais là... un convoi militaire qui roule, ça saute aux yeux que ce sont des jouets, et le pire ce sont les silhouettes des conducteurs dont les mains ne tiennent même pas le volant...

Malgré ces petits détails techniques et une mauvaise trame sonore en mono, Rodan reste un bon petit film pour les amateurs du genre, on a pas droit au piétinage de maquette habituel car Rodan les détruit en les survolant et en déclenchant des ouragans. Les attaques de l'armée se font toujours à grands renforts de jouets roulants ou volants qui chatouillent à peine le monstre. Ce film est au-dessous du niveau de Godzilla quand même. Mais il se laisse facilement regarder malgré un début assez lent.

Rodan reviendra tenir des rôles dans d'autres films de la Toho, il luttera aux cotés de Godzilla contre Gidorah et sera lâché sur les villes du monde avec les autres monstres. Dragonvolfied

SNAKE 3 aka Snake 3: Dinosaur vs Python - Lin Zhenzhao avec Chen Zihan, Luo Liqun, Li Ruoxi, Zhong Lei, Yue Dongfeng, 2022, Chine, 74m

Un promoteur veux exploiter une île mystérieuse pourtant connue pour avoir jadis abritée un serpent géant. Lorsqu'ils dynamitent le sommet d'une montagne, les employés de construction réveillent des monstres d'une autre époque. Manque de chance, c'est justement après cette catastrophe, dont ils ne sont pas au courant, que débarquent le promoteur et quelques invités dont une mère et son fils qui ont été traumatisés par la perte récente de son père. Rapidement, on aura deviné que la balade tourne au cauchemar.

Suite des aventures de Snake et Snake 2 sortis en 2018 et 2019. Comme qui dirait, c'est arrangé avec le gars des vues et on se rapproche d'un certain Parc Jurassique. On ajoute un incontournable du genre lorsque le jeune garçon, Kai, handicapé par une blessure à la jambe, est pour ainsi dire adopté par le serpent géant qu'il a aidé. Cette amitié aussi soudaine qu'inattendue sera évidemment pratique lorsqu'un combat éclate en le serpent et une meute de Tyrannosaures. Les personnages sont tous très stéréotypés, mais on a pas trop de temps à perdre avec eux, l'action, les menaces et les monstres abondent. Film assez court, comme c'est la norme pour les productions de Youku, c'est du divertissement léger, aux monstres en numérique assez plaisants et l'amateur du genre qui ne se casse pas trop la tète devrait y trouver son compte. Mario Giguère

THEM! aka Les monstres attaquent la ville - Gordon Douglas avec James Whitmore, Edmund Gwenn, Joan Weldon, James Arness, Onslow Stevens, Sean McClory, Chris Drake, 1954, États Unis, 92m

En plein désert du Nouveau-Mexique, deux policiers découvrent une petite fille en état de choc ainsi qu'une roulotte de camping saccagée. Un magasin général est trouvé aussi dans le même état que la roulotte. Seuls indices: du sucre se trouvait sur le sol à l'endroit des deux agressions ainsi qu'une empreinte inconnue. Le FBI intervient et envoie un agent chargé d'enquêter. Celui-ci montre un moulage de l'empreinte à un savant entomologiste qui devient subitement inquiet. Avec sa fille et l'agent du FBI, le savant part faire quelques vérifications. Il voit ses craintes confirmées dans le désert alors qu'un curieux son se fait entendre tandis que la fille du savant se retrouve nez à nez avec une fourmi géante. Le savant et l'agent du FBI se lancent alors à la recherche d'une fourmilière géante et font ensuite appel aux autorités militaires pour la détruire au gaz avec toutes les fourmis géantes à l'intérieur. Mais après inspection de la fourmilière détruite, des cocons brisés sont retrouvés, ce qui veut dire qu'une reine fourmi a été pondue et qu'elle est partie ailleurs pour creuser une autre fourmilière et procréer d'autres fourmis. Cette fourmilière est découverte dans les tunnels de canalisation des eaux de Los Angeles. Il y aura donc fort à faire avant que les fourmis géantes ne soient toutes exterminées.

Considéré comme le premier film portant sur le thème des insectes géants, le succès incroyable engrangé depuis sa sortie a évidemment mis au monde une flopée de films de bibittes-géantes-ayant-muté-à-cause-des-essais-nucléaires-et-symbolisant-la-menace-communiste-contre-la-démocratie-américaine. Le choix des fourmis comme premier insecte menaçant les humains alors que le bestiaire contient un choix d'une variété infinie, n'est donc pas un hasard. En effet, les fourmis vivent en colonies et travaillent autant pour les autres que pour elles-mêmes en plus d'être des combattantes débrouillardes et acharnées (c'est ce qui est dit dans le film, ça ne vient pas de moi) ce qui renvoie à la définition du modèle communiste russe vue par les Américains. L'approche du film est sérieuse et comporte à cet effet des répliques sentencieuses donnant un goût d'apocalypse anticipé et d'avertissement sur les dangers des recherches atomiques. Un honnête artisan, Gordon Douglas, réalise néanmoins le film avec assez d'astuce et l'intrigue se suit assez bien pour qu'on ne soit pas trop taxé au niveau de la réflexion. Un des points forts du film se trouve dans l'emploi judicieux de maquettes à l'échelle dans la conception des fourmis géantes, grâce au talent de Ralph Hayers. Les créatures gagnent donc une crédibilité que les effets de transparence et d'animation n'atteignent pas (mais on les adore quand même!). L'humour ne manque pas et l'on passe une plaisante heure et demie de visionnement. Bien entendu, le héros du FBI roucoulera avec la fille du savant à la fin du film et ce n'est pas un spoiler. Mathieu Lemée

The THREE TREASURES aka BIRTH OF JAPAN aka The Age of Gods aka Nippon Tanjô - Hiroshi Inagaki avec Toshiro Mifune, Yoko Tsukasa, Akihiko Hirata, 1959, Japon, 182m

La légende de la création du Japon et du Shintoïsme. Au quatrième siècle, le fils de l'empereur Keiko, Ouso, croit accéder au trône après son père mais Otomo, le conseiller de Keiko, y voit plutôt son demi-frère Waka. Lorsque Ouso surprend Waka avec sa bien aimée, il le bannit du village à tout jamais, mais Otomo fais circuler la rumeur qu'il l'a tué et complote pour que son père l'envoie dans de dangereuses missions successives devant mener à sa mort. Ouso est aidé par sa mère qui l'aide à revenir vivant de sa première mission lors de laquelle il est rebaptisé Yamato Takeru.

Film épique qui se veut une réponse des studios Toho au succès mondial du film Les Dix Commandements, Nippon Tanjô est une superbe production mettant en vedette le grandiose Toshiro Mifune et illustrant les origines des trois trésors sacrés du Japon: le miroir sacré d'Amaterasu; l'épée Kusanagi et les Yasaka no magatama . La mythologie est abordée par le biais d'une vieille conteuse qui récite aux villageois les légendes des dieux qui ont donné naissance au Japon. Des histoires fortement éloignées des drames catholiques de l'ancien testament. On y voit, par exemple, comment, pour faire revenir la déesse soleil, les premiers humains on orchestré un festival du rire! Toshiro Mifune démontre par l'exemple que la compassion et le pardon mènent plus loin que la haine et la vengeance, malgré que les vilains ne restent pas impunis, loin de là. Le clou du film, qui passe rapidement malgré sa longueur, aura été pour moi la bataille avec Orochi, le serpent à huit têtes, jugé invincible, que Yamato doit combattre. Les sentiments sont souvent exacerbés, Yamato ayant un tempérament fougueux et colérique, mais la trahison est un plat qui s'avale de travers. Ces amours trahis sont évidemment difficiles à vivre et c'est à partir des enseignements des mythes par la vieille conteuse, histoires habilement recréées pour le plaisir du spectateur, et des conseils de son entourage qu'il parviendra à surmonter les obstacles herculéens. Un film grandiose, une superbe production avec des effets spéciaux d'Eiji Tsuburaya et une merveilleuse musique d'Akira Ifikube dont les thèmes ne sont pas sans rappeler ses futures trames sonores pour kaijus. Mario Giguère

ULTRAMAN COSMOS VS ULTRAMAN JUSTICE: THE FINAL BATTLE - Tsugumi Kitaura avec Takayasu Sugiura, Kazue Fukiishi, Japon, 2003, 77m, version originale japonaise

Préambule: il faut savoir qu'Ultraman Cosmos est sans doute la série la plus "pro-monstre" de la saga des frères Ultra. En effet, Cosmos essaie toujours de repérer les monstres qui ne sont pas vraiment méchants, les amenant sur une île où ils peuvent vire en paix, loin des méchants humains ! Concept qui ressemble à "l'île des monstres" de la saga Godzilla.

On s'apprête donc à envoyer sur une planète paisible un premier contingent de trois monstres, installés dans trois fusées spécialement conçues à cet effet. Voilà qu'arrivent des robots géants qui veulent détruire les fusées. Ultraman Cosmos s'interpose et surprise, Ultraman Justice arrive et se place du côté des vilains robots ! Cosmos est temporairement défait. Lors d'une conférence des nations unies, "Justice" annonce qu'une organisation extraterrestre a condamné la terre pour avoir voulu exporter ses monstres. Un immense vaisseau s'en vient pour détruire la terre dans 35 heures. Elle sera repeuplée d'être plus enclins à respecter la justice intergalactique. Cosmos hors combat, ce sont les autres monstres recueillis par Cosmos qui prennent le relais du combat. La version humaine de "Justice" changera son fusil d'épaule, notamment à la vue d'une petite fille qui ne craint pas la destruction qui l'entoure pour sauver son petit chien. C'est ti pas beau !

J'ai vérifié après coup si j'étais pas dans le champ, mais on comprend bien ce qui se passe, le scénario reprenant quelques rituels bien connus des amateurs. Les films bénéficiant d'un budget conséquent, les scènes de destruction sont vraiment spectaculaires, les maquettes explosent encore plus fort. Justice a pour forme humaine une jolie japonaise au look très "Matrix", son combat contre de vilains motards nous donnant droit à des voltiges inspirées visiblement du film. Mais c'est pour le spectacle de combats de supposés géants que l'on regarde ce type de divertissement et on est bien servit ! C'est ce qui compte. Mario Giguère

ULTRAMAN : THE NEXT - Kazuya Konaka avec Tetsuya Bessho, Kenya Osumi, Kyoko Toyama, 2004, Japon, 97m

Maki, pilote de l'air des forces défensives du Japon, prend sa retraite prématurée car son fils est gravement malade. Lors de son dernier vol il est à la poursuite, et entre en collision, avec un ovni. Il se réveille une semaine plus tard à l'hôpital sans souvenirs de l'incident. Un autre pilote a vécu la même expérience, mais il est en cellule d'observation et se transforme de jour en jour. Devenu un véritable monstre géant, il affrontera Ultraman THE NEXT, notre Maki qui partage maintenant son corps avec un géant extraterrestre aux pouvoirs immenses.

Changement de cap important pour la version 2004 de notre ami de la nébuleuse M78. Finit les aventures trop colorées remplies de monstres qui font plaisir aux enfants. Plus proche d'une série telle X FILES, le ton est résolument adulte, les effets spéciaux améliorés ne laissent plus voir de fermeture éclair ou de fils au-dessus des véhicules ! On a bien droit à un enfant malade, mais qui est plus un ressort de l'intrigue qu'un incontournable pleurnichard. Une série de 37 épisodes télé suit le film. Un retour en force très apprécié pour un héros de notre jeunesse !

Cette tentative de rendre la série plus sérieuse et dramatique n'aura pas la réception attendue, surtout que la série sera diffusée à l'heure du petit déjeûner. Le retour du balancier recentrera le personnage phare de la télé japonaise vers son public d'origine, les enfants, avec épisodes plus sérieux. Mario Giguère

VARAN THE UNBELIEVABLE - Ishiro Honda, 1958, Japon, DVD REVIEW

In a mountainous region, known as the Tibet of Japan, the monster god called Varan by the local natives emerges from a lake when disturbed by a scientific expidition. Investigations of the disappearance of the scientists and the devastation of local village result in the military being called in. An extended bombardment is unable to halt the advance of the fearsome spiked lizard which suddenly reveals that it has wings as it flies off to ravage Tokyo!

A Godzilla movie without Godzilla or any real character development. The monster itself and the wholesale destruction it causes are the work of the great Eiji Tsuburaya and his team. Honda's direction is atmospheric, featuring moody b&w cinematography and many interesting camera angles which enhance the menacing quality of the odd looking creature.

Media Blaster's Tokyo Shock disc gives us a fine anamorphic 2:35:1 transfer of the original version with Japanese 5.1, Japanese Mono language tracks with English subtitle option and a commentary track by creature sculptor Keizo Murase who also appears in a documentary demonstrating how Varan was created.

The restored television broadcast version, also in 2.35:1, is also included. Lasting less than an hour it remains a good, quick way to experience the film. Some may even prefer it as it omits some rather long dialogue/exposition sequences to focus more on the increasingly large scale confrontations between Varan and the military. Original promotional trailers in Japanese language are also included.

Varan would return, very, very briefly, in DESTROY ALL MONSTERS. 

The altered US version, not included on this disc, features new footage with Myron Healy as an American military officer who attempts to stop the monster. Robert Monell

WAR OF THE GARGANTUAS aka La Guerre des Monstres aka Furankenshutain no kaijû: Sanda tai Gaira - Inoshirô Honda avec Russ Tamblyn, Kumi Mizuno, Kenji Sahara, Nobuo Nakamura, Jun Tazaki, Hisaya Ito, Yoshifumi Tajita, Ren Yamamoto, Kipp Hamilton, 1966, Japon, 92m

Suite à la destruction d'un bateau par une créature géante de couleur verte, n'ayant laissé qu'un seul survivant, un scientifique, le docteur Stewart, est persuadé que cette créature est celle qui s'est échappée de son laboratoire il y a longtemps, et qui était née des fragments du monstre de Frankenstein. Le monstre, baptisé Gaira, continue de faire des ravages au Japon, dévorant même des êtres humains, et l'armée cherche alors à le détruire. Gaira voit cependant sa vie sauvée par un autre monstre lui ressemblant, Sanda, qui est de couleur brune. Stewart reconnaît en Sanda le monstre qui s'est échappé de son laboratoire, et qui a développé une relation amicale particulière avec son assistante Akemi. L'armée japonaise semble impuissante à détruire ces deux créatures et en plus, leurs fragments de peau risquent de faire naître d'autres monstres pouvant anéantir le Japon. Mais c'est alors que Sanda, qui possède encore de l'affection pour les humains, décide de s'opposer à son frère Gaira, dont la sauvagerie semble sans bornes envers eux. Les deux monstres se livrent alors un combat titanesque dans la capitale japonaise.

Étant donné son titre anglais trompeur, certaines personnes ignorent que "WAR OF THE GARGANTUAS" se veut une suite au "FRANKENSTEIN CONQUERS THE WORLD", produit également par la compagnie "TOHO" et réalisé par Inoshirô Honda. Ce Kaiju marque cependant une tentative des auteurs de revenir au tragique des premiers films du genre, comme le "GODZILLA" original, plutôt que de verser à nouveau dans la fantaisie débridée des films sortis durant les années 60. Bien sûr, le concept des deux monstres fraternels qui s'affrontent, l'un représentant le Bien et l'autre le Mal (jusque dans le symbolisme des couleurs de leurs peaux), souligne quand même la dynamique manichéenne standardisée de ce type de métrage. Néanmoins, leur conflit ne suscitera pas autant l'humour involontaire auquel certains fans s'attendent, même dans le dialogue des personnages, sauf en quelques occasions. Honda tente sincèrement de faire passer des émotions vraies à l'écran, en privilégiant le point de vue des créatures par rapport aux êtres humains (qui ne sont pas épargnés par les monstres dans ce film), quoique le tout n'échappe pas à la facilité. Cette approche lui permet de revoir à sa façon les thèmes et les mythes fantastiques des grands films du genre, comme "FRANKENSTEIN" et le "KING KONG" original qu'il admire. Même si le spectateur ne croit pas forcément au sérieux de l'ensemble, cet effort de Honda de faire un film moins clownesque est assez digne de mention, surtout quand on considère le travail soigné porté sur les décors en miniatures (malgré leur visibilité évidente) et les éclairages lors des scènes de combats. En bref, malgré ses lacunes, "WAR OF THE GARGANTUAS" vaut vraiment la peine d'être vu. Mathieu Lemée

WRATH OF DAIMAJIN aka DAIMAJIN IKARU - Kenji Misumi, 1966, Japon

Un peuple vit heureux au bord d'un lac qui leur apporte richesse et prospérité. Au large de ce lac se trouve l'île de Majin sur laquelle vit un ermite muet, protecteur du culte de Majin, culte auquel se voue le gentil peuple qui se fait rapidement envahir par des méchants persécuteurs. Ces derniers iront jusqu'à détruire la statue du Dieu présente sur l'île. Furieux, le golem surgira du fond du lac et, tel un Moïse gargantuesque, s'ouvrira un passage jusqu'au village opprimé dans lequel la plus courageuse citoyenne s'apprête à mourir, crucifiée au-dessus d'un bûcher!

On retrouve encore une fois la même histoire du gentil peuple subissant la cruauté du méchant tyran qui se fera botter le cul par le dieu Majin mais cette fois-ci transposée dans un milieu aquatique. L'intérêt se situe donc principalement dans les interventions du golem et surtout dans ce final quasi biblique et ahurissant montrant un Majin plus que jamais déterminé. Visuellement stupéfiant, le film est un vrai bonheur, principalement pendant les dernières vingt minutes. On n'atteint pas la beauté visuelle du premier film mais l'action s'avère plus impressionnante et ce pour notre plus grand bonheur. Kerozene

ZILLAFOOT - Anthony Polonia avec Dave Fife, Cassandra Hayes, Wayne W. Johnson, Jeff Kinkerdall, 2019, États Unis, 80m

Des extraterrestres débarquent sur la terre et sortent leur monstre géant censé détruire la planète: Zillafoot. 

La genèse du premier film du fils de Mark Polonia a de quoi expliquer le résultat à l'écran. Un premier tournage en 2014, un manque de budget, on arrête tout et quelques années plus tard on gonfle la durée du film avec des inserts, gracieuseté de fans. Ce qui explique le nombre anormalement élevé de réalisateurs et l'incohérence du résultat. On a droit à des acteurs  parfois doublés, parfois non, des effets spéciaux à rabais, des images d'aliens déformés à l'ordinateur et de l'annonce à la dernière minute d'une suite prévue. Cet hommage parodique des films de monstres géant de la Toho et de la série Ultraman, sans budget conséquent, est parfois pénible à regarder. Le monstre principal, Zillafoot, est un assemblage disparate de pièces qui peut faire sourire. Quelques morceaux de la trame sonore sont mieux représentatifs des films auxquels on offre ce clin d'oeil. Les insertions tardives sont de long monologues improvisés et n'ajoutent pas grand chose. Emballez dans de belles couvertures de dvd ou blu-ray et certains vont se faire avoir. Disponible sur Amazon Prime ou Tubi. Mario Giguère

YOKAI MONSTERS: Spook Warfare aka Yokai daisenso aka Ghost on Parade aka Big Ghost War aka Big Monster War - Kuroda Yoshiyuki, 1968, Japon, 79m

Lorsqu'un démon de l'ancienne Babylonie est libéré, il s'installe au Japon et vide de leur sangs les habitants dont il prend l'apparence. Seuls les fantômes du coin, les Yokai, peuvent voir la supercherie et essayer de l'arrêter avant qu'il ne leur donne une mauvaise réputation, surtout que Daimon commence à s'attaquer aux enfants !

Magnifique conte produit par la Daei, Yokai Monsters nous offre une galerie inégalée de monstres de tout acabit, des séductrices au cou de 10 mètres, la femme à deux visages, le monstre qui projette ce qui se passe ailleurs sur son ventre au parapluie à une jambe ! Le ton est particulièrement grave, ponctué d'humour et les effets sont assez réussis pour marquer l'imaginaire. La parade des 100 monstres, qui dansent sur une musique enjouée dans un décor naturel presque zen est un moment d'anthologie. La suite est sortie également chez ADV, on s'en reparle. Mario Giguère

Un monstre vert plumé d'origine babylonien renaît et prends possession par vampirisme du corps de certains adultes débutant par celui du bienfaisant magistrat Isobe Hyougo (Kanda Takashi). Se préparant à une collecte de sang chez les petits, il réveille malencontreusement Kappa, un lutin-fantôme aquatique à tête plate. Irrité, celui-ci demandera l'aide de la ligue de Yokai (monstres de l'esprits) du coin et eux, plus-tard, de tous les fantômes du pays pour vaincre de Daimon.

Mais qu'est-ce que c'est que ça ? Même le démon vert aux jambes d'ovipare est moins traumatisant que la plupart des déguisements portés par ces enfants jouant aux fantômes. Pourtant quel régal cette première rencontre d'êtres étranges aux interprétations loufoques. Bouche bée, la sollicitation de leurs apparitions s'accroît jusqu'à la finale désirant, trop tard, davantage de têtes humaines dont celle d'une charmante rokuro-kubi (Ikuko Môri), femme démon à long cou, ou celle de l'ado à 2 visages (Keiko Yukitomo). La finale semble alors traîner un brin, histoire de faire mon méchant, ne pouvant plus supporter sans doute ce petit master à tête de gros kiwi aplatie. Première réalisation d'un directeur d'effets spéciaux, ce court rappel du foisonnement d'êtres fantastiques est à éviter. Trop éprouvant.

Détail: Imdb n'affiche que 8 films, dont les premiers Zatoichi pour Ikuko Môri au lieu de 27. La série des Yokai Monsters serait ses derniers. Deadmonton

YOKAI MONSTERS 100 monsters aka Yokai hyaku monogatari - Kimiyoshi Yasuda, 1968, Japon

Au Japon médiéval, un riche propriétaire vraiment vilain se prépare à détruire tout un quartier d'un petit village pour y construire une maison close. Comme tout cela s'est fait par une ruse pas jojo, les villageois sont en furie. Un samouraï sans maître, un ronin, essaie tant bien que mal de défendre les villageois lorsque les fantômes Yokai sont réveillés à la suite de la cérémonie des cent histoires.

Drame sur fond de propriétaire terrien mesquin et injustice profonde, ce sujet tant de fois utilisé en Asie, particulièrement, est saupoudré de fantômes pour notre plus grand plaisir. Il faut dire que les monstres ne se manifestent que bien tard, au contraire du film SPOOK WARFARE. Il s'agit en fait du premier film, sorti en second probablement parce que les 100 monstres sont beaucoup plus présents dans les autres épisodes, car il y a un troisième dvd qui s'annonce. Comme dans bien des films familiaux asiatiques, les vilains sont vraiment sadiques et l'intrigue dramatique et sombre comparée à nos récits Disneyens fleur bleue. Mario Giguère

YONGARY: MONSTER FROM THE DEEP - Ki-Duk Kim, 1967, Corée du Sud 

The original Korean kaiju has its own distinctive political subtext given the still developing anxieties concerning the threat from North Korea. As with GOJIRA (1954) this giant reptile is unleased by a nuclear explosion. An astronaut on a spy mission reports an earthquake which causes a fissure from which Yongary emerges, causing much damage throughout the country. Icho, a precocious boy, tracks the monster with his ray gun which causes the target to develop severe itching. He tries it on the monster, who also drinks petroleum and dances to bizarre Korean rock and roll, which resembles 1960's surf rock. The creature basically looks like a horned Godzilla and most of the special effects cannot compete with the more sophisticated work developed by the expert Toho team.

There's much talk about "martial law" and Yongary is eventually destroyed by a chemical spray which causes him to twitch and bleed to death as the main characters laugh hysterically after bombarding him from a helicopter. Despite the obnoxious youngster and much unintentional humor, this has aged as a rather disturbing and topical Asain science fiction entry considering the present escalating tensions on the Korean peninsula and the worldwide debate about Weapons of Mass Destruction.

The Alpha DVD is packaged in eye-catching cover art from the original theatrical poster and includes an extensive gallery of photos and international adverts. Presented fullscreen with faded color and mediocre definition but still very watchable. Robert Monell

YONGGARY aka REPTILIAN, 2000, Corée du Sud/États Unis 

Un paléontologue découvre le squelette d'une créature préhistorique faisant pas moins de 15 fois la taille du T-Rex. Entamant des fouilles, le pauvre ne se rend pas compte qu'il est en fait en train de mettre à jour la carcasse de Yonggary, le con. Et ce, malgré les mises en garde de son ancien mentor qui semble divaguer sur des délires de fin du monde. C'est là qu'un monstrueux vaisseau extra terrestre s'approche de la Terre et y envoie un rayon, ce qui a pour effet de réanimer Yonggary, une créature reptilienne aussi grande que Godzilla et toute aussi destructrice. Sauf qu'on découvrira que Yonggary est une gentille bestiole qui est dirigée à l'insu de son plein gré par les vilains aliens rachitiques. Comment défaire Yonggary de l'emprise maléfique de ces vilains libidineux ? En brisant le diamant sur son front, ce que parvient à faire un valeureux soldat en jet pack se sacrifiant héroïquement (alors qu'un essaim d'hélicoptère de combat et une armada d'avions de chasse y sont restés). Alors là, les extraterrestres ne sont pas content de perdre le contrôle de leur bestiole. Ils décident donc d'en envoyer une autre. Ce qui nous donne l'occasion d'assister au choc des titans: un combat à l'issu duquel Yonggary sortira vainqueur. Etonnant non ? Déprimé, les extraterrestres rentrent alors chez eux. Mais pourquoi donc n'ont-ils pas envoyé directement leur vilaine bestiole ?

On ne peut pas vraiment parler d'un remake ici, car le YONGARY original (avec un seul G) contait une histoire plus classique, nettement plus proche du GODZILLA de Honda, à la différence que la créature était gentille, mais dangereuse. C'était un film naïf, typiquement asiatique. Ici, on assiste à un honteux détournement. Les producteurs (américains) ont sans doute pensé que le GODZILLA de Emmerich leur serait positif, et ils nous affublent d'une ignoble créature en image de synthèse dont les proportions ne sont pas toujours respectées (il faut dire que les infographistes ne devaient pas être très doués non plus). Le scénar est on ne peut plus convenu, mais la palme est attribuée aux acteurs du film, tous plus débiles les uns que les autres et tous totalement dénué de talent. On se marre devant une telle daube et puis on l'oublie vite fait. Kerozene

ZARKORR ! The INVADER - Aaron Osborne avec Rhys Pugh, Mark Hamilton, Eileen Wesson, 1996, États Unis 

Un postier voit une jeune femme de quelques pouces de hauteur lui annoncer qu'il doit défendre la terre contre le monstre Zarkorr ! Pourquoi lui ? Parce que la moitié des terriens sont pire que lui et l'autre meilleur pour cette tâche, il en plein dans le milieu. Hop, il kidnappe la cryptozoologiste qu'il voit à la télé est essaie de s'en tirer...

Hum, pour quelques minutes de présence du monstre, les scénaristes nous affligent d'un scénario plutôt bizarre ou mauvais. Au japon on a des petites jumelles qui viennent nous renseigner sur les monstres ? Okay on en a une ici. Au japon tout le monde nous croit, mais le pragmatisme ou réalisme américain nous dicte qu'un personnage dont la source du discours est une femme miniature doit être fou, alors on le traîte comme tel. On continue avec référence à X Files avec un hacker, pardon, un cybernaute qui renseigne nos protagonistes, mais le hacker le plus détestable et antisociable qui soit. En fait, aucun des personnages n'attire la sympathie et le noeud de l'énigme est d'une platitude incommensurable. Il ne reste que les passages monstrueux, un Zarkorr intéressant, mais trop rare. L'autre film de monstres du réalisateur, KRAA, est plus agréable, sans être lui non plus indispensable. Mario Giguère

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GODZILLA

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