1 A Am B Blo Bod C Co D Des E F G Go H Hi I In J K L M Me Moo N O P Pl Q R Ret S Se Sk Sp T Th Tr U V W X Y Z


K-11 - Jules Stewart avec Goran Visnjic, Kate Del Castillo, D.B. Sweeney et Portia Doubleday, 2012, États Unis, 88m 

Raymond Saxx Jr, un puissant recorder dans l'industrie de la musique se réveille d'un blackout dans la prison K-11... Spécialisé pour les maniaques sexuels et les transgenres. Dirigé d'une main de fer par Mousey, un transsexuel sanguinaire, Raymond doit trouver un moyen de contacter le monde extérieur pour qu'il puisse sortir de cet enfer.

Quel film étrange, mais c'est probablement ce qui a fait que je l'ai trouvé pas du tout désagréable ce K-11. D'abord, je m'attendais presque à un film d'exploitation, mais il n'en est vraiment rien, car le film n'est pas si violent et il n'y a pas vraiment beaucoup de cul non plus. Je vais l'avouer, je n'ai jamais rien vu de tel, ça commence en B-Movie pour lentement se diriger vers le drame et tous les personnages, d'apparence manichéenne, deviennent beaucoup plus intéressants au fil de l'histoire. On sort même une finale assez cheezy qui détonne avec l'ambiance générale du métrage, mais honnêtement, ça commence de façon tellement infernale que l'on est pas mécontent de voir que ça se termine bien. Ce n'est pas pour les âmes sensibles, car certaines scènes sont horribles, mais on dirait que le film a volontairement voulu montré qu'il était plus que ça. Honnêtement, j'ai bien aimé. Abba

The KEEP aka La FORTERESSE NOIRE - Michael Mann, 1983, Etats-Unis 

1944, les forces allemandes investissent une forteresse étrange établie dans un col roumain. Le Capitaine Wörman (Jürgen Prochnow) et ses hommes sont immédiatement alertés par les villageois: personne ne passe la nuit dans la forteresse, et surtout personne ne touche à l'une des 110 croix scellées dans les murs de celle-ci. Evidemment, deux petits malins ont décidé de ne pas obéir aux ordres et libèrent ainsi une entité monstrueuse qui tuera les soldats un à un. Arrive alors le major SS Kämpfer (Gabriel Byrne) désireux de rétablir l'ordre que n'a pas su garder cet incapable de Wörman.

Des inscriptions aux murs dans un alphabet inconnu poussent les Allemands à faire venir le professeur Cuza (Ian McKellen), savant juif en route pour les camps de la mort qui étudia la forteresse dans tous ses coins et recoins. Cuza, atteint d'une vilaine maladie, sera guérit par le monstre de la forteresse qui ne peut en sortir à cause d'un talisman que Cuza lui promet de sortir de la bâtisse afin que la créature détruise l'armée nazie. Mais ce n'est là qu'une ruse, et heureusement arrive Gläken (Scott Glenn), gardien immortel de la forteresse qui culbute au passage la fille de Cuza.

Sympathique film fantastique qui sent bon les années 1980, dont l'idée de la créature qui fait surgir la personnalité réelle (et mauvaise) des êtres l'entourant est très intéressante mais aurait pu être poussée un tout petit peu plus loin. Ceux qui ont lu le bouquin d'origine n'adhèrent d'ailleurs pas forcément au film, mais il n'empêche que le résultat est assez réussi. Question de goût, la musique synthétique de Tangerine Dream casse un peu le charme des décors sombres lorsque les notes des compositions dépassent le nombre de deux. Sans rire: les sons monocordes utilisés pour créer l'ambiance du film fonctionnent à merveille, mais dès que le type se lâche sur son synthé, c'est la foire fouille. Reste une belle panoplie de bonnes gueules, la palme revenant à Gabriel Byrne et son look d'affreux nazi. Kerozene

KENTUCKY FRIED MOVIE - John Landis, 1977, États Unis 

Ce film est une série de scènes loufoques, absurdes, sans aucun lien entre elles. Landis nous gratifie même d'un plan rempli de femmes nues attachées qui se font fouetter par un clown nain. On a droit à "Pour une Poignée de Yen", parodie de ENTER THE DRAGON. On y découvre les films en "feel-o-round" dans lesquels le spectateur ressent physiquement ce que ressent le protagoniste à l'écran, on a aussi droit à quelques scènes de nu avec des filles aux atouts omniprésents...

Un amalgame de gags plus ou moins lourds, plus ou moins drôles aussi, car il faut admettre que certains passages ne font pas rire du tout. Tout ça est écrit par le ZAZ et on y trouve quelques caméos comme George Lazenby, Donald Sutherland ou Forrest J. Ackerman. Le titre français est HAMBURGER FILM SANDWICH et c'est moins bien que sa suite AMAZON WOMEN ON THE MOON, baptisé chez nous CHEESEBURGER FILM SANDWICH. Logique. Kerozene

Amusant film à sketches de John Landis, écrit par le trio de scénaristes ZAZ. Les fans de " films de genre " devraient y trouver leur compte. On y voit notamment des parodies de film de kung-fu, de blaxploitation (Cleopatra Schwartz), de film érotique (fausse bande-annonce très drôle), de publicités douteuses, d'émissions de télévision, etc.

Dans l'ensemble, j'ai trouvé ça meilleur que sa " suite " (AMAZON WOMEN ON THE MOON). Le défaut majeur (que j'ai d'ailleurs vu confirmé dans plusieurs autres visionnements sur le web) est sans doute la parodie de film de kung-fu, beaucoup trop longue, à la fois par rapport à l'ensemble des autres segments du film, mais également par rapport à sa valeur humoristique. Il aurait été préférable de sabrer dans les passages moins inspirés et de livrer une petite bombe très concentrée, ce qui était possible vu que la section en cause contient de belles trouvailles.

Il est difficile de parler plus longuement d'une telle comédie sans dévoiler de punchs, mais on peut dire que le visionnement du film est suggéré. Sans être un chef-d'oeuvre, KENTUCKY FRIED MOVIE saura sans doute amuser les fans de séries B des années 70. Howard Vernon

KILL BILL VOL.1 - Quentin Tarantino, 2003, États Unis

Bon, je l'ai vu et puis quoi ? 

-Livraison passable d'une mise en place de personnes agréables d'une "bédéistique" tuerie. 

Passable car le scénario croule et disparaît sous les désirs du réalisateur de nous en mettre, cette fois-ci, visuellement plein la gueule.

-À ce niveau, bravo. Il y de la sauce Tabasco en masse et pour tous les âges. Superbes giclages bien apprêtés.

-Et Lucy Liu, qu'enfin j'ai trouvé jolie mais dont le prix fut de quelques longueurs qui ont faillis me faire changer d'idées.

-Bref, prenez votre temps pour une version complète avec le vol. 2 qui comprendra une conclusion pour secours à l'histoire. Deadmonton

Etant donné que je ne vais au cinéma qu'une fois tous les 6 mois, j'ai toujours un peu peur de me planter sur ce genre de sortie exceptionnelle pour moi (c'est trop cher, et quand on amène sa donzelle, j'te dis pas!).

Donc, je me suis dit, avec Tarantino en principe ça devrait bien se passer... VINDIEU j'avais raison, qu'il est bon ce film!!

Je n'ai lu aucune critique, et le seul écho était celui d'un pote ( n'y va pas y a que du karaté )... et ben c'est du SABRE, rien à voir!

Comprenez, ce film magique réunit presque tout ce que le bon amateur moyen de trash ou de bis peut espérer : une histoire intrigante, de l'action à la pelle, du sang à flot comme on n'en a vu depuis longtemps, des donzelles charmantes (quoique trop peu dénudées pour pas choquer l'amerloque de base j'imagine), et une horde de sbires tous plus laids et méchants les uns que les autres!

L'histoire : une jeune femme mercenaire voit tous les invités de son mariage se faire massacrer par un certain "bill" à la tête d'un gang de tueuses particulièrement agressives dont elle faisait elle-même partie. Elle échappe de peu à la mort... ce qui n'est pas le cas de son bébé qu'elle portait en elle. Son but : tuer tout le monde pour se venger.

Voilà, c'est simple, c'est carré, plus de deux heures de film où on s'amuse comme un petit fou à regarder des têtes voler, des membres se faire découper, et des situations complètement folles et improbables soutenues par une mise en scène époustouflante.

La BO est excellente comme souvent chez Tarantino, on voit même les 5- 6-7-8's live sur deux titres (bon, 2 reprises 50's, mais bon!).

L'hommage à Baby Cart semble évident (les gerbes de sang), et c'est un film inratable, qui appelle une suite d'ailleurs.

Quentin Tarantino est bien le porte-parole de toute une culture au sein même d'un système complètement pourri. C'est ce qui s'appelle changer le système de l'intérieur. Bien joué! Franfran

Comme tous les films du cinéaste Quentin Tarantino, Kill Bill ne fait pas l'unanimité. Ce n'est pas mauvais en soi, car ce fait suscite les discussions et l'échange d'idées, de points de vue, démarche toujours enrichissante lorsque faite dans le respect et la bonne volonté.

Je n'ai jamais été un grand fan de Tarantino, et certains films m'ont même agacé. Je considère par exemple Jackie Brown comme un pensum traînant et laborieux qui témoignait de l'essoufflement du scénariste/acteur/réalisateur à ce point de sa carrière. Le fait qu'il ait pris une longue pause, par la suite, était une bonne idée, afin de lui permettre de se ressourcer et de ne pas se mettre à radoter, ce qu'il avait commencé à faire.

Auparavant, j'ai même eu l'impression que Pulp Fiction n'était pas à la hauteur du gros phénomène de mode médiatique qui l'entourait.

Kill Bill, alors ? Sans y aller à reculons, je me demandais si Tarantino aurait évolué et s'il se permettrait autant d'auto-complaisance (les Américains appellent ça " self-indulgence ") que dans ses films précédents.

Finalement, le bilan fut très positif pour moi. La narration est toujours aussi non-linéaire, mais j'avais l'impression que le cinéaste avait mis plus de passion et de vigueur que dans ses autres films. Peut-être le fait d'avoir pris un long repos fut-il bénéfique ? Difficile à déterminer, mais le film est très dynamique et, en plus, très beau visuellement (je n'ai pas trouvé que c'était pas le cas de Pulp Fiction ou de Jackie Brown, par exemple). Je pense ici à la toute dernière scène, notamment, dont seule la bande sonore rock gâchait la poésie (on serait attendu à une musique planante ou instrumentale).

Les interprètes sont tous en forme, et c'est une belle brochette d'acteurs survoltés que Tarantino nous présente. Beaucoup d'humour, aussi, et les références à d'autres films sont tellement avouées qu'on les pardonne volontiers au cinéaste. Évidemment, cette démarche peut choquer, mais elle est l'occasion rare, en 2003, de découvrir un gigantesque drive-in movie anachronique, un OVNI qui traverse le ciel hollywoodien.

On est à cent lieues du discours moralisateur de beaucoup de films à gros budget, et de toutes les conventions qui président d'habitude aux " blockbusters ". On l'a déjà dit, mais c'est vrai : Kill Bill est un film de fan, fait pour les fans. Il déplaira souverainement aux cinéphiles du dimanche qui regardent un film " pour l'histoire " et n'attendent du cinéma qu'un mimétisme du " réel ", engoncé dans une vraisemblance qui n'a de probable que sa platitude. Howard Vernon

 

KILL BILL VOL.2 - Quentin Tarantino- 2004 -136m 

This is a kind of Zen continuation and elaboration on KILL BILL, Vol. 1 and at the Zen center breathes the performance of a lifetime by David Carradine as Bill, who becomes one of the great movie villains.

KILL BILL, Vol. 1 was ferocious, post modern action cinema climaxing with the sanction of the "Crazy 88" by the Bride (Uma Thurman, who in this volume adds pathos to the edge and energy of the character). Tarantino calls Vol. 1 an Eastern Western and Vol. 2 his "Spaghetti Western" with Shaw Brothers interludes. That's an apt description.

Tarantino (b. 1963) dives right into Sergio Leone territory in Chapter 6, which shows the buildup to the massacre in the wedding chapel in the Texas desert. Filmed in evocative b & w the mythic appearance of Bill is heralded by the sinister guitar music which introduced Lee Van Cleef in THE GOOD, THE BAD AND THE UGLY. Bill is a mellowed, soft spoken man who wears his broken heart on his weather beaten face and he becomes more fascinating as the film progresses.

Bursting into stlylized color the next chapter introduces us to a washed up assassin (Michael Madsen) who is next on the bride's hit list. Madsen is a lonesome cowboy who bushwacks the bride and buries her alive (cf CITY OF THE LIVING DEAD). This harrowing scene is interrupted by a flashback, filmed in Beijing, introduces us to a merciless Shaolin Master (the brilliant Gordon Liu) who instructs the Bride in fighting techniques. This was my favorite sequence in the film, being a fan of Shaw Brothers Kung Fu cinema, Tarantino gets their aesthetics down to perfection.

I won't give any more away except to say that the final showdowns with Elle Driver and Bill are long and surprising set-pieces. Tartantino employs the 2.35:1 frame to its full capacity in these scenes and they must be experienced on the big screen before seeing them on DVD. Elle meets an especially bloody end which perfectly suits her ruthless character.

At over 2 hrs the film remains absorbing with its action scenes judiciously spread over the runtime. More character driven than the first, I nonetheless look forward to experiencing them together on DVD as an epic which reportedly will run 4 to 5 hours! The Japanese versions reportedly have scenes censored out of the US theatrical versions and will probably be seen in some kind of future DVD presentation.

The musical selections are impressive: Morricone (FISTFUL OF DOLLARS), Luis Bacalov (SUMMERTIME KILLER), Nicolai (BLADE OF THE RIPPER), and many others supported by some Latino soundscapes composed by Robert Rodriguez. A late scene in a brothel will remind some of Sam Peckinpah's BRING ME THE HEAD OF ALFREDO GARCIA. The film has one of the best end credit sequences of all time as we get to see scenes from THE HOUSE OF BLUE LEAVES Chapter from Vol. 1 in gory color before segueing into noirish monochrome.

KILL BILL, VOL. 2 delivers in ways that will startle and delight fans of Grindhouse, Euro-bis, Martial Arts, Spaghetti Westerns, Noir, Action and International Horror.

Carradine must have been waiting all his life for a role like this. Robert Monell

KILLER BASH aka BIZUTAGE MORTEL - David DeCoteau  avec : pleins de gros nazes !, 2005, Canada, TV

Alors voilà notre affaire : Robert Hyde, grand benêt à lunette devant l'éternel, est victime d'un bizutage en règle de la part de la très "Con-frérie" des Delta Boys. L'accident est inévitable et Robert, en voulant s'échapper, perd la vie en chutant dans l'escalier de sa fac (quel mort peu spectaculaire soit dit en passant !)

30 années plus tard, la moche, laide et souffre douleur de l'université, Becky Jeckyl (on remarquera en passant la judicieuse idée scénaristique dans le choix des noms de nos deux victimes - ben oui Hyde/Jeckyl... ça ne vous dis rien ? !!) trouve une bague ayant appartenue à Hyde... Et hop, la possession est jouée ! La vengeance sur la descendance Delta (les fils du taré du début donc) va pouvoir s'exprimer... Pour bien nous faire comprendre que Becky n'est plus elle-même quand elle tue à distance ses victimes, on lui a gentiment numérisé les pupilles en rouge vif...  ça c'est des effets chocs !

Rien n'est à sauver du naufrage, car ici, pas d'effets gores ni de meurtres spectaculaires, pas de scènes de cul. Bref, une véritable honte pour un nanar de dixième zone...

Un DeCoteau à laisser DeCôté donc !! Ho Ho Ho Ho ! Marc Evil

KILLER INSTINCT aka LA MAISON DE LA PEUR - Ken Barbet, 2000, États Unis 

Une femme travaillant pour une grande société commerciale (Dee Wallace Stone) tente d'acheter un terrain sur lequel se trouve un vieil asile désaffecté dont le directeur, suite à une vague de meurtres, fut lynché par les habitants du village quelques années auparavant. Pendant ce temps, un groupe d'adolescents prenant leur pied à se faire peur, investissent l'asile en question pour y passer la nuit. Grande surprise, celui ci est impeccable, tout propre, et propose des lits déjà tout faits et des douches avec de l'eau chaude. Les ados, huit filles et huit garçons, s'amusent alors à leurs jeux préférés: vole de sous-vêtements et fornications pré-maritales. Malheureusement pour eux, un étrange individu les guette et commence à les abattre les uns après les autres en faisant preuve d'un peu d'imagination. Chose étonnante, il commence par éliminer les quatre garçons avant de s'en prendre aux filles. Pas con.

Si KILLER INSTINCT est un film terriblement impersonnel et totalement convenu - en plus d'être un rien bancal en mélangeant deux intrigues parallèles de façon peu adroite, il faut bien admettre qu'il réserve quelques moments sympathiques grâce à des meurtres plutôt bien orchestrés et un soupçon (mais un petit soupçon) de nudité. Arguments faibles, certes, mais c'est mieux que rien. Pour les amateurs de "so bad it's good", il est toujours possible de se délecter lors de la tentative d'évasion finale des deux dernières survivantes qui font preuve d'une affligeante bêtise et qui nous permettent ainsi de ricaner méchamment pendant cinq bonnes minutes. On se rattrape comme on peut. Kerozene

KILLER KLOWNS FROM OUTER SPACE - Stephen Chiodo, 1988, États Unis, 1h28 

Une bande de jeunes attardés pratiquant régulièrement le délicat art du "parking" - en groupe, en plus, ce qui est limite malsain - voit passer une étoile filante orangée, un certain vendredi soir. Deux d'entre eux décident d'aller y voir de plus près, ainsi qu'un fermier non loin. Le fermier ne s'en sortira pas, mais les jeunes découvriront un énorme chapiteau de cirque bourré de clowns à l'air pas très amical qui ne sont certainement pas là pour amuser la galerie. Comme par hasard, la demoiselle a un ex dans la police locale et décide de l'impliquer, malgré son incrédulité et celle de son supérieur immédiat.

Production des frères Chiodo - donc une affaire de famille - cette sympathique série B nous en fait voir de toutes les couleurs. Les personnages n'ont certes pas beaucoup d'épaisseur, et leurs agissements sont souvent discutables, mais la direction artistique, à thématique clown délirante, est colorée et hallucinante. Les clowns sont réalistes et repoussants, et il y a quelque chose de troublant à les regarder évoluer avec un sérieux certain, puis froidement réduire tout le monde en bouillie.

Il ne faut pas s'y tromper : pas une seconde ne croyons-nous à ce récit à dormir debout, impliquant des clowns extraterrestres dont nous ne connaîtront jamais les motivations... De plus, en tant que série B, ça manque de chair féminine.

John Vernon interprète un flic haïssable et belliqueux, qui considère que les jeunes voyous ont ruiné l'ambiance de "sa" ville. Suzanne Snyder, la poupée rousse de service, semble avoir passé à travers une période difficile à la fin des années '80 : enfilant à la suite WEIRD SCIENCE (1985), NIGHT OF THE CREEPS (1986) & RETURN OF THE LIVING DEAD 2 (1988), pour ensuite n'apparaître que dans quelques fugitifs seconds rôles. Notre "héros", joué par Grant Cramer, n'a pas grand chose à offrir après une demi-heure, si ce n'est sa bouille incrédule et une présence inutile. Il en fera de même avec sa carrière, se spécialisant dans l'inaperçu.

Au final, on arrive avec une étrange impression de s'être fait rouler par Eminem17 : aucune fleur explosivex en vue.

Il faut rester après le générique pour visionner l'incroyable vidéo musical de la non moins incroyable chanson thème, et déterminer avec une incertitude croissante si la créature chantante est de sexe féminin ou masculin. Orloff

KILLERS - Mike Mendez - 1996, États Unis 

Les frères James sont deux gros salopards qui ont buté leurs parents au fusil à pompe. Ces deux salopards s'évadent de prison. Une gentille famille voit ça à la télé et semble s'intéresser à ce fait divers. Et surprise, les frangins tarés débarquent chez eux histoire de foutre un peu la chatouille à tout ce petit monde, juste pour le fun. Mais...

Mais je ne peux pas raconter la suite. Toujours est-il que c'est un film à voir. Il y a une scène particulièrement sympa où un des tueurs insulte le père de famille en jetant un oeil à ses cassettes vidéo: FREE WILLY, etc... Sinon le film est monté de façon ingénieuse, rapide et efficace, les images chocs ne manquent pas, et même si le tout est un poil décousu, on y prend son pied. Le style annonce bien le délirant THE CONVENT. Kerozene

KILLERS FROM SPACE - W. Lee Wilder, 1954, États Unis 

Peter Graves (MISSION IMPOSSIBLE) interprète un savant qui étudie les conséquences et effets de tests nucléaires. Son avion s'écrase justement et l'on retrouve le pilote mort, mais pas de traces du docteur. Il réapparaît plus tard à la base de l'armée, amnésique. Les enquêteurs soupçonnent une traîtrise et il y a bien anguille sous roche. Après que celui-ci aie volé des documents relatifs aux derniers essais, il est rattrapé et soumis au sérum de vérité. Une vérité difficile à croire. Depuis des siècles, des extraterrestres sont sous de milliers de pieds sous la terre, prêts à conquérir la planète avec une armée d'insectes géants. Les militaires s'efforcent de ne pas rire, mais le sérum ne pouvait pourtant pas lui permettre de mentir...

J'ai tellement vu de photos de ces vilains aux yeux de balles de ping pong en pyjama que je croyais avoir vu le film. Erreur. Ce qui frappe, outre les yeux globuleux et les sourcils fournis sortis des Marx Brothers, c'est la naïveté des autorités, réelle, qui envoyaient des soldats, témoins des tests de bombe et plus tard tous morts de cancer ! Peter Graves doit être louangé pour avoir gardé son sérieux lors du tournage, devant de supposés insectes géants, il se prend la tête, incrédule, nous on rigole, et devant ces créatures de l'espace qui laissent bouche bée.

Wilder a aussi signé PHANTOM FROM SPACE et le ridicule SNOW CREATURE. Ses films ont de bonnes intentions, mais les résultats, qui méritent le détour, ont une valeur plus psychotronique et sont aujourd'hui plus ridicules qu'autrechose. Mario Giguère

The KILLER SHREWS - Ray Kellogg, 1959, États Unis 

Un capitaine de navire qui a racheté une série de contrats débarque pour la première fois sur une île perdue pour y amener les provisions commandées. Malheureusement la tempête qui approche le force à y passer la nuit, ce qui déplait à la fille du professeur qui comptait repartir avec le bateau. Il adonne que son professeur de père et son équipe, cherchant le moyen de réduire les humains à une taille qui permettrait de nourrir deux fois plus de monde avec la production alimentaire actuelle, ont créé 200 musaraignes géantes qui dévorent tout la nuit venue. Comment quitter l'île ? Pourquoi la fille a un accent suédois ? Pourquoi le matelot noir est-il le premier à se faire dévorer ? Pourquoi les Killer musaraignes ressemblent à s'y méprendre à des chiens sur lesquels on a mis des bouts de tapis ?

Je n'avais jamais regardé avant ce classique de film à micro budget aux bandes annonces psychotroniques à souhait. Finalement on ne s'ennuie pas trop, la séquence de départ de l'île est plutôt tordante et l'accent suédois charmant. Une petite série B somme tout bien agréable. Mario Giguère

The KILLING KIND - Curtis Harrington avec Ann Sothern, John Savage, Ruth Roman, Cindy Williams, 1973, États Unis, 96m

Le jeune Terry est entraîné dans un viol collectif qui semble le traumatiser autant que la victime. Générique. Terry reviens à la maison après deux ans de prison au grand plaisir de sa mère Thelma. Il devient rapidement évident que Terry a des difficultés avec les femmes, comme le découvre la jolie Lori qui viens de louer une chambre dans l'édifice tenu par Thelma ou Terry est l'homme à tout faire. Quand il tue un chat et que sa mère ne se doute de rien, ou qu'il essaie de noyer Lori, on se doute que ca ne tourne pas rond. Terry passera au meurtre.

Voilà un film bien intéressant d'un réalisateur plus connu pour ses réalisations pour la télévision ou ses premiers films pour Roger Corman comme QUEEN OF BLOOD. Avec un budget qui semble limité mais d'excellents acteurs, Harrington tire le maximum de son décor presque unique, cette pension qui abrite surtout des dames âgées. John Savage est excellent dans le rôle du perturbé, étouffé par l'amour de sa mère. Il est intéressant de le voir confronté à sa voisine, une femme plus âgée qui vit seule avec son père qu'elle déteste et qui tente de séduire Terry en vain. On se demande longtemps si Thelma est réellement sa mère, ce qui est le cas, tellement elle a une relation fusionnelle avec fiston. Le tout aboutira à une conclusion d'ailleurs surprenante. On notera au passage l'absence de la police tout le long du film, alors que fraîchement sorti du pénitencier, Terry sème sa vengeance sur ceux qu'il tient responsable de ses deux années perdues. Même pas un détective qui sonne à la porte. Ce qui renforce le sentiment de huis clos malsain. Le film reste sobre malgré son sujet, Harrington ne s'attardant pas sur les morts, n'exhibant pas outre-mesure Cindy Williams dans le rôle de l'aguichante Lori. Une belle surprise et un film qui mérite d'être redécouvert.

L'édition Artus offre une présentation du film par Frédéric Thibaut, qui parle du film mais aussi de toute la carrière de Curtis Harrington. Fascinant. Également, un excellent court-métrage: "Bloody current exchange" de Romain Basset mettant en vedette Philippe Nahon et Emma Pick. Mario Giguère

KILLING SPREE - Tim Ritter, 1987, États Unis   

Tom, un rouquin râleur à la barbe très Charles-Mansionienne, pète les plombs après avoir découvert le journal intime de sa femme. Il y découvre les descriptions de ses parties de jambes en l'air avec le plombier, le facteur et le jardinier, comme s'il s'agissait d'un mauvais scénar pour un vague porno gonzo. Ce qu'il ignore, mais que le spectateur comprend tout de suite, c'est que Madame est bel et bien fidèle et qu'elle ne fait qu'écrire ces cochonneries en s'inspirant de ses rencontres quotidiennes en vue de se faire un peu de sous en les publiant dans une revue coquine. Submergé par une incontrôlable vague de jalousie tout de suite identifiable grâce à un éclairage rougeâtre du plus bel effet, Tom fait revenir les "amants" de sa conjointe et les massacre de manière aussi subtile que sanglante: décalottage de crâne à l'aide d'un ventilateur bidouillé, tranchage de doigts à la tondeuse à gazon, immolation... même la vieille voisine fouineuse y passe en se faisant peu délicatement arracher la mâchoire inférieure au marteau! Après avoir dissimulé les cadavres entre son grenier et son jardin, ceux-ci décident de revenir lui donner une leçon bien méritée. Déboulent alors une demi-douzaine de zombies râleurs débattant sur la punition à infliger!

Tim Ritter n'a que 20 ans quand il réalise "Killing Spree", et déjà trois longs métrages horrifiques derrière lui. Roi du système D, il torche son film en vidéo lo-fi avec quelques éclairages basiques, bourre son scénario de dialogues pas toujours intéressants et livre quelques scènes gores cheap mais parfois dégueulasses dont les maquillages sont signés Joel Harlow, un mec dont le CV vogue du "Toxic Avenger II" au "Star Trek" signé JJ Abrams en passant par la trilogie des "Pirates des Caraïbes". Ces maquillages et autres effets gores sont bien évidemment l'intérêt principal de ce film foutraque, fauché mais pas dénué d'humour comme le témoigne cette scène de rêve surréaliste où la tête de madame est remplacée par une bouche géante qui suce le crâne d'un de ses amants ou les tergiversations des zombies humiliés qui se demandent bien comment rendre la monnaie de sa pièce à ce salaud de Tom. Kerozene

KING COBRA - David Hillenbrand et Scott Hillenbrand avec Pat Morita, Scott Hillenbrand, Casey Fallo, 1999, États Unis, 93m

Un laboratoire et son équipe incongrue travaillent à rendre des animaux plus agressifs. Une explosion, pour un motif des plus ridicules, détruit le tout, mais un croisement de Cobra et de Serpent à sonnette s'est enfuit. Deux ans plus tard (!), le serpent de plus de trente pieds est enfin repéré dans une petite ville de Californie qui s'apprête à fêter son festival de la bière. Alors pas question d'arrêter les festivités pour un serpent... pas plus que l'autre film le faisait pour un requin ! Oh, y a la policière et le médecin de la place, qui devraient se séparer car monsieur veut aller travailler en ville, mais on s'en fout pas mal.

Les frères Hillenbrand, quelques années après avoir travaillé sur les Mighty Morphin Power Rangers, font tout sur le film, scénario, musique, réalisation, acteur et le font de manière correcte mais sans imagination. Si le début est farfelu, les reste est dans le déjà vu perpétuel et le sommeil s'empare du spectateur. La bonne décision est sûrement de réaliser le serpent physiquement et non en digital et les ateliers de frères Chiodo s'en tirent bien, comme d'habitude. Un pointe d'originalité ou un glissement vers la caricature ou quelques scènes de titillement auraient eu leur place. Là, on oubliera vite Seth, le nom donné à la bête. Mario Giguère

KING LEAR - Jean Luc Godard, 1987, États Unis/Bahamas 

Yes, there are monsters, little plastic ones. Then there is "Mr. Alien", Norman Mailer, Woody Allen, Burgess Meredith as Don Learo, 1980s has-been Molly Ringwald as Cordelia and director Peter Sellars as William Shakespeare the 5th. Jean Luc Godard places himself at the center of this truly mad film as Professor Pluggy, who wears a knit wool cap over the cable connectors which grow out of his deformed head. He is one of the mutants who have survived the nuke apocalypse at Chernobyl which has forced the inhabitants of the film studio to rediscover how to build a fire.

Godard wanted Richard Nixon to play Lear and actually approached the disgraced President who wisely declined. Norman Mailer took over the role but is seen leaving early on after quarreling with Godard and the rest is psychotronic delirium. This anti-film opens with Cannon Film Executive Manehem Golan scolding Godard over a conference call for not delivering his film in time for the Cannes Festival. Godard's revenge was this fragmented science fiction mediatation on Shakespeare, the Mafia, the lineage of graphic art, the end of language and the irrelevance of cinema in a world spinning dangeously out of control. Makes a good double bill with Jess Franco's BROKEN DOLLS. Robert Monell

KING OF NEW YORK - Abel Ferrera, 1990, États Unis

Frank White sort d'un long séjour en prison, avec la ferme intention de prendre le contrôle de sa ville. Il considère que lui seul sait ce dont elle a besoin, alors que les dirigeants actuels ne font que privilégier les classes riches au détriment des quartiers moins favorisés. Entouré d'hommes forts, de jolies femmes et de conseillers légaux, Francis White élit domicile le plus naturellement du monde au chic Plaza Hotel, qui deviendra rien de moins que son quartier général. Malgré son absence prolongée, Franck n'a pour autant perdu son sens aigu des affaires, de la négociation et surtout de la moralité. Trois policiers en ont fait leur cas personnel. Ils cherchent la façon de débarrasser New York de ce criminel royal qui ne lui veut pourtant que du bien.

Bien que le scénario soit bien ficélé, il s'agit avant tout d'un film qui marque sa mise en scène unique et ses performances d'acteurs. Frank White est incarné par un Christopher Walken hypnotique dont chaque mouvement, chaque regard, chaque sourire est un plaisir pour le regard. Son jeu tout en souplesse et en subtilité confirme ce qu'on savait déjà sur les talents de Mr. Walken. L'autre personnage fort est celui de Jimmy Jump incarné par un Lawrence Fishburne en feu. A la fois cabotin, verbomoteur, téméraire et violent, ce personnage vaut à lui-seul le détour. Le reste de l'entourage de Franck White est en bonne partie féminine. Métisses, noires ou blondes, les femmes de Ferrara sont belles et charnelles sans pour autant être des potiches.

New York tient le rôle central de ce film, car comme Frank White, Ferrara a un rapport intime avec cette ville. Ferrara a choisit de la dépeindre en faisant des rapprochements entre ses contradictions, ses communautés ethnique, ses niveaux de culture et surtout entre sa vie diurne et sa vie nocturne. Ferrara filme avec brio les composantes de cette ville majestueuse sans négliger ce qu'elle a de plus populaire, de plus modeste. Les lieux des scènes sont si variés, qu'on a parfois l'impression d'être dans un retour dans le temps ou carrément dans un autre film. Les oppositions sont le plus souvent reliées aux communautés ethniques, leur environnement et leur mode de vie. Les Chinois et leurs restaurants, les Irlandais et leurs pubs, les Blacks et leur rap, les Latinos et leur vierge Marie. Ferrara s'intéresse à chacune d'elle avec le même souci esthétique sans jamais tomber dans la condescendance culturelle.

Les images sont d'une beauté vaporeuse qui s'allient parfaitement avec le rythme lent presque méditatif du film. Même s'il s'agit d'un film relativement violent, c'est plutôt le fait que Ferrara laisse beaucoup de place au vide, au non-dit et à l 'obscurité qui peut perturber le spectateur.

Peu importe les rapprochements que l'on a essayé de faire avec d'autres classiques du genre, Abel Ferrara a une façon unique de faire du cinéma et King of New York n'a nullement besoin d'être comparé pour régner! Mongola Batteries

KING RICHARD AND THE CRUSADERS - David Butler, 1954, États Unis

S'il y a une chose que j'aime, en dehors des nanars, c'est un bon film de chevalerie hollywoodien, avec de beaux héros, de ravels, de belles héroïnes et des traîtres et tout ça, vous voyez ce que je veux dire. Si bien que je me faisais ce soir une vraie fête de revoir ce film que j'avais tant aimé lorsque j'étais enfant. D'ailleurs, je ne prévoyais pas du tout d'en parler ici. Il semble que j'y sois contraint. Donc, préparez les gonfanons, convoquez les hérauts, c'est parti pour : RICHARD COEUR-DE-LION, (King Richard and the Crusaders), de David Butler, 1954

C'est vrai, après tout, pourquoi toujours taper sur les petits producteurs, hein ? Pourquoi enfoncer sans cesse Ed Wood ou Al Adamson, Criswell ou Olivier Mathot, qui n'ont pas besoin de nous pour ça ? Alors qu'il existe des faiseurs de nanars autrement plus célèbres. La Warner Bros, par exemple, avec la chose susnommée.

Bon, je vous accorde que David Butler n'a jamais franchement brillé au firmament d'Hollywood, mais y a du beau monde au générique : George Sanders et Rex Harrison, quand même, c'est pas rien. Et d'ailleurs, c'est à eux deux personnellement que revient la gloire de faire sombrer ce film dans des abysses de ridicule. C'est à ça qu'on reconnaît de vraies stars.

Ensuite, c'est un film qui a coûté du blé : superbe cinémascope, plein de chevaux, d'armures (un brin fantaisistes mais on va pas chipoter), de superbes extérieurs, de châteaux&ldots; Euh, attendez : y a bien un château fort, oui, mais il ressemble furieusement à un décor peint quand on nous le montre de loin. Et sinon, on nous le montre vraiment de très très près, au point qu'on soupçonnerait presque que ce château ne comprend que deux créneaux sur un bout de rempart et un pont-levis. En tout cas, c'est tout ce qu'on en voit.

Bon, faut dire qu'on est en Palestine, pendant la troisième croisade, et que les Francs n'étant pas chez eux, ils séjournent sous des tentes. Les Arabes aussi. Le seul château, c'est celui des templiers, et est-ce la faute du scénariste si on n'y met jamais les pieds, hein ?

Je ne dirai pas un seul mot de la vraisemblance historique de l'ensemble, ni surtout du rendu des personnages tels que Richard ou Saladin, ou surtout mon pote Philippe Auguste. C'est absolument n'importe quoi, mais ça n'a pas franchement d'importance : Ivanhoe, c'est n'importe quoi aussi, et c'est génial. (Et l'un comme l'autre ont comme lointain inspirateur Walter Scott, qui ne dédaignait pas, lui non plus, de raconter tout ce qui lui passait par la tête avec une sincérité touchante - et nettement plus de talent que John Twist, le scénariste de la bouse dont au sujet de laquelle je vous causais. Oui, oui : Twist. Avec un nom comme ça, on aurait pourtant pu s'attendre à des rebondissements.)

Je résume l'histoire : Richard est le chef de la croisade qui doit reprendre le Saint Sépulcre aux sarrasins commandés par le sultan Saladin. Sire Gilles, le méchant grand-maître des templiers, veut être chef de la croisade à la place du chef de la croisade, et aidé du Vénitien Conrad de Montferrat (si, si&ldots;), il fomente un attentat contre Richard destiné à faire accuser les sarrasins. Richard est gravement blessé, mais les comploteurs s'y prennent tellement mal que personne ne croit à leur mise en scène, et que c'est finalement un médecin envoyé par Saladin qui guérira le roi. Se greffe là-dessus une histoire d'amour à la con mettant en scène Edith Plantagenêt, cousine de Richard (euh&ldots;) et Kenneth de Huntington, noble écossais fidèle au roi et gna gna gna, histoire qui se transforme en triangle amoureux digne de Feydeau dès que le médecin (en fait Saladin lui-même, incognito) craque aussi pour la belle (Virginia Mayo - charmante, en effet, mais qui n'a que des dialogues crétins, ce qui la fait paraître assez cruche). A la fin, Richard va mieux, les méchants sont morts, le héros épouse l'héroïne, et

Saladin s'en va vers le soleil couchant.

Comprenez-moi : pour convenue et sans surprise qu'elle soit, cette histoire pourrait donner une honnête série B à la Prince Vaillant si toutes les ficelles n'en étaient pas téléphonées des heures à l'avance, si les personnages n'étaient pas obligés de se conduire de manière parfaitement stupide pour se conformer aux exigences du scénario, si les combats n'étaient pas mollassons et à la limite du grotesque, si&ldots;

Enfin bon, sérieusement : à un moment, Richard est très colère contre son Écossais qui était chargé de&ldots; oui, on s'en fout, il est très colère, voilà, au point que tous les deux doivent se battre en duel à mort. Kenneth, évidemment, l'emporte mais épargne le roi. Le roi se relève alors et s'apprête à le frapper à mort quand Saladin obtient sa grâce. L'Écossais est offert comme esclave au Sarrasin. Eh bien, quand il revient voir Richard deux jours après, ce dernier l'accueille à bras ouverts en lui disant, "Mais je t'ai déjà pardonné, faut pas le prendre comme ça, j'étais en rogne, c'est tout." Ah ben il a la rogne tonitruante, Coeur de Lion, mais pas de rancune, faut admettre. Remboursez !

Et les combats ! Lors de leur première rencontre, Kenneth et Saladin, évidemment se foutent sur la gueule avant de devenir copains comme cochons. Après deux ou trois passes de lance et de masse d'armes mollassonnes, Saladin se plante en haut d'une dune, prend son arc et commence à tirer sur l'autre empoté. Et que je t'y vais d'un champ/contre-champ systématique : Saladin tire, Kenneth écarte la flèche d'un coup de bouclier, trois fois de suite. La quatrième, Saladin tire mais Kenneth a pris soin de bien écarter son bouclier de son torse, parce que le metteur en scène vient de lui dire que c'est là qu'il doit être touché. Ça rate pas, il se la prend en pleine poitrine et il tombe de cheval. Bien sûr, on n'y croit pas un instant, mais on ne cherche pas non plus à nous le faire croire, on nous montre bien que c'est une ruse de notre héros, qui va se relever encore plus fringuant. Et c'est bien ce qui se produit. Oui&ldots; certes, mais enfin&ldots; vous allez peut-être me trouver pointilleux, mais&ldots; comment il a fait ? Je veux dire : il a reçu une flèche dans la poitrine, on nous l'a montré. Et après, il n'a même pas une égratignure ? Et on ne donne pas une broque d'explications ? Pas "Ah ah ah, j'avais un bliaud pare-flèches sous ma cotte de mailles !" ? Ben non, rien. Remboursez !

Accessoirement, les flèches et les épées ont toutes, dans ce film, l'amusante particularité de pouvoir traverser les vêtements dans un sens puis dans l'autre sans y laisser la moindre déchirure. Les vêtements eux, possèdent celle d'être totalement imperméables au sang puisqu'on n'en voit jamais une goutte. Remboursez !

Et la scène finale ! Kenneth poursuit le grand-maître des templiers qui galope vers sa forteresse. On relève le pont levis. Les deux hommes s'y accrochent et commencent à se battre en pendant dangereusement au-dessus des douves. Au loin, les cavaleries jointes de Richard et de Saladin (eh ?) arrivent à la rescousse. Enfin, Kenneth abat son adversaire, se laisse glisser d'un bond à l'intérieur du château, ferraille avec deux templiers, tranche la corde qui retient le pont-levis&ldots;

Et c'est alors que les chevaliers vont se ruer dans le château pour un épique combat contre les templiers, plein de bruit et de fureur ? Eh ben non. Kenneth ressort, reçoit les félicitations de tout le monde, embrasse l'héroïne et c'est fini. Merde, alors. Et les templiers, ils se battent pas, finalement ? On leur a même pas demandé de se rendre, bordel. "Ouais, mais faudrait filmer à l'intérieur du château qu'on n'a pas, alors basta." Ah, d'accord.

Mais j'ai gardé le meilleur pour la fin : les performances de nos deux acteurs (par ailleurs estimables, je n'en disconviens pas, mais ils ne pouvaient pas grand-chose contre des erreurs de casting pareilles). George Sanders en Richard Coeur-de-Lion, à l'âge qu'il avait et avec son tour de taille, c'est un peu comme si on avait pris Paul Préboist, voyez. Lorsqu'on le voit pour la première fois à cheval au cours d'un tournoi, avec la cotte de maille gonflée par l'estomac Knonembourg, on a peine à se convaincre qu'il s'agit là du vaillant paladin dont nous parlent nos livres d'histoire. A dire vrai, on a plutôt l'impression qu'il se cramponne pour ne pas dégringoler du canasson.

Quant à Rex Harrison&ldots; Ça vous serait venu à l'idée, le Dr Dolittle, pour Saladin ? "Mais si, je te dis, on lui teint les cheveux en noir, on lui met un turban, on lui fait dire des trucs du genre "le vrai sage dispense son savoir avec parcimonie" et "que la volonté d'Allah soit faite" toutes les cinq minutes, et ça sera vachement crédible. Et pis de toute façon, c'est lui ou Buster Keaton." Il aurait peut-être mieux valu Buster Keaton. Ah, le pauvre Rex ! (Aux pieds !) Il a perpétuellement un petit sourire en coin, censé être ironique mais probablement très gêné, en fait. Le comble est atteint lorsqu'après avoir fait absorber au roi Richard un médicament, il s'empare d'une lyre et roucoule une sérénade à la belle Edith. Finalement, il a bien fait d'être acteur plutôt que chanteur, Rex, c'est net.

Et j'ai omis de parler de la reine Bérangère, la femme de Richard. Deux minutes à l'écran, pas plus, mais assez pour se ridiculiser. Quand son mari est blessé, on la voit pleurer avec tellement peu de conviction que le spectateur a, lui, celle qu'elle est dans le coup. Ou à tout le moins qu'elle déteste Richard. Eh bien non, pas du tout, c'est juste une très mauvaise actrice. Attendez, je cherche son nom : Paula Raymond, voilà. Je ne crois pas qu'elle ait fait une grande carrière.

C'est quand même dommage : de loin, King Richard & The Crusaders ressemble à un beau film de chevalerie hollywoodien (et pour être tout à fait honnête, deux ou trois scènes fonctionnent assez bien), mais quelqu'un a dû offenser un démon avant le tournage et il a tout salopé.

Bon, dorénavant, je resterai sur mes impressions d'enfant plutôt que de me refaire un vieux nanar, tiens. Déçu, je suis&ldots; Remboursez ! Michel Pagel

L'Anecdote du Moment (4) : "LOVE MEANS NEVER HAVING TO SAY YOU'RE UGLY"

(Slogan du film The Abominable Dr. Phibes, 1971)

The KIRLIAN WITNESS, aka LE POUVOIR DES PLANTES - Jonathan Sarno, 1979, États Unis

Laurie est l'amie des plantes, elle ne vie que pour elles. Elle leur parle et semble communiquer avec elles. Sa soeur, qui vit à l'étage en dessous avec son mari, la trouve un peu bizarre. Le mari lui, ne l'aime pas trop et un jour décide de monter lui foutre une baffe (non, je déconne pas). Le lendemain, Laurie est retrouvée morte, avec pour seul témoin, une plante. Rilla, la soeur de Laurie, tente alors de découvrir la vérité en essayant de discuter avec la plante. Le meurtrier est-il son mari, ou est-il le petit ami de Laurie ? Elle apprend qu'il est possible de percevoir la culpabilité des gens et les réactions des plantes grâce aux photographies kirlian (Kirlian photography en anglais...), des photos qui captent l'aura des êtres vivants.

Ca cause beaucoup beaucoup dans ce film. Résultat, on s'ennui.... Kerozene

KISS ME DEADLY aka En Quatrième Vitesse - Robert Aldrich avec Ralph Meeker, Albert Dekker, Paul Stewart, Juano Hernandez, Wesley Addy, Marian Carr, Maxine Cooper, Cloris Leachman, Gaby Rogers, Jack Elam, 1955, États-Unis, 106m

Alors qu'il est en route pour Los Angeles en pleine nuit, le détective privé Mike Hammer recueille une femme blonde en détresse qui faisait de l'auto-stop. Elle lui raconte qu'elle s'est enfuit d'un asile d'aliénés où elle fût enfermée par des inconnus, sous prétexte qu'elle en savait trop sur leurs activités. Hammer n'a pas le temps d'en apprendre plus car il est victime d'un accident provoqué délibérément par ceux qui recherchent la jeune femme. Celle-ci étant retrouvée morte par la suite, Hammer décide de poursuivre l'enquête bien que la police lui suggère fortement de laisser tomber. Des gangsters cherchent à acheter puis à éliminer Hammer, mais celui-ci persiste dans son enquête. Il finit par découvrir que la jeune auto-stoppeuse avait avalé une clé permettant d'ouvrir un mystérieux coffret contenant des éléments radioactifs. Lorsque la clé et le coffret tombent entre les mains des gangsters, qui ont auparavant kidnappé sa secrétaire, Hammer se met en devoir de les retrouver.

Considéré par plusieurs comme étant l'un des grands chefs-d'oeuvre du film noir, "KISS ME DEADLY" était pourtant au départ un roman moyen écrit par Mickey Spillane portant sur un trafic de drogue, où seule la violence du héros Mike Hammer sortait quelque peu son récit du cadre typique imposé par le genre au cours des années 30 et 40. Le réalisateur y a cependant vu une variation contemporaine autour du mythe de la boîte de Pandore, qui lui donna l'occasion d'illustrer sans compromissions les angoisses réelles et symboliques d'une frange de la population américaine envers le maccarthysme, et la chasse aux sorcières qui s'en est suivi au début des années 50. Les éléments violents et sordides de l'intrigue contribuent à donner une image peu flatteuse du climat de cette période, puisque la mise en scène témoigne envers tous les personnages d'un profond mépris à leur égard sans exception.

Le cinéphile averti décèlera dans les éclairages en noir et blanc et dans certains cadrages insolites une inspiration expressionniste évidente, et l'influence de "CITIZEN KANE" d'Orson Welles dans l'approche créatrice du réalisateur. Cela n'empêche toutefois pas Aldrich de faire montre d'originalité en malmenant sans concession les codes du film noir. Dès l'ouverture du film sous la forme d'un générique présenté à l'envers, Aldrich délaisse la cohérence narrative hollywoodienne au profit d'une esthétique cauchemardesque de paranoïa (renforcée par une bande-son remarquable), où les meurtres et les brutalités se succèdent en permanence et où l'enquête policière est menée de façon totalement arbitraire par le héros. De fait, "KISS ME DEADLY" bascule progressivement vers la science-fiction pour prendre la forme d'une parabole sur l'ère atomique naissante, qui ne peut se terminer que dans l'apocalypse avec une conclusion où tout le décor brûle dans un déluge de flammes et d'explosions. Pour toutes ces raisons, "KISS ME DEADLY" reste un classique incontournable qui a marqué son époque sans néanmoins avoir pris une ride depuis sa sortie en salles il y a plus de 50 ans. Ralph Meeker s'impose sans difficulté dans le rôle de Mike Hammer, personnage présenté ici sous un jour autant antipathique que flegmatique. Mathieu Lemée


Paul Stanley


Peter Criss


Ace Frehley


Gene Simmons

KISS MEETS THE PHANTOM OF THE PARK - 1978 - Gordon Hessler, États Unis

Il en faut pour tous les goûts, alors voilà : KISS MEETS THE PHANTOM OF THE PARK, épopée de 1978 réalisée par Gordon Hessler. Mettant, bien sûr, en vedette Gene Simmons, Paul Stanley, Peter Criss et Ace Frehley, les quatre dans leurs débuts dramatiques. Deux bons comédiens genre " second couteau " sont également présents, Anthony Zerbe et Brion James.

L'intrigue se déroule dans un populaire parc d'amusement de la Californie. Le groupe le plus populaire de la planète, KISS, va se produire pendant trois soirées consécutives pour des concerts extérieurs. " Don't forget... tonight KISS. KISS! " nous rappelle une voix tonitruante aux haut-parleurs. Le propriétaire du parc est fort fier de ce coup publicitaire et en informe son expert en robotique, Abner Devereaux, créateur de plusieurs ingénieux manèges. Ce dernier est un peu particulier, traitant ses créations avec une attention légèrement obsessive. Quand il se met à engueuler un trio de petits voyous qui tourmentent son gorille artificiel (!), Devereaux perd le nord devant son patron. Et perd presque son emploi. Et il n'a pas l'air d'aimer le rock'n'roll, de plus.

Pendant ce temps, la charmante Melissa est à la recherche de son chum disparu, qui a eu le loisir de devenir l'esclave presque robotique de Devereaux. Elle aura la chance exceptionnelle d'avoir de l'aide des KISS, qui grâce à leurs pouvoirs surnaturels, peuvent lire son sincère désarroi. À leur insu, les quatre musiciens seront filmés lors de leur première prestation musicale, alors que Devereaux cherche à créer sa réplique mécanique du groupe et ainsi prendre sa vengeance contre une situation devenue pour lui insoutenable (et pourquoi pas conquérir le monde, un moment donné?) : l'intolérance de la société devant son génie.

Des imposteurs KISS seront éventuellement substitués aux vrais, alors que ces derniers souffriront de voir leurs amulettes de pouvoir confisquées de bien curieuse (lire : maladroite) manière. Est-ce que KISS pourra venir à bout de ces machinations à temps, avant que leurs méchants doubles incitent la jeunesse à la révolte pendant un concert où les classiques du groupe voient les paroles changer de façon troublante?

Donc ici, KISS a véritablement des pouvoirs en plus d'être des Dieux du Rock. Ils peuvent voler, lancer des rayons, se battre, se téléporter... pissant! Tout cela grâce à ces fameuses amulettes, qui ressemblent aux bébelles qu'on peut acquérir dans les distributrices souvent présentes à la sortie de supermachés ou autres Wal-Mart. On peut voir KISS se battre contre une bande de robots hommes-chats albinos karatékas vêtus de salopettes métalliques. On peut admirer KISS se prendre au collet avec des figurines de cire représentants Dracula, le monstre de Frankenstein, le loup-garou, etc. dans la maison des horreurs. On peut s'émerveiller devant KISS combattre leurs duplicatas et ce, en plein concert. Fudge, il ne manque que Santo et Blue Demon, déjà habitués à ce genre de scénario.

La scène du film est sans équivoque celle où les membres du groupe trônent sur des chaises de "lifeguard" autour d'une piscine, revêtus majestueusement de robes de chambre mystiques en paillettes et à capuchon. Tout cela vaut probablement la peine d'être vu seulement pour l'interprétation hallucinante d'Ace Frehley (dans son propre rôle de Spaceman). S'emmerdant complètement pendant le tournage, Frehley se contente une multitude de fois de remplacer ses lignes de dialogues par un simple " Ack! " cinglant. Peter Criss ne s'étant même pas présenté à sa propre session de doublage, une voix autre que la sienne est utilisée. Il paraît que ce film a été montré en salle en Europe à l'époque, alors qu'en Amérique, il a été diffusé (une seule fois?) sur le réseau NBC, le 28 octobre 1978. Je me souviens, car j'étais présent devant mon téléviseur. Ai-je détruit ma carte de membre de la KISS Army par la suite? Je vous laisse deviner...

Après avoir réalisé des épisodes de WONDER WOMAN and CHIPS, Gordon Hessler s'est donc ramassé dans l'univers confus de KISS. Probablement que Gene Simmons se souvenait qu'Hessler avait travaillé pour le studio AIP, accouchant de SCREAM AND SCREAM AGAIN, THE OBLONG BOX, CRY OF THE BANSHEE et MURDERS IN THE RUE MORGUE, les trois premiers avec l'illustre Vincent Price. Et également THE GOLDEN VOYAGE OF SINBAD, tiens. Mettons que la magie initiale n'est pas au rendez-vous... Quand on dit qu'un film mettant en vedette KISS est produit par Joseph Barbera, du célèbre duo Hanna-Barbera, grands créateurs des Pierrafeux... ! Notez également la musique style " cop show " américain des années 70 pendant les scènes d'action. Mais en général, le son est épouvantable.

Après l'échec cuisant de cette embarrassante production, l'univers KISS allait connaître quelques troublants moments. Chaque membre enregistra un album solo, qui permit de faire mieux ressortir leurs ressentiments envers l'un l'autre. Peter Criss Le Chat allait quitter le groupe sous peu. Cela prendrait encore des années avant qu'un vrai film KISS plus digne de ce nom puisse voir le jour, en l'occurrence DETROIT ROCK CITY en 1999.

À ce jour, KISS MEETS THE PHANTOM OF THE PARK ne semble pas encore avoir connu une sortie DVD officielle en Amérique du Nord. Le film gagne les rangs de d'autres tragédies produites pour la télévision, comme le lamentable spécial de Noël de STAR WARS et l'indescriptible Legends of the Superheroes avec Batman, Robin, Green Lantern, Flash et... Ghetto Man! Blundering Man

KISS: KISSology Volume II 1978-1991

Oui!
Après des années d'attente, ce deuxième volume de compilation visuelle du groupe KISS incluera la version européenne de leur téléfilm mythique KISS MEETS THE PHANTOM OF THE PARK! Peuple à genoux!

Je me souviens ti-gars d'avoir assisté à la première mondiale diffusée sur NBC, un samedi soir de fin d'été de 1978. Je possédais encore ma carte de membre du KISS ARMY...

Le film avait seulement été disponible sur VHS gracieuseté de Goodtimes Video, avec une copie parfaitement exécrable d'une production un temps soit peu... médiocre.

En Europe, KISS MEETS THE PHANTOM OF THE PARK avait profité d'une sortie en salles (!). L'avantage de cette version est qu'il y a plus de musique de KISS en trame sonore au lieu d'effets sonores style "Pierrefeu". Et, par pitié, on a coupé presque tout le dialogue d'Ace Frehley!

Le programme complet :

www.amazon.com/Kiss-Kissology-II

Les KISS agissant en vrais superhéros? Portant des robes à paillettes et chantonnant autour d'une piscine? Se battant contre des automates à leur propre effigie dans un parc d'amusement? Je suis prenant!

Les chanceux d'entre vous se procurant le tout dans votre Wal-Mart favori devraient recevoir un disque bonus, en plus! Rock'n'Roll All Nite! Blundering Man

KNIFEPOINT - Jed Strahm avec Krista Braun, Katherine Randolph, Kym Jackson, Andy Mackenzie, Grant Reynolds, Scott Elrod et Chuck Borden, 2011, États Unis

À la veille de Noel, une bande de criminels font des assauts de domicile dans un quartier. Leur dernière cible est l'appartement de deux soeurs, dont l'une est handicapée.

Ce film est dans la lignée des LAST HOUSE ON THE LEFT ou encore de THE LAST HOUSE ON THE EDGE OF THE PARK, sauf que cette fois-ci, les criminels sont très bien organisés. Ils ont fait le plan du building, décrit les résidents et placer des membres dans tous les points stratégiques. Ici, il y a plus de morts, plus de victimes et encore plus de criminels qu'a l'accoutumé. Et quand des criminels meurent d'autres rappliquent pour faire leur sale boulot ! La particularité de ce film est qu'il se déroule la veille de Noel et dans un endroit qui ressemble à une ile. Le tout est divertissant, mais certaines situations peuvent manquer de logique... Bref, si ce type de film est votre genre, vous devez le voir. Le produit final est moyen, mais intéressant. La phrase sur l'un des posters est aguichante: The human body contains six quarts of blood. Prepare to see every drop. À noter que le réalisateur avait été assistant sur HOSTEL 1 et 2, alors il connait ce qui peut faire peur et il a appris les moyens pour terrifier Black Knight

KNIGHT MOVES aka Face à Face - Carl Schenkel avec Christophe Lambert, Diane Lane, Tom Skerritt, Daniel Baldwin, Ferdinand Mayne, Arthur Brauss, 1992, États Unis/France/Allemagne, 115m

Un important joueur d'échecs, Peter Sanderson, effectue un retour à la compétition lors d'un tournoi sur une île du Pacifique. Après une victoire, il passe la soirée avec son attachée de presse qui est retrouvée assassinée le lendemain. Le commissaire Sedman, chargé de l'enquête et son adjoint Wagner soupçonnent rapidement Sanderson d'être le meurtrier. Devenu le suspect no.1, Sanderson reçoit la visite d'une experte en psychologie qui cherche à savoir s'il est un psychopathe probable. Mais le véritable assassin communique avec Sanderson et le met au défi de prévoir ses futurs meurtres. D'autres femmes mortes se rajoutent jusqu'à ce que Sanderson comprenne que le meurtrier est en train de jouer une partie d'échecs avec lui en se servant de la carte de l'île comme table de jeu et de ses victimes comme pions. Sanderson croit pouvoir anticiper l'endroit où le prochain crime aura lieu mais Sedman et Wagner le suspectent toujours de tenter de les mystifier et d'être impliqué dans ces crimes. La psychologue finit cependant par s'amouracher de Sanderson mais certains détails troublants l'amènent à le suspecter de nouveau.

Le thriller à l'américaine fournit à chaque année sa pléthore de films pour inonder un marché qui en devient vite saturé. Cette co-production européenne essaie d'imiter les meilleurs succès du genre mais ne parvient pas vraiment à sortir de l'ornière du produit de consommation courante. Si le scénario contient un préambule ouvrant une porte fertile en débouchés intéressants, l'histoire ne se démarque pas de façon marquante. La mise en scène de Carl Schenkel manque d'une personnalité bien définie qui aurait pu transcender les clichés artificiels qui pullulent dans le récit. La tension arrive parfois à se maintenir et s'avère même prenante de temps en temps grâce un rythme enlevé, mais des gratuités inutiles, des indices escamotés sans raisons et un dialogue sonnant faux viennent distiller voire gâcher quelque peu la sauce. Un public attentif (et encore plus ceux qui jouent aux échecs!) pourra sans mal deviner les rebondissements de ce jeu de fausses pistes dont la conclusion est plus que décevante par le manque de punch des auteurs qui se sont rabattus sur des éléments routiniers et l'absence de logique dans son déroulement. On a tout de même droit à une scène mettant en évidence le magnifique corps de Diane Lane (qui était l'épouse de Christophe Lambert à l'époque!). Un suspense qui se voit sans déplaisir mais qui laisse sur notre faim quand même. Les acteurs sont séduisants sans être entièrement convaincants à l'exception de Daniel Baldwin dont le jeu maniéré et lourd devient fatiguant et lassant à la longue. Mathieu Lemée

KNIGHT RIDER 2010 aka K2010 :L'arme du futur - Sam Pillsbury, États Unis, 1994, TV

Ne chercher pas un rapport avec KnightRider (K2000) immortalisé par la splendide Transam noire... en dehors du titre y'en a aucun.

Californie, 21ème siècle (dans le futur, pas maintenant quoi...). On sait pas trop pourquoi mais y'a du désert un peu partout. Le monde ressemble un peu à Madmax1... y'a encore des villages de ci de là, mais avec peu de gens dedans. Bien sur on a la grande ville, avec les puissants qui dominent et contrôlent des milices armées et puis les pauvres qui vivent mal et qui sont persécutés par les milices. Des réfugiés veulent souvent passer d'une zone à l'autre. Ces dernières sont gardées par des postes de garde, des tours équipées de canons à laser. Heureusement pour les réfugiés, des contrebandiers appelés "Passeurs" font la navette entre les zones. C'est le cas de Jake qui fait les passes dans un dans un bigfoot fait à partir d'un gros Hummer. Bien amélioré et blindé, il s'en sert pour éviter voir encaisser les tirs de lasers tout en se faisant grassement payer pour ses services. Son véhicule endommagé, il va le faire retaper chez un mécano de génie mais très excentrique qui vit dans le désert sous la protection d'une femme apache. Alors qu'il le fait réparer, son frère d'adoption, un flic qui le poursuit depuis longtemps le rattrape mais Jack Parvient à s'échapper et regagner la ville.

Là il sera arrêté au cours d'une rafle. Un magnat de l'industrie des prothèses médicales et des jeux vidéos ou je ne sais pas quoi (une sorte de type tout croulant qui survit av une greffe de coeur étrange...). Ce dernier est en secret spécialisé dans le trafic des organes (d'ou les rafles et les milices). Jack sera engagé par ce dernier pour créer un jeu vidéo (...) en compagnie de l'ex-copine de Jack.

Voilà en gros la trame... suite à divers problèmes, la petite amie de Jack sera tuée (bloquée par le sale type dans un univers-virtuel elle ne pourra en sortir à temps et son coeur va s'arrêter) mais sa conscience sera stockée dans un prisme. Jack déjà furieux de ce meurtre devra en plus endurer la mort de son père d'adoption. L'assassin est aussi une sorte de cyborg qui se promène dans une voiture faite à partir de la carlingue d'un bombardier furtif. Jack et son frère (petite trêve provisoire) auront le temps de parler une derrière fois au vieil homme victime d'une hémorragie interne et qui meurt à petit feu. Le frère part de son côté pour retrouver le tueur...

Jack lui reçoit en cadeau d'adieu, un énorme V8 modifié. Il retourne chez Dean le mécano pour se faire construire un véhicule approprié. Il choisit comme base une Ford Mustang de 1969 et à deux ils l'améliorent (blindage, peinture anti-feu et diverses armes, mitrailleuses lourdes sur les cotés et autres... plus le super moteur). Jack ira à temps sauver son frère d'une embuscade. Ils seront rejoints par Dean et sa femme (avec une moto) et puis un jeune idéaliste rencontré en prison (pour avoir volé la guitare d'Elvis ou je sais plus qui...) qui prendra le bigfoot de Jack. Pour compléter l'équipe, ils mettront le prisme de la copine de Jack dans la voiture. Voilà donc la Ford mustang parlant et roulant toute seule. La bande va alors retourner en ville pour affronter le gars à la voiture blindée et le big boss...

Voilà... je ne sais pas trop pourquoi ce film se rattache à KnightRider vus que ça n'a rien à voir avec la série de Glenn Larson mais bon... ça a un rapport y parait. J'ai été un peu déçu en trouvant la vhs de ne pas revoir Kitt. Mais le film même si le scénario ne tient pas la route n'est pas mauvais. Les scènes d'action sont bien et puis j'aime les histoires avec les voitures armées et tout çà. Mais je préfère de loin la Transam de la série originale à la Ford Mustang de ce film. N'empêche que même si çà ne peut se comparer à KnightRider j'ai bien aimé ce film.

Le concept de la voiture "intelligente" n'est pas nouveau vu qu'il a commencé avec Herbie de Disney sous les traits d'une vw coccinelle. On a rencontré aussi Christine de Carpenter et les camions fous de Maximum Overdrive (ainsi que d'un autre film mais qui est une autre version de Maximum Overdrive en plus mal fichu). Mais là c'était plutôt des Possessions (sauf pour herbie). Kitt est le premier du genre, l'ordinateur vivant intégré dans une voiture. Mais Kitt a une "grande soeur", un ordinateur féminin appelé C.O.R.A, intégré à un chasseur de la série Galactica (du même réalisateur). Petit détail que j'ai trouvé amusant en découvrant la série... Dragonvolfied


Amy Webber

KOLOBOS - Daniel Liatowitsch/David Todd Ocvirk avec Amy Weber, 1999, États Unis, 87m

Au volant de leur voiture, un jeune couple frappe presque une femme qui s'avère déjà blessée et défigurée. Elle se retrouve à l'hôpital ou les médecins et la police essaient de comprendre ce qui lui est arrivé. Elle ne prononce qu'un mot: Kolobos. Mais elle a déjà tranché ses poignets et un médecin suggère qu'elle s'est elle-même infligée ces blessures. Alors la femme se souvient... d'une annonce dans le journal pour réunir cinq personnes dans une maison remplie de caméras. Le drôle de mélange, une actrice, une excitée, une névrosée, un lubrique et... un type qui a l'air normal, ont la surprise de se rendre compte qu'il s'agit d'un piège, les meurtres s'accumulent et la maison est barricadée...

Après avoir lu qu'il y avait une influence Argentesque sur le film, j'ai été agréablement surpris par la musique de générique, très Profondo Rosso, puis un morceau de musique à la Phenomena, puis une quasi reprise d'Inferno ! On plagie presque à l'indécence, puis on retombe dans autre chose de commun, dans cette production indépendante plus ambitieuse que réussie. On retrouvera aussi des scènes hommages à Dario Argento, comme ce meurtre ou l'on frappe le visage sur le coin du bureau, comme dans Profondo Rosso. Les personnages sont caricaturaux au maximum, erreur ou concession aux slashers commerciaux. Pour cause de non-empathie, sauf peut-être cette Kira ( Amy Weber ), sous médicamentation, qui dessine des visions cauchemardesques et qui a l'air hors de son élément. Pourquoi quelqu'un qui fait des crises d'angoisse s'enferme-t-elle dans une maison avec 4 imbéciles ? L'actrice du lot a déjà joué dans une série de films slashers, clin d'oeil amusant un certain temps. Alors oui, il y a bien une influence indiscutable du réalisateur Italien, mais le manque de budget ou d'ambition ou d"expérience n'ont pas donné un film très satisfaisant. Le punch final ne m'a pas autrement surpris, plutôt déçu. Un loft story gore. Mario Giguère

KOMODO - Michael Lantieri, 1999, États Unis

Un idiot qui fait du trafic d'animaux exotiques entre en possession d'une série d'oeufs très gros... Cela se passe sur une petite île des mers du sud un peu comme dans Jurassic Park 2 (avec des forêts tropicales et des hautes-herbes comme dans la scène des raptors). Il en a rien à faire de ces oeufs et les balance dans un marais...

19 ans plus tard, un gamin revient chez lui ( l'île lui appartient ou quelque chose comme çà... enfin à ses parents ) et à peine revenu, ses parents se font massacrer par une créature ainsi que son petit chien... Peu de temps après, il est suivit par un psy ( il est retourné sur le continent entre temps ) car tout le monde le croit fou, mais pas la psy. Elle décide d'aller avec lui sur l'île, accompagné d'un femme qui s'occupe du gosse puis d'un passeur à la retraite et par après deux types qui vivent sur l'île. Ils découvrent rapidement que les prédateurs sont toujours là et qu'ils s'agit des Varans de Komodo, connus aussi sous le nom de Dragons de Komodo. Mais ceux-là sont énormes et bouffent les gens... Alors voilà, ils doivent les tuer et fuir ( ou juste fuir... enfin ils vont quand même les tuer ).

"Dans la lignée directe de Jurassic Park" dit la jaquette... Ben oui, c'est atrocement pompé dessus! Prenez Jurassic Park 1 et 2, virez les superbes scènes avec le T-rex ou les autres dinos, ne gardez que les Raptors, changez-les par d'énorme varans ( Quoique bien fait ces bébêtes hein ) et voilà le film... Il y a tout, une jeep modifiée qui fait penser à JP2 ( les chasseurs ), une sorte de centre de recherche abandonné, des hautes-herbes et des monstres très intelligents et meurtiers. Bon si on a pas vus JP ce n'est pas un mauvais film ( pour le prix c'est correct ), les Varans sont bien faits... Mais faut dire qu'on en a vite marre quand même. Bon, au moins on voit souvent les Varans. Dragonvolfied

Sur une île ou il ne devrait y avoir personne d'autre qu'une compagnie commerciale, un jeune homme a vu disparaître ses parents et son petit chien. Il est toujours sous le choc et sa psychiatre décide de le ramener sur l'île pour le confronter à ses traumatismes. Mauvaise décision. Il y a des dragons Komodo pas mal gros et affamées sur l'île.

Michael Lantieri était le directeur des effets en direct sur les Parc Jurassique. Il a donc une excellente maîtrise de ces effets et un bon sens de la caméra. Malheureusement il n'a pas de scénario. Les réactions des personnages sont étranges, pas naturelles pour cinq sous, les "one liner" sont superflus et tombent à plat. Le comble, les villains n'ont pas à subir de méchante fin, un essentiel pour satisfaire le spectateur. Sans parler de la police locale qui dort littéralement sur les dossiers, sans conséquences. Bel effort pour les Komodos, même si certaines transparences rappellent des films moins réussis avec des lézards de poches. Vite vu, vite oublié. Mario Giguère

KOTTENTAIL - Tony Urban avec Nathan Faudree, Kristin Abbott, Bridget Marquardt, 2004, États-Unis, 76m

Deux femmes, activistes pour les droits des animaux, un duo dynamique formé d’une journaliste et une prostituée, vont libérer Frederico, un lapin. Malheureusement il subit des injections quotidiennes et la Pharmaceutique qui s'en occupait veut rapidement le retrouver, envoyant la belle assistante plantureuse blonde à sa recherche. Pendant ce temps, Hans Kottentail est mordu par la peluche, pardon, le lapin. Si ses oreilles et ses dents rallongent sans trop le préoccuper, il butine la fille du motel en dix secondes. Il se transforme tranquillement en lapin vorace et la jeune étudiante qui voit son copain mourir sous ses yeux fait rire d’elle quand elle raconte son drame au commissariat local. Ce sont cinq femmes habillées en bunnies, qui vont prendre la justice en main et tenter de neutraliser Kottentail en pleine fin de semaine de Pâques.

L’addition d’une playmate du magazine Playboy, Bridget Marquardt, n’est pas de trop pour conserver notre attention sur cette histoire au demeurant ridicule et qui s’assume. Ce sont des femmes frustrées, mis à part la fille de joie, qui veulent prouver leur capacité à assumer des responsabilités qui montent un plan pas très futé. Le Lapin cannibale se la joue sérieux, en contre partie totale de Frederico, réellement incarné par une peluche. C’est léger, sexy, ridicule, assez bien fait pour un micro budget. Hormis le son qui par vent fort en scène extérieure nous amène des dialogues pratiquement inaudibles. Dans la veine des Troma s’il en est. Mario Giguère

KRONOS - Kurt Neumann avec Jeff Morrow, Barbara Lawrence, 1957, États Unis 

Un météorite est en route vers al terre, tout probablement vers une collision imminente. On lance des missiles pour le détruire à distance, peine perdue, mais l'objet s'écrase peinard dans le golfe du Nouveau Mexique. Arrivé sur les lieux, des experts auront la surprise de se réveiller un matin et de voir une structure géante, style deux gros cubes et une demi-sphère et deux antennes sur le toit. Pendant ce temps, leur patron est possédé par une force inconnue et il communique avec le monstre la liste des sources d'énergie électrique et nucléaire de la région. Car l'entité extraterrestre transforme l'énergie en matière, comment donc l'arrêter, la bombe atomique n'est qu'un Big Mac pour elle !

Du réalisateur qui nous a apporté le classique THE FLY, ROCKETSHIP X-M et plusieurs TARZAN. Beaucoup d'effets visuels aujourd'hui dépassés pour un scénario à la base fort simple. Beaucoup de similitude avec la guerre des mondes comme prémisse. Kronos devait impressionner à l'époque, mais demeure aujourd'hui une curiosité. Quelques dialogues ringards et une romance qui ne tiendrait pas la route aujourd'hui. Mario Giguère

KUNG POW aka Kung Pow: Enter the Fist - Steve Oedekerk, 2002, États Unis

Un méchant appelé Maître Méchant (Master Pain en vo) tente d'assassiner un bébé après avoir massacré toute la petite famille, mais le bébé ne se laisse pas faire et s'avère être un as du kung-fu et du jet d'urine... Il finira par dégringoler une falaise pendant que le méchant met le feu à la maison...

On retrouve l'enfant devenu un homme se promenant dans le désert, il arrive dans une école de kung-fu ou tout le monde s'entraîne. Le vieux maître toujours malade lui apprend qu'il est "L'élu" il sera connut sous ce nom durant le film. La preuve qu'il est l'élu? Il a un visage sur la langue... Puis voilà maître méchant qui revient et qui veut régner sur le village, il montre qu'il est le plus fort et qu'il est invincible car protégé par le "Conseil du diable", grâce à deux petites pyramides sur sa poitrine. Il a sous ses ordres une armée de sous-méchants et une vache experte en kung-fu... L'élu se jure de le vaincre et venger sa famille...

Hum, franchement un film comme çà je ne pensais pas que çà existait! Prenez un vieux film chinois des années 70 (je ne sais pas le titre) vous changez les paroles, vous rajoutez quelques personnages en décors, quelques scènes ou quelques détails via l'informatique et çà donne un film tout à fait dingue mais hilarant. Le réalisateur (qui tient aussi le rôle principal) a vraiment fait un film de fou là. Il s'est mis à la place du véritable acteur. On tourne en ridicule le mauvais doublage des vieux films chinois (un type qui parle pendant 10 secondes, sa bouche remue, mais à la fin il dit juste "je sais pas"). La scène de kung-fu avec la vache est excellente, elle se sert de son pis pour projeter des rafales de lait sur l'élu qui les évite en style Matrix. Les dialogues ont volontairement été modifiés et son totalement débiles. Il y a très peu d'acteurs dans ce film, les autres sont les véritables acteurs de la version des années 70 du film...

C'est vraiment une bonne parodie des films de kung-fu... à partir d'un vrai film bien sérieux mais tourné en ridicule. Il parait qu'une suite devrait sortir "Kung Pow 2: la langue de la fureur" ou qqchosec comme çà... Mais je n'en sais pas plus long. Cela dit j'ai vraiment bien rigolé avec ce film, y'a pas de scénarios à chercher, suffit de se laisser bercer par les stupidités débitées par les personnages et on finit toujours par éclater de rire.

Ha voilà, je peux préciser un peu: Le film d'origine c'est "He He Shuang Xing" aka "Tiger & Crane Fists", un film de Hong-kong de 1976. Mais pour "Kung Pow" les voix et la bande-son ont été éliminée et de nouvelles voix et une nouvelle bande-son insérées par les producteurs de Kung-Pow. (Mon anglais laisse à désirer, je traduis comme je peux ce qui est marqué avant le film). Dragonvolfied

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