Mise à jour le 28 novembre 2023

1 | 2 | 3 | 4

The MAD aka MAD ZOMBIES - John Kalangis avec Billy Zane, Maggie Castle, 2007, Canada, 83m

Jason (Billy Zane, qui ne semble pas vieillir depuis TITANIC), sa nouvelle copine, sa fille Amy et son copain arrêtent dans un patelin pour casser la croute. Malheureusement, la ferme qui offre la viande fraîche a des problèmes et le spécial du jour rend les gens contaminés, bref, ca vire au zombie. Avec le cuistot et sa fille appelée Steve (on voit le niveau d'humour) ils essaient de survivre.

Une autre comédie de zombie qui n'arrive pas à lever. On essaie pourtant fort et on y va tendance: regardez je fais un faux mauvais film comme vous aimez rigoler avec, ce n'est pas marrant ? On a un peu de gore, aucune nudité, pudeur de film subventionné par mes taxes ?, et Billy Zane cabotine en roue libre. Scène interminable dans la voiture, gags allongés qui tirent la sauce et la patience du spectateur, on ne retiendra que les boulettes qui prennent vie, plus intéressantes que la majorité des acteurs. Vive les boulettes ! Mario Giguère

LE MASSACRE DES MORTS VIVANTS  aka: LET SLEEPING CORPSES LIE, LIVING DEAD AT THE MANCHESTER MORGUE, DON'T OPEN THE WINDOW, etc...- JORGE GRAU, 1974 

Ce film réalisé par un espagnol en Angleterre est vraiment plaisant. Une jeune femme abime la moto d'un brave gars, elle le conduit alors dans un village paumé où elle doit retrouver sa junky de frangine. Dans un champ, des types testent une machine qui émet des ondes pour tuer les petites bêtes, histoire de remplacer les pesticides. Seulement, les ondes ont des effets néfastes sur les morts... et les nourrissons ! La photo du film est vraiment belle, certain plans sont même fascinants, les acteurs sont pas mal, il y a au début une fille qui court nu en pleine ville, plan totalement gratuit et inutile, il y a les flics salopards, le chef de la police super con et détestable. Atmosphère sympathique, les zombies meurent par le feu, mais c'est un peu timide coté gore. Le DVD d'Anchor Bay est superbe. Kerozene

Voici un bon petit film sympa de morts-vivants, un peu précurseur, vu sa date de réalisation de la grande vague gore italienne de la fin des 70's. C'est un mélange de hammer et de giallo assez surprenant, où un appareil visant à supprimer les insectes nuisibles aux récoltes, va en fait provoquer le réveil des morts à 1 km aux alentours.

Les héros vont se retrouver confronter aux morts (et aux scènes habituelles de ce genre de films, attrapage de pieds, déchirage d'entrailles) et surtout à une police complètement conne et "anti-jeune", qui ne voudra jamais admettre l'inadmissible! Sauf... lors de la scène finale vengeresse.

Une certaine classe nonchalante dans ce film parsemé de quelques scènes ultra gore (rares mais sympas) qui ne font qu'agrémenter l'intérêt.

Un grand inconnu du film de morts-vivants fort sympathique. Franfran

MEAT MARKET - Brian Clement, Canada, 2000

Sans mise en situation aucune, et cela dès les premières minutes du film, nous voilà catapultés dans un chaos urbain infesté de morts-vivants qui ont faim de chair fraîche. Début drastique qui nous donne donc l'impression que ça va barder dans la prochaine heure et demie. Et c'est bien ce qu'on nous livre: du blood en masse, du croque-intestins et des faces de pizza-pochette non-stop. Enfin, quasiment, car entre les scènes gore, on a malheureusement droit aux élucubrations totalement inintéressantes des mauvais acteurs (sûrement embauchés à la sortie d'un bar goth à 3 heures du mat). On y apprend toutefois que, dans ce cas-ci, les zombies sont en fait de pauvres victimes infestées par une substance contenant des nano-robots supposés réparer les tissus malades. Or, ces mini-cyborgs (!) détruisent plutôt les chairs humaines et occasionnent de légitimes effets tel le cannibalisme. Nos jeunes héros en fout donc plein la gueule aux zombies fulciesques, tout en ayant le temps de faire une couple de passes softporn ennuyeuses. Et c'est ça un des problèmes de Meat Market, c'est qu'à côté du look "film italo-zombie typique" que l'ensemble peut avoir, on nous pitche sans raison des vampires lesbiennes Matrix (sexy?) et des lutteurs mexicains déchus (drôle?). Le tout oscille maladroitement entre soft, gore et comédie, alors que d'après moi, il n'y a eu qu'Evil Dead qui oeuvrait à merveille dans l'union des deux derniers genres. Et je sens aussi dans ce Meat Market un léger excès dans la catégorie plan de caméra non-justifié et effet numérique bon marché. De plus, la musique jeu-vidéo-PC-1995 n'aide en rien le plaisir de regarder... Mais bon, c'est pas si pénible, les zombies et le gore sont bien, surtout pour un film plus-que-sans budget (2000$) tournée en vidéo. Anthropophaluc

Le MONDE DES MORTS-VIVANTS aka El Buque Maldito - Amando De Ossorio, 1975, Espagne

Deux modèles larguées en mer sur un petit bateau pour des raisons promotionnelle (cherchez pas...) se retrouvent dans un épais brouillard abritant un vieux galion espagnole habité par des zombies lents. Les responsables de la promo, une copine et un savant vont à leur recherche et trouvent aussi le bateau fantôme...

Troisième volet de la tétralogie des zombies aveugles de De Ossorio, ce MONDE DES MORTS-VIVANTS est de loin le pire de la série. Mort de rire: la maquette du bateau à l'échelle 1/10000 ème, les dialogues à hurler, les explications pseudo scientifiques ("Une odeur me rappelle celle de certaines plantes carnivores. Peut-être doivent-ils se nourrir pour survivre ?"), les zombies pas crédibles pour un pet et une histoire prétexte à dormir debout. On imagine le budget minable du film, surtout lors du naufrage du bateau: "Bon les gars, on a eu un budget de 50 balles. Il nous en reste 2 et on doit faire la maquette du bateau. Le truc chiant, c'est qu'on le brûle à la fin, alors ne loupez pas la prise, ça va aller très vite." WOUF "Putain, on a un naufrage de 1 seconde en boite les gars, ça ressemble à rien et ce n'est pas crédible. On fait une autre maquette" "Mais chef, on a plus de thunes" "Bon, alors elle est dans la boite, on passe au numéro 4." Kerozene

Ce volet de la série est un peu en dessous des trois autres, on voit peu les templiers et il y a quelques longueurs. En plus la musique religieuse est moins présente, ce qui le rend un peu moins fascinant.

Aussi, il fait noir tout le temps, et à la longue c'est un peu chiant!

Pas le meilleur d'Ossorio quoi, mais à voir pour boucler la boucle des films de templiers. Franfran

MORTUARY - Tobe Hooper, 2005, États Unis   

Madame Doyle est veuve et vit avec ses deux enfants, un garçon et une fille. Et histoire de remettre tout ce petit monde dans le droit chemin, elle décide de se lancer dans une profession honorable et devient le croque-mort d'un patelin moisi en bordure duquel une morgue décrépite et puante tombe en morceau. Or, ce lieu empreint d'un romantisme gothique certain, est ce qui leur servira également de demeure... Autant dire que ça pousse à la pendaison de crémaillère endiablée. Après un accueil peu commun et hilare du maire de la ville (personnage complètement autre et totalement débile), on apprend une rumeur comme quoi les propriétaires précédents qui battaient leur fils dégénéré et que ce dernier, après avoir déglingué ses parents, hanterait toujours les lieux ainsi que le cimetière avoisinant. Et comme il n'y a pas de fumée sans feu, personne n'est véritablement surpris quand surgit d'une crypte poussiéreuse le mongolo de service tout motivé qu'il est d'occire de l'ado fornicateur et profanateur par-dessus le marché ! Plus étrange encore, le sous-sol du lieu contient une étrange substance qui a la particularité de ramener les morts à la vie. La substance en question envahit la morgue où les zombies se dressent avant de s'en prendre à l'intégralité du casting qui découvre que les morts-vivants ont la particularité de fondre lorsqu'ils sont en contact avec du sel !

Tobe Hooper est à la dérive depuis quelques années mais son épisode de zombies pour la série des Masters of Horror m'avait fait bonne impression. Il y avait donc de quoi se réjouir à l'annonce de la sortie d'un film de zombies par le papa du Leatherface. Malheureusement Tobe plonge tête baissée dans les clichés abrutis et le schéma scénaristique de base: une poignée d'ados sympas au look gentiment trash qui fument des joints en cachette fera face à l'ennemi, d'autres ados pas sympas du tout ouvriront le bodycount, des dialogues ineptes remplissent les trous et des effets spéciaux digitaux d'une laideur parfois surprenante nous ramènent carrément quinze ans en arrière ! Son casting contient quelques faciès déjà croisés dans le cinéma fantastique, à commencer par Denise Crosby dans le rôle de la mère un rien nunuche et qui tenait déjà le rôle de la mère dans SIMETIERRE en 1989, Dan Byrd en sa bouille de poupon a été précédemment vu dans FIRESTARTER 2 et joue aussi dans le remake de LA COLLINE A DES YEUX, et il y a surtout l'ultra craquante Alexandra Adi qui tenait un petit rôle dans cette sombre daube de TEQUILA BODY SHOTS... sombre daube dont elle reste le seul élément mémorable. C'est dire si elle a des arguments ! Kerozene

MUTANTS - David Morlet avec Hélène de Fougerolles, Francis Renaud, Dida Diafat, France, 95m 

Une épidémie a rapidement laissé la majorité de la population en proie à une rage qui les pousse à vouloir attaquer et dévorer leur prochain. On va suivre un couple qui essaie de trouver un endroit retiré ou essayer de survivre. Ils finissent par se retrouver seuls dans un bâtiment abandonné, lui a été mordu, elle est immunisée et reste à ses côtés en espérant le sauver de la transformation. Malheureusement, après avoir envoyé tout azimuts un message de détresse, un couple arrive pour les embêter et une horde de mutants les suit.

Ce qui semblait devenir un film plus tranquille sur ce couple, qui rappelle celui de La Mouche de Cronenberg ou celui de Zombie Honeymoon, va se transformer en survival féroce avec l'invasion des mutants/infectés/zombies, L'unité de lieu étant souvent de mise dans une production au budget serré, cet immense édifice est passablement intéressant et à la fois d'une froideur clinique qui sert bien le récit. Les acteurs sont également très bons, j'ai bien aimé le mélange de force et de fragilité que dégage Hélène de Fougerolles, tout comme les effets spéciaux, les maquillages étant suffisamment différents des zombies habituels. Ca reste très classique dans ce genre très codifié, mais c'est bien fait et je n'aurais pas détesté connaître la suite. Mario Giguère

NIGHT OF THE CREEPS aka EXTRA SANGSUES aka LA NUIT DES SANGSUES - Fred Dekker - 1986, États Unis

En 1959 des extraterrestres merdent à propos d'une expérience et perdent un container dans l'espace. Celui-ci s'écrasera sur Terre et libérera une liasse sang-sue qui s'installe dans le cerveau de ses victimes afin de le transformer en zombie et pondre sa progéniture...

Délirante série B prenant place dans les frat grouillantes de gros cons qui se la pètent comme des boeufs. Les héros sont bien sûr des nerds en puissance. L'idylle de rigueur n'est pas crédible pour un pet. Le flic de service est fabuleux et lâche toujours le mot juste au bon moment. Les zombies sont bien cool, bien crade, les effets sympas, il y a même un chat zombie, l'ambiance est joviale. Malgré le coté teenagers qui méritent des baffes, le film est bien supérieur aux teen movies d'aujourd'hui et surtout plus délirant. Kerozene

NIGHT OF THE DEMONS - Kevin Tenney - 1987, États Unis 

Le typique teenage movie qui tente de surfer sur la vague "evil dead"... Une bande de jeunes cons se rend à une fête dans un endroit incongru (une vieille bâtisse maudite), et tout le monde va peu à peu se transformer en zombie et tout le toutim...

Même si on ne s'endort pas complètement dans ce bis (grâce à quelques scènes gores pas trop mal), on est pas vraiment surpris c'est le moins qu'on puisse dire! L'habitué du genre pourra prévoir tous ce qui se passe au fur et à mesure que l'action apparaît à l'écran.

Bon, c'est le genre de truc à mater dans un drive-in sur la banquette arrière avec une petite pépé à ses côtés... Franfran

NIGHT OF THE LIVING DEAD - George Romero avec Duane Jones, Judith O'Dea, 1968, États Unis, 96m

Barbra va visiter la tombe de son père accompagnée de son frère. Elle est nerveuse et quand son frère voit un inconnu s'approcher, il se rappelle de ses peurs d'enfants et lui dit: THEY'RE COMING TO GET YOU BARBRA ! Effectivement, il ne se doute pas qu'il a autant raison, mais c'est bel et bien un mort vivant qui l'attaque. Barbra va se réfugier dans une maison en apparence abandonnée, où elle sera rejointe par un jeune homme noir, Ben, qui lui en racontera plus sur les hordes de tueurs fous. Par la radio et la télévision, avec cinq autres personnes qui s'étaient cachées dans le sous-sol, il vont subir l'assaut des morts vivants, tentant en vain de s'enfuir. Est-ce vraiment les retombées radioactives de la sonde revenue de Vénus qui a réveillée les morts ? Pourquoi ont-ils le goût de la chair humaine ?

Et George Romero réinventa le film de morts vivants. En effet, sous prétexte que le tournage d'un film d'horreur est toujours économique et plus souvent rentable qu'un film d'un autre genre, Romero et Russo scénarisent une toute nouvelle forme de zombie, loin des films de vaudou présentés depuis des années, que l'on pense à WHITE ZOMBIE. Si l'explication du phénomène est presque futile, c'est le sentiment de nihilisme pervasif, et l'horreur graphique qui frappe. Au moment ou le cinéma se décline majoritairement en couleurs, encore pour des raisons de budget, le réalisateur nous offre un noir et blanc tout en ombres, à la mise en scène efficace, presque chirurgicale proche des documentaires que l'équipe de Pittsburg a l'habitude de produire.

Il est aussi surprenant de voir que seul le jeune noir saura garder son sang froid et survivre aussi longtemps, là où les autres personnages, plus symboliques de l'Amérique conservatrice, sont soit empreint de lâcheté, de nervosité, de naïveté ou presque catatonique comme Barbra. Il sera intéressant de noter le renversement de la force de caractère des personnages féminins ultérieurs dans l'oeuvre de Romero, une coïncidence directe de la disparition du collaborateur John Ruisso au scénario ? L'emploi de musique "de librairie" tirée d'anciennes série B comme THE HIDEOUS SUN DEMON, également pour des raisons économiques, est faite avec justesse et renforcit le sentiment d'étrangeté, de cauchemar vivant, qui se dégage du film.

Pas surprenant que le réalisateur Dario Argento, adepte du cinéma horrifique onirique par excellence, se proposera pour produire la suite. Curieux tout de même, que dans cette suite, les vivant n'ont pas réussit à régler le cas des morts vivants. En effet, la fin de la NUIT DE MORTS VIVANTS laisse supposer que quelques hommes bien armées et sans remords peuvent facilement éradiquer la menace. Il semble bien, comme le démontrera le début de DAWN OF THE DEAD, que les sentiments religieux et amoureux des vivants pour les morts, causeront leur perte.

Un chef d'oeuvre incontournable qui s'apprécie encore et encore. Mario Giguère

Lu dernièrement une notule, qui annonce le possible  prochain remake de ce classique ...!!!
Mais, non de dieu ... à quoi bon, refaire de tels chef-d'oeuvres... celui (obligé - pour d'obscures raisons de droits...) de Savini - était de très bonne facture ... mais ok, restons en là ...
Ils commencent à nous casser les couilles, ces putain de "décideurs" des studios américains, indépendants ou pas d'ailleurs ...
Merde... ils ont qu' a se creuser la tronche et à pondre de nouveaux scenars' ...
 
J'en ai plein mes tiroirs ... moi ...!!!
 
Surtout qu'ils vont nous mettre des zombies, qui détallent a 100 kilomètres à l'heure, des zombies qui semblent avoir, soit la "courante" et qui cherchent des chiottes ... ou des zombies sous hallucinogènes bien speed ...!!!
 
Un massacre en règle du concept originel du père Romero (et du père Russo), de néo-gothique, ça devient du néo-action-movies, niveau mauvais série z... Série cul plutôt ... Allez rompez les rangs ... bande de naz'... Vince Rogers

NIGHT OF THE LIVING DEAD - Tom Savini avec Patricia Tallman, Tony Todd et Tom Towles, 1990, États Unis, 92m, scénario George Romero

Pas besoin de trop s'étendre sur l'histoire, un groupe de survivants se réfugie dans une maison en pleine campagne et tente par tous les moyens de repousser des attaques incessantes de zombies mangeurs de chair en attendant des secours ou un moyen de s'en sortir.

Beaucoup de gens détestent les remakes, je n'en suis pas pour ma part friand même si j'en ai aimé plusieurs. Certains détestent le fait qu'on dénature un bon film pour en faire un film différent et sans la force de l'original ou trouvent que d'autres remakes copient avec peu d'intérêt le film original sans amener rien de nouveau. Pour NIGHT OF THE LIVING DEAD, ma position est un peu partagée. J'ai bien aimé le film mais il n'a certainement pas la force de l'original et à la fois ressemble beaucoup à son modèle, avec Romero à la scénarisation pour s'en assurer et Savini à la réalisation. Des changements par contre ont lieu par rapport à la fin et à certains moments comparativement à l'original, des détails intéressants et qui poussent la réflexion ailleurs mais définitivement sans la claque majeure que pouvait procurer le film de Romero. Bon terminé les comparaisons, parlons en un peu de ce film. Beaucoup l'ont trouvé ennuyeux et je dois dire que je ne suis pas du tout d'accord, je trouve surtout qu'il est bien dosé et que son côté très réaliste vient mettre un peu de piquant à l'expérience. Les zombies arrivent lentement, les plans doivent se faire rapidement, les plans foireux sont présents et les réactions des personnages font du sens. Les interactions entre les personnages sont intéressantes et les zombies pas si nombreux qu'on pourrait le croire, mais leurs présences ont du punch et les scènes d'attaques haletantes. Savini, qui n'y va pas dans l'ampoulage, sert un film très honnête, presque plus un hommage à l'original qu'une tentative de faire mieux et le fait sans jamais vouloir en faire trop mais en offrant aussi tous les éléments pour bien remplir son mandat: Peu de gore mais assez pour ne pas se plaindre, un beau travail au niveau de la tension, des personnages simples mais intéressants et un respect visible pour le film originel bourré de références. Notre Barbara est différente, femme de son temps, plus forte, d'abord dépassée par les évènements mais ensuite en plein contrôle, jouée habilement par Patricia Tallman tandis que le rôle de Ben, L'homme noir abattu froidement à la fin de l'original revient au toujours très intense Tony Todd, encore ici en plein maîtrise d'un personnage qu'il sait rendre captivant. Abba

NIGHT OF THE LIVING DEAD 3D: RE-ANIMATION - Jeff Broadstreet avec Andrew Divoff, Jeffrey Combs, Sarah Lieving, Robin Sydney, 2012, États Unis, 88m

L'embaumeur Gerald Tovar (Andrew Divoff), qui a hérité du salon funéraire de son père, est aux prises avec une invasion de morts-vivants dont il est en partie responsable. Il continue d'accepter des morts que lui apporte l'armée, pour les incinérer, mais comme il a toujours eu peur du four crématoire, il empiles les corps. La dernière livraison s'est faites dans des sacs qu'il n'a jamais vu et qui dégagent un liquide au contact duquel les morts ressuscitent. C'est le moment qu'a choisi son frère (Jeffrey Combs) pour le visiter, espérant avoir sa part de l'héritage. C'est aussi le moment ou il engage une nouvelle embaumeuse, qui sera rapidement impliquée dans le drame que l'on devine imminent.

Vu en version 2D, le scénario s'étire à une vitesse très lente. Malgré des acteurs intéressants, Divoff et Combs, la tension se lève bien tard et les effets spéciaux n'étant pas particulièrement géniaux et les zombies étant très lents, on regarde le tout avec peu d'intérêt et c'est bien dommage. Une séance de délire sous marijuana est intéressante, mais la courte scène de pseudo nécrophilie n'arrive pas à racheter le reste. Comme la prémisse sent bon le plagiat et que l'ensemble ressemble plus à un mauvais film des années 80, le film est, il faut l'avouer, bien dispensable. Il y a des références directes à George Romero, mais l'hommage est on ne peut plus superflu. Mario Giguère

NIGHTMARE CITY aka City of theLiving Dead - Umberto Lenzi, Italie

Un avion cargo débarque une flopée de zombies atomiques plus rapides que Guy l'Éclair. Le gouvernement ne dit pas un mot, de peur de créer la panique. Un journaliste stoique qui a assisté à l'atterrissage stoïquement et sa femme essaient de s'en tirer, mais bientôt la ville entière est envahie.

Vont-ils y parvenir, vont-ils se réveiller, le journaliste parviendra-t-il à bouger un des muscles de son visage ?

Mazette, si je l'ai déjà vu, je l'avais complètement oublié. Quel magnifique plaidoyer contre les radiations de l'atome et la bêtise humaine. En tout cas, si l'ensemble est de petite facture, ça bouge en masse. Les zombies ont une bouille à la Toxic le ravageur, les Italiennes sont mignonnes et les textes moralisateurs sont cuculs longtemps. De quoi passer un bon moment à tout le moins. Mario Giguère

La NUIT FANTASTIQUE DES MORTS VIVANTS aka DEMONIA aka Le Notti erotiche dei morti viventi, 1980

Je viens enfin d'avoir (dans ma collection de VHS) et de voir le film LA NUIT FANTASTIQUE DES MORTS VIVANTS de Joe D'AMATO. Moi qui le recherchais depuis des lustres car le film est rare chez nous en France, j'avoue que j'en suis déçu. Étant assez fan de films gores Italiens, surtout de FULCI, ARGENTO, LENZI, SOAVI, D'AMATO et même MATTEI (oui, j'ai bien dit MATTEI et non je n'ai pas honte de le dire haut et fort), j'ai trouvé ce film très faible. Malgré un titre accrocheur, on se dit plutôt que D'AMATO a voulu plus en faire 1 film érotique que d'horreur. Faut dire tout de même, que toutes les 5 minutes, il y a en gros plan, une femme qui se touche sa partie intime (pour être précis, qui se doigte). Je comprends mieux maintenant pourquoi d'AMATO dans les années 90 a réalisé que des films X. En plus, le budget du film devait être à ras des pâquerettes (pas 1 sous) car tous les plans des morts vivants sont filmés dans le noir absolu, pas moyen de voir à quoi ils ressemblent. La seule scène gore est celle d'une tête de zombie qui dévore le mollet d'1 acteur archi mauvais voir même terriblement mauvais, j'aurais du dire une scène comique !!!!

Je conclue car il le faut, malgré mon fanatisme a Joe, ce film est décevant !!!  Le ZOMBIE

OASIS OF THE ZOMBIES aka La Tumba de los muertos vivientes - Jess Franco, 1983, Espagne/Italie/Allemagne/France

On aurait pu mourir en regardant ce film de Jess Franco tellement il paraît long. Habituellement visionné sur le "fast-forward", ce navet bourré de zombies nazis improbables s'écoute difficilement et ne captive pas beaucoup. On a quelquefois droit à quelques scènes comiques, notamment quand les zombies attaquent. Le reste ? Du remplissage. Il y a même une bataille dans le désert, au tout début, que Franco a réutilisée tout à fait hérétiquement dans "À l'est de Berlin".  Ça vous donne une idée... Orloff

ONE CUT OF THE DEAD aka Kamera wo Tomeruna! - Shin'ichirô Ueda avec Takayuki Hamatsu, Yuzuki Akiyama, Harumi Shuhama, 2017, Japon, 96m

Une petite équipe tourne un film de zombie dans un plan séquence ininterrompu. Le défi est grand et se complique sérieusement lorsque de vrais zombies débarquent sur le tournage et que, contre vents et marées, le réalisateur décide de continuer à tourner. 

Il est difficile d'expliquer comment le film est nettement plus intéressant qu'il n'y parait sans en vendre les punchs. Mais si dans un premier temps, moi j'ai bien apprécié le défi technique, il est évident que certaines actions sont un peu incompréhensibles. Nenni, on comprendra tout d'une part et d'autre part je n'avais pas autant rigolé depuis trop longtemps. Ce film est un petit bijou pour tout amateur de films de zombie et de cinéma tout court. À voir. Mario Giguère

OSOMBIE aka Zombies Global Attack - John Lyde avec Corey Sevier, Eve Mauro, Jasen Wade, Danielle Chuchran, 2012, États Unis, 90m

Dusty, professeur de yoga du Colorado, se retrouve en Afghanistan à la recherche de son frère Derek. Derek est persuadé qu'Osama Ben Laden est toujours vivant, malgré qu'un commando américain l'aie tué et jeté son corps en mer quelques mois auparavant. Dusty rencontre un commando de soldats américains justement chargé de vérifier ces rumeurs et eux sont au courant d'une chose tenue secrète. Al Quada a récupéré et modifié un agent chimique censé empoisonner momentanément les sources d'eau des ennemis et en ont fait un produit qui, injecté, crée des zombies. Comme de raison, Osama, sachant que les américains s'apprêtaient à l'assassiner, s'était injecté une bonne dose et est revenu dans son coin de montagne. Ça ne va pas très bien pour Dusty et l'humanité !

Projet financé sur la plateforme Kickstarter, la compagnie offrait d'acheter des cibles de tir avec Osama, le film surprend surtout pour deux raisons: on prend le tout au premier niveau et les effets gores sont assez réussis. On a certainement droit à une partie du commando qui sort des blagues en rafales, d'ailleurs un gars est surnommé "joker", mais ce n'est pas une comédie comme Shaun of the Dead ou Cockneys vs Zombies, malgré la prémisse ridicule. Les zombies sont bien faits et avec la blonde et son katana, on sent les influences de The Walking Dead. Alors, même si ce n'est pas mémorable, on passe un bon moment et on a un quota d'action et de gore correct. On a déjà vu Eve Mauro dans Zombie Strippers et Torchwood. John Lyde tourne beaucoup, on lui doit entre autre Age of the Dragons. Mario Giguère

OUTPOST - Steve Barker avec Ray Stevenson, Julian Wadham, Richard Brake, Paul Blair, Brett Fancy, Enoch Frost, Julian Rivett, Michael Smiley, Johnny Meres, 2007, Royaume-Uni, 90m

Un homme d'affaire également scientifique, Hunt, engage un groupe d'anciens militaires pour assurer sa protection dans la recherche d'un vieux bunker militaire situé dans une forêt d'Europe de l'Est, près de la frontière du Kosovo. Cette mission en apparence facile prend une tournure inattendue lorsqu'une fois arrivés au bunker, Hunt et les mercenaires découvrent qu'il fût le théâtre d'horribles expériences menées par les Nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale. Ces expériences n'ont laissés sur place que plusieurs cadavres et un seul survivant, soit un ancien brigadier SS. À la nuit tombée, les soldats assurant la garde sont attaqués par ce qui semble être des ennemis invisibles ou spectraux errant dans une clairière à proximité qui est étrangement illuminée. Le chef des mercenaires qui est un ancien de la Royal Marine Britannique, D.C., découvre que le véritable but de Hunt est de récupérer pour le compte d'une grosse corporation un énorme générateur dans le bunker, source de puissance des savants allemands dans leurs recherches en matière de réalité mouvante et de réanimation afin de créer des soldats invincibles et immortels. Les mercenaires et Hunt tentent donc d'évacuer ce fortin maudit, mais ils devront quand même affronter une armée surnaturelle de zombis SS fantomatiques, meurtriers, et invulnérables face à toute forme d'armement conventionnel.

Sous-genre décédé tout aussi rapidement qu'il est venu au monde il y a de cela 40 ans, le film de zombis nazis ressuscite de façon inattendue avec ce surprenant OUTPOST sorti discrètement en 2008 sur les écrans de Grande-Bretagne et en DVD chez nous. Le réalisateur Steve Barker a soutiré le maximum d'un budget dérisoire en concentrant l'essentiel de l'action dans le bunker et les bois environnants filmés en Écosse. Des éclairages clairs-obscurs savamment disposés, et des trucages modestes mais efficaces, contribuent à rendre crédible la menace de cette armée de spectres nazis morts-vivants que rien semble ne pouvoir arrêter, en plus de créer une ambiance cauchemardesque à souhait pour alimenter davantage la tension. L'intrigue va d'ailleurs droit au but et ne s'embarrasse pas de complications arbitraires, et si la conclusion ne laisse planer aucune doute dans les esprits aussitôt que l'on connait les pouvoirs surnaturels des soldats SS et qu'on les voit à l'oeuvre, elle s'avère au moins logique. Les auteurs ont pris visiblement leur sujet au sérieux et on ne décèle pas de moment d'humour involontaire dans le dialogue, ce qui a de quoi surprendre encore plus pour un film de cette catégorie. On notera également le parallèle établi entre les efforts des Nazis de bâtir une armée de super soldats invincibles pendant la dernière Grande Guerre, et cette mystérieuse corporation qui délègue un savant et homme d'affaires pour s'emparer de leurs secrets. OUTPOST s'avère donc une heureuse curiosité par sa solidité technique relative et l'assurance de son metteur en scène dans la conduite de son récit, et on pardonne aisément les quelques lacunes qui témoignent de son manque d'expérience. Encouragés par ce succès d'estime aussi bien critique que financier, les producteurs ont mis en chantier une suite intitulée OUTPOST 2: BLACK SUN toujours réalisé par Steve Barker, et dont la sortie serait prévue aux alentours de 2012. Mathieu Lemée

OUTPOST: BLACK SUN -Steve Barker avec Richard Coyle, Catherine Steadman, Clive Russell, 2012, Royaume Uni, 101m 

Fin de la deuxième guerre mondiale, un savant allemand nommé Klausener travaille sur une machine qui va permettre de créer une armée de nazis invincibles, puisque morts-vivants. De nos jours, Helena, chasseuse de criminels de guerre nazi, est sur la piste de Klausener. Elle rencontre en Europe Wallace, un scientifique qui cherche à neutraliser la machine de Klausener, qui a attirée l'attention d'une force de frappe de l'Otan. Il faut faire vite, car vu le danger extrême de l'armée zombie qui avance, on se prépare à bombarder les lieux.

Ce n'est qu'après coup que je me suis rendu compte qu'il s'agit de la suite du premier OUTPOST, que je n'ai pas vu. Il semblerait que ça n'explique pas pourquoi le film est aussi confus, limite inintéressant. Faut le faire, avec une armée de nazis zombis, créer des personnages auxquels on ne s'accroche pas. Le sujet n'est pas très nouveau, il faut le dire, pensons à Shockwave avec Peter Cushing, ou Dead Snow en passant par Zombies of War, Oasis of the Zombies ou Zombie Lake. Le scénario et le montage n'aident pas la cause. Les scènes se suivent sans trop de logique, les morts vivants apparaissent n'importe quand, n'importe ou, la révélation tardive de mystères qu'on a pu voir venir tombe à plat. Catherine Steadman n'est pas très convaincante dans son rôle, elle est probablement meilleure dans Downtown Abbey, je ne sais pas, mais Richard Coyle, plus efficace, est lui aussi un habitué du petit écran, ce qui ne devrait rien excuser. Le jeune réalisateur anglais, qui donnait suite à son propre premier film, prépare un certain Generation Z, dont on devine facilement le sujet. Mario Giguère

OUTPOST: RISE OF THE SPETSNAZ - Kieran Parker avec Bryan Larkin, Iván Kamarás, Michael McKell, 2013, Royaume Uni, 87m

Troisième opus de la série et retour en arrière vers la fin de la deuxième guerre mondiale. C'est cette fois un commando russe qui est à la recherche d'une base secrète dont on ignore presque tout sauf qu'elle a une importance capitale pour les nazis. Si les matamores ont peu de difficultés à exterminer un convoi, l'arrivée des zombies nazis s'avère catastrophique et les survivants sont fait prisonniers. Au fait des expériences pour créer des soldats immortels et surpuissants, les derniers hommes de la Spetsnaz s'avèrent plein de ressources et plein de hargne, surtout qu'ils sont menacés de devenir à leur tour des cobayes.

C'est cette fois le producteur des deux premiers films qui est aux commandes dans cette préquelle intéressante. Pur film d'action et de survival, les combats abondent et les acteurs offrent une performance pleine d'adrénaline. Le vilain commandant est très bavard et imbu de sa personne, expliquant facilement, dans la grande tradition des mégalomanes, tout son projet et tout ce qu'il prévoit pour ses prisonniers. Erreur. On se retrouve donc devant ce qui est probablement les débuts de la recherche expérimentale, pas tout à fait ce que l'on voit dans les précédents films. On y va aussi tout azimuts, osant montre une cellule sensée contenir un loup-garou. C'est de la testostérone mur à mur, proche d'un jeu vidéo, avec certains zombies aux muscles hypertrophiés et si on ne veut pas se casser la tète, on risque d'y trouver son compte. Mario Giguère

OZONE! THE ATTACK OF THE REDNECK MUTANTS - Matt Devlen, 1986, États Unis

Dans un bled pourri aux States, d’étranges événements ont lieu: les bouseux se mettent à dégueuler des trucs de toutes les couleurs, se retrouvent avec la gueule toute ravagée et bouffent n'importe qui comme tout bon zombie qui se respecte. Une jeune écolo accompagnée d'un loser né découvre que la cause est la disparition de la couche d'ozone...

Tourné en Super 8, ce film bien dégueu est plutôt marrant compte tenu de son amateurisme évident et de son désire de révulser le spectateur. Les scènes gores ne sont pas assez nombreuses, mais le film a le mérite de porter un regard disgracieux sur une communauté de rednecks puant la sueur qui s'éclatent en flinguant des citrouilles et en chantant des chansons de merde entre une gorgée de Bud et un rot bien gras. Mention spéciale pour un renard hilarant qui mord la jambe du jeune con. On préférera tout de même ABOMINATION tourné par la même équipe, dans les mêmes décors, avec les mêmes acteurs. Kerozene

PATIENT ZERO aka Patient Z - Stefan Ruzowitzky avec Matt Smith, Natalie Dormer, Stanley Tucci, Agyness Deyn, John Bradley, 2018, Royaume Uni, 93m

On débute après qu'une pandémie mondiale ait infecté la majorité de la planète, rendant les hommes hyper agressifs et incapables d'écouter de la musique sans piquer une crise. Dans un bunker souterrain, des scientifiques étudient, avec l'aide du seul homme infecté capable de fonctionner normalement et de comprendre le langage des zombies, surveillés étroitement par l'armée, ils cherchent le patient zéro.

Après les premières vingt minutes, je me suis dit qu'on avait fait le tour de tous les clichés du cinéma post apocalyptique. Grave erreur, il restait une autre heure de clichés  de tout genre. Incroyable de croire que le roman original a fait l'objet d'une lutte serrée pour en acheter les droits. C'est pour ses acteurs, Matt Smith, ex Doctor Who très apprécié, ainsi que Natalalie Dormer, ex Game of Thrones, qui m'ont convaincu de le regarder. Qui plus est, rien n'est réglé dans une fin qui ressemble à un épilogue qui annonce une série de films. Le réalisateur est surtout connu pour Anatomy et Anatomy 2, entre autres. Il semble avoir un budget confortable et la présence de Stanley Gucci est intéressante, mais une sempiternelle poursuite dans des tuyaux d'aération m'a découragée. Sinon il n'y a pas de temps mort, il faut bien garder le public réveillé. Un passe temps bien inoffensif. Mario Giguère

PONTYPOOL - Bruce McDonald avec Stephen McHattie, Lisa Houle, Georgina Reilley, 2008, Canada, 93m

Grant Mazzy, un animateur de radio, sa productrice Sydney et la technicienne Laurel-Ann sont troublés quand un collaborateur dit en ondes qu'il est témoin d'une émeute et d'une explosion dans une petite ville canadienne. Les appels entrants sont de plus en plus étranges et finalement la BBC contacte Grant en direct pour savoir ce qui se passe !

Tout ce que j'en savais c'est que ces personnes allaient être coincées dans leur studio de radio entourés d'une horde de zombies. Voilà un début de film comme on en voit beaucoup trop, mais la nature du virus qui change la population est totalement inédit. On oublie souvent la force de l'imagination, de nos jours ou l'on peut presque tout montrer et qu'on s'y sent obligé et ici la force de suggestion de ces appels et reportages est absolument fascinante. Il est question au passage de forces armées canadiennes françaises qui débarquent en Ontario, ce qui fera sourire tout Québécois ! C'est donc terriblement efficace, innovateur et au final, voilà un film indépendant qui évoque une catastrophe originale sans dépenser un budget faramineux. Chapeau aux acteurs qui naviguent de l'horreur pure à la comédie noire ou la paranoïa et passant par une gamme d'émotions intenses. Bravo à la réalisation qui reste toujours intéressante dans ce huis-clos. Un film à découvrir ! Mario Giguère

PORN OF THE DEAD - Rob Rotten, 2005, États Unis, 100m

Essayez de vous imaginer une invasion de zombies façon DAWN OF THE DEAD, mais avec des zombies assoiffés, non seulement de Gore mais aussi d'HARDCORE SEX ! Et Le tout avec une bande sonore heavy metal de Impaled, Deicide, Exmortem, Decapitated, Gorerotted and Blood Red Thrown !

Le look des zombies est absolument repoussant. Ils ont le look de ceux des films de Bruno Mattei et ils ou elles hésitent surtout pas de tuer leur victime pendant ou même avant l'acte. le film bénéficie d'éclairages recherchés, d'effets de brume et d'une photographie tout à fait convenable. La qualité de la photographie est, pas contre, inférieur à celle des FANTOM KILLER, mais au moins, le film est plus gore et moins ennuyant que ceux de ce réalisateur.

De plus, les actrices sont belles et le gore est largement présent avec de merveilleux effets de Joe Casto. Notamment, il y a une horrible castration, qui est largement supérieur à celui de PORNO HOLOCAUST.

Le film se veut une agréable curiosité, sans plus. Mais si vous êtes un amateur de musique heavy metal, des films de zombies, de films XXX et de bons effets gore, peut être allez-vous aimer davantage ce cocktail spécial. Black Knight

PREMUTOS Der gefallene Engel aka Premutos: Lord of the Living Dead - Olaf Ittenbach avec Fidelis Atuma, Anke Fabre, 1997, Allemagne, 106m

Premutos est le premier des anges déchus, avant même Lucifer. Au fil des siècles il a ranimé des légions de morts vivants qu'il a poussé au meurtre et au chaos. Comme bien d'autres figures qui gravitent autour de Dieu, il a été oublié depuis le temps. Le jeune Mathias commence à avoir des visions de Premutos, visions sanglantes qui augmentent après un accident aux grelots. Lors de la fête du père de Mathias, avec des invités qui ne s'entendent pas plus qu'il ne le faut, les morts se réveillent et la maison et assiégée ! Que le sang coule à flot !

Baptême d'Ittembach pour ma part avec un film aux excès mémorables. Oublions le scénario, excuse pour mettre en scène plus de 139 morts, comme un compteur nous l'indique au final ! Humour gras, sexe, sang et tripaille, voilà ce qui compte, culminant avec l'incroyable arrivée d'un char d'assaut. L'édition dvd américaine chez Shock-O-Rama offre un documentaire de cinquante minutes assez instructif, ou l'on raconte entre autre les difficultés du tournage, on s'en doute, ou personne n'a été payé. Le doublage anglais est assez horrible, on a visiblement voulu accentuer l'humour. Les nombreuses scènes "historiques" sont parfois réussies, mais on voit jusqu'à quel point le tournage a eu plus d'ambition que de moyens dans ces costumes et ces figurants un peu gauches. Mais c'est pour les fleuves de gore que l'on peut apprécier le film et à ce niveaux, on rejoint les excès d'un BRAINDEAD de Peter Jackson, ce qui impressionnera certains spectateurs et en éloignera d'autres. Mario Giguère

RAIDERS OF THE LIVING DEAD aka La revenge des morts-vivant - Bret Piper, 1986, États Unis

A voir la jaquette ça inspire, mais une fois terminé, hissssssss. Un journaliste et sa collègue partent faire un reportage sur un endroit qui serait habité par des zombies. Arrivés sur les lieux, ils voient que les rumeurs sont vraies et sont attaqués. Sa collègue y laissera sa peau, un jeune ti-cul amateur d’électronique construit un mini gun a rayon laser (cheap) son grand-père rencontrera le journaliste qui lui contera son histoire, il sera kidnappé, c'est alors que le gamin qui fabrique des fusils au rayon laser et son grand-père armé d'un arc partent à la rescousse du journaliste. Arrivés sur les lieux, ils découvrent que les morts-vivants sont le fruit de l’expérience d'un savant fou. Les dialogues sont vraiment, mais vraiment nuls, les fx sont à chier et que dire de la fin qui a été bouclé en vitesse... c'est l'impression que ça donne, à fuir les jambes au cou ou à voir pour amateur de ce genre. Rana

Les RAISINS DE LA MORT, 1978, France 

C'est LE film à montrer aux détracteurs du "maître" de l'horreur en France!

Il est très loin des thèmes favoris de Rollin (vampires et femmes à poil), et on se complait dans cette série B très gore et bien kitsch! L'histoire par elle-même vaut le détour; il s'agit d'un petit village d'agriculteur du Sud de la France qui se retrouve contaminé par son vin, et transformé en une bande zombies assoiffés de sang. On suit alors les affres d 'une nana revenu au village, et se faisant poursuivre par les paysans devenus zombies, et rencontrant sur son passage... Brigitte Lahaie bien sur!!

Avec ce film (et "la morte vivante"), Jean Rollin introduit le gore en France, notamment avec une scène "choc" de décapitation bien rustique, c'est le cas de le dire! Un très bon film que je recommande vivement!! Franfran

RAMMBOCK aka: SIEGE OF THE DEAD - Marvin Kren, 2010, Allemagne  

Encore un film de zombies... sauf que celui-ci est allemand, et qu'il est bien. Vraiment bien! Il s'agit d'un huis-clos plutôt tendu dans lequel quelques survivants d'une épidémie de zombies se retrouvent cloitrés dans des appartements du centre de Berlin donnant sur une cour intérieure. Cadre simple et économique, propice à un sentiment de claustrophobie mais aussi au développement des comportements en situation de crise. Les quelques survivants cloitrés dans leurs logements respectifs vont en effet évolués chacun selon des paramètres qui leurs sont propres, ce qui permet d'étaler un petit éventail de réactions tristes ou pathétiques, autrement dit de dresser un portrait guère réjouissant de cet être si singulier qu'est l'homme. C'est surtout la cohabitation entre les héros, un mec à gueule de winner cherchant à reconquérir son ex et un jeune déménageur, qui mènent le bal. Leur cohabitation sur plusieurs jours est souvent drôle, mais surtout très naturelle voire même touchante, car sans qu'ils n'échangent de grandes discussions, on sent un vrai lien affectif naître entre les deux. Rien de foncièrement révolutionnaire, certes, mais c'est d'une honnêteté plutôt rare et surtout d'une efficacité remarquable. Idem pour les attaques de bouffeurs de chair humaine: directes, bruyantes et brèves. Il faut dire que les auteurs ont emballé leur récit en à peine 60 minutes, on pourrait croire que c'est trop peu, mais ce choix judicieux s'avère jouer en leur faveur. Kerozene

RAPE ZOMBIE : LUST OF THE DEAD - Naoyuki Tomomatsu, 2012, Japon, 73m 

Après une attaque nucléaire, les mâles de Tokyo se transforment en zombies assoiffés non pas de sang humain, mais de femmes pour assouvir leur bas instincts. Alors que le chaos est total, une infirmière bien courageuse accompagné d'une jeune femme timide se réfugient dans un temple défendu par Kanae, une mère de famille abusée et Tamae l'écolière. Armé de quelques armes, pourront-ils survivre à cette invasion?

Bon alors, que sont nos attentes quand on est sur le point de regarder un film nommé RAPE ZOMBIE? Des attentes basses, je l'espère de votre part. RAPE ZOMBIE se classe dans un sous-genre qui a beaucoup gagné en popularité, le pink film. Les pink film sont des soft core souvent de bien mauvais goûts habillés en film de genre et fait avec des budgets et des moyens riquiqui. Un genre très spécial donc, qui n'est pas la tasse de thé de tout le monde. RAPE ZOMBIE va un petit peu plus loin l'aspect porno et s'en permet un peu, ce qui n'aide définitivement pas le film qui s'avère peu convaincant à plusieurs niveaux en donnant une aussi grande priorité au cul.

L'histoire d'une simplicité extrême n'est pas plus compliqué que le résumé. Y'a des zombies, quatre filles se cachent et on apprend que la seule façon de tuer les zombies n'est pas de leur couper la tête, mais de leur couper le pénis. Cette base complètement conne est évidemment un peu parodique, mais on se surprend à comprendre qu'un tente bel et bien de construire quelque chose autour de ce phénomène, je vous dirai qu'on essaye en vain, mais malgré tout, on sent un désir de bâtir un univers un tant soit peu crédible. Le problème est que c'est tellement léger et que certaines scènes s'allongent pour absolument rien dans un film d'à peine 75 minutes, qu'on a davantage l'impression à voir une démonstration de paresse que d'audacité.

Dommage donc de voir beaucoup de beaux éléments de film, comme les personnages féminins intéressants et la base fantastique du récit, complètement plombé par le manque de rigueur scénaristique d'un film avec un bon potentiel. RAPE ZOMBIE ne s'avère au final qu'un vulgaire film d'exploitation fauché, alors qu'il présente un commentaire social parfois intéressant et des liens avec la mythologie japonaise complètement laissés de côté ou inexpliqués.

Les scènes d'action peu nombreuses sont frénétiques et filmés avec une certaine compétence, même si l'action est parfois découpé au couteau, ce qui est souvent le cas dans des métrages de la sorte. Les effets spéciaux sont cependant d'une qualité exécrable, en démarrant par les looks craignos des zombies, mais surtout pour les douteux effets digitaux qui apparaissent parfois à l'écran.

Ce résultat étrange et parfois choquant s'avère donc décevant, car malheureusement baissé au strict minimum de la qualité dans plusieurs départements. RAPE ZOMBIE aurait pu être un bon film, il ne s'avère qu'une incursion hardcore dans un sous-genre qui manque de véritables fleurons au niveau de la qualité. Pour les amateurs de l'excès du cinéma japonais, vous y trouverez peut-être votre compte. Abba

RAW FORCE aka Kung Fu Cannibals aka Shogun Island - Edward D Murphy, 1982, États Unis/Phillippines, 80m

Un groupe d'experts en arts martiaux décident d'aller en vacances sur une île apparemment peuplé de moines démoniaques qui ramènent les morts à la vie. Un criminel à l'allure d'Adolf Hitler et sa bande de truands qui fournissent aux moines des jeunes femmes à manger, veulent voler quelques unes des jeunes copines de nos héros et après qu'une d'entre elle soit kidnappée, ils se doivent d'aller sur l'île la sauver. Tout ça pour découvrir, QU'IL Y A DES COMBATTANTS EN ARTS MARTIAUX ZOMBIES SUR L'ÎLE.

Je suis sous le choc. Je pense que j'ai assisté aux films d'exploitation ultime et certainement un des plus belles expériences nanardes de ma vie. Alors récapitulons il y a Adolf Hitler, des zombies, des femmes à poil, un bateau qui coule, des arts martiaux, de la mitraillette et des moines cannibales. Certains disent que trop c'est comme pas assez mais ici bordel que le mélange est efficace et hilarant. Le tout semble se prendre assez au sérieux et c'est vraiment pour le mieux. Il y a un nombre incalculable de moments inoubliables. L'arrivée complètement dingue du zombie au début du film qui m'a laissé dans un état de surprise totale (je ne m'y attendais pas du tout). Également, cette décision merveilleuse que de montrer la progression des zombies au ralenti avec le rire démoniaque et asiatique forcé des moines comme seule musique, scène qui se répète au moins quatre fois et qui me ramène chaque fois à un état d'hilarité. Cette fameuse fête sur le bateau où il y a plein de nichons, de sexe et de dialogues plus ringards les uns que les autres. Ce coup de pied volant qu'un des héros passe à travers de la vitre du conducteur d'un camion QUI ROULE À 100 KM/H! Ah et tellement d'autres choses, je ne veux pas gâcher votre plaisir. On en prend plein la gueule pendant 80 minutes qui passent malheureusement trop vites. Tous les éléments du film sont sur la superbe affiche. Du divertissement à l'état pur complètement jouissif! Abba

  REDNECK ZOMBIES - Pericles Lewnes avec Steeve Sooy, Anthomy M. Carr, Ken Davis, Lisa M. DeHaven, 1989, États Unis, 84m

Pendant ce temps, des plus ou moins jeunes partent en camping sauvage non loin de l'alambique radioactif et l'armée recherchent leur baril. Pandémie en vue.

Ce film offert étonnamment en coffret souvenir lors de son 20ème anniversaire, est dans la prestigieuse collection Tromasterpiece collection. Pure comédie d'horreur qui semble tourner à l'hommage genre gros clin d'oeil à George Romero, surtout lors d'un remake d'une scène anthologique de Day of the Dead. On oublie carrément les dialogues en se rapprochant de la fin pour plonger dans le gore zombiesque du plus mauvais goût, entre les délires d'Hershell Gordon Lewis et ceux de Tom Savini. La séquence d'hallucination en effets vidéo pseudo psychédélique sont par contre loin de 2001 l'odyssée de l'espace. Les personnages sont de féroces caricatures sautant à plein pied sur le mauvais goût. C'était le premier film du réalisateur qui est mieux connu pour avoir travaillé sur les effets spéciaux de nombreux films produits par Troma. Rien de subtil, mais si vous appréciez le genre, vous serai bien servit. Mario Giguère

REEL ZOMBIES - David J. Francis & Mike Masters, 2008, Canada

Une équipe de cinéma indépendant se réunie assez péniblement pour mettre en scène "Zombie Night 3", la suite logique de "Zombie Night" et de "Awakening: Zombie Night 2". Mais entre la sortie de ce dernier et le premier tour de manivelle de sa séquelle, une invasion de morts-vivants a réellement eut lieu. Le réalisateur Mike Masters décide alors de se passer des effets de maquillage et d'utiliser de vrais zombies pour son film. C'est sous la forme d'un documentaire à propos du tournage de "Zombie Night 3" que cette histoire nous est racontée. Un faux documentaire réalisé et interprété par les véritables auteurs du véritable diptyque "Zombie Night"!

Voila qui n'est pas forcément une mauvaise idée, mais à l'heure où pullulent les films de zombies fauchés et les fakumentaries sur des réalisateurs qui tentent de réaliser un film dans la douleur (une idée récurrente chez les jeunes réalisateurs indépendants en manque de pognon comme en témoignent des titres comme "Hardcore: A Poke Into the Adult Film Orifice" ou "Silence, ça tue!" pour en citer deux dignes d'intérêt), le moment est peut-être mal choisi. Les gags de ce types de faux docus restent à peu près les mêmes (mauvaise entente entre le réalisateur et le producteur, acteurs pas toujours participatifs ou à côté de la plaque - voir le caméo désolant de Lloyd Kaufman -, incompréhension du scénario par une bonne partie de l'équipe - reste le chef op français qui ne parle pas un mot d'anglais qui m'a bien fait marrer), mais ils devraient logiquement être alignés avec d'autres gags liés au fait que nos cinéastes sont confrontés avec de véritables morts-vivants. C'est sans doute là que Masters et Francis auraient dû afficher une véritable différence et jouer avec le fait que tout ce petit monde devait faire face au plus grand fléau de l'Histoire de l'humanité pour l'amour de l'art! Malheureusement, cela ne semble emmerder personne de découper du zombie pour un film de série Z, ou même de devoir donner la réplique à un macchabée ambulant. Il y a bien le préposé aux transports qui fait la gueule lorsqu'on lui colle un zombie dans sa voiture et qu'il lui bouffe son ipod (un zombie ipodophage, une première), mais ça s'arrête là. Rien de fondamentalement original donc, et surtout pas le final du film qui termine exactement là où on pensait qu'il finirait. Kerozene

RESIDENT EVIL - Paul Anderson, Milla Jojovich, 2002, Angleterre/Allemagne/France 

Suite à un incident bactériologique, un commando est chargé d'investir "la ruche" et découvrir ce qui s'est passé dans ce laboratoire secret de la compagnie Umbrella. Dans l'équipe, un couple qui a perdu la mémoire momentanément, mais qui travaille pour la corporation. La reine rouge, le super ordinateur de la Ruche, refuse de laisser sortir quiconque du laboratoire, un virus échappé dans le système de ventilation redonnant la vie aux morts, la truffant de zombies.

Inspiré du jeu qui a été inspiré de la série de films de morts vivants de George Romero, Resident Evil est un retour heureux au film choc de mort vivant, doublé d'un film d'action au rythme rapide. Pas de blagues, deux seules pauses dans tout le film pour expliquer ce qui se passe, un compte à rebours qui sonne l'urgence de découvrir le noeud de l'histoire. Milla Jojovich est superbe, comme la majorité des acteurs, les zombies sont dans le ton, tout cela fait du bien à voir après les films horreur ados ( en prime la bande annonce de Jason X qui a l'air con et imbécile rare ) ou les déconstructions d'un Wes Craven désintéressé. Une fin sublime loin d'Hollywood, bref, je me suis bien amusé. Seul bémol, la créature en effet digital, mais peut-être est-ce dans le jeu vidéo, que je ne connais pas. Mario Giguère

 

RESIDENT EVIL: APOCALYPSE - Alexander Witt avec Milla Jovovich, Sienna Guillory, Oded Fehr, Thomas Kretschmann, 2004, Allemagne/France/Royaume Uni/Canada

A la fin de premier volet, Alice (Milla Jovovich) découvrait Raccoon City réduite à l'état de ruine suite à la sortie de zombies affamés des entrailles d'un laboratoire souterrain. Et cette séquelle a la bonne idée de reprendre l'histoire exactement là où elle s'était arrêtée. L'Umbrella Corporation, responsable du virus capable de réanimer les cellules mortes responsable du désastre, profite de cette occasion pour cloisonner entièrement la ville afin d'y tester son ultime création: Nemesis, autrement dit le tueur ultime, une sorte d'uber-zombie dégénéré et surarmé capable de dézinguer quiconque croise son chemin. Quiconque, sauf Alice, qui s'est vu inoculer à son insu des doses du fameux virus qui l'ont ainsi transformée en véritable machine de guerre.

Si ce pitch semble bien loin de l'invasion de morts-vivants attendue, n'ayez crainte, car les bouffeurs de chair humaine sont bel et bien là, traînant leurs pieds fatigués vers d'hypothétiques victimes. Malheureusement, ils sont tout de même relégués au second plan et leur efficacité cinégénique se voit réduite au minimum à cause de l'utilisation d'un impensable effet stroboscopique lors de leurs apparitions. Outre les zombies, on croise également des flics d'élites dégommant de la barbaque mobile à tout va et balançant un ou deux one-liner de circonstance. Des flics rendus à l'état de pions par l'Umbrella Corp. puisqu'ils serviront d'en-cas à Nemesis pour le plus grand plaisir de ses dirigeants... Si l'ensemble est foncièrement divertissant et joyeusement grand-guignolesque, si le discours gentiment anti-capitaliste tient la route, le film reste cependant bien en deçà de la prouesse du premier film. Finie l'ambiance froide et claustrophobique, place au grand air et à ses situations qui ne transpirent guère le danger. On regrettera aussi l'absence de la bande-son électro signée Marilyn Manson qui contribuait beaucoup à l'atmosphère du premier film et qui fait place ici à un score totalement anodin qui a plus tendance à créer un vide. Du divertissement sans grande prétention plutôt bien torché avec quelques bonnes scènes (l'école, ses gamins zombies et ses clébards d'outre-tombe), mais sans réel relief no plus. re2lefilm.com  Kerozene   

Débutant un peu avant la fin du premier film, Apocalypse commence avec la prise de décision fatale, la mise en quarantaine forcée de Racoon City, livrée au virus qui transforme la population en zombie. Umbrella envoie Nemesis, dernière expérience génétique monstrueuse, éliminer les derniers agents restés coincés sur place. Alice les rejoint et ensemble, avec une journaliste, ils cherchent à sauver la fille d'un des scientifiques avant que la corporation ne fasse pulvériser la ville...

Sur un scénario de Paul W. Anderson, repompant allègrement NEW YORK 1997, Witt, réalisateur de seconde équipe sur de grosses productions telles MISSION IMPOSSIBLE, multiplie les scènes d'actions sur un rythme rapide. Rien de vraiment original, mais de l'action non-stop et des héroïnes très physiques. Seul bémol pour ma part, le combat final entre Alice et Nemesis, beaucoup trop rapide comme montage et finalement moins crédible qu'il aurait pu l'être. Rien de transcendant, mais un bon moment avec une actrice qui se donne à fond.

Milla Jovovich est toujours en train de rigoler sur le making of ou la piste de commentaires ! Mario Giguère

RESIDENT EVIL: EXTINCTION aka Resident Evil 3: Afterlife - Russell Mulcahy avec Milla Jovovich, Oded Fehr, Ali Larter, Iain Glen, Ashanti, Christopher Egan, Spencer Locke, Matthew Marsden, Linden Ashby, Mike Epp, 2007, États Unis/Royaume Uni/France/Australie/Allemagne/Canada, 95m

Après la destruction thermonucléaire de Raccoon City, la Umbrella Corporation découvre que le virus-T, leur fameuse arme biologique qui a le pouvoir de réanimer les morts en zombies, s'est échappé des ruines de la ville. La corporation tente désespérément d'enrayer la propagation du virus-T, mais après une série de contaminations en l'espace de 8 ans, l'humanité est au bord de l'extinction. Alice (Milla Jovovich), la fameuse arme bio-organique d'Umbrella qui est devenue une combattante libre, erre seule dans les ruines désertes de ce qui reste des États-Unis, essayant désespérément de protéger les gens encore en vie et de les sauver face aux hordes de zombies (incluant les animaux), avec ses nouveaux pouvoirs psychiques et surhumains qu'elle a acquit lors de son emprisonnement chez Umbrella. Près des ruines de Las Vegas, elle rejoint certains survivants de la catastrophe de Raccoon City à la recherche d'essence. Un jour, Alice trouve un carnet durant son voyage avec le convoi de survivants, qui parle d'un endroit au nord, près de l'Alaska, où il n'y a pas d'infection. Croyant à toutes leurs chances de trouver enfin un refuge, Alice et les autres essayeront de s'y rendre, tout en combattant encore une fois la Umbrella Corporation et les zombies.

Si "RESIDENT EVIL: EXTINCTION" se veut dans la continuité narrative des deux précédents opus, ses producteurs en ont quand même confié la mise en scène à un réalisateur différent. Le choix de Russell Mulcahy se veut cependant idéal pour ce genre de film mêlant action et horreur. Celui-ci, dont la carrière déclinait dans la confection de minables mini-séries télés aux trucages bidons, profite pleinement de son retour au grand écran pour retrouver sa forme d'antan. En effet, si le scénario n'est sûrement pas original, on s'en fout rapidement devant la vigueur indéniable de la réalisation technique. Les scènes d'action sont conçus avec beaucoup de punch, et Mulcahy en profite pour y insérer de bons clins d'oeil parfois spectaculaires, comme la séquence d'attaque des corbeaux, rappelant le film "THE BIRDS" d'Hitchcock, qui se termine dans un ciel enflammé. Les amateurs du jeu vidéo seront également ravis de constater que ce troisième chapitre se veut le plus fidèle au matériau d'origine que les autres films de la saga, tant dans le déroulement du récit que dans sa conception visuelle. On peut donc dire que ce long-métrage remplit son mandat: celui de divertir, car on en ressort diverti, quand bien même que l'intrigue manque de profondeur. Milla Jovovich est toujours en grande forme physique tout comme ses partenaires, bien que l'intérêt du film ne porte pas vraiment sur la qualité de leur jeu dramatique. Mathieu Lemée

RESIDENT EVIL: AFTERLIFE - Paul W.S. Anderson avec Milla Jovovich, Ali Larter, Shawn Roberts, Wentworth Miller, Boris Kodjoe et Kim Coates, 2010, États Unis, 97m

Le virus fait toujours rage, les morts-vivants sont toujours aussi affamés. Alice se rend à Arcadia, mais est incapable de retrouver ses alliés. Elle trouve néanmoins Claire, dont la mémoire a été complètement siphonnée. Ensembles, elles vont à Los Angeles où un autre signal est émit. Malheureusement, leur avion s'écrase sur une prison où les quelques survivants, sont complètement entourés d'une armé de zombies affamés.

Si il y a une série de films qui s'attirent, à chaque film, des réactions en dents de scie, c'est bien celle des RESIDENT EVIL. Après un premier film fort efficace, réalisé par Paul W.S. Anderson, on a ensuite eu droit à un deuxième volet bordélique et louche. Un troisième volet, réalisé par un Russell Mulcahy en forme, s'est montré techniquement beaucoup plus vigoureux et scénaristiquement plus audacieux et ce malgré un résultat oubliable. Arrive le quatrième film, qui annonce avec surprise le retour d'Anderson derrière la caméra, mari de madame Jovovich et producteur principal qui veut que son film fonctionne. Pour le succès de son entreprise, Anderson a décidé d'utiliser une formule qu'il a souvent travaillée, un film incohérent, mais bourré d'actions sans complexes.

Anderson n'est pas un mauvais réalisateur et au niveau stylistique, il se débrouille toujours bien. On sait qu'on regarde un film con, mais on sait que le mec derrière la caméra sait ce qu'il fait. Par contre, Anderson qui a en plus utilisé sa plume pour le scénario, offre le film le plus mal écrit et brouillant de la série.

Je veux dire, 90% de l'humanité est effacé, il ne reste PLUS RIEN. Pourquoi cette compagnie (Qui doit se faire beaucoup d'argent, dans une société en ruines) continu de faire chier le peuple outre que pour être méchants (On ne va jamais plus loin que ça). En fait, RESIDENT EVIL AFTERLIFE devient tellement gros, tellement con, tellement caractérisée de façon primaire, qu'il ne peut qu'intéresser un public peu exigeant.

D'ailleurs, quel dommage de voir comment Anderson a exploité la continuité de la trame narrative de son film. Alors que le troisième film annonçait de belles choses avec des centaines d'Alice clonées, Anderson décide rapidement de se débarrasser de son concept avec une grosse pétarade d'action, affublé de ralentis omniprésents pour ensuite tout balayer de la main et mettre SON HISTOIRE À LUI. Dans le fond, le film aurait bien pu commencer à partir de 15 minutes et personne ne s'en serait rendu compte, on en est rendu là. Ensuite, Alice perd ses pouvoirs, d'accord, on peut accepter. Ça ne l'empêche pas néanmoins, de faire 3 flips dans les airs pour tirer du double shotgun alors à quoi bon humaniser le personnage? Ah oui c'est vrai, un personnage pouvant tuer à distance avec l'esprit, c'est cool cinq minutes à la fin du film, mais ça gâche un peu les possibilités. Que dire du traitement merdique des personnages de soutien? Ils ont droit à environ 5 lignes chacun, meurent de façon hyper nulle pour justifier un body count qui n'est là que pour respecter le genre tandis que TOUT le focus passe sur Alice qui fait encore... la même chose, il serait temps de brasser un peu la formule.

Comme dans la lignée du troisième film, les zombies sont devenus des éléments de décor plus que la base scénaristique du film. Ce qui est un peu dommage donc, pour les amateurs zombiesques. L'élément le plus intéressant, est que le look des zombies est beaucoup trash que dans le troisième film. Par contre, on se rend compte qu'ils ont des tentacules leur sortant de la gueule? WtF? J'imagine que l'on m'expliquera ce '' détails '' par une explication du genre '' C'était dans le jeu vidéo '' ou '' Il l'expliquait dans une ligne de dialogues dans le troisième film ''. Un ou l'autre, c'est de la mauvaise transparence narrative. Faut pas oublier le mec de 12 pieds de haut avec un gros marteau, qu'est ce qu'il fait là? Il vient d'où? Pourquoi il est comme ça?

Film mercantile, qui a probablement été plus concerné par l'utilisation (cette fois acceptable) de sa technologie 3D que par l'écriture d'un film décent, RESIDENT EVIL:AFTERLIFE n'est que style sans substance de façon exponentielle en comparaison aux autres films. Avec quatre films en tant que producteur et deux comme réalisateur, il serait temps pour quelqu'un d'autre de brasser une série, qui tourne depuis trop longtemps en rond. Abba

RESIDENT EVIL: RETRIBUTION aka RESIDENT EVIL: LE CHÂTIMENT - Paul W. S. Anderson avec Milla Jovovich, Michelle Rodriguez, Kevin Durand, Sienna Guillory, Li Bingbing, 2012 Allemagne/Canada, 95m

Alice défend sans succès l'Arcadia, le navire qui devait l'amener loin de l'enfer des morts vivants. Alice se réveille à Racoon City, rayonnante, avec son mari et sa jeune fille lorsque soudain des infectés attaquent la maison. Alice, comme le spectateur qui se doute que ça cloche, va se rendre compte qu'elle est dans un centre de simulation d'Umbrella Corporation ou l'on teste de nouveaux virus.

On rempile sur un autre film frénétique bourré de séquences d'action, ou Milla Jovovich joue accessoirement la mère par procuration, tel une Ripley dans Aliens, ou plus récemment dans Ultraviolet. J'ai justement souvent pensé à Ultraviolet, autre film qui se regarde comme un jeu vidéo, hyper rapide, visiblement tourné dans une enfilade de décors numériques ou l'on suit la silhouette gracile et en forme d'une super woman. Personnellement, vous avouant au préalable que je ne me lasse pas de l'actrice, j'ai encore bien aimé, malgré la confusion de l'ensemble, malgré qu'Anderson pille à tout vent et ne se réinvente pas. Si on aime la recette on devrait y trouver son compte, si la franchise vous énerve, passez tout droit et ne réclamez pas deux cent dollars. En prime, un final surréaliste, qui n'est pas sans rappeler la fin du premier film de la série, à la puissance 10. Du coup j'ai bien hâte à la suite! Mario Giguère

RESIDENT EVIL: THE FINAL CHAPTER aka Resident Evil: L'Ultime Chapitre - Paul W.S. Anderson avec Milla Jojovich, Iain Glen, Ali Carter, Shawn Roberts, Ruby Rose, 2016, États Unis/Allemagne/France/Canada/Afrique du Sud/Australie/Royaume Uni/Japon, 107m

Si le dernier film se terminait par une charge de plusieurs dragons déformés, ce dernier chapitre débute avec un seul qui attaque, férocement, Alice. Alertée par la reine rouge, elle doit revenir à Raccoon City en moins de 48 heures. La Corporation Umbrella s'apprête à relâcher un anti-virus qui détruira tous les infectés, dès que les derniers humains, moins de 5000 sur Terre, seront éliminés. Mais le Dr Isaacs, qu'elle croyait avoir tué, est à ses trousses, suivi par une horde de zombies déchaînés. 

Milla Jojovich continue sa saga avec ce chapitre ultime, bourré d'action, ou l'on retrouvera une partie des personnages cultes de la série. Iain Glen, bien connu maintenant pour sa participation à Game of Thrones, est de retour plus d'une fois dans le rôle du Dr Isaacs. Ali Larter reviens jouer Claire, avec d'autres survivants retranchés dans un building délabré avec à ses côtés Ruby Rose, vue dernièrement dans la série télévisées Batwoman. Le rythme est frénétique, les zombies sont décimés sans temps mort et les cascades, certes arrangées avec le gars des vues, sont efficaces. Jojovich y apparait dans un second rôle, pas vraiment surprenant, mais qui permet un final spectaculaire. J'ai toujours admis mon faible pour l'actrice Ukrainienne depuis Le Cinquième Élément de Luc Besson. J'ai aimé, il va sans dire. Depuis ce temps, on semble annoncer un reboot de la franchise, succès oblige en ces temps de recyclage éhonté. Mario Giguère

The RETURNED - Manuel Carballo avec Emily Hampshire, Melina Matthews, Kris Holden-Ried, 2013, Espagne/Canada, 98m

Des années après une épidémie de zombies, les derniers morts-vivants sont pourchassés car on fabrique avec leur sang un rétrovirus qui permet à certains infectés de vivre une vie tout à fait normale. Problème: les zombies étant de plus en plus rares, les doses à prendre quotidiennement deviennent de plus en plus précieuses et rares. Kate, une femme médecin qui travaille avec les "revenants" et collabore à la recherche d'une solution permanente, cache un bien grand secret: son mari Alex est un revenant, ce qu'ils cachent à leurs proches pour éviter la stigmatisation, la peur et la violence qui entoure les revenants.

Bon, commençons par le début, appeler son film par un nom déjà utilisé par un film et une série télévisée française bien connus n'est pas une bonne idée. Sortir la même année qu'une autre télésérie, cette fois d'Angleterre, au scénario similaire: In The Flesh, est peut-être un manque de chance. Ressembler à tant d'autres films, mais avec une approche moins coûteuse car avec moins de zombies, il y a bien Pontypool qui s'en est pas mal mieux tiré, merci. Précipiter son scénario vers la fin quitte à rendre son personnage principal complètement incohérent, c'est difficilement pardonnable. Arriver à la dernière minute avec un retournement de situation sorti de nulle part qui tombe à plat, c'est aussi un défaut de plus en plus courant ces dernières années. Sinon, il y a de bons moments et une bonne ambiance, mais pour l'impact et l'originalité, il faudra attendre repasser. Dommage.  Mario Giguère

The RETURN OF THE LIVING DEAD - Dan O'Bannon, 1985, États Unis 

La première fois que j'ai vu ce film, il doit avoir près de trois ans, je commençais à me taper les classiques du genre et mes connaissances en la matière étaient plutôt minces. Alors quand j'ai vu derrière la pochette française la mention que ce film était la suite de NIGHT OF THE LIVING DEAD, je croyais être enfin tombé sur DAWN OF THE DEAD, mais évidemment, ce n'était pas le cas et sur le coup, j'étais déçu.

Mais pour me rafraîchir la mémoire, j'ai pris la décision de revisiter ce titre sur le nouveau DVD sorti par MGM et mes impressions n'ont pas vraiment changées sur ce film, c'est bon, mais ça ne se rendra jamais dans mon top 100 disons.

J'apprécie bien sûr le jeu burlesque des acteurs, le corps nu de Trash durant tout le film, la musique punk très 80's ainsi que les zombies rigolos qui hurlent pour de la cervelle fraîche, mais il y a quelques éléments du scénario qui me dérangent. La plupart des farces sont trop ridicules pour être ris, la finale est un exemple de chose à ne pas faire et certains personnages tapent sur les nerfs, ce qui nuit à mon visionnement.

En conclusion, RETURN est un film qui s'écoute bien de temps à autre et qui ne manque pas de charme, mais il cabotine trop pour être vraiment bon.

Pour ce qui est du DVD, j'avais entendu des critiques affreuses et je m'attendais au pire. Ce dont je me rends compte, c'est que le gros problème des puristes est qu'ils ne sont jamais contents même si on leur donne un DVD en or. Le transfert de RETURN est très beau, pareil pour les Midnight Movies, et c'est beaucoup mieux que les vhs. Les extras sont nombreux en plus d'être très intéressants. Pour le prix modique qu'il coûte, il vaut amplement la peine.

Il est dommage que MGM n'est pas sortit la version director's cut promise, mais une rumeur veut que nous la verrons un jour si la première édition se vend bien. C'est pour cela que mon DVD va se diriger vers l'Échange le jour où une meilleure édition sera sur le marché. Oncle Freak

RETURN OF THE LIVING DEAD: NECROPOLIS aka Return of the Living Dead 4 - Ellory Elkayem avec des zombies, 2005, États Unis, 88m

La multinationale HYBRA-TECH (vente d'armes, de tartes aux cerises et seule firme qui a le contrat de l'ONU pour éradiquer les zombies) envoie un employé chercher les derniers barils d'un produit toxique stocké illégalement à Chernobyl. Le gaz réveilles le morts, tue et réanime les vivants et leur donne une envie de bouffer du cerveau. De retour aux États Unis, un jeune qui s'évanouit après un accident de moto est amené à l'hôpital et déclaré mort. Mais une copine qui travaille chez Hybra-Tech le voit arriver en civière et la bande de copains se transforme en commando de Mission Impossible pour sauver leur pote. Ce faisant, ils vont libérer une armée de zombies, comme de raison.

Grand festival du n'importe quoi avec une bande de jeune débilos stéréotypés, suite d'illogismes et grand trous de scénarios avec vol d'idées ou hoMmages, comme vous voudrez, en prime. Si on arrive à oublier le scénario et les acteurs, les zombies ont de la classe, courtoisie de la firme Optic Nerve de John Vulich, qui avaient fait le travail pour le remake de NIGHT OF THE LIVING DEAD de Tom Savini et qui ont fait des merveilles sur la série télévisée BABYLON 5. Quelques pièces musicales heavy Metal rythment le tout et on se demande si les groupes étaient au courant avec quoi ils allaient être associés. Le réalisateur est surtout connu pour avoir mis en boîte EIGHT LEGGED FREAKS et a enchaîné la suite lors d'un tournage en Roumanie. Ca n'excuse pas tout. Mario Giguère

RETURN OF THE LIVING DEAD: RAVE TO THE GRAVE aka Return of the Living Dead 5 aka Le Retour des Morts Vivants: Rave Mortel - Ellory Elkayem avec Aimee-Lynn Chadwick, 2005, États Unis, 86m

Héritant de la maison de son oncle, un collégien et sa copine découvrent des barils de produit chimiques. Leur ami féru en chimie n'arrive pas très bien à analyser le produit, mais se dépêche de partir la production de capsules à ingérer qui font flipper. Des drogues pour le rave d'Halloween qui s'en vient ! Yé ! Plus crétin tu meurt, et c'est ce qui arrive à tous ceux qui en prennent, devenant des morts vivants affamées de cerveaux. De faux agents d'interpol sont à la poursuite des barils.

Produit pour le canal SciFi Channel, on a oublié de payer un scénariste. On enfile donc les clichés, les mauvais gags, les trous dans le scénario, les collégiennes qui enlèvent le haut, les zombies foireux. Rien de bien intelligent et malheureusement rien de très drôle. On se rend compte rapidement que le film original de Dan O'Bannon n'a jamais connu de suite conséquente, le mélange horreur et comédie étant bien trop difficile à maîtriser pour des artisans peu doués. Tristounet. Pour ajouter à l'insulte, j'ai regardé un doublage européen bas de gamme réellement pénible. J'avait bien raison de me méfier de cette galette à rabais ! Mario Giguère

La REVANCHE DES MORTES VIVANTES - 1987, France 

A la fin de ce film, un message apparaît nous demandant de bien vouloir ne rien raconter sur cette oeuvre ô combien merveilleuse. Alors vous êtes prévenu, si vous ne voulez pas lire, vous lisez pas, pis de toute façon, je dévoilerai pas la fin.

Un pilote de camion laitier prend une blondasse en stop, s'arrête et va lui faire sa fête pendant qu'un mystérieux motard verse un produit bizarre dans la réserve de lait. Trois jeunes filles en perdront la vie. Par la suite on découvrira que c'est un coup monté, mais à la limite on s'en fout. Toujours est-il que le boss de l'usine de produit chimique charge un gars afin de se débarrasser des déchets, chose qu'il fait avec joie dans le cimetière. Ce qui réveille les trois filles citées précédemment. Celles-ci se vengent de façon peu ragoûtante, bouffant littéralement la bite d'un gars avant de l'étriper, enfonçant un talon de chaussure dans l'oeil d'une femme, en enfonçant une épée dans le sexe d'une autre....

Le film est un peu lent, mais les excès de gore et de sexe tiennent en haleine sans difficulté. Les filles sont tout le temps à poil, même les femelles zombies se foutent à poil et ont gardé un corps superbe malgré la face ravagée. Sommet du crade: une femme enceinte qui prend sa douche a soudain son ventre qui s'ouvre, mettant à nu son foetus qu'elle caressera en hurler "Mon bébéééééé!!!". C'est franchement ignoble. Les dialogues sont superbement débiles et ont au moins le mérite de faire rigoler. Film idiot, film dégueulasse, film chaud, on se fout de la qualité des images et de la mise en scène et on apprécie le fait qu'en France, quelqu'un a osé faire pareille ineptie. Vive la France ! Kerozene

Attention au départ du film avec ce M. Camionneur qui prend une dame en auto-stop et qui ne se gêne pas pour faire des massages dans l'entre-jambe, question d'enlever son mal à la cheville.... Des maquillages plutôt intéressants, des meurtres bien gore (dont une épée entre les cuisses d'une dame!), de mauvais acteurs, une mise en scène douteuse, etc... On s'y amuse et c'est tout. C'est de Pierre B. Reinhard et ça date de 1986. Oh! Et c'est Français! Bad Feeble

Les REVENANTS aka They Came Back - Robin Campillo avec Geraldine Pailhas, Jonathan Zaccaï, 2004, France, 105m

En l'espace de deux heures, plus de 70 millions de morts se relèvent et marchent sur la terre. Dans une commune de France, comme partout ailleurs, la question est de trouver comment réintégrer ces personnes, majoritairement des retraîtés, mais plusieurs travailleurs en pleine carrière ainsi que quelques enfants. Outre qu'ils ont la température du corps cinq degrés plus basse que les vivants, ils ont des symptômes d'aphasie, lenteur des mouvements, ils semblent perdus et répètent des gestes de leur passé. Ils ne dorment pas, et errent la nuit, certains retournant au travail, en apparence. On suivra surtout le maire âgé de la commune qui retrouve sa femme, et deux conseillers de son équipe, lui qui reprend son jeune fils, elle qui retrouve péniblement son mari. Entre les autorités qui essaient de comprendre ce qui se passe et les proches tiraillés entre leur amour pour leurs proches et l'aliénation de retrouver ceux-ci avec des comportement étranges, un mystère s'installe.

Visiblement inspiré en partie par le DAWN OF THE DEAD de George Romero, LES REVENANTS prend le parti-pris de présenter ses morts vivants très proches de nous en apparence, sans comportement brutal, sans goût de la chair humaine. Mélangeant horreur, drame intimiste et poésie, il faut une certaine ouverture d'esprit pour embarquer dans ce qui est plus une réflexion sur la mort et le deuil qu'un film fantastique traditionnel. On expliquera pas la fin par les dialogues, mais les images parlent d'elles-mêmes et le réalisateur, à la fin du making of, offre une explication fort surréaliste. Chapeau à Geraldine Pailhas dans le rôle de la veuve troublée, proche de la panique, qui renoue avec le corps de son époux. Sinon les acteurs ont pour objectif de ne pas jouer, de ne faire passer aucune émotion, ce qui les rend très déstabilisants, renvoyant aussi à des classiques tel INVASION OF THE BODY SNATCHERS. Une expérience différente. Mario Giguère

REVOLT OF THE ZOMBIES - Victor Halperin avec Dorothy Stone, Dean Jagger et Roy D'Arcy, 1936, États Unis, 65m

Durant la première guerre mondiale, un scientifique fou trouve la formule pour ramener les morts à la vie et s'en sert pour créer des super soldats intuables. Comme ses patrons trouvent ces expérimentations dégoûtantes, le scientifique se retrouve à être emprisonné à vie mais trouve quand même le moyen de cacher sa formule avant d'être derrière les barreaux. Après la guerre, une expédition formée de deux jeunes hommes, un général et sa fille sont envoyés au Cambodge pour retrouver la fameuse formule. Alors si vous faites l'équation de la découverte de la formule avec en plus un triangle amoureux qui se forme entre les deux jeunes hommes et la fille du général, vous devinerez qu'on s'enligne vers du tragique.

Victor Halperin avait offert ce qui était fort probablement le premier film de zombies avec WHITE ZOMBIE, voilà qu'il tentait sa chance quatre ans plus tard avec REVOLT OF THE ZOMBIES qui n'est malheureusement pas l'ombre de son prédécesseur. Évidemment il faut toujours mettre les choses en contexte, mais néanmoins, il faut comprendre qu'un film de zombies où on a droit à deux minutes de zombies, qu'on soit dans les années trente ou 2000, c'est toujours décevant. Le meilleur moment et probablement un des seuls est le flashback avec les morts vivants durant la guerre, qui s'amènent lentement et insensibles aux balles vers l'ennemi. Sinon, c'est très ennuyeux et surtout très mou. L'idée du triangle amoureux aurait pu être intéressante mais c'est si peu entraînant que ça tombe dans l'agacement. On a hâte au dernier dix minutes où on va finalement voir ce qu'on nous promet dans le titre, pour finalement être encore déçu devant le genre de zombies qu'on nous donne. Si vous devez tout voir ce qui s'est fait au cinéma mettant en scène les bouffeurs de cervelles, vous serez sans doute intéressé. Sinon, je vous suggère vivement de passer votre tour. Abba

SHAOLIN VS EVIL DEAD aka Shao Lin Jiang Shi - Douglas Kung avec Gordon Liu, Siu-Wong Fan, Man Kit Cheung, Jacky Woo, Shannon Yoh, 2004, Hong Kong, 94m

Brother White aka Pak, avance dans la forêt avec ses acolytes, Yak et son petit frère, menant à leur repos un groupe de Jiangshi communément appelés vampires sautants. Ils vont rencontrer sur leur chemin Brother Black aka Hak et son assistante Moon. Les deux anciens étudiants en arts martiaux sont devenus des ennemis, Yak reprochant à Pak de lui avoir volé la position qui lui revenait. Pendant que Yak a le béguin pour Moon et que son frérot est aux prises avec un mort qui veut se réincarner, Brother Black multiplie les attaques contre Pak. Il ira jusqu'à malencontreusement ressusciter un puissant démon qui leur donnera du fil à retordre.

Petit budget loin des années de gloire du cinéma de Hong Kong, le film, mélangeant allègrement comédie et séquences de combats d'arts martiaux, ne saura plaire à tous, loin de là. Ajoutez quelques effets visuels corrects et des maquillages spéciaux plutôt ordinaires, c'est la présence de Gordon Liu qui vaut le détour, comme toujours. Tour à tour pince sans rire et dramatique, c'est évidemment lorsque Liu combat qu'on apprécie le plus. Siu-Wong Fan et Shannon Yoh en vilain et gracieuse compagne sont pas mal non plus. On a droit à quelques bons passages au détour, comme ce surprenant combat de jeunes possédés contre de jeunes moines shaolin, les pitreries de Jacky Woo ou le frérot qui se retrouve avec un bien curieux fils après une visite aux toilettes explosives. Ca se termine brutalement car la suite se préparait. Mario Giguère

SHAOLIN VS EVIL DEAD: RESURRECTION aka Shao Lin jiang shi tian ji - Douglas Kung avec Gordon Liu, Siu-Wong Fan, Marsha Yuen, Man Kit Cheung, Siu Ming Lau, Jacky Woo, Shannon Yoh, ,2007, Hong Kong, 94m

Pendant une heure, on a droit aux origines du premier film, soit de la naissance jusqu'à la séparation de Brother Black de Brother White. Dans la cas de Black, c'est le cas de le dire, il a eu une enfance difficile, empoisonné alors que sa mère est enceinte, elle en mourra. Malgré les avertissements de son maître, le père décide d'élever l'enfant, de l'entourer de gens prévenants, de l'éduquer dans le droit chemin, rien ne fonctionnera. Après la rupture tant discutée, on reviens après les évènements du  premier film pour la dernière  demi-heure spectaculaire. Black deviens le roi de l'armée de vampires sautant, gardant heureusement les deux pieds sur terre.

On a laissé de côté l'humour et le jeune frérot est également écarté rapidement pour se concentrer sur les combats avec effets spéciaux et mythologie plus spectaculaire. C'est donc durant ces trente minutes que Gordon Liu réapparait, pour un festival de kung fu comme le cinéma de Hong Kong nous a habitués. Le réalisateur Douglas Kung s'en donne à coeur joie avec un budget plus conséquent et offre un bon spectacle. Ce n'est certes pas du niveau des meilleurs films du genre, mais j'ai passé un bon moment. A noter que dans le coffret de Mill Creek appelé Kung Fu Zombies, si le premier film est doublé, maladroitement, en anglais, celui-ci est offert en version originale avec sous-titres anglais.  Mario Giguère 

RISE OF THE ZOMBIES aka Dead Walking - Nick Lyon avec Mariel Hemingway, Chad Lindberg, LeVar Burton, Heather Hemmens, Danny Trejo, 2012, États Unis, 90m

Réfugiés sur Alcatraz, des survivants d'une épidémie de zombies doivent plier bagages quand les morts vivants commencent à traverser la mer, dans le fond, à pied. Reste sur l'île un scientifique qui veut continuer les expériences, avec des spécimens vivant, particulièrement sa femme, qu'il aimerait bien ramener è un semblant de vie. Les autres partent è la recherche d'un autre scientifique qui travaille sur un vaccin.

Suite au succès de Zombie Apocalypse, Nick Lyon remballe pour Asylum une suite qui a encore plus de panache. On fait régulièrement encore référence è l'inspiration principale, la série télévisée The Walking Dead, mais on s'amuse à aller plus loin, plus gore, plus violent. On a aussi mis plus de temps, ou de budget, sur les zombies, quelques-uns sont franchement de bon calibre, voire surprenants. Outre Levar Burton, vu dans Star Trek the Next Generation, on a droit dans un petit rôle étonnant, à French Stewart qui est le Dr Arnold, celui que l'on recherche tout le long. Il en fait des tonnes, mais dans le contexte, ca passe bien. Alors je suis le premier étonné, mais je me plais à en redemander et je vais retenir le nom du réalisateur. Comme un premier film d'Asylum qui satisfait son cinéphile bisseux. Mario Giguère

  SEOUL STATION aka SEOULYEOK - Sang-ho Yeon avec les voix de Seung-ryong Ryu, Franciska Friede, Joon Lee, 2016, Corée du Sud, 92m

Un homme blessé se rend à la station de train du centre-ville de Seoul. Un ami qui le retrouve mourant essaie en vain de trouver quelqu'un qui lui donnera les premiers soins. Peine perdue, il est le patient zéro d'une épidémie qui va s'étendre rapidement de la station à la ville. On va suivre particulièrement une jeune femme qui cherche à quitter son copain qui l'exploite, un autre sans abri qui squatte la station, le copain de la fille et son père. Rien n'y fait, le mal se répand et  les forces de l'ordre n'ont jamais aussi mal portées leur nom, c'est le chaos. Chacun pour soit.

Préquelle de Train to Busan en dessin animé, sorti à peine quelques semaines plus tard. Seoul Station surprend par le nihilisme qui s'installe en permanence et le choix des protagonistes. Hye-sun, la jeune femme au centre de l'action, est exploitée sexuellement par son copain et tente d'échapper à son emprise. Lorsqu'il la retrouvera, son père ne sera finalement pas plus doux. La misère des sans domiciles fixe, la brutalité policière et leur inefficacité devant la rage meurtrière qui s'installe, tout cela est loin de la course effrénée du père en cravate et sa petite fille de Train to Busan. Cela a beau se présenter en animation, c'est brutal et déprimant, ne nous laissant jamais imaginer une issue ou quelqu'un pourra survivre. Sang-ho Yeon assume pleinement ses choix et sa critique d'une société qui ne semble pas mériter mieux. A voir. Mario Giguère

SHAUN OF THE DEAD - Edgar Wright, 2004, Royaume-Uni 

Londre, Shaun est un homme comme les autres... Il partage sa vie entre son boulot de vendeur de télévisions, sa petite amie, son meilleur et le petit pub ou il aime passer ses soirées... Il est tyrannisé par l'un de ses colocataires, par son beau-père, n'arrive pas à se faire respecter par ses collègues et foire toutes les sorties avec sa copine. Il est enlisé dans une abominable routine... Levé, manger, passer au petit magasin du coin et puis boulot... Mais un jour quelque chose ne va pas, notre héros ne s'en rends pas tout de suite compte car tellement habitué à sa routine... Les rues sont presque désertes, les voitures fracassées, des sirènes hurlent, du sang un peu partout... Des gens qui marchent difficilement en poussant des plaintes... Il s'en rendra compte un peu après mais Londres est envahie par une horde de zombie donc chaque morsure transforme la victime en zombie... Avec son meilleur ami, un gros type idiot et fainéant, il décide de tenter une sortie de leur maison afin d'aller chercher la copine et la mère de Shaun, puis de fuir dans un abri... Le pub ou il a l'habitude d'aller. Traversant la ville envahie par les zombies...

Pas facile de commenter ce film. Pour commencer, pas la peine de penser qu'il s'agit d'une suite ou d'une copie des films de Romero, ni une vulgaire parodie. Pour donner une vision simple... Prenons un film tel que Dawn Of the Dead, qui se joue à Londres et dont les protagonistes sont des types moyens... Qui tente de s'en sortir à leur manière.

On critique dès le début la société un peu comme Romero l'a fait. On voit les gens qui enchaînent les automatismes, principalement dans le générique du début. Le film bien entendu de très nombreux clin d'oeils à la trilogie de Romero. On entends le thème de Dawn of the Dead de Goblin et Ed lâche au téléphone à la mère de Shaun "We're coming to get you, Barbara" référence donc à la Nuit des morts-vivants. La version originale du film comprend plus de clins d'oeils de ce genre.

Mais la comédie se limite en fait aux réactions maladroites des personnages. Car le reste est un authentique film d'horreur, le gore est bien présent, ainsi que les meurtres, bien sanglants mais sans excès. Les zombies sont aussi bien faits que ceux de Savini.

Les acteurs sont peu nombreux mais franchement bons. Ils jouent vraiment des types moyens confrontés à l'invasion des zombies. Ce qui est bien dans ce film c'est que l'invasion ne se fait pas d'un coup comme dans Dawn of the dead. Les zombies envahissent lentement la ville et les habitants ne s'en rendent pas tout de suite compte, avant qu'il ne soit trop tard et qu'enfin la résistance s'organise. Mais les meilleures scènes restent celles ou notre duo de départ repoussent les zombies en leur balançant tout ce qui leur tombe sous la main... Canettes de bière, boites de pizza... même une collection de disques, avant de saisir des pelles. Le gros en tue même un en lui écrasant un cendrier sur la tête.

Shaun of the dead est donc la vision sous un autre angle de la trilogie de Romero tout en restant une très bonne comédie. Les comédies d'horreur sont rares et plus rares sont les bonnes... Mais ce film est vraiment bon. L'humour est intelligent (excepté une scène ou deux), les clins d'oeils discrets, les acteurs convaincants, et les zombies magnifiques.

Donc ne restez pas hésitants face à la jaquette en vous imaginant que c'est une bête parodie (c'est ce que je pensais en entrant dans la salle de ciné...)... Ce n'est vraiment pas le cas, à voir sans aucune hésitation.

Ce qui est dommage, c'est que ce film est passé très discrètement par ici en Europe. Dans le reste du monde je ne sais pas. Très peu de cinéma l'ont passé, je n'ai jamais vu de pubs nulle part, aucun promotion donc pour faire connaître ce petit bijou. C'est bien triste. Dragonvolfied

 

SHOCK WAVES aka le COMMANDO DES MORTS VIVANTS - Ken Widerhorn, 1977, États Unis

Trois facteurs me pré-disposaient à adorer ce film : 1-J'aime les films de zombies;  2-Je crois que les nazis font de très fascinants et crédibles méchants;  3-J'aime bien rigoler en général... Mais soyons un peu plus sérieux. Les premières minutes du film, narration incluse, sont presque féeriques. Puis, ça se gâte un peu quand les dialogues se pointent et qu'on fait la connaissance de l'équipage du bateau. Ça se gâte encore plus quand on s'aperçoit que la jolie poupée rescapée au tout début ne se déshabillera visiblement pas et gardera tout le film son mignon petit bikini jaune. C'est en somme un film que je considère comme se situant au-dessus de la moyenne de ce que je regarde habituellement, malgré le rythme lent et le manque de budget (on se demande parfois si l'île où ils ont tourné le film est la même tout le long...). Les plans où les SS zombifiés sortent de l'eau sont particulièrement saisissants, et c'est une trouvaille qui restera longtemps en surimpression dans ma petite cervelle. Les dialogues ne sont pas inutiles, les acteurs sont corrects et les zombies sont savoureux. Ils sont plutôt chouettes avec leurs uniformes et leurs lunettes de plongée...  Un seul détail nous a frappé, BRUCE BENSON (l'expert en la matière) et moi, durant notre visionnement : quand les courageux rescapés repêchent le corps du cuisinier, près du petit étang, on voit clairement le cadavre lever la tête à la toute fin du plan. À là : "c'est tu beau là ?". Ce qui nous a tiré des éclats de rires plutôt féroces. Mais c'est malgré tout un film que j'ai adoré et que je recommande aux amateurs de zombies "différents". Orloff

Film de Ken Widerhorn (connaissais pas) avec le grand Peter Cushing, qui a une vraie tête de mort vivant même s'il n'en joue pas un. C'est vrai qu'en vieillissant, il est devenu tout maigre du visage. Là, il joue le rôle d'un vieux général SS qui vit tout seul sur une île déserte après le naufrage d'un cargo vers la fin de la dernière guerre, et qui comportait des soldats allemands trafiqués amphibies !

Un groupe de touristes fait naufrage sur cette île justement: le vieux capitaine, John Carradine, y passe tout de suite, tandis que le reste du groupe va rendre visite à P. Cushing qui les envoie bouler. Les personnages sont bien campés par les acteurs et chacun à sa personnalité : il y a le sportif, le beauf et sa femme, une jeune nana, un marin sympa. Bref, ils vont se faire chopper un par un... sauf ...

En résumé, ce film possède une véritable ambiance flippe même si les morts-vivants ne sont pas très crédibles. Le passage avec Peter Cushing assure, les décors naturels assurent.

À conseiller. Effix

The SIGNAL - David Bruckner/Dan Bush/Jacob Gentry avec Anessa Ramsey, Justin Welborn, AJ Bowen, Scott Poythress, 2007, États Unis, 99m

Un couple qui se réveille, la télévision encore allumée, mais sans le film prévu, qu'un signal incompréhensible. Elle cocufiait son mari pour la première fois et ne peut s'empêcher d'aller le rejoindre. La ville semble bizarre, le bloc appartement remplit de locataires au bord de l'hystérie. Le mari s'engueule avec ses deux copains car la partie de baseball n'est pas à l'antenne, il n'y a que ce signal étrange, sur les télés, les radios, les cellulaires. Et tout le monde qui le regarde et l'écoute devient un fou meurtrier...

Si l'idée de départ n'est pas originale, on pense rapidement à THE CRAZIES de George Romero, entre autres, et si le début semble banal, on est rapidement devant un film sans compromis qui marie avec dextérité l'horreur et les passages d'humour noir brillants. Trois réalisateur pour trois parties distinctes, mais les même personnages qui s'entrecroisent, superbes acteurs, qui se donnent à 100%. C'est gore, c'est fou, c'est drôle, c'est une réussite surprenante et un sacré bon moment de trouille. Ces trois réalisateurs sont à surveiller !

site : www.doyouhavethecrazy.com  Mario Giguère

SONG OF THE DEAD - Chip Gubera, 2005, États Unis   

Imaginez le croisement entre LA NUIT DES MORTS-VIVANTS et LA MELODIE DU BONHEUR, cela vous donnera une petite idée de ce que peut être SONG OF THE DEAD. Une improbable comédie musicale pleine de zombies affamés et d'hémoglobine au gallon. L'histoire est simple et commence à peu de chose près comme celle du film de Romero: un homme et une femme se recueillent dans un cimetière avant d'être attaqués par un affreux mort-vivant. La différence majeure, outre la présence de la couleur, se situe dans le fait que les protagonistes chantent plus souvent qu'ils ne parlent! La musique est rock'n roll et les paroles sont aussi drôles que bonnes, on pense alors au ROCKY HORROR PICTURE SHOW et on sent que la chose a du potentiel pour acquérir un statut de film culte. Après les premières attaques de zombies chantonnant un très inspiré "We need flesh and blood!", nos deux héros trouvent refuge chez le père de la jeune fille, un bon républicain vétéran du Viet-Nam disposant de quelques flingues et munitions. Alors que sur les écrans de télévision le président Américain (républicain lui aussi) débite passablement d'idioties en chanson devant un parterre de journalistes bien curieux dans le but de rassurer la population au sujet des attaques des zombies, notre petit groupe de survivants va faire tout son possible pour rester en vie.
Après un début fort réussit qui fait vite oublier le budget peau-de-couilles du film et son esthétique MiniDV familiale, le niveau baisse dangereusement une fois l'entrée en scène du papa à la gâchette facile. L'interprète est complètement amateur puisqu'il s'agit de Conrad Gubera, très probablement le père de réalisateur lui-même. Malheureusement, papa n'assure pas une seconde et casse tous les efforts précédemment déployés dès sa première ligne de dialogue. Dommage. Surtout que le reste du film se met à tourner quelque peu en rond. Une routine heureusement brisée par quelques effusions sanglantes parfois bien trash et délirantes: décapitations, démembrements, attaque à la tronçonneuse... Et par les interventions du président incarné par un Reggie Banister en costard à paillettes aux couleurs patriotiques. Chip Gubera ne passe pas loin d'une petite bombe, principalement grâce aux scènes musicales dont les paroles et les chorégraphies sont un vrai régal, aux effets gores et au sous texte anti-Bush, Mais il n'est pas possible de fermer les yeux sur les quelques gros défauts du film. Un réalisateur à suivre!  songofthedead.com  Kerozene

1 | 2 | 3 | 4

Google
 
Web www.clubdesmonstres.com

GEORGE ROMERO

100 FILMS | INTRODUCTION | ART | ARCHIVES | BESTIAIRENOS CHOIX | COURRIER | DICTIONNAIRE VISUEL | EDWIGE FENECH | FIGURINES | FORUM | GAZETTE | LECTURES | LIENS | LUTTE | MP3 - WAV | REPORTAGES | RESSOURCES | PHOTOS | VISIONNEMENTS | VENTE