ARTUS - WESTERN EUROPÉEN - 4 NOUVEAUTÉS
Bonne funérailles, amis, Sartana paiera + Le Jout de la Haine + Quand les Colts fument... + Le Temps des Vautours - détails... lire

1932 - 2016

Le regretté Giuliano Carnimeo a eu la chance de travailler avec Edwige Fenech, Bud Spencer, Terence Hill et Alvaro Vitali, réalisant également un des drames préférés de la belle Edwige "Anna, Quel Particolare Piacere", forcément on apprécie !

mise à jour le 1 août 2013

BONS, BRUTES, MAIS PAS MÉCHANTS aka Simone e Matteo un Gioco da Ragazzi aka Kid Stuff aka Simòn y Mateo - Giuliano Carnimeo, 1975, Italie/Espagne, 1h30

Italie, milieu des années '70. Les temps sont durs et les boulots rares, et les chômeurs ne manquent pas. Un duo iconoclaste formé de Paul Smith et de Michael Coby sont du nombre et ont faim. Ils essaient toutes sortes de larcins pour s'en sortir, et c'est en allant tenter de vendre leur permis de camionneur qu'ils seront remarqués par un employeur en puissance, lequel leur offrira de transporter des bombes insecticides jusqu'à Marseille. Leur chemin sera semé d'embûches et de pégreleux idiots, ce qui leur fera tranquillement réaliser que leur chargement n'est peut-être pas aussi légitime qu'ils le croient...

Il semblerait que les Italiens soient tellement peu créatifs qu'ils se copient eux-mêmes ! Non contents d'avoir enfanté le duo de choc Bud Spencer / Terence Hill, ils en utilisent ici, par l'entremise de Giuliano Carnimeo, une "version appauvrie" avec deux inconnus, probablement devenus acteurs grâce à leur ressemblance avec les originaux, un peu comme si le délirant scénario d'ATTENTION LES DÉGÂTS devenait réalité. Carnimeo suit encore une fois la recette habituelle : grosses claques, rudesse, blagues scato et des personnages un brin malhonnêtes, mais fort attachants. Évidemment, l'ensemble n'a pas la classe d'une superproduction d'Enzo Barboni ou de Bruno Corbucci, mais si on parvient à passer à travers les irritantes et statiques 30 premières minutes, ça se déroule plutôt bien. On a droit à de bonnes blagues, à des scènes de bagarre réjouissantes et diablement burlesques, et à une chanson-thème redondante, que l'on nous sert à toutes les sauces et qui devient par la suite agréable à fredonner. Pour les curieux, et les amis de l'action comique à l'Italienne, club sélect entre tous. Orloff

CASE OF THE BLOODY IRIS aka Perché quelle strane gocce di sangue sul corpo di Jennifer? aka Erotic Blue aka What Are Those Strange Drops of Blood Doing On Jennifer's Body? aka Why Are Those Strange Drops of Blood on the Body of Jennifer? - Giuliano Carnimeo avec Edwige Fenech, George Hilton, Annabella Incontrera, Paola Quattrini, Giampiero Albertini, Franco Agostini, Oreste Lionello, Ben Carra, Carla Brait, Gianni Pulone, Carla Mancini, Georges Rigaud, Liana Del Balzo, Luciano Pigozzi, 1971, Italie, 94m

Jennifer ( Edwige ) et sa copine mannequin, emménagent dans un appartement laissé vacant suite à un meurtre. Les attentats se multiplient au grand dam de l'inspecteur de police, grand collectionneur de timbres. Jennifer est harcelée par son mari, leader d'une secte, qu'elle a quittée, les voisins sont tous plus étranges les uns que les autres et sa colocataire a un sens de l'humour morbide.

J'ai visionné le dvd d'Anchor Bay, offert dans le coffret GIALLO COLLECTION. Magnifiquement restauré, il n'y a que deux courts passages ou la pellicule n'est pas impeccable. Les couleurs sont vives, les scènes de nuits sont enfin plus faciles à regarder. Le scénario de Gastaldi s'apprécie encore plus à la seconde écoute, les indices sont tous là, on ne les voyait pas, et les fausses pistes nombreuses sont bien amenées. La musique de Bruno Nicolai est parfaite pour le film, si vous avez vent qu'elle sort sur cd, vous me faites signe.

En extra, la bande annonce, comme pour tous les films italiens de l'époque, je conseille de ne pas regarder la bande car tout ou presque y est dévoilé ! Et une scène de meurtre alternative. Mais ce qui compte c'est de pouvoir voir ce film, et Edwige, dans toute sa splendeur. Merci Anchor Bay. Mario Giguère

Un bon matin, tout bonnement, une jeune fille est assassinée dans l'ascenseur qui la ramène chez elle, à l'intérieur de son immeuble à logements. On s'agite un peu puis on oublie. Mais lorsqu'une nouvelle demoiselle est tuée, dans le même immeuble, l'attention des policiers est attirée... Ça libère aussi un appartement et c'est avec allégresse que nos copines Jennifer (Edwige Fenech) et Marylin (Paola Quattrini) s'installent au beau milieu d'un voisinage douteux, courtisées par l'architecte de l'immeuble (George Hilton) qui est pote avec le photographe de l'agence de mannequins où elles travaillent. Bientôt, il y aura des étincelles de séduction entre la belle Edwige et le beau ténébreux, mais notre Jennifer est tourmentée par un ancien amant gourou sur les bords et un étrange homme masqué sans doute attiré par ses courbes...

Voilà donc un giallo classique, mais diablement efficace. Une équipe de rêve pour un effort pionnier, qui installe des standards de qualité que bien d'autres films du genre, réalisés dans la décennie suivante, auront du mal à égaler. Avec Carnimeo à la direction, monsieur qui a plus tard retrouvé Fenech dans POKER IN BED ('74) et J'AIME UN HOMME (aussi '74), et qui fut un temps, dans les années '60, spécialiste de l'euro-western et de la série Sartana, on ne se trompe pas.

Stelvio Massi, recrue talentueuse à l'époque, signe une direction photo presque parfaite, enchaînant lumière troublante sur plans déstabilisants. Bruno Nicolaï signe un thème obsessif, qui revient un peu trop souvent à mon goût tout au long du film. Le montage d'Eugenio Alabiso est comme toujours impeccable, et le scénario du pionnier Ernesto Gastaldi nous réserve bien des surprises. Nous étions d'ailleurs à l'époque où les "coups de théâtre" auxquels le genre nous a habitués n'étaient pas encore tirés par les cheveux, et ce simple fait est déjà rafraîchissant !

Psychédélisme multiple au rendez-vous, et toutes les actrices (fort jolies) portent des mini-jupes ! Que demander de plus qu'une Edwige Fenech qui déambule avec un air effrayé, pendant que sa voisine Sheila (Annabella Incontrera, qui a aussi joué, l'année suivante, dans BLACK BELLY OF THE TARANTULA et dans l'étrange SO SWEET, SO DEAD) tente de la séduire sans grand résultat ?

Restent les hommes, dont le bellâtre George Hilton, spécialiste de l'euro-western et du giallo, qui est entre autres apparu dans MY DEAR KILLER en '72 et qui allait, la même année, retrouver la belle Edwige dans le DAY OF THE MANIAC de Sergio Martino. Il séduit la Fenech, puis se retrouve catapulté suspect principal, semant un effroyable doute dans l'esprit troublé du non moins troublé spectateur.

Un giallo jouissif, donc, qui est une pièce maîtresse de ce "giallo collection" qui comprend aussi, en box set chez Anchor Bay, WHO SAW HER DIE, THE BLOODSTAINED SHADOW et SHORT NIGHT OF THE GLASS DOLLS, qui sont évidemment tous des classiques. Orloff

Andrea (George Hilton - All the colors of the dark) est propriétaire d'un édifice à logements dans lequel s'est produit deux meurtres crapuleux en moins d'une semaine. Naturellement, les autorités suspectent Andrea. Parallèlement, Jennifer (Edwige Fenech - Strip nude for your killer, Five dolls for an august moon), une jolie mannequin, se fait traquer par le chef d'un culte à lequel elle appartenait jadis. Ledit gourou s'avère plutôt violent et semble prêt à tout pour récupérer son " épouse astrale "...

Sexe, sang et stéréotypes. Le giallo de Giuliano Carnimeo (Have a Good Funeral, My Friend... Sartana Will Pay) appartient à cette tangente plus 'exploitative' du slasher italien. Toutes prétentions artistiques (à la Argento) sont mises de côté pour laisser place à l'exploitation pure du spectateur cible. Nous sommes donc charmés par la poitrine généreuse de mme Fenech et autres minettes européennes, tandis que le scénario nous assomme de clichés portant sur la religion et l'homosexualité. Abrutissant, mais non sans sa dose de plaisir. Le style visuel ludique et hyper kinésique est signé Stelvio Massi, tandis que l'excellente trame sonore Easy Tempo (qui semble souvent hors-contexte) est attribuée à Bruno Nicolai. Bref, pour la technique, on est en bonne compagnie. Résulta final : bon rythme, bon intrigue, belles filles, un peu de sang; l'exemple parfait d'un sleazy-giallo réussit. Humanoid Zombie

La CHAMPIONNE DU COLLEGE aka L' Insegnante balla... con tutta la classe - Giuliano Carnimeo - 1978, Italie

L'affriolante Nadia Cassini et ses jambes interminables est la nouvelle prof de gym du lycée.

Evidemment son physique (et ses tenues genre "pas d'culotte et très moulé") rendent fous les élèves... comme les professeurs, et notamment l'inénarrable Lino Banfi (le "King" du crachat dans la gueule!), professeur d'italien né en Belgique.

Du côté des élèves, ils envoient à l'hosto leur prof (le toujours excellent Renzo Montagnani qui fait 15 sauts périlleux avant de commencer sa leçon) pour hériter de la belle.

Ajoutons à cela un proviseur criblé de dettes de courses à cause d'un Alvaro en concierge de lycée débile et on aura compris qu'on est pas là pour évoquer la théorie de la relativité sous l'angle de la mécanique quantique.

Grivois à souhait, les filles se retrouvent toutes à poil à un moment ou un autre, on y est en plein : vive le troupier italien! Franfran

Les EXTERMINATEURS DE L'AN 3000 aka Gli Sterminatori dell'anno 3000 -Giuliano Carnimeo, 1983 

L'an 3000, la Terre est dévastée et ne ressemble plus qu'à un vaste champ désertique peuplé de quelques hordes de barbares sanguinaires - dont le plus méchant s'appelle Crazy Bull, d'une gentille communauté qui espère la renaissance de la nature, et d'Alien - cow boy solitaire pilotant une bagnole super blindée. La denrée rare est l'eau. La communauté gentille tente d'atteindre une source d'eau dans l'espoir de faire pousser un peu de verdure.
Alien accepte d'aider la communauté au grand coeur et fera équipe avec un enfant au bras bionique, Papillon - un bricoleur génial incarné par Luciano Pigozzi, et Trash, une femelle pour le moins forte.

Classique sous MAD MAX à l'italienne, celui-ci n'est pas le meilleur mais n'est pas le pire non plus. On y retrouve des voitures customisées, les punks loubards, la quête de la denrée rare. Carnimeo se tente à quelques timides ralentis à la Castellari. On retrouve ce vieux brigand de Luciano Pigozzi, sale gueule du bis rital, habitué des films de Mattei. Si le film est divertissant malgré son manque d'originalité, on s'y ennuie tout de même un tout petit peu. Mais le gros point noir reste la fin de film qui déconcertera le moins
regardant des spectateurs. Kerozene

J'AIME UN HOMME aka Anna, Quel Particolare Piacere aka Anna : the Pleasure, the Torment aka Secrets of a Call Girl - Giuliano Carnimeo, 1974, Italie, 1h40

Un gangster en fuite, sentant que ça chauffe un peu trop pour lui en ville, et suivant les conseils de son patron, se casse à la campagne pour quelques semaines. Il n'y a bien sûr pas grand chose à faire dans le petit village où il aboutit, à part tourner autour des jupes de la sexy caissière du café local, une certaine Edwige Fenech. Il finira bien sûr par la séduire à la virile, en lui foutant des claques entre deux french kisses bien passionnés.

La Fenech rentre donc en ville avec lui lorsque les choses se tassent, et fait le tour de la bourgeoisie mafieuse du coin en alternant entre casinos, cocktails et beuveries, le tout souvent indistinctement mélangé. Elle découvrira bien vite que son Roméo du dimanche n'a pas que des bonnes intentions...

Ce film, qui commence comme un thriller policier italien stylisé, hésite ensuite sans cesse entre le mélodrame et ses intentions premières, composant un mélange inhabituel qui est toutefois exempt d'humour. Fenech est donc ici une victime sur toute la ligne, ses aptitudes dramatiques sont utilisées à leur plein potentiel, et elle ne s'en tire ma foi pas trop mal ! Ce qui ne l'empêche pas bien entendu de se dévêtir à plusieurs reprises pour le plus grand plaisir de ses nombreux admirateurs...

Co-écrit par Ernesto Gastaldi, génie scénariste, sous la supervision de Luciano Martino, producteur et à l'époque amant "officiel" de la belle Edwige, le scénario est bien ficelé, quoiqu'un peu trop larmoyant, envoyant l'Anna du titre à travers d'incessantes épreuves. Le montage d'Eugenio Alabiso est toujours aussi précis, et la musique de Luciano Michelini évite de verser dans le sirupeux.

Un bon plat d'Italie, donc, qui est bien entendu meilleur lorsque servi réchauffé ! Orloff

HOLY GOD ! HERE COMES THE PASSATORE aka Fuori uno sotto un altro arriva il passatore - Giuliano Carnimeo avec George Hilton, Manuel Zarzo, Sal Borgese, Edwige Fenech, 1973, Italie, 93m

George Hilton est LE PASSATORE, un brigand de haut chemin à la Zorro ou plutôt un Robin des Bois Italien qui vole avec sa bande de complices les riches pour donner aux... à sa bande ! Impertinent coureur de jupon régulièrement déguisé en prêtre, il s'échappe de tous les pièges que le commissaire de l'endroit lui tend. Il revient toujours dans les bras de Mora (la belle Edwige Fenech) qui lui fout des baffes jusqu'à ce qu'elle succombe à ses baisers. Réussira-t-elle à le ramener dans le droit chemin pour couler des jours paisibles avec ? Rien de moins certain !

Sur une musique perpétuellement enjouée d'Aldo Buonocore, le film est une enfilade de scènes joyeusement paillardes, reflétant une joie de vivre permanente. Évidemment que rien de sérieux ne peut arriver à cette bande de brigands haute en couleurs, à part peut-être la jalousie d'un comparse qui voudrait mener la barque ! Bien réalisé avec les recettes du genre, pirouettes acrobatiques, cuisses légères, séquences en accéléré, combat de tartes ! Edwige Fenech a un mince rôle de faire-valoir mais on ne se plaindra pas de ses courtes présences car elle est magnifique et pleine de fouge devant un George Hilton au meilleur de sa forme. Les deux acteurs multiplieront les films ensemble pour le plus grand bonheur des cinéphiles, spécialement dans une série de giallos mémorables. Mario Giguère

PIERINO MEDICO DELLA SAUB - Giuliano Carnimeo, 1981, Italie 

Quoi de plus léger un dimanche après-midi gris et tristounet que d'enfiler un film d'Alvaro dans son lecteur dvd ! Alvaro joue le fils Gasperoni, avec Mario Carotenato comme papa, qui veut se faire engager comme médecin. Il doit se surpasser et user de plein de stratagèmes frauduleux pour gonfler la liste de patients qu'il amène à l'hôpital. Alva ( le diminutif employé par sa maman ) joue même un second rôle, son propre petit frère ( ce qui lui permet de se donner lui-même une bonne baffe ! ), source de gags pleins de flatulences, oui. Il aura l'occasion de voir de jolies dames en tenue légère, dont la ravissante Domenica ( Serena Bennato ) qui essaie de convaincre son mari de l'inutilité d'être jaloux... en se jetant presque nue sur Alvaro qui se retient ! Dans un marathon final étourdissant, il passe d'une chambre à l'autre pour diagnostiquer des patients à la minute, dont le saillant Boris Lugosi dans une brève apparition !

Carnimeo utilise tous les procédés du genre à bon escient, nous livrant une comédie légère par moment sexy avec un Alvaro Vitali en grande forme. Pour peu qu'on apprécie la formule, à défaut de ne pas comprendre l'italien, on s'amuse bien et on rêve aux italiennes. Mario Giguère

POKER IN BED aka La Signora gioca bene a scopa ? - Giuliano Carnimeo, 1974     

Un vendeur de chaussures perd tout son argent au Poker. Pour faire disparaître un chèque sans fond, il devient le Gigolo de deux vielles filles riches. Voilà qu’arrive leur neveu et son épouse -Edwige Fenech -, aguichante autrichienne qui fredonne du Wagner et qui bouffe macrobiotique. Notre Casanova de village fera tout en son possible pour faire fondre le cœur de glace de la charmante Walkyrie.

Comédie de routine quelconque, avec quelques bons gags épars, le film vaut surtout pour les apparitions d’Edwige, mince et jeune, avec un accent et des manies hilarantes, dont le point faible surprend agréablement. Il n’y a malheureusement aucun acteur de ses comédies habituelles réalisées plus tard et le monologue incessant du malheureux au jeu ne regorge pas de trouvailles. Mario Giguère

RATMAN aka Quella villa in fondo al parco - Giuliano Carnimeo alias Anthony Ascot avec David Warbeck. Janet Agren, Eva Grimaldi, Nelson de la Rosa, 1988, Italie, 82m

République Dominicaine: un photographe et ses deux modèles féminins font une séance de photos de charme dans un décor paradisiaque. Ils découvrent un cadavre, mais n'avertissent pas la police. Il y a pourtant sur l'île un tueur en série qui s'attaque aux belles femmes. Ce qui est inhabituel c'est qu'il mesure à peine 71cm et est un hybride de rat et de singe, aux griffes empoisonnées. On suivra Fred Williams (David Warbeck), écrivain qui travaille sur son prochain thriller et Terry (Janet Agren), à la recherche de sa soeur. Jusqu'à une villa dans un village déserté où l'on fera la rencontre de Ratounet.

Créature hybride pour un film hybride, mélangeant film de monstre, giallo et faisant référence au slasher par son titre original: La Villa au fond du Parc. Nelson de la Rosa, que l'on retrouvera dans l'Île du Docteur Moreau et source d'inspiration de Mini Me dans les Austin Powers, a le grand avantage de pouvoir se cacher partout, surgissant d'endroit vraiment inhabituels. Carnimeo est en mode Giallo au scénario mince, se concentrant sur la belle Eva Grimaldi, pourchassée tout le long par l'homme rat, créature probablement influencée par le très différent Ratboy, sorti deux ans plus tôt. David Warbeck et Janet Agren on des rôles finalement fort secondaires. La vhs que j'ai vue est très sombre, tout comme Ratounet, mais la photographie évite le gore plus explicite auquel on pourrait s'attendre d'un cinéaste italien de l'époque.

Avant dernier film d'un réalisateur de commande qui a touché à tous les genres avec certes des succès divers, mais qui se défend bien dans une industrie appelée à disparaître. Ratman était un des derniers films d'exploitation italien de la fin des années 80, disparut au profit de la vidéo et de la disparition des salles de quartier devant l'hégémonie envahissante des grandes chaînes alliées aux grands studios. Mario Giguère


Carmen Russo

La VAMP DU BAHUT aka Mia moglie torna a scuola - Giuliano Carnimeo avec Carmen Russo, Renzo Montagnani, Enzo Robutti, Marisa Merlini, 1981, Italie, 76m

Valentina, une femme au foyer plutôt plantureuse (Carmen Russo), éprouve un ras-le-bol bien légitime : son mari Aristide (l'hilarant Renzo Montagnani, cette fois-ci barbu), un charcutier sans manières, est selon elle un "ignorant", et elle ressent le besoin de se cultiver. Elle décide donc de mettre son charcutier au régime sec côté bagatelle et s'inscrit dans un collège comme pensionnaire. Elle se débattra avec une directrice nymphomane, un professeur vieux garçon maladroit et insistant, des élèves que ses nibards hors du commun affolent, et son mari, que la privation rend dingue, et qui use de mille et un stratagèmes afin de forcer les portes du collège pour se soulager.

La comédie italienne n'est pas un genre particulièrement difficile à maîtriser; prenez un cabotin au visage expressif, couplez-le à une demoiselle à la poitrine lourde et aux moeurs légères, ajoutez des situations burlesques, un peu de scatologie et de la chair fraîche, brassez le tout et ça y est, vous devriez obtenir une réussite. Giuliano Carnimeo suit ici cette recette éprouvée, et le produit final se révèle correct, très amusant même, bien que selon moi un peu trop court. Deuxième reproche : ça manque de gueules sympathiques. Le rôle d'homme à tout faire du collège habituellement réservé au délirant Alvaro Vitali est ici tenu par un illustre inconnu, doublé dans la version française avec un incroyable accent campagnard. On a cependant droit à une autre performance frénétique de Renzo Montagnani, qui se surpasse dans le rôle du mari libidineux qui passe son temps à se déguiser. (Il serait intéressant d'analyser en profondeur la place importante que prend le travelo dans la comédie italienne dite "trash", mais ce n'est guère le moment.) Les situations comiques se succèdent à un rythme vif, mais n'échappent malheureusement pas au cliché; à un certain moment, Carnimeo nous refait le gag des amants dissimulés partout dans la chambre de la belle, popularisé par Bunùel et son JOURNAL D'UNE FEMME DE CHAMBRE. La présence de la généreuse Carmen Russo et de sa garde-robe révélatrice est un grand avantage. Ses décolletés omniprésents nous permettent de faire abstraction de sa gueule un peu vulgaire et de son jeu somme toute sans éclat. Du divertissement douteux mais ô combien plaisant. J'en redemande ! Orlof

  Valentina (Carmen Russo), appelée affectueusement "Titine" par son mari Aristide (Renzo Montagnani), voyez le genre, veut moins de cul et plus de culture. Elle est plutôt nunuche mais elle veut prendre des cours privés surtout avec un professeur, Capponi, qui a écrit des livres qu'elle trouve super intéressants. Comme elle y sera en pension, Aristide n'est pas chaud à l'idée, surtout qu'il est toujours chaud pour sa titine. La Vamp, car elle est du plus bel effet dans ses vêtements sexy qui ont tendance à tomber facilement, a finalement envie de se taper le professeur pendant que les jeunes collégiens veulent se la faire et que son mari accumule les déguisements pour pouvoir entrer dans la bâtisse! Mais bon dieu comment tout cela va-t-il finir ?

Carmen Russo est un pétard, une bombe sexuelle, une poitrine et un popotin d'enfer. Carnimeo et les scénaristes mélangent un peu les sous-genres, pas de jeune collégienne ici mais une femme mature, mariée, un peu à la Alvaro Vitali dans Le Con de la Classe qui n'avait plus l'âge des bancs d'école. Ca démarre sans tarder avec les formes généreuses de l'actrice qui sont dévoilées rapidement. Scène de douche obligatoire, accumulation d'amants en rut dans la chambre qui doivent se cacher partout, gags foireux des élèves agités, c'est rien de nouveau, mais le rythme est rapide et si on apprécie un tant soit peu la vedette, on passe un bon moment. On est tout de même loin des meilleurs du genre, si on peut parler ainsi, spécialement dû à l'absence des vedettes habituelles, les personnages secondaires qu'on a plaisir à retrouver d'habitude. Mais les remplaçants sont de calibre correct. On a juste rien de nouveau à se mettre sous la dent et la comédie sexy italienne commence à s'essouffler. Carnimeo a déjà donné dans le genre, avec entre autre Edwige Fenech, avec laquelle il a tourné un giallo, un western et un drame intéressant. L'affiche annonce bien les couleurs, comme on dit! Mario Giguère

Google
 
Web www.clubdesmonstres.com

FILMS D'ITALIE

100 FILMS | INTRODUCTION | ART | ARCHIVES | BESTIAIREBLOG | NOS CHOIX | COURRIER | DICTIONNAIRE VISUEL | EDWIGE FENECH | FIGURINES | FORUM | GAZETTE | LECTURES | LIENS | LUTTE | MP3 - WAV | REPORTAGES | RESSOURCES | PHOTOS | VISIONNEMENTS | VENTE