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UN POLAR ET UN PEPLUM CHEZ ARTUS
2 nouveaux coffrets digipack Blu Ray + DVD - Un Flic Explosif de Stelvio Massi et un Peplum - Ursus L'Invincible avec Rosalba...                    lire

L'AU-DELÀ ET DEUX HERCULE VINTAGE
Le 3ème livre, Bluray Dvd de Fulci est sorti et ce joyeau est accompagné par les sorties de 2 Hercule jouissifs chez Artus...                            lire

La tradition du péplum remonte aux débuts du cinéma Italien et a connu ses heures de gloire il y a plusieurs décennies, mais des films comme GLADIATOR ou TROIE nous redonnent espoir... nous incluons certains films de Fantasy proches du péplum. Retrouvez d'autres colosses sur les page de LUTTEURS MEXICAINSSANTO, les SUPERHÉROS et TARZAN

mise à jour le 24 février 2023 

ATLANTIS, CONTINENT PERDU aka Atlantis, the Lost Continent - George Pal avec Sal Ponti, Joyce Taylor, John Dall, 1961, 90m

Demetrios est un jeune pêcheur grec qui sauve une princesse perdue en mer, Antillia. La damoiselle est très snob et chiante mais fait son numéro de charme pour que le bel adonis la ramène au pays de son papa, Atlantis. Demetrios n'y croit pas, mais contre une promesse de mariage, il part au bout du monde et la jolie tombe amoureuse pendant le voyage. Arrivé in extremis à Atlantis, Antillia est amenée à son paternel qui est maintenant sous l'influence de Zaren, le fiancé promis d'Antillia, pendant que le Grec est amené chez les esclaves. Mis à l'épreuve du feu et de l'eau, Demetrios recouvre da liberté, non sans avoir failli goûter aux supplices de la maison de la douleur où l'on transforme les hommes en bêtes, tout le contraire de l'île du Dr Moreau ! Va-t-il repartir seul ou avec la princesse et surtout, va-t-il s'enfuir avant qu'Atlantis ne s'effondre sous la mer ?

George Pal réalise un récit fort classique durant lequel il rend hommage à H.G. Wells, qu'il adaptera à plusieurs reprises. Avec l'aide de stockshots de Quo Vadis, il offre un spectacle haut en couleurs, avec monstres et gadgets antiques pour un scénario somme toute conventionnel qui ne frappera pas autant l'imagination que ses autres productions. Mario Giguère

Le COLOSSE DE RHODES aka The Colossus of Rhodes aka Il Colosso di Rodi - Sergio Leone avec Rory Calhoun, Lea Massari, Georges Marchal, Conrado San Martin, Angel Aranda, Mabel Karr, Georges Rigaud, 1961, Italie, 128m (145m en Italie, 122m en France)

Dario est un officier de l'armée grecque venu à l'île de Rhodes rendre visite à son oncle en cette année 280 avant J.C. L'île s'apprête à inaugurer une gigantesque statue: "Le Colosse de Rhodes", destinée à défendre l'île de ses ennemis. Mais le jour de l'inauguration, une tentative d'assassinat menée par des rebelles, échoue contre le roi Xerxès. Son premier ministre, Thar, voit là une belle occasion de s'emparer du pouvoir et il fait alliance avec les Phéniciens, ennemis des Grecs. Dario, quant à lui, préfère roucouler avec la fille de l'architecte de la statue, Diala. Il devra cependant choisir un camp alors que la révolte gronde dans l'île. Après plusieurs combats, Dario et les rebelles menés par Périoclès voit leurs chances de faire tomber leurs ennemis s'amoindrir alors que Périoclès et ses hommes sont capturés. Dario n'abandonne pas pour autant et il livre une dernière bataille pour renverser les tyrans alors qu'un tremblement de terre se déclenche dans l'île, pouvant éliminer tous les habitants.

Après plusieurs années où il a fait office d'assistant sur de nombreux péplums italiens et américains, Sergio Leone se voit offrir sa première mise en scène dans le genre. Voulant en démolir les archétypes pour en faire une sorte d'autodafé, Leone s'éloigne des films de colosses héroïques comme Hercule et Maciste pour se servir d'un autre colosse, en l'occurrence la merveille du monde du titre, afin de réaliser un film à grand spectacle rempli d'humour noir et de parodie. Les combats sont nombreux et la violence est tout de même au rendez-vous, mais l'intrigue développe avec décontraction des situations abracadabrantes qui font un admirable clin d'oeil au "NORTH BY NORTHWEST" d'Hitchcock. Le thème de base du complot politique devient donc un joli prétexte pour Leone afin de se moquer de ses personnages, entraînés malgré eux dans une suite d'aventures dont ils ne saisissent pas le sens profond. L'histoire se conclue de façon tout aussi ironique alors que le tremblement de terre qui détruit l'île tue autant les conspirateurs que les rebelles et la populace sans distinction. L'ensemble est impressionnant, mais quelques scènes s'avèrent brouillonnes et témoignent du talent pas encore entièrement abouti du réalisateur. Il n'empêche que ce péplum est bien au-dessus de la moyenne et qu'il faut le voir pour ne pas en croire ses yeux. Rory Calhoun joue avec beaucoup de légèreté, ce qui convient à l'image du héros séducteur, cynique et perdu qu'il incarne à l'écran. Mathieu Lemée

Le DÉFI DES GÉANTS aka Hercules the Avenger aka La Sfida dei giganti - Maurice Bright aka Maurizio Lucidi avec Reg Park, Gya Sandri, Giovanni Cianfriglia, 1965, Italie, 84m

Hercule doit se rendre dans les marais de Cimmérie pour libérer l'âme de son fils retenu prisonnière par Gaïa, la déesse de la Terre. Celle-ci veut mettre son propre fils au pouvoir à la place d'Hercule aux côtés de la reine Léda à Syracuse. Antée, fils de Gaïa, se fait donc passer pour Hercule et trompe Léda pour se faire imposer comme tyran. Quand Hercule apprend que son nom a été bafoué à son retour de Cimmérie. Il se rend aussitôt à Syracuse pour se mesurer avec Antée. Les dieux pendant ce temps, ne pouvant supporter les manoeuvres de Gaïa, se sont décidés à détruire la ville en mettant un volcan en éruption.

Pour une raison incompréhensible, sauf peut-être pour les italiens, l'intrigue de ce péplum se disperse inutilement dans deux directions différentes. On sent lors du visionnement que le genre s'essouffle, tellement les moyens de productions sont étriqués. La plupart des éléments spectaculaires ont été empruntés entièrement à deux films du même genre: "HERCULE À LA CONQUÊTE DE L'ATLANTIDE" et "HERCULE CONTRE LES VAMPIRES" et on n'aura aucun mal à les reconnaître. Le film relève donc du plus haut comique par ses invraisemblances criantes et la médiocrité de la mise en scène. Le résultat final est que les producteurs ont voulu un peu trop presser le citron une dernière fois avant le déclin définitif du genre. Bref, on rigole, mais pas autant que dans d'autres péplums italiens. À noter que la version en DVD contient des images de la version française mêlées à la version anglaise même dans le générique. Les acteurs ont un jeu qui ne cassent rien. Mathieu Lemée


Gianna Maria Canale

Le FILS DE SPARTACUS - Sergio " Django " Corbucci avec Steve Reeves, Gianna Maria Canale, Jacques Sernas, Claudio Gora, 1963, Italie

Allez hop jupettes et sandalettes pour tout le monde, dernièrement ça m'inspire incroyablement le moral. En même temps ça accapare, parce que par exemple chez les Américains, le tarif syndical de minimum trois heures est assez généralisé.

Franchement, le personnage qui est mon champion favori, et de loin aujourd'hui, dans de nombreux titres du cinéma huilé des cuisses, c'est le gars César. J'adhère complètement au parti pris systématique de le faire s'exprimer uniquement en âneries pompeuses, ah oui c'est à ce détail qu'on le reconnaît tout de suite les yeux fermés dans la salle. Et quand il ne ronronne pas les maximes enflées des pages roses du milieu des dictionnaires Larousse tout moisis, parfois aussi il rit super fort en écartant les bras.

En tous cas chez " Django " Corbucci ça ne loupe pas : " Jimmy, toi qui est sage, sais-tu pourquoi le sphinx sourit ? Le sphinx sourit des hommes, petits grains de sable que le vent du destin pousse où il veut ", explique César tout de go à l'un de ses potes, sous la statue du sphinx pendant une campagne touristico-militaire en Égypte.

On identifie aussi très facilement les rivaux politiques d'Avé-César à ce qu'ils déroulent tout un attirail d'attributs d'un pouvoir forcément dangereux. Ici, il s'agit d'un certain Crassusse, riche affairiste placé par Rome à la tête d'une province d'orient, qui commence à un peu trop rallier sous son influence personnelle de commercial les ethnies voisines, accompagnées de leurs armées respectives hé hé. Indéniablement il a tous les attributs qui en font un homme craint et respecté : Gianna Maria Canale qui habite dans sa chambre, des vases débordant d'or qui se cachent sous le lit, et suprême joujou : une baignoire de murènes pour tremper les raseurs de passage.

Youhou les tites murènes de toutes les couleurs ! qui tournent dans le bocal en discutant des grèves d'autobus, pour patienter que grand-papa décapsule la prochaine boite de royal canin.

Quand même quel culot, le fiston de Spartacus, l'aîné si ça se trouve, rhâââ qu'est-ce qu'ils sont débrouillards ces bricoleurs de Cinecitta. Dans le cinéma populaire il existe une recette de base : quand on a pas les sous pour embaucher la star on va déranger la fille de jack l'éventreur, le chien de Dracula ou la fiancée de réanimator. Dès lors, le suspense devient insoutenable, petit Spartacus montrera-t-il la même pureté en coup de glaive lifté à deux mains que son géniteur américain Kirk Douglas ?

Bah, il y en a eu bien d'autres en Italie, des Spartacus sur les toiles, et " Django " Corbucci ne fait en réalité que rapatrier au pays l'illustre révolte des esclaves contre Rome conduite par un gladiateur, grâce à ce péplum tardif. En quelque sorte, ce sont tous les derniers coups de glaive avant qu'ils ne soient tous troqués contre des winchesters spaghettis qui sont donnés là, loin de la dérive vers le fantastique voire la science fiction qui avait dernièrement emporté le genre.

M'enfin aucun doute sur le sujet, " le fils de Spartacus " est un péplum italien et non américain : quelques éclats de politesse toute latine " c'est une femme, laisse-lui la vie ", une décapitation furtive à l'occasion d'une mêlée générale de cascadeurs, de la cruauté modeste avec Steve Reeves qui euthanasie un prisonnier crucifié en lui enfonçant un glaive dans le ventre (ah ouais il est vraiment trop humaniste, Steeve), et bien sûr :

Gianna Maria Canale.  

En habituée des rôles en prêt-à-porter de tendance antique (qui incarne ici une opportuniste ambitieuse), elle ne rate pas de vérifier l'élasticité du bas des tuniques masculines qui l'entourent : " tomber dans les chaînes et être traité en esclave, cela doit être une expérience extraordinaire pour un centurion " lâche-t-elle en caressant une chaînette en or, avec une œillade pleine de sous-entendus sexuels à Steeve Reeves. (J'imagine bien des oncles faire remarquer ici que n'importe quelle apparition sur l'écran de Madame Canale constitue déjà en soi un sous-entendu sexuel).

Il y a aussi un naufrage qui offre plein d'avantages cinégéniques : les pauvres vêtements sont sacrifiés aux ciseaux justes là où il faut : les pectoraux de Steve, sûr, et puis une esclave mignonne qui se sent obligée de retenir sa robe pour pas attraper froid à la gorge dans le désert bouillant. Steve, lui, il a la santé, et de toutes façons il a d'autres problèmes à s'occuper, entre sa barbe des travaux d'hercule (... d'Hercule, de Pietro Francisci et de Mario Bava - 1958) qui menace de repousser pendant un quart d'heure douloureux, et puis sa drôle d'odeur de salade niçoise à l'huile d'olive qui persiste à renifler sur trois mètres autour malgré le rude rinçage à l'eau de mer.

Steve Reeves est un comédien d'enfer, d'ailleurs honnêtement il a longtemps été mon idole quand je me faisais racketter des crayons de couleurs par des grands à l'école : il courbe les épaules, il baisse la tête et marche au ralenti en s'appuyant contre les murs dès que son destin le pousse un peu comme un petit grain de sable. A lui tout seul ou avec son poney, il matraque à fond dans tous les sens, y en a bien qui essaieraient de le crucifier vers la fin mais il n'a pas le réflexe de tendre la joue gauche.

En conclusion, " Django " Corbucci sort encore un film royal valable pour les petits (oooh Steve, quelle épée classe ce mec) et les grands (aaah Madame Canale, quelle vivacité d'esprit) :

- primo le sérieux remarquable du propos sur le fond, étonnamment réfléchi : si si, l'esclavagisme c'est salaud, et puis la politique internationale peut vite tourner au vicieux, et d'ailleurs comment respirer en tant qu'individu citoyen au milieu de cette société tordue ?

- secundo de l'action vu qu'on a visiblement refilé une poignée suffisamment consistante de dromadaires, de catcheurs, de rameurs et d'égyptiens pour rendre crédible les scènes d'attaques de diligences, de gondoles à Venise, de marchés aux puces (que des tas antiquités à refourguer), ou de plages au sable fin en baignades surveillées de très près à la jumelle,

- tertio un mystère épais comme du steak d'autruche, mais qui est donc ce cavalier surgi de nulle part qui mène la guérilla, dont le masque laisse seulement entrevoir une musculature de monsieur univers  ? (en 1950, pour être précis).

Mon passage préféré, c'est obligé : des prisonniers condamnés sont asphyxiés sous une cloche au moyen d'une bâche transparente en plastique - je parierais pour du polychlorure de vinyle pour la matière - qui doit probablement sortir d'une formidable  usine romaine. Eeeeeh qui vient de raconter qu'on avait abandonné la science fiction ?

(J'ai aussi longuement hésité avec un passage où Crassusse se retire dormir sous sa tente, pour récupérer des forces avant de diriger une bataille géante, tandis que juste à côté, à moins de deux mètres, des égyptiens avec des serpillières de léopards sur la tête se mettent à cogner comme des sourds sur des barils de lessive en dansant le twist, une fiesta de tous les diables). Bigeyes

Le GÉANT À LA COUR DE KUBLAI KHAN aka SAMSON AND THE SEVEN MIRACLES OF THE WORLD aka MACISTE ALLA CORTE DEL GRAN KHAN - Riccardo Freda, 1961, Italie/France

"I like every film genre, especially action. I like movement." Riccardo Freda 

China, 13th Century: during the time of the Mongol invasion a superhero appears to assist the true rulers to rout the occupiers. He is Maciste (Gordon Scott) (named SAMSON in US versions) and in this exciting, energetically edited and vividly composed peplum he makes an uneasy alliance with the stunning Helene Chanel and a sect of monks which involve him performing a series of "miracles": stopping a mass execution, ringing an ancient bell and, most spectacularly, causing an earthquake when he frees himself from his underground tomb. Gordon Scott makes for an engaging Maciste but Riccardo Pallotini's richly textured cinematography and Freda's spatially complex set ups really bring us into another world. Unfortunately, the 2004 Alpha DVD, which has better colors than some previous VHS models (which unfolded through a pink haze, fullscreen) is only partially "letterboxed", meaning that it's a reduced version of the Pan & Scan noticably sqeezed into an aprroximately 1.75:1 frame, which results in Pallotini's carefully wrought compostions being broken up by the pan & scan process. But at least they tried, and a trailer with better definition, color and more legitimately, but still not completely, letterboxed is available. More Freda sword and sandal, in OAR, is a must! Robert Monell

LE GRAND DÉFI aka Ercole, Sanson, Maciste e Ursus, gli invincibili aka Samson and his Mighty challenge - Giorgio Capitani avec Alan Steel, Howard Ross, Nadir Moretti, Yann Lavor, Luciano Marin, Hélène Chanel, Elisa Montes, 1964, Italie, 94m

Hercule, fils de Zeus, sauve de la noyade Omphale, la fille de Néméa, la reine de Lydie. Naturellement il est tombé amoureux d'elle et il désire prestement l'épouser, mais mademoiselle a déjà rencontré le grand amour. La mère de mademoiselle lui demande de prouver qu'il est bien le demi-dieu et le charge de ramener un bateau plein d'or englouti sous la mer. Hercule réussit prestement l'épreuve, mais Omphale ne veut toujours pas de lui. Pour retarder ses avances et espérer avoir le temps de fuir avec son beau mec, elle imagine un grand défi à sa hauteur, l'obligeant à défier l'homme le plus fort du monde, Samson. S'ajoutent rapidement à l'aventure Maciste et Ursus et une ribambelle d'épouses et un nain qui se font passer pour un dieux. 

Quel plaisir que cette rare comédie de péplum avec Alan Steele, mais aussi une flopée d'acteurs tous plus rigolos les uns que les autres. Des hommes forts tenus en laisse par leur douce moitié, aux parents colorés en passant par une Hélène Chanel en séduisante grande prêtresse qui nous lance des prédictions sorties de nulle part avec un look de danseuse de Las Vegas. On se bat pour un oui ou un non, sur une musique enjouée de Piero Umiliani, un spécialiste du genre, et avec une bonhommie remarquable. Les dialogues entre Hercules et son papa, Zeus, sont truculents. On se croirait parfois dans un bon dessin animé d'Astérix avec une galerie de personnages pittoresques et sans gêne, se mentant à tour de bras. Tout cela se résume en une excellente comédie familiale, politiquement incorrecte quand il le faut, c'est d'une autre époque, ou les baffes abondent, mais ou on se doute qu'au bout tout devrais mieux aller. Un délice.

Versions : français, italien Sous titres : français Format 1.85 original respecté 16/9ème compatible. En bonus un excellent entretien avec Michel Roy: Les quatre invincibles, un diaporama d'affiches, des photos et bandes annonces. Mario Giguère

La GUERRE DE TROIE aka LA GUERRE DI TROIA aka THE TROJAN WAR aka THE TROJAN HORSE aka THE WOODEN HORSE OF TROY - Giorgio Ferroni, 1968, Italie/France

Oubliez Brad Pitt et ses sandalettes made in Hollywood et jetez un oeil sur Steve Reeves et ses potes en jupon! Notre ex-Hercule, qui opte alors pour des rôles plus "sérieux", incarne Aeneas, le gentil et honnête troyen tenant tête comme il le peut au vilain prince Pâris, responsable d'une décennie de guerre contre la Grèce pour avoir pris la femme du roi d'Athènes, la redoutable et sournoise Hélène. Face à Troie, cité assiégée depuis lors, se tiennent les forces grecques vaillamment menées par un prétentieux mais redoutable Achille et un rusé et machiavélique Ulysse. C'est évidemment ce dernier qui aura l'idée du fameux cheval, ultime ruse qui mènera la cité à sa perte.

Si Ferroni lorgne plutôt du côté des DERNIERS JOURS DE POMPEI que des TRAVAUX D'HERCULE, les stigmates des héros mythologiques bodybuildés parsèment son film. Preuve en est la scène durant laquelle Steve Reeves se mesure lors d'un combat amical au plus musclé des grecs, après que celui-ci ait retenu de ses mains nues un char tiré par deux chevaux! Malheureusement, il s'agit là d'un des rares moments intéressants du film avec l'assaut final donné grâce au cheval de bois. Pourtant, les scènes de batailles employant quelques centaines de figurants sont bien là, mais manquent totalement de souffle épique. On regrettera également le manque d'éléments fantastiques pourtant bien présents dans le récit original: l'histoire du talon d'Achille n'est rappelé que lors de sa mort et seule la présence de la sorcière de Troie, visionnaire conspuée par son roi, a été conservée. Kerozene

HERCULES À LA CONQUÊTE DE L'ATLANTIDE aka Ercole alla conquista di Atlantide aka Hercules and the Captive Women - Vittorio Cottafavi, avec Reg Park, 1961, Italie, DVD  chez  EDITIONS FABRI, VHS chez RENÉ CHATEAU VIDEO

Hercule rentre d'un long périple et promet à sa femme de rester à la maison et de profiter du bon temps. Mais une force étrange menace Thèbes, et le roi implore Hercule de venir avec lui afin de repousser l'envahisseur inconnu. Hercule refuse, mais le roi le drogue. Hercule se réveille sur une galère dirigée par le roi, accompagné de son nain, du fils d'Hercule qui se cache, et de quelques bagnards vu que personne ne voulait les suivre. Après un sale coup, ils se retrouvent sans les bagnards et essuient une tempête qui laissera Hercule seul sur une île mystérieuse. Sur cette île, il libère une pauvre fille et tue le monstre auquel elle était sacrifiée (caoutchouc et carton pâte sont de mise). Cette fille n'est en réalité personne d'autre que la fille de la Reine de l'Atlantide, reine cruelle qui, garce à une goutte de sang du Dieu Uranus, transforme les hommes en guerriers super balèzes et tout blonds si ça réussi, ou en lépreux si ça foire. Hercule va mettre un peu d'ordre et sauver ses amis. Par contre, il tue tous les habitants de l'Atlantide grâce à des stock-shot d'Aroun Tazief qui font disparaître le continent sous les flots...

Un bon Hercule, bien sympa, avec des jolies filles, des jupettes et un monstre en latex, des soldats ariens bien rigolos, et bien sûr un Hercule qui bousille un peu n'importe quoi pour impressionner la reine qui tombe raide amoureuse et - on le voit bien - ne pense qu'à recevoir un bon coup de bite. Du péplum comme on les aime, plein d'aventure, de romantisme et d'humour, Ridley Scott n'a rien compris.  Kerozene

Une nouvelle fois Reg Park est Hercule, grandement et, peut-être, aussi bien que Steeve Reeves. Ici, il traverse les mers, à la recherche d'une terre mystérieuse, berceau d'un peuple impérialiste et menaçant: l'Atlantide.

Cette nouvelle aventure, drivée superbement par l'excellent Vittorio Cottafavi, propose de nombreux morceaux de bravoure, la tempête en mer, le combat d'Hercule contre un demi-dieu reptilien et polymorphe, le combat contre une armée de mutants albinos, dont fait partie l'incontournable Mimo Palmara, armée brutale, n'allant pas sans nous rappeler les CENTIMAINS contre lesquels se battait le regretté DAN VADIS, dans un autre grand classique, Hercule évolue dans la cité troglodyte des Atlantes et, dans un final titanesque, nous donnera rendez-vous pour d'autres aventures... dont on garde le secret!... À suivre.

À noter que Park fut un excellent Ursus et un non moins excellent Maciste... dans les mines du roi Salomon... mais on vous en reparlera... c'est promis. Vince Rogers

HERCULE CONTRE LES FILS DU SOLEIL aka - Ercole contro i figli del Sol aka Hercules against the sons of the Sun - Osvaldo Civirani avec Giuliano Gemma, Mark Forest, Anna-Mara Pace, Angela Rhu, 1964, Italie, 84m

Après un naufrage, Hercule échoue sur les côtes du Pérou. Attaqué par des inconnus, Maytha, chef des Incas rebelles.  lui vient en aide. Ce dernier est le fils du roi chassé de son trône par son propre frère, Atahualpa. Hercule va immédiatement se lier d'amitié avec Mayta et sauver sa soeur entre les mains du tyran. Il ne reste qu'à trouver le bon moment pour attaquer et reprendre le trône, avec l'aide de machines de guerre dont Hercule a le secret.

On ne se contera pas d'histoires, le péplum est en fin de course suite à la naissance du western spaghetti. Cherchant à renouveler le genre, on débute carrément avec l'homme fort étendu sur une plage, son bateau détruit, son équipage ayant rendu l'âme. On se doute rapidement qu'il est loin de la maison en voyant les accoutrements des gens qui attaquent ou secourent le colosse. Une bonne partie du budget passe en plumes de toutes les couleurs, jusqu'à un oiseau improbable auquel parle le roi déchu dans son cachot. Évidemment la très jolie soeur de Maytha tombe sous le charme de son sauveur, qui semble impassible tout le long de l'aventure. Deux numéros de danse très longs semblent présent pour allonger la durée du métrage. La mise en scène semble confirmer l'hypothèse quand les plans de réactions sembles sortis de nulle part, spécialement ceux de Mark Forrest. Il faudra attendre le final pour avoir des scènes plus rythmées durant l'attaque Atahualpa avec quelques plans nerveux. Ceux et celles qui admirent le physique de Giuliano Gemma seront servis à souhait, les petits pagnes étant  de mise. Un peu long, malgré sa courte durée, mais pas désagréable pour autant.

En extras sur le dvd d'Artus Films: Le sauvage et le cruel, par Michel Eloy raconte la carrière du réalisateur, les liens ténus avec la mythologie et la réalité historique et évoque la fin du Péplum; le générique italien, un diaporama d'affiches et photos et les film-annonces de la collection. Offert en français et italien avec sous-titres français en option. Mario Giguère

 

 

HERCULES CONTRE LES VAMPIRES aka ERCOLE AL CENTRO DELLA TERRA aka Hercules in the Center of the Earth - Mario Bava avec Reg Park, Christopher Lee, 1961, Italie

Hercules doit aller chercher une pierre aux vertus guérisseuse dans les profondeurs de l'enfer pour sauver sa fiancée devenue neurasthénique pendant son dernier périple. Pluton sera très agacé que son compagnon parte avec une de ses filles et se vengera sur tout le peuple, l'effronté. Hercules affrontera avec succès toutes ses épreuves grâce à sa force dite Herculéenne, comme de raison, et son sens du pratique, moins connu ! Il terminera glorieusement avec les méchants vampires de Christopher Lee, des morts vivants qui ne font pas le poids.

Sur un scénario plein d'actions typiques, Bava soigne les éclairages et les effets spéciaux de cette descente aux enfers imaginative. Seul un monstre de pierre ne tient pas le coup, mais les morceaux de bravoure, tel cet arbre géant ou cette traversée au-dessus d'une rivière de lave, et les ambiances morbides des caveaux de Christopher Lee sont remarquables. J’ai eu le plaisir de visionner la version complète avec la séquence pré-générique, véritable catalogue des effets gothiques de l'époque. Cette seconde écoute m'a également permis d'apprécier les raccourcis scénaristiques employés par Bava pour sauver le budget et se concentrer sur les scènes d'action et de terreur. Une belle démonstration et un des meilleurs peblums produits à cette belle époque ! Mario Giguère

Je me souviens surtout d'un film décousu au montage approximatif plutôt comique et il me semblait qu'il n'y avait pas de vampires du tout.... Ma mémoire doit me jouer des tours.

C'était sur grand écran avec une bobine bien datée, un vrai bonheur. Kerozene

Ce film du légendaire Mario Bava s'inscrit dans le courant des péplums (films mythologiques) en vogue, dans l'Italie du début des années 60. Ce courant donna naissance à beaucoup de films, dont la majorité sont hélas médiocres et ont très mal vieilli. Demeurent quelques exceptions, comme Hercule à la conquête de l'Atlantide, probablement le meilleur du genre.

Cet Hercule contre les vampires comporte de nombreuses belles qualités, mais ce n'est décidément pas le chef-d'œuvre du genre. La mise en scène de Bava n'est plus à souligner : on connaît les grands talents du bonhomme, son sens du visuel, de la composition et de la photographie. C'est là l'un des points forts du film. Pour le reste :

Le titre français est trompeur : aucun vampire en vue. Quant au titre anglais (Hercules in the Haunted World ou Hercules at the center of the Earth), il induit un peu en erreur aussi. Le spectateur s'attend à un voyage incroyable en Enfer, alors que ce passage constitue seulement à peu près ¼ (ou 1/3, au mieux) du film en question. Le reste se déroule " sur le plancher des vaches ". En fait, la mission d'Hercule au centre de la Terre prend du temps à démarrer, et il s'en acquitte si aisément qu'on le voit ressortir triomphant avec un peu d'étonnement. On savait Hercule imbattable, mais à ce point-là ? N'empêche...

Cette partie est, du reste, la meilleure du film. Beaucoup de belles idées (un arbre qui saigne et hurle, une traversée au-dessus d'un lac de lave, etc.), mais souvent réalisées de façon assez rudimentaire : le monstre Procuste est assez ridicule, et encore plus quand Hercule le lance contre un mur de pierres, façon assez primaire de vaincre le mal sans efforts ! La mission d'Hercule semble peu périlleuse, vu sa façon expéditive de régler tous ses problèmes. Chaque fois que notre culturiste est confronté à un problème il le résout de la manière suivante : lancer quelque chose sur son assaillant... ou lancer son assaillant sur quelque chose.

Il aurait été intéressant de confronter le héros à des situations plus inextricables, dangereuses ou complexes.

Les épisodes se déroulant hors de l'Enfer sont du niveau d'un péplum traditionnel. Le méchant, campé par Christopher Lee, ne semble pas particulièrement impressionnant, mais je préfère quand même voir Lee interpréter le rôle qu'un acteur italien de troisième ordre, qui jouent souvent ces rôles de tyrans.

En bref, c'est loin d'être le meilleur Bava, mais ça se laisse regarder, surtout pour la section " infernale ". Howard Vernon

Attention, chef d'oeuvre. 

Classique du péplum 100% Fantastique, ou un gothique antique télescope le genre péplum, pour donner une oeuvre d,une indéniable beauté horrifique.

Hercule interprété par l'excellent et massif Reg Park, traverse une aventure complètement baroque, part à la recherche d'une pierre aux vertues magiques au fond des enfers, se heurte à un monstre de pierre, croise les amazones du jardin des Hespérides et combat nerveusement un Christopher Lee qui venait de trouver une gloire internationale dans l'écurie Hammer, en interprétant le rôle du Prince des vampires, Dracula.

Ici Lee, endosse à nouveau la tenue sombre, toute en cape, d'un prince des enfers, commandant une armée de non-morts, horribles ghoules, sortant de leurs sépulcrales demeures, sinistres caveaux de pierre, dans un plus pur style film d'horreur, n'allant pas sans rappeler "SANTO CONTRE LES FEMMES VAMPIRES" (entre autres...) ou, la saga Templière d'Ossorio, film à la photo, aux éclairages soignés (les terribles bleus / rouges de Bava, qui, rappelons-le, fut directeur  de la photo de formation-palette de couleurs baroques et oppressantes, qui furent le canevas de l'écriture du style Giallo, quelques années plus tard, et dont Bava fut le mentor, initiateur.

Car il est vrai que le passage ou une servante est égorgée dans les sombres allées tout en colonnes du palais, reste un must de l'épouvante gothique. L'héroïne se penche sur le corps de la défunte et... soudainement, le visage de Christopher Lee, sinistre, se dessine dans la flaque de sang s'écoulant de la gorge de la malheureuse, flaque macabre devenant miroir... Du grand boulot... que seul, ce cinoche italien-fou-baroque-ultime pouvait nous proposer.

Le final montrant un Hercule jusqu'auboutiste, anéantissant l'armée de ghoules et écrasant le prince vampire sous un menhir, dans un décor lugubre, sorte de Stonehenge macabre, sous les rayons blafards d'une lune complice, clos, un film grand, un classique en somme. Vince Rogers

HERCULE CONTRE MOLOCH aka ERCOLE CONTRO MOLOCK aka HERCULES AGAINST MOLOCH aka CONQUEST OF MYCENE - Giorgio Ferroni, 1964, Italie/France

Lorsque la statue du dieu Molock est détruite en même temps que son mari meurt, la reine de Mycénée ( Rosalba Neri ) décide d'élever le fils qui va naître comme s'il était la réincarnation de la divinité. Vingt ans plus tard, la tyrannie de Mycénée, sous la menace du dieu vivant Molock, amène le prince Glaucus ( Gordon Scott ) à infiltrer la ville pour soulever le peuple et renverser la méchante reine. Sous le faux nom d'Hercules, il flattera la reine, gagnera le coeur de la soeur de Molock et mènera la lutte contre le monstre en personne.

Péblum de la grande époque, du réalisateur qui nous a apporté Hercules, le film comporte tout de même son lot de scènes d'archives intégrées à une intrigue riche. Rosalba Neri est sublime dans un de ses nombreux rôles de vilaine, tandis que Gordon Scott, qui a également joué Tarzan ) roule les muscles à toute occasion. Le scénario me semblait confus lorsque je me suis rendu compte que la bobine 5 a passé avant la 4, un comble ! Pour amateurs de Neri ou de Scott et de films à grands déploiements. Mario Giguère

Michel plays Ineus, an officer in the army of the perverse Queen of Mycene (Rosalba Neri, very young here but convincing playing the middle aged Queen). As in PLANETS AGAINST US, another French co-production, Michel is teamed with Jany Clair, an actress often seen in Robert de Nesle productions of the mid 1960s. Gordon Scott gives one of his better performances as Hercules, called Glaucus in the English language version who defeats the living god, Moloch, the deformed son of the Queen, who stages perverted rituals in which he mutilates beautiful, scantily clad female slaves in his grotto. These scenes are atmopherically shot and lit with colored gels in the style of Mario Bava (cf HERCULES IN THE HAUNTED WORLD). Look for footage from Ferroni's THE TROJAN HORSE (1961) reused at the beginning of this film. Carlo Rustichelli's heroic score was also partially recycled from earlier Italian produced sword and sandal epics. Nonstop action and intrigue, along with the ferociosly sadistic canine masked Moloch, make this one of the more interesting and stylish peplums of the 1960s. Michel is blonde here, and is good as an ally of the hero, but he seems more at home playing villains. Robert Monell

HERCULE, SAMSON ET ULYSSE aka HERCULES, SAMSON AND ULYSSES aka ERCOLE SFIDA SANSONE - Pietro Francisci, 1963, Italie

Hercule et Ulysse, deux amis grecs jouasses et avides d'aventure, s'en vont chasser un monstre marin qui ne fait rien qu'à tuer les pauvres marins de la cité d'Itaque. Malheureusement, alors qu'Hercule parvient sans peine à harponner la créature en plein orage, leur bateau chavire à cause de la mer qui se déchaîne. Les rescapés dérivent alors à bord de leur radeau de fortune pour échouer de l'autre côté de la mère Méditerranée, dans un royaume dirigé par un tyran dont l'ennemi juré n'est autre que Samson, un homme à la force prodigieuse capable de tuer un lion à main nue ! Un homme à la dextérité fulgurante capable de lancer son javelot avec une précision mortelle !

Hercule et ses potes n'étant pas très discrets dans leurs haillons grecs, ils se font vite repérer. Notre gros balèze de grec tuera même un lion à mains nues, attirant fatalement l'attention sur lui. Le roi le confondant avec Samson le fait prisonnier mais s'aperçoit rapidement de son erreur. Il profite alors de la situation et le charge de ramener Samson s'il désire revoir Ulysse et ses amis vivants. Hercule et Samson, suite à une anthologique bataille dans des ruines dont il ne restera plus rien, se lient d'amitié et partent dessouder du tyran afin de libérer le peuple opprimé.

Ce film haut en couleur réalisé par le spécialiste du péplum Pietro Francisci (LES TRAVAUX D'HERCULE, HERCULE ET LA REINE DE LYDIE - les deux avec Steve Reeves; mais aussi DESTINATION PLANETE HYDRA) est absolument délicieux ! On se délecte sans difficulté devant ce film d'un kitsch exemplaire. Les décors de carton pâte s'écroulent sous les coups de nos deux colosses, les projectiles lancés puissamment volent à grands renforts de sons psychédéliques (autrement dit un tonitruant "piiiiiiiouuuuuuuuuuuuuuuuuu !!!!"), et Nick Nostro (Hercule) et Richard Lloyd (Samson) forment un magnifique couple de gros musclés au regard perçant. On profite au passage des dialogues souvent cocasses et on s'étonnera de voir qu'Ulysse n'est au final qu'un second rôle à limite de la figuration. Dommage par contre pour le monstre marin du début qu'on a du mal à apercevoir. Kerozene

HERCULE L'INVINCIBLE aka SON OF HERCULES IN THE LAND OF DARKNESS aka Ercole l'invincibile - Alvaro Mancori avec Dan Vadis, Spela Rozin, Carla Calo, Ken Clark, Howard Ross, 1964, Italie, 82m

Hercule, fils de Zeus, sauve la jolie Telca qui allait se faire attaquer par un lion pendant qu'elle se baignait. C'est le gros lot, elle tombe amoureuse de lui et lui d'elle. C'est la fille du roi Tideo, qui lui donnera Telca en mariage s'il détruit un dragon. Pas de problème grâce à un stockshot judicieux, mais pendant ce temps le village est attaqué par des vilains, les Demios, menés par leur chef Kabaol. Ah les méchants ! Ah les ignobles ! Notre colosse porte secours à un pauvre pitre qui fera rire les petits et les grands. Ensemble ils partent à la recherche de Telca. Il se retrouve avec la reine de ce scélérat de pays. Elle tombe amoureuse de lui, qui ne pense qu'à sa belle. Les embrouilles s'accumulent. D'autant plus que l'assistante de la reine rêve d'être reine à la place de la reine et qu'une dent du dragon a des pouvoirs uniques dans plus d'un sens et qu'il l'a perdue.

J'avais vu il y a des années la version télévisée américaine coupée et rafistolée ou ce héros s'appelait Argolis, présumé fils d'Hercule ! Le revoir en belle copie restaurée c'est comme voir un autre film. Si le début est un peu banal et Dan Vadis est loin d'être à priori un acteur convaincant, le culturiste a ses qualités. Si l'âge d'or du Péplum est un peu derrière, l'arrivée au royaume des brutes remonte le niveau d'intérêt. Les décors naturels et en studio éclairés avec soin et les effets spéciaux ne sont pas sans rappeler un certain Mario Bava dont la mention durant un extra reste un point d'interrogation. Les acteurs, actrices qui composent le tableau de vilains a fière allure. Bref, le cahier de charge est bien remplit et les amateurs y trouveront leur plaisir.

Les suppléments sont nombreux, en commençant par Les faux péplums mythologiques, avec Michel Eloy, un survol plein de renseignements. Ursus, le fils d'Hercule, par Alain Petit, se concentre sur le film, ses artisans et ses influences possibles. J'ai bien aimé Les muscles et le sourire, entretien avec Howard Ross, homme fort, acteur et doublure de nombreuses vedettes. Il rigole beaucoup, n'est pas avare d'anecdotes et avoue qu'aucun de ces Hercules n'était vraiment un bon comédien ! On ajoute un diaporama d'affiches et photos ainsi que les bandes-annonces de la collection, Offert en français et en italien avec sous-titres italiens. Mario Giguère

HERCULE SE DÉCHAÎNE aka La Furia di Ercole aka The Fury of Hercules - Gianfranco Parolini, 1961, Italie    

Hercule (Brad Harris) se rend dans une ville dirigée par un bon roi, un pote qu'il n'a pas vu depuis bien longtemps. A son arrivée, il apprend, tristement, que le roi est mort, ainsi que ses conseillés, et sa fille a pris le pouvoir. Evidemment, cette fille, qui est la reine donc, tombe amoureuse d'Hercule. Mais celui-ci est surpris de découvrir le peuple dirigé d'une main de fer, réduit à l'esclavage, alors il n'est pas content, mais ne remarque pas que le conseillé de la reine (Serge Gainsbourg) est en réalité le vilain fourbe qui tire les reines et rêve de s'emparer du trône. Qu'à cela ne tienne, Hercule séduit une jeune femme, dirige la rébellion, et entre temps sauve une femme en détresse en réussissant trois épreuves mortelles: un duel contre un lion, un duel contre une sorte de yéti aux dents longues (WAHAHAHA, comme il a l'air con) et un duel contre le plus fort des soldats de Serge.

Pas franchement génial ce péplum qui ne possède pas le souffle épique des premiers HERCULE. Brad Harris est en plus un bien piètre Hercule, pas assez barraqué, et totalement inexpressif. Gainsbourg est assez poilant dans son rôle de méchant tout freluquet, et avec le yéti s'avère être le seul intérêt du film. Quoique les actrices sont plutôt jolies... Kerozene

MACISTE AUX ENFERS aka MACISTE IN HELL aka MACISTE ALL'INFERNO - Guido Brignone avec Bartalomeo Pagano, Elena Sangro, 1925, Italie

Sur les écrans italiens de 1914 arrive CABIRIA qui présente pour la première fois le personnage de Maciste, une nouvelle race de héros nationaliste populaire dont la grandeur ne cessera d'accompagner celle d'un gouvernement fasciste en pleine expansion. Malheureusement, le fascisme aura eu la peau plus dure que "l'homme chauviniste" qui disparu vers la fin des années 1920 avant de revenir sous une forme nettement plus pop en 1960 avec LE GEANT DE LA VALLEE DES ROIS. Mais si le Maciste des 60's apparaissait comme un héros mythologique tel un cousin d'Hercule aux souches purement italiennes, le Maciste des débuts était un héros contemporain (à l'exception de CABIRIA qui est un péplum), un citoyen modèle défenseur des valeurs morales, qu'elles soient familiales ou religieuses, et redresseur de torts aux gros bras - car sa force légendaire est évidemment déjà présente. C'est l'acteur Bartolomeo Pagano que l'on trouve sous la peau de notre super héros, un acteur qui incarna au moins vingt-cinq fois le rôle de Maciste et accessoirement l'une des premières stars du cinéma transalpin. Pour la petite anecdote, signalons qu'il paraîtrait que ce MACISTE AUX ENFERS est le film qui donna envie à Fellini de se lancer dans le cinéma.

L'histoire? Maciste se voit confronté à un démon directement surgit des Enfers et désireux de corrompre notre bienfaiteur. Après une romance avortée et une leçon de morale, Maciste suit son adversaire dans les entrailles de la Terre et découvre un monde peuplé d'hommes aux moustaches fines, à la barbichette taillée en pointe, et portant des cornes sur le crâne ainsi qu'une imposante touffe de poil sur le torse. Séducteur devant l'éternel, Maciste ne sait résister aux avances de la femme de Pluton - maître des lieux, et se transforme à son tour en diablotin après avoir l'avoir étreinte et embrassée. L'adultère étant une chose très très mauvaise, il va falloir à Maciste une bonne dose de foi et de courage pour se sortir de ce mauvais pas.

On l'aura compris, l'histoire du film est très simpliste, le but étant avant tout de communiquer quelques morales chrétiennes, mais procure des moments de pures folies visuelles grâce à cette vision de l'Enfer arpentée par une ribambelle de démons grimaçants directement issue des images d'épinale. Pourtant, la censure de l'époque vit là un étalage d'images blasphématoire et réagit contre le film, la représentation du Diable étant fortement mal vue. Peut-être est-ce là la raison pour laquelle il s'appelle désormais Pluton? La mise en scène est bonne et permet une lecture limpide d'un film visionné sans bande sonore aucune (une première pour moi) - mais il est vrai que j'aurai préféré le voir avec une musique d'accompagnement. Chaque scène - logiquement monochrome, voire chaque plan s'est vu colorisé de manière à obtenir une ambiance, une aura particulière. La copie vue au NIFFF (www.nifff.ch) respectait ses couleurs d'époque pour notre plus grand plaisir. Kerozene

MACISTE CONTRE LE FANTÔME aka Macisto contro il Vampiro - Sergio Corbucci/Giacomo Gentilomo avec Grodon Scott, Gianna Maria Canale, 1961, Italie

Attention chef-d'oeuvre, classique des classiques du cinoche de quartier.

Maciste (le mythique Gordon Scott), vengeant le massacre des habitants de son village et la mort de sa mère, aide le peuple bleu du désert et leur chef dans leur lutte contre un monstre abominable, vampire repoussant, se nourrissant du sang des vierges, monstre total, qui de plus est, étant magicien alchimiste, fabrique une armée de zombies sans visage, l'aidant à conquérir le monde..., que de plans sublimes...

- Le vampire saisissant une coupe de sang... lors du voyage dans son bateau, après la razzia en début de film. Passage réellement horrifique... avec musique stridente, vent, fumée.. bref !... du 100% épouvante.

 - La bagarre dans les tavernes, après le numéro de danse traditionnel, avec danseuse orientale, au son d'un twist transalpin, se finissant sur un démarquage du "Bambino, Bambino", alors Hit des Hits, étonnant, baroque, fou

- L'arrivée de Maciste dans le laboratoire du chef des hommes bleus, lui aussi alchimiste, avec hommes transformées en statues, et décor fait d'alambics et fioles étranges, oniriques.

- Maciste luttant contre la tempête, en plein désert..., ;a cité troglodyte des hommes bleus... l'anéantissement de l'expédition accompagnant Maciste... puis la scène de torture de Maciste, sous une cloche, cognée méthodiquement par les hommes sans visage... le combat final, entre Maciste et son double, en fait le monstre ayant pris son apparence... réel combat de Titans... etc... etc...etc...

Bref ! LE classique des classiques, à passer régulièrement sur sa tv moniteur, pour une bonne hygiène mentale.

à noter que ce classique est, me semble-t-il, honteusement inédit en France en vhs, et (pour l'heure) en DVD. Vince Rogers 

MACISTE CONTRE LES HOMMES DE PIERRE aka HERCULES AGAINST THE MOON MEN aka Maciste e la regina di Samar - Giacomo Gentilomo, 1964, Italie

Il y a des années, une météorite lunaire est tombée non loin de la ville de Samar. Depuis ce temps, la méchante reine, alliée secrètement aux adorateurs de la lune, fournit des jeunes en sacrifice. Hercules est appelé en renfort pour renverser cette manie qui détruit la main d'oeuvre bon marché et force les vieux à retarder leur retraite ! Il y a aussi cette déesse lunaire que l'on veut faire revivre grâce au sang de la demi-soeur de la vilaine reine !

Alan Steel alias Sergio Ciani est plutôt sympathique dans le rôle d'Hercules, se riant de ses adversaires et de la reine tout en flirtant nonchalamment avec une jeune femme qu'il a d'abord prise pour un garçon ! Si les décors laissent à désirer, les bas reliefs étant de la tapisserie, on se reprend sur les costumes de la reine et surtout sur les hommes lunaires. Le leader a un masque intéressant tandis que les hommes de pierre ont fière allure. Hercules aura des épreuves multiples dont on retiendra surtout les deux énormes dalles pleines de pieux qui essaient de se refermer sur le colosse. Pas désagréable du tout. Mario Giguère

MACISTE EN ENFER aka Maciste all'inferno aka The Witch's Curse - Ricardo Freda avec Kirk Morris, Hélène Chanel, 1962, Italie 

On se trouve en pleine inquisition - alors que je pensais voir un péplum standard - et une sorcière se fait brûler dès le début. Sa descendante est accusée elle aussi de sorcellerie, et on prépare le bûcher. A ce moment arrive MACISTE, l'homme le plus fort du monde, épris de justice, l'ennemi juré du mal ! Afin de sauver la pauvre innocente, il part faire un tour en Enfer. Là, il y découvre des pauvres bougres portant des cailloux et d'autres se faisant bouffer par des vautours. Mais les obstacles sont innombrables: vilains serpents, vilain lion, vilain oiseau... Maciste leur montre que même en Enfer, c'est lui le plus fort. Et le spectateur de se fendre la poire à la vue de ces combats aussi impressionnants qu'une partie d'échecs dans un asile de vieux. Le lion, selon les plans du dantesque duel, se trouve être une adorable lionne mal déguisée, ou un gros matou empaillé. Vraiment ridicule.

Bien entendu , Maciste gagne, sauve la belle, et ne fait même pas la morale aux vilains de l'inquisition qui semblent convaincus que Maciste est un type bien.

Le film débute vraiment bien, avec ces scènes de bûcher, cette ambiance peu marrante et cette église vraiment cruelle. Mais dès que le film prend place en Enfer, on assiste à une hécatombe: les scènes rivalisent de ridicule entre elles. Ce qui est dommage, car les décors (naturels !) et la photographie flattent le regard en un sublime cinémascope. Kerozene

MACISTE ET LES FILLES DE LA VALLEE aka HERCULES OF THE DESERT aka LA VALLE DELL'ECO TONANTE - Tanio Boccia, 1965, Italie

La verte vallée à la terre riche et fertile promise à un peuple de nomades pacifistes se voit convoitée par la cruelle reine Farida (Hélène Chanel). Mais l'entrée de cette vallée est gardée par une tribu mystérieuse dont les autochtones balancent de gros rochers de polystyrène sur quiconque ose s'en approcher. Lors d'un rituel, les nomades font appelle à Allah afin qu'il leur donne un coup de pouce. Soudain le tonnerre gronde, une explosion s'en suit et la fumée une fois dissipée laisse apparaître Maciste (Kirk Morris), culturiste imberbe et bronzé au regard azure et au brushing parfait. Allah soit loué! Pas fou, Maciste voit bien qu'il plaît aux femmes, et flirte un peu avant que ne surgissent les hommes de Farida, la méchante reine qu'il semble être le seul à pouvoir exciter. Problème: Maciste n'aime pas Farida...

Pas bien folichonne cette aventure du gros balèze, ça se traîne mollement et ça se perd en discussions histoire de remplir les vides. Maciste ne fait que rarement la démonstration de sa force: il arrache un gros rocher qu'il lance sur cinq vilains soldats, il enfonce une porte, il lance une statue sur cinq autres vilains soldats et surtout il retient les murs d'une pièce qui menacent de le presser comme un citron. Côté casting féminin, les filles sont plutôt jolies mais terriblement pudiques et Rosalba Neri est honteusement sous-exploitée. Outre l'apparition pétaradante de Maciste, l'autre moment de bravoure qui sauve le tout du désastre reste le final involontairement hilarant lors duquel notre héros tout musclé s'en va péter la gueule aux gardiens de la vallée. Il pénètre une caverne aux couleurs discos et se bat contre une bande de gras du bide chauves et barbus aux oreilles de la taille de feuilles de laitue! De plus, ces hommes préhistoriques ont la manie de frapper violemment contre des plaques de tôles avec leurs gourdins afin de casser les oreilles de Maciste. Voila qui n'est pas très fair-play. Kirk Morris incarne ici Maciste pour la cinquième fois, un rôle qu'il tenu pas moins de huit fois dans sa carrière, et signe ici l'une de ses nombreuses collaboration avec Tanio Baccio avec qui il tourna justement deux autres Maciste (LE TRIOMPHE DE MACISTE et LE TRESOR DES TSARS). Kerozene

MARCHANDS D'ESCLAVES aja The DEVIL OF THE DESERT AGAINST THE SON OF HERCULES aka Anthar l'invincibile aka Il Mercato di Schiave aka Marchands d'Esclaves - Antonio Margheriti, 1964, Italie

Lorsqu'un vilain méchant s'empare de la ville d'un bon prince, sa princesse de fille se jette à l'eau plutôt que de subir le sort pire que la mort. Le méchant vilain la croit morte noyée, mais elle est plutôt sous l'oeil d'Anthar et de son jeune ami le muet, qui la perdent à un marchand d'esclaves. Anthar ne se laisse pas embobiner aussi facilement et il tentera tout pour sauver la belle femme !

Kirk Morris est Anthar, ici un des fils d'Hercules dans cette version télévisée qui remonte des films de Maciste. On note Ruggero Deodato comme assistant directeur ! Les décors et les costumes du type des milles et une nuits sont vraiment bien, même si on aurait aimé voir un peu plus la jolie princesse (Michele Girardon). La direction est bonne avec quelques plans caméra à l'épaule pour les acrobaties du jeune muet. Bref, un film d'aventures bien réalisé qui sait divertir. Mario Giguère

PERSÉE L'INVINCIBLE aka PERSEO L'INVICIBILE aka THE MEDUSA VS. THE SON OF HERCULES aka PERSEUS AGAINST THE MONSTERS aka VALLEY OF THE STONEMEN - Alberto De Martino, 1963, Italie/Espagne

Dans le genre péplum fantastique, on a rarement vu plus coloré que cette pelloche qui refoule le latex bon marché. La trame de base, co-écrite par Mario Caiano, n'a rien de franchement originale : les gentils dirigeants et le peuple d'un paisible royaume font face à la méchanceté du vil usurpateur du royaume voisin dont l'héritier du trône fut kidnappé il y a des années, alors qu'il était tout petiot. Entre les deux royaumes se trouvent un lac dans lequel vit un belliqueux dragon, ainsi qu'une vallée hantée par une gorgone dont l'œil unique change quiconque la regarde en statue de pierre. Inutile de dire que l'on tient là les deux atouts du film, un dinosaure asthmatique complètement désarticulé et construit de bric et de broc, et une sorte de végétale cyclopéen coiffé de serpents caoutchouteux au look plus proche d'un triffid que de la traditionnelle Méduse. Et pour sauver les gentils des griffes des méchants, reprendre le trône qui lui revient, épouser la princesse, et pourfendre les monstres, il faut bien un héros digne de ce nom, et ce héros n'est autre que Persée (Richard Harrison période pré-moustache), au départ un vulgaire gueux vivant seul dans la nature en compagnie d'une biche (euh...) et qui parvient en quelques mots à rallier tous les peuples à sa cause. Trop fort Persée.

Le futur papa de L'HOMME PUMA nous signe là une petite bande tout à fait réjouissante malgré le manque évident de suspense ou de surprise... mais aussi de moyen. On ne passe évidemment pas outre quelques longueurs dues à des scènes caviardées de dialogues un peu neuneus entre Persée et sa future promise sur des airs de violons sirupeux, mais on se rattrape sur le cabotinage des méchants forcément très méchants et les apparitions hallucinatoires des monstres super craignos qui sont réellement à marquer d'une pierre blanche tant ils sont improbables, mais aussi parce qu'ils sont l'œuvre de Carlo Rambaldi, le concepteur d'E.T., qui collabore ici avec nul autre qu'Amando De Ossorio! Une équipe de choc qui impose un certain respect. Niveau interprétation, Harrison assure plutôt bien, il y croit à fond et se donne à 100%, même lors de ses combats contre des tas de latex mou sous la caméra il est vrai pas toujours inspirée d'Alberto de Martino. A réserver aux amateurs de créatures old school qui se pavaneront de bonheur. Kerozene

La REINE DES AMAZONES aka COLOSSUS AND THE AMAZONS aka La Regina delle Amazzoni - Vittorio Sala avec Rod Taylor, Ed Fury 1960, Italie

Un colosse attire l'attention de deux commerçants. Ils se serviront d'un de ses amis (Rod Taylor) pour l'amener à bord de leur navire. l'équipage se retrouve sur une île avec un trésor important et, drogués par leurs boss, se réveillent esclaves des amazones. Bigre. C'est que si les deux femmes qui sont en liste pour remplacer la reine sont très sérieuses, la reine et tous ses sujets ne rêvent qu'aux corps masculins frais qui sont arrivés en échange de l'or. Notre géant et son ami devront user de finesse et de force pour gagner l'amour de leurs blondes et changer cette société qui ne semble pas demander mieux.

Une comédie péplum ! De la musique pas rapport qui ouvre le long métrage aux relations coquines de ces dames, Rod Taylor s'amuse comme un petit fou, entouré de belles amazones aux costumes affriolants. Elles sont belles et pas aussi guerrières que cela. On rigole et on est surpris de la parodie de western qui arrive en fin de parcours ! Pour autant que l'on ne prenne pas les films d'épée et de sandales trop au sérieux, on y trouve son compte. Mario Giguère

La RÉVOLTE DE SPARTE - Alberto De Martino, 1964, Italie

Keros (chouette nom), bon noble de la cité de Sparte, se voit enfermer au milieu de virils gladiateurs par son cruel souverain. C'est que Keros est le seul à savoir où se trouve une statuette pouvant compromettre le règne du vil seigneur. Après avoir fait ami ami avec l'un des musclés qui a la particularité d'être malodorant, il s'évade et rencontre une troupe de théâtre tenue par un auteur alcoolique et sa blonde et belle fille, tous deux accompagnés d'une brute noire. Puis il rencontre deux rebelles qui ne pensent qu'à faire tomber le méchant souverain... Tout ce petit monde va donc au départ s'amuser à participer à la troupe de théâtre avant que la fille ne se fasse kidnapper par les hommes du tyran de Sparte. Les sept hommes vont donc relever leur jupon et mettre un terme à cette mascarade.

Péplum confus et rigolard, cette REVOLTE DE SPARTE ne se prend jamais au sérieux. Entre ses soldats niais et ses vannes à deux balles, De Martino mène sa barque de manière bon enfant offrant ainsi un spectacle tout public qui n'apporte certes pas grand chose, mais qui diverti gentiment. Oubliez les films de gros balèzes en jupette qui démolissent des colonnes de marbres à coups de poings, si on garde les jupettes on nage ici dans un univers plus terre à terre - d'une certaine manière. En revanche, on y retrouve les habituelles poursuites à chevaux, la romance entre le héros et la belle, une perfide femelle à la beauté fatale tentant de séduire le héros, et une figuration guère conséquente comme en témoigne le méchant seigneur de Sparte clamant à son général : "lancez vos hommes à leurs trousses, vous êtes au moins dix fois plus nombreux!". L'armée de Sparte est donc composée de 70 petits soldats qui auront fort à faire. Kerozene

SAMSON CONTRE HERCULE aka SANSONE aka SAMSON - Gianfranco Parolini avec Brad Harris, Alan Steele, Serge Gainsbourg, 1961, Italie/France

On a souvent tendance à l'oublier, mais si Hercule reste le plus emblématique des héros stéroïdé du péplum italien, son modèle n'est autre que Samson. Samson, héros biblique par excellence, n'apparut pourtant au sein de ces bandes populaires que quelques années après Hercule. Si l'on excepte une poignée de films muets réalisés en Italie entre 1918 et 1920 - et qui n'ont d'ailleurs rien à voir avec des péplums - il faut attendre jusqu'en 1949 pour voir surgir le monsieur-muscle de la Bible dans le SAMSON ET DALILA de Cécil B. DeMille. Evidemment, il s'agit là d'une production épique qui s'attache au récit originel et qui n'a donc rien à voir avec les ambitions populaires du péplum transalpin. Un genre en soi qui offre donc sa seconde incursion cinématographique à Samson, à savoir le film qui nous intéresse. Au passage, on laisse en dehors des " samsonneries " le détournement anglo-saxon qui transforma l'aventure de Maciste LE GEANT DE LA VALLEE DES ROIS en trompeur SON OF SAMSON et qui sortit l'année précédente.
Nous sommes en 1961, et cela fait déjà cinq années qu'Hercule capitalise sur les plates-bandes de Samson. C'est donc en toute logique que le film fasse se rencontrer dès le début nos deux muscle-men, d'où le titre français SAMSON CONTRE HERCULE. Si au début on assiste à un concours de grosses bites, mené de justesse par un Samson décidément bien flegmatique, nos virils justiciers finissent par s'unir pour faire face aux mesquineries d'un fourbe conseiller politique (Serge Gainsbourg) qui transforma un royaume autrefois paisible en dictature fasciste. L'histoire, qui n'entretient strictement aucun lien avec le récit biblique (Samson n'a même pas les cheveux longs), est simple comme bonjour et est remplie de gaillardes bagarres qui font voler le mobilier en éclat, de romances idylliques, de traîtrises mesquines et de soldats tombant comme des dominos sous les coups de nos bodybuildés de service. C'est Brad Harris qui campe Samson avec pas mal de conviction et un sourire pepsodent. Face à lui se tient Alan Steele dans la peau d'un Hercule (forcément) frimeur, un mec qui a incarné tous les héros gonflés du péplum, de Hercule à Maciste, en passant par Samson et Ursus...

L'histoire de SAMSON CONTRE HERCULE a beau être conne comme une bille, le film n'en est pas moins chaotique et farfelu. Cela s'explique par le fait que Gianfranco Parolini tournait en fait deux films en même temps en utilisant la même équipe technique et les mêmes acteurs dans les mêmes décors. Et quand on voit le résultat, il est permis de se demander s'il n'utilisait pas le même budget pour ses deux films. L'autre film, c'est HERCULE SE DECHAINE, dans lequel Hercule (incarné cette fois par Brad Harris, Alan Steel étant relégué à un rôle secondaire) déjoue les plans machiavéliques d'un conseiller politique véreux qui plonge un royaume dans le chaos dans le but de s'en foutre plein les poches. Le conseiller en question, c'est Serge Gainsbourg, dans un rôle identique à celui qu'il tient dans SAMSON CONTRE HERCULE. Gainsbourg avouera vingt ans plus tard que les similitudes des scripts et les plannings de tournage étaient tels qu'au moment où tournait la caméra, il ne savait plus de quel film il s'agissait. Ca n'empêcha pas ce SAMSON CONTRE HERCULE finalement peu inspiré de connaître un succès suffisant pour permettre à Samson de revenir à plusieurs reprises sur les écrans.... Kerozene

The SCORPION KING - Chuck Russell, 2002, États Unis

Les akkadiens sont un peuple de barbares sanguinaires, des mercenaires qui ne craignent la douleur et qui sont vides de toute compassion - sauf envers les leur. Mais les akkadiens sont rares, et The Rock est l'un d'eux. Il se fait embaucher par les peuples opprimés pour assassiner Amnon, cruel seigneur et épéiste émérite sur le point de mettre la main sur tout l'empire. Son arme secrète: une sorcière au physique à faire bander un eunuque qui lit l'avenir. Celle-ci se fera kidnapper par le gros akkadien qui souhaite l'utiliser comme appât. Mais un akkadien est un homme. Une sorcière est une femme. Et un gros blockbuster hollywoodien se doit d'avoir une bonne grosse romance en son sein. Je vous laisse deviner la suite... 

En effet, on ne peut pas dire que scénaristiquement, le film aille très loin. Il n'est pas difficile d'imaginer l'issue du métrage, tant l'histoire mise en scène a déjà été racontée. Alors qu'est ce qui peut bien pousser le spectateur à regarder un film comme THE SCORPION KING ? La réponse est simple: l'action, le fun, les effets spéciaux, la baston...  Malheureusement, le divertissement attendu ne prend pas et a même tendance à sombrer le spectateur dans un léger ennui. Ce spin-off du film LE RETOUR DE LA MOMIE ne parvient pas à reprendre le rythme fou de son film originel (qui était déjà une bien mauvaise séquelle d'un film d'aventure très réussi). The Rock, s'en sort gentiment, sans non plus faire des prouesses, on est bien d'accord. Si je dois conseiller ce film, ce serait simplement pour la présence de Kelly Hu en superbe sorcière. Kerozene

le site officiel

The SCORPION KING 2: RISE OF A WARRIOR aka Le ROI SCORPION 2: GUERRIER DE LEGENDE - Russel Mulcahy, 2008, États Unis/Afrique du Sud/Allemagne

Une préquelle au "Roi Scorpion" qui révèle la jeunesse de Mathayus, vous en rêviez? Moi non plus. Mais comme il passait par là et que c'est Russel Mulcahy qui dirige, je me suis dit que ça ne pouvait pas me faire de mal. C'est donc en DTV que nous arrive ce film qui a troqué le catcheur Dwayne "The Rock" Johnson pour un autre catcheur, Randy Couture, ici dans la peau de Sargon, cruel usurpateur et ancien entraîneur des Scorpions noirs, des soldats d'élite comparables à des G.I. de l'Égypte antique... Mathayus est justement l'un de ces Scorpions noirs, et parce que Sargon est une ordure, qu'il a tué son père et qu'il s'est emparé du trône pour faire régner la terreur, notre jeune héros va partir à la recherche d'une épée magique lui permettant de s'assurer la victoire. [SPOILERS] Le jeune homme embarque alors sur une galère en compagnie de Layla (craquante Karen Shenaz David sexy en diable dans sa tenue façon Xena) et d'un scribe, combat le minotaure, visite les Enfers, rencontre la reine nymphomane de ceux-ci et résiste à ses avances, revient au bercail et sauve son peuple après avoir dessoudé un Sargon transformé en scorpion géant invisible![/SPOILERS]

C'est donc de l'Aventure avec un grand A emballée un peu à la va vite par un Mulcahy qui continue malheureusement sur sa lancée de films trop fades et impersonnels. Le scénario possède malgré tout quelques instants plaisants mais flingués à l'écran, comme la visite du labyrinthe et le duel avec le minotaure qui ne doit durer que douze malheureuses secondes en tout et pour tout, ou la visite des enfers qui semblent réserver bien des surprises qui ne seront malheureusement jamais révélées. "Le Roi Scorpion 2" n'est donc qu'une suite/préquelle alimentaire à petit budget comme on pouvait s'y attendre, avec des décors modestes et des effets spéciaux parfois affreux mais bénéficiant d'un très joli casting féminin et la présence d'un Randy Couture grimaçant et constipé à l'idée de se retrouver devant une caméra. Kerozene

SIMBAD LE CALIFE DE BAGDAD aka Simbad e il califfo di Bagdad - Pietro Francisci ,1973, Italie

Le Calife de Bagdad est fou, en fait il est un tueur en série qui s'en prends aux plus belles femmes de son harem impunément. Mais le vizir en a marre et veut être calife à la place du calife ( motif bien connu ). Voilà que débarque Simbad à Bagdad ( ça rime ) qui, nous on s'en doute, est le frère jumeau du Calife. Il se retrouve vendu comme esclave par deux pitres qui deviendront ses compagnons d'aventures. Heureusement il rencontrera la belle Cheerazade qui ne lui résistera pas longtemps et l'aventure le ramènera à Bagdad ou il prendra le rôle du Calife un certain temps.

Dernier film recensé de Francisci, qui signe aussi le scénario, cette aventure bon enfant se regarde avec un certain plaisir pour autant peu que l'on apprécie le kytsch d'une reconstitution à rabais. L'humour est à ras de mer, mais le rythme est soutenu et les acteurs sympathiques. Je préfère un bon Hercules, mais ce Simbad n'est pas désagréable. Mario Giguère

SON OF HERCULES IN THE LAND OF DARKNESS aka Ercole l'invincibile - Alfredo Mancori Alvaro Mancori, 1963, Italie, 85m

Argolis sauve une jolie dame qui allait se faire attaquer par un lion pendant qu'elle se baignait. C'est le gros lot, elle tombe amoureuse de lui et lui d'elle, c'est la fille du roi du royaume pas loin qui lui donnera sa fille en mariage s'il détruit un dragon. Pas de trouble pour Argolis, mais pendant ce temps le village est attaqué par des vilains. Ah les méchants ! Ah les ignobles ! Notre colosse se retrouve avec la reine de ce scélérat de pays, elle tombe amoureuse de lui, qui ne pense qu'à sa belle. Les embrouilles s'accumulent.

On débute avec le générique de la série télévisée diffusée dans les années 70, une chanson à la superhéros de la Marvel, introduction de ce fils, un certain Dan Vadis (bonjour le pseudonyme) joue Argolis, bientôt accolé d'un pitre pour nous faire rire. La copie est vielle et coupée, mais on a droit à un bon dragon, un numéro de danse tiré de COLOSSUS AND THE AMAZON QUEEN. La vilaine reine est un beau cas de psychologie, se parlant toute seule, délirant pendant que le volcan détruit son royaume. Bref, un mélange rococo qui n'est pas déplaisant pour autant que l'on s'intéresse au genre. Mario Giguère


Chelo Alonso

La TERREUR DES BARBARES aka Il Terrore dei barbari akak Goliath and the Barbarians - Carlo Campogalliani avec Steeve Reeves, Chelo Alonso et Bruce Cabot, 1959, Italie    

De vilains barbares arborant d'affreuses coupes de joueurs de hockey envahissent l'Italie. Manque de pot, ils pillent le village et tuent le père de Steve Reeves. Hors tout le monde sait que Steve, faut pas le faire chier. Mais eux y savent pas. Alors, il n'est pas content, forcément, et mène sa petite rébellion: il se fait un masque de vilain chat et tue les méchants qui crient au monstre (les cons). Mais la fille du chef de la garnison présente, superbe, tombe amoureuse de lui et réciproquement. Histoire connue...

Péplum rigolo, pas franchement haletant, on y trouve pour une fois Steve Reeves en être humain normal, quoique super balèze qui surmonte les "épreuves de la vérité" des barbares, sortent de tortures où n'importe qui y laisserait  sa peau. Le film montre quelques scènes de pillages plutôt violentes pour l'époque: une femme portant son bébé reçoit une flèche dans le dos, un plan montre une petite fille morte... Mais la fin est prévisible et une fois de plus montre que l'amour triomphe toujours. Kerozene

La pochette proclame : 1000 femmes le désirent... 10,000 guerriers le combattent ! Les Barbares envahissent l'Italie et massacrent tous les villages. Emiliano retrouve son père décédé et proclame vengeance ! Il rameute les survivants et commence la guérilla, déguisé en démon félin. Un jour il rencontre la fille d'un des chefs barbares modérés, la sublime Chelo Alonso et commence une relation à la Romeo et Juliette qui complique la vie à tout ce beau monde!

Steeve Reeves est toujours aussi musclé sans être un très fort comédien et Chelo Alonso ressemble à s'y méprendre à Halle Berry dans une collection de costumes et des numéros de danse sublimes ( elle a fait des revues au célèbre Moulin Rouge ). L'ensemble du film ne se passe que dans quelques décors et l'intrigue est prévisible, mais l'ensemble n'a pas trop de temps morts. On ne comprend pas trop pourquoi le déguisement de monstre est mis de côté sans raison, mais on ne regarde que Chelo ! Mario Giguère

TOTO CONTRE MACISTE aka Totò contro Maciste - Fernando Cerchio avec Totò, Gabriella Andreini, Samson Burke, 1962, Italie 90m

Totokamon et son acolyte ont monté un numéro d'homme fort ou Toto, prétendu fils du dieu Amon, a une force Herculéenne. Justement la reine a maintenant Maciste sous son emprise pour un mois, grâce à une potion, et le charge de mener la révolte contre son mari de roi ! Roi qui se tourne vers Totokamon pour diriger son armée et venir à bout de Maciste. Le voilà dans un sale pétrin le Toto, qui doit mesurer à peine cinq pieds et a de la difficulté à lever un quelconque poids !

Bruno Corbucci est aux dialogues de cette farce de peplum aux décors et costumes bien travaillés. Première fois que je voit le comédien Totò, qui rappelle un certain Louis de Funes pour le physique et la vantardise. Avec son gérant, ils passent leur temps à parler en même temps, argumentant sans cesse. Par une série de hasards, Totò passe réellement pour un colosse, alors que Maciste (nom de comédien Samson Burke, qui sonne faux, merci) au tour de poitrine gigantesque, se retrouve incapable de se servir de sa force efficacement. Beaucoup de gags visuels et de dialogues étriqués pour un ensemble de bon calibre. Mario Giguère

  URSUS L'INVINCIBLE aka The Three Avengers aka Gli Invicibili Tre - Gianfrance Parolini avec Alan Steel, Rosalba Neri, Mimmo Palmara, Gianni Rizzo, 1964, Italie, 99m

Confusion rapidement dispersée, il y a deux Ursus dans ce film et ce ne sont pas des jumeaux. Le tyran Théomaque a usurpé l'identité et la bonne réputation d'Ursus et s'est emparé du trône d'Attra. Le prince Dario a des soupçons, qu'il n'ose étaler au grand jour. Débarque en ville le vrai colosse et ses deux amis, un joyeux trio qui se met dans le pétrin, mais qui s'en sort toujours grâce à leur force combinée. Notre Ursus va immédiatement mettre au défi le faux, qui va gagner son combat grâce à une ruse du méchant Teomoco, qui rend l'athlète aveugle. 

On a droit ici à un péplum pour toute la famille. Les sympathiques héros rigolent constamment en donnant des baffes généreusement. J'ai pensé à certains inspecteurs et commissaires dans les polars futurs ou les nombreux films de Bud Spencer et Terence Hill. Accessoirement. souvenir d'un passage à Florence ou les enfants se méritaient parfois une claque derrière la tête. Il n'y aura donc pas une goutte de sang. Rires et frissons, car les menaces réelles existent, comme la tricherie qui va rendre Ursus aveugle. Le vilain qui a concocté ce supplice est interprété par Gianni Rizzo (Le Nom de la Rose), au rictus sinistre, qui semble sortir tout droit d'un album d'Astérix. Pour faire plaisir aux plus grands, la sculpturale Rosalba Neri, qui, à ma grande surprise, s'intéresse au prince plutôt qu'à Ursus, allez comprendre. Le réalisateur est un vétéran très efficace, spécialisé à l'époque dans le film d'épée et sandales, qui oeuvrera aussi dans le polar et tous les genres selon la demande des producteurs. Alan Steele, alias Sergio Ciani,  a la carrure de l'emploi et un sourire communicatif. Je ne comprendrai pas pourquoi la jolie blonde qui le suit discrètement telle une sirène, le laisse aller sans s'attacher à lui, mais les enfants ne devaient pas se casser la tête pour le bonheur futur du colosse. Un film on ne peut plus agréable.

Le Coffret digipack Blu Ray + DVD d'Artus Films offre en supplément un entretien avec Toni Mecacci, maquilleur qui raconte bien des anecdotes sur son métier et les réalisateurs et comédiens de l'époque. Un excellent livret de 32 pages signé Michel Eloy parle de la multitude de films mettant en vedette Ursus. En effet, il est difficile de s'y retrouver, Ursus étant rebaptisé dépendant des héros populaire du moment, tel Hercules, Maciste, Samson, etc, en Europe autant qu'en Amérique. On ajoute un diaporama d'affiches et photos, sans oublier la bande annonce originale. Audio Français et Italien, sous-titre français en option. DVD - PAL - Zone 2 / BD - Zone B. Mario Giguère

La VENGEANCE D'HERCULE aka GOLIATH AND THE DRAGON aka La vendetta di Ercole aka Emilius the Mighty - Vittorio Cottafavi avec Mark Forest (Lou Degni), Broderick Crawford, Eleonora Ruffo, Gaby Andre, Philippe Hersent, 1960, Italie, 87m

Un Hercule de plus avec Mark Forest...

Le film part sur les chapeaux de roue. Ca commence avec Hercule aux enfers qui accomplit le dernier de ses travaux, c'est à dire dégommer le Cerbère, et piquer un diamant rouge énorme qui appartient à une statue des dieux. Ajoutons que le cerbère est incroyablement raté, et le "pleine lumière" sur la poupée en carton-pâte donne un kitsch rarement égalé jusqu'à maintenant. Sans parler du monstre volant (un acteur dans une tenue en fourrure ridicule avec des ailes en toile de sac poubelle) qui n'est pas mal non plus.

Seulement pendant ce temps, Heraitos pensant qu'il allait caner, complote comme un petit fou pour s'emparer de Thèbe. Seulement voila... Hercule, à tous les coups il gagne!

Par contre, attention suivez moi bien, y a le fils d'Hercule qui est amoureux de la jeune reine prisonnière d'Héraitos dont il croit qu'Hercule est aussi amoureux, MAIS il y a une autre jeune reine esclave qui est en secret amoureuse d'Hercule et dont Héraitos essaie de se servir pour anéantir le musclé demi-dieux. POURTANT, ce con d'Héraitos ne se doutait pas de ce point précis.... Oh et puis merde, c'est trop chiant!

Bon, pour résumer, deux monstres rigolos au début, des serpents en peluche à la fin, et le milieu... On s'emmerde un peu quand même!

A voir pour les beaux décors de studio. Franfran

En tuant le cerbère, gardien de la porte des Enfers, Hercule s'attire la colère des Dieux. 10 ans plus tard, Illo, le frère d'Hercule s'éprend de Théa. Mais Théa est destinée à être l'épouse d'Euritos, roi de Mycènes qui est l'ennemi déclaré d'Hercule et de sa famille. Euristos capture Illo et le condamne à être écrasé par une patte d'éléphant tandis qu'un centaure kidnappe l'épouse d'Hercule, Déjanire, et la remet entre les mains du tyran. Hercule entre alors en scène et sauve Illo de l'éléphant. Euristos tente par tous les moyens de se débarrasser d'Hercule mais il échappe à tous les pièges. Les Dieux néanmoins font durer le calvaire d'Hercule: Il doit combattre le Dragon d'Euristos s'il veut sauver Déjanire. Il y parvient et à la suite d'une attaque de rebelles contre Euristos, Hercule sauvera Théa grâce au sacrifice d'une esclave d'Euristos, amoureuse d'Hercule. Le tyran vaincu, Hercule, Déjanire, Illo et Théa pourront vivre des jours heureux sous la bénédiction des Dieux.

Par un caprice du doublage, le personnage d'Hercule dans la version italienne et française devient Goliath dans la version anglaise distribué par l'American International Pictures. Cela n'enlève rien au plaisir que procure le visionnement de ce péplum. Cottafavi plus que d'autres réalisateurs du genre possède un sens du rythme et une touche d'humour et de fantaisie qui rendent ce film divertissant. Oubliant le respect des mythologies, l'intrigue n'est qu'une suite d'affrontements entre le héros et diverses créatures conçues de manière fruste mais qui sont très amusantes pour l'oeil à cause de ces grossièretés. Les trucages sont donc hilarants comme le reste et la mise en scène exploite avec bonheur divers décors sous une photographie agréable. Un film à éviter de prendre au sérieux. Mark Forest sait se servir de ses muscles tandis que Broderick Crawford cabotine à outrance dans le rôle d'un vilain aboyant ses ordres comme un gangster italien. Mathieu Lemée

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