LA TRILOGIE ORIGINALE PUPPET MASTER
Artus sortira les trois premiers volets de la saga Puppet Master, réalisés par David Schmoeller, David Allen et David De Coteau...                    lire

 "I love my section on your site."  David DeCoteau

David DeCoteau, connu aussi sous les pseudonymes: Jack Reed, Joseph Tennent, Richard Chasen, Victoria Sloan ou autre Ellen Cabot nous a offert plein de Scream Queen, avant de se convertir dans les Scream King...

mise à jour le 6 mai 2021

ANCIENT EVIL : SCREAM OF THE MUMMY aka LA LEGENDE DE LA MOMIE 2 aka Bram Stoker's Legend of the Mummy 2 - David DeCoteau avec Jeff Petersen, Ariauna Albright, Tent Latta, 2000, États Unis

Ce qui est bien avec ce cher David. c'est qu'il n'y a jamais de place pour la surprise dans ses films. C'est un peu : " on prend les mêmes et on recommence ! ". Donc, nous nous retrouvons de nouveau dans le microcosme universitaire avec son lot d'étudiants débiles et de situations grotesques... On peut comprendre leur émoi car leur faculté vient de recevoir en provenance directe du Mexique (une fois n'est pas coutume...) une magnifique momie verdâtre superbement conservée. Alors qu'ils planifient l'étudier avec leur professeur, l'un des étudiants se révèle être descendant d'une lignée de prêtres aztèques et redonne vie, après incantations, à la momie et à son couteau pointu (turlututu).

Égal à lui-même DeCoteau sait nous endormir...  pour ne plus nous réveiller. Sa momie, qui possède au moins 2 de tension, et qui avance à la vitesse d'un escargot paraplégique, parviendra tout de même à choper quelques victimes pré-choisis sans trop de difficulté ! Eh oui, c'est ça le fantastique. Avec sa bandelette en travers du nez, et son masque d'halloween, elle en fera pleurer plus d'un....... de rire, notre momie. Pour employer une formule désormais établie : Un DeCoteau de plus à laissé DeCôté donc... Marc Evil

Ici nous ne rigole plus, oui, car pour LA LÉGENDE DE LA MOMIE 2, nous sombrons vraiment dans le Z de mes couilles, voir plus bas, oui, car de suivre cette pauvre momie grimaçante (maquillage réussit par ailleurs), molle comme un chamallou, se traînant dans les couloirs et les pièces d'une pseudo école d'archéologie (pure californie...) où sévissent des étudiants 100% éphèbes pour les gars et 100% grognasses pour les nanas - nous sombrons dans el REAL Z - le pénible.

Le réalisateur, de plus, préférant ouvertement filmer les jeunes éphèbes, souvent en caleçons, bras en l'air, alanguis qu'ils sont, que les nanas, dont on aperçoit pas une pointe de sein - las -.

Du Z. virant néo-gay, qui oblige à vite couper le jus du DVD, et à aller rapido Faire dodo - ouh la !...

Ben oui - mais lorsqu'on aura précisé que derrière la caméra, il y a David De Coteau, on aura tout compris - sacré De Coteau va ! - oui un De Coteau de plus en plus adepte d'un cinoche grand public - mais à sa façon.

Le premier opus est plutôt bien. Traversé par une histoire de malédiction égyptienne, assez classique - convenons-en - mais d'honnête facture - évoluant dans des décors d'une maison assez gothique, à ceux d'un appendice, au fond du jardin, où se dresse l'autel de toutes les horreurs !... - (... De Dieu rien que d'écrire ça... J'en ai encore la pétoche !... )  Édité chez M6 VIDEO. Vince Rogers

Je n'ai pas vu le premier film, mais celui-ci m'a plu, léger mais agréable. Si on nous présente les clichés habituels du film dans un collège: le geek, la nunuche blonde, la plantureuse rousse, l'imbécile sportif qui ne respecte rien, on nous réserve aussi quelques surprises. L'étudiant afro-américain est le plus calme et le plus sensé de la bande (comme dans un film de Romero, tiens), la vierge n'est pas celle que l'on pense et on prend la peine de nous expliquer pourquoi un grand prêtre est ici au bon moment. C'est une production DeCoteau, donc qui vise le public adolescent, le PG 13, donc pas de nudité, pas trop de sang. On voit bien rapidement les victimes, mais la lame du couteau de la momie est toujours nettoyée. Ca ne s'adresse donc pas aux purs amateurs d'horreur adulte et si on l'accepte, c'est un bon divertissement. Évidemment les films de momies ont le défaut inhérent à leur vedette, il suffit de courir un peu vite et elle ne nous rattrapera jamais ! Ici on a une momie aztèque rappelant celles qui ont attaqué jadis Santo, charpenté comme un lutteur. Alors on ne renouvelle pas le genre, ce n'est pas le but, mais DeCoteau sait toujours bien emballer une histoire sans trop de surprises, mais qui m'a fait passer un bon moment. Mario Giguère

ASSAULT OF THE KILLER BIMBOS - Anita Rosenberg, scénario et production David Decoteau, 1988, États Unis

Voila un film ultra Z, bien nul, que paraît-il Ridley Scott a allègrement pompé pour son THELMA ET LOUISE. Deux gogo danseuses, Penches et Lulu, sont injustement accusées du meurtre de leur employeur qui vient tout juste de les virer. Dans leur folle escapade vers le Mexique, elles enlèvent une troisième donzelle, serveuse dans un resto  pourrave. Dans ce même resto, elles rencontrent 3 surfeurs, type californien, l'air con, la chemise à fleur, le jeans déchiré, et qui fument des pétards et vident des bières au volant de leur super voiture. A la fin les gentils gagnent, les méchants perdent et les filles se retrouvent avec les surfeurs. Pas grand-chose à rajouter si ce n'est un ou deux dialogues relativement drôles et une ou deux paires de seins...  Mais que fait ce film ici ? C'est juste qu'on y retrouve Ted Nicolaou au scénario et David de Coteau à la production. Kerozene

L'ATTAQUE DES SANGSUES aka LEECHES - David DeCoteau, 2003, États Unis

L'équipe de natation du collège local se prélasse dans un lac ou il y a des sangsues, erreur. Plusieurs des nageurs sont bourrés de stéroïdes et les sangsues vont donc elle aussi être dopées et grandir démesurément.

Je me rappelais la pochette avec la jolie blonde et les sangsues, je n'avais pas remarqué que derrière la demoiselle, il y a trois beaux bonhommes ! Mince alors, et DeCoteau de promener sa caméra sur les speedo et les bibittes de faire des attaques orales, arrghhh ! Au-delà du niveau de testostérone, le film est bien ficelé, enfilant les clichés, avec des créatures au look intéressant. Pas vraiment de surprises cependant, sauf en final, mais pas de quoi pavoiser. La fable anti-stéroïdes est plutôt grossière, mais fallait pas s'attendre à du Kubrick avec un titre semblable. Mario Giguère


Julie Strain

BLONDE HEAVEN aka Morgana - David DeCoteau aka Ellen Cabot, 1994, États Unis, 80m

" Welcome to Blonde Heaven: a blonde on your arm, a song in your heart or your money shipped and refunded. " (dit avec un enthousiasme incontesté par le sosie moins gonflé de Fabio)

Générique débutant, on nous sert déjà une scène " sensuelle " insipide à la chandelle style médiévale qui n'aura absolument rien à voir avec la fabuleuse histoire qui suivra. On nous dicte déjà le style: nudité plastique abondante, musique de mauvais goût et des ralentis à faire ronfler d'ennui n'importe qui. Los Angeles 1992 (pourquoi ?!). Une bande de gens autour d'une table stylisée, yeux couverts de verres fumés, regarde un moniteur. Une nénette blonde se fout à poil à l'écran et ces gens se mettent à faire une sorte d'encan bien particulier, mais semblerait que ça ne sert à rien puisque la grande maîtresse de la table (Julie Strain) fini toujours avec le lot gagnant: la blondinette.Tout à coup, on enchaîne avec la blondinette qui prend une bonne douche et notre maîtresse qui se pointe pour l'occasion tout en se transformant en petit copain de la nunuche. Euh, ah bon. Une scène " sensuelle " (zzzzzzz, zzzzzzzz, zzzzzzzzz) s'écoule et puis la maîtresse reprend son apparence le temps de montrer des belles dents bien aiguës: c'est une vampire ?!? Huh ?! On coupe et on tente d'approfondir avant l'arrivée d'une autre scène " sensuelle " palpitante. On se retrouve dans un petit resto bien tranquille où Angie (Raelyn Saalman, putain quel nom) fait la serveuse tout en rêvant de devenir actrice (elle peut continuer de rêver !). Elle se fait remarquer par la bande de " Blonde Heaven " et est amenée petit à petit sous l'aile de la maîtresse vu sa ressemblance à une ancêtre (c'est du nouveau tout ça)... 

Blonde Heaven recrute des nunuches en prétextant être un service d'escorte tout ce qu'il y a de mieux. Bon, enfin, la Angie se laisse entraîner facilement et ce malgré l'arrivée de son copain cowboy tout droit sortis d'un western cheap avec chapeau, bottes et accent en prime. Une scène " sensuelle " hilarante démarrera avec une musique country tout en se voulant terriblement dans le ton ! Ahahaha ! On a du chemin à faire. Alors, que va-t-il arriver à notre bimbo de service ?! Va-t-elle s'en sortir ?! Notre cowboy va-t-il retourner sous le soleil couchant (sans cheval, c'est trop cher) ?!

Quelle daube que ce truc ! Une des raisons principales du visionnement, ben euh, plus précisément de l'acquisition de cette oeuvre douteuse à l'époque était pour la présence de Monique Parent, actrice très séduisante dans le très bon TENDER FLESH de sieur Jess Franco. Semblerait qu'elle est dans ce truc, mais moi, je ne l'ai même pas remarqué entre mes ronflements. Ceci étant du DeCoteau, les garçons musclés et huilés en caleçon sexy ne sont pas laissés de côté non plus. On aime bien les tourner et c'est toujours aussi emmerdant de visionner ce truc. Les numéros " sensuels " se pointent à un rythme rapide ce qui ne laisse pas le temps au spectateur de se réveiller complètement pour suivre le récit entre chaque séquence débordante de chaleur...  Et ce truc de vampire, ça vient foutre quoi là-dedans ?! Jamais on ne voit de morsure (trop cher probablement), jamais il n'y a de sang (le ketchup est pas toujours en spécial) et jamais on ne voit d'enthousiasme chez le spectateur (fallait s'y en attendre). Alors on se retrouve avec un truc chiant qu'il faut éviter si on est pas suicidaire... Bad Feeble

La CONFRÉRIE aka THE BROTHERHOOD aka I've Been Watching You - David De Coteau, 2000, États-Unis 

Ah DeCoteau. Peu de choses lui auront échappé, et certainement pas que le pseudo-vampirisme et l'imagerie homo-érotique retenue faisaient bon ménage. Il a déjà tourné deux suites à ce douteux The Brotherhood, laissant croire qu'il a trouvé sa voie, finalement. Un pseudo-vampire (il n'aime pas qu'on le traite de vampire car vous voyez les vampires c'est un mythe et lui il est bien réel) habitant le corps d'un jeune lycéen efféminé doit se trouver un nouvel habitacle (il doit changer de corps à tous les 100 ans, eh oui, c'est comme ça) et donc il spotte le plus beau mec du campus - athlétique et bon garçon. La cérémonie de transfert de corps se fait naturellement entre les mecs de la confrérie (la moitié du cast de Final Stab, dont le mec qui ressemble à Bates Battaglia), qui ne portent que leurs slips blancs qui moulent presque la quéquette. La finale (i.e. lorsque tous les mecs en caleçons se roulent par terre avec deux ou trois gouttes de sang sur celui qui a reçu le coup de hache) laisse présager une suite, bien évidemment. Tout de même, le DVD en version française uniquement (mais vraiment française là, pas "supportable française") comporte des bios des acteurs (qui se limitent à trois lignes chacun, du genre : " il est né le 26 juillet 77 et a joué dans ça") et de DeCoteau (et ça c'est très bien, car elle fait trois pages et il a sans doute pris le soin de la faire lui-même le con - y est noté parmi ses réalisations notoires qu'il a rencontré Helen Hunt! Sérieux là, il est vraiment big). Attention : la fille, celle qui s'identifie elle-même comme celle qui a de gros nénés, est une traître et travaille en fait pour la confrérie!

Commentaire du commis : "Tous les clients qui le ramènent disent que c'est nul". Memorial BBQ

CREEPOZOIDS - David DeCoteau, 1987, États Unis

Et encore un qui a aimé Alien! 

Mais attention, c'est quand même un projet plus bizarre qu'il ne puisse paraître au premier abord pour ne le considérer que comme un pâle ersatz.

Dans ce film, on est en pleine guerre nucléaire en 1998 (!!?), et une bande de petits déserteurs se planquent dans un local désaffecté. Je vous préviens tout de suite que toute l'action va se dérouler dans ce studio de 50 m2! Pendant une demi heure, on a droit a un mix entre "les rats de manhattan", et "Alien" (y a même la scène du mec qui crève à table) avec des passages dans les couloirs d'aération, etc... mais après, De Coteau, au lieu de s'enliser dans ce qui partait pour une merde chiassante, relève pas mal le niveau.

Passons sur les prétextes scientifico-babacool (une histoire de protéine que vous vous ferez expliquer par votre petite soeur première de la classe en sciences nat'), pour aller au but : y a un connard en costume de bal masqué (une bébête donc) qui fracasse les gens bordel!!!!

L'action est bien dosée, les acteurs moyens +, et la surprise finale sympathique avec un bon monstre!

Au bout des 1h05 que dure ce film, on se dit que c'était pas si mal, mais... peut-être parce que c'est très court aussi! Franfran

Les DÉESSES DE L'ESPACE aka Beach Babes From Beyond - David DeCoteau, 1993, États Unis, 1h15

Avertissement : bien que ce film ne dure qu'une toute petite heure et quinze minutes, il paraît beaucoup plus long. Déprimés de tout acabit et suicidaires s'abstenir, donc.

Un couple d'extraterrestres part en week-end, laissant la garde de la maison à Xena - tiens, comme l'autre, mais en moins butch - une ravissante petite blonde écervelée qui leur "empruntera" en leur absence un vaisseau spatial de collection pour venir s'écraser sur terre avec deux de ses gourdes de copines. Dès leur arrivée ils tombent sur trois idiots, lesquels habitent chez leur oncle Bud (Joe Eztevez), un ancien champion de surf reconverti en beach bum vieillissant qui ne fout absolument rien de ses journées et qui est pote avec tous les petits voyous du coin.

Les cruches ne sont pas déjà atterries que déjà elles copulent avec les trois idiots, sous le regard approbateur du bon Bud. Mais voilà-t-y pas que Bud est menacé d'expulsion s'il ne retape pas sa bicoque, qui en a besoin, dit-il, pour 30 000$ de rénovations environ. Comme par hasard, un concours de bikinis est organisé au même moment et le ou la gagnant(e) se méritera la folle somme de 30 000$. Ça, c'est le premier prix. En fait, je me demande bien quel est le deuxième prix, puisqu'il n'y a que deux participants pendant ledit concours. Le propriétaire d'un snack bar végétarien se révèle être un ancien scientifique reconverti en grano psychédélique, demandez et vous recevrez, en deux temps trois mouvements il fabrique du carburant à vaisseau spatial, les déesses de l'espace ayant gagné le concours remettent le 30 000$ à Bud qui peut enfin poursuivre son rêve de parasite social et pouf, les nanas se tirent vite fait. Fin.

Bon, j'omets quelques sous-intrigues barbantes mais on a ici en gros le scénario complet. Il tiendrait sur une serviette de table de McDonald's... Ce qu'il y a autour, c'est loin d'être de la broderie.

Pour remplir les trous du scénario, DeCoteau a deux techniques : 

1-La scène "érotique". Filmée avec un style "made for cable erotic movie of the week", avec des ralentis et une musique affreusement fromagée, des positions qui ne montrent presque rien et des corps huilés qui se font aller. Longuet.

2-La scène de "party". Montage approximatif de "beaux gosses" et "jolies minettes bien roulées" se trémoussant sur la plage au son d'une musique totalement inepte, insupportable par sa simplicité, avec des paroles stupides répétées à l'infini, qui joue en boucle. Extra longuet.

On a droit à des dialogues dignes d'Audiard, du moins dans la VF : 

-Putain, les mecs, ça veut dire que tu es une créature de l'au-delà ?? 

-Putain, les mecs, t'avais pas remarqué ? 

La distribution, vu la connerie abysmale du scénario, a de quoi faire hausser les sourcils. Linnea Quigley apparaît, et Xena est interprétée par une blondinette avec un postérieur fort appétissant, Sarah Bellomo (aka Roxanne Blaze), porn star déchue qui a entre autres jouée dans le premier UP & CUMMERS de Randy West !!

Pour le reste, si on ne voit que les noms de famille, on croit rêver : le Joe Estevez nommé plus haut est entouré de Don Swayze, de Joey Travolta et de Jackie Stallone !! Si vous avez de la parenté à Hollywood, c'est simple : lancez-vous dans l'exportation des navets.

Alors, à la fin, on arrive à quoi ? Avec un scénario inexistant, une technique des plus conventionnelles, et du softcore cheap avec des demoiselles qui, sauf quelques exceptions, n'impressionnent pas vraiment l'oeil, ce film ne va pas loin. Il est inutile de préciser que je ne le conseille à personne ! Orloff

FINAL STAB - David DeCoteau, 2001, Étâts-unis 

Ah, DeCoteau. Plein de revirements dans cette petite soirée organisée par une fille aux cheveux très courts pour se venger du copain de sa soeur aux cheveux très longs qui l'a un jour repoussée alors qu'elle lui faisait un quasi-striptease (ça on le voit pas, mais on nous laisse l'imaginer). Alors que les amis de la fille aux cheveux très courts sont sensés mettre en scène un tas d'assassinat afin de faire sauter une coche au copain de sa soeur aux cheveux très longs (c'est qu'il a vu ses parents être assassinés dans son jeune temps le pauvre) et ainsi le rendre fou (?), celle-ci (je parle bien sûr de la fille aux cheveux très courts) les assassine tous pour vrai (!!!!) en espérant plutôt lui faire porter le chapeau (c'est qu'il a un passé de psychanalysé ce mec, personne ne va le croire s'il dit que c'est pas lui mais bien la fille aux cheveux très courts qui a assassiné tout le monde), entre autres du meurtre de sa soeur aux cheveux très longs, ce qui lui permettra d'empocher seule un considérable héritage (ZZZzzz). Mais elle se fait prendre à son propre jeu et quand le semi-fou met en scène l'assassinat de la soeur aux cheveux très longs, la connasse aux cheveux très courts n'y voit que du feu et avoue tout, mais sa soeur se relève et l'assassine. Soudainement, le semi-fou a assez de crédibilité pour convaincre la police que ce n'est pas lui qui a assassiné tout ce beau monde. Manque de rave dans ce film. Attention, un des acteurs ressemblent étrangement à Bates Battaglia... Mais qui a tué les parents du semi-fou? (ahah!).

Commentaire du commis : "je l'ai pas vu, mais paraît que c'est pas pire"  Memorial BBQ

The FRIGHTENING - David DeCoteau, 2002, États Unis

Corey, lycéen blondinet, débarque dans un nouveau bahut après avoir vécu un fort traumatisme suite à un accident de lute qui valut la mort de son adversaire. A peine a-t-il un pied posé sur ce nouveau territoire qu'il se fait déjà aborder par deux clans bien distincts: d'un côté les jeunes rebelles à l'allure de punk rétro, de l'autre, les minets BCBG tirés à quatre épingles. Chacun tente d'attirer le nouveau dans son clan. Rien de bien étrange à priori si ce n'est que depuis à peine 24 heures, une bonne partie du lycée a été éliminée suite à d'odieux meurtres perpétrés à l'arme blanche par un gang de jeunes vêtus de noir, portant des lunettes noires et de bonnets noirs. Mais que se trame-t-il donc dans ce bahut sur lequel pèse apparemment une étrange malédiction ?

Oubliez les productions Full Moon réalisées par De Coteau à la fin des 90's, car voici le standard De Coteau selon son mode de production, via sa boîte Rapid Heart Pictures. Si les budgets restent minuscules, en revanche chaque centime se voit exploité au maximum pour un rendu visuel tout à fait étonnant via un cinémascope léché et une photo très professionnelles. Le film bénéficie d'un montage chiadé, plein d'effets "vidéo-clip" offrant au métrage un rythme inhabituel ment haletant pour qui connaît le travail de De Coteau pour Full Moon, et c'est tant mieux. Bien entendu, on ne passe pas outre les minets en boxer, notamment lors d'une scène de rêve ahurissante dans lequel notre héros se ballade en slip et chaussettes dans les couloirs de son lycée. Tous les prétextes sont bons pour De Coteau qui filme son casting au ralenti lors de matchs de lutte virils, malgré tout, cet étalage de torses imberbes reste plus digeste pour les hétéros que celui d'autres films du maître comme VOODOO ACADEMY ou TALISMAN. Côté casting féminin, pas grand chose à se mettre sous la dent, si ce n'est une blonde en chemisette et la présence d'une Brinke Stevens plus très fraîche qui évitera pour une fois - et heureusement - d'enlever le haut. Côté hémoglobine, car nous sommes quand même en présence d'un slasher, on ne peut pas spécialement se plaindre bien que les coups de couteaux, de haches ou de battes de base-ball sont assénées d'une manière un peu mollassonne. [SPOILER]Les quelques incohérences du scénario seront aisément pardonnées suite à la révélation finale qui rappelle un certain film de Shyamalan[END SPOILER]. Bilan: un très bon De Coteau, visuellement soigné, très bien rythmé et soutenu par une musique pleine de violons tonitruants dont le pitch de base rappelle le bon DANGEROUSLY CLOSE d'Albert Pyun et sa milice d'élèves fachos. Kerozene

KILLER BASH aka Soirée Sanglante aka Bizutage Mortel - David DeCoteau avec Raquel Riskin, Cory Monteith, 2005 Canada, 100m

Alors voilà notre affaire : Robert Hyde, grand benêt à lunette devant l'éternel, est victime d'un bizutage en règle de la part de la très "Con-frérie" des Delta Boys. L'accident est inévitable et Robert, en voulant s'échapper, perd la vie en chutant dans l'escalier de sa fac (quel mort peu spectaculaire soit dit en passant !)

30 années plus tard, la moche, laide et souffre douleur de l'université, Becky Jeckyl (on remarquera en passant la judicieuse idée scénaristique dans le choix des noms de nos deux victimes - ben oui Hyde/Jeckyl... ça ne vous dis rien ? !!) trouve une bague ayant appartenue à Hyde... Et hop, la possession est jouée ! La vengeance sur la descendance Delta (les fils du taré du début donc) va pouvoir s'exprimer... Pour bien nous faire comprendre que Becky n'est plus elle-même quand elle tue à distance ses victimes, on lui a gentiment numérisé les pupilles en rouge vif...  ça c'est des effets chocs !

Rien n'est à sauver du naufrage, car ici, pas d'effets gores ni de meurtres spectaculaires, pas de scènes de cul. Bref, une véritable honte pour un nanar de dixième zone...

Un DeCoteau à laisser DeCôté donc !! Ho Ho Ho Ho ! Marc Evil

Becky est une des filles solitaires du campus, une geek. Horreur, ses parents partent passer Noël en Floride sans l'inviter, elle sera seule dans son école (pas vraiment). Un soir elle trouve dans ses bouquins une carte qui l'amène dans les sous-sols où elle trouve une bague. Dès lors sa vue s'améliore et elle n'a plus besoin de porter de lunettes, elle détache ses cheveux, se maquille et raccourcit ses vêtements. Elle devient, on l'aura deviné, très désirable pour ces sportifs de l'équipe de soccer et surtout les cinq gars de la confrérie Delta. Malheur, elle est possédée par l'esprit de Robert Hyde, ben oui, sister Becky-mistress Hyde, qui veut venger sa mort, survenue trente ans auparavant, en tuant les fils de ses meurtriers. Qui va l'en empêcher ?

David DeCoteau réalise un film plutôt sage, visant le PG 13, donc pas trop de sang, pas vraiment de sexe, que quelques filles en sous-vêtements et beaucoup de garçons en caleçons. On pourra toujours se rappeler qu'il s'agit du point de vue le Becky, répressive sexuelle, en tant que spectateur hétérosexuel, on se lasse de la caméra qui s'éternise sur les abdominaux huilés, d'autres devraient plus apprécier. Ceci dit, l'ensemble est bien réalisé, les acteurs dans le ton, j'ai particulièrement apprécié Paula Shaw dans le rôle de la conseillère à l'écoute des étudiants en difficulté. Il y a bien des longueurs, surtout que l'histoire n'étant pas très originale, on pense souvent à CARRIE de Brian De Palma. On s'adresse de toute évidence à un public jeune qui ne connaît pas ses classiques. Dans le court making of, DeCoteau souhaite que l'on utilise en priorité les talents canadiens pour développer l'industrie canadienne. Noble idée, espérons qu'il aura aussi les fonds et l'inspiration pour réaliser des films qui plairont davantage aux mordus du genre. Mario Giguère

The KILLER EYE David DeCoteau aka Richard Chasen, 1998, États Unis, 72m 

Un scientifique bidouille une expérience révolutionnaire. Garce à un produit qu'il met sur l'oeil d'un cobaye qui regarde ensuite dans une sorte de télescope donnant sur la 8èm dimension, l'oeil du cobaye s'échappe, grandit et se ballade sans que personne ne le voit vraiment malgré ses 2 mètres de haut. En plus, c'est un viscelard qui tripote des gonzesses et les pénètre à l'aide de son tentacule qui était à la base un le nerf optique.

DeCoteau n'a pas du perdre son temps avec celui-là. Si le tournage a pris trois jours, c'est le bout du monde. Et son orientation sexuelle vient un peu parasiter le film, ne filmant en fait presqu'autant les deux filles du casting qui se mettent à poil tout de même (enfin, seul la fille pas très belle est vue intégralement nus) que les deux gros balèzes en slibard et chaussettes qui se défoncent à l'ecstasy. Film débile et chiant aux effets spéciaux à faire pleurer les concepteurs des télétubies, THE KILLER EYE est une bien piètre production Full Moon. Kerozene

Un scientifique étudiant les possibilités de la huitième dimension fait débarquer à son insu un être de cette dimension: le KILLER EYE ! Woo ! Alors on a droit à un gros oeil caoutchouté garnis de tentacules l'aidant à faire 8 pieds de haut. Il se promène dans les divers appartements (genre 3 en fait, même si ça semble être un building d'une bonne trentaine d'étages), voulant devenir chanceux avec les dames pour se reproduire...

Full Moon + DeCoteau = mise en scène de TV movie et gars musclés en caleçon. Les scènes sexys sont plutôt longues et emmerdantes (tentacules en prime), les moments amusants forts espacés et les acteurs plutôt pourris. Jacqueline Lovell tire son épingle du jeu et nous dévoile ses charmes trop brièvement et à part ça, ben euh, l'oeil se débrouille bien. Un time waster qui a accompli sa tâche. Bad Feeble

Les LOUPS DE WALL STREET aka Wolves of Wall Street - David DeCoteau avec William Gregory Lee, Elisa Donovan et Eric Roberts, 2002, États Unis, 85m

Le jeune Jeff Allen décide de réaliser son rêve d'enfance, travailler dans la bourse et gagner plein de frics. Il se fait engager par la firme Wolves Brother, une firme composée jeunes hommes encore plus assoiffés d'argent que Jeff. Mais notre héros se rend bientôt compte que la réussite de cette firme est en fait causée par la lycanthropie de ceux qui la composent.

Ouf, quelle daube. Surtout qu'on verra plus de loups sur la pochette que dans le film. Oui oui, on ne nous gâte pas MAIS PAS DU TOUT avec ce film déplorable. On remarque d'abord que DeCoteau avait beaucoup de temps à remplir car il nous montre des plans de la ville et d'une lune cheapo à chaque maudite fin de scène. D'ailleurs pour les plans de la ville, montrer le même appartement vu de 25 façons différentes ne parvient à leurrer le spectateur. Seul point fort du film, une seule scène gay, ce qui m'a agréablement surpris. Pour le reste, c'est d'un ennui et d'un ridicule sans nom. Le film a de la difficulté à être cohérent, on se mêle dans ce fourre-tout qui graduellement m'a fait baisser les yeux. À fuir. Abba

On a d'abord l'impression que DeCoteau fait son Jacques Tourneur époque Cat People, idée presque emballante,  en ne montrant pas de transformations. En fait, si j'ai bien comprit, ces loups garous ne font pas de transformation physiques habituelles, gardant leur apparence humaine, accentuant la parabole sur les courtiers de Wall Street en tant que prédateurs humains. Le scénario insiste beaucoup trop pour nous entrer le message dans le cerveau et les plans répétitifs et récurrents de la lune (on en vient à penser qu'il y a toujours pleine lune sur Wall Street) sont lassants. Ceci dit, la présence d'Éric Roberts est la bienvenue, il a toujours l'arrogance qui sied bien au personnage. Elisa Donovan, la copine rousse que l'on se demande ce qu'elle fait avec ce grand dada de jeune courtier, est aussi appréciée. Elle a essentiellement une carrière bien remplie à la télévision. Mario Giguère

PRISON OF THE DEAD - David DeCoteau alias Victoria Sloane avec Patrick Flood, Jeff Peterson, Kim Ryan, Samuel Page, 2000, États Unis/Roumanie, 73m

Le décès brutal de Calvin, amène quatre de ses anciens amis à se retrouver autour de sa dépouille. Arrivée dans le château austère qui abrite son corps, Bill, Michèle et Allie, découvrent que Kristoff, fils à Papa de la pire espèce, leur a monté un canular monstrueux afin de les attirer en ces lieux. Son but ? Avec l'accord du faux défunt Calvin, reformer l'espace d'une nuit ce qui fut jadis un club d'amateurs d'occulte ! Et il faut dire que les prisons occupant les sous-sols du château forment un endroit idéal pour une petite cérémonie... On l'aura deviné aisément, les blagues débiles sensées faire peur vont vite être remplacées par la résurrection bien réelle de trois bourreaux de sorcières aux yeux rouges qui ne vont pas tarder à zigouiller du connard !

Toujours fidèle à lui-même, DeCoteau ressert inlassablement les mêmes plans, les mêmes mécaniques scénaristiques, les mêmes dialogues débiles à ses aficionados... et aux autres ! Mais ici on a le droit en plus à: du presque sexe, de la fausse peur, des presque effets spéciaux, des même pas acteurs, du faux tonnerre et de la véritable lumière bleue surchargeant tous les plans. Le seul atout de l'ensemble reste donc sa courte durée, qui évite de prolonger nos souffrances.

Bref, encore un coup " DeCoteau " dans l'eau ! Marc Evil

  Ils pensent se réunir pour rendre hommage à un ami décédé mais c'était une blague. Le salon funéraire étant aménagé au dessus d'une ancienne prison pour sorcières, ils réveillent lors d'une séance de Ouija l'esprit de trois bourreaux qui vont vouloir leur mort.

DeCoteau a raconté qu'à cette époque, en Roumanie, il enchaînait les réalisations de scénarios qui rentraient du jour au lendemain, étant pour ainsi dire le seul réalisateur maison fidèle à Charles Band. Ici, on s'en rend un peu compte, il tente tant bien que mal de rendre hommage aux templiers d'Amando de Ossorio. Mais avec peu de temps et d'argent ainsi que des comédiens inconnus qui risquent de le rester, il peine à créer un semblant de film mémorable. On se retrouve avec une distraction pour un jeune public qu'on ne veut pas effrayer outre-mesure et on s'ennuie de ses Puppet Master. Mario Giguère 

  PUPPET MASTER 3 - LA REVANCHE DE TOULON - David DeCoteau avec Guy Rolfe, Richard Lynch, Ian Abercrombie, Sarah Douglas, 1991, États Unis, 78m

1941, Allemagne. André Toulon présente ses spectacles de marionnettes qui ont la particularité de ne pas avoir toutes besoin de ficelles. C'est sans parler du sujet délicat qu'elles abordent, la destruction d'Adolph Hitler aux mains d'un tireur à six bras. Il est repéré par la Gestapo qui a justement un programme de recherche avec a sa tête le Dr Hess qui essaie de réanimer les soldats morts, parce que la campagne militaire en Russie est particulièrement désastreuse pour les nazis. Toulon parvient à échapper aux soldats, mais sa femme Elsa est tuée. Le maître des puppets promet de consommer sa vengeance à l'aide de ses poupées.

Au tour de David DeCoteau d'être aux commandes de ce qui est une préquelle, juste avant le premier film. Ambitieux par la reconstitution d'époque et les décors, tourné en partie dans les studios de la Universal. Plus de visages connus également, comme Richard Lynch, un habitué des rôles de vilains dans la série B américaine, Sarah Douglas, magnifique vilaine dans les deux premiers Superman ou Guy Rolfe qui joue Toulon, mieux connu comme le Dr Sardonicus. Malgré le budget le plus élevé de la saga, on sent évidemment une retenue dans les moyens, spécialement dans le nombre de figurants, comblée par une mise en scène soignée, quelques stockshots, une photographie qui ajoute une ambiance presque gothique à l'ensemble et une bonne prestation des acteurs. Plus dramatique et mettant de côté l'humour plus présent dans les deux premiers films, axé sur la vengeance et la peur sous le régime nazi, voir cette famille juive séparée et cet enfant qui s'attache a Toulon ou cette scéne frappante d'un soldat qui est ressuscité, mais qui désire toujours se suicider une seconde fois. C'est un des meilleurs De Coteau, réalisateur a la carrière prolifique qui n'a jamais pu goûter aux grands studios, mais qui a su faire mieux la ou d'autres n'y vont qu'avec le minimum de passion.

Francis Barbier va d'ailleurs nous en parler durant plus de quarante minutes dans l'entretien fort instructif qui sent l'amour pour le genre. Ajoutez le diaporama d'affiches et photos, les bandes-annonces de la trilogie et les versions en français et version originale avec sous-titres et vous avez une offre alléchante. Mario Giguère

RING OF DARKNESS aka Le CERCLE DES TÉNÈBRES - David DeCoteau avec Colin Bain, Adrienne Barbeau, Matgarita Reyes, 2004, 80m, États Unis, TV

Un "Boy's band" à la Backstreet Boys est à la recherche d'un nouveau chanteur, l'autre n'a officiellement pas résisté à la pression. La grande audition se résume à trois chanteurs dans une ville et présumément trois autres ailleurs. Déjà ça relève de la fiction. On ne comprend pas trop pourquoi on choisit un bon candidat, un nul et un qui a l'air visiblement de ne rien vouloir savoir d'un groupe monté de toutes pièces. Là il y a quelques surprises, rares on l'avoue, dans ce qui est une enième version du mythe de Faust. On parle aussi de zombies ou de voudoo, car le groupe de jeunes chanteurs existe depuis très longtemps...

Le budget estimé est de 750,000$ sur Internet movie Database. On y croit, car tout est monté autour d'un vidéoclip dont les extraits sont repassées sans cesse. Comme dans LES LOUPS DE WALL STREET et ses plans de lune et de ville répétitifs, il semble bien que le monteur doit utiliser ce stratagème pour gonfler le métrage pour la sortie dvd. Un budget de peau de chagrin avec lequel DeCoteau fait ce qu'il peut. Il travaille toujours correctement et s'il y a un quota de jeunes acteurs en caleçons, il y a aussi, surprise, quelques filles en bikini, des groupies sans cerveau. Il y a aussi Adrienne Barbeau en gérante du groupe, un rôle trop discret. On pourra toujours voir le film comme une parabole sur l'artificialité des "Boy's Band", à moins d'adorer le phénomène on trouvera le résultat trop long. Mais les amateurs eux, sont nombreux à rechercher la chanson titre sur internet. à chacun son truc. À noter un participant de la célèbre série télé American Idol, Ryan Starr, que je ne connaît pas pour ma part. Mario Giguère

SORORITY BABES IN THE SLIMEBALL BOWL-O-RAMA aka The Imp - David DeCoteau, 1988, États Unis, 1h20

Ça débute avec trois geeks idiots qui ne savent pas quoi foutre de leur soirée. L'un d'eux est au courant, par on ne sait quel miracle, qu'une initiation a lieu dans une sororité voisine, et qu'il va probablement y avoir de la fesse. Ils s'y rendent donc tous ensemble, et sont témoins d'un peu de fouettage de fesses tendres alors que Lisa et Taffy - Michelle Bauer et Brinke Stevens - se font "initier". Ensuite, les connasses prennent leur douche, et les connards décident d'entrer dans la maison pour mieux se rincer l'oeil. Toutefois, ils sont surpris par la "doyenne", Babs (Robin Stille), qui décide que, pour compléter leur initiation, les idiotes devront aller dérober un trophée de bowling et le ramener là-bas !?

Les trois puceaux surpris doivent les y accompagner. Le problème, c'est qu'une fois là-bas, outre une petite frappe criminelle (Linnea Quigley), ils trouvent aussi un petit génie diablotin cornu et absolument laid, au sens de l'humour "mortel", comme le proclame la jaquette. À travers voeux et avec des frisées transformées en démons sanguinaires qui tapent sur les nerfs, nos "héros" s'en sortiront-ils ?

DeCoteau a longtemps eu une carrière discutablement insupportable. Avec 47 productions derrière la cravate, son savoir-faire à la mise en scène est indéniable, mais routinier et sans personnalité, à la manière d'un "technicien" hollywoodien. Ses contributions à la série B sont nombreuses à travers les années, notamment l'insipide BEACH BABES FROM BEYOND en 1993, et plus récemment THE KILLER EYE, en 1999. Sa filmographie entière évoque une nomenclature du mauvais goût à quelques exceptions près, et ce SLIMEBALL ne fait pas exception : on s'emmerde !

Pas de l'emmerdement dû à une absence de rebondissements, car le film en est bourré. On note aussi la présence de nombreuses "scream queens" aux degrés de nudité variés : Michelle Bauer (EVIL TOONS en '92, LUST FOR FREEDOM en '87...) est la plus touchée, ayant une longue scène où elle essaie sans succès de déshabiller un "nerd" en étant elle-même fort peu vêtue, mais elle est habitué, avec son passé de "body double" et de double vie tout court, schizophrène Pia Snow; Brinke Stevens (SLUMBER PARTY MASSACRE en '82, SLAVE GIRLS FROM BEYOND INFINITY en '87) a droit à une sympathique scène de douche; Robin Stille (aussi de la partie dans le SLUMBER PARTY MASSACRE en '82), une blonde à la poitrine généreuse, s'étant mystérieusement suicidé en '96, a droit à un bel uniforme de dominatrice; et finalement Linnea Quigley, pourtant habituée à perdre ses vêtements sur le plateau, ne se déshabille pas d'une miette !

En la regardant combattre des "démons" dans un endroit d'où elle est prisonnière, je n'ai pas pu m'empêcher de songer à un autre film dans lequel elle tourna la même année, NIGHT OF THE DEMONS.

Il ne se passe finalement pas grand chose une fois que le petit démon maléfique est libéré de son trophée; ça court hystériquement dans un décor unique, les jeunes filles se dénudent, ça se trucide ça et là, les démons sont éliminés, Linnea devine que les idiots ont une voiture, et elle parvient même à surprendre par derrière le "Imp" qui est pourtant visiblement omniscient.

De la belle bouillie de n'importe quoi, le film a au moins le mérite de divertir, à défaut d'avoir une valeur quelconque autre que récréative. Orloff

SPEED DEMON - David DeCoteau, 2003, États Unis 

"Speed Demon", c'est un mélange de "Fast and Furious" à la sauce homo-érotique et de "Phantom" (aka "The Wraith") version magie noire. Fini l'univers de machos entourés de petites pépées aux fessiers rebondis et bonjour la galerie de homeboys aux torses aussi imberbes que musclés. Tout au long du film, ces bad boys au look de surfeurs aux pectoraux saillants traversent des carrières désertes d'un pas décidé, au ralenti et sur des riffs de métal hargneux; ils conduisent de grosses cylindrées en serrant les mâchoires; ils s'empoignent virilement sans jamais sourire; bref, c'est la fête à la testostérone et aux sous-vêtements immaculés. Et celle-ci bat son plein lors des messes noires durant lesquelles nos balèzes se badigeonnent le corps d'huile de moteur en tachant leur slip au nom d'un Speed Demon, divinité des soupapes conférant aux possesseur de talismans magiques le pouvoir de faire fondre le bitume comme personne. C'est sans compter sur la présence d'un obscure pilote casqué écrasant un à un les membres du gang de maléfiques pilotes...

C'est sous la houlette de sa boîte Rapid Heart Pictures que DeCoteau signe cette ode aux minets plein de cambouis, et une fois encore, le niveau s'avère bien meilleur que lorsqu'il officie pour Full Moon. Non pas qu'on soit en présence d'un chef d'œuvre, car "Speed Demon" est quand même un film flemmard qui ne fait que recycler les mêmes images du début à la fin, mais il le fait avec un certain enthousiasme qui fait plaisir et surtout un emploi pas dégueulasse du cinémascope. Histoire de ne pas délaisser son public hétéro, DeCoteau lâche deux petites nanas au milieu des mâles. Une brune maléfique et machiavélique et une blonde, convoitée par le héros et copine officielle du méchant de service. Les femmes sont le centre du conflit, l'instrument du Mal dans un monde où la virilité ne passe finalement pas par la taille du moteur. Kerozene

TALISMAN - David DeCoteau, 1998, États Unis

Elias, un jeune type à la recherche de sa soeur, s'inscrit dans une étrange école située dans un lugubre manoir. Les quelques élèves se font arracher le coeur les uns après les autres par un ange de la mort chauve et dont les yeux deviennent tout rouges. La directrice et sa fille semblent y être pour quelque chose...

Micro budget tourné en Europe de l'Est pour le père DeCoteau qui signe cette ineptie sous le pseudo de Victoria Sloane. En à peu près 70 minutes et encore moins d'idées, il expédie son récit en quelques tours de manivelle bâclés. Les acteurs au jeu très approximatif font ce qu'ils peuvent (c'est à dire pas grand chose) et l'on rit en voyant cette école constituée de six élèves qu'un brouhaha de discussions tente de faire passer pour joliment remplie. Etant moi-même friand des films de DeCoteau des années 1980, j'aimerai pouvoir trouver là quelque chose de positif à défendre. Malheureusement, rien à faire, on est ici face au néant. Même pas une paire de seins à se mettre sous la dent, mais pour les amateurs il y a tout de même des jeunes glandus en boxer blanc qui font des pompes. Kerozene

TOMB OF TERROR - Linda Hassani, C. Courtney Joyner, David DeCoteau & Charles Band, 2004, États Unis

Ce n'est un secret pour personne: Charles Band est un margoulin. Mais à force de racler les fonds de tiroir, les margoulins finissent par se décrédibiliser. Il avait pourtant placé la barre assez haute pour prévenir toute tentative d'étiquetage malveillant à son encontre, la preuve: avec toutes les daubes qu'il a produites, on continue à se souvenir de lui pour sa contribution majeure au cinéma de genre des années 80 et on espère toujours pouvoir poser les yeux sur une production Full Moon qui tienne un peu la route. Mais avec "Tomb of Terror", il dépasse les bornes, et pour le coup je n'hésite pas à demander une peine de prison ferme à l'encontre de M. Band pour foutage de gueule envers son public mais aussi envers les gens qui ont bossé pour lui et en particulier ceux qui se sont investis dans "Dark Angel: The Ascent" (Linda Hassani, 1994), "Lurking Fear" (C. Courtney Joyner, 1994), et "Talisman" (David DeCoteau, 1998). Car "Tomb of Terror", anthologie fantastique ou film à sketchs pourri, ne fait que proposer des version réduites à 30 minutes des trois œuvres précitées dans le but de fournir un produit neuf destiné à remplir les poches - sans doutes bien vides il est vrai - de Môssieur Charles, et ceci au détriment de ses quelques fans désespérés qui ne manqueront pas de se sentir duper par tant de supercherie. Le résultat est à la hauteur de l'entreprise: bas. Les versions digests des trois films sont inévitablement bancales, incohérentes, et bourrées de trous scénaristiques, bref c'est du foutage de gueule, mieux vaut donc ignorer ce titre et se pencher sur les versions intégrales. Kerozene

VOODOO ACADEMY - David De Coteau, 2000, États Unis

Christopher intègre une école religieuse un peu particulière dans laquelle les élèves, de jeunes éphèbes tout musclés, se tripotent les pectoraux et se caressent les abdominaux pendant leur sommeil. Manque de bol, la directrice est un démon adepte du vaudou qui, avec l'aide du révérend Carmichael, transforme ses élèves en poupées vaudou...

Intrigue peau de chagrin qui rappelle le triste TALISMAN du même De Coteau, effets spéciaux rudimentaires, casting réduit (l'école ne contient que six élèves) et 20 bonnes minutes de voyeurisme gay durant lesquelles la caméra s'attarde sur les torses imberbes de ses protagonistes en boxer blancs et chaussettes assorties. Film destiné à un public ciblé donc, dont le final s'avère particulièrement comique. Charles Band aurait distribué une version écourtée des tripatouillements gay histoire de rendre le film plus vendable auprès des habitués des productions Full Moon. Kerozene

WITCHOUSE - David de Coteau, 1999, États-Unis

Une bande de jeunes se réunit dans un vieux château français rebâti il y a quatre siècles dans la ville de Dunwich, Massachussetts. Invités pas Elizabeth, une fille un peu disjonctée adepte des sciences occultes, tout le monde s'attend à faire la fête, boire et copuler. Mais Elizabeth n'est autre que la descendante de Lilith, une sorcière jadis brûlée vive par leurs ancêtres et qui sera ressuscitée suite à une longue et ennuyeuse messe noire. Une fois Lilith et sa face de démon de retour, la vengeance peut enfin être consommée... et de son côté, la caméra entame un incessant et aberrant mouvement de balancement censé retranscrire l'ambiance oppressante régnant dans le château. Brrrrrrr...

De Coteau laisse de côté ses publicités Calvin Klein et retourne en Roumanie (il y avait déjà tourné TALISMAN) afin de livrer pour le compte de Full Moon ce film dont le résultat s'avère bien peu excitant car passablement mou et bavard. Le monologue d'Elizabeth invoquant le Malin est par exemple interminable et ne semble servir qu'à étirer le film vers sa durée de 70 minutes. La galerie de personnages regroupe une belle brochette d'ahuris, qui va de l'intello coincé au fumeur de marie-jeanne sans cervelle. Quelques flirts innocents, des effets spéciaux rudimentaires, des maquillages de latex et de courts flashbacks visuellement plaisants viennent compléter ce film qui a connu jusqu'à maintenant deux séquelles signées J.R. Bookwalter. Kerozene

www.rapidheart.com

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Web www.clubdesmonstres.com

Fred Olen Ray

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