1939-2022

Il est surtout connu pour ses tristements célèbres films de cannibales, mais Ruggero Deodato a oeuvré dans plusieurs genres, du giallo au post-apocalyptique en passant par le thriller avec la qualité régulièrement au rendez-vous.

mise à jour le 10 novembre 2011

AMAZONIA, LA JUNGLE BLANCHE aka CUT AND RUN aka INFERNO IN DIRETTA - Ruggero Deodato, 1985, Italie, 90m

Suite au massacre dans la jungle amazonienne d'un groupe de trafiquants de drogue, une journaliste (Lisa Blount) et son cameraman (Leonard Mann) vont en expédition pour enquêter sur l'affaire afin de trouver une histoire savoureuse. Les images retransmissent amène à croire que Tommy, le fils disparu du directeur de la chaîne de télévision se trouverait sur les lieux. Débute alors, une quête pour tenter de le retrouver encore vivant.

Voilà, la parfaite série B qui ne déçoit jamais ! Avec une belle brochette de comédiens (Karen Black, Richard Lynch, John Steiner, Gabriele Tinti et Micheal Berryman), une mise en scène des plus compétente offerte par "Monsieur Cannibal " Ruggero Deodato, une excellente trame sonore et des scènes gores d'une rare cruauté, le film délivre ce que le spectateur veut voir. En prime, le film offre des dialogues d'anthologie comme celui-ci de Vlado (John Steiner): " Fuck Her ! Fuch her Until she screams ! " ou alors en version française : " Baise là ! Baise là ! C'est une vraie salope ! " Et quelques personnages des plus drolatiques comme Carlos De Carvalho dans le rôle de Tony Martina le pimp qui livre des informations dans un accoutrement digne des Gangsters Raps des années 80 ! Regardez comment les cannibales lui font perdre son chapeau en le jetant sous les rails d'un train ! En somme, un très bon film qui conclu très bien la trilogie des films de cannibales de Ruggero Deodato ! Il est amusant aussi de noter que le film devait être au départ dirigé par Wes Craven. Black Knight

BODYCOUNT aka CAMPING DEL TERROR - Ruggero Deodato avec Charles Napier, David Hess, Mimsy Farmer, Ivan Rassimov, John Steiner, Bruce Penhall, Luisa Maneri, Andrew J. Lederer, Cynthia Thompson, Stefano Madia, Nancy Brilli, 1987, Italie

Derrière ce titre prometteur d'une digne hécatombe, Deodato nous convie à prendre des nouvelles de plein de monde qu'on aime bien.

Son authentique avatar de slasher reprend donc la construction générale basique de ce genre bon marché : après l'aperçu d'une bizarre distribution de coups de couteaux dans un camping, une équipe de fanfarons est ramenée sur les lieux " 15 ans après " (cling ! 15 sous dans la cagnotte), pour qu'on espère probablement resquiller des explications supplémentaires aux détours de l'équarrissage.

Alors, Deodato délivre les giclées régulières de sauce-peinture attendues et emboîte allègrement des scènes, certes esthétiques, mais quand même avec la décontraction d'un garnement qui s'en sort en forçant à coups de marteau des pièces dans le puzzle. La disparition d'une des premières victimes au cours d'une randonnée, si elle déclenche les recherches les plus furtives jamais vues (les propos enthousiastes du shérif vont jusqu'à évoquer des hélicoptères : soit ils volent très haut, soit ils survolent un autre film), n'affecte pas profondément ses amis qui ne s'inquiéteront plus trop de son sort. De même, les rares indices casés avec insistance n'élèvent l'intrigue guère plus haut que mes genoux (pour rester poli et aussi ne pas monter plus haut), et tant qu'à décourager les rares consciences de passage, Deodato les déloge du fauteuil sur un twist farfelu à la dernière image.

Remis sous les feux de l'actualité par la sortie en dvd de cannibal holocaust, Deodato ne paraît d'ailleurs pas s'être étalé sur son goût personnel pour le camping, si ce n'est quelques allusions à son endurance à supporter David Hess, dont la tête - raconte-t-il en gros - passe difficilement les portes des plateaux, et donc ici visiblement même en plein air.

Au final, Bodycount offre un modeste festival de résistances appuyées à la logique qui, à sa manière, saupoudre du sel sur un produit de série. Ainsi, parmi les diverses manifestations de laxisme, on trouve déjà l'artifice des raccordements sous la forme d'un cauchemar pour une scène qui a l'air inaboutie, et sous la forme d'une anecdote rapportée par un personnage pour une autre qui a tendance à jurer avec le scénario. Côté running time providentiel, si les bimbos sont raisonnablement chargées de faire fonctionner les douches du camping, le déplacement en moto d'un rigolo vire au clip, et un exercice de pseudo aérobic vient alléger des conversations déjà fades. J'ai encore apprécié une tronçonneuse devenant silencieuse depuis la pièce voisine, un cascadeur mal déguisé pour doubler, certains mannequins aux quasi-allures d'épouvantails, et enfin, une topographie des lieux plutôt confuse.

Autre réjouissance, la visite de toutes ces bonnes têtes dans ce contexte de je m'en foutisme et de mauvaise foi bienveillante : Charles Napier rentre à peine le ventre pour renfiler sa panoplie attitrée de shérif, David Hess vraisemblablement en permission de son hôpital psychiatrique ne feint pas de s'intéresser à la gestion de son camping, Mimsy Farmer en épouse assignée à le supporter s'efforce de garder la tête sur les épaules jusqu'au bout, Ivan Rassimov censé enquêter un minimum choisit de retourner se balader du côté des bois, mais la palme revient sûrement à John Steiner, en toubib à ses côtés, qui profite carrément du grand air ensoleillé pour déplier une canne à truites.

Les doubleurs de ma copie française se sont scrupuleusement mis au diapason et un môme de 8 ans réplique sans sourciller avec une voix d'adolescent.

En revanche, on ne soupçonnera pas injustement Claudio Simonetti  d'avoir brillamment repompé des airs halloweeniens pour faire rapidement genre, vu que le thème original de John Carpenter en 1978 lui avait lui-même évidemment déjà pas mal emprunté. Bigeyes

CANNIBAL HOLOCAUST - Ruggero Deodato, 1980, 95m

Une expédition part à la recherche de 4 journalistes disparus au pays des cannibales. Après avoir découvert qu'ils sont tous morts et avoir récupéré leurs films, on s'aperçoit que leurs méthodes de reportages non orthodoxes a causé leur perte.

Quelques constats: les séquences véridiques de mises à mort en direct d'animaux sont insupportables, Deodato affirme aujourd'hui qu'il ne les referait pas, il a eu des problèmes avec la justice, entre autre, à ce propos.

Je suis d'accord avec Deodato, le film parle bien de l'hypocrisie des médias, mais il y est allé fort sur les moyens pour passer le message.

Les scènes à New York ne font pas le poids avec l'intensité des scènes en Amazonie, les acteurs y étant mièvres.

Heureusement la musique de Riz Ortolani fait le contre-poids.

Je ne pense pas le regarder à nouveau de si tôt. Mario Giguère

  DIAL: HELP aka Minaccia d'amore - Ruggero Deodato avec Charlotte Lewis, William Berger, Marcello Modugno, Italie, 1988

Une jeune mannequin est terrorisée par son téléphone. En effet, l'appareil a le pouvoir psychique de contrôler les objets à distance (comme un répondeur qui contrôle l'esprit d'un homme pour le faire sauter à la fenêtre) et cet appareil semble être contrôlé par une certaine jalousie et élimine les ami(e)s du mannequin en plus de la terroriser. Notre mannequin avec l'aide d'un voisin de palier fait enquête.

Réalisé en 1988, une époque qui marque en quelque sorte le début du déclin du cinéma de genre italien, ce film est très loin d'être l'un des meilleurs de DEODATO. Certes, Deodato a toujours été un très bon technicien et il le démontre encore ici. Et le film illustre qu'il avait en ses moyens quelques ressources comme de très beaux plans de grues. Mais le film souffre malheureusement d'un très mauvais script. L'idée d'un téléphone meurtrier était certainement originale, mais le tout manque de logique... L'appareil est "amoureux" de sa victime et contrôle tous les téléphones de la ville et certains objets... le téléphone contrôle les ventilateurs, expédient des 25 sous à la figure d'un violeur pour défendre celle pour qui il a de l'affection, étrangle une amie avec le fil de l'appareil, sonne sans arrêts pour en arriver à faire exploser le coeur d'une victime. Le film a quelques bons effets gore. Ce film a été le seul scénarisé par Joseph et Mary Cavara et on comprend pourquoi. Charlotte Lewis se débrouille avec le talent qu'elle a, mais c'est évidemment pas suffisant. Elle nous gracie d'au moins une très belle scène de bain et de quelques photos modes... Mais la ville est quand même très bien filmé et la musique de Simonetti est efficace à l'exception d'un terrible tube appelé: "Baby Don't Answer". Le film offre bien peu, mais est quand même divertissant dans la mesure que le cinéma d'horreur d'aujourd'hui offre très peu. Bref, si vous semblez être nostalgique de ce genre de film, le film mérite certainement un coup d'oeil et en prime il y a une scène très amusante où le combiné fait presque l'amour avec sa victime ! Black Knight

FÉNOMÉNAL ET LE TRÉSOR DE TOUTANKHAMON aka ACTIONMAN aka Fenomenal e il tesoro di Tutenkamen - Ruggero Deodato alias Roger Rockefeller avec Mauro Nicola Parenti, Lucretia Love, John Karlsen, Gordon Mitchell, 1968, Italie,  90m

À Paris, une exposition d'objets d'art de l'Égypte ancienne suscite la convoitise de plusieurs criminels. Un système de sécurité à toute épreuve a été établie autour de l'exposition mais un voleur international, Falcov (Mitchell) parvient avec des complices à dérober le masque d'or de Toutankhamon. Le comte Norton (Parenti), un riche notable qui a financé l'exposition se lance à la poursuite des voleurs sous l'identité d'un justicier masqué: Fénoménal. Il se rend en Tunisie où les voleurs s'apprêtent à vendre le masque. Norton-Fénoménal parvient finalement à récupérer le masque d'or et à démasquer celui qui a engagé Falcov avec l'aide d'une jeune femme (Love) représentant une compagnie d'assurances.

Pour son deuxième film en carrière, Ruggero Deodato s'est tourné vers la mode des films de super-héros de bandes dessinées, qui était un sous-genre très prisé en Italie. Fénoménal est d'ailleurs dans sa définition un héros de type Batman, c'est-à-dire sans super-pouvoirs et qui est représenté par un riche philanthrope à la Bruce Wayne. Deodato n'a évidemment pas bénéficié d'un budget à tout casser, cela se voit par la banalité des situations, le costume "très élaboré" du héros (une cagoule noire, un chandail noir, pantalon noir, pas de symboles ni de cape et ça y est) et les bagarres plutôt ridiculement comiques qu'enlevées. L'intrigue avance cahin-caha comme la mise en scène inexpérimentée (amusez-vous pendant le film à relever les erreurs de détails). La musique suit le courant du genre, en plus drôle et le dialogue aussi, débité par des acteurs qui ont l'air de s'ennuyer ferme malgré la belle température d'été qui parcourt les extérieurs du film. Bref, se consomme comme un apéritif... qui manque un peu de saveur. Mathieu Lemée

The HOUSE AT THE EDGE OF THE PARK aka La Maison au Fond du Parc aka La Casa Sperduta nel Parco - Ruggero Deodato 1980, Italie, 1h28.

Alex est un bon bougre qui, de temps à autres, ne crache pas sur des instants de qualité. Il est cependant incapable d'être excité sans violence et se surprend souvent à étrangler les filles qu'il baise jusqu'à ce qu'elles en meurent. Il sera un soir invité à une petite fête, chez des bourgeois, qui se tient dans une maison isolée au fond d'un parc. Les festivités glisseront peu à peu dans le sordide jusqu'à ce qu'il sorte son rasoir à main et qu'il prenne le contrôle des opérations, car il entend bien s'amuser à sa manière...

David Hess (HITCH HIKE, LAST HOUSE ON THE LEFT), après avoir fui une Amérique qui ne l'avait pas compris, s'est retrouvé en Italie et a hérité de plusieurs rôles névrotiques, qu'il a honoré avec une conscience toute professionnelle. Celui qu'il interprète dans ce thriller sordide de Ruggero Deodato est sans doute le pire; sa déviance est mise en évidence du début à la fin, la caméra le quittant rarement. On pourrait parler d'exploitation sans se gêner, mais la pudeur consécutive à l'admiration que je porte à ce film m'en empêche. Car Hess joue le jeu du tordu à la perfection, tellement qu'on se demande s'il n'est pas un peu fêlé en dehors de ses heures de travail. Le huis-clos est efficace, et n'ennuie guère. La musique un peu kitsch de Riz Ortolani, par contre, finit par mettre les nerfs en boule. Outre la performance de Hess, tous les seconds rôles sont de parfaites victimes. Les séquences plus "corsées" vont-elle trop loin ? Certes non... Quelques plans ont même l'air un peu fauchés, notamment pendant les bagarres. Le retournement de situation final me paraît cependant tiré par les cheveux, mais n'enlève rien au reste, se contentant de ternir les dernières minutes du doux parfum de l'amertume scénaristique. Orloff

JUNGLE HOLOCAUST aka Ultimo mondo cannibale- Ruggero Deodato avec Massimo Foschi, Ivan Rassimov, 1977

Librement inspiré d'un fait vécu, Jungle Holocaust raconte l'arrivée de deux explorateurs qui rejoignent un camp en pleine jungle. Le camp est désert et rapidement la tribu de primitifs que l'on venait étudier se révèle bel et bien cannibales. On se perd en forêt lors d'une attaque et un des confrères se fait capturer par les cannibales.

Premier de trois films cannibales faits par Deodato, Jungle Holocaust est plus "intimiste", se concentrant sur un homme, interprété de manière magistrale par Massimo Foschi, aux prises avec les primitifs, avec qui il ne peut communiquer que par gestes, et la jungle, toujours cruelle. Les décors naturels sont d'ailleurs magnifiques. Les scènes de cruauté animale le sont moins, Foschi appuie Deodato en affirmant que c'est le producteur qui les a insérés, allez savoir. Parmi les extras du DVD, l'entrevue avec Foschi est surprenante, il a bien aimé tourner dans la jungle, comme Rassimov. On l'aurait cru plein de mauvais souvenirs du tournage, mais non, juste quelques serpents et araignées malvenues.

Si Cannibal Holocaust a un impact plus fort, ce film n'est pas à négliger du tout. Mario Giguère

LIVE LIKE A COP...DIE LIKE A MAN aka Uomini si nasce poliziotti si muore - Ruggero Deodato, 1976

Deux policiers faisant partie d'une organisation secrète lutte contre la mafia en utilisant des manières peu orthodoxes.

Je m'attendais à un film très sérieux avec un message sur la violence comme Deodato a fait pour CANNIBAL HOLOCAUST, mais ce n'est pas du tout le cas ! THE TERMINATORS est plutôt un film d'action léger qui rappelle ceux qui sont habituellement à l'affiche l'été. On a droit à de très belles scènes d'action qui restent réalistes et elles sont minimes, elles ne deviennent pas achalantes à la longue.

Entre temps, l'humour est reine avec des dialogues vulgaires, les deux héros sont des machos sans pareil, la scène avec la nymphomane est hilarante et on a même droit à un caméo cocasse d' Alvaro Vitali.

LIVE LIKE A COP... DIE LIKE A MAN est un bon petit film qui détend et qui fait sourire. Vivement une sortie en DVD. Oncle Freak

PHANTOM OF DEATH aka OFF BALANCE aka Le Tueur de la pleine Lune aka UN DELITTO POCO COMUNE - Ruggero Deodato, 1988, Italie, 90 m

Robert Dominici (Micheal York) un pianiste talentueux, souffre d'un mal très rare qui l'amène à vieillir prématurément. Cette maladie déchaîne chez lui une envie de tuer qui donnera beaucoup de problèmes à l'inspecteur de police (Donald Pleasance) pour y découvrir le coupable. Edwige Fenech, le nouvel intérêt amoureux de Robert sera t'elle la prochaine victime ?

Un beau meurtre (une jeune femme poignardée et jeter à travers une fenêtre) ouvre le bal. Et ceci était le meilleur moment! Le problème du film est que nous savons déjà qui est le meurtrier et les événements qui suivent sont vraiment " plat " et prévisible. La musique médiocre de Pino Donaggio n'aide en rien à rehausser la lassitude que le spectateur éprouve au visionnement du film. La mise en scène est compétente et remplie de savoir-faire par un réalisateur expérimenté comme Deodato, mais c'est peine perdue. Un film à regarder et à effacer ! Black Knight

Les PRÉDATEURS DU FUTUR aka Atlantis Inferno aka Raiders of Atlantis aka Atlantis Interceptors aka I Predatori di Atlantide - Ruggero Deodato avec Christopher Connelly, Tony King, Gioia Maria Scola, Ivan Rassimov, George Hilton, Bruce Baron, Mike Miller, 1983, Italie,  98m (80m en version française)

Sur une plate-forme à la surface de l'océan, un groupe de savants fait des recherches sur les fonds marins au large de la Floride. Les scientifiques découvrent au fond de l'eau un sous-marin nucléaire russe échoué qu'ils essaient de ramener à la surface. Au cours de la procédure, ils trouvent un artéfact qui semblerait être originaire du royaume perdu de l'Atlantide et ils font appel à une experte en la matière pour examiner l'objet. Pendant ce temps, une fuite radioactive au niveau des tubes lance-missile du sous-marin provoque la remontée à la surface de la fameuse île de l'Atlantide, ce qui provoque évidemment un gigantesque raz-de-marée qui renverse la plate-forme. Les savants qui ont survécu à la catastrophe sont secourus par deux mercenaires américains qui se trouvait à bord d'un yacht dans les environs. Tous ensemble, ils abordent une île voisine où tout a été anéanti. Ils ne tardent pas à être attaqués par les responsables de ce massacre, un groupe d'envahisseurs menés par un nommé Crystal Skull, qui se prétendent descendants des Atlantes. Grâce aux deux mercenaires, les scientifiques rescapés parviennent à échapper à ces redoutables agresseurs et volent un hélicoptère pour quitter cet endroit. Mais l'aventure est loin d'être terminé.

Voilà du cinéma bis italien rigolo et divertissant sans autres prétentions. Après avoir réalisé des films de cannibales, un thriller violent, un film sportif et une imitation de "AIRPORT", Ruggero Deodato se lance dans la science-fiction à rabais. L'intrigue accumule pêle-mêle des éléments empruntés aux films sur les mondes perdus, aux films post-apocalyptiques, aux films catastrophes, à "RAMBO", "MAD MAX", "RAISE THE TITANIC" et à "ASSAULT ON PRECINCT 13" (on y retrouve même un décor de ce film), aux films de motards et j'en passe... Cette grosse salade violente et hétéroclite s'emmêle souvent les feuilles mais qu'est-ce qu'on peut se marrer devant tant de situations abracadabrantes, d'effets spéciaux réalisés à la diable, de dialogues bidonnants et de moments d'action et de violence si appuyés. Difficile de se retenir, je peux vous l'assurer, tellement que je me demande si les pointes d'humour noir qui semblent volontaires, ne le sont pas plus que le reste. Deodato ne cherche aucunement à mettre un peu d'ordre dans l'utilisation d'idées confuses et qui ne vont pas forcément ensemble. Sa mise en scène mise sur les poncifs habituels pour attirer notre attention et il ne se préoccupe pas de savoir si le récit tient debout en cours de route. Ça donne un film débile pas ennuyeux qui vous dilatera la rate à coup sûr et auquel vous n'en croirez pas vos yeux. Les éternels acteurs figurant dans les productions italiennes (Connelly, Hilton, Rassimov) ne se prennent pas du tout au sérieux, ce qui ne devrait pas vous surprendre. Signalons la trame sonore des frères De Angelis qui est encore une fois un délice. Mathieu Lemée

The WASHING MACHINE - Ruggero Deodato, 1992, France/Italie, téléfilm 

Hé bien merde. Moi qui croyait que dans ma pile de films pas écoutée il n'y avait plus de bons films, je me trompais (ok, il reste encore quelques chef-d'oeuvre comme sea serpents, hehe, mais passons). J'ai adoré ce film de Deodato. Pas du tout le navet auquel je m'attendais. Il s'agit d'un inspecteur de police qui arrive sur les lieux d'un crime où on aurait trouvé un cadavre dans une machine à laver. L'inspecteur sera vite entraîné, par les trois ravisantes soeurs soupçonnées du meurtre, dans une sombre intrigue mélangeants vérité, sexe et mensonges. La musique est de Simonetti des Goblin, sans être exceptionnel, la musique est quand même très bien. Bref, si vous avez ça dans votre pile à voir, sortez le de là. Angel Guts

WAVE OF LUST aka UNA ONDATA DI PIACERE, Ruggero Deodato avec Silvia Dionisio, Al Cliver, John Steiner et Elizabeth Turne, 1975, Italie

Un jeune couple (Silvia Dionisio et Al Cliver) rencontre un couple formé d'un riche homme d'affaire (John Steiner) et de sa femme abusée (Elizabeth Turner). Ils les invitent à venir sur leur yacht pour passer quelques jours de vacances. Surviendront intrigues, jeu sexuels, meurtres et autres.

Il s'agit d'un film très plaisant de Ruggero Deodato et qui est scénarisé par Lamberto Bava. Ce film a été réalisé tôt dans la carrière de Ruggero, bien avant le succès de Cannibal Holocaust et autres et le résultat est enthousiasmant. Il s'agit en fait, d'un espèce de Giallo sur la mer où baigne une ambiance haute en sensualité et sexualité. Tout ceci grâce à la présence de la superbe et grande star de l'époque Silvia Dionisio (la femme de Ruggero) qui est dénudée constamment aux cinq minutes. Le film comporte aussi une très forte présence de l'impressionnant John Steiner dans un rôle dominant et de superbes plans sous-marins. De plus, la musique de Marcello Giombini reste en mémoire. Pour ma part, je ne me lasse pas de ce film puisqu'il y règne un contenu qui me plait qui est formé de: Sexualité, beaux paysages, ambiance détendu sur l'île, intrigues et excellentes interprétations. Vivement recommandé. L'un des meilleurs de Deodato et un diamant presque perdu. Black Knight

ZENABEL - Ruggero Deodato, 1969, Italie

Zenabel (Lucretia Love, THE ARENA) une jeune, blonde et jolie paysanne, apprend qu'elle est l'héritière d'un duché actuellement sous les ordres de Don Imolne (John Ireland), usurpateur meurtrier de ses parents l'ayant laissée elle et son frère jumeau inconnu, orphelins. Forte de principes féministes avant-gardistes pour son époque, elle forme une armée de femmes prêtes à infiltrer les orgies du faux duc dans le but de le faire tomber. C'est alors que cette petite armée de femmes vierges pour la plupart croise la troupe d'un bandit charmeur...

La comédie polissonne de cape et d'épée, voila quelque chose de typiquement italien. On oscille gaiement entre les scènes de soulèvement des femmes à celles des parties douteuses du duc organisant des chasses à cours dans lesquelles les renards sont remplacés par les femmes. L'érotisme très prudent reste néanmoins présent permettant ici et là d'apprécier la plastique de quelques actrices fort jolies. L'ensemble est donc très léger - voire enfantin, distrayant et se permet quelques blagues gays ou sexistes ainsi que quelques délires, comme un flash back dont l'image est filtrée en rouge et dans lequel les protagonistes s'expriment par l'intermédiaire de bulles de bande-dessinées. La musique signée Bruno Nicolai et Ennio Morricone se fait particulièrement remarquer lors des scènes d'amour, les choeurs morriconiens résonnent alors avec toute la grâce qui caractérise le maître compositeur. Kerozene

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