Le succès des romans de Ian Fleming s'est poursuivi avec une des franchises les plus rentables de tous les temps. Bond, James Bond !

mise à jour le 29 juin 2010

DR. NO aka James Bond 007 contre le docteur No - Terence Young avec Sean Connery, Ursula Andress, Joseph Wiseman, Jack Lord, Bernard Lee, Anthony Dawson, Zena Marshall, John Kitzmiller, Lois Maxwell, Eunice Gayson, 1962, Angleterre, 110m

Et deux producteurs se réunirent pour adapter les célèbres roman d'Ian Fleming mettant en vedette JAMES BOND. 

Et c'est toute une adaptation, un modèle du genre, qui nous est arrivé. Du choix parfait des acteurs: Sean Connery et toute la brigade de la Universal Export. Il est juste dommage que l'on ait pas employé un acteur asiatique pour le rôle du docteur No, mais Joseph Wiseman est excellent. Que dire d'Ursula Andress, parfaite dans sa plastique de première Bond Girl. Jack Lord, que l'on reverra dans Hawai 5-0 est le premier d'une série d'acteurs à personnifier Felix Leiter, le contact américain de James Bond, un rôle effacé par rapport au roman, vedettariat oblige, on créé le mythe Bond. Lois Maxwell rivalisera de sous-entendus avec James tout au long des aventures.

Il n'était pas non plus évident de condenser le roman, les histoires d'Ian Fleming étant beaucoup plus complexes que ce qu'un film de plus de deux heures peut nous offrir. Ce sera donc un excellent condensé, diminuant les seconds rôles, allant à l'essentiel de l'intrigue.

Terence Young réalise à la perfection, seulement quelques scènes en accélérés sonnant un peu faux à notre oeil qui n'est plus habitués à de tels effets.

Il faut absolument entendre Monty Norman raconter comment, à la dernière minute, il reprend une chanson d'une comédie musicale déjà écrite, qu'il fredonne, pour accoucher du thème de Bond ! Thème qui est retravaillé par le magistral John Barry, du tout bon.

On ne peut passer sous silence le travail des décors du designer Ken Adams, une simple scène ou Bond est mis en attente nous coupe le souffle, tellement le décor parle.

Maurice Binder signe aussi le premier générique d'une sensualité et d'une beauté à couper le souffle. 

Bravo à Broccoli et Saltzman, les deux producteurs ont réussi leur pari ! Et hop pour des années d'aventures... Mario Giguère

Un agent secret britannique, le professeur Strangways, et sa secrétaire disparaissent mystérieusement au cours d'un mission en Jamaïque. Le chef du MI-5 envoie alors là-bas un autre agent, James Bond, pour enquêter sur cette disparition. À peine Bond est-il arrivé sur place qu'il constate qu'il est repéré par des agents ennemis. Avec l'aide d'un agent de la CIA, Felix Leiter, et d'un pêcheur, Quarrel, James Bond découvre que Strangways enquêtait sur un certain docteur No, qui emploie des Asiatiques et qui loge sur une île interdite appelée Crab Key. Après avoir échappé à plusieurs tentatives d'attentats contre sa vie, Bond acquiert la certitude qu'il doit aller à Crab Key pour savoir ce qui s'y trame. Il s'y rend donc avec Quarrel et arrivé là-bas, ils font la connaissance d'une jeune femme qui pêche les coquillages, Honey Ryder. Plus tard, Quarrel est tué et Bond et Honey sont capturés par les hommes à la solde du docteur No. Bond apprend alors que le docteur, qui travaille à la solde d'une organisation terroriste appelée le SPECTRE, utilise des radiations atomiques pour empêcher l'installation de satellites américains dans l'espace et il s'emploie alors à le contrer définitivement tout en délivrant Honey.

Ce qui devait être au départ un petit film d'aventures et d'espionnage à petit budget allait devenir, sans que personne sans doute, le premier épisode d'une longue saga mettant en vedette un agent secret maintenant un icône populaire mondial: James Bond. Ce héros, qui a vu le jour sous la plume du romancier Ian Fleming, n'a cependant pas encore toutes les particularités habituelles dans ce premier film qui feront son image de marque par la suite. Ainsi, Bond n'a pas encore de gadgets dans ce premier film, mais l'on voit déjà poindre à l'écran son côté séducteur de jolies femmes. En revanche, ce qui a dû représenter en bonne partie le succès de ce film, c'est son caractère dépaysé et ses décors extérieurs exotiques filmés en Jamaïque. Ceux-ci donnent un intérêt indéniable au mouvement trépidant de l'action. La caractérisation du méchant compte également pour beaucoup à la réussite du film tout comme la trame sonore, la photographie, le montage et la souplesse de la mise en scène. Personne n'oubliera non plus la beauté des actrices jouant dans le film et surtout pas l'entrée en scène sur la plage et en maillot de bain deux-pièces d'Ursula Andress. N'oublions pas non plus la présence d'un certain humour corrosif qui empêche le spectateur de prendre trop au sérieux les nombreuses situations invraisemblables vécues par le héros. Sean Connery, qui pourtant manquait d'expérience, y donne d'ailleurs beaucoup de prestance et de malice dans son incarnation. James Bond n'a plus qu'à revenir bientôt pour une nouvelle aventure. Mathieu Lemée

FROM RUSSIA WITH LOVE aka Bons Baisers de Russie - Terence Young avec Sean Connery, Daniela Bianchi, Pedro Armendariz, Robert Shaw, Lotte Lenya, Bernard Lee, Walter Gotell, Eunice Gayson, Lois Maxwell, Francis De Wolff, Desmond Llewelyn, 1963, Angleterre, 115m

James Bond est appelé à se rendre en Turquie pour obtenir une machine à cryptage, fort convoitée, offerte à lui seul par une Russe qui serait tombée amoureuse de lui en étudiant son dossier. Comme M lui dit, ça sent le coup fourré à plein nez, mais si c'est vrai, on ne peut passer à côté d'une telle occasion. Ce que le spectateur sait avant lui, c'est que c'est un mauvais coup de SPECTRE, mais on ne comprend pas le but ultime de cette organisation au leader mystérieux.

Une autre adaptation assez fidèle du roman du même nom d'Ian Fleming. Concession récurrente: une scène d'action pré-générique bien menée. Le casting est encore superbe et l'on note Martine Beswick dans le duel de Gitanes. Toute la section en Turquie est fascinante. On assiste, comme dans le roman, à une fin qui s'étire en plusieurs chutes, ce qui empêche le crescendo habituel que l'on retrouvera systématiquement par la suite. Mario Giguère

L'agent secret britannique James Bond est envoyé en Turquie pour s'emparer d'un lecteur de déchiffrement russe de messages codés. Bond a été désigné pour cette mission car une jeune femme attachée à l'ambassade russe de Turquie, Tatiana Romanova, veut aussi passer à l'Ouest et a déclaré être tombée amoureuse de 007 après avoir vu sa photo dans les fichiers. Bond soupçonne évidemment un piège et il se met en relation avec le chef des services secrets turcs, Kerim Bey, pour obtenir de l'aide. Après avoir échappé à plusieurs tentatives de meurtres de la part d'agents soviétiques, Bond et Kerim Bey parviennent à voler le fameux lecteur avec l'aide de Tatiana et tous les trois filent par le train pour quitter le pays. Ils ignorent cependant qu'ils sont les jouets de l'organisation terroriste SPECTRE, désireuse de venger la mort du Dr. No en se servant du lecteur comme appât pour éliminer James Bond. Un redoutable agent du SPECTRE, Grant, n'a d'ailleurs pas lâché Bond d'une semelle depuis le début de l'affaire et c'est lui qui chargé d'abattre 007, Tatiana et Kerim Bey tout en récupérant le lecteur afin que son chef puisse le revendre aux Russes. Bond n'est cependant pas une proie facile à tuer.

Avec cette deuxième aventure de James Bond, deux nouveaux éléments apparaissent qui feront partie de la recette habituelle de la série: la présence d'une séquence pré-générique enlevante (qui démontre à quel point 007 est l'agent secret le moins secret qui soit) et l'arrivée de Q et de ses gadgets, toutefois modestes ici, bien que toujours pratiques. Pour le reste, on retrouve le même sentiment de dépaysement, la présence de jolies filles et de personnages aux attributs colorés, un sens de l'humour mordant tant dans les situations que dans les répliques et quelques moments d'action et de suspense bien taillés dans ce film d'espionnage. L'intrigue semble lente à démarrer mais une fois la mise en place des données établies, le film ne nous lâche plus jusqu'à la fin, gracieuseté entre autres de la mise en scène vigoureuse de Terence Young. Une belle bagarre robuste entre Sean Connery et Robert Shaw (qui ne sont pas des mauviettes) dans une cabine de train, une poursuite en hélicoptère puis une autre en canot représentent les clous du spectacle. le compositeur John Barry fait également sa première des nombreuses trames sonores qui marqueront la plupart des films de la série. Sean Connery reprend le personnage de 007 avec aisance et ses partenaires s'avèrent tout aussi efficaces. Du bonbon. Mathieu Lemée


Gert Fröbe est GOLDFINGER

GOLDFINGER - Guy Hamilton avec Sean Connery, Honor Blackman, Gert Fröbe, Harold Sakata, Shirley Eaton, Tania Mallet, Cec Linder, Bernard Lee, Desmond Llewelyn, Lois Maxwell, Martin Benson, 1964, Rayaume Uni, 110m

En vacances à Miami, l'agent secret James Bond se voit donner l'ordre par son supérieur de surveiller un milliardaire, Goldfinger. Bond découvre que celui-ci triche aux cartes avec l'aide d'une secrétaire, Jill Masterson. Bond s'arrange pour le faire perdre et séduit Jill le même jour mais le lendemain, Jill est retrouvée morte par Bond, la peau entièrement recouverte d'or. Revenu à Londres, 007 reçoit des explications sur le but de sa mission: prouver que Goldfinger fait le trafic d'or en le faisant secrètement transférer d'un pays à l'autre. Avec l'aide d'un lingot nazi en guise d'appât, Bond fait la connaissance de Goldfinger au cours d'une partie de golf mais le milliardaire affirme qu'il sait à quoi s'en tenir à son sujet. Bond le suit tout de même en Suisse mais il est capturé et il ne doit qu'à un bluff bien songé le fait de rester en vie. Goldfinger fait alors transporter Bond jusqu'à Baltimore où une fois arrivé, 007 découvre son plan: faire exploser une bombe nucléaire dans la réserve d'or de Fort Knox afin d'accroître la valeur de son or. Notre héros essaie alors d'empêcher ce plan de se concrétiser et grâce à son art de séduction, il parvient à obtenir l'aide d'une jolie femme pilote pour Goldfinger, Pussy Galore, pour y parvenir.

Considéré par plusieurs comme étant le meilleur film de la série des James Bond, cela se comprend de par les sommets de qualité atteints dans pratiquement tous les éléments qui en définissent la recette. Déjà au départ, une incroyable et savoureuse séquence pré-générique colle le spectateur sur son siège et la suite ne le déçoit guère. De nombreux morceaux de bravoure se succèdent à qui mieux-mieux et il sont renforcés en plus par la présence de méchants (ex. Oddjob le garde du corps muet et quasi-invulnérable qui lance un chapeau mortel) et de personnages féminins plus insolites que dans les deux premiers films de la série. Même les gadgets sont inoubliables et on n'oubliera pas de sitôt la fameuse Aston Martin, voiture munie d'un incroyable mécanisme de défense et d'un siège éjectable. On change aussi rapidement de décors (on passe de Miami, Londres, la Suisse et Baltimore) et certains intérieurs sont même des merveilles d'ingéniosité (ex. la salle de conférences de Goldfinger). Le tout est savamment mis en scène par Guy Hamilton qui a su exploiter tout cela pour porter l'action et le suspense à un paroxysme indéniable jusqu'à la finale spectaculaire magnifiquement réglée. La mécanique est donc d'une fluidité magistrale avec en plus beaucoup d'humour réjouissant dans certaines répliques. Sean Connery est au sommet de sa forme, Gert Fröbe a du charme en "or" et Honor Blackman se montre aussi séduisante que dans la série "THE AVENGERS". Un must. Mathieu Lemée

THUNDERBALL aka Opération Tonnerre - Terence Young avec Sean Connery, Claudine Auger, Adolfo Celi, Luciana Paluzzi, Rik Van Nutter, Guy Doleman, Martine Beswick, Molly Peters, Bernard Lee, Desmond Llewelyn, Lois Maxwell, Philip Locke, Paul Stassino, 1965, Royaume Uni, 130m

L'organisation terroriste appelée SPECTRE, a réussi à s'emparer de deux bombes atomiques se trouvant à bord d'un avion de L'OTAN. Le chef du SPECTRE fait alors savoir aux gouvernements américains et britanniques que si une rançon de 280 millions de dollars (100 millions de livres sterling) n'est pas versé dans les délais prévus, il fera exploser l'une des bombes dans une grande ville des États-Unis ou d'Angleterre. Bien que les deux gouvernements acceptent conjointement le paiement de la rançon, ils envoient aussi des agents secrets un peu partout dans le monde dans l'espoir de récupérer les ogives. Suite à quelques altercations dans une maison de cure où il se reposait, l'agent secret James Bond est persuadé que la soeur d'un des pilotes de l'avion de l'OTAN transportant les bombes, Domino Derval, peut le conduire jusqu'aux responsables du SPECTRE qui ont mis au point le vol des ogives. 007 se rend donc à Nassau en Jamaïque pour la rencontrer. Bond découvre qu'elle est la maîtresse d'un dénommé Largo, qui se trouve à être celui qui détient les bombes. Tout en séduisant Domino, et avec l'aide de son ami et collègue Felix Leiter de la CIA, Bond tente de mettre Largo et ses hommes de main hors d'état de nuire afin de récupérer les ogives avant la date prévue pour le versement de la rançon.

Dernière saga de James Bond à être réalisé par Terence Young, l'un des pères du héros, ce quatrième film de la série marque un changement important en matière de violence. En effet, "THUNDERBALL" atteint un sommet au niveau du sadisme, de la brutalité et de la cruauté alors que les trois premiers films, malgré leur ration de violences diverses, se contentaient quand même d'ellipses notables. Cela commence par un homme électrocuté sur sa chaise, puis un autre noyé après que son tuyau d'oxygène ait été coupé, un autre jeté aux requins, des personnages féminins non épargnés (torture de Domino par exemple) par les évènements et pour clore le tout, une superbe bataille sous-marine où l'on retrouve un festival de corps transpercés et noyés au beau milieu de nuages de sang jusqu'à ce moment de raffinement où un plongeur reçoit un harpon droit dans l'oeil. Cette violence accrue explique pourquoi cet épisode est souvent le plus regardé par bien des spectateurs (il est d'ailleurs en tête du box-office parmi tous les autres films de la série), surtout qu'en prime, cette violence permet au film d'avoir de savoureux moments d'humour noir. Pour le reste, l'ensemble est divinement spectaculaire et profite à plein pour la première fois du format scope, qui rend à l'écran dans toute leur splendeur les extérieurs de la Jamaïque et la beauté des fonds marins (la séquence du camouflage de l'avion au fond de la mer est à cet égard exceptionnelle). Avec ce film au rythme d'enfer et sans digressions, James Bond atteint un sommet de popularité tout comme Sean Connery, qui s'avère en grande forme physique et qui, comme le reste du casting, nous offre un jeu savoureusement cynique. Mon préféré de toute la série! Mathieu Lemée

YOU ONLY LIVE TWICE aka On ne vit que deux fois - Lewis Gilbert avec Sean Connery, Tetsuro Tamba, Akiko Wakabayashi, Mie Hama, Donald Pleasence, Karin Dor, Teru Shimada, Charles Gray, Bernard Lee, Lois Maxwell, Desmond Llewelyn, Burt Kwouk, 1967, Royaume Uni/Japon,  117m

Un vaisseau spatial américain a été littéralement kidnappé dans l'espace par un autre vaisseau inconnu. Les Américains soupçonnent les Soviétiques d'être derrière cet acte terroriste dans le but que ceux-ci soient les seuls à avoir la suprématie de l'espace. Les services secrets britanniques ne croient cependant pas que les Soviétiques ont accompli cet enlèvement et après avoir simulé la mort de leur meilleur agent secret, James Bond, pour qu'il puisse travailler en paix, ils l'expédient au Japon pour faire la lumière sur cette affaire car le vaisseau inconnu aurait atterri dans ce pays. Sur place, 007 obtient l'aide des services secrets japonais dirigés par le colonel Tiger Tanaka. Lorsqu'un contact que Bond devait rencontrer est tué avant d'avoir pu parler, Bond parvient à suivre le tueur jusqu'au siège d'une importante compagnie dirigée par un dénommé Osato. 007 en vient vite à apprendre qu'Osato fournit du matériel et du carburant à fusée à l'organisation terroriste SPECTRE. Commandé par Ernst Stavro Blofeld, le SPECTRE a conçu une base secrète sous le volcan d'une île japonaise de pêcheurs, d'où il envoie une fusée pour kidnapper les capsules spatiales américaines et soviétiques afin que les deux superpuissances en viennent à s'autodétruire dans une guerre mondiale. Grâce au soutien de Tanaka et de son armée de ninjas entraînés, Bond parviendra à faire échouer le plan de Blofeld.

Pour cette cinquième aventure du célèbre agent secret britannique, les auteurs ont imaginé une intrigue encore plus invraisemblable et fantaisiste que les précédentes. Se déroulant au Japon, le récit cumule plusieurs moments époustouflants dans un contexte peu crédible; à savoir le fait que le SPECTRE a aménagé une base secrète dans le pays le plus surpeuplé du monde et aussi le fait que le héros circule en ville sur des routes libres pratiquement sans voitures, sans oublier non plus le métro privé de Tanaka quand on sait que les métros sont toujours remplis de gens à Tokyo!!! Sans doute pour aller à fond dans l'excentricité et pour profiter du fait que le Japon est le paradis de l'électronique, les gadgets pullulent et se multiplient jusqu'à cette trouvaille qui fait figure d'apothéose technologique: la fameuse "petite Nellie", un hélicoptère miniature qui comprend tout un dispositif d'armes et dont James Bond se servira (en utilisant tout l'arsenal bien sûr!) pour vaincre pas moins de quatre gros méchants hélicoptères sans même s'être entraîné. Du moment que l'on s'amuse et que l'on rigole pendant le visionnement, cet épisode s'avère aussi réussi que les autres car l'ensemble demeure toujours palpitant et la bataille finale est spectaculaire. Les trucages sont réussis et un nouveau venu à la mise en scène, Lewis Gilbert, un habitué du film de guerre, applique avec compétence les recettes de la série grâce à une réalisation technique sans failles. Bien qu'il ait pris du ventre, Connery reste efficace dans son jeu tandis que Donald Pleasence compose avec une suavité dissimulant la méchanceté son rôle de Blofeld. Bravo encore! Mathieu Lemée

 

ON HER MAJESTY'S SECRET SERVICE aka Au Service Secret de sa Majesté - Peter Hunt avec George Lazenby, Diana Rigg, Telly Savalas, Gabriele Ferzetti, Ilse Steppat, Bernard Lee, Lois Maxwell, Desmond Llewelyn, Virginia North, George Baker, 1969, Angleterre, 142m

James Bond sauve de la noyade intentionnelle une jeune et jolie dame (Diana Rigg), la comtesse Teresa 'Tracy' Di Vicenzo. Son père, Draco (Gabriele Ferzetti), est à la tête d'une organisation criminelle importante, mais il demande tout de même à Bond de marier sa fille ! En échange il lui donnerait un indice pour retrouver son ennemi mortel, Ernst Stavro Blofeld. Bond se retrouve dans la peau d'un spécialiste en généalogie, dans l'institut de Blofeld, qui fait de drôles d"expériences de comportement avec de jeunes filles et qui veut officiellement être reconnu Baron !

George Lazenby reprend le rôle de l'espion populaire, une tâche pas facile, et avec de nombreux clins d'oeil à son prédécesseur. Il a le physique de l'emploi sans peut-être avoir le charisme de Sean Connery. Mais si on l'accepte un tant soit peu, que l'on prend son plaisir aux personnages secondaire et à l'action, on est récompensé. Diana Rigg est flamboyante, dans un rôle qui est, évidemment, beaucoup plus complexe dans le roman. Telly Savalas reprend le rôle défendu par Donald Pleasance, avec succès. Ferzeti est éminemment sympathique dans le rôle du brigand de grand chemin qui ne veut que le bonheur de sa fille. Les scènes d'action sont prenantes, notamment la descente de ski incroyable.

J'avoue avoir eu des craintes devant un Lazenby décrié par la plupart des amateurs, mais, outre les nombreux "one liner" un peu faciles, on a droit à un bon Bond, qui remplit le cahier de charges avec un plaisir avouable.

Ceci dit, le roman, chronologiquement placé beaucoup plus tard dans la chronologie des aventures de James, est dramatiquement plus efficace. Il faut lire les tourments de Tracy et de James, tourments existentiels de deux êtres qui vivent sur le fil du rasoir. Ca rend le final d'autant plus dramatique. Mario Giguère

Bien qu'il soit à la recherche de son vieil ennemi Ernst Stavro Blofeld, l'agent secret britannique James Bond s'intéresse à une jeune femme, Tracy, qu'il a rencontré à Monaco et qui s'amuse à le fuir malgré son talent de séducteur. La rencontre de Tracy amène 007 face au père de celle-ci, Marc Ange Draco, qui s'avère être le chef de la puissante Mafia Corse. Celui-ci demande à Bond de persévérer dans ses tentatives de séduire sa fille Tracy, qui s'appelle en fait Teresa et qui est une femme forte, en espérant même qu'il parvienne à l'épouser. Bond n'accepte qu'avec la condition que Draco lui communique l'endroit où se cache Blofeld. Après avoir réussi à faire succomber Tracy sous son charme, Bond se rend dans les Alpes suisses où Blofeld se cache dans un repaire au sommet de la montagne. 007 s'y rend en se faisant passer pour un éminent héraldiste car Blofeld a revendiqué son appartenance à une illustre famille qui donc, justifie la présence de ce genre de personne pour enquêter sur place afin prouver cette revendication. Bond ne tarde cependant pas à être démasqué par Blofeld mais il sait ce que son ennemi prépare: répandre une infertilité totale en plusieurs endroits de la planète grâce à des jeunes filles venues dans son repaire pour une supposée cure de repos, mais qui sont au contraire hypnotisées et programmées pour répandre un virus. Bond parvient toutefois à s'échapper et avec l'aide de Tracy, il tente de donner l'alerte à ses chefs. Blofeld les poursuit néanmoins sans relâche pour les en empêcher. Les plans du mégalomane seront finalement contrés mais il prendra sa revanche le jour du mariage de Bond et de Tracy.

Sean Connery ayant décidé d'abandonner le personnage de James Bond, les producteurs se sont tournés vers un acteur australien inconnu pour le remplacer. Ironiquement, ils ont choisi le roman de la série le moins susceptible de le mettre en valeur selon les ingrédients mis de l'avant par les films précédents. En effet dans cette intrigue, James Bond tombe vraiment amoureux pour la première fois et décide même de se marier et avec une femme possédant tout une force de caractère, ce qui constitue un changement brutal aux yeux du public. Pour ce qui est de la mission du héros proprement dite, les gadgets sont absents et l'enjeu s'avère moins propice à des péripéties spectaculaires comme on a pu en voir auparavant. Conséquence: le public déserta en masse les salles lors de sa sortie. Pourtant, en plus d'être l'épisode le plus fidèle au contenu du roman d'origine, ce film a le mérite de présenter son héros de façon plus humaine et nuancée contrairement aux précédents épisodes. En ce qui à trait aux scènes d'action, celles-ci ne manquent pas de vigueur. Après une première moitié de pellicule assez sage et ponctuée de quelques bagarres, la seconde partie se déchaîne et l'on a droit à une formidable poursuite à ski, une autre en voitures sur une piste glacée de course de stocks-cars et pour finir, une bataille en montagne qui se termine par une poursuite en bobsleigh menée à un train d'enfer entre le héros et son éternel adversaire. On retrouve également de très bons moments d'humour qui viennent parfois en parallèle avec des éléments violents. À la mise en scène, Peter Hunt, autrefois monteur pour les épisodes antérieurs, se montre techniquement efficace, mais jamais il n'est parvenu au même niveau dans ses films suivants. En résumé, cette septième aventure de James Bond est fort divertissante et depuis quelques années, les spectateurs redécouvrent ce film avec plaisir. George Lazenby manque juste un peu d'expérience pour incarner le héros devenu mythique à l'écran et il est d'ailleurs surclassé par ses partenaires, Diana Rigg et Telly Savalas. Mathieu Lemée

DIAMONDS ARE FOREVER aka Les Diamants sont éternels - Guy Hamilton avec Sean Connery, Jill St-John, Charles Gray, Lana Wood, Jimmy Dean, Bruce Cabot, Putter Smith, Bruce Glover, Norman Burton, Joseph Furst, Bernard Lee, Lois Maxwell, Desmond Llewelyn, 1971, Angleterre/États Unis, 120m

James Bond prend la place d'un passeur de diamants et essaie de remonter à la source des fraudeurs. Il rencontrera son vieil ennemi Blofeld, qu'il croyait avoir tué précédemment...

On a beau retrouver Sean Connery dans le rôle titre, on est déjà dans le mode très léger dans lequel Roger Moore sera un James plus approprié. Si on adapte les débuts du roman original, on vire rapidement dans les cascades et complots science fictionnels qui feront le bonheur des parodies futures. Jill St. John incarne une Tiffany Case, très dramatique dans le roman, mais ici très bimbo sans relief, sauf au niveau plastique, évidemment. Charles Gray reprend le rôle de Blofeld, sans le charisme de Donald Pleasance ou de Telly Savalas. On a même droit à deux tueurs professionnels homosexuels caricaturaux (dont Bruce Glover, père du célèbre interprète du remake de Willard). En fait le démarquage est total avec le roman sombre et brutal, transformé en festival de cascades et de pitounes en bikini. Tant qu'à y être, on s'ennuie presque de George Lazenby. Ca se regarde tout même d'un trait car on ne s'ennuie pas, loin de là. Mario Giguère

Après avoir en fin tué Blofeld et vengé la mort de son épouse Tracy, l'agent secret britannique James Bond se voit confier la mission de démanteler un mystérieux réseau de trafic de diamants, qui part de l'Afrique du Sud et qui va de l'Europe jusqu'aux États-Unis. Se faisant passer pour un trafiquant nommé Peter Franks, 007 entre en contact avec une certaine Tiffany Case, une jeune femme qui agit comme courrier. Bond suit la piste des diamants trafiqués jusqu'aux États-Unis et constate que tous les passeurs se font tuer un à un. Bond lui-même échappe à la mort lors d'un échange dans un salon mortuaire. Le seul suspect pouvant être le chef de ce trafic et en même temps responsable des meurtres s'avère être Willard Whyte, un milliardaire qui vit en reclus et que personne n'a vu depuis cinq ans. Bond dévoile sa vraie identité à Tiffany et parvient à la persuader de l'aider dans sa mission en échange de sa liberté. Mais ô surprise, Bond découvre que Willard Whyte est emprisonné et que c'est en réalité un Blofeld bien vivant qui se sert de la fortune de celui-ci pour faire ce trafic de diamants. Avec les joyaux et l'aide d'un savant spécialiste en laser, Blofeld a fait construire un satellite pouvant lancer un rayon mortel et menace de détruire Washington si une rançon substantielle ne lui est pas versée. Il revient donc à 007 de contrer les plans de son vieil ennemi.

Suite à l'échec de l'épisode précédent, les producteurs ont convaincu Sean Connery de réendosser le costume de James Bond pour un ultime film en échange d'un cachet faramineux. On a même confié la mise en scène de cette nouvelle aventure à Guy Hamilton, en espérant qu'il répèterait la réussite de son "GOLDFINGER". Évidemment ce ne fût pas le cas, bien que ce film possède certaines qualités. Si effectivement quelques scènes sont laborieuses et manquent d'amplitude, cela est racheté par une bonne dose continuelle d'humour jusque dans les scènes d'action et par la présence de quelques personnages insolites comme les deux hommes de main homosexuels impitoyables et d'un drôle de jeune milliardaire vivant coupé du monde (incarné d'ailleurs par un chanteur country qui est propriétaire d'une industrie centrée sur la fabrication de saucisses!!!). La présence de la plantureuse Lana Wood (qui n'est hélas pas assez présente à l'écran!) rajoute un certain cachet mais le point fort du film, c'est la performance de Sean Connery, qu'on l'aime ou pas, qui empêche le film de sombrer dans l'ennui et le spectateur dans le chloroforme. Ce n'est donc pas le meilleur James Bond, mais on le regarde quand même sans être insatisfait à l'arrivée. Il aurait cependant fallu un autre acteur que Charles Gray pour jouer le rôle de Blofeld car celui-ci apparaît bien fade malgré un jeu appréciable. Mathieu Lemée

 

LIVE AND LET DIE aka Vivre et laisser mourir - Guy Hamilton avec Roger Moore, Jane Seymour, Yaphet Kotto, Julius W. Harris, Geoffrey Holder, Clifton James, Gloria Hendry, David Hedison, Bernard Lee, Lois Maxwell, Earl Jolly Brown, 1973, Rayaume Uni, 121m

Trois agents ont été tuées en 24 heures dans trois pays différent, le seul lien, Kananga (Yaphet Kotto). James Bond (Roger Moore) est mis sur le coup après avoir tiré un coup, rencontrant rapidement la muse de Kananga, Solitaire (Jane Seymour) qui le conseille constamment en se servant des cartes de tarot. Don qu'elle possédera tant qu'elle sera vierge... ce qui est une situation périlleuse pour une Bond Girl ! Kananga complote un méchant gros coup avec le concours de presque tout le peuple africano-américain de la Louisiane, y compris le Baron Samedi.

Drogue, cartomancie, vaudou, poursuite sur les eaux, crocodiles affamées et une montre gadget pratique, le premier film mettant en vedette Roger Moore répond aux canons établis dans la série. Jane Seymour est magnifique dans le rôle de la pure qui se frotte à l'agent britannique. Encore une fois un nouvel acteur incarne Felix Leiter, ici le second de Voyage aux fond des Mers ! Le ton est sombre, dans l'ensemble, jusqu'à l'arrivée du shérif redneck ridicule, dont je me serais peut-être passé.

L'adaptation du roman prend énormément de libertés, mais conserve quelques scènes magiques, comme les cabarets truqués ou le réseau omniprésent d'agents de Kananga. On retire évidement tout ce qui est trop graphique ou trop intense, la version cinéma doit plaire au plus grand public, toujours dommage. On ajoute la base secrète, élément rendu indispensable à ce stade.

Je ne me souvenais pas d'avoir vu le film, mais c'est peut-être le cas, car il y a illustration d'un de mes cauchemars récurrents: Bond doit conduire une voiture assis sur le siège arrière...

Très satisfaisant au final. Mario Giguère

Trois agents secrets britanniques et américains sont assassinés en moins de 24 heures dans trois endroits différents. James Bond se voit donc chargé d'enquêter sur ces trois meurtres qui ont un point en commun: les agents assassinés surveillaient tous de près ou de loin les activités du chef de l'état de San Monique, Kananga. Bond se rend à New York et après avoir déjà échappé à plusieurs attentats dirigés contre lui, il découvre que Kananga fait affaire avec un important grossiste de Harlem dans le domaine de la drogue, Mister Big. 007 va donc à San Monique pour trouver les plantations de drogue sur les propriétés de Kananga et il obtient l'aide d'une jolie cartomancienne au service de celui-ci, Solitaire. Une fois les plantations découvertes, Bond et Solitaire parviennent à s'échapper en Louisiane mais les hommes de Kananga les retrouvent et les capturent. Bond découvre alors que Kananga et Mister Big sont une seule et même personne et qu'il a l'intention de faire écouler gratuitement la drogue qu'il cultive pour augmenter le nombre de camés. Bond réussit à s'échapper et avec l'aide de son ami de la CIA Felix Leiter, il anéantira le repaire et les plantations de Kananga tout en délivrant Solitaire.

Exit Sean Connery, enter Roger Moore dans ce nouvel épisode des aventures de James Bond. Avec à nouveau Guy Hamilton à la barre de réalisateur, ce film va encore plus loin dans la comédie légère que le précédent "DIAMONDS ARE FOREVER" et souvent au détriment du reste. Les producteurs ont aussi voulu profiter de la vogue des films de "blaxploitation" aux États-Unis et le héros se retrouve donc opposé ici à des protagonistes de race noire interprétés par des acteurs connus du genre. Le traitement est donc très décontracté, par opposition au roman d'origine qui s'avérait pourtant l'un des plus cruels de la série, et cela va jusque dans les scènes d'action et de poursuites qui ont un ton si burlesque que l'on se demande parfois si l'on ne s'est pas trompé de film. L'enjeu dramatique est également à compter parmi les plus faibles de la saga alors que notre héros n'affronte qu'un vulgaire trafiquant de drogues. Heureusement, l'humour fait mouche et nous permet de passer un assez bon moment de détente, bien que le tout ne soit pas entièrement palpitant et n'atteint pas le niveau de qualité des meilleurs oeuvres de la série. Roger Moore ne semble pas encore complètement à l'aise dans la peau de 007 mais il arrive à bien se débrouiller dans l'ensemble pour une première interprétation. Un film au résultat correct finalement, où l'on ne s'ennuie pas trop et où l'on trouve quand même matière à se divertir. Mathieu Lemée

 

The MAN WITH THE GOLDEN GUN aka L'homme au pistolet d'or - Guy Hamilton avec Roger Moore, Christopher Lee, Britt Ekland, Maud Adams, Hervé Villechaize, Clifton James, Soon Teck-Oh, Richard Loo, Bernard Lee, Lois Maxwell, Desmond Llewelyn, 1974, Grande Bretagne, 124m

James Bond est averti par M qu'un tueur professionnel, Francisco Scaramanga (Christopher Lee) l'a pris en chasse. Bond devance Scaramanga pour se rendre compte qu'il n'est pas visé. Avec l'aide de Goddnight (Britt Ekland) ou plutôt avec les bourdes de Goodnight, il se rapprochera du tueur, dans des décors asiatiques intéressants, rencontrant au passage l'amante de son adversaire (Maud Adams), à l'origine du faux avertissement. Scaramanga recherche avant tout une pièce de technologie indispensable pour transformer l'énergie solaire en arme fatale. Pendant tout ce temps, Nick Nack (Hervé Villechaize) est le valet à tout faire du vilain, petit homme qui fournit son maître en chasse à l'homme fatale, question de garder la main ! Bond rencontre au passage le Sheriff J.W. Pepper (Clifton James), encore ébranlé de sa dernière rencontre avec l'espion !

Si le film précédent semblait écrit pour Sean Connery, celui-ci semble plus adapté pour Roger Moore, plus légér, mais pas encore truffé de gadgets. Si Christopher Lee a une présence indéniable, sa fin est à mon goût précipitée. Maud Adams est superbe et méritera bien de revenir dans le rôle titre d'Octopussy ! Tant qu'à Britt Ekland, son personnage est tellement peu crédible, qu'on se demande comment cette "dumb blonde" a pu rester an poste avec les services secrets. D'autant plus que l'histoire n'avance que grâce à ses bourdes, qui ont certes de belles rondeurs, lorsque son séant cause presque la perte de l'agent britannique. Agréable, mais on s'attend à un peu plus de Bond, mais on ne boudera pas, loin de là... Mario Giguère

Les services secrets britanniques ont reçu par courrier une balle en or gravée de trois chiffres: 007. Cela veut dire que James Bond est désigné pour être la future victime de Francisco Scaramanga surnommé l'homme au pistolet d'or, un redoutable tueur à gages qui tue ses cibles pour 1 million de dollars. Bond se rend donc à Hong Kong pour voir le seul fabriquant d'armes sur mesure qui pourrait équiper Scaramanga de balles en or, espérant retracer le tueur plutôt que d'attendre d'être abattu par lui. 007 suit une piste qui mène droit à la maîtresse de Scaramanga. Celle-ci, séduite par Bond, lui communique un endroit où elle doit rencontrer son amant mais au lieu de cela, Bond assiste impuissant à l'assassinat d'un scientifique spécialisé dans l'énergie solaire. L'agent secret britannique apprend qu'un puissant homme d'affaires chinois, Hai Fat, a commandité Scaramanga pour ce meurtre. Bond échappe aux karatékas de Hai Fat et il obtient l'aide inespérée de la maîtresse de Scaramanga pour récupérer une invention détenue par celui-ci. Scaramanga la tue puis kidnappe Miss Goodnight, une agente chargée d'aider Bond afin d'attirer celui-ci dans son repaire pour un duel décisif qui déterminera lequel des deux hommes est le meilleur tireur.

Le sujet du roman d'Ian Fleming, où James Bond affrontait un adversaire mythique digne de lui laissait prévoir une grande adaptation cinématographique, surtout avec la présence de Christopher Lee dans le rôle de l'homme au pistolet d'or. Malheureusement, le film n'atteint pas le potentiel promis et se contente de répéter grosso modo les éléments conventionnels des précédents chapitres de la saga, sans faire preuve d'inspiration pour les renouveler. Le réalisateur Guy Hamilton emploie encore la formule de ses réalisations antérieures où un humour burlesque est privilégié par rapport au reste. Sauf que là, les moments comiques sont souvent répétitifs ou bien trop empruntés au dernier film de la saga "LIVE AND LET DIE" par la présence d'un shériff maladroit et farfelu. Par ailleurs, le contenu allégé se prête très mal à ce type d'intrigue censée illustrer une confrontation au sommet entre deux spécialistes du flinguage. Si bien qu'au lieu d'avoir un long-métrage musclé où les affrontements seraient remplis de vigueur et de rebondissements, on a droit à une pellicule plutôt décevante où la bagarre finale attendue entre les deux principaux personnages s'avère plus grotesque que surprenante. Quelques passages relèvent la sauce parfois ou réussissent à nous faire rire et empêchent le film de sombrer dans la médiocrité. L'on sent bien cependant que la recette stagne et qu'elle a besoin de sang frais. L'interprétation se veut quand même acceptable. Mathieu Lemée

The SPY WHO LOVED ME aka L'Espion qui m'aimait - Lewis Gilbert avec Roger Moore, Barbara Bach, Curd Jürgens, Richard Kiel, Caroline Munro, Walter Gotell, Geoffrey Keen, Bernard Lee, George Baker, Desmond Llewelyn, 1977, Royaume Uni/États Unis, 125m

Deux sous-marins nucléaires, l'un britannique et l'autre soviétique, ont mystérieusement disparus. Ayant appris qu'un microfilm relatant en détail les plans des systèmes électroniques de défense des sous-marins disparus est sur le marché noir, James Bond est envoyé pour le récupérer en Égypte afin de s'assurer que personne d'autre n'entre en sa possession. Bond a toutefois une concurrente tenace, la belle agente soviétique Anya Amasova, nom de code Triple X, et un tueur format géant surnommé Requin, qui semble indestructible, tient aussi à récupérer le microfilm. Celui-ci ne contient cependant rien de bien révélateur sauf un sigle représentant la compagnie du milliardaire Carl Stromberg. Suite à un accord entre les services secrets russes et britanniques, Bond et Anya doivent travailler ensemble pour découvrir ce que Stromberg prépare. Les deux agents apprennent que Stromberg détient effectivement les sous-marins et il compte s'en servir pour lancer des missiles nucléaires sur les deux super-puissances mondiales: les États-Unis et la Russie afin qu'ils s'autodétruisent, ce qui permettrait à Stromberg de refaire le monde selon ses voeux: sous la mer et les eaux. Bond et Anya parviendront à mettre en échec le plan de Stromberg mais Anya a promis de tuer Bond après la mission parce qu'elle a appris qu'il est responsable de la mort de son fiancé.

Les budgets et les recettes des précédents épisodes ayant plafonné depuis quelques années, le producteur Albert Broccoli a décidé de relancer la franchise James Bond en donnant des moyens considérables à la conception de ce nouveau film pour faire revenir les spectateurs dans les salles. "THE SPY WHO LOVED ME" marque donc une nouvelle étape dans la saga en faisant son entrée dans la super-production. Gadgets, décors, maquettes, cascades, rien ne sera épargné pour faire de ce film un savoureux cocktail d'aventures spectaculaires ou de péripéties trépidantes, invraisemblables et souvent drôles. Les scénaristes ont d'ailleurs pondu une histoire originale qui ne garde du récit de l'auteur Ian Fleming que le titre. La séquence pré-générique annonce la couleur avec une cascade extraordinaire qui se conclut par un gag et le reste du film est tout aussi grandiose, comme la conception de la base sous-marine; repaire du mégalomane, sans oublier son garde du corps parmi les plus populaires de la série, le géant Requin, au point qu'il reviendra dans l'épisode suivant "MOONRAKER". Les gadgets prennent aussi également plus de place que d'habitude, à commencer par cette voiture de marque Lotus qui peut se transformer en sous-marin de poche en plus d'être bien équipée question armement. Dix ans après "YOU ONLY LIVE TWICE", Lewis Gilbert est rappelé à la barre de réalisateur de la série et il se contente de remplir le cahier des charges en bon professionnel qui a tout de même déjà travaillé dans le cinéma à grand déploiement. Avec ce film, Roger Moore est finalement parvenu à conjuguer le personnage de Bond avec son style de jeu et d'humour car il apparaît bien plus à l'aise que dans ses deux premières tentatives. Mathieu Lemée

MOONRAKER - Lewis Gilbert avec Roger Moore, Lois Chiles, Michel Lonsdale, Richard Kiel, Corinne Cléry, Toshirô Suga, Bernard Lee, Geoffrey Keen, Desmond Llewelyn, Lois Maxwell. 1979, Royaume Uni/France/États Unis, 126m

Une navette spatiale américaine de type Moonraker disparaît mystérieusement lors de sa livraison en Grande-Bretagne. L'agent secret britannique James Bond est donc chargé de la retrouver. 007 va rendre visite à Hugo Drax, un puissant industriel qui est responsable de la fabrication des navettes spatiales de type Moonraker et il est aussitôt victime de plusieurs agressions. Bond échappe à tous les pièges et réussit à prendre sur microfilm des plans qui le mènent à Venise où il découvre qu'un laboratoire à la solde de Drax prépare des satellites renfermant une substance mortelle. 007 suit les satellites jusqu'en Amérique du Sud tout comme la docteure Holly Goodhead, une employée de Drax qui s'avère en fait une agente de la CIA. Holly est capturée par les hommes de Drax mais 007, quant à lui, suit une nouvelle piste sur les rios de l'Amazonie pour retracer une orchidée rare qui serait la source de la substance mortelle se trouvant dans les satellites de Drax. Bond aboutit finalement au repaire de Drax d'où celui-ci lance plusieurs navettes spatiales vers une station orbitale afin de pouvoir anéantir l'espèce humaine et la repeupler de personnes qu'il a lui-même sélectionné tout en préservant la faune et la flore terrestre. 007 et Holly Goodhead parviendront toutefois avec l'aide des troupes spatiales américaines à faire échouer les plans du mégalomane Drax.

Devant l'extraordinaire phénomène "STAR WARS", le producteur Albert Broccoli s'est dit qu'il fallait cette fois envoyer James Bond à la conquête de l'espace. Avec un budget imposant pour l'époque, cette nouvelle aventure de l'agent secret no. 1 des écrans de cinéma se permet donc, étant donné le contexte de science-fiction de l'intrigue, toutes les fantaisies possibles. Des scènes d'action spectaculaires se succèdent à un rythme de haute voltige, tel un manège acrobatique, dans des décors et des extérieurs très variés, en commençant par cette incroyable séquence pré-générique en vol planée, véritable morceau d'anthologie, pour finir avec une bataille aux pistos lasers, si bien que le spectateur n'a jamais le temps de souffler. Évidemment, les gadgets n'ont jamais été aussi omniprésents (trop aux yeux de certains) que dans cet épisode et les auteurs n'ont pas craint une inflation du rocambolesque dans leur utilisation. Le tout se veut drôle, techniquement irréprochable et distrayant en diable, bien que la dimension spectacle prenne un peu trop le pas sur l'évolution du personnage dans la saga, ce qui nous donne souvent l'impression (très réelle) qu'il y a eu deux films tournés en parallèle pour aboutir à ce "MOONRAKER". On ne va quand même pas bouder notre plaisir pour autant devant un film aussi incroyable que celui-là. Roger Moore n'a besoin que de sourire aux dames et de se montrer décontracté pour être convaincant dans sa quatrième incarnation de 007 et Michel Lonsdale joue le rôle du méchant mégalomane avec retenue. Mathieu Lemée


Carole Bouquet

FOR YOUR EYES ONLY aka Rien que pour vos yeux - John Glen avec Roger Moore, Carole Bouquet, Chaïm Topol, Julian Glover, Lynn Holly-Johnson, Cassandra Harris, Michael Gothard, Jill Bennett, John Wyman, Jack Hedley, Lois Maxwell, Desmond Llewelyn, Geoffrey Keen, Walter Gotell, 1981, 127m

Un navire espion de la marine britannique coule accidentellement dans la mer Adriatique. Il était muni d'un système ATAC, un émetteur codé qui commande la mise à feu des missiles nucléaires anglais. Un archéologue sous-marin, le professeur Havelock, est chargé de le récupérer pour le compte de la Grande-Bretagne, mais lui et son épouse sont assassinés avant d'y parvenir. La fille des Havelocks, Melina, jure de se venger et de retrouver l'assassin. Sa route croise celle de James Bond, agent secret britannique chargé de retrouver l'ATAC et de découvrir qui veut s'en emparer. Après avoir convaincu Melina de renoncer temporairement à sa vengeance, 007 se rend en Italie, puis en Grèce pour identifier ceux qui s'intéressent à l'ATAC et qui cherchent d'ailleurs à l'éliminer. Il soupçonne d'abord Colombo, chef d'une importante organisation criminelle grecque, d'être son adversaire, mais celui-ci lui révèle être innocent et que c'est un agent double, Kristatos, qui veut s'emparer de l'ATAC pour le revendre aux Russes. Bond, Colombo et Melina essaient alors de pénétrer dans le repaire de Kristatos à Saint-Cyrille pour empêcher le traître de livrer l'ATAC aux mains de l'ennemi.

Après deux films où les gadgets avaient pris une trop grande place aux yeux des fans, les producteurs et les scénaristes de la saga James Bond ont décidé de revenir aux sources en privilégiant les personnages et en retrouvant le punch et l'originalité des premiers épisodes. Ainsi, en lieu et place des gadgets, on retrouve plutôt des scènes d'actions mettant l'accent sur de nombreux exploits physiques et le talent des cascadeurs au sein d'une intrigue plus proche du genre espionnage. Ces choix s'avèrent rafraîchissants car elles permettent non seulement à l'intrigue d'évoluer sans temps mort, mais aussi de revenir à une violence moins aseptisée, comme en témoigne la séquence où James Bond précipite sans pitié la voiture d'un adversaire odieux dans le vide alors qu'elle était suspendue en équilibre au bord d'une falaise. Signalons au passage l'excellente séquence pré-générique, qui se veut une sorte de mini-récit faisant suite au film "ON HER MAJESTY'S SECRET SERVICE" alors que Bond doit combattre son ennemi juré Blofeld après avoir visité la tombe son épouse morte. John Glen, ancien monteur et réalisateur de deuxième équipe des précédents épisodes, assure la mise en scène avec la précision et la malléabilité d'un technicien habile se pliant de bonne grâce aux impératifs des producteurs. Roger Moore est égal à lui-même tandis que Carole Bouquet enflamme l'écran "rien qu'avec son regard de feu". Matthieu Lemée

OCTOPUSSY - John Glen avec Roger Moore, Maud Adams, Louis Jourdan, Kristina Wayborn, Kabir Bedi, Steven Berkoff, Walter Gotell, Desmond Llewellyn, Anthony Meyer, David Meyer, Vijay Amritraj, Robert Brown, Lois Maxwell, 1983, 131m

Un agent secret britannique est retrouvé mort à Berlin-Ouest avec en sa possession un faux oeuf de Fabergé. James Bond prend la relève de son collègue décédé et découvre qu'un certain Kamal Khan tient à tout prix à acheter le véritable oeuf de Fabergé mis aux enchères. Après avoir échangé le vrai oeuf pour le faux, Bond suit la piste de Kamal Khan en Inde. Il découvre que Kamal fait affaire avec une femme nommée Octopussy, qui habite sur une île interdite aux hommes et qui dirige un réseau de contrebande de bijoux sous le couvert de spectacles de cirque. Un général russe aigri, Orlov, se sert cependant du réseau d'Octopussy à son insu avec la complicité de Kamal Khan dans le but de financer, à même le trésor national soviétique, l'explosion d'une bombe atomique sur une base américaine d'Allemagne de l'Ouest afin de miner le système de défense de l'OTAN et ouvrir ainsi la porte à une attaque soviétique sur toute l'Europe. Après avoir séduit Octopussy et découvert les véritables intentions de Kamal Khan et d'Orlov, Bond tente d'empêcher l'explosion de la bombe avant qu'il ne soit trop tard.

De tous les films de la série des James Bond mettant en vedette Roger Moore, cet épisode est sans contredit le meilleur. Le cocktail d'usage de gadgets, de cascades époustouflantes, de jolies filles et d'aventures extravagantes assaisonnées d'humour n'a jamais été aussi bien dosé que dans ce film. La séquence pré-générique démarre le métrage en trombe et la suite n'en est pas moins vigoureuse. Visiblement, les producteurs voulaient sans doute égaler le rythme effréné du film d'aventures "RAIDERS OF THE LOST ARK" de Steven Spielberg et ils y sont presque parvenus. Techniquement, l'ensemble est mécaniquement rodé grâce à une mise en scène qui ne laisse aucune place à la chute de rythme, à de bons moments de suspense et à des passages fantaisistes drôlement pittoresques. L'intrigue ménage bien les retournements de situations habituels du genre même si l'oeuvre original d'Ian Fleming n'a plus grand chose à voir dans l'écriture du scénario. En tout cas, le spectateur ne s'ennuiera pas le moins du monde en regardant ce film enlevant de bout en bout. Roger Moore reprend du collier avec aisance tandis que Louis Jourdan compose suavement le rôle du méchant. Mathieu Lemée

 

 A VIEW TO A KILL aka Dangeureusement vôtre - John Glen avec Roger Moore, Christopher Walken, Tanya Roberts, Grace Jones, Patrick Bauchau, Patrick Macnee, David Yip, Walter Gotell, Robert Brown, Desmond Llewelyn, Lois Maxwell, Fiona Fullerton, Willoughby Gray, 1985, Royaume Uni, 132m

L'agent secret britannique James Bond a réussi à récupérer un microprocesseur puce en territoire soviétique. Ceci veut dire qu'il y a des espions russes infiltrés dans les centres de recherches britanniques. Étant donné certaines caractéristiques particulières du microprocesseur récupéré, les soupçons du M.I-5 vont vers un riche industriel spécialisé dans l'électronique, Max Zorin. 007 se rend donc à son domaine situé à Chantilly sous le prétexte de lui acheter des chevaux de course. Sur place, Bond découvre que Zorin fabrique secrètement des puces électroniques dont certaines sont mêmes utilisées pour stimuler à distance les chevaux lors des courses. Zorin démasque toutefois Bond et passe bien près de le liquider. Suivant la piste de Zorin aux États-Unis, Bond découvre que Zorin à l'intention d'inonder la faille géologique de San Andreas afin de provoquer un gigantesque raz-de-marée qui anéantirait la capitale mondiale du marché des microprocesseurs, Silicon Valley, éliminant ainsi ses concurrents dans le domaine de l'électronique. Avec l'aide de Stacy Sutton, une jeune femme dont les terres héritées de son père ont été rachetées par Zorin, Bond tente de contrecarrer à temps les plans du riche industriel névropathe.

Avec ce quatorzième film de la saga des James Bond, les producteurs semblent vouloir ici viser beaucoup plus le marché américain que les films précédents. Cela se voit par le choix du casting et par la présence du héros aux États-Unis pendant la majeure partie du film, chose que l'on avait pas vu depuis le début des années 70. L'intrigue contient néanmoins tous les éléments attendus qui ont fait la marque de la série: action trépidante, jolies filles, cascades à couper le souffle, méchant mégalomane, humour cynique etc. Le film se laisse donc regarder avec plaisir mais il n'atteint cependant pas la qualité et l'équilibre dynamique des deux précédents films réalisés par John Glen, même si l'expertise technique est toujours là. Les péripéties, bien qu'excitantes, s'avèrent moins originales et quelques petites longueurs apparaissent ici et là. Soulignons toutefois la présence au générique de Patrick Macnee, vedette bien connue de la série "THE AVENGERS" et qui était dans les années 60 le concurrent de Roger Moore, alors vedette de la série "THE SAINT". Bref, un bon Bond mais pas le meilleur du lot. Roger Moore, dans sa dernière prestation dans le rôle de 007, apparaît plutôt vieux et fatigué alors que Christopher Walken et Grace Jones rehaussent le film grâce à leurs performances lumineuses. Mathieu Lemée

The LIVING DAYLIGHTS aka Tuer n'est pas Jouer - John Glen avec Timothy Dalton, Maryam D'Abo, Jeroen Krabbé, Joe Don Baker, John Rhys-Davies, Art Malik, Andreas Wisniewski, Thomas Weathley, Desmond Llewelyn, Robert Brown, Geoffrey Keen, Walter Gotell, Caroline Bliss, 1987, Royaume-Uni/États-Unis, 130m

L'agent secret britannique James Bond est chargé d'assurer le passage à l'Ouest d'un général du KGB, Koskov. Pour ce faire, il gagne Bratislava en Tchécoslovaquie où Bond veut faire passer la frontière à Koskov par le pipeline transsibérien reliant le pays à l'Autriche. Seule l'intervention d'une blonde violoncelliste et tireuse d'élite, Kara Milovy, a bien failli nuire à l'opération. Revenu en Angleterre, Koskov révèle aux chefs du MI-5 britannique que le nouveau chef du KGB, Pushkin, est devenu fou et qu'il planifie la liquidation des agents secrets de l'Ouest comme au temps de Staline. Koskov ne peut en dévoiler davantage car un habile agent du KGB intervient malgré les mesures de sécurité et récupère Koskov. Bond se voit alors chargé de liquider Pushkin, mais 007 est convaincu qu'il y a anguille sous roche. Il retourne à Bratislava et s'arrange pour faire connaissance avec Kara Milovy. Il la séduit et il apprend qu'elle n'a rien d'une tireuse d'élite et qu'elle est la femme de Koskov. Après avoir fait sortir Kara du pays, Bond découvre que Koskov a feint de passer à l'Ouest pour intoxiquer les services secrets britanniques et les amener à abattre Pushkin. La mort du chef du KGB aurait donné à Koskov et à son associé, un militaire marchand d'armes nommé Brad Whitaker, les coudées franches pour opérer un très lucratif trafic d'armes et de drogues en Afghanistan. Avec l'aide de rebelles afghans opposés à l'armée russe, 007 cherchent à contrer définitivement Koskov et Whitaker.

Roger Moore étant devenu trop vieux pour incarner le célèbre James Bond, c'est à un acteur de solide formation théâtrale, Timothy Dalton, a qui est revenu l'honneur de lui succéder pour cette nouvelle aventure filmique. Son allure et son jeu ont permis aux auteurs de revenir un peu dans la tradition des premiers films de la série, car Dalton possède beaucoup plus la robustesse et le charme cynique de Sean Connery que la décontraction légère de Roger Moore. Sans pour autant perdre la vigueur et le sens de l'action propre à la plupart des réussites de la saga, les auteurs ont aussi eu l'idée de rendre Bond plus humain en ne le bardant pas trop de gadgets et en évitant de le présenter comme un surhomme invincible. Le personnage est donc présenté de façon un peu plus complexe que d'habitude et parfois aussi sous un jour plus humain, sans qu'il perde pour autant ses capacités athlétiques. Par ailleurs, le scénario s'inspire habilement de l'actualité de l'époque; comme la guerre entre l'URSS et l'Afghanistan par exemple. Toutefois, avec John Glen à la mise en scène pour la quatrième fois consécutive, tous ces changements ne l'ont pas empêché de multiplier les morceaux de bravoure et les cascades spectaculaires, même si l'intrigue commence comme une affaire d'espionnage en apparence banale, mais qui multiplie les rebondissements par la suite. L'humour n'est pas non plus laissé pour compte et Timothy Dalton semble prendre plaisir à mordre dans les réparties cinglantes habituelles du héros. Ses partenaires sont également efficaces. Un épisode divertissant qui semble le prélude intéressant à un nouveau départ pour relancer la franchise. Mathieu Lemée

LICENSE TO KILL aka Permis de Tuer - John Glen avec Timothy Dalton, Carey Lowell, Robert Davi, Talisa Soto, Anthony Zerbe, Benicio Del Toro, Anthony Starke, David Hedison, Desmond Llewelyn, Frank McRae, Don Stroud, Everett McGill, Robert Brown, 1989, Royaume-Uni/États-Unis, 133m

Alors qu'il s'apprêtait à assister au mariage de son ami, l'agent de la CIA Felix Leiter, James Bond aide celui-ci à capturer un dangereux trafiquant de drogues, Sanchez, alors qu'il cherchait à quitter les États-Unis. Sanchez ne reste pas longtemps prisonnier et avec l'aide d'un policier qu'il a acheté, il parvient à s'évader lors de son transfert. Il fait alors tuer la nouvelle épouse de Leiter en plus de jeter celui-ci à un requin. Leiter s'en sort vivant, mais gravement mutilé. Pour le venger, Bond décide alors d'entreprendre une croisade personnelle contre Sanchez et sa bande, mais pour y arriver, il doit démissionner des services secrets britanniques pour agir plus librement. Il fait alors la connaissance de Pam, un contact de Leiter, qui l'aide à entrer à Isthmus City, ville de Panama d'où Sanchez dirige son organisation et se veut intouchable puisqu'il a acheté le dictateur local. Grâce à l'argent de la drogue qu'il a volé à un des hommes de Sanchez, Bond attire l'attention de celui-ci en jouant dans son casino. Il en vient même à gagner la confiance de Sanchez en faisant accuser son homme de main du vol de l'argent. Bond séduit également la maîtresse de Sanchez pour en savoir plus, mais c'est Pam qui lui apprend que Sanchez possède des missiles Stingers que la CIA veut récupérer à tout prix. Sentant qu'il y a plus en jeu que sa simple vengeance et qu'il risque d'être démasqué à tout moment, Bond décide alors de passer à l'action lors de la visite du laboratoire de Sanchez, mais le danger est loin d'être écarté.

Le titre du film indique parfaitement le fait que tous les titres des romans d'origine d'Ian Fleming et presque toutes les intrigues de ses livres ont été utilisés. Qu'importe! Après un point de départ qui emprunte des éléments au roman "VIVRE ET LAISSER MOURIR" qui n'avaient pas été adaptés dans sa version filmique, les auteurs ont su imaginé des péripéties mouvementées, des moments drôles, des scènes d'actions spectaculaires, du suspense et des rebondissements bien agencés comme on est en droit de s'attendre dans une production racontant les aventures du célèbre 007. Comme le film précédent "THE LIVING DAYLIGHTS", l'intrigue est ancrée dans l'actualité de l'époque, ce qui lui procure une densité supplémentaire. Les morts violentes sont également légions dans cet épisode et semble annoncer un nouveau point tournant dans la série. Le héros apparaît d'ailleurs encore plus vulnérable qu'à l'accoutumé, ce qui contribue à approfondir un peu le personnage, même si l'on sait d'avance qu'il est "immortel". Comme il se doit, les femmes éprises de Bond sont incarnées par de ravissantes actrices, mais leurs personnages ne servent pas qu'à embellir la galerie car elles ont de vrais traits de caractère intéressants. Et en prime, le personnage de Q est impliqué davantage dans l'action, ce qui procure parfois de savoureuses pointes d'humour. Pas foncièrement original, mais ça divertit, grâce également à la mise en scène techniquement experte de John Glen, dont c'est le dernier épisode et dont la carrière flanchera par la suite. Timothy Dalton reprend avec vigueur et conviction le rôle de James Bond et Robert Davi joue les méchants avec une certaine retenue. Mathieu Lemée

GOLDENEYE - Martin Campbell avec Pierce Brosnan, Sean Bean, Famke Janssen, Izabella Scorupco, Gottfried John, Joe Don Baker, Robbie Coltrane, Judi Dench, Alan Cumming, Tchéky Karyo, Desmond Llewelyn, Samantha Bond, 1995, Royaume-Uni/États-Unis, 130m

Au cours d'une mission en Russie pendant la Guerre Froide, l'agent secret britannique James Bond voit son ami et collègue Alec Trevelyan se faire tuer par le général Ourumov. Celui-ci est soupçonné par le MI-5 d'être membre d'un groupe terroriste d'Europe de l'Est dirigé par Janus, dont la vraie identité est inconnue. 9 ans plus tard, Bond fait la connaissance de Xenia Onatopp, dont il découvre qu'elle travaille elle aussi pour Janus. Celle-ci, avec la complicité d'Ourumov, pénètre dans une base secrète russe et vole le Goldeneye, une arme par satellite à impulsion électromagnétique redoutable. 007 se rend donc en Russie pour découvrir ce que Janus compte faire de cette arme et le mettre hors d'état de nuire. Tout en demandant l'aide d'un chef de la mafia russe, Zukovsky, Bond retrouve Xenia et la force à le mener à Janus, qui s'avère être nul autre qu'Alec Trevelyan, toujours vivant. Bond échappe à la mort de justesse en compagnie d'un informaticienne, Natalya, qui travaillait à la base secrète contrôlant Goldeneye. Après de multiples péripéties, Bond et Natalya se rendent secrètement à Cuba, où se trouve la base secrète d'Alec/Janus, qui veut se servir de Goldeneye pour raser l'Angleterre après avoir pirater par ordinateur les banques anglaises pour les délester de tout leur argent. 007 aura fort à faire pour contrer définitivement les plans d'Alec et l'éliminer par la même occasion.

Après six ans d'absence, le plus célèbre des agents secrets au cinéma effectue son retour sur grand écran, incarné cette fois par l'Irlandais Pierce Brosnan, dont le physique est sans doute celui qui se rapproche le plus de la description du héros faite par Ian Fleming dans les livres d'origine. Les clins d'oeil aux oeuvres cinématographiques antérieures abondent (présence de la fameuse Aston Martin, conclusion inspirée du livre "Moonraker" par exemple!), mais l'approche se veut différente, car elle tient compte d'une nouvelle réalité sociale en matière d'indépendance féminine, comme en témoigne la présence d'une femme comme chef des services secrets et d'une autre capable de tuer un homme rien que par domination sexuelle. Ainsi, sans que la virilité, ni les autres qualités du héros ne soient perdus, il est intéressant de voir son machisme confronté à des personnages féminins de plus en plus autonomes. Les scénaristes ont aussi voulu avec raison mettre à l'épreuve la froideur de Bond en l'opposant à un adversaire qui se trouve à être son ancien ami. Tout cela ne diminue en rien l'humour du récit, ni le punch des scènes d'action impeccablement ficelées. Les gadgets sont réduits au minimum utilitaire, les décors comme les extérieurs demeurent somptueux sans faire dans le grandiloquent, et la trame sonore d'Éric Serra apporte un son nouveau à la série. À la mise en scène, Martin Campbell fait montre d'un savoir-faire technique qui impose d'emblée toutes ces nouveautés et la modernisation du concept de base de la série marquant l'entrée de James Bond au XXième siècle qui approche. Comme quoi la formule sait s'adapter aux changements et aux évolutions du public pour les satisfaire et demeurer populaire, même pour chaque nouvelle génération. Brosnan se montre confortable dans la peau de 007 et les autres acteurs sont tous excellents, particulièrement Judi Dench dans le rôle de M. Mathieu Lemée

TOMORROW NEVER DIES aka Demain ne meurt jamais - Roger Spottiswoode avec Pierce Brosnan, Michelle Yeoh, Jonathan Pryce, Terry Hatcher, Ricky Jay, Götz Otto, Joe Don Baker, Vincent Schiavelli, Judi Dench, Desmond Llewelyn, Samantha Bond, Colin Salmon, Geoffrey Palmer, 1997, Royaume Uni/États Unis, 118m

Un navire militaire britannique est touché par une torpille alors qu'il navigue dans les eaux territoriales longeant la Chine. Le Royaume-Uni, convaincu que leur navire n'a pas violé les eaux territoriales chinoises, accuse la Chine de provocation guerrière et met en branle sa marine pour obliger les Chinois à réparer les torts causés par leur agression. De son côté, le MI-6 doutant fortement de la culpabilité de la Chine, charge leur meilleur agent secret James Bond d'enquêter au sujet d'Elliot Carver. Celui-ci s'avère être un mégalomane directeur d'un empire médiatique, le Carver Médias Groupe Network, dont la figure de proue est le quotidien "The Tomorrow" qui fût le seul à publier le scoop concernant le navire britannique coulé par les Chinois. Au fil de son enquête, Bond confirme les soupçons du MI-6, et trouve les raisons qui incitent Carver à provoquer un conflit entre les Chinois et les Britanniques. Carver espère, après une importante guerre qui aura vu un changement de gouvernement en Chine, obtenir l'exclusivité des ondes médiatiques chinoises pendant les cinquante prochaines années. Bond, aidé par une charmante agente chinoise, Wai Lin, devra mettre fin aux agissements de Carver, avant le déclenchement d'un conflit pouvant mener à la Troisième Guerre Mondiale.

Cette nouvelle aventure de James Bond se veut d'abord intéressante dans la conception de son adversaire. En effet, Bond doit affronter un magnat des médias, symbolisant actuellement le problème de la concentration de la presse et la constitution d'empires médiatiques de plus en plus gigantesques et qui exercent une influence toujours plus imposante au sein des sphères du pouvoir. Ce magnat est d'ailleurs bien interprété à l'écran par Jonathan Pryce, un spécialiste dans les rôles de méchants. Pour le reste, le réalisateur canadien Roger Spottiswoode respecte à la lettre la recette de la série avec la vigueur et l'efficacité voulue. Les scènes d'action et de violence sont nombreuses et spectaculaires, tout en étant matinées d'humour et de gags. Les gadgets sont parfois un peu trop omniprésents, mais judicieusement utilisés et intégrés au récit sans en tuer son intérêt. Les auteurs sont également restés fidèles à ce qu'ils avaient débuté dans "GOLDENEYE" en ce qui a trait aux personnages féminins autonomes. C'est ainsi que cette fois, Bond est assisté dans sa mission par une agente chinoise adepte des arts martiaux interprétée par nulle autre que la célèbre Michelle Yeoh, qui se veut en grande forme même si elle en fait moins que dans ses meilleurs films asiatiques. Pierce Brosnan quant à lui, reprend du collier avec son aisance habituelle dans le rôle du héros. Un "Bond" très divertissant pour vous changer les idées lors de vos soirées de détente entre copains ou avec votre copine. Mathieu Lemée

The World Is Not Enough, 1999

Die Another Day, 2002 

CASINO ROYALE - Martin Campbell avec Daniel Craig, 2006, États Unis

Il y a un nouveau James Bond en ville. Rapidement, 007 se trouve du boulot en la matière d'un marchand d'arme se dénommant Le Chiffre. Pour arrêter le criminel, Bond devra participer à un tournoi de poker, réunissant les meilleurs joueurs du monde, dont le Chiffre. Rapidement, Bond va se rendre compte qu'il n'est pas le seul à avoir des aptitudes supérieurs dans tous les domaines. Rajoutez deux ou trois gonzesses, de la trahison, quelques gadgets et vous avez tous les éléments d'un film du plus célèbre agent du monde.

La principale question qu'on va se poser en allant voir le nouveau Bond, Daniel Craig est-il à la hauteur. La réponse est oui, supérieur à Brosnan? Disons que les deux hommes ne jouent pas Bond de la même façon. Brosnan jouait Bond de manière très calme et calculée, Craig est plus instinctif, plus sec dans chacun de ses mouvements. Un changement qui rajoute de l'intérêt au film. En plus de ça, Craig a de la gueule, plus que je pensais et il intègre très bien la philosophie de l'agent 007. Le film par contre, est beaucoup trop long, beaucoup moins efficace dans la dernière demie-heure où on en sort un peu déçu. Puis ce que, le combat final laisse plutôt froid et n'est pas très convaincant. Martin Campbell, réalisateur qui a fait ses preuves avec les deux films de Zorro et Golden Eye offre moins de scènes d'actions que dans les Bond précédents mais les scènes présentes valent largement le détour. Je recommande fortement la poursuite dans le bâtiment en construction, franchement réussie. Au final, on sort de Casino Royale un peu mitigé mais, les points forts laissent présager de belles choses pour notre ami Daniel Craig. Abba

  QUANTUM OF SOLACE - aka 007 Quantum- Marc Foster avec Daniel Craig, Olga Kuryenko, Mathieu Almaric, Judi Dench et Giancarlo Giannini. 2008, Angleterre/États Unis, 106m

Après un électrisant CASINO ROYALE, qui remettait du plomb dans l'aile à une franchise qui coulait à pique, la sortie de QUANTUM OF SOLACE se retrouvait face à un défi de taille. 1. Être aussi bon que son prédécesseur. 2. Répondre aux attentes et tenter d'être meilleur que son grand frère. Dans les deux cas, QUANTUM OF SOLACE a échoué, passant par de bons moments mais atteignant trop souvent l'ordinaire

On débute où Casino s'est terminé. Bond a capturé Mr White qui révèle l'organisation de l'ancienne flamme de 007. Les indices amènent Bond à Haiti où il rencontre une jolie russe du nom de Camille qui le mène à Dominic Greene, un homme d'affaires qui tente de prendre contrôle des ressources naturelles de la Bolivie avec divers magouilles et un discours écologiques pour bien paraître dans la presse ( C'est pour ça que son nom et Greene, subtil). Bond va donc non seulement tenter de stopper les plans très ''MOUHAHAHAHA'' de Greene mais également se venger pour son amour brisé.

Dès le départ je vais l'avouer j'ai été un brin déçu. Et qu'on ne vienne pas me tomber sur la tomate avec les romans de Fleming pour expliquer, la, j'en ai rien à foutre et Bond appartient beaucoup plus à la culture populaire, à l'univers cinématographique qu'au monde littéraire, quoi qu'on en dise. Beaucoup ont tenté d'expliquer certains éléments controversés du film sur le dos de la littérature, je trouve ça facile considérant les attentes des fans. Bon, le vilain, Dominic Greene est joué par le très charmant Mathieu Almaric. En tant que tel, Almaric a une belle prestance et est dans l'ensemble convaincant. Par contre, c'est le vilain que je remets en question. Dans ma tête, Bond sauve le monde ou du moins on sait que si Bond rate sa mission, le monde va être dans la merde. Dans CASINO ROYALE, on ne le sentait pas mais on excusait le tout considérant le fait qu'on présentait Bond comme une recrue. Par contre ici, on avait l'occasion d'utiliser la préparation de CASINO ROYALE pour nous présenter le super vilain méga giga mégalomane, mais on s'est limité à un complot en Bolivie qui n'a que peu d'intérêt en plus de très peu exploiter la face écologique du personnage, qui avait un potentiel à la base énorme.

La franchise de l'agent 007 doit une grande partie de sa popularité à ce qu'elle dégage en terme de ''coolness'' mais également pour ses scènes d'action. Et là je vais être franc, très franc, c'est une putain de boucherie. Oui c'est très énergique, on nous injecte de l'adrénaline directement dans les yeux mais, si je veux voir du montage efficace tranché à la chainsaw, y'a les deux derniers films de la série Bourne qui m'attendent sur mon étagère (D'ailleurs le monteur de Bourne Supremacy monte le film en équipe avec le monteur de Marc Foster). Ici, l'impression c'est que ça n'a pas sa place, pas dans une facture aussi ''Agent secret'' comparativement à celle extrêmement réaliste des films avec Jason Bourne. Bond n'a pas une ''aura'' cinématographique réaliste et tenter de faire des films qui le sont, ça va toujours être controversé. J'imagine que pour certains, c'est un turn on, mais pour moi et plusieurs autres personnes, c'est définitivement un point capital du turn off. Est-ce que ça en fait un mauvais film? Non. Mais est-ce que ça vient ternir l'expérience? Oui.

Pour les acteurs je vais être très très gentil car j'ai été assez impressionné. Daniel Craig est magnifique, il a l'air aussi dangereux qu'il a l'air émotivement vulnérable. Il m'a vendu à 100% un personnage dont les motivations sont plutôt complexes et pas trop attirantes. Certains ne pourront jamais accepter un James Bond qui n'est pas très sophistiqué. Pour ma part, je trouve que c'est une évolution nécessaire pour que le personnage ne devienne pas un pastiche ridicule. Notre nouveau Bond, si je tombe devant lui dans un corridor et qu'il n'est pas content, je vais pisser dans mon pantalon, ça ne serait jamais arrivé avec Roger Moore. Reste qu'on aurait du s'en tenir à quelque chose de plus retenu en ce qui a traît à l'action. Pour les Bond Girls, outre la présence vraiment inutile et niaiseuse de Strawberry Fields, Olga Kurylenko est non seulement une femme magnifique, mais elle a une bonne présence, elle est intense et convaincante quoiqu'elle n'arrive tout de même pas à la cheville d'Eva Green. Difficile d'être équivalente à une déesse direz-vous, je suis d'accord.

J'aime beaucoup Marc Foster et j'avais de sérieux doutes quand j'ai vu qu'il était le réalisateur du film, con. Je m'explique, le mec a un talent fou, il a un don pour bien capturer une émotion sur écran et je pense que ses films parlent d'eux-mêmes et que son talent n'est plus à prouver dans le genre dramatique. Mais pour un film d'action, il a raté son coup. On a l'impression que dans ce festival du fast-cut, il voulait absolument nous rendre l'action complètement démente peut-être par manque d'expérience, peut-être par insécurité et au final ça ne lève pas. Les points forts du film se retrouvent à être plutôt dans des scènes très intimes entre Bond et Camille que dans le Pow-Pow, et de ce fait merci aux acteurs mais également aux monteurs qui ont fait du bon travail de ce côté.

Avec une confection parfois douteuse, une réalisation qui semble manquer d'assurance par moments mais de bons acteurs, QUANTUM OF SOLACE ne fera certainement pas l'histoire de la même façon que son prédécesseur. Néanmoins, tout n'est pas noir et une suite qui voudrait apprendre de ces erreurs pourrait certainement nous donner le film tant attendu. Pour le moment, prenons ce qu'on nous a donné mais disons que les cris de joie se font bien moins nombreux qu'en 2006. Abba

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