Fils du célèbre réalisateur Mario Bava, Lamberto Bava s'est éclipsé à la télévision pendant plusieurs années, avec succès. Il revient sur les grands écrans, pour notre plaisir.

mise à jour le 28 novembre 2023

APOCALYPSE DANS L'OCÉAN ROUGE aka Le Monstre de l'Océan Rouge aka Monster Shark aka Devilfish aka Red Ocean aka Devourer of the Ocean aka Devouring Waves aka Shark: Red on the Ocean aka Shark: Rosso nell'oceano - Lamberto Bava alias John Old Jr. avec Michael Sopkiw, Valentine Monnier, Gianni Garko, William Berger, Dagmar Lassander, Iris Peynado, Lawrence Morgant, Cinzia de Ponti, Paul Branco, 1984, Italie/France, 90m

Au large des côtes de la Floride, les gardes-côtes ont découvert les restes d'un cadavre déchiqueté. La taille des morsures laissent croire qu'elles ont été faites par un animal inconnu à la dentition gigantesque. Une océanographe, Stella, et un électronicien, Peter, tentent de retracer cette créature qui a pendant ce temps fait de nouvelles victimes, ce qui énerve le shérif local. Ils ignorent qu'un tueur au faciès patibulaire, qui agit sous les ordres d'un mystérieux commanditaire, liquide quelques personnes qui semblent en savoir long sur l'existence de ce monstre marin. Après l'avoir repéré au sonar, Peter et Stella sont attaqués par la bête et n'en réchappent que de justesse. De leur aventure, ils ramènent cependant une dent qu'ils font examiner par une paléontologue. Cette dernière est formelle: la créature marine qui hante les environs est un animal préhistorique dont l'espèce est censément éteinte. De fil en aiguille, Peter et Stella découvriront que ce monstre fossile a été crée artificiellement au moyen de manipulations génétiques par un savant fou à la suite d'un projet militaire ultrasecret. Afin de préserver le secret de sa création, c'est lui qui a engagé un tueur pour éliminer ceux qui en savaient trop. La créature étant trop puissante pour être capturé vivante en plus d'être sur le point de se reproduire par scissiparité, Peter et le shérif avec l'aide d'une poignée d'hommes lui tendent un piège dans les Everglades afin de l'anéantir définitivement.

9 ans après la sortie de JAWS, les Italiens ont continués d'en plagier le moule par simple opportunisme commercial. Avec cette histoire de monstre bouffeur de touristes franchement balèze qui possède à la fois la gueule d'un requin, le corps d'une pieuvre et l'intelligence d'un dauphin (dixit le savant fou dans le film), les auteurs ont véritablement atteint le fin fond de la drège aquatique, tellement les poissons se marrent autant que les spectateurs accoutumés au genre après s'être farci les 90 minutes de temps imparti. Pour pondre cette quintessence en matière de bisserie carnassière nanardesque, pas moins de quatre "cerveaux" ont mis la main à la pâte dans l'écriture du scénario, et pas n'importe lesquels: Sergio Martino, Luigi Cozzi, Dardano Sacchetti et Vincenzo Mannino, tous affublés pour la circonstance de patronymes anglais sur le générique. Au vue du résultat médiocre de leur travail, que le dialogue doublé en français rend encore plus bidonnant, il y a de quoi tomber en bas de sa chaise en constatant un tel gaspillage de "talents". Ce sacripant de Lamberto Bava, le rejeton du célèbre Mario dont il a emprunté lui aussi le pseudo anglo-saxon pour signer son film en lui greffant le "Jr." d'usage, ne fait pas vraiment mieux derrière la caméra, prouvant hors de tout doute que le talent n'est pas héréditairement transmis de père en fils. Il se contente en effet de livrer un produit convenu au rythme mollasson, dont le registre contient les ingrédients habituels des similis à l'italienne présentés ici sous un mode plus léger. On a donc droit à quelques plans de nudités sporadiques incluant la traditionnelle jolie femme plantureuse au costume qui devient transparent au contact de l'eau, et aux apparitions furtives de la grosse bébête animée par des trucages mécaniques tellement fluets que la brièveté des scènes d'attaques, avec des proies plus consentantes que récalcitrantes, n'a pas su en camoufler le budget réduit qui leur a été alloué. Même le gore est employé modestement, quoique le fait de voir les grandes dents tranchantes du monstre en action lors de la scène finale laisse supposer qu'il a le potentiel pour concurrencer la célèbre invention de M. Guillotin. Pour couronner ce tout très mauvais, l'attirail scientifique et les ordinateurs utilisés par les protagonistes s'avèrent plus préhistorique que la créature par leur côté "cheapo" déphasé façon jeu vidéo Bontempi ou Atari, ce que vient confirmer toute une série d'effets sonores désopilants et une musique bas-de-gamme de centre commercial jouée au synthétiseur à faire pâlir John Williams. Nul besoin de dire que le jeu des acteurs va de l'inexpressif à la surdose exagérée, décalage extrême qui représente la cerise finale hissant APOCALYPSE DANS L'OCÉAN ROUGE au firmament des plus délirantes et nullissimes peloches d'agressions animales. Un Monstre Ultime qui procure à la foule autant de doses massives de rires; il n'y a que les Italiens pour y arriver!!! Mathieu Lemée

MACABRE aka Macabro aka Baiser Macabre - Lamberto Bava avec Bernice Stegers, Stanko Molnar, Veronica Zinny, Roberto Posse, 1980, Italie, 89m

Jane, femme mûre, mère de deux enfants, copule gaillardement avec Fred, son amant. Histoire de la faire culpabiliser, sa fille noie son petit frère dans la baignoire puis l'appelle pour lui signaler l'"accident". Prise de panique, elle se fait conduire par son homme chez elle, mais dans la hâte le pauvre parvient à se faire décapiter par un rail de chemin de fer dépassant d'un camion. Il n'en fallait pas plus pour que Jane finisse en hôpital psychiatrique. Quelques années plus tard, Jane s'en va habiter dans la demeure de l'homme qu'elle aimait, grande maison habitée par le frère de ce dernier, un jeune homme atteint de cécité. Mais cette cochonne de Jane avait pris soin de conserver la tête de Fred dans le congélateur afin de se payer du bon temps avec... 

Peu de surprise dans ce thriller aux décors affreux, le contenu du congélateur étant une évidence pour tout le monde, seul le personnage de la fille, encore plus cinglée que sa mère, parviendra à relever le niveau de ce récit macabre co-écrit entre autre par Pupi Avati. Et comme d'habitude, je ne parviens pas à rentrer dans un film de Lamberto Bava. Ses acteurs me semblent toujours aussi repoussants, sa photographie laide et l'ensemble assez quelconque. Désolé Lamberto, mais j'y arrive pas... Kerozene

Délaissant sa fille pour aller rejoindre son amant, Jane reçoit le coup de téléphone qu'elle n'attendait pas. Son fils est mort noyé et en se précipitant avec son amant vers la maison, c'est au tour de son amant de mourir dans un accident, décapité. Un an plus tard, elle sort d'un institut psychiatrique. Son mari ne veut plus rien savoir d'elle et sa fille ainée est décidément bizarre. Elle s'installe dans un appartement loué dans une maison habitée par un homme seul, aveugle, Robert. Aveugle, mais pas sourd, il se demande si Jane ne fait pas l'amour avec son défunt amant le soir venu.

Premier long métrage de Lamberto Bava avec un scénario inspiré d'un fait vécu, aussi incroyable que cela puisse paraître. Dans les extras du dvd, Lamberto Bava raconte qu'ils ont bien rigolé, lui et ses co-scénaristes, Antonio et Pupi Avati, en construisant cette histoire d'après une un fait vécu aussi macabre. On devine trop rapidement ce qui se passe, au contraire de tous les protagonistes et Bernice Stegers, dans le rôle de Jane, si convaincante qu'elle essaie d'être, arrive peu à nous amener à de la pitié ou de la sympathie pour son sort. Veronica Zinny, qui joue sa fille, est tellement détestable et peu crédible qu'on a presque hâte de la voir disparaître. Peut-être que le doublage en anglais n'aide pas, fort probablement, mais ce premier effort en solo du fils de Mario Bava n'annonçait pas grand chose. Je préfère encore ses Demons et Demons 2, produits par Dario Agento, plus outranciers et satisfaisants, surtout le premier. Mario Giguère

a BLADE IN THE DARK aka LA MAISON DE LA TERREUR aka LA CASE CON LA SCALA NEL BUIO - LAMBERTO BAVA, 1983, 96m

Bruno loue une villa pour composer la musique d’un film d’horreur. Dès son arrivé, il s’aperçoit qu’il y a des phénomènes étranges qui y a lieu : Quelqu’un de détraqué qui détruit ses bandes, des filles qui sortent des placards, la présence de taches de sang, la présence d’une porte verrouillée qui contient probablement quelque chose monstrueux, le comportement de plusieurs personnes qui lui semble étrange et finalement des personnes qui disparaissent sans aucunes raisons. Mais en professionnel, il continue son travail comme si rien n’était ...  Pour le pire.

J’avoue que j’étais assez impatient de voir ce film depuis longtemps en raison de la présence de MICHELE SOAVI comme acteur et par la réputation du film qui était considéré comme étant l’un des 3 meilleurs LAMBERTO BAVA avec MACABRO et DEMONI (un film assez inégal, faut l’admettre.) Mais même avec un scénario d’un vétéran comme DARDANO SACHETTI (CAT O’NINE TAILS, BAY OF BLOOD, THE BEYOND, etc.) et une musique de GUIDO et MAURIZIO DE ANGELIS, le film m’a déçu.

Plusieurs disent que LAMBERTO BAVA est avant tout un bon technicien (assistant sur TENEBRE, INFERNO et CANNIBAL HOLOCAUST) et un réalisateur très inégal ou alors très mauvais (MONSTER SHARK (1984) et ses nombreux téléfilms nuls). À la vision de ce film, je crois peut être qu’ils ont raison ... Je sais que ce film à été tourné avec un budget minime en 16 millimètres (qui a été plus tard grossi en format 35) et en seulement 3 semaines. Mais ca n’excuse pas l’extrême médiocrité de l’interprétation (c’est qu’en même vrai que c’est assez courant chez les films d’horreurs italiens) et un scénario assez nul. Par contre, le premier meurtre est assez réussi (des murs blancs, des panoramiques, etc.) visiblement ça parait que LAMBERTO BAVA était assistant sur TENEBRE. Même qui si on met la trame sonore de TENEBRE sur cette séquence, le résultat aurait été presque identique à quelques meurtres de TENEBRE. Et ca, c’est pour le meilleur. Il y a aussi quelques bonnes idées comme l’assassin qui prend soin de nettoyer un meurtre, la propre musique du compositeur qui vient le terroriser et la réalisatrice qui est étranglé par la pellicule de son propre film. L’idée d’utiliser un cutter comme arme est assez original mais visuellement, ca fait assez ridicule. L’utilisation d’une hache aurait été bien plus de circonstance. Pour moi, A BLADE IN THE DARK est vraiment un film mineur et je trouve surprenant que Anchor Bay le sorte. Peut-être suis-je trop sévère ? Black Knight

Pour Moi A BLADE IN THE DARK c'est un de mes films favoris. 

J'ai adoré. Le Dvd Anchor Bay is on it's way to ville Lasalle as soon as it's available. 

Excellent du debout a la fin. Et avouons le, pas mal mieux que n'importe quoi que Dario nous ait donné après TENEBRE.

Pas d'accord non plus en disant que Lamberto est une loche. 

Plusieurs des téléfilms qu-il a fait ne sont pas mauvais du tout. (Until Death, The Ogre, Il Gioko) Et son Giallo "You'll die at midnight" est bien réussi aussi. Tout Comme Luigi Cozzi, Les 2 font face à une critique extrêmement sévère simplement du au fait qu'ils ont travaillé avec Dario...

>>Peut-être suis-je trop sévère ?

OUI    Mouni

BLASTFIGHTER - Lamberto Bava, 1985, Italie

Un flic sort de prison après avoir purgé une peine de 10 ans pour le meurtre de l'assassin de sa femme. A sa sortie, un de ses anciens collègues lui offre un prototype de gros flingue qui multimunitionnne. Comprenez par-là qu'il est capable de faire feu avec des grenades, des bombes, des balles perforantes, des bombes au napalm, ... bref, tout ce qu'il faut pour s'amuser tout seul à la guerre.

Las et désabusé, il décide de s'exiler dans son bled natal, un repère de rednecks crétins dans lequel vit son vieux pote bourru George Eastman, un type pas tout à fait réglo qui arrondit ses fins de mois en braconnant puis en vendant les dépouilles des pauvres animaux à un chinois qui les transforme en aphrodisiaques (!). Pas très fier des activités de son ami, notre héros se met en travers de son chemin. Et là, les ennuis commencent. Car à force de vouloir défendre les animaux (ce qui est très bien), il se met à dos tous les chasseurs du coin qui n'hésiteront pas à s'en prendre alors à ses amis et à sa fille. Du coup, notre ex-flic revanchard se saisit alors de sa supère pétoire et dégomme une trentaine de rednecks en 15 minutes.

Si le film n'est pas bien filmé, qu'il est super prévisible et que les dialogues sont très mauvais, et bien faut tout de même admettre qu'on s'amuse comme un fou à regarder cette bisserie qui pompe allègrement du coté de DELIVRANCE et de RAMBO. Chose pas forcément évidente si l'on tient compte que c'est bel et bien BAVA Jr. aux commandes. A tel point qu'à mes yeux, il s'agit ici de son meilleur film. Kerozene

Yeehaa!! Un genre de Rambo/Délivrance version cheapo avec George Eastman boiteux en background. On ne s'emmerde pas et on se fend bien la gueule quelques fois devant tant de stupidité. La ville complète est prête à tuer un mec sans aucune vraie raison et le shérif ne fout rien pendant que tout le monde veut tuer son copain, l'ancien flic. Bad Feeble

DELIRIUM aka La Photo di Gioa - Lamberto Bava, 1987, Italie  

Une photographe de mode se met à recevoir de bien étranges photos. En effet, ces dernières montrent les cadavres de ses amis ainsi que des mannequins avec qui elle travaille. Elle se met alors à tenter de découvrir l'identité du criminel, mais comme dans tout giallo, la tâche ne sera pas facile.

Lamberto Bava signe ici un thriller qui fonctionne très bien, tout le long, on se demande qui peut bien être l'assassin et le réalisateur brouille très bien les pistes dans le but de nous mélanger. Durant le visionnement, on ramasse tous les indices donnés pour pouvoir se faire une hypothèse et on s'attend à un complot des plus saugrenus. Bref, on s'amuse bien jusqu'à ce que le tueur soit enfin dévoilé, c'est un peu "rushé" comme on dit, comme si Bava tenait tellement à surprendre qu'il a refusé de suivre une certaine logique.

Mais ne vous privez pas pour autant, ça vaut la peine ! Oncle Freak

DEMONS aka Demoni - Lamberto Bava, 1985, Italie

Ca faisait longtemps que je ne l'avais vu celui-là. Mais qu'est ce que c'est moyen comme film, ça vieillit (mal) à une vitesse terrifiante... On rappelle en vitesse le pitch: des jeunes sont enfermés dans un cinéma qui projette la première d'un film d'horreur. Soudain, certains spectateurs prennent l'apparence de "démons". Le massacre commence. Commençons donc par les points positifs. Pardon, par LE point positif: les maquillages de Sergio Stivaletti. Ceux-ci sont effectivement très efficaces, gores et imaginatifs, ce qui fait rudement plaisir, d'autant plus que le film n'en est pas avare. Par contre, on ne peut pas dire que les acteurs arborant ces mêmes maquillages communiquent la même satisfaction. Le jeu est très approximatif. Mais il est vrai que le scénario et les dialogues le sont aussi. A tel point qu'on se croirait presqu'en présence d'une vulgaire parodie ayant le malheur de se prendre un peu trop au sérieux. En plus de ça, on nous impose une bande son que seuls les nostalgiques de hard FM des années 80 apprécieront, merci pour les autres qui auront vite fait de labourer les accoudoirs de leur fauteuil (oui oui, j'en fait partie).Sinon Lamberto Bava nous offre quelques scènes d'un ridicule bienfaiteur, comme ce valeureux jeune homme chevauchant une moto lancée à pleine vitesse et roulant sur les dossiers des fauteuils du cinéma et que plein d'imbéciles derrière lui font du trampoline. Ou encore ce crash d'un hélicoptère en plein dans cette même salle de cinéma. Qu'est ce que c'est con... Kerozene

DEMONS 2 aka: DEMONI 2 - Lamberto Bava, 1986, Italie 

Après le succès de DEMONS, Dario Argento et Lamberto Bava décident logiquement de remettre le couvert une année plus tard avec le bien nommé DEMONS 2. Le concept reste le même, l'action du film est simplement transposée d'une salle de cinéma à un building moderne dans lequel les habitants regardent tous le même film d'horreur pourri sur leur téléviseur. Le film d'horreur en question présente une bande de jeunes fouineurs réveillant malgré eux un horrible démon qui décide sans prévenir de traverser un écran de télévision pour attaquer sa propriétaire ! Ainsi débute l'épidémie démonoïdale qui touchera presque toutes les personnes, hommes, femmes, enfants et chien (!), présentes dans ce bâtiment dont toutes les issues sont fermées.

Le principe du diptyque ne cherche certainement pas à faire dans la finesse et les scénarios ne sont que des prétextes à un étalage d'effets gores réjouissants signés par un Sergio Stivaletti alors au top de sa carrière. Malheureusement, nos amateurs de hard rock ont semble-t-il oublié qu'un minimum de crédibilité scénaristique est nécessaire pour rendre un film appréciable. On ne peut dès lors que constater l'étendu des dégâts et subir une série de scènes hallucinantes de connerie qui explosent le niveau de bêtise pourtant déjà élevé du premier opus. Comme le film dans le film, dans lequel une voix off déblatère de lugubres monologues aux sens aussi profonds que terrifiants : " Ils feront des cathédrales leurs cimetières et des villes leurs tombeaux ! ", sans oublier l'irruption inattendue d'un gnome en caoutchouc totalement ridicule échappé de la saga des GHOULIES, le chien-démon aux yeux verts, l'accouchement de vingt secondes totalement ahurissant après lequel la nouvelle maman se lève fraîche et dispose deux minutes une fois l'enfant venu au monde, etc... On subit également une ribambelle de personnages agissant en dépit du bon sens ou piquant des crises absurdes comme cette fille qui pète un plomb durant sa fête d'anniversaire ou une bande de survivants squattant le parking de l'immeuble et qui tente de se réfugier dans des voitures aux toits ouvrants ouverts (!?), permettant ainsi aux démons de se servir comme à la soupe populaire. Reste quelques scènes sympathiques tout de même, comme l'attaque du gymnase où de gros balaises se font éclater comme des empaffés, une quantité généreuse d'effets gores et de veines bleues et une toute jeune Asia Argento qui transpire encore l'innocence. Le film ne rencontra pas le succès escompté lors de sa sortie. Kerozene

DINNER WITH THE VAMPIRE aka A Ceno col Vampiro aka Le Château de Yurek - Lamberto Bava, 1988

"Un vampire avec un sens de l'humour". Un Lamberto Bava avec un certain sens du ridicule... Je ne distingue pas clairement si ce film était destiné à être une comédie ou un film de vampires voulant "refaire le mythe" à la Rollin... Il s'égare entre les deux et il semble que même ce ti-cass de Lamberto lui-même ne le sache pas. Quelle honte pour son papa... Il doit se retourner dans sa tombe ce bon vieux Mario. J'ai apprécié certaines scènes, notamment celle où la main de Yurek "pousse" (non mais sans blague quel effet pourri) ou encore celle où Yurek retire avec une aisance (et une absence de réalisme) flagrante le pieu de son coeur.  Sergio Stivaletti et Dardanno Sacchetti, ça m'a fait sursauter de les voir dans le générique...  Mais qu'est-ce qu'ils foutaient là, à perdre leur temps ? 1988 et déjà sur le déclin, déjà des has-been ?  Et ces filles qui ne se dévêtent même pas ! Oh, tout courait au désastre, même ma putain de copie dont le ruban est resté coincé dans mon vidéo de merde... Orloff

Un film de la série Brivido Giallode: quatre films réalisés pour la télévision, ce qui explique deux ou trois choses... Mario Giguère

MIDNIGHT HORROR aka MORIRAI A MEZZANOTTE aka THE MIDNIGHT KILLER aka YOU'LL DIE AT MIDNIGHT - Lamberto Bava, 1987, Italie

Un flic surprend sa femme avec un autre homme. Pas content, il est à deux doigts de la tuer mais il se contrôle et se retient au dernier moment puis s'enfuit. Mais soudain, un tueur sournoisement dissimulé non loin de là, surgit de sa petite cachette et massacre la femme sous sa douche à coup de pic à glace. Le pauvre policier innocent est bien entendu soupçonné du meurtre, mais pour d'autres personnes, il est innocent. Une rumeur court comme quoi il s'agirait en fait d'un psychopathe mort dans un incendie 8 ans auparavant.

Bava junior s'adonne aux joies du giallo sans grand succès. Les images sont laides, les acteurs sont laids, et en plus ils jouent mal, le scénario est banal et la mise en scène aussi originale que celle d'un épisode de L'Inspecteur Derrick. Les scènes de meurtres n'ont rien d'originales. Bref, un film chiant, mais une belle affiche. Kerozene

MONSTER SHARK aka Shark rosso nell'oceano aka Apocalypse dans l'Océan Rouge Aka Devil Fish Aka Devouring Waves Aka Red Ocean - Lamberto Bava, 1984

Watch out! Le requin-pieuvre à grande gueule va venir vous manger les couilles!! Un autre chapitre dans les films à animaux-tueurs qui n'a rien à ajouter bien sûr. La grosse bête bouffe des gens et bouffe notre temps, mais on ne lui en veut pas trop. On se laisse porter dans ce film bien trashos avec des revirements qui sont préférables de laisser sous silence. Bad Feeble


Barbara Cupisti

TÉMOIN OCULAIRE aka TESTIMONE OCULARE aka EYEWITNESS - Lamberto Bava avec Barbara Cupisti, Stefano Davanzati, Alessio Orano, Giuseppe Pianviti, Mary Sellers, Loredana Romito, 1990, Italie/France, 1h35, téléfilm de la série "Alta Tensione"

Le riche directeur d'un centre commercial tente un soir d'abuser de sa pulpeuse secrétaire qui se refuse à lui. Perdant tout contrôle, il l'assassine. Ce qu'il ignore, c'est qu'Elisa, une jeune aveugle, a assisté au meurtre. Lors de son témoignage au commissariat de police, l'assassin apprend l'existence de ce témoin. Affolé, ce citoyen apparemment sans reproche fera tout pour éliminer Elisa...

Produit par une défunte chaîne de télévision privée à capitaux franco-italiens, ce téléfilm rarement diffusé refait surface ces jours-ci sur Ciné-Polar, canal thématique du câble français. Comme beaucoup de films de la fin des années quatre-vingt, celui-ci accuse le poids de ses quinze ans. Mis à part cette réserve, ce thriller se laisse regarder sans trop de soucis. Dans le rôle d'Elisa, la gracieuse Barbara Cupisti (également vue dans L'EVENTREUR DE NEW YORK de Fulci et SANCTUAIRE de Soavi) livre une solide composition, assez rare dans ce genre de produit, qui donne une grande partie son intérêt à ce téléfilm modeste mais soigné. Les premières minutes, entièrement tournées dans un grand centre commercial, "shopping mall" à l'américaine, évoquent d'ailleurs BODY DOUBLE de Brian De Palma, sans toutefois que Bava puisse s'élever une seconde à la hauteur de son modèle - mais qui le peut ? En revanche, la musique de Simon Boswell, sombre et bien utilisée, remplace avantageusement les dégoulinades "violonneuses" de Pino Donaggio.

Les morts violentes se succèdent avec régularité, entrecoupées de scènes romantiques un peu neu-neu entre le flic chargé de l'enquête et la jolie aveugle. Dans l'ensemble bien choisis, les comédiens font le job avec conscience professionnelle. Le suspense habituel du giallo est évacué dès le début : la jeune aveugle n'a rien vu, mais tout compris. Le spectateur a tout vu mais rien compris. Bava joue bien de cette ambiguïté, sans toutefois (manque de moyens ou manque de talent ? sans doute un peu des deux) appuyer davantage sur ce paradoxe et jouer sur ces correspondances sensorielles. Correctement rythmé et mis en scène, son téléfilm s'avère néanmoins appréciable, jusqu'au final très violent. A noter que, sur une trame scénaristique voisine, TÉMOIN MUET (1994) de l'anglais Anthony Waller est plus réussi. Qui a dit "c'est pas dur ?" Stelvio

The TORTURER - Lamberto Bava, 2006, Italie, 1h35

Un étrange individu reçoit des aspirantes comédiennes dans sa demeure pour les filmer en vue de faire un film d'horreur. Aussitôt l'entrevue terminée, il les kidnappe et les torture pour son bon plaisir (clous, torche, électrochoc, pince en acier pour arracher les seins, etc.). En même temps que ces actions se déroulent, Ginette rencontre un jeune artiste séduisant... il est beau, gentil et doux, mais il a quelque chose qui cloche... Il est le seul à entendre une comptine et à avoir des hallucinations reliées à son enfance. Peut-il être le dangereux maniaque ?

Lamberto Bava à la réalisation et Dardano Sacchetti à la scénarisation ont toujours eu la plupart du temps du succès (à part pour un mystérieux monstre dans un océan rouge)... Et ça se poursuit ici. Le film est décidément fait pour le marché asiatique en raison d'un budget réduit (le film est tourné en Digital), de scènes de tortures brutales tournées à la manière d'un vidéo clip avec des images sombres accompagnés de gros plans.

Mais, l'identité italienne y est quand même avec l'utilisation de la nudité de très jolies italiennes, de très beaux décors, d'un éclairage qui mise sur le bleu et le rouge et d'un sadisme unique et propre au cinéma italien. Dans le rayon du sadisme, nous avons même droit à un retour à THE GATES OF HELL où une jeune femme est enfermée dans une tombe et où le dangereux maniaque à cagoule insère des clous pour l'écorcher vive ! Le réalisateur fait aussi preuve d'une belle imagination avec cette tombe munie d'une mini caméra qui nous montre les réactions de la victime à l'intérieur d'un immense écran géant situé au-dessus du cercueil ! Bravo Lamberto ! Black Knight

OBSESSION MORTELLE aka Fino Alla Morte aka Until Death aka The Changeling 2 aka Brivido Giallo : Per Sempre - Lamberto Bava, 1987, Italie, 1h33. TV

David Brandon et Gioia Scola sont un couple d'aubergistes légèrement tendus qui passent leurs soirées à se disputer et à faire l'amour devant la télé. Leur relation est quelque peu discutable, mais ils sont liés par un terrible secret; six ans auparavant, ils ont tué ensemble Lucas, le mari de Gioia, car celle-ci considérait qu'il ne l'aimait pas suffisamment, et avait été séduite par le vagabond qu'était à l'époque Brandon. Le fils de Lucas, qui était encore dans le joli ventre de sa non moins jolie maman lors du crime, rêve constamment à son père qu'on lui a dit être "parti". Un soir de pluie diluvienne, un étranger mystérieux arrive à l'auberge et réclame une chambre; le lendemain, incapable de la régler, il quête du boulot et en obtient, mais sa présence finira par gêner la "quiétude" du couple chamailleur.

Téléfilm boîteux de Lamberto Bava, OBSESSION MORTELLE est en tout cas fort pénible à visionner dans son doublage français bourré de voix toutes plus irritantes les unes que les autres. La doubleuse de Scola (c'est bien la fille d'Ettore !) gagne le prix de la plus agressante, avec ses vagissements et lamentations multiples qui aiguisent les nerfs à coup sûr.

La réalisation est correcte, mais la plupart des plans auraient gagné à être resserrés; non pas physiquement, mais en durée ! C'est long comme ça ne se peut pas. Bava fils, le tâcheron légendaire, aux aptitudes variables, essaie d'accumuler des effets-choc à l'exemple de son père, mais échoue lamentablement et ne parvient qu'à nous pousser à l'inconfort devant le fait percutant que nous sommes assis là devant une oeuvre de bas étage, en train de carrément perdre notre temps !

Il y a bien quelques facteurs amusants; David Brandon, le Caligula de D'Amato pour CALIGULA : THE UNTOLD STORY, en '81, et le célèbre "théâtreux" de Soavi dans STAGE FRIGHT, incarne ici le parfait petit macho impulsif, avec une belle gueule d'abruti. Il a la même année tourné dans un autre film de Bava junior, PHOTOS OF JOY, que j'espère plus amusant que l'oeuvre dont je traite ici. Brandon est récemment apparu dans SCARLET DIVA d'Asia Argento, y interprétant le rôle d'Abel Ferrera, euh pardon, du réalisateur de films...

Urbano Barberini, le "survenant" de l'histoire, est entré dans la famille Filmirage en '85 en interprétant un rôle dans le premier DEMONS, puis est apparu dans la peau d'un inspecteur dans TERROR AT THE OPERA du vieux Dario. Il fut du tournage de THE BLACK CAT de Fulci en '89 et vit de nos jours de ténus rôles dans des productions douteuses.

Je serais menteur si je disais n'avoir pas apprécié les apparitions à l'écran de Gioia Scola, une capiteuse brunette au derrière absolument ravissant qui ravit par sa vulnérabilité. On a vu la belle dans le CONQUEST de Fulci en '83, et la même année dans le RAIDERS OF THE ATLANTIS de Deodato. Elle a joué en '88 dans deux productions giallesques ayant pour cadre le milieu de la mode, TOO BEAUTIFUL TO DIE et OBSESSION : A TASTE FOR FEAR. Elle n'a rien foutu depuis près de dix ans, et je lui souhaite une existence paisible pleine de baises exténuantes et de plats de pâtes.

Ce que je souhaite moins, par contre, c'est qu'une personne non avertie se laisse aller à voir UNTIL DEATH. Pour l'éviter, je ne vous recommande qu'une chose : éloignez-vous à toutes jambes si jamais votre chemin croise une VHS dégoulinante de cette production fastidieuse ! Orloff

  The MASTER OF HORROR ala Il Maestro del terrore aka The Prince of Terrror - Lamberto Bava avec Tomas Arana, Carole André, Ulisse Minervi, 1988, Italie, 87m

Un réalisateur de film d'horreur et sa famille sont tourmentés, alors qu'il a congédié son scenariste. 

Un obscur téléfilm de Lamberto Bava, avec la participation de son équipe habituelle... Simon Boswell, Dardano Saschetti, Sergio Stivaletti. La musique y est rare, mais le film comporte quelques beaux moments dont une emmurée vivante et des acteurs très expressifs. Plusieurs accessoires de cinéma et des balles de golf y sont utilisé. Les comédiens sont des habitués des productions d'horreur italien comme David Brandon, ils proviennent de La Setta et de Demoni. Les fans sont en terrain connu. Une production du genre. Black Knight

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Web www.clubdesmonstres.com

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