Profitant de la popularité d'Emmanuelle, les italiens ont démarré leur série d'Emanuelle, mettant en vcedette la divine Laura Gemser qui joue une reporter qui vole aux quatre coins du monde et connaît des aventure très libertines mais qui peut tout aussi bien rencontrer des cannibales ! Merci spécial à Black Knight.

BLACK EMANUELLE aka Emanuelle Nera aka Emanuelle Negra aka Black Emanuelle en Afrique - Bitto Albertini avec Laura Gemser, Karin Schubert, Angelo Infanti, Gabriele Tinti et Venantino Venantini, 1975, Italie

Pour sa première aventure à l'écran, Emanuelle est envoyée en reportage en Afrique. Accueillie par ses hôtes (le couple Ann Danieli et Gianni Daniel), elle, tombera sous le charme des deux, qui chacun, essayera de la conquérir. Pendant son voyage, malgré qu'elle était déjà volage, son éveil à la sexualité la fera partager la couche de plusieurs hommes.

Les 2 premiers Black Emanuelle ou Emanuelle étaient réalisés par Bitto Albertini plutôt que par Joe D'amato. Et je dois reconnaitre qu'il n'est pas un tâcheron. Il sait mettre en valeur la somptueuse Laura Gemser et les paysages de la l'Afrique. À l'écran, nous retrouvons Karin Schubert qui aura un autre rôle dans cette série dans EMANUELLE AROUND THE WORLD. Cette actrice bis terminera sa carrière dans la porno et nous avons déjà son mari Gabrielle Tinti qui sera dans tous les Emanuelle de Laura Gemser à part EMANUELLE AROUND THE WORLD. Et nous avons déjà Nico Fidenco à la musique. Alors que les prochaines aventures, mettront Emanuelle en danger à l'intérieur de ses aventures... Ici, c'est assez gentil. Emanuelle est tellement pris dans ses troubles sentimentaux qu'elle ne se consacre que peu à son reportage. Il est à noté que Laura Gemser est uniquement crédité sous le nom d'Emanuellle dans la scène pré-générique et qu'il est surprenant d'y retrouver déjà de rares scènes hardcore (où les acteurs sont comme à l'habitude doublés) alors qu'elles ont été si rare dans cette série. Il y en avait uniquement dans EMANUELLE AROUND THE WORLD et dans EMANUELLE IN AMERICA. Ce film est légèrement plus difficile à trouver que les autres, mais il vaut le coup pour ceux qui adorent cette série, qui est largement plus divertissante, que la série française avec Sylvia Kristel. Black Knight

BLACK EMANUELLE 2 aka Emanuelle Nera No. 2 aka The New Emanuelle - Bitto Albertini avec Sharon Lesley alias Shulamith Lasri, Angelo Infanti, Don Powell, Percy Hogan, Pietro Torrisi et Dagmar Lassander. 1976, Italie

La célèbre modèle/journaliste Emanuelle est au repos dans une clinique psychiatrique. Avec son médecin, elle essait de retrouvé la mémoire suite à une bombe qui a explosé près d'elle à Beyrouth. Elle a, du plus, un comportement étrange avec les hommes. Est-ce aussi l'effet d'un traumatisme ?

Alors que Laura Gemser, Gabriele Tinti et le compositeur Nico Fidenco quitte le navire afin de tourner EMANUELLE IN BANGKOK avec Joe D'amato... Le réalisateur du premier BLACK EMANUELLE, Bitto Albertini (alias Albert Thomas), se retrouve sur la touche et sans sa star. Avec l'aide du producteur/scénariste du premier film: Mario Mariani. Ils recrutent 2 comédiens du premier film: Percy Hogan et Don Powell et dénichent une inconnue pour être leur Emanuelle: Sharon Lesley. Ce ne sera que son unique film. Sharon n'a pas le charisme de Laura Gemser, mais elle a une poitrine plus généreuse et qui combat la gravité avec éloquence. Il faut le voir pour le croire. Bref, Emanuelle est dans une clinique et le film est composé de flashbacks où le spectateur découvre les événements passés suite et après son traumatisme. Ces flashbacks ont le point de vue d'Emanuelle et des autres témoins. Le tout fonctionne un peu à la manière de RASHOMON. Des flashbacks avec des perspectives différentes. Il y a Emanuellle qui séduit son ami photographe et ensuite elle l'accuse de viol, Emanuelle qui confond son père pour son ex-mari et qui désire faire l'amour avec lui. Emanuelle est très troublée. Dans ce film, nous en découvrons davantage sur Emanuelle... Nous voyons son père, son frère, son ex-mari. De ce point de vue, c'est une entrée intéressante dans la série. Don Powell à la musique, offre une bonne performance, mais il n'est pas Nico Fidenco. Au niveau de la réalisation, c'est pas mal du tout si on tient compte que le réalisateur est pas mal privé de location exotique à part pour NEW YORK. Au sujet de Dagmar Lassander, sa présence est la bienvenue, mais elle n'a qu'un rôle accessoire. Celui de la femme du médecin. Mais nous voyons quand même sa poitrine. Le moment cocasse du film est lorsque le culturiste Pietro Torrisi soulève une ancre de 12 lbs avec son pénis. Mais ce qu'il y a de plus intéressant dans le film (à part de la poitrine d'Emanuelle) est son ouverture... Nous voyons Emanuelle dans différentes situations: Fouettée par un homme, dans une cage, interrogée par un policier, etc. Et on découvrira plus tard que cet homme est son médecin et qu'il ne s'agit que de situations déformées. Il s'agit là, d'une entrée très forte pour le film. Puis enfin, tout comme dans BLACK EMANUELLE, l'actrice n'est pas créditée. Elle est seulement nommée: Emanuelle Nera. À regarder avant tout pour le début, pour les belles actrices et pour la poitrine de Sharon Lesley. Black Knight

BLACK EMMANUELLE, WHITE EMMANUELLE aka Velluto Nero aka Black Velvet aka Emanuelle in Egypt aka Emanuelle viciosa aka Naked Paradise aka Smooth Velvet - Brunello Rondi avec Laura Gemser, Annie Belle, Al Cliver, Gabriele Tinti et Susan Scott, 1976, Italie

Dans une vaste demeure en Égypte. Une mère (Susan Scott) habite avec un genre de gourou du sexe spirituel (Al Cliver). Elle reçoit sa fille (Annie Belle) qu'elle n'a pas vue depuis des années et ainsi que divers invités comme Emanuelle (Laura Gemser) et un photographe excentrique (Gabriele Tinti). Et tous se livrent à leurs pulsions sexuelles.

Il s'agit du film qui marque la rencontre des 2 Emmanuelle, soit Laura Gemser (la Black Emanuelle de Joe D'Amato) et Annie Belle (qui était une Emmanuelle sous le nom de Laure dans le film de Emmanuelle Arsan et d'Ovidio G. Assonitis). Et le fait est que cette rencontre est un peu ratée, puisque Laura Gemser est ici plutôt une modèle et n'est pas la journaliste intrépide des Emanuelles de Joe D'Amato. Le film n'a pas vraiment d'histoire et ne suit en fait que l'évolution des personnages dans des situations plutôt disparates. Le film peut alors être une source d'ennuie pour le spectateur, mais quelques moments ou ingrédients peuvent être intéressant comme ce personnage de photographe incarné par Gabriele Tinti qui photographie Emanuelle avec des carcasses d'animaux et des arabes tués. Et lorsqu'il la photographie, il devient très agressif et violant au point de violer Gemser devant et au sus de tout le monde. À part de cette séquence et d'assister à quelques nudités soft d'Annie Belle et de Susan Scott. Il ne reste qu'une excellente photographie et de beaux décors d'Égypte à se mettre sous la dent. Tout ceci réalisé avec brio par Brunello Rondi, qui a été un collaborateur important et récurant de Fellini. C'est peu. À noter qu'il faut fuir le film sous le titre d'Emanuelle In Egypt, puisque c'est cut. Black Knight

EMANUELLE AROUND THE WORLD European XXX Version aka Emanuelle - Perché violenza alle donne? aka Le vice dans la peau - Joe D'Amato avec Laura Gemser, Ivan Rassimov, Karin Schubert, George Eastman, Don Powell, Brigitte Petronio et Joe D'Amato, 1977, Italie

De retour à la civilisation après son dernier reportage, Emanuelle est envoyée en Inde afin de faire un reportage sur un gourou du sexe (George Eastman) qui initie ses membres à atteindre l'orgasme ultime. Lors de son périple, elle rencontre Mary (Brigitte Petronio, vue dans THE HOUSE ON THE EDGE OF THE PARK) qui avait réussie à s'échapper d'une bande de criminels de Rome qui sont spécialistes dans le trafic de femmes. Cette rencontre, l'incite à poursuivre cette voie afin de faire un reportage choc et afin de mettre fin à ce réseau. Emanuelle fera donc équipe avec une journaliste rivale (Karin Schubert) afin d'élucider l'affaire.

Il s'agit d'un excellent épisode de cette série. Non seulement nous avons de gros canons de l'euro-exploitation (Ivan Rassimov en employé à l'ONU et George Eastman en gourou du sexe en autres), nous avons aussi Emanuelle qui parcours plusieurs locations (San Francisco, New York, Rome, L'Inde et Hong Kong). Ici, elle tente de mettre à jour un réseau international de trafic de femmes. La version que je viens de voir compte 102 minutes et compte plusieurs scènes hardcore et surprenantes. Évidemment Laura Gemser est doublé pour les plans hardcore. Moi qui pensait avoir vu le pire avec Pedro le cheval dans EMANUELLE IN AMERICA, j'en ai pris pour mon rhume quand j'ai vu le chinois sadique torturé 2 femmes... Avec l'une, il verse du lait sur son sexe pour que le serpent le suce et dans l'autre, il donne une femme à un chien pour une scène de bestialité. Sinon, les trafiquants sont bien cruels et représentent un réel danger pour Emanuelle qui est encore une fois une journaliste intrépide à la tintin, mais en plus volage. En bonis, notre Joe D'Amato fait une très rare apparition dans le rôle très bref d'un baron du crime. À voir absolument pour tous les fans de cette magnifique série. Black Knight

EMANUELLE E FRANCOISE LE SORELLINE aka Emanuelle's Revenge aka Blood Vengeance - Joe D'Amato avec George Eastman, Rosemarie Lindt, Patrizia Gori et Annie Carol Edel,1975, Italie

Françoise (Patrizia Gori) fraichement laissé par son chum Carlo (George Eastman) se jette devant un train. Dans sa lettre à sa soeur Emanuelle (Rosemarie Lindt), elle lui décrit sa relation turbulente avec Marco. Celui-ci criblé de dettes, n'avait pas hésité d'abuser d'elle afin de recouvrir son argent comme de l'envoyer tourner des court-métrages pornos ou encore de la baiser de force devant ses amis. Si elle s'est suicidé, c'était qu'elle était trop éprise de lui pour vivre seule. Emanuelle concocte alors un plan pour se venger.

Cette Emanuelle, n'a que le nom qui peut se rapporter à la célèbre série. Les personnages, les acteurs et l'histoire sont tout autres. Le film se veut davantage un thriller ou un giallo de manipulation sexualisé qu'un film érotique. Les acteurs sont excellents. Notamment la délicieuse Patrizia Gori à l'intérieur de flashbacks qui illustre sa relation tortueuse avec son chum qui l'aime mal. Au niveau exploitation, nous avons George Eastman qui est attaché avec des chaines et qui est drogué. Et il subit un long et lent supplice destiné à le tuer. Emanuelle n'hésite pas à l'aguicher sexuellement pour le faire souffrir et les drogues agissants, notre Carlo délire en imaginant un festin cannibale, de voir Emanuelle se faire pénétrer par une bouteille de vin ou en s'imaginant la tuer et la démembrer avec un couteau de boucher. Il s'agit d'un film exceptionnellement réussi et la musique est vraiment sublime. Black Knight

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EMANUELLE E GLI ULTIMI CANNIBALI aka Emmanuelle et les derniers cannibales aka VIOL SOUS LES TROPIQUES aka BLOODY TRACK - Joe D'amato avec Laura Gemser et Gabriele Tinti, 1977, Italie, 90m

Emmanuelle - sublime Laura Gemser - enquête undercover dans un asile où une patient bouffe le sein d'une infirmière. Intriguée, Emmanuelle remarque que la fille possède un étrange tatouage sur le ventre et entame une enquête. Le directeur d'un musée - Gabriele Tinti - l'informe qu'il s'agit de la marque d'une tribu cannibale d'Amazonie disparue il y a 100 ans. Qu'à cela ne tienne, ensemble, ils partiront sur le terrain, non sans une partie de baise pour se mettre d'aplomb. Sur le terrain, accompagnés de guides, d'amis et d'une bonne soeur, le petit groupe subira les assauts des sauvages sanguinaires qui iront même jusqu'à découper et bouffer un sein de façon super gore. La blondasse de service va se faire sacrifier à la déesse de l'eau, mais pour ça il faut qu'elle soit enceinte: solutions, on la drogue et on lui fait subir un gangbang en bonne et due forme. C'est alors que Laura surgit de l'eau et délivre la pauvre fille.

Tout le film est entrecoupé de scènes érotiques de moyenne facture. Mais rien de bien surprenant, on profite de la plastique de Laura, superbe. Ce qui est surprenant, c'est que ce film est plus captivant et mieux foutu que n'importe quel autre film de D'Amato qu'il m'a été donné de voir. Ca mérite tout de même d'être souligné. Kerozene

À la fin des années 70 et au début des années 80, certains cinéastes pratiquaient abondamment le mélange des genres. Ce n'était bien sûr pas la première fois qu'une telle pratique existait (on a mélangé très tôt la comédie et l'épouvante, par exemple), mais les hybrides devenaient assez particuliers (Dr. Butcher, M.D., mélangeait ainsi les films de zombie et de cannibales). Le film dont nous parlons aujourd'hui se veut un cocktail de cannibalisme, d'aventures et d'érotisme, mais, bizarrement, Joe d'Amato semble ne pas trop l'avoir touillé à l'aide de sa cuiller scénaristique, puisque tout l'érotisme est au début, et le cannibalisme, à la fin.

Le début, donc, suit la vie d'Emanuelle (Laura Gemser), journaliste d'élite et femme " libérée " toujours sur la piste d'un nouveau scoop. Internée dans l'aile psychiatrique d'un hôpital pour les besoins de la cause, la belle découvre une curieuse patiente qui croque le sein d'une infirmière. Émoi dans la baraque, et pour cause ! C'est en remontant la piste de ce cas curieux qu'Emanuelle s'interroge sur le cannibalisme, et qu'elle décide de partir en expédition dans des contrées " sauvages " pour en savoir plus.

La première heure nous montre surtout une pléiade de scènes érotiques gentillettes entre Gemser et différents protagonistes (on y retrouve entre autres Susan Scott). L'ambiance y est généralement bon enfant et inoffensive. Par la suite, cependant, ça se corse un peu avec l'arrivée de cannibales affamés et très peu disposés à la discussion. S'ensuivent gore et autres méchancetés.

Comme d'habitude, d'Amato prouve qu'il est un technicien honnête, même s'il signe un film de série somme toute assez négligeable. De nombreux travellings soulignent avec une certaine élégance son usage d'une technique traditionnelle, mais vivante. La musique de Nico Fidenco (éditée en CD, d'ailleurs) confère à l'ensemble une atmosphère de langueur et d'exotisme.

J'ai préféré Emanuelle in America, plus fou et imprévisible. Quant aux films de cannibales, hélas, d'Amato a été surpassé par les Lenzi, Deodato et autres. Un bon point, cependant : pour une fois, il n'y a aucun massacre d'animal, et on peut donc apprécier notre visionnement en ayant bonne conscience. C'est déjà ça de gagné...

Le DVD contient très peu d'extras : quelques affiches et lobby cards, et des bandes-annonces de trois films. Howard vernon

Emanuelle qui se fait passer pour une dingue, effectue un reportage dans un asile de fou lorsqu'un incident éclate : Une jeune fille internée mord très profondément le sein d'une infirmière lesbienne et se délecte de sa chair. Selon Emmanuelle, pas de doute possible : elle a dû être en contact avec une tribu de mangeurs d'hommes, pourtant supposés disparus aujourd'hui. Après avoir multiplié les galipettes, Emanuelle, intriguée par cette affaire, décide de se rendre dans la forêt amazonienne pour y percer ce mystère en compagnie d'un anthropologue dragueur. Comme attendu, elle va découvrir entre deux scènes de culs (eh oui fait chaud et moite dans la jungle..) que les cannibales sont aussi avides de chair fraîche et de boyaux fumants... que d'elle de bite !! ça promet donc !

Emanuelle, c'est la bien foutu Laura Gemser, qui n'est pas à son "coup" d'essai avec le très prolifique D'Amato quant aux derniers cannibales ce cher Joe connaît aussi très bien.. le cocktail avait donc des chances d'être digeste. En effet qui n'aime pas les films d'aventures exotiques, d'érotisme et de gore ici ? Avouons le, pour ma part ce film est sûrement l'un des meilleurs de d'Amato, et, malgré un rythme assez lent, caractéristique des films de cannibales, et l'absence de vrai scénario (une pseudo enquête pour son journal, la recherche de diamants disparus et de cannibales ?!...) il se laisse voir sans déplaisir. Malgré l'abondance de faux raccords, de stock-shots ou d'incohérences diverses( elle crie en baisant un blanc... mais pas en baisant un noir !), on se laisse prendre, au jeu... Laura Gemser loin d'être repoussante, contribue à faire avaler le fait que les forêts amazoniennes ressemblent énormément aux nôtres !! c'est pour dire !

Joe d'Amato connaît bien son métier, l'alchimie tient et il nous offre ici un bon moment de bis italien. 

Pour rassurer les plus sceptiques tout ce que l'on coupe dans cette version ce sont les têtes, des bouts de seins et de sexes ! Alors à bas la censure et vive D'Amato-Ketchup... Marc Evil

EMANUELLE ET LES FILLES DE MADAME CLAUDE aka La Via della prostituzione La , 1978

LAURA GEMSER dans un rôle de reporter (how original). elle se fait baiser par tout ce qui bouge.....D`AMATO STYLE !!!......et par le fait même nous fait quasiment oublier la TRÈS FAIBLE intrigue qui se devait de nourrir le film...

A voir pour les fans de D`AMATO ou de GEMSER. Baron Blood


EMANUELLE IN AMERICA - Joe D'Amato, Italie

La compagnie BLUE UNDERGROUND fait vraiment des merveilles auprès des amateurs de séries B européennes, depuis un bout de temps. Après avoir notamment sorti un incunable de Jess Franco impeccablement remastérisé (EUGENIE), la firme de Bill Lustig nous propose le décadent EMANUELLE IN AMERICA de Joe D'Amato.

D'emblée, les fans se méfiaient. On s'attendait à le découvrir dans une version tronquée. Pensez-y : un film impensable dans lequel on retrouve un (faux) snuff film convaincant, quelques scènes hard et une femme qui masturbe un cheval ? Allons donc...

Pourtant, Blue Underground a cloué le bec à tous les oiseaux de mauvais augure avec cette édition irréprochable du film en question. Oui, c'est complet, dans une version widescreen aux couleurs vives et d'une clarté imbattable. Le DVD contient en plus 3 pistes audio : français, anglais et italien.

Le film lui-même est doté d'un scénario assez lousse qui saute du coq à l'âne, suivant la logique du rêve propre au cinéma européen. Journaliste de choc interprétée par Laura Gemser, Emanuelle (un seul " M " s'il vous plaît, afin d'éviter des poursuites d'Emmanuelle Arsan) voyage autour du monde en quête de scoops et de photos dénonciatrices. Elle traque un trafiquant d'armes, un réseau de snuff films et d'autres déviants en tous genres...

Le tout est traité assez légèrement, malgré le caractère délicat de certains sujets et situations. D'Amato semble s'amuser, miser sur la carte de l'exotisme et du roman-photo trash. Gemser, plus vivante et joyeuse qu'elle en a parfois l'habitude, se promène dans des décors de rêve magnifiques et cadrés par D'Amato. Ce dernier nous prouve qu'en plus d'être un technicien doué, il sait également promener un oeil d'esthète sur les décors qui l'environnent.

Ce long-métrage étonnant n'est pas à proprement parler un film érotique, malgré les diverses scènes du genre qui l'épicent. Elles sont souvent escamotées pour laisser la part belle à l'intrigue, et les quelques plans hard seraient bien insuffisants à satisfaire les pornocrates en tous genres. Bref, une curiosité intéressante de la part de D'Amato. Howard Vernon

EMANUELLE IN PRISON aka Emanuelle fuga dall'inferno aka Emanuelle Escapes From Hell- Bruno Mattei (pourrait être en réalité Gilbert Roussel...) avec Laura Gemser, Gabriele Tinti, Ursula Flores, Lorraine De Selle, 1983, Italie

Étant en position de démasquer la corruption d'un officier de district, Emanuelle se retrouve en prison sous de fausses accusations et se retrouve témoin d'autres injustices en milieu carcéral. La patronne, surprenante Lorraine De Selle, essaie par tous les moyens de l'éliminer, se servant d'Albina, la king des prisonnières, une adversaire de choix, la toute blanche contre la toute noire. Voilà que quatre criminels dangereux se retrouvent temporairement dans cette prison féminine (?). Ils se libèrent et prennent en otage tout l'établissement, demandent argent, véhicule et liberté, violant et brutalisant les femmes en attendant le bon vouloir des autorités, justement l'officier de district qui voudrait bien en profiter pour se débarrasser définitivement d'Emanuelle !

Tout le cahier de charges du film de prison de femmes y passe, mais avec en prime le sadisme des quatre criminels désaxés et cette prise d'otages spectaculaire. Heureusement, car la portion "WIP" est plutôt banale dans son exécution. Laura Gemser est égale à elle-même, toujours gracieuse dans toutes les situations, efficace dans une partie de roulette russe éprouvante. Ursula Flores joue Albina de manière fort correcte. Ce sont les preneurs d'otage, Gabriele Tinti en tête, qui volent le spectacle, limite grand guignol. Parfois incohérent, scènes érotiques habituelles, lame de rasoir en extra. La musique rappelle dans le ton et les instruments Goblin ou John Carpenter et n'est pas désagréable. Mattei tire dans toutes les directions, mais ne nous ennuie jamais longtemps. Mario Giguère

EMANUELLE QUEEN OF THE DESERT aka Les SEPT SALOPARDS aka The Dirty Seven aka La Belva Dalle Calda Pelle - Bruno Fontana, 1982, Italie

Huit mercenaires, après avoir commis un rapide et brutal assassinat politique en Égypte, se voient forcés de fuir vers la frontière quand leur employeur décide de les éliminer. Ils tombent nez à nez avec un Gabriele Tinti particulièrement nonchalant, et le forcent à leur servir de guide. La tension monte de quelques crans à mesure que les brutes meurent dans diverses circonstances et pillent et violent tout au long de leur parcours. Quelqu'un les traquent. Mais qui ?*

À l'origine un simple suspense de "mercenaires", genre très à la mode en Italie au début des années '80, ce film sans prétention s'est incorporé par magie - après qu'un distributeur sans scrupules en ait changé le titre - à la série des "Emanuelle" popularisée par Joe D'Amato au cours des années '70. Laura Gemser y est particulièrement rayonnante, souvent nue, toujours électrique. Son mari de tous les jours, Tinti, demeure jusqu'à la fin énigmatique, et le travail de caméra est honnête sans trop se démarquer. Le réalisateur, Fontana, est plutôt scénariste, et c'est le seul film dont il signe la réalisation, ce qui explique sans doute son absence de style. Encore une fois une histoire de vengeance, divertissante, mais très rapidement oubliée.

*C'est certainement pas Georges Bush. Orloff

EMANUELLE'S DAUGHTER aka Emanuelle: Queen of Sados aka I mavri Emmanouella aka Emanuelle: Queen Bitch aka Emanuelle's Sweet Revenge aka Sexy Moon aka Secrets érotiques d'Emmanuelle -  Ilias Mylonakos avec Laura Gemser, Gabriele Tinti, Livia Russo, Haris Tryfonas, Pantelis Agelopou et Gordon Mitchell, 1980, Grèce

Emanuelle est torturée sexuellement par son mari et 2 employés de ce dernier depuis des années. Elle engage Mario, un tueur à gage pour faire passer pour un accident la mort de son mari. Le plan fonctionne et ce dernier meurt dans un accident d'avion planifié. Alors qu'Emanuelle devient la gardienne de la fille de son mari et qu'elle quitte pour aller s'occuper des affaires de ce dernier, Mario la suit puisqu'il trouve qu'il doit être payé d'avantage. Un associé de son mari débute une enquête afin de faire le mystère sur la mort de son patron. Emanuelle doit t'elle craindre le pire ?

Ce film n'a aucun lien avec la série Emanuelle, si ce n'est que le nom du personnage et de la présence de Laura Gemser et de Gabriele Tinti. Cette Emanuelle n'est pas journaliste et son nom est utilisé pour des raisons lucratives. Ceci étant dit, si on accepte ce film quand même comme étant de la série... Il s'agit d'un très bon produit d'exploitation. Alors qu'Emanuelle est nouvellement veuve et qu'elle fait languir Gabriele Tinti, l'érotisme provient surtout du tueur à gage nommé Mario (Haris Tryfonas, connu pour des crime films Grecs et notamment pour BLACK APHRODITE) qui baise tout ce qui bouge. C'est un spectacle à voir ! Il se promène toujours avec une rose à la bouche, il est macho et il est assez truculent. Mais ce personnage perd toute sympathie lorsqu'il décide de violer la fille de 14 ans d'Emanuelle. Et même si le viol est sauvage, par la suite il agit comme si de rien n'était, comme aucunes femmes ne lui résistent et ouvrent les cuisses en 30 secondes devant lui... Il croit que c'est une situation normale. Il va s'en dire qu'avec un tel rôle et de par son jeu, il vole malgré tout la vedette. Un vrai personnage détestable et mémorable du cinéma d'exploitation. Gordon Mitchell en violeur sadique et employé de son patron, tout aussi sadique, est correct dans son rôle. La musique de Yannis Spanos est intéressante et entrainante et comme le film est tourné en Grèce et en Chypre, les décors naturels sont merveilleux. À voir si vous aimez les Emanuelle et pour découvrir Haris Tryfonas. Tout un comédien ! Black Knight

SISTER EMANUELLE aka Suor Emanuelle aka Die Nonne und das Biest aka Emanuelle et les collégiennes - Giuseppe Vari avec Laura Gemser, Mónica Zanchi, Gabriele Tinti, Vinja Locatelli, Rik Battaglia et Dirce Funari, 1977, Italie

Emanuelle fuit son passé de reporter libertine et s'engage comme religieuse afin de suivre la voie de Dieu et pour faire une nouvelle vie. Elle reçoit rapidement la mission de s'occuper de Monika qui son père envoie au couvent afin qu'elles puissent contrôler les pulsions de nymphomanie de l'adolescente. En effet, son père l'avait surpris dans le lit de sa nouvelle femme et dans la version uncut, elles s'échangent même une banane entre leur sexes. Aussitôt arriver au couvent, Monika séduit sa colocataire et par la suite donne refuge à un voleur dans un endroit secret au couvent. Ce voleur goutera aux charmes de la plus que consentante Monika. Emanuelle qui a assisté à tout ceci, se remémore son passé et elle a de plus en plus de mal à contrôler ses pulsions sexuels.

Après BLACK EMANUELLE et BLACK EMANUELLE 2, le scénariste et producteur Mario Mariani produit un nouvel épisode d'Emanuelle en dehors du cycle de Joe D'Amato. Et cette fois-ci, il a pu réemployer Laura Gemser. Le réalisateur. monteur et vétéran du western Giuseppe Vari (aka Joseph Warren) a vraiment fait un bon travail. L'ouverture avec des plans de Venise et les décors sont bien rendu. Ici, Laura Gemser a peu de scènes érotiques à l'exception de la dernière demi-heure et c'est la suissesse Mónica Zanchi qui a le rôle de délivrer la sexualité sur l'écran et elle s'est bien débrouillée. Elle est coquine et elle a l'air d'un ange cornue. La scène où elle est pendue et qu'elle est condamnée à regarder des ébats sans pouvoir participer est excellente. Elle qui n'avait que 2 films jusqu'ici. On la reverra ensuite dans HITCH HIKE et EMANUELLE AND THE LAST CANNIBALS. À la musique, Stelvio Cipriani délivre une très bonne trame sonore. Certainement pas sa meilleur, mais c'est dans le ton. Gabriele Tinti en voleur dragueur est parfaitement halluciné. Finalement, Il s'agit d'une excellente entrée dans la série et le film est très bien scénarisé. Le film existe dans des versions différentes. Le niveau de sexualité diffère de l'une de l'autre. Mais le dvd Allemand sous le titre Die Nonne und das Biest propose les différents plans alternatifs en suppléments. Au sujet, de l'édition de Severin, le ratio est mieux que le dvd allemand, mais le film est réputé pour être cut. Mais je sais que cette édition offre des scènes en bonus. Peut être les plans alternatives y figurent aussi ? Si vous êtes un fan d'Emanuelle, le film est bien entendu à voir et devrait pas vous décevoir. Black Knight

JOE D'AMATO

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