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ARTUS FILMS SORT LE COFFRET ULTIME NANAR
3 films de Godfrey Ho - Clash Commando - Le Gang des Crapules - Ninja American Warrior + DVD Journal secret d'un Mannequin...                 lire

Plus sérieux, plus nanar, plus humain, plus tortue, le Ninja continue de frayer son chemin invisible sur les écrans.

Mise à jour le 12 janvier 2018

ALIEN VS NINJA - Seiji Chiba avec Mika Hijii, Shuuji Kashiwabara, Ben Hiura, Yûki Ogoe, Donpei Tsuchihira, Japon , 2010, 85m

Au temps bénis des Ninjas, ces êtres tout dévoués à l'art du combat et de la guerre, une boule de feu tombe du ciel. Ce que la bande de ninjas que nous suivons va découvrir, c'est que ce n'est pas une nouvelle arme de leurs ennemis et que son arrivée s'accompagne de celle de monstres sanguinaires !

On se croirait revenir au bon vieux temps de la AIP ou un film se montait sur la base d'un titre ! AVN, tout simplement, tout est dans le titre, mais encore fallait-il livrer le produit assez bien fait et intéressant pour satisfaire ceux qui seraient venus le voir. Là, on est servit à souhait dans cette bande délirante qui accumule les hommages à énormément de films, de genres et évidemment au passage à Alien, mais encore plus. On ne se prend pas au sérieux une minute avec ces guerriers qui soignent leur mèche de cheveux, cette ninja femme qui suscite la convoitise et ce monstre plus délirant qu'il n'y parait du premier coup d'oeil. Sur un rythme endiablé et cartoonesque, peu de choses nous seront épargnées et gare à ceux qui ferment l'oeil un instant, ils risquent de manquer un autre moment drôle, un punch tordant, ou ne pas comprendre la suite. Peu importe, c'est du Tex Avery pour amateurs de films de genre déjanté, de cette branche de plus en plus populaire de cinéma japonais décomplexé à souhait qui accumule les scènes étranges et gores pour notre plus grand plaisir.

Et si j'étais, semble-t-il, le seul dans la salle à prendre pour le monstre, on a tous eu un fun noir ! Film du nouveau label de la Nikkatsu, Sushi Typhoon, j'attends d'un pied ferme les nouvelles aventures qu'on nous annonce ! Mario Giguère

AMERICAN NINJA aka Commando Spécial - Sam Firstenberg avec Michael Dudikoff, Judie Aronson, Steve James, Don Stewart, Guich Koock, John Fujioka, Tadashi Yamashita, Jonh LaMotta, 1985, États Unis, 95m

Un jeune soldat, Joe Armstrong, arrive fraîchement dans un camp militaire américain des Philippines après un accident où il a perdu la mémoire. Alors qu'il accompagne un convoi d'armes, des rebelles et des guerriers ninjas attaquent les soldats américains. Instinctivement, Joe entre en action et fait montre d'un talent incomparable pour l'art du ninjutsu alors qu'il élimine autant les ninjas que les rebelles pour protéger la fille du colonel Hickock, Patricia. Ses initiatives et son attitude solitaire lui valent toutefois le mépris de son supérieur et de ses camarades mais grâce à sa maîtrise du combat à mains nues, il se fait un ami en la personne du sergent Curtis Jackson. Joe et Curtis en viennent à découvrir que leur supérieur est de mèche avec un trafiquant d'armes, Ortega, qui commande une armée de ninjas. En s'introduisant dans le repaire du trafiquant pour sauver Patricia qui a été kidnappé par celui-ci, Joe retrouve la mémoire lorsqu'il reconnaît parmi les prisonniers son ancien maître qui lui a appris les secrets du ninjutsu et ensemble, ils affrontent les sbires d'Ortega.

Comme le titre et l'affiche l'indiquent, la compagnie CANNON GROUP INC. s'est approprié le culte des ninjas en leur donnant une couleur américaine patriotique à l'image des super-héros. Cela donne pour résultat un film d'aventures hautement fantaisiste qui fait fi de la vraisemblance à l'intérieur d'un scénario factice où déambule plusieurs catégories de clichés. Le plus navrant, c'est que ce genre de métrage a tué dans l'oeuf toute possibilité d'une adaptation sérieuse à l'écran de l'art du ninjutsu et de la vraie nature d'un ninja dans les années 80. Aux commandes de la réalisation, Sam Firstenberg, un habitué de ce type de production, multiplie les erreurs de toutes sortes alors qu'il n'est même pas foutu de coordonner ses scènes de bagarres ni de finasser sa technique. À l'arrivée, le spectateur n'aura donc droit qu'à une autre pellicule d'exploitation qui l'ennuiera ferme ou le fera rigoler selon son humeur, mais il courra le risque de perdre quelques neurones en cours de visionnement. Dans un premier rôle de vedette, Michael Dudikoff ne fait pas montre plus qu'il ne faut de qualités athlétiques valables dans son personnage de ninja américain. Mathieu Lemée

AMERICAN NINJA 2: THE CONFRONTATION aka Le Ninja Blanc - Sam Firstenberg avec Michael Dudikoff, Steve James, Jeff Celentano, Larry Poindexter, Gary Conway, Michelle Botes, Mike Stone, 1987, États Unis, 89m

Dans un île des Caraïbes, des fusiliers marins chargés de la protection d'une ambassade américaine sont enlevés par de mystérieux agresseurs. Les deux soldats Joe Armstrong et Curtis Jackson sont expédiés sur place pour faire enquête. Ils sont à peine arrivés qu'ils échappent tous deux à un traquenard tendu par des ninjas. Lors d'une réception, les deux hommes font la connaissance d'Alicia Sanborn qui s'en prend à un homme d'affaires, Leo Burke. Ils la suivent, interviennent pour la sauver d'un enlèvement et ils apprennent qu'elle est la fille d'un savant au service de Leo Burke sur une île fortifiée. Alors que Curtis va chercher des renforts, Joe se rend avec Alicia sur l'île en question et ensemble, ils découvrent que Burke a kidnappé les fusiliers américains pour qu'ils servent de cobayes à des expériences scientifiques menés par le professeur Sanborn visant à transformer des hommes en de redoutables guerriers mutants. Pour contrecarrer les plans du criminel homme d'affaires, Joe doit affronter une armée de ninjas à la solde de Burke.

Sans doute enhardie par le succès modeste du premier "AMERICAN NINJA", la compagnie "CANNON" a mis en chantier une suite. Celle-ci supplante en médiocrité son prédécesseur qui était pourtant déjà très mauvais. Ce navet se constitue essentiellement de bagarres ridicules (incluant un rixe dans un bar!!!) et de confrontations à mains nues mal coordonnées où les ninjas ne sont plus que des pantins grotesques. Le générique fait pourtant mention qu'un spécialiste des techniques ninjas a chorégraphié les combats en plus de jouer un rôle dans le film. On a bien du mal à y croire à la vue du produit fini tellement le tout apparaît télégraphié et peu soigné. Les développements du scénario souffrent des mêmes absurdités calculées de façon à justifier les scènes d'action à faire accompagnés par une musique insupportable et toujours platement mis en scène par Sam Firstenberg. En gros, presque tout le film entier est une insulte à l'intelligence, même la plus élémentaire. Le spectateur n'y trouvera plus que matière à en rire, quoiqu'il doit vraiment ne pas être trop difficile pour cela car l'ensemble ennuie plus qu'il ne fait marrer à mon avis. L'interprétation se situe au niveau d'un groupe d'enfants dans une bataille de polochons. Mathieu Lemée

AMERICAN NINJA 3: BLOOD HUNT aka Le Ninja américain 3: la chasse sanglante - Cedric Sundstrom avec David Bradley, Steve James, Marjoe Gortner, Michele B. Chan, Yehuda Efroni, Calvin Jung, Adrienne Pierce, Evan J. Klisser, Grant Preston, Mike Huff, 1989, États-Unis, 89m

Le fils d'un pugiliste assassiné par des criminels, Sean Davidson, a passé toute son enfance chez un ami japonais de son père qui l'a élevé et initié aux arts martiaux et aux techniques des ninjas. Devenu adulte, Sean, qui maîtrise maintenant le ninjutsu, s'en va participer à un tournoi international d'arts martiaux tenu dans l'île de Triana. Cette île est sous la coupe d'un dangereux trafiquant surnommé Cobra qui se sert de cette compétition pour dénicher le meilleur combattant sur lequel il peut expérimenter une arme bactériologique pour créer des super-soldats et ainsi la vendre au plus offrant. Étant le meilleur combattant du tournoi, Sean devient donc vite la cible des sbires de Cobra qui cherchent à le capturer pour qu'il serve de cobaye. Après avoir échapper à plusieurs dangers, Sean est finalement capturé par Cobra. Il s'évade cependant grâce à un ami, Jackson, et à une alliée infiltrée dans l'entourage de Cobra, Chan Lee. Bien qu'infectée par un des virus que Cobra lui a injecté, Sean tente de démanteler l'organisation de Cobra d'autant plus qu'il sait le trafiquant responsable de la mort de son père.

Malgré le changement de l'interprète dans le rôle-titre, qui s'avère soit dit en passant plus efficace au plan physique que son prédécesseur Dudikoff, et un nouveau réalisateur à la barre, la formule de la série "American Ninja" n'a pas changé d'un iota dans ce troisième opus. Les auteurs ont tout simplement repris avec quelques variations bâtardes les principaux éléments du récit du deuxième épisode. Le spectateur y retrouve donc les mêmes prétextes à plusieurs confrontations à mains nues au sein d'une intrigue idiote où les ninjas qui y sont dépeints n'ont plus rien à voir avec leur vraie nature (une vraie honte!). Même le changement de réalisateur ne constitue pas une nouveauté puisque la mise en scène est tout aussi banale et mollement répétitive que celle des précédents chapitres. À part pour quelques personnes qui y trouveront peut-être encore matière à rire, ce film constitue un puissant substitut aux pilules contre l'insomnie car le sommeil profond ne cesse de nous habiter pendant le visionnement à cause de la lancinance du rythme d'ensemble. David Bradley se débrouille bien côté prestance athlétique alors que Steve James apparaît fatigué bien qu'il soit le seul élément stable de cette série puérile. Mathieu Lemée

AMERICAN NINJA 4: THE ANNIHILATION aka Le Ninja Américain 4: La Force de Frappe - Cedric Sundstrom avec Michael Dudikoff, David Bradley, James Booth, Dwayne Alexandre, Ken Gampu, Robin Stille, Ron Smerczak, Kely McClung, Franz Dobrowsky, 1990-91, États Unis, 99m

Le guerrier ninja Sean Davidson et son ami Carl sont envoyés dans un petit pays d'Afrique pour libérer un commando américain capturé par un mercenaire britannique, Mulgrew, qui est à la tête d'une armée de ninjas. Ils sont à peine arrivés sur place qu'ils sont déjà repérés et faits prisonniers par les ninjas de Mulgrew. Celui-ci, grâce au financement d'un sheik arabe nommé Maksood, a l'intention de faire exploser une bombe nucléaire artisanale à New York pour se venger de l'interventionnisme des Américains. Pour empêcher cette catastrophe et libérer tous les prisonniers, les services secrets américains n'ont d'autre choix que de faire appel à Joe Armstrong, un guerrier ninja à la retraite. Sachant la forteresse de Mulgrew quasiment impénétrable, Joe obtient l'aide des troupes rebelles du pays pour qu'ils fassent une attaque surprise aux hommes de Mulgrew alors que lui-même tentera d'entrer secrètement dans la forteresse pour libérer les prisonniers. Joe devra toutefois surmonter plusieurs obstacles afin de réussir cette mission périlleuse.

Pour ce quatrième chapitre de la série "AMERICAN NINJA", la compagnie CANNON a eu l'idée de réunir à l'écran les deux têtes d'affiches des films précédents, Michael Dudikoff et David Bradley. Les auteurs ont donc imaginé une intrigue maniérée pour justifier leur présence tout en leur garantissant à chacun un temps-écran à peu près équivalent. Cette conjonction de "talents" n'a cependant aucunement corrigé les défauts inhérents dont cette saga commerciale nous a habitués. Les ninjas font toujours figures de clowns grotesques, les dialogues ne valent pas tripette, les invraisemblances pullulent, la technique est molle et la mise en scène inexistante. Les auteurs ont même grossièrement dessinés leurs personnages de vilains beaucoup plus que dans les autres films de la série, si bien que l'ensemble atteint un sommet record en matière de ridicule et de caricature débile. Le résultat final risque toutefois de faire rire un peu plus les spectateurs mais malgré tout, ce navet confirme à nouveau l'infantilité (ou le rachitisme) dont la CANNON a fait preuve dans la majeure partie de ses oeuvres. Et le pire est encore à venir avec AMERICAN NINJA 5... Mathieu Lemée

AMERICAN NINJA 5 aka Young Ninja Master aka Force de Frappe 2 - Bobby Jean Leonard avec: David Bradley, Lee Reyes, Anne Dupont, James Lew, Clement Von Franckenstein, Noriyuki "Pat" Morita, Marc Fiorini, Aharon Ipalé, Norman Burton, Tadashi Yamashita,.1993, États Unis/Italie/Israël, 103m

Un brillant scientifique, le docteur Strobel, a réussi à mettre au point un insecticide particulièrement toxique. Suite à cette découverte, Strobel est devenu un pion particulièrement convoité dans un jeu cruel, où s'affrontent Simon Glock, un puissant magnat de l'industrie chimique, et un militaire vénézuélien corrompu, pour s'accaparer le contrôle du monde. Afin de s'assurer la coopération du docteur Strobel, Glock envoie un Ninja particulièrement expérimenté, le dénommé Viper, pour kidnapper Lisa, la fille du scientifique. Mais la jeune fille a pour petit ami Joe Kastle, un expert en arts martiaux et en ninjutsu, qui se lance aussitôt à la rescousse de sa bien-aimée, accompagné de son jeune élève, Hiro, et de l'esprit fantôme de son maître senseï, Tetsu.

Sur le bord de la faillite, la compagnie "CANNON GROUP INC." a décidé de produire une cinquième partie à la série "AMERICAN NINJA" et c'est à un producteur/réalisateur italien bien connu pour ses plagiats de films à succès, Ovidio G. Assonitis, que fût confié le soin de relancer la franchise. On se serait pourtant bien passé de cette minable production, tellement le résultat d'ensemble relève du travail de cancres le plus éculé, en plus de n'avoir aucun lien de continuité avec la série. Déjà que les 4 précédents produits ne valaient pas un pet de lapin, les auteurs trouvent le moyen de faire pire en aseptisant les violences et en calquant trop leur intrigue à des éléments à succès de la série des "KARATE KID", au point de confier un petit rôle à l'un de ses interprètes, Pat Morita, qui, n'ayant pas grand chose à faire, se demande bien ce qu'il fait là. La mise en scène n'est même pas un terme qui s'applique dans ce cas-ci, puisqu'elle s'avère en panne complète d'inspiration, si bien que son réalisateur Bobby Jean Leonard fût obligé de se recycler dans un autre emploi après ce film. Le tout ne convaincra personne et ne fera rire au minimum que le fan de ratages sur pellicule. La médiocrité du jeu des acteurs n'est plus à confirmer.Mathieu Lemée

CHINESE HEROES aka DRAGON HERO - Douglas Kung avec Chin Kar Lok, Le San San, Ken Wong Hop Hei , 2001, Hong Kong, 90m

Papa, maman et leur fille sont en fuite. S'ils ont le temps d'aider un jeune homme sur leur route, ils en paient le prix quand des ninjas déciment la famille, à l'exception de la fille, partie avec le jeune homme à la demande du paternel. Arrivée en ville ils cherchent du travail et notre sauveur va participer malgré lui à un concours pour trouver le nouveau gérant du casino local, propriété d'une jeune veuve. Tout tourne mal dans cette histoire ou les japonais veulent manigancer contre les chinois.

Quelques jours après avoir vu le film, les détails s'estompent. Il faut dire que le semblant de scénario aligne une série de scènes archétypes de manière très décousue. Malgré des situations dramatiques, on ne se sent jamais concerné et les personnages n'attirent pas l'empathie, à l'exception de la bande d'enfants, qui sont aussi clichés, mais qui sonnent moins faux que les adultes. On se croirait devant une série b des années 80, mais la présence furtive d'effets digitaux incongrus détonne. Une réalisation quelconque sur un scénario confus. Vite vu, vite oublié. Mario Giguère

CLASH COMMANDO aka CLASH OF THE NINJAS : Godfrey Ho alias Wallace Chan avec Paulo Tocha, Louis Roth, Eric Neff, Joe Redner, James Mutch Crockett, 1986, Hong Kong, 90m

Une organisation de méchants a promis a des habitants de Hong Kong un emploi aux États Unis. Lorsqu'ils découvrent que ce seront leurs organes qui trouveront du travail, car ils sont découpés en morceaux et leurs organes sont envoyés par avion au pays des cowboys, il y a une émeute et les sans emploi s'évadent. Ils sont tous rattrapés, tous sauf deux, recherchés à la fois par l'organisation illicite, la police locale et Interpol qui dépêche des experts. Un affrontement légendaire se prépare.

Dès le générique, bourré de pseudonymes, tout est louche. Le regarder en doublage français sur l'édition d'Artus Films ajoute une couche de nanardise impérissable, l'impression qu'une seule personne ayant tout doublé étant probablement proche de la vérité. Les effets spéciaux ninjesque sont souvent digne des innovations de George Melies, et je disparais, pouf, et je me multiplie en trois personnes, pouf, et je change mes habits de ville pour mon accoutrement de ninja, pouf. Il y a un peu de sensualité entre l'agent d'Interpol, Paul Tocha a qui on demande de faire un pseudo Sylvester Stallone, et sa copine locale, mais ils font l'amour tout habillé. Vous me direz que c'est pratique si on un horaire chargé, je serai sceptique. Régulièrement on se demande ou on est rendu et qu'est-ce qui se passe au juste, le réalisateur et la production s'en foutent pas mal. D'ailleurs, le magnifique supplément on l'on suit Paul Tocha dans son école de Muay Thai est un must. Les acteurs occidentaux étaient utilisés pour tourner un film, mais se retrouvaient dans une dizaine au final, grâce à la magie du montage. C'est du pur délire et pour autant qu'on ait envie de rigoler, on est à la bonne adresse! Mario Giguère

DUEL TO THE DEATH - Ching Siu-tung, 1982, Hong Kong/Corée du Sud 

Un tournoi d'épéistes martiaux est organisé régulièrement entre la Chine et le Japon, ceci permet au vainqueur d'avoir le privilège de posséder le meilleur épéiste d'Asie. Le héros chinois, très zen et toujours souriant compte bien le remporter, tout comme son adversaire japonais, soucieux de respecter les règles. Seulement voila, un vilain japonais et sa horde de ninjas va tout mettre en oeuvre pour que les chinois se plantent, et ça, l'épéiste japonais ne le veut pas. Il veut faire ça à la loyale.... Très standard vu comme ça, le film regorge d'éléments délirants. Les protagonistes volent dans les airs, les ninjas se "collent" les uns aux autres formant ainsi un homme de 3 mètres de haut, un maître Shaolin se fait capturer par une ruse sournoise: une ninja se déshabille devant lui, le forçant à se couvrir les yeux ! Le duel final terminant dans un bain de sang.... La mise en scène est belle, soignée et est servie par une photographie qui flatte l'oeil.L'action est bien menée, sans temps mort, et on prend un immense plaisir à suivre ce film pas prétentieux du tout. Un de mes HK préférés. Kerozene


Sho Kosugi

The LAST NINJA aka Le Dernier Ninja - William A. Graham avec Michael Beck, Nancy Kwan, Mako, John McMartin, Richard Lynch, Shô Kosugi, 1983, États Unis, 90m, TV

En 1951, une famille japonaise, les Sakuras, habitant en Californie adopte un bébé abandonnée devant la porte de leur maison et le nomme Kenjiro. Quelques mois plus tard, le père Maturo apprend que ses deux fils sont morts en Corée. Étant le dernier détenteur du secret de l'art ninja appelé le ninjutsu, Maturo décide de l'enseigner à son fils adoptif Kenjiro après lui avoir fait passé une difficile épreuve. Pendant toute sa jeunesse, Kenjiro suit un entraînement intensif et très dur sur l'art d'être un ninja en maîtrisant le combat à mains nues, les façons de se déplacer sans bruit et le contrôle de l'illusion comme le meilleur des magiciens. Maintenant adulte, Kenjiro travaille comme antiquaire avec sa soeur Noriko et comme ce métier le fait beaucoup voyager, Kenjiro en profite pour contrer les criminels partout où il passe habillé en ninja. Ces incidents attirent l'attention de Cosmo, un agent spécial du FBI qui, après avoir mené sa petite enquête, s'avère convaincu que Kenjiro est le seul héritier du savoir d'un clan ninja. Il lui demande alors de l'aider à contrer des terroristes qui ont pris en otage un groupe de scientifiques dans une tour de verre à Dallas. Bien que Kenjiro nie être un ninja et ne pas pouvoir aider Cosmo, il se rend secrètement à Dallas pour tenter de neutraliser les terroristes tout en trouvant un moyen de détourner les soupçons de Cosmo à son égard.

Au début des années 80, les films racontant les aventures des ninjas, ces guerriers médiévaux japonais faisant figures d'espions pour leurs maîtres, étaient à la mode. Ce sous-genre fût cependant traité de façon hautement fantaisiste et aucun véritable film n'a tenté une approche sérieuse de ce type de personnage contrairement aux samouraïs. Ce petit téléfilm fait figure d'exception néanmoins et prend plus le temps d'expliquer aux spectateurs les éléments clés de la formation d'un ninja, même si en bout de ligne, ce personnage est apparenté aux super-héros à l'américaine. Il faut préciser ici que ce film fût un projet-pilote dans l'intention de lancer une série télé hebdomadaire, qui n'a hélas jamais vu le jour. Grâce à de nombreux flashs-backs, on suit avec intérêt la jeunesse du héros et les diverses connaissances qu'il a à acquérir pour devenir un ninja. Les séquences où il est en action s'avèrent suffisamment crédibles malgré quelques invraisemblances parsemées ici et là, entre autre lors de la séquence où il grimpe la tour de verre sans cordes. Malgré le sérieux de l'approche, certains détails ne sont qu'effleurés et auraient pu être approfondis davantage. Il n'empêche que le résultat d'ensemble est à tout le moins fort agréable et digne de mention grâce à une atmosphère sans cesse intrigante qui garde notre curiosité en éveil. L'humour n'a pas été oublié dans la conception de ce produit (voir la scène où Mako fait s'écrouler une armoire à glace mesurant 7 pieds avec un seul contact sur un point précis du corps) et pour une fois le héros ne trucide pas tous ses adversaires en cours de route, se contentant de les mettre habilement hors de combat. Michael Beck est convaincant dans le rôle du ninja-antiquaire-disciple et Mako n'a aucun mal à interpréter un personnage de maître. Une curiosité à voir si vous en avez la chance. Mathieu Lemée

NINJA: AMERICAN WARRIOR -Godfrey Ho avec Joff Houston, John Wilford, Peter Davies, Glen Carson, Julie Luk, 1988, Hong Kong, 86m

Un américain, également a l'occasion ninja blanc, s'associe a Amazonia, une policière de Hong Kong et ensemble ils traquent une trafiquante de drogue surnommée La Mégère et aussi un ancien soldat du Vietnam, Taylor, fournisseur de la Mégère.

Pas facile de s'y retrouver dans ce méli-mélo accouplant contre nature un film policier asiatique avec des scènes tournées avec des acteurs occidentaux. Je n'avait carrément pas comprit que la blondinette de service qui s'amuse a éliminer une bande de ninjas de tout acabits en début de programme, régulièrement doublée par un homme, sans vergogne, se métamorphose en Amazonia. Pour expliquer quelques rebondissements et ne par trop perdre le spectateur, quelques scènes sont affublées d'un narrateur qui essaie tant bien que mal de résumer l'inrésumable. On a droit a de la torture nouveau genre: l'étranglement des tétons, ou une vengeance cruelle avec l'explosion des doigts d'une vilaine: me voila bouche bée. Les combats se complexifient vers la fin, ou si vous préférer, tout deviens possible plus on avance, et des rondelles de métal magiques ont finit d'achever mon incrédulité. A prendre donc avec des pincettes et au deuxième degré, sous peine d'éclatement de cervelle du spectateur. On note, comme souvent dans ces ersatz de films doublés, des extraits de musique sans rapport, entre autre le thème de Dawn of the Dead de Goblin, qui rehausse quelque peu une partie de la pellicule. Du pure nanar, un produit dangereux. Mario Giguère

  NINJA ASSASSIN - James McTeigue avec Rain, Ben Miles et Naomie Harris, 2009, États Unis, 99m 

Entrainé depuis l'enfance pour être une machine à tuer, Raizo a depuis longtemps tourné le dos au clan des Ozunu, de sauvages assassins. Constamment poursuivi, il décide de régler le problème et avec l'aide qu'une enquêteur d'Interpol, fait son chemin de sang jusqu'à son ancien maître.

Je m'attendais à une claque, on m'avait parlé à sa sortie de presque le meilleur film d'action de la décennie. Je décide m'y mettre et bon sang, j'ai trouvé ça, mais d'un ennnuuuiiii. Pas de doute que c'est sanglant, c'est hyper violent et y'a bien des galons de sang en CGI qui coulent, mais on vient ici rendre l'excès complètement banal. Non seulement les scènes d'action sont extrêmement difficiles à suivre, mais chaque fois que notre héros rencontre un obstacle, on sait exactement ce qui va se passer. J'avais de l'attente parce que McTeigue avait quand même fait V FOR VENDETTA, mais ce film n'y ressemble en rien.    L'attrait principal du film, l'action,  est donc gâché par excès et n'espérez pas mieux dans tout ce qui touche les dialogues et l'intrigue mince comme un fil. Je suis donc amèrement déçu, car NINJA ASSASSIN ne focus que sur l'emballage et il ne suffit pas d'envoyer que du CGI cinglé pour m'enchanter, ça manque cruellement d'âme. Abba

NINJA CONTRE COBRA D'OR aka MONKEY KUNG-FU aka MONKEY FIST, FLOATING SNAKE - Joe Law Chi, 1979, Hong Kong

Voici une petite production qui n'a pas perdu son temps pour marcher sur les traces de "Le singe fou du kung-fu" (1979) ou "Le maître chinois" (1978), alias "Drunken Master", deux titres responsables de l'explosion de la "kung-fu comedy" à Hong Kong, genre dans lequel se situe ce titre à ne surtout pas confondre avec un autre "Monkey Kung-Fu" réalisé par John Law Ma la même année pour la Shaw Brothers et sortis en France sous le titre "Les incorruptibles karatékas".

L'histoire est forcément très basique: un freluquet qui rêve de devenir expert en arts martiaux est confronté à un super vilain expert dans la boxe du cobra et ses hommes qui rackettent les résidents d'un petit village. Son chemin croise celui d'un vieux barbier édenté (cheveux gris mais musclé comme Bruce Lee) qui va, après multiples discussions nonsensique, accepter de lui enseigner la boxe du singe ainsi que celle de l'ivrogne. La production est fauchée, les acteurs peu convaincants, l'humour rarement drôle (on rigole du gros mec maladroit, on retrouve les inévitables scènes de restaurant alimentées de quiproquos, ...) et les chorégraphies basiques mais qui ont le mérite d'être rapides et dynamiques, ce qui ravira les spectateurs les plus patients au moment du combat final pas détestable aidé par des effets de montage inattendus. Reste un étonnant personnage débarqué de nulle part et prétendant pouvoir péter la gueule à tout le monde, un rôle tenu par Yueh Hua, un régulier de la Shaw Brothers qui ne sert finalement à rien du tout si ce n'est à faire rire ses copains et - peut-être - ses quelques fans. Tout cela reste bien trop classique et téléphoné, malgré un joli générique d'ouverture où les protagonistes s'entraînent dans un décor rougeâtre esthétiquement plaisant. On notera le titre du DVD français totalement mensonger puisqu'aucun ninja ne vient pointer le moindre shuriken... Je ne serais pas surpris si le film a été exploité sous un autre titre dans les salles françaises à l'époque. Kerozene

NINJA IN ACTION aka Le Gang des Crapules - Godfrey Ho avec Stuart Smith, Louis Roth, Christine O'Hara, 1987, Hong Kong, 86m

Une organisation de ninja vole de l'or et des pierres précieuses, suite à quoi son chef empoisonne sa bande. Engagez-vous, rengagez-vous, qu'ils disaient! Le triste sire fait passer le coup sur le dos d'un certain Haleine (C'est ce que j'ai entendu tout le long), à moins que ce soit Allan, ou parfois Alex, allez savoir. La police débarque le jour ou il fête sa copine Rose. Copine qui va se dépêche de devenir la maîtresse du patron d'Haleine, la venimeuse. Haleine s'échappe de prison, ce qui énerve Rose et une inspectrice de police qui croit elle aussi à sa vengeance, puisqu'elle se rappelle l'avoir coffré. Changement de ton avec une petite blondinette occidentale, Tina, qui prend sa douche et va taquiner son copain, si vous me comprenez bien, mais elle a une idée derrière la tête: convaincre son copain Rex de l'aider à retrouver l'assassin de son père, tué lors du vol précédemment mentionné.

On l'aura comprit, on est encore devant un mélange pas savant de scènes d'un film asiatique avec de nouvelles scènes intégrées pour créer un nouveau film et accessoirement, un film plus facilement exportable. De prime abord, la nudité surprend, la pudeur étant plus souvent de mise dans les productions originales. Le doublage français rend ces scènes, déjà pas mal rigolotes, hautement ridicules. Les scènes du film original sont très sérieuses et donnent presque le goût de voir ce film pas mal plus sérieux, au premier abord. La facilité avec laquelle la copine d'Allen devient la maîtresse de son patron est ahurissante. Il continuera de lui faire malgré tout confiance pendant un certain temps, ce qui nous laisse la mâchoire à terre. On a droit aux habituels ninjas, certes un peu plus cruels, mais qui apparaissent et disparaissent en un claquement de doigt, tout comme ils changent d'habit en un clin d'oeil. A voir donc dans la version française, hautement nanarde et finalement en symbiose avec ce maelstrom absurde.

L'Édition Coffret Prestige d'Artus Films offre donc les doublages anglais et français dans une copie qui a souffert un peu, ce type de film n'étant pas restauré dans les cinémathèques, on l'aura comprit, mais ça ajoute presque au plaisir. Pendant un moment j'ai eu une pensée émue pour les gens qui allaient voir ce genre de film en programme double le samedi soir, bien avant la vidéo, le dvd, la télé à la carte ou le téléchargement. Une époque révolue. Mario Giguère

NINJA CHAMPION aka Flic ou Ninja - Godfrey Ho avec Bruce Baron, Pierre Tremblay et Richard Harrison, Hong Kong, 1985, 87m

Un couple est attaqué en pleine forêt par trois truands qui décident tant qu'à faire de violer la jeune femme. Quelques mois plus tard, cette même jeune femme débute une quête de vengeance en tentant d'éliminer les trois salopards, qui en plus d'être des pas fins sont également des voleurs de diamants. Le mari de la jeune femme ( oh God...) est agent d'interpol et tente à sa façon de régler le problème des criminels, mais un groupe de ninjas malveillant ne voit t pas la chose du même oeil.

J'y pige que pouic à cette histoire et ce même après deux visionnements. Incohérences par-dessus incohérences dans une espèce de macédoine de stupidité scénaristique. On nous amène quelque part, pour nous foutre ailleurs, et au moment où on pense qu'on va rester sur un sujet pour développer un minimum de cohérence, OUPS DANS TA GUEULE NON PASSONS À UNE HISTOIRE DE NINJA! Car oui, y'a du ninja et ils ont eu le courage d'essayer de coller le 15 minutes de Ninja avec l'heure et quart de film de vengeance sans qu'il n'y ait aucune interaction avec les personnages, autant vous dire que c'est assez drôle à voir, que les scènes de remplissage de téléphone sont horribles et qu'on écoute le tout avec un certain plaisir pour voir jusqu'où on va se rendre. Tellement débile qu'il devient une beau gros nanar juteux, NINJA CHAMPION regorge de scènes puissantes comme par exemple celle où notre jeune femme attaque un des criminels avec un cordon de soulier (?) mais dont le montage sonore laisse supposer que c'est le fouet avec le plus de vélocité du monde, un combat de ninjas absolument débile dans un parc pour enfants, un combat où les ninjas sortent des parasols d'absolument nulle part, une scène ensuite de poison sur des tétines, dialogues qui semblent toujours être du remplissage et un méchant chef de ninja magnifiquement ringard et joué avec l'assurance d'une couille par un Pierre Tremblay qui fait de son mieux dans son rire diabolique. NINJA CHAMPION vaut absolument le visionnement pour tous ses défauts, un espèce de condensé de tout les foirages possibles, rassemblés en un seul film ninjesque. Abba

NINJA KILLER aka Karateciler Istanbul'da - Lawrence Chan avec Cüneyt Arkin, Carter Wong, Bolo Yeung et Lau Ka Chen, Turquie/Hong Kong, 1974, 96m

Charles est le meilleur flic de la Turquie. Quand il apprend qu'un trafic de cochonneries fait avec de la porcelaine fait rage dans son pays, c'est bien assez pour qu'il s'infiltre et flanque une raclée à un gang au complet. Charles découvre que Liu Kun, mécréant chinois, est en Turquie pour faire des affaires pas très catholiques. Il décide de faire équipe avec un envoyé de Hong Kong, Liu Yung ( ne vous mélangez pas) pour détruire l'empire de cet enculé de Kun. Notre méchant a plus d'un tour dans son sac et décide de kidnapper la femme de Charles pour lui donner une avertissement, mais c'est la goutte qui fait déborder le vase et Charles règle le problème à sa façon, AVEC DES ATÉMIS SUR LA GUEULE!

Un nanar coproduit par la Turquie et Hong Kong qui annonçait avant l'heure les RUSH HOUR de ce monde. Le cocktail est vraiment explosif et d'un ridicule sans nom. Ridicule porté sur les épaules du grand Cüneyt Arkin, invincible et bad ass à l'os, avant son ère TURKISH STAR WARS, qui flanque des atémis à qui en méritent et qui dégomme des armées à lui seul. Le seul problème est que Arkin se déplace de façon pas très convaincante et que de s'imaginer notre gentil flic en champion de karaté a de quoi faire rire. Arkin a toutes les scènes mémorables, comme celle où il y va d'un coup de pied dans les airs tellement intense qu'il fend son pantalon! Ahurissant qu'on est gardé une telle scène au montage! Il y a aussi cette scène de montage d'entraînement cinglé où Arkin pulvérise des ceintures blanches au Karaté et un pauvre bougre obèse sans défense à la boxe. Les scènes sont tellement longues pour absolument rien qu'elles en deviennent hilarantes comme le montre bien cette scène sur la plage où Arkin et une bande d'amis s'amusent avec un ballon de plage pendant presque cinq minutes. À noter également qu'il se passe deux histoires très mal reliées une se passant en Turquie et composant 90% du film et une en Chine, offrant les seuls Ninjas du film ( Ninja... enfin ils ont l'air de sangsues) et également Bolo Yeung qui se fait tabasser par un vieux gringalet. Un film complètement dingue, sans vraiment de temps mort et qui devrait faire un malheur dans une soirée entre amis. Abba

NINJA, PHANTOM HEROES USA aka NINJA MADE IN USA... DELTA SQUAD - Godfrey Ho, 1987, Hong Kong

Lorsqu'on tombe sur un film de ninja de la fameuse Trimark, signé par ce margoulin de Godfrey Ho, on sait dès le départ qu'il ne faut pas s'attendre à du cinoche de Cinémathèque. Ici, on ne prône certainement pas l'intégrité artistique ! Et comme d'habitude, les pourfendeurs de la décence cinématographique sont allés bidouiller quelques plans d'occidentaux s'envoyant des high kick dans les dents dans des tenues de ninjas pour les intégrer dans un pur produit de série B locale afin d'en tirer un nouveau métrage plein de surprises et de rebondissements, mais surtout débordant d'incohérences scénaristiques. Encore que ce dernier mot ne soit pas franchement bien adapté tant on peut douter de l'existence d'un réel scénario derrière tout ce merdier.

L'histoire est la suivante: (partie "occidentale" - 15 minutes) un soldat américain ayant vendu des armes à l'ennemi durant la guerre du Vietnam se rachète en enquêtant sur un trafic d'armes à Hong-kong mené par son ancien associé, une brute péroxydée qui aurait monté un réseau de ninjas. "Mais je ne connais rien au ninja" dit-il à son nouveau chef. Et moins de cinq minutes plus tard, le voila en train de mouliner de ridicules petits gestes de ses deux mains pour soudain se transformer dans un nuage de fumée en un ninja en combinaison militariste. (partie locale - 50 minutes) Deux gangs mafieux chinois se tirent dans les pattes afin de mettre la main sur le marché de l'armement illicite. On vogue de manière confuse entre transgressions de liens familiaux, amourettes tragiques, basses trahisons, poursuite de voiture avec pleins de motards armés de battes de base-ball et gunfights mollassons. Et dans tout ça, pas l'ombre d'un ninja évidemment. (partie occidentale - 15 minutes) Maintenant que tout le casting chinois s'est fait soit descendre, soit coffrer, nos deux ninjas nous gratifient d'une baston homérique: disparitions/apparitions dans des nuages de fumée du plus bel effet, ombrelle-mitrailleuse, shurikens explosifs, guillotine volante, cris en tout genre, mort de l'actrice occidentale qui ne méritait que ça, et le grand final inattendu avec un message anti-militariste totalement opportuniste!

Mais l'ensemble ne serait sans doute pas aussi fascinant (enfin... façon de parler) sans cette VF monstrueusement male foutue, dans laquelle on finit par perdre son latin entre les Wong, les Wan, les Chang, les Chan et un certain Albert. Pour ne rien arranger, et ceci sans doute à cause d'un méchant burn out compréhensible de l'équipe de doublage, le dernier quart d'heure est purement et simplement en anglais. Définitivement déroutant, mal foutu et tristement drôle. Kerozene

Pour plus d'info: stomptokyo.com/badmoviereport 

ONG BAK 2 de Tony Jaa, 2009, Thaïlande

Il faut reconnaitre que le premier Ong Bak n'était pas une réussite, dû a un scénario (trop) simpliste (voir débile!) et une mise en scène qui l'était tout autant. Par moment, on se serait cru devant un mauvais Van Damme ou un film de plus dans la filmo de Steven Seagal. En fait la réussite était ailleurs et elle portait un nom : Tony Jaa.

Une sacrée sensation à l'époque, les combats sont repassés une bonne trentaine de fois sur mon écran pour montrer aux potes et pour voir ces coups de genoux et ces têtes fracassées à coups de coudes d'une violence jamais vue avant dans aucun autre film.

Aujourd'hui, Ong Bak 2 est le film le plus cher du cinéma thaï, il y a eu beaucoup de problèmes pendant le tournage, dépassement de budget, Tony Jaa aurait pété un câble à cause de la pression du tournage... et on peut dire qu'on le ressent pendant la vision du film.

Il y a un nombre incroyable de scènes que l'on voit plusieurs fois en tant que flashbacks, presque entières, sans doute par manque de matières filmées (le dvd affichait 1h33, ce qui n'est pas énorme quand même!). On a aussi droit à une scène de danse féminine suivie d'un kata de Jaa himself, à la suite, sans dialogue, d'une durée minimum de 6 minutes bien ronflantes, ce qui est énorme pour un film de cette durée !!!

Ong Bak 2 est un film en costumes, ce qui étonne les premières secondes du film. Quel est le rapport avec le premier ? aucun, et c'est tant mieux. Car Jaa revient aux sources et nous délivre un film à l'ancienne bourré d'arts martiaux divers et variés. Kung-fu, muay thaï, sabre chinois, kendo... Tous les arts sont pratiqués par Jaa à l'écran, et il fait mal le bonhomme.

Le quota de bastons est assuré, notamment lors de deux scènes, en un mot : ENORMES.

Dans la première, Jaa vient sauver des gens emprisonnés destinés à être exécutés. Il affronte un tas de mec au sol en utilisant la technique du boxeur ivre..... extrêmement énervé!!!

Dans la deuxième (la dernière en fait), il se bat contre plein d'artistes martiaux différents (dont des ninjas!!!), avec, à un moment, l'aide d'un éléphant. Dingue.

Il y aura d'autres bastons plus courtes mais toutes spectaculaires, ou Jaa nous démontrera qu'il est un talentueux artiste martial complet (comme le pain!).

Le scénario est un grand classique du wuxia pian ou du film de kung-fu. Le père du jeune Jaa est tué par un mec qui a l'air méchant. Il se sauve avec un garde (je pense, parce qu'en fait il n'y avait pas sous titre à mon dvd!) qui se fera tuer à son tour après avoir laissé le jeune homme à l'abri des tueurs. Celui-ci est ramassé par des esclavagistes qui vont le jeter au crocodile. Il sera sauvé par une bande de mec pratiquant les arts martiaux, et sera emmené dans leur village pour apprendre leurs techniques et préparer sa vengeance. Classique mais toujours efficace.

Ong Bak 2 est un film réussi et raté à la fois, qui nous balance des joutes martiales d'une qualité exceptionnelle, mais qui nous sert un scénario (certes classique) rempli de trous et d'ellipses énorme qui gâchent énormément la continuité. C'est beau, ça pète la mâchoire, mais c'est plein de remplissage à la noix, et ça, c'est dommage. El Guapo de la Muerte

SAN KU KAI, TOEI, 1979 

Bon sang mes aïeux !!! Quel bonheur de pouvoir revoir cette niponnerie zèdisante de ma jeunesse ! Incroyable ! En France, un éditeur a eu la bonne idée de nous sortir l'intégral en DVD - malheureusement, il me manque les 2 premiers volumes. Mais quelle merveille ! Décor ultra plastiquo-carton, maquillage méga ringue, costumes cheap-nul, dialogue ringardo-poilant, effets-spéciaux nases, scénarios giga-débile.... Il faut voir le ninja à trois visages se détripler, il faut voir le ninja oiseau-volant, il faut voir le wooky-monkey à la bouche immobile qui couvre mal la bouche du comédien qui se trouve en dessous, il faut voir les mouvements de caméra approximatifs, les flous involontaires et les plans mal cadrés. Il faut voir les chorégraphies au trampoline accélérées, il faut aussi les décors intérieurs des vaisseaux spatiaux. Et il faut voir la super méchante dans sa combinaison moulante qui est décidément trop bonne. Quel panard ! Finalement, il faut écouter ses superbes dialogues dont la logique n'a d'égal que la crédibilité, et il faut écouter le thème musical depuis toujours mythique. Ceci dit, au bout d'une heure et demie, ça devient un peu lourd. Kerozene

SHADOW HUNTERS - Toshio Masuda, 1972, Japon   

Ce que nous appellerons ici les " shadows " sont en réalité des ninjas, des espions au service du salopard de shogun Tokugawa qui sème la terreur en détruisant des clans entiers d'honnêtes seigneurs provinciaux. Par conséquent, les " shadow hunters " sont des chasseurs de ninjas. Ces ronins, autrement dit des samouraïs déchus, ont vu impuissants la chute de leur maître et arpentent désormais le pays en offrant leur service aux bonnes gens opprimées par les sbires du perfide shogun dans le but d'occire un maximum de cette racaille à coups de sabres à travers les dents. Ici, les habitants d'un village situé sur des terres sans grand intérêt pour personne ont mis à jour un gisement d'or. Ce dernier attise aussitôt les convoitises de qui ont sait ce qui ne manque pas d'effrayer tout ce petit monde qui fait immédiatement appelle à un trio de Shadow Hunters mené par le peu bavard Jubei (Yûjirô Ishihara) et sa barbe postiche, accompagné de Moonlight (Ryohei Uchida, LE CAÏD DE YOKOHAMA) - le balafré terne et impassible - et Sunlight (Mikio Narita, LES EVADES DE L'ESPACE) - le rigolo moustachu et dragueur invétéré.

La mode du chambara sanglant a été amorcée et le réalisateur Toshio Masuda (TORA ! TORA ! TORA !) prend le train en route pour signer cette honnête pelloche sanglante dans laquelle on ne compte plus le nombre de têtes tranchées et les artères pissant de l'hémoglobine, ni les attaques nocturnes de ninjas bondissants. Tout comme BABY CART : LE SABRE DE LA VENGEANCE réalisé la même année, SHADOW HUNTERS est adapté d'un manga. Ce dernier est signé Takao Saitô connu des amateurs pour avoir signé Golgo 13. Cependant, on est bien loin des péripéties quasi-mythologiques de la saga de Loup Solitaire, personnage charismatique qui obtient en à peine quelques scènes une fascinante aura de demi-dieu. Dans le film de Masuda, le personnage de Jubei semble tellement calqué sur son illustre prédécesseur qu'il n'en est en réalité qu'une pâle copie. Il faut dire aussi que son interprète, Yûjirô Ishihara, une superstar de la chanson locale des années 1950 et 1960 (le Elvis nippon, c'est lui), mais aussi du cinéma (le japonais de CES MERVEILLEUX FOUS VOLANTS DANS LEURS DROLES DE MACHINES, c'est lui aussi) au sein du studio Nikkatsu, est sur le déclin. Un peu à la traîne, devenu bedonnant comme le King, il monte sa propre boîte de production, Ishihara Productions, dont SHADOW HUNTERS est la première réalisation. Mais le résultat n'est pas à la hauteur. Le film n'est pas désagréable en soi et contient quelques bons moments entre ses combats et ses quelques scènes de sexe - dont une qui se termine dans un bain de sang ! - mais n'est à réserver qu'aux complétistes du genre. Ishihara ne fit d'ailleurs plus grand chose par la suite, et outre un SHADOW HUNTERS II réalisé la même année, il fut également la voix originale d'Albator! Kerozene

SHADOW HUNTERS II: ECHO OF DESTINY - Toshio Masuda, 1972, Japon

On prend les mêmes, et on recommence! Directement après SHADOW HUNTERS voila que déboulent sa séquelle et son trio de ronins bougons. Le film débute sur la découverte d'un tas de cadavres ensanglantés sur de la musique balancée au groove typique des années 1970 et on nous rappelle ainsi en quelques plans que les plus grands emmerdeurs aux yeux du méchant shogun sont nos héros. Ceux-ci sont rapidement présentés via des scènes où des tueuses à la solde du gouvernement tentent sous couvert de leurs charmes de mettre fin aux jours des shadow hunters. Ceux-ci n'étant pas nés de la dernière pluie, ce sont les filles - le plus souvent à moitié nues - qui terminent en sushi; la plus belle scène étant réservée à Jubei, plongé dans une source d'eau chaude et encerclé de cinq superbes créatures nues qui s'apprêtent à changer la couleur de l'eau de leur sang... Une fois l'introduction passée arrive la mission de rigueur: ici, nos valeureux sabreurs sont chargés d'escorter un canon de son fabriquant à ses propriétaires, sans qu'il ne tombe entre les mains des shadows (autrement dit les ninjas).

Et c'est partie pour 90 minutes moyennement mouvementées d'un récit sans surprise véritable, sans rebondissement réel et sans surenchère dans la violence comme il est permis d'espérer de la part d'une séquelle. Au contraire. Les combats restent certes nombreux, le sang gicle, mais tout cela manque clairement de conviction d'autant plus que niveau chorégraphie, on est loin d'atteindre des sommets. Reste la présence de la sublimissime Junko Natsu (vue dans LE VASE DE SABLE de Yoshitaro Nomura en 1974) qui se trouve malheureusement être la seule du casting féminin à ne pas dévoiler ses charmes, même dans la scène où elle s'offre à Jubei qui lui apprend tout penaud que depuis que les shadows l'ont forcé à tuer son maître qui n'était qu'un enfant de ses propres mains, il n'est plus que la moitié d'un homme et n'a plus trace d'une quelconque virilité - ce qui semble étrangement plus affecter la femme effondrée que notre pauvre héros en pleine crise existentielle. Le seul qui en rajoute des tonnes depuis le premier volet est le personnage de Sunlight, plus queutard et obsédé que jamais! L'image finale dévoile nos trois héros chevaucher leur monture en direction de l'horizon au bout duquel se couche avec une douceur rougeâtre un soleil triste, le tout sur un chant profondément peiné et poussé par la voix de crooner de Yûjirô Ishihara, interprète de Jubei et producteur du film. Kerozene

SHAOLIN CONTRE NINJA aka SHAOLIN VS NINJA - Pai Cheh, Hong-Kong, 1982

Un p'tit film de kung-fu de Hongkong des fois ça passe drôlement bien. Celui-ci est bien débile et, comme souvent, se trouve être une suite de scènes de démo de kung-fu et de karaté (parce qu’il y a des japonais). En fait, l'histoire est celle d'une école shaolin chinoise contre une autre japonaise. Elles se foutent sur la gueule à cause de vilains ninjas qui sèment le trouble afin de détruire l'école chinoise. C'est rigolo, classique, et le maître chinois nous gratifie toutes les 30 secondes d'un zen "Amitaaaaafaaaaa..." qui veut dire en gros "On reste cool les gars, on n'est pas là pour se foutre sur la gueule"  Kerozene

SHINOBI - Ten Shimoyama avec Yukie Nakama, Jô Odagiri, Tomoka Kurotani,2005, Japon 

L'ère Tokugawa. Après des siècles, la paix semble possible au Japon. Mais les deux clans de ninjas les plus secrets et dangereux sont contactés. Ils doivent choisir leurs 5 meilleurs guerriers qui s'affronteront, le dernier survivant de chaque clan devant rejoindre l'empereur. On se doute qu'il y a shuriken sous roche. Les guerriers de l'ombre, ne vivant que pour tuer leurs ennemis, refusent d'envisager une paix qui les priverait de leur raison de vivre. Pour couronner le tout, les responsables de chaque groupe sont secrètement amoureux.

Roméo et Juliette chez les Ninjas. Ainsi nous était présenté ce film aux personnages flamboyants, visuellement extravagant. Les différents ninjas ont des talents vraiment spéciaux, maniant cheveux, apparence physique, ultra-rapides, emplis de poison, capables de se régénérer, de vrais mutants qui rappellent les X MEN en fait, on a pas le temps de s'ennuyer. Il y a bien quelques interludes mélodramatiques, sujet oblige, mais la conclusion est à la fois furieuse, suivie d'une sérénité teintée d'une tristesse profonde. Mario Giguère

SHOGUN'S NINJA - Norifumi Suzuki, 1980, Japon

Le jeune Takamaru (Hiroyuki Sanada, SAN KU KAI, RING) revient au pays pour venger sa famille assassinée par l'infâme Shiranui (Sonny Chiba, qu'on ne présente plus), Shogun reignant sur un peuple vivant dans la peur de ses représailles. Tous deux, ainsi que d'autres clans, convoitent deux épées possédant chacune une moitié de carte vers une mine d'or. Tout ce petit monde, avec l'aide de redoutables ninjas, se tape sur la gueule dans la confusion la plus totale. Des ninjas noirs volent dans les arbres, des gris tachetés rampant sous terre, Takamaru fait des pirouettes quand il ne s'entraîne pas comme un fou avec l'aide d'un vieux sage aux cheveux blancs, les empoignades sont viriles et sanglantes et Sonny Chiba ne sourit jamais, même lorsqu'il découpe ses adversaires sans même les regarder.

Une chose est sûre, c'est que SHOGUN'S NINJA est confus. La faute peut-être à une copie américaine de qualité fort douteuse, recadrée un peu n'importe comment sur les quatre côtés de l'image, atrocement doublée et affublée d'une bande sonore si ridicule que je ne peux croire qu'il s'agisse là de la musique d'origine (une sorte de ballade disco-jazzy pleine de saxophone et basse dansante). Dommage, car les scènes d'action sont impressionnantes et imaginatives. On retiendra enfin ce passage délicieux (!) lors duquel des hommes vont se faire exécuter d'une bien cruelle façon: en étant plongés dans un chaudron rempli de liquide bouillant ! Toute la délicatesse du Japon du XVIème siècle en somme... SHOGUN's NINJA, signé par le réalisateur du COUVENT DE LA BETE SACREE, est supposé être basé sur une histoire vraie. A voir pour les amateurs de chambaras musclés qui n'ont pas peur de ne rien comprendre à cette histoire rocambolesque. Kerozene

STRIKE OF THE PANTHER - Brian Trenchard-Smith, 1988, Australie

Jason Blade est de retour. Avec un héros aussi charismatique, il était évident que Smith n'allait pas en rester à un seul film. Et paf, dans la foulée de DAY OF THE PANTHER, il signe STRIKE OF THE PANTHER. Histoire d'être bien sûr qu'on se souvienne toujours du premier film, les dix premières minutes de STRIKE OF THE PANTHER sont un résumé de DAY OF THE PANTHER. Dix minutes pendant lesquelles on se farcit des superbes one-liner et des coups de tatanes du premier film illustrant une voix off rappelant les faits tragiques de la précédente aventure de Jason Blade. Rappelez-vous, à la fin de DAY OF THE PANTHER, Jason est aux prises avec Baxter, un vilain pas beau qui porte des fringues pas possibles (ah le superbe blazer bleu turquoise). Et bien Baxter était en prison et il vient de s'en évader. Comme il n'est vraiment pas content, il va le faire savoir à Jason, aujourd'hui agent spécial de la police australienne, et kidnappe Linda, sa petite amie, et en plus menace de faire péter une ancienne usine pleine de produits chimiques s'il n'y vient pas en personne pour se faire péter la gueule. Avant ça, Jason a une mission dans un bordel de luxe, hilarante séquence avant de passer aux choses sérieuses et dans laquelle un homme déguisé en poule jaune s'adonne à ses plaisirs sexuels. Ce qui choque profondément notre héros. Mais trêve de rigolade, revenons à Baxter et à son usine: Jason, qui n'est pas le dernier des trouillards, s'y rend en compagnie d'une équipe de déminage. Une équipe qui se fera décimer par les hommes de Baxter: des ninjas arborant des masques de Jason Vorhees !

Un vrai petit bonheur ! Un des rares exemples de séquelles qui surpasse son modèle (si si, sans déconner !). Le film présente tout de même deux scènes d'anthologies: celle du bordel au début et la visite de l'usine qui dure bien 30 minutes ! Une usine sombre et inquiétante dans laquelle les démineurs se font silencieusement éliminer un par un par les ninjas tapis dans l'ombre ! Mais les ninjas arriveront-ils à faire tomber Jason Blade ? On pense au JEU DE LA MORT avec Bruce Lee, mais surtout, on se bidonne comme des fous ! Kerozene

YOU ONLY LIVE TWICE aka On ne vit que deux fois - Lewis Gilbert avec Sean Connery, Tetsuro Tamba, Akiko Wakabayashi, Mie Hama, Donald Pleasence, Karin Dor, Teru Shimada, Charles Gray, Bernard Lee, Lois Maxwell, Desmond Llewelyn, Burt Kwouk, 1967, Royaume Uni/Japon,  117m

Un vaisseau spatial américain a été littéralement kidnappé dans l'espace par un autre vaisseau inconnu. Les Américains soupçonnent les Soviétiques d'être derrière cet acte terroriste dans le but que ceux-ci soient les seuls à avoir la suprématie de l'espace. Les services secrets britanniques ne croient cependant pas que les Soviétiques ont accompli cet enlèvement et après avoir simulé la mort de leur meilleur agent secret, James Bond, pour qu'il puisse travailler en paix, ils l'expédient au Japon pour faire la lumière sur cette affaire car le vaisseau inconnu aurait atterri dans ce pays. Sur place, 007 obtient l'aide des services secrets japonais dirigés par le colonel Tiger Tanaka. Lorsqu'un contact que Bond devait rencontrer est tué avant d'avoir pu parler, Bond parvient à suivre le tueur jusqu'au siège d'une importante compagnie dirigée par un dénommé Osato. 007 en vient vite à apprendre qu'Osato fournit du matériel et du carburant à fusée à l'organisation terroriste SPECTRE. Commandé par Ernst Stavro Blofeld, le SPECTRE a conçu une base secrète sous le volcan d'une île japonaise de pêcheurs, d'où il envoie une fusée pour kidnapper les capsules spatiales américaines et soviétiques afin que les deux superpuissances en viennent à s'autodétruire dans une guerre mondiale. Grâce au soutien de Tanaka et de son armée de ninjas entraînés, Bond parviendra à faire échouer le plan de Blofeld.

Pour cette cinquième aventure du célèbre agent secret britannique, les auteurs ont imaginé une intrigue encore plus invraisemblable et fantaisiste que les précédentes. Se déroulant au Japon, le récit cumule plusieurs moments époustouflants dans un contexte peu crédible; à savoir le fait que le SPECTRE a aménagé une base secrète dans le pays le plus surpeuplé du monde et aussi le fait que le héros circule en ville sur des routes libres pratiquement sans voitures, sans oublier non plus le métro privé de Tanaka quand on sait que les métros sont toujours remplis de gens à Tokyo!!! Sans doute pour aller à fond dans l'excentricité et pour profiter du fait que le Japon est le paradis de l'électronique, les gadgets pullulent et se multiplient jusqu'à cette trouvaille qui fait figure d'apothéose technologique: la fameuse "petite Nellie", un hélicoptère miniature qui comprend tout un dispositif d'armes et dont James Bond se servira (en utilisant tout l'arsenal bien sûr!) pour vaincre pas moins de quatre gros méchants hélicoptères sans même s'être entraîné. Du moment que l'on s'amuse et que l'on rigole pendant le visionnement, cet épisode s'avère aussi réussi que les autres car l'ensemble demeure toujours palpitant et la bataille finale est spectaculaire. Les trucages sont réussis et un nouveau venu à la mise en scène, Lewis Gilbert, un habitué du film de guerre, applique avec compétence les recettes de la série grâce à une réalisation technique sans failles. Bien qu'il ait pris du ventre, Connery reste efficace dans son jeu tandis que Donald Pleasence compose avec une suavité dissimulant la méchanceté son rôle de Blofeld. Bravo encore! Mathieu Lemée

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