1921 - 2003

Sur une suggestion de Mathieu Lemée, la page du regretté Charles Bronson, icone du western et justicier dans la ville !

mise à jour le 14 août 2005

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10 TO MIDNIGHT aka Le Justicier de Minuit - Jack Lee Thompson avec Charles Bronson, Gene Davis, Andrew Stevens, Lisa Eilbacher, Wilford Brimley, Geoffrey Lewis, 1983, États Unis, 100m

Stacey est un jeune déséquilibré qui tue des jeunes femmes qui ont repoussé ses avances. Très intelligent, il se fabrique des alibis solides et ne laisse aucun indice derrière lui. Il apprend néanmoins que l'une de ses victimes tenait un journal intime où son nom est mentionné et tente de s'en emparer pour éviter d'être parmi les suspects. Le policer chargé de l'enquête, Kessler, parvient cependant à obtenir le journal et interroge Stacey chez lui. Il se persuade vite que le jeune homme est le coupable même s'il n'a aucune preuve. Avec cette certitude morale, Kessler prend la décision de fabriquer des preuves pour incriminer Stacey, mais le jeune partenaire de Kessler découvre le pot aux roses et ne cache pas la vérité au procès. Stacey est donc libéré et Kessler est suspendu de ses fonctions. En furie contre les manigances de Kessler, le jeune meurtrier veut s'en prendre à la fille de celui-ci, Laurie, une étudiante-infirmière. Kessler le surveille néanmoins mais il finit par lui échapper et se rend chez Laurie qui partage un appartement avec trois copines. Kessler arrivera-t-il à temps pour empêcher le massacre?

Le scénario est d'un manichéisme facile et primaire et développe des éléments destinés à manipuler le spectateur afin qu'il prenne parti aux méthodes illégales de justicier du personnage de flic incarné par Charles Bronson. Le suspense qui en résulte est donc fabriqué et artificiel et même certains passages sont lourds et ne respectent pas la logique dramatique. La mise en scène témoigne cependant d'une certaine adresse grâce à l'expérience de Jack Lee Thompson, même si elle n'a pas autant de conviction que dans ses films précédents. Il s'agit aussi d'un rare essai sur le thème du tueur psychopathe pendant les années 80. Dommage cependant que les producteurs de la "CANNON GROUP INC." ait choisi les atouts commerciaux typiques de la période Reagannienne: justice expéditive flirtant avec le fascisme, violence complaisante gratuite etc. Le film se situe néanmoins sur une bonne moyenne malgré un fort potentiel dans l'intrigue qui n'a pas été exploité. Bronson apparaît plus comme figure de marbre que comme l'acteur avec le talent dont il est capable mais le jeune Gene Davis joue les maniaques meurtriers avec beaucoup d'application. Mathieu Lemée

ACT OF VENGEANCE aka Acte de vengeance - John MacKenzie avec Charles Bronson, Ellen Burstyn, Wilford Brimley, Robert Schenkkan, Ellen Barkin, Maury Chaykin, 1985, États Unis, 90m

En 1969, Jock Yablonski, un membre important du syndicat des mineurs aux États-Unis, se rebelle contre les manoeuvres malhonnêtes de son chef Tony Boyle. Il décide donc de se présenter contre lui au poste de président du syndicat, ce qui rend Boyle mécontent. Avec cette opposition inattendue, Boyle décide de mettre des bâtons dans les roues à Yablonski mais celui-ci est de plus en plus populaire auprès des syndiqués. Boyle engage alors un jeune tueur amateur pour le tuer mais celui-ci hésite avant de passer à l'acte. Assisté de deux complices, le tueur se décide finalement à agir en envahissant le domicile de Yablonski pour l'éliminer, ainsi que sa femme et sa fille.

Il s'agit là d'une production canadienne traitant d'un sujet typiquement américain; un téléfilm tourné à l'intention d'un réseau de télévision à la carte aux États-Unis (genre HBO). Le sujet s'inspire directement d'un fait réel et le scénariste a eu l'heureuse idée de respecter les détails des événements. Le message social possède donc plus de poids mais comme il s'agit d'un film pour la télé, la réalisation s'avère plus appliquée qu'inventive pour l'illustrer. Ce qui veut dire qu'il y a quelques longueurs qui ralentissent l'action en dépit de l'intérêt naturel que le spectateur peut porter à cette histoire. Bien que notre attention ne soit pas maintenue à 100%, le film reste néanmoins plaisant et informatif. Pour la première fois depuis longtemps, Charles Bronson joue un rôle à contre-emploi de celui du justicier en interprétant un leader syndical juste et honnête. Notons que ce rôle est pour Bronson un retour à ses racines puisqu'il a déjà été mineur avant d'être un acteur. Mathieu Lemée

ADIEU L'AMI aka Honor Among Thieves aka Due sporche carogne - Jean Herman avec Charles Bronson, Alain Delon, Olga Georges-Picot, Brigitte Fossey, Bernard Fresson, 1968, France/Italie - 115m

Dino rencontre une femme prénommée Isabelle par hasard et apprend qu'elle a détourné des titres au porteur d'une importante société. Afin de lui plaire, il se propose de cambrioler le coffre-fort de la société afin d'y replacer les titres volés. Un dénommé Propp s'impose à lui pour cette opération afin de dérober les millions contenus également dans le coffre-fort. L'opération se déroule bien mais les deux hommes ont la surprise de découvrir que le coffre-fort est vide. Ils prennent la fuite mais Propp se fait arrêter par la police. Par amitié pour Dino, il refuse de le dénoncer, ce qui laisse le temps à celui-ci d'essayer de démasquer le véritable auteur du vol des millions pour se disculper.

Jean Herman est d'abord connu sous le pseudonyme de Jean Vautrin comme auteur de polars. Sous son vrai nom cependant, il a scénarisé plusieurs films policiers français et en a même réalisé quelques-uns. Pour ce film-ci, il a adapté avec adresse un roman et un scénario de Sébastien Japrisot. Les deux hommes ont d'ailleurs su donner au film un cachet bien personnel qui fait ressortir le sens de l'honneur et de l'amitié chez les deux héros. Le dialogue est quelque peu littéraire mais l'intrigue ne manque pas de punch et contient de bons moments d'action. La mise en scène est sûre d'elle-même grâce à de bons cadrages et un montage solide. Les éléments psychologiques sont intéressants dans l'analyse et la description des caractères et une certaine recherche de l'effet dans le ton du récit sont d'autres éléments originaux que l'on peut relever. Il s'agit donc d'un polar de grande qualité même si la fin apparaît quelque peu surchargée. Bronson et Delon offrent une interprétation digne de mention grâce à un lien de complicité tangible. Mathieu Lemée

ASSASSINATION aka Protection rapprochée - Peter Hunt avec Charles Bronson, Jill Ireland, Jan Gan Boyd, Stephen Elliott, Michael Ansara, William Prince, 1987, États Unis, 88m

Jay Killian, un agent spécial, espère être chargé de la sécurité du nouveau président des États-Unis, Calvin Craig, grâce à ses brillants états de service. Au lieu de cela, ses supérieurs lui confient la surveillance de son épouse, Lara Craig. Elle se montre envers Killian et son groupe d'agents autoritaire et capricieuse. Malgré cela, Killian fait son boulot et ne se préoccupe pas de ce qu'elle dit ou pense. Dès que Lara est l'objet de divers attentats, Killian cherche à découvrir qui en est le cerveau tout en voulant accroître la sécurité de Lara. Tenant à sa liberté, elle s'enfuit incognito de Washington mais Killian ne l'a pas perdue de vue pour autant et va même jusqu'à l'accompagner dans sa petite escapade. Cela n'empêche pas à de nouveaux agresseurs de s'en prendre à eux en cours de route, ce qui laisse croire à Killian que l'instigateur de ces tentatives d'assassinat pourrait faire partie de l'entourage du président.

Bronson a finalement mis de côté son personnage de justicier, mais c'est pour incarner un autre héros pur et dur qu'aucun obstacle n'arrête afin de ne pas trop abîmer son image de marque. L'intrigue aurait pu s'avérer enlevante si les auteurs n'avaient pas misé sur des critères fatigués supposément considérés par la compagnie "CANNON" comme des atouts commerciaux. En effet, la conception du film manque de fluidité et l'indifférence du réalisateur dans sa mise en images n'aide pas à y donner le jus nécessaire. Il ne reste que quelques scènes d'action bien troussées mais vides à cause des nombreux éléments artificiels qui justifient leurs présences. Pour résumer le tout, l'ensemble n'a pas de véritable coordination, si bien que l'échafaudage du récit est instable. À défaut d'être passionnant, le film est regardable et contient sa part de moments comiques involontaires comme on en retrouve dans les films de série. Bronson se défend un peu mieux ici que dans la plupart de ses films des années 80. Pour son épouse Jill Ireland, ce film fût son dernier puisqu'elle décéda d'un cancer en 1988. Ce dernier rôle ne rajoute hélas rien à sa gloire. Mathieu Lemée

BORDERLINE - Jerrold Freedman avec Charles Bronson, Bruno Kirby, Ed Harris, Bert Remsen, Karmin Murcelo, Michael Lerner, 1980, États Unis, 104m

Jeb Maynard dirige une équipe de policiers californiens chargés de surveiller la région frontalière du Mexique pour empêcher la contrebande et l'immigration clandestine. Un jour, un de ses hommes est trouvé assassiné près d'une route en même temps qu'un jeune Mexicain. Maynard sollicite l'aide de la soeur du jeune Mexicain pour l'aider à remonter la filière des passeurs qui semblent avoir commis les meurtres. Se faisant passer pour des immigrés clandestins, Maynard et la jeune femme voient cependant leur tentative échouer à cause de circonstances imprévues. Maynard est tenace néanmoins et parvient à découvrir le quartier général des fraudeurs chez un important rancher de la région. Avec ses hommes, il décide alors de tendre un piège pour mettre à jour un important trafic d'immigrants et démasquer le meurtrier.

Le thème du problème des travailleurs immigrants illégaux est ici traité sous l'angle d'une intrigue policière traditionnelle et quelque peu arbitraire. Certains renseignements sur l'importance et le volume de l'immigration clandestine sont livrés au passage mais l'aspect documentaire est secondaire dans l'intrigue. En premier lieu, il s'agit d'une enquête classique menée par le héros avec indices évidents, affrontements décisifs et issue inévitable en conclusion. L'intérêt du spectateur peut donc faiblir à tout moment étant donné la grande prévisibilité du scénario, surtout que les scènes d'action sont forts peu nombreuses. Il y a cependant quelques coups de pouce accrocheurs pour retenir l'attention et éviter les longueurs propres à ce type de film. La mise en scène ne sort pas des sentiers battus et elle apparaît même de facture plus télévisuelle que cinématographique. L'ensemble se veut regardable mais laissera perplexe bon nombre gens qui l'auront vu. Un film moyen où Charles Bronson est honorable tout comme le reste de la distribution. Mathieu Lemée

BREAKHEART PASS aka Le Solitaire de Fort Humboldt - Tom Gries avec Charles Bronson, Richard Crenna, Ben Johnson, Ed Lauter, Jill Ireland, Charles Durning, Roy Jenson, Robert Tessier, Davis Huddleston, 1975, États Unis, 95m

État du Colorado, 1873: Un train militaire est en route vers le fort Humboldt avec des médicaments car la garnison du fort est menacée par une épidémie. Un marshal a pris place à bord avec son prisonnier, un certain Deakin dont la tête est mise à prix. Au cours du voyage, des incidents étranges et quelques meurtres se produisent. Deakin est amené par ces circonstances à effectuer une enquête personnelle. Il s'avèrera que Deakin n'est pas du tout un bandit et que sa présence à bord du train n'est pas due au hasard. Ses recherches l'amènent à conclure que cette mission de secours n'est qu'un subterfuge pour couvrir les manoeuvres de trafiquants d'armes qui font affaire avec les Indiens. Il démasque les responsables à bord du train et avec l'aide d'un haut-gradé de l'armée, il essaie de tendre une embuscade aux trafiquants et aux Indiens qui ont l'intention d'attaquer le train parce qu'il ne s'est pas rendu comme prévu au fort Humboldt.

Alistair MacLean est un auteur britannique populaire de nombreux livres policiers ou d'espionnage et même de guerre qui ont été grandement adaptés au cinéma. Ici, il s'essaie pour la première fois au western et le résultat est convaincant en diable. Le film mêle adroitement le suspense policier au western grâce une énigme compliquée qui fait bon ménage avec des séquences d'aventures et d'action. Le décor du train est magnifiquement utilisé dû à la variété de prises de vues pour le filmer à l'intérieur et à l'extérieur. L'intrigue est bien écrite et retient notre attention de façon constante, les rebondissements sont développés avec rigueur et souplesse et la mise en scène de Tom Gries représente du travail cousu main et bien rodé. La musique est bonne et les personnages bien campés par un groupe de bons comédiens où la présence de Charles Bronson est indéniable dans le rôle d'un faux hors-la-loi. Mathieu Lemée

BREAKOUT aka L'évadé - Tom Gries avec Charles Bronson, Robert Duvall, Jill Ireland, Randy Quaid, Sheree North, Emilio Fernandez, John Huston, 1975, États Unis, 100m

Alors qu'il est au Mexique, un Américain, Jay Wagner, est arrêté et emprisonné pour un meurtre qu'il n'a pas commis. Ann, son épouse est résolue à le faire évader et dans cette intention, elle fait appel à un pilote indépendant, Nick Colton. Celui-ci refuse au début mais finit par accepter. Deux premières tentatives échouent et Colton échappe de justesse aux autorités mexicaines. Pour son troisième essai, Colton imagine d'utiliser un hélicoptère pour cueillir Wagner dans la cour même de la prison. Afin que ce plan se réalise et pour éviter les fuites, Colton met le moins de gens possibles dans la confidence car il est persuadé que quelqu'un d'important tient à ce que Wagner reste en prison. L'évasion réussit cette fois, mais Colton et Wagner sont loin d'être au bout de leurs peines et l'aventure ne fait que commencer.

Basée sur une anecdote vécue, l'intrigue a bien entendu été embellie de variations fictives susceptibles de retenir l'intérêt du spectateur. Au niveau du cinéma d'action, ces variations n'enlèvent rien à la réussite du film, tellement les péripéties sont menées bon train et le rythme soutenu. La technique est au point et le réalisateur a su livrer un vrai travail de professionnel de haute qualité. La psychologie des personnages manque de nuance mais ils prennent vie avec beaucoup de sympathie à l'écran grâce à un certain humour et à la qualité de l'interprétation. Un bon film de détente qui ne taxe pas trop l'intelligence du spectateur et qui se laisse facilement regarder sans ennuis. Charles Bronson est toujours d'une efficacité indiscutable, Robert Duvall est naturel et John Huston dans un petit rôle, est ironique à souhait. Mathieu Lemée

CABO BLANCO  - Jack Lee Thompson avec Charles Bronson, Dominique Sanda, Jason Robards, Fernando Rey, Simon MacCorkindale, Camilla Sparv, Dennis Miller, 1979, États Unis, 90m

En 1948, une jeune française arrive dans un village situé sur la côte du Pérou. Elle s'inscrit à l'hôtel local dirigé par un Américain, Hoyt. La raison de sa présence: elle est à la recherche de son fiancé disparu qui était un agent secret ayant participé au voyage d'un bateau transportant un trésor nazi de grande valeur à la fin de guerre. Ce bateau aurait fait naufrage près du village mais seul le fiancé disparu semble connaître le site exact de l'épave. L'arrivée de la Française éveille l'attention d'un Allemand vivant dans une villa et qui contrôle toute la police locale. Il a bien l'intention de retrouver l'épave lui aussi et de mettre la main sur le fabuleux trésor, mais Hoyt décide de protéger la nouvelle venue et de se lancer dans l'aventure à ses risques et périls.

Le titre du film et le point de départ de l'intrigue évoquent sans contredit le classique américain "CASABLANCA". Cette référence est d'ailleurs encore renforcée par le choix des personnages et les relations qui s'établissent entre eux au début. La ressemblance s'arrête là car ce film d'aventures ne possède pas le charme romantique du film de Curtiz. Il s'agit plutôt d'une série B d'action mouvementée où l'on retrouve les éléments familiers du genre avec l'exotisme en prime. Le tout est cependant bien assaisonné et se laisse voir avec joie même si les fans de la vedette risquent de trouver que le film ne soutient pas la comparaison avec ses films antérieurs. La mise en scène est fonctionnelle et n'offre pas vraiment de touches particulières pour renouveler le genre mais la recette fonctionne quand même grâce à l'expérience du réalisateur Jack Lee Thompson. Bronson demeure toujours un interprète de premier choix et le reste de la distribution est de qualité. Mathieu Lemée

La CITÉ DE LA VIOLENCE aka Violent City aka The Family aka Citta Violenta - Sergio Sollima avec Charles Bronson, Jill Ireland, Telly Savalas, Umberto Orsini, Michel Constantin, 1970, Italie, 108m

Un tueur professionnel, Jeff Easton échappe à un piège tendu par son employeur, Coogan. Après un séjour en prison, Jeff abat Coogan en faisant passer sa mort pour un accident. Weber, chef d'une organisation criminelle, fait cependant chanter Jeff et veut le forcer à se joindre à son organisation. Jeff refuse et avec l'aide de Vanessa, son ancien amour qui est devenu la maîtresse de Weber pour satisfaire ses ambitions, il se tire d'affaire et parvient même à abattre Weber. Apprenant cependant que Vanessa l'a trahi, Jeff se venge en la tuant puis il s'offre aux balles de la police qui l'a repéré.

Le thème du tueur à la froideur calculé dont un attachement sentimental provoque la perte est l'un des thèmes les plus vieux depuis l'existence de la Série Noire et du cinéma policier. Néanmoins, à partir d'un scénario de commande, Sollima conduit son récit avec assurance dans une mise en scène fluide et pleine de vie. On sent continuellement chez lui le besoin de ne pas sacrifier la psychologie et les sentiments des personnages au détriment de l'action pure et simple. La séquence finale est à signaler grâce un montage bien orchestré et un choix de plans judicieusement préparé qui la rendent stylisé et prenante. Bronson joue avec son flegme habituel, Jill Ireland est plus convaincante que d'habitude et Telly Savalas n'a aucun problème à interpréter un personnage familier. Mathieu Lemée

LA CITÉ DE LA VIOLENCE fait partie des chefs-d'oeuvre du polar formaliste. Avec ce film, Sergio Sollima confirmait sa maîtrise visuelle, après quelques brillants "eurospy" puis plusieurs westerns anarchisants, très prisés des amateurs du genre. Dans un décor hautement inhabituel (une île des Antilles noyée de soleil), Sollima installe son action avec une maestria exceptionnelle. Aucun dialogue n'accompagne la très longue et fluide première séquence, véritable régal sensuel. Sorte de western mécanique tropical, basé sur un scénario aux ressorts simples et implacables, LA CITÉ DE LA VIOLENCE se regarde avec délice, comme on sirote un bon cognac.

Acteur complexe, à la fois pourvu d'une grande présence physique et capable de beaucoup d'intériorité, Charles Bronson trouve en Sollima un réalisateur idéal, capable d'exploiter les deux facettes de son talent. Tout au long de ses meilleurs films, du FLINGUEUR (THE MECHANIC de Michael Winner) à Mr MAJESTYK (de l'excellent Richard Fleischer) en passant par les méconnus STONE KILLER (LE CERCLE NOIR, Winner bis) et TELEFON (UN ESPION DE TROP, de l'immense Don Siegel) ou encore la célébrissime série des DEATH WISH (UN JUSTICIER DANS LA VILLE, Winner encore), Bronson n'aura cessé tout au long des années 70 d'incarner un anti-héros violent et mutique, à l'évidente mélancolie.

Avec cette formidable CITÉ DE LA VIOLENCE (aka CITTA VIOLENTA ou VIOLENT CITY), Sollima aura eu le grand mérite de révéler ce personnage (paradoxalement) touchant. Le reste du casting étant à la hauteur, on recommandera chaudement ce film, aux séquences si magnifiquement étirées et superbement soulignées par un thème mordant d'Ennio Morricone. Un sommet ! Stelvio

CHATO'S LAND aka Les collines de la terreur - Michael Winner avec Charles Bronson, Jack Palance, Richard Basehart, Simon Oakland, James Whitmore, 1971, Étast Unis, 100m

Dans une petite ville du Far-West, un métis nommé Chato est provoqué par un shérif raciste. En état de légitime défense, Chato le tue et s'enfuit. Un ancien officier sudiste, Quincey Whitmore, organise la chasse au métis en compagnie d'une quinzaine d'hommes. Mais Chato est rusé et il entraîne ses poursuivants dans une région désertique dont il connaît les moindres recoins. Whitmore et ses hommes tombent néanmoins sur la femme de Chato qu'ils violent et tuent sans remords. Chato élimine alors ses ennemis un par un, ce qui accroît la dissension entre les survivants qui meurent de faim et de soif; certains d'entre eux voulant même renoncer à la poursuite du métis. Reste à savoir qui s'en sortira.

Ce film marque la première d'une fructueuse collaboration entre le réalisateur britannique Michael Winner et l'acteur américain Charles Bronson. Pour ce premier essai, Winner est allé en Espagne pour tourner entièrement en extérieurs (sauf la première scène) et a su trouver des décors et des paysages très rugueux pleinement en accord avec la dureté du récit. L'intrigue introduit partiellement un personnage de type justicier-vengeur que Bronson incarnera pendant toute sa carrière grâce à "DEATH WISH". La conclusion s'annonce prévisible mais Winner a su éviter le piège en stylisant sa mise en scène (la scène finale est à cet égard révélatrice). Le public exigeant peut voir dans ce film une critique de l'intolérance et de la xénophobie envers les indiens et les métis. L'ensemble est donc un habile mélange des codes du western américain (Winner en avait déjà tourné un: "LAWMAN" avec Burt Lancaster) et italien. Bronson est solide dans le rôle du métis et Jack Palance fait bonne figure dans le rôle de l'officier sudiste. Mathieu Lemée

CHINO aka Valdez Horses aka Valdez il mezzosangue - John Sturges/Duilio Coletti avec Charles Bronson, Jill Ireland, Vincent Van Patten, Marcel Bozzuffi, Fausto Tozzi, Ettore Manni, 1973, Espagne/Italie/France, 97m

Jamie est un adolescent qui recherche un emploi dans l'Ouest. Un métis, Chino Valdez, lui offre l'hospitalité et un emploi sur sa terre. Jamie aide Chino à capturer des chevaux sauvages pour ensuite les dompter et les vendre. Un rancher voisin, Morel, s'avère cependant hostile à la présence de Chino. Lorsque la soeur de Morel, venu acheter un cheval chez le métis, s'éprend de celui-ci, Morel le harcèle davantage pour le forcer à quitter la région. Alors que Chino et la soeur de Morel s'apprêtent à se marier, Morel intervient pour faire obstacle au mariage. Une confrontation définitive est inévitable entre les deux hommes.

Mélange adroit de western américain et italien, ce film a bénéficié d'un soin continuel tant dans l'ambiance que dans le contexte géographique. Sans être pleinement originale, l'intrigue est convaincante et les personnages dépeints de façon vraisemblable. Le vétéran John Sturges sait comment mettre en scène un western d'aventure et d'action crédible et intéressant, quelque soit le budget dont il dispose. Le thème des injustices causées par le racisme n'est pas neuf, mais il est traité avec logique et sans digressions inutiles. La musique des frères De Angelis est toujours captivante et tous les acteurs offrent une performance efficace. Mathieu Lemée

COSA NOSTRA: LE DOSSIER VALACHI aka The Valachi Papers aka Die Valachi Papiere - Terence Young avec Charles Bronson, Lino Ventura, Joseph Wiseman, Walter Chiari.  1972, France/Italie, 124m

En 1929, un jeune voleur Joseph Valachi fait la connaissance en prison des hommes de main de Salvatore Maranzano, un des chefs de la Mafia italienne aux États-Unis. Dès sa sortie de prison, Valachi est engagé dans l'organisation de Maranzano. Il assiste en témoin ou en acteur à divers règlements de comptes entre factions criminelles. Durant cette période, Valachi agit parfois sous les ordres de chefs mafiosis comme Vito Genovese, Lucky Luciano et Alberto Anastasia. En 1962, Valachi est de nouveau arrêté et condamné à une lourde peine de prison. Soupçonné de délation par Genovese, Valachi accepte pour sauver sa vie de témoigner contre la Mafia devant une commission sénatoriale.

Devant le succès du "PARRAIN", les films portant sur la Mafia se sont multipliés dans les années 70. Cet échantillon possède cependant l'avantage de présenter des faits authentiques basés sur les révélations de Valachi. Le film est donc une succession d'épisodes rythmés montrés avec réalisme. L'ensemble s'avère donc impressionnant en dépit du caractère épisodique de l'oeuvre. En réalisateur expérimenté, Terence Young sait mener le récit avec vigueur afin que le spectateur soit sans cesse captivé. L'aspect réaliste du film permet la présentation sans effets appuyés de scènes de violence brutale et d'érotisme pervers. La distribution est impeccable et les acteurs cadrent parfaitement avec leurs rôles, particulièrement Bronson et Ventura. Mathieu Lemée

  DEAD TO RIGHTS aka Donato and Daughter aka Under Threat aka Donato, père et fille - Rod Holcomb avec Charles Bronson, Dana Delany, Xander Berkeley, Jenette Goldstein, Louis Giambalvo, Marc Alaimo, Bonnie Bartlett, Michael Cavanaugh, 1993, États Unis, 93m, TV

À New York, un mystérieux tueur psychopathe a assassiné une soeur religieuse. Une lieutenant de police, Dena Donato est chargée de l'enquête. Bien que cela ne lui plaise pas, elle assigne à son équipe d'enquêteurs pour ce crime son père, le sergent détective Mike Donato. Ce travail d'équipe entre le père et la fille réveille de vieilles blessures du passé qui ne se sont pas résorbées. En effet, Mike s'en veut toujours pour la mort de son fils, lui aussi policier et il a tendance à surprotéger sa fille Dena, qui veut prouver à son père qu'elle peut se débrouiller seule. Alors que le tueur en série tue d'autres soeurs religieuses, Mike et Dena finisse par se dire mutuellement ce qu'ils ont sur le coeur et décident de vraiment travailler ensemble pour arrêter ce maniaque criminel. Ils en viennent à trouver un suspect en la personne de Russ Loring, une sorte de yuppie et Dena décide de servir d'appât pour lui tendre un piège. Mike interviendra-t-il à temps pour sauver sa fille ou parviendra-t-elle à s'en sortir seule?

Quand la cote d'un acteur périclite au cinéma après plusieurs films ordinaires ou médiocres, il y a de fortes chances qu'il aboutisse à la télévision. C'est le cas de Charles Bronson qui, après des années 60 et 70 mémorables, est tombé plutôt bas dans les années 80 et 90. Dans ce téléfilm où il reprend un personnage familier de policier efficace peu enclin à montrer ses émotions, le polar tente de faire bon ménage avec le drame familial. Malheureusement, ce mariage n'est pas vraiment réussi à cause d'une intrigue un peu longuette et artificielle où les conflits entre les deux principaux protagonistes se résolvent de façon arbitraire et trop sèchement pour être crédibles. En ce qui a trait à l'enquête policière, elle suscite un intérêt assez flasque chez le spectateur par le manque d'idées des scénaristes pour maintenir le mystère entourant l'identité du criminel et par sa conclusion tarabiscotée. Un réalisateur rompu aux techniques du téléfilm met tout cela en scène avec un talent fonctionnel qui attire quand même notre attention, mais sans véritable passion pour animer davantage le rythme. Un produit usiné qui ne laissera pas de marques indélébiles dans nos mémoires, surtout que la violence a été atténuée pour rendre le film diffusable aux heures de grandes écoutes. Dommage. Bronson se tire comme il peut de son rôle alors que sa partenaire Dana Delany manque de tonus. Mathieu Lemée

DEATH HUNT aka Chasse à mort - Peter Hunt avec Charles Bronson, Lee Marvin, Andrew Stevens, Carl Weathers, Ed Lauter, Scott Hylands, Angie Dickinson, Henry Berckman, August Schellenberg, 1981, États Unis, 96m

En 1930 au Yukon, Albert Johnson, un trappeur, sauve un chien qui a été battu par son maître et le soigne chez lui. Le maître porter plainte à la police montée, accusant Johnson d'avoir volé son chien. Un sergent de la gendarmerie royale, Edgar Millen, se rend donc à la cabane de Johnson accompagné du plaignant et ses quelques amis. Alors que Millen et Johnson discutent, le propriétaire du chien et ses amis ouvrent le feu. Johnson riposte, en état de légitime défense et abat certains d'entre eux. Les survivants tentent de déloger Johnson en faisant sauter sa cabane mais il parvient à s'enfuir. Une longue poursuite s'ensuit alors à travers les étendues glacées que Johnson traverse pour chercher à rejoindre l'Alaska afin d'échapper à Millen et à ceux qui veulent lui faire la peau.

Le générique et la bande-annonce de ce film se targuent de fonder leur sujet sur un fait vécu. Après vérifications, on s'aperçoit bien vite que les scénaristes ont tellement déformé les données de cette histoire, si bien qu'il ne reste plus qu'un récit extravagant et invraisemblable. En fin de compte, l'intrigue n'est qu'un prétexte à un affrontement viril entre deux acteurs rugueux: Bronson et Marvin. Hélas, cette confrontation ne donne pas les résultats attendus et elle sombre dans le grotesque au lieu d'être pittoresque et vigoureuse. Les personnages secondaires ont tellement des moeurs frustes ou une psychologie de bazar qu'ils servent en bout de ligne de faire-valoir aux deux vedettes. La technique est convenable et les scènes d'action sont bien mises au point mais la mécanique tourne un peu à vide à cause des défauts narratifs et une suite de notations vaguement inutiles filmées par un réalisateur visiblement un peu perdu dans ce décor de neige. Un film moyen toutefois où le public pourra trouver son compte grâce un rythme bien dosé. Les interprètes tirent leurs épingles du jeu malgré tout. Mathieu Lemée

DEATH WISH aka Un justicier dans la ville - Michael Winner avec Charles Bronson, Vincent Gardenia, Stuart Margolin, Hope Lange, 1974, États Unis, 93m

À New York, trois loubards s'en prennent à la femme et à la fille d'un architecte, Paul Kersey. Mme Kersey meurt suite aux multiples coups à la tête reçu lors de cet assaut et sa fille perd la raison suite au viol dont elle a été victime. D'une attitude pourtant libérale, l'architecte voit sa pensée et ses sentiments se modifier suite à cette agression, surtout que la police s'avère impuissante à retrouver les assaillants. Muni d'un colt 32, Paul Kersey se met à faire des promenades nocturnes au cours desquelles il s'offre en appât aux voyous qu'il abat ensuite froidement dès qu'ils se manifestent. Ses exploits attirent l'attention des médias qui l'appelle "Le Justicier (Vigilante)". La police commence à suspecter Kersey d'être le justicier mais le bureau du procureur et la municipalité sont réticents à l'idée d'un procès car les agissements de Kersey ont mobilisé la population et fait baisser considérablement le nombre d'agressions et crimes commis par les loubards.

Film-culte maint fois imité, son succès s'explique d'abord grâce au parfum de scandale de son sujet: la prise en mains individuelle de la justice. Si l'exposition apparaît pro-droite et simpliste, le film joue magnifiquement sur la crainte patente des citadins en butte à l'accroissement de la criminalité urbaine. D'une tension certaine, le récit est illustré dans une mise en scène réaliste où Michael Winner restitue avec habileté l'ambiance de violence d'une ville-jungle grouillante de fauves aux visages humains. L'ensemble est percutant et contient bon nombre de scènes-chocs vigoureuses. Une certaine référence au western se fait sentir tout au long de la projection ainsi qu'un point de vue athéiste (la présence des bonnes soeurs impuissantes juste avant l'agression de la famille Kersey). Cette représentation des représailles personnelles d'un homme dans une société impuissante à réprimer le crime ne fait évidemment pas le goût de tout le monde, mais l'on ne peut nier l'impact et la réflexion sociale et psychologique qu'elle suscite chez le spectateur. Quand un film éveille un débat toujours d'actualité, on le considère comme un classique. Charles Bronson n'est rien de moins qu'à son meilleur avec ce personnage fétiche auquel il sera identifié tout au long de sa carrière. Mathieu Lemée

DEATH WISH 2 aka Un justicier dans la ville 2 - Michael Winner avec Charles Bronson, Jill Ireland, Vincent Gardenia, Ben Frank, Thomas Duffy, J.D. Cannon, Anthony Franciosa, Robin Sherwood, Laurence Fishburne, 1982,États Unis, 89m

L'architecte et justicier Paul Kersey s'est installé à Los Angeles avec sa fille. Il essaie de la faire soigner de son traumatisme subi par un viol et une agression à New York dans une institution. Elle commence à peine à remonter la pente qu'elle et Kersey sont attaqués par des voyous dans leur maison un soir. Ceux-ci enlèvent la fille de Kersey et elle se tue en tentant d'échapper à ses agresseurs. Kersey reprend alors les armes et tient à retrouver lui-même les vauriens responsables de la mort de sa fille pour les tuer. Ses agissements attirent l'attention de la police qui voit dans ces règlements de compte des aspects similaires aux activités du "justicier" survenus à New York. Le lieutenant chargé de l'enquête dans cette ville, Ochoa, qui connaît l'identité du fameux justicier, s'amène alors à Los Angeles pour arrêter Kersey une fois pour toutes. Le justicier entend cependant bien aller jusqu'au bout de sa vengeance.

Cette suite tardive au film-culte "DEATH WISH" a vu le jour grâce à l'égide des producteurs israëliens Menahem Golan et Yoram Globus de la compagnie "CANNON GROUP INC.". C'est donc dire que la subtilité a été reléguée aux oubliettes au profit de la facilité commerciale et de la violence gratuite que l'on retrouve généralement dans les produits de cette compagnie pour satisfaire les besoins sado-masochistes d'un public américain de droite gagné d'avance. Dans le présent film, le climat de violence est donc amplifié par rapport au premier chapitre et cette fois, le personnage du justicier se lance aux trousses des vrais agresseurs et non de n'importe quel loubard. L'aisance avec laquelle il les retrouve en donne un coup sur la crédibilité du récit. Par ailleurs, la mise en scène est plus négligée, ce qui étonne de la part d'un réalisateur chevronné comme Michael Winner. Il s'est visiblement contenté de faire une copie carbone plus racoleuse de son film antérieur pour satisfaire à une commande des producteurs. Les extérieurs de Los Angeles sont moins impressionnants que ceux de New York et l'intrigue n'offre aucun rebondissement original malgré quelques situations qui auraient pu en fournir. Il ne s'agit donc que d'une série B de plus qui en fera rire certains et qui plaira aux fans de la vedette qui reprend avec moins de conviction son rôle de justicier-vengeur. Pas génial mais se regarde quand même agréablement si l'on ferme les yeux sur le faible niveau de qualité du produit. Mathieu Lemée

DEATH WISH 3 aka Le Justicier de New York - Michael Winner avec Charles Bronson, Ed Lauter, Gavan O'Herlihy, Deborah Raffin, Martin Balsam, 1985, États Unis, 90m

 L'architecte Paul Kersey revient à New York dix ans après ses exploits de justicier dans la grande ville. Il se rend chez un ami qu'il découvre mort assassiné par des loubards. Arrêté comme suspect no. 1 pour ce meurtre, Kersey fait la connaissance en prison d'un dénommé Fraker, un chef de bande sur le point d'être relâché fautes de preuves. Kersey rencontre ensuite un inspecteur de police connaissant ses exploits passés qui lui demande son aide pour trouver des preuves contre Fraker dont les voyous à sa solde auraient tué l'ami de Kersey. Kersey accepte mais une fois libéré, il s'installe dans l'appartement de son ami et est bien décidé à en découdre lui-même contre Fraker et sa bande qui font la loi dans le quartier environnant. Les exploits de Kersey encouragent les habitants du quartier jusque-là effrayés à se défendre et à résister. Furieux, Fraker s'en prend aux proches de Kersey et appelle des renforts pour mettre le quartier à feu et à sang. Kersey sort alors la grosse artillerie et en compagnie des habitants et de la police, il affronte Fraker et sa bande dans une guerre ouverte aux proportions d'une gigantesque émeute.

Après un premier film vigoureux et une suite aux variations simplistes, cette troisième partie mise sur la surenchère au pas de charge pour faire accrocheur. Le thème de l'auto-défense ne devient donc qu'un prétexte facile pour présenter le plus de violences possibles en un minimum de temps. Le récit ne cherche qu'à justifier et à glorifier la brutalité comme réponse à une criminalité galopante en misant sur toutes les invraisemblances imaginables. Les personnages du justicier et de ses adversaires sont donc tellement manichéens qu'ils ne sont plus que de grosses caricatures ambulantes. On a même l'impression que le scénario sous-entend une propagande pro-israëlienne pour la défense des colonies juives contre le terrorisme en territoire palestinien (Les voisins de Kersey sont juifs pour la plupart et les voyous sont souvent basanés et les exceptions ne sont là que pour donner le change) ce qui ne surprend pas étant donné l'origine des producteurs de la "CANNON" et l'orientation de leurs films. Si le ridicule ne tue pas, il fera rire plus d'un spectateur peu exigeant devant des situations tellement dessinées à gros traits qu'elles en deviennent loufoques voire hilarantes. Notons l'artillerie lourde employée par le justicier (un magnum automatique du même modèle que celui de Clint Eastwood dans "SUDDEN IMPACT" et un lance-roquettes en finale) et les pièges plutôt cocasses qu'il imagine pour protéger les appartements contre les cambriolages. La réalisation technique est correcte mais ne se signale par aucune trouvaille, à croire que Michael Winner s'est emmerdé durant le tournage. Bronson promène son physique avec air si impassible et si froid qu'on dirait un robot. Film très marrant à regarder les jours de grisailles pour éviter la déprime et c'est tout ce qu'on peut en tirer. Mathieu Lemée

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