Sur une suggestion de Kerozene, la page de Nico Mastorakis

Mise à jour le 29 septembre 2011

BLIND DATE - Nico Mastorakis, 1984, États Unis

Un jeune type aperçoit son ex qu'il n'avait pas vu depuis des années suite à une agression. Tout surpris de la revoir, il l'observe de loin, mais son nouveau jules ne semble pas apprécier et lui court après. Le pauvre, en fuyant, se prend une branche d'arbre dans la tronche et perd la vue. Les médecins disent qu'il n'y a aucune raison (ce qui est très con, cet élément étant totalement inutile pour le reste du film). Mais les gars sont à la pointe de la technologie et ils lui implantent un récepteur dans le cerveau qui est connecté à un walkman qui enregistre ses faits et gestes et émet un signal sonore inaudible qui fait écho et permet ainsi au non voyant de voir les surfaces solides. Une sorte de sonar comme pour les chauve-souris.

Pendant ce temps sévit un tueur au scalpel qui, avant du tuer, dessine de jolis traits sur les poitrines nues des filles.

Le gentil aveugle, grâce à son bidule, va trouver le tueur en utilisant un arkanoid branché dessus, qui casse des briques dans son cerveau (oui, je sais, c'est débile mais c'est comme ça).

C'est avec Kirstie Alley et sa gueule de dépressive insupportable.

Bref, c'est franchement pas transcendental comme film, surtout que le tueur est facile à trouver. Kerozene

HEROS BOYS aka the ZERO BOYS - Nico MASTORAKIS avec Daniel Hirsch, Kelli Maroney, Joe Phalan, Jared Moses, Nicole Rio, Crystal Carson, 1986, Etats-Unis

Les zéros boys sont une équipe de paint-balleurs qui assurent. Ils pique-niquent un week-end en compagnie de leurs dindes, et tombent sur une bicoque aux fins fonds des bois, qui se révèlera un gros parcours fléché à attraper de la miam miam viande à survival des années 80. Nos étudiants sont en sursis c'est clair, d'autant qu'on apprend par une émouvante confidence de l'un deux qui tente d'attendrir sa dinde, qu'il est débarqué de la fac pour excès de paint-ball. Il est " désormais condamné à zoner ", je ne fais que citer. Heureusement, niveau paint-ball, il est maintenant affûté pour les prochains JO.

Réalisation soignée et humour pas prétentieux sont les deux atouts de cette série B. Et les vannes qui fusent bon train font avaler le peu d'originalité du scénario... jusqu'au final soudain bâclé en deux temps trois mouvements passé la 55ème minute.

Qu'est-ce qui s'est passé? Y a plou pellicoule Nico ? Kika oublié de commander la troisième bobine au magasin ? (ou alors kika joyeusement taillé aux ciseaux dans ma copie ?)

Après avoir suffisamment tourné en rond autour de sa cabane, Nico à court d'idées décide d'envoyer au massacre son équipe de peintres, dans l'obscurité des broussailles alentours. En stratège napoléonien qui s'ignore (période Waterloo), notre général en chef des peintres, déballe soudain un plan grandiose : "... c'est un piège, TOUT LE MONDE DANS LA FORÊT !" ( Déjà peu avant, au moment de partir en éclaireur avec un collègue, il avait donné à tout le groupe l'instruction formelle de ne pas se séparer ). S'ensuit une course-poursuite confuse, précipitée, au cours de laquelle les peintres sont évidemment censés se défendre à balles réelles (mouaif), et où hélas on en apprendra à peine davantage sur le pourquoi, le comment et le qui du piège. Évidemment, le tout termine en queue de poisson - de gymnote, très précisément, ceux qui ont visionné comprendront.

Sinon, la jaquette colorée est superbement dessinée. Elle vante en outre "une nouvelle génération de héros", dont les dindes pourtant en pleines formes restent somme toutes assez pudiques. Ah oui, au pré-générique, un détail mérite-t-il d'être relevé ? L'un des peintres dominicaux, un moustachu apparemment chef de l'équipe ennemie jurée de nos amis, arbore une svastika en brassard, cette vilaine buse. Bien entendu, notre nouvelle génération de héros se le font au rouge vermillon en plein sur le col de sa chemise brune repassée. Plus tard, on entendra que ce personnage serait secrètement de confession juive. Attention, attention, pas de polémique. Bigeyes

  HIRED TO KILL - Nico Mastorakis, 1990, États Unis/Grèce   

Le coup du gang de taulards têtes brûlées prêts à une mission suicide en échange de leur liberté, on le connaît à peu près par coeur. Mais quand le gang en question est composé d'une demi-douzaine de gonzesses recrutées par un mercenaire aux gros bras (Brian Thompson) dans les pires prisons du globe, et que notre homme va se faire passer pour un grand couturier accompagné de ses mannequins à la recherche de spots de rêve pour les photos qui mettraient en valeur sa nouvelle collection printemps-été, alors on sait qu'on n'a pas à faire à n'importe quel ersatz foireux des "12 salopards"! Leur but: faire chuter le Général Bartos (Oliver Reed), dictateur moustachu et mégalo mis au pouvoir par la même personne qui a commandité son assassinat, à savoir Monsieur Thomas, homme d'affaire crapuleux (George Kennedy) qui refoule la mesquinerie à plein nez.

Nico Mastorakis retrouve une fois de plus les îles méditerranéennes pour s'attaquer cette fois à un script qui n'aurait pas fait tâche dans la filmo d'Andy Sidaris. Loin de ses efforts plus sombres, il annonce le ton dès la scène d'ouverture: Thompson est en train de roupiller lorsque le téléphone sonne. Agacé, il sort un révolver de sous son oreiller et explose le pauvre appareil! On est bien loin d'"Island of Death" donc et ce n'est pas ici qu'on va voir une chèvre se faire enculer. Non, ici on nage en pleine légèreté et on profite d'un joli petit lot de nanas en petites tenues qui passent la moitié du métrage à faire les top-modèle et l'autre à dégommer du bad guy à la mitrailleuse entre quelques one-liners pas piqués des hannetons. Objectivement médiocre et beaucoup trop frileux (on ne doit pas voir plus d'une paire de seins), "Hired to Kill" n'en reste pas moins une amusante curiosité bénéficiant d'un appréciable cabotinage en grande pompe de la part d'Oliver Reed au visage rougit par un trop plein d'ouzo, et concoctée "en famille", car si j'ai bien compris, la fille (ou la soeur) du réalisateur, à savoir la productrice Isabelle Mastorakis, n'était autre que Madame Thompson à la ville à l'époque du tournage. Kerozene

ISLAND OF PERVERSION aka Island of Death aka Ta Pedhia tou dhiavolou - Nico Mastorakis, 1975, Grèce    

Nico Mastorakis, un grec improbable qui est surtout connu en Amérique du Nord pour ses films familiaux, a déjà été un dur de dur de cinéaste trash et nous le prouve ici avec une oeuvre plutôt déjantée.  Le film raconte les déboires d'un jeune et séduisant couple américain qui débarque sur une petite île grecque afin d'y passer des heures mémorables.  Ils ont un fort penchant pour l'amour physique et nous le démontrent plutôt rapidement alors que le mari téléphone à sa mère en même temps qu'il s'envoie en l'air dans une cabine téléphonique.  Le lendemain, il se lève avec une érection matinale que sa femme refuse de régler; il s'attaque donc au petit chevreau qui trottine dans le jardin.  Ensuite, honteux, il l'égorge et le jette dans le puits.  Mais ils ne s'arrêtent pas là.  Suivront des victimes humaines, individus qui seront sauvagement éliminés pour être punis de leur "perversion".  La liste des assassinats est longue, et les méthodes utilisées sont fort imaginatives et surprenantes, et je vous laisse le plaisir de les découvrir par vous-même car j'en ai déjà trop dit.  Terminons simplement en constatant que le film, à l'époque de sa sortie, a du créer un certain remous "choc" et qu'encore aujourd'hui il n'est pas selon moi dépassé. Orloff

NIGHTMARE AT NOON aka Panique sur la Ville - Nico Mastorakis, 1990, États Unis/Angleterre

 Voila une Série B de Nico Mastorakis qui vaut son pesant de cacahuètes...  Un vilain Brion James albinos, bedonnant et muet lance un produit chimique expérimental dans la réserve d'eau  potable d'une bourgade paumée dans le désert américain. Wings Hauser, sa femme et un auto-stoppeur débarque dans cette même bourgade et s'arrête au café boire une bière. Ou de l'eau pour la jeune femme. C'est alors qu'un des clients se met à grogner, poignarde la serveuse et  fait mine d'assassiner toutes les personnes présentes. Totalement fou, il va même jusqu'à flinguer son fils, et une  fois touché par les balles de fusil des héros (dont George Kennedy en shérif), il leur faut bien 15 minutes pour voir que son sang est vert (!). Pourquoi ? ben vous l'aurez deviné, c'est à cause du produit de monsieur James. Le bled est envahit ensuite d'une folie furieuse, les habitants s’entre-tuent avec joie et allégresse, c'est fantastique. Encore plus beau, c'est le nombre de fois que le micro apparaît à l'écran. On a tous déjà vu ça, c'est drôle, mais bon, on en fait pas tout un plat. Sauf qu'ici, l'opérateur devait soit être sacrement défoncé, soit infirme: le micro apparaît une bonne dizaine de fois, et ce n'est pas juste l'extrémité, c'est parfois la perche entière. Tout juste si on ne voit pas le perchman. Et le coup du cascadeur qui tombe d'un toit !! On peut voir au bas de l'écran le tapis de mousse sur lequel l'homme va atterrir !! Incroyable. Kerozene

  The WIND aka EDGE OF TERROR - Nico Mastorakis, 1987, États Unis  

Sian Anderson (Meg Foster et ses effrayants yeux bleus) est écrivain, et pour bosser sur son nouveau livre, elle abandonne son David McCallum de mari pour s'isoler dans un village désert situé sur une petite île grecque qui a la particularité d'être quasi constamment agressée par un vent à décorner les bœufs. Sauf que voila, l'île n'est pas totalement déserte puisque s'y trouve un Américain pas très net (Wings Hauser) qui va rapidement faire preuve d'un tempérament psychotique à toute épreuve.

Dix ans après son crasseux mais jubilatoire "Island of Death", Mastorakis retrouve les îles grecques pour un thriller horrifique qui passe rapidement pour un boulet au pied de la filmo de notre bouffeur d'olives... encore que celle-ci en comporte pas mal, de boulets. Toujours est-il qu'il semble un peu perdu et ne sait pas où donner de la tête malgré un scénario qui tiendrait sur un papier à cigarette. Les images, les décors (ici constamment balayés par le vent, conférant une atmosphère aux lisières du fantastique) et même quelques mouvements de caméra rappellent inévitablement son chef d'oeuvre trash mais "The Wind" s'avère malheureusement extrêmement frileux et aligne des aberrations scénaristiques totalement navrantes (voir l'apparition inopportune d'un couple de jeunes mariés, l'exploitation hasardeuse de l'espace, le final ridicule). Fort d'un casting plutôt prestigieux, le réalisateur ne semble pas savoir quoi en faire, à l'exception de Meg Foster dont il exploite au maximum le regard de glace, et Hauser qui en fait des tonnes en psychopathe pété du bulbe. Pour le reste: McCallum est filmé en maillot de bain au bord de sa piscine, et Steve Railsback joue les victimes providentielles. Kerozene

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Ruggero Deodato

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