Un succès en attire un autre et celui de Godzilla a engendré la création de Gamera, qui se positionne dès le début comme une série plus familiale, quand elle ne s'intéresse pas uniquement qu'aux enfants. Une tortue géante, qui l'eut imaginée ? Par ordre chronologique.
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mise à jour le 3 mars 2024

GAMERA aka Daikaijû Gamera - Noriaki Yuasa avec Eiji Funakoshi, Harumi Kiritachi, Junichirô Yamashiko, 1965, Japon, 80m

On débute avec une expédition scientifique au pôle ou le Dr Hikada est témoin d'une explosion nucléaire qui réveille une tortue géante. Gamera descend vers le japon car il se nourrit de feu, autant de pétrole que d'énergie nucléaire, qui lui sert entre autre à voler ! C'est la panique au Japon, sauf pour un jeune garçon qui vient à peine de se débarrasser à contre-coeur de sa petite Chibi, petite tortue dans laquelle il croit reconnaître le monstre géant. C'est une course mondiale pour découvrir un point faible à la créature dont la carapace semble indestructible. Tous les pays de la planète vont unir leurs efforts pour mettre en place un mystérieux "plan Z".

Grâce au coffret de WE Productions, voici une belle édition du film en version originale avec sous-titres français. J'avais des souvenirs différents de la version américaine, plus légère dans le ton. Ici, comme son inspiration évidente, Godzilla, c'est la catastrophe imminente et le découragement devant une force de la nature qui s'étale. Les hommes sont impuissants. Seul un jeune enfant raconte à tous ceux qui veulent bien l'écouter que Gamera est une tortue et que les tortues ne sont jamais malveillantes. Celle qui allait se révéler bien plus tard la défenderesse de la planète est ici une menace malgré elle. La résolution du danger imminent n'en sera que plus agréable dans ce contexte et pave le chemin vers une longue série familiale.

Le travail de maquettes est excellent, les scènes de destruction sont impressionnantes dans le genre. Le noir et blanc aide évidemment les quelques effets spéciaux optiques. Beaucoup de destruction mais peu de victimes humaines, ce qui est bien loin de Godzilla. Il fait aussi bon de voir les motifs scénaristiques habituels de cette époque. La recherche d'un point faible, la coopération des nations du monde. Les femmes y sont peu présentes, que la soeur du jeune homme ou l'assistante obligatoire du professeur, courtisée par un journaliste qui s'avère plus brave que d'autres représentant de sa profession. Évidemment ce qui surprend énormément c'est le choix d'une tortue, plus symbolique en Asie, ou cette référence aux soucoupes volantes lorsque Gamera vole.

Un film qui se savoure toujours pour autant qu'on ait gardé une certaine naïveté dans le regard ou que l'on s'intéresse au genre ou aux effets spéciaux de jadis. Mario Giguère

GAMERA VS BARUGON aka Daikaijû kettô: Gamera tai Barugon aka War of the Monsters - Shigeo Tanaka avec Kôjirô Hongô, Kyôko Enami, Yuzo Hayakawa, Japon, 1966, 106m

Keisuke part à la demande de son frère en Nouvelle Guinée pour récupérer une immense opale qu'il a caché sur une île. Accompagné de deux hommes, ils trouvent l'opale, mais la cupidité est plus forte pour ses compagnons et il est laissé pour mort. Sauvé par Karen, l'assistante du docteur de l'île, il revient vers Kobe, persuadé par la jeune femme qu'un désastre imminent attend le pays du soleil levant. Comme de raison, l'opale est en réalité un oeuf de Barugon qui, sous les effets accidentels de rayons infrarouges, va éclore et grandir à maturité très rapidement.

On avait laissé Gamera la dernière fois prisonnier d'une fusée en route vers Mars. Une météorite va fracasser sa prison et Gamera est revenu sur Terre. Il se dépêche de récupérer ses forces en se nourrissant de feu et de carburant. Il va évidemment rencontrer Barugon, mais le combat sera court. L'étrange monstre a une longue langue de laquelle sort un gaz réfrigérant qui envoie la tortue géante en hibernation et gèle littéralement l'armée envoyée à ses trousses. On utilise alors des missiles à longue portée, mais Barugon sort son rayon arc-en-ciel qui détruit les engins de destruction avant qu'ils ne soient une menace. Keisuke et Karen arrivent, transportant un immense diamant dont la lumière vive devrait attirer le monstre vers l'eau, seul élément pouvant le ralentir et l'arrêter. La cupidité revient se pointer quand on vole le diamant ! Le voleur aura évidemment couru à sa perte et maintenant seule Gamera peut sauver le Japon de la destruction imminente.

Voici un deuxième film fort différent. Outre le tournage en couleur, le scénario oublie sciemment d'inclure des enfants et ne met en présence que des adultes, avec tous leurs défauts. Gamera y est aussi moins présente, la majeure partie du métrage étant consacré à Barugon et la recherche de son point faible. A ce niveau on est dans le mode classique et l'accent mis sur la cupidité, la convoitise. Les élans meurtriers qu'ils entraînent n'est pas sans rappeler le film Dogora, sorti deux ans plus tôt. Si ce n'était du fait qu'il met en scène des monstres singuliers, son public serait plus adulte que toute la série originale. Gamera, malgré son pouvoir destructeur, devient un héros dans les circonstances. Les éléments horrifiques s'accumulent, morsures de scorpion, meurtres, bagarres, sang qui coule, certes le sang de Barugon est bleu, mais il coulera à flot. Il est évident que Kaisuke et Karen développeront une relation intéressante.

Le travail de maquettes est toujours de belle qualité. Outre le design simplet et les pouvoirs étranges de Barugon, il a une bonne présence à l'écran, tout comme Gamera, plus proche des efforts à venir de Kaneko. La musique de Chuji Kinoshita est excellente. Bref, si je gardais un souvenir plus léger de la version américanisée, vue il y a des années, le dvd de WE Prod a été une redécouverte plus qu'intéressante. Mario Giguère

GAMERA VS GYAOS aka Daikaijû kûchûsen: Gamera tai Gyaosu - Noriaki Yuasa avec Kôjirô Hongô, Kichijirô Ueda, Reiko Kasahara, 1967, Japon, 87m

Lorsque le volcan du Mont Fuji se réveille, deux réactions ne seront pas trop prévues: 1- une créature se réveille d'un long sommeil, le monstre géant Gyaos; 2- Gamera arrive pour emmagasiner l'énergie dégagée par le volcan. Les deux monstres vont s'affronter, mais le rayon tranchant de Gyaos blesse sérieusement la tortue géante, qui ira dans la mer panser ses plaies. C'est également un gros malheur pour la population d'un petit village qui essaie en vain de bloquer la construction d'une route qui passe sur leurs terres. En fait, le maire tente de ralentir la construction pour avoir une compensation financière plus importante pour les terrains des villageois. L'activité belliqueuse des deux monstres empêche la continuation des travaux et leur enlève leur pouvoir de négociation. C'est un jeune enfant qui a découvert et baptisé Gyaos et c'est lui tout le long qui va éclairer les scientifiques sur les méthodes possibles pour combattre Gyaos. Lorsqu'on utilise le feu pour le sortir de son nid, on découvre avec stupéfaction qu'il peut produire un gaz qui éteint les flammes. Alors on tentera de l'attirer avec du sang synthétique pour le faire tournoyer jusqu'à ce qu'il tombe, étourdi. Peine perdue. Il faudra le retour de Gamera pour régler son compte au nouveau kaiju.

Retour à l'enfant roi pour le troisième Gamera. Un nouveau monstre aux pouvoirs farfelus, difficile d'imaginer l'intérieur des intestins de la chose qui, sans son rayon laser et sa poudre réfrigérante, n'aurait été qu'un ersatz de Rodan. C'est donc très inventif et rococo. Ajoutez les manigances de pauvres fermiers en train de négocier avec une grosse compagnie sans coeur, un exercice de négociation qui n'a finalement que peu de lien avec l'histoire principale, ou plutôt celle qui nous intéresse, les monstres. On note encore une fois dans ce film d'après guerre l'absence des parents du petit garçon, qui vit avec sa grande soeur et ses grands parents. Aucune sous-intrigue ou soupçon d'idylle entre homme et femmes, c'est le point de vue du gosse qui compte. En ce sens, on s'éloigne des deux premiers films, surtout du précédent et on annonce les couleurs des suites, entièrement dominées par les marmots. Gamera est donc, sans vraiment faire exprès, le héros, le sauveur du Japon qui mérite la confiance de ce jeune garçon. N'empêche que Gyaos sera l'adversaire qui reviendra le plus souvent, en version spatiale dans la série originale, en multiples exemplaires dans la trilogie de Kaneko. On termine avec une chanson sur Gamera chantée par une chorale d'enfants. Mario Giguère

GAMERA VS VIRAS aka Gamera tai uchû kaijû Bairasu aka Destroy all Planets - Noriaki Yuasa avec Kôjirô Hongô, Tôru Takatsuka, Carl Craig, 1968, Japon, 81m

Réunion de scouts qui campent sur un terrain près d'un centre de recherche scientifique. On cherche en vain les jeunes Masao et Jim, partis saboter, pour rire, un sous-marin miniature. Comme les adultes ont de la difficulté à le faire fonctionner, les petits marmots se proposent pour faire un essai. Approuvé ! Sous l'eau, on fait la rencontre de Gamera et avec lui, ils se retrouvent piégés par des extraterrestres. Ces envahisseurs veulent étudier Gamera pour connaître son point faible, qu'ils découvrent. Le talon d'Achille du monstre c'est son amour des enfants ! Alors on va prendre en otage les deux gamins et installer sur la tortue un appareil de contrôle électronique qui permettra de lancer le monstre géant pour détruire la planète ! Confronté à un grave dilemme, l'ONU décide d'abdiquer au lieu de sacrifier les marmots. Qu'a cela ne tienne, les jeunes vont saboter le vaisseau spatial sur lequel ils sont retenus et libérer Gamera du contrôle extraterrestre. C'est à ce moment que les étrangers vont unir leur forces pour combattre sous la forme de Viras, espèce de poulpe argenté.

Double handicap pour ce quatrième film dans la série, le budget a visiblement diminué avec pour résultat un film beaucoup plus court que les précédents et bourré de stockshots et secundo la série s'infantilise. Il doit bien y avoir pas loin de vingt minutes de scènes tirées des trois premiers films, principalement lors d'un examen de la mémoire de Gamera, mais aussi lorsqu'on l'envoie détruire le Japon, aussi bien en noir et blanc qu'en couleur ! On aura droit à un pauvre dix minutes de combat final entre Gamera et Viras, un monstre qui offre peu d'opposition et sans pouvoirs spéciaux, ni rayon. L'inclusion d'un gamin américain, Jim, est visiblement placé pour plaire aux distributeurs américains, mais on ne fait pas de cas de sa nationalité. Il est expliqué que Masao est brillant en électronique grâce à son père. J'attendais avec impatience le combat final qui est bien mièvre comparé aux rencontres passées. Bref, pour rigoler du genre ce sera l'idéal, mais pour faire apprécier ce type de film c'est un exemple à éviter. Mario Giguère

GAMERA VS GUIRON aka Gamera tai daiakuju Giron aka Attack of the Monsters - Noriaki Yuasa avec Nobuhiro Kajima, Miyuki Akiyama, Christopher Murphy, 1969, Japon, 82m

Le petit Tom passe quelques journées chez son ami Akio et en observant le ciel avec leur télescope, ils aperçoivent une soucoupe volante. Avec la jeune soeur Tomoko, ils vont aller voir s'ils ne peuvent pas trouver l'engin atterri pas très loin. Effectivement, la soucoupe semble inhabitée et les deux garçons intrépides montent à l'intérieur. La porte se referme, le moteur démarre et les voilà dans l'espace, pendant que la petite Tomoko raconte en vain cette histoire et veut revoir frérot ! Au passage on croise Gamera dans l'espace, mais la soucoupe file plus vite que le monstre. On se retrouve sur une planète à l'air respirable, située complètement à l'opposé du soleil ! Ils rencontrent les derniers survivants, deux jolies femmes en costume moulant qui leur parlent grâce à un traducteur universel. La planète est ravagée par plusieurs Gyaos et seul Guiron, un monstre à la tête comme un couteau de cuisine, arrive à les tuer. En fait les extraterrestres veulent endormir les gosses pour manger leur cerveau et ainsi assimiler leurs connaissances avant d'envahir la Terre. Heureusement Gamera arrive et même si le tranchant de Guiron et surtout les shuriken qui lui sortent de la lame le blessent, il a bien en tête de sauver les bambinos !

Voilà que la série, toujours aussi formatée pour les enfants, prends du mieux, par la quasi absence de stockshots. Oh il y a bien quelques séquences lorsque les dames d'outre espace fouillent le cerveau des petits avec leurs appareils, mais pas longtemps. La présence de ces femmes d'un autre monde est fort appréciée, en plus d'être jolies, elles sont d'une méchanceté succulente. La séquence ou ils rasent Akio et se préparent à scier la calotte crânienne a dû faire frémir plus d'un marmot ! Guiron est aussi plus intéressant que Viras. Imaginez, après tout le trouble que Gamera a eu à se défaire d'un seul Gyaos, Guiron les met en tranche les uns après les autres. L'inclusion des shuriken est inusitée et pimente le tout. On se doute bien que tout cela va bien finir, avec ces enfants qui rêvaient d'arriver sur une planète ou il n'y a pas de guerre ni d'accidents ! Tant pis, ils essaieront de faire le bien sur Terre. Le film s'inscrit dans un lot de films qui situent une planète à l'extrême opposé du soleil, donc proche mais invisible pour nous. On pense à Journey to the Far side of the Sun, également sorti en 1969. Mario Giguère

Des aliens qui ont l'air bien gentilles au départ, kidnappent trois jeunes enfants pour gagner leur confiance au départ, mais manger leur cerveau au final. Sauf que voilà, Gamera a suivi les deux vilaines et vient sauver les enfants. Les méchantes mangeuses de cervelles ont par contre, Guiron comme garde du corps pour les protéger de la gentille tortue.

Je ne suis pas le plus calé en Daikaju, j'aime beaucoup Godzilla, mais les autres séries ne m'ont jamais accroché. Je sais que les films de Gamera sont destinés à un public plus jeune, ce que j'ai très rapidement compris en voyant la chose. Je pense que, pour enfants ou non, ce ATTACK OF THE MONSTERS est décevant, parce qu'il n'offre pas beaucoup de choses. Les meilleurs moments sont évidemment entre Gamera et Guiron, mais même là, le film n'est pas tellement généreux. Les deux créatures s'affrontent souvent et assez longtemps, mais dans un environnement ennuyant et redondant. Sinon, la partie que j'ai beaucoup aimée est dans le doublage anglais complètement affreux du film, qui ne cessait de me surprendre à chaque scène. Malgré que j'ai été déçu, j'imagine que pour un enfant ou un fan fini avec le coeur jeune, ça demeure sympathique. Pour ma part, j'ai constamment comparé le film à d'autres plus intéressants et plus généreux. Abba

GAMERA VS JIGER aka Monster X aka Gamera tai Daimaju Jaiga - Noriaki Yuasa avec Tsutomu Takakuwa, Kelly Varis and Katherine Murphy, 1970, Japon, 83m

A l'approche de l'exposition universelle d'Osaka, on s'affaire à transporter une statue provenant d'une île réputée faire jadis partie du continent Mu. Que l'oeuvre d'art ancienne s'appelle "La flute du démon" ne semble pas déranger les adultes. Gamera essaie d'empêcher son déplacement, mais il se fait tirer dessus par les ouvriers, la honte ! Mais évidemment lorsque le vent s'engouffre dans les trous de la base de la statue, elle émet un son infernal qui réveille un monstre singulier, le dénommé Jiger ! Gamera s'attaque au géant qui lui envoie des fléchettes. Après avoir été "crucifié" et s'être sorti de ce piège, une fléchette atteint notre tortue qui arrête de bouger, malade. Jiger s'approche de l'expo universelle et on est à court de moyens pour l'arrêter. Heureusement il y a les enfants qui ont encore des idées ! Comme employer un sous-marin miniature, un objet fétiche de la série s'il en est un, pour voyager à l'intérieur de Gamera et y trouver un petit bébé Jiger ! L'exposition d'Osaka sera-telle détruite avant son ouverture ?

Outre ses dards qui transpercent Gamera et lui injectent un oeuf, Jiger a un rayon de chaleur qui fait fondre la peau des hommes sur des distances phénoménales, en plus de voyager sur l'eau à une vitesse incroyable. Avec ce kaiju, la première femelle ennemie de la série, on a droit à ce qui ressemble fort aux précédents films de la série, conçue carrément pour les enfants. On a encore le duo japonais-américain, les adultes incapable de réfléchir qui ne croient pas les gosses, les gamins triomphants qui vont saluer leur idole géante. D'ailleurs on débute carrément par la chanson de Gamera, sur des images des derniers films, qui limiteront les stock-shots a ce générique. Un autre film court, qui plaira probablement aux plus petits mais qui risque de lasser les adultes y préférer les films précédents, s'ils sont enclins à apprécier le genre. Mario Giguère

GAMERA VS ZIGRA aka Gamera tai Shinkai Kaiju Jigura -Noriaki Yuasa avec Kôji Fujiyama, Daigo Inoue, Reiko Kasahara, 1971, Japon, 87m

Une soucoupe volante, ressemblant étrangement à une couronne de "Burger King" avec des boules de gomme, détruit une base lunaire japonaise, kidnappant au passage une jolie dame. Direction la terre, dans la mer, si vous me suivez bien. Madame X, ainsi nous appellerons cette jolie dame, menace le monde en créant des secousses sismiques importantes, sous les commandes de l'extraterrestre à bord. Elle peut aussi "endormir" les humains qu'on aura bien de la misère à réveiller. Madame kidnappe deux hommes et leur bambinos qui ont réussit à embarquer incognito dans leur batiscaphe. Menacés de mourir d'asphyxie, seule Gamera saura les sauver, Mais voilà que la tortue géante se retrouve aussi "endormie", la tête dans l'eau, les pieds sortant au-dessus de la baie. Zigra, se retrouvera dans la mer polluée lorsque Gamera attaque son vaisseau et l'effet de cette eau impure transforme l'espèce de requin de l'espace en créature géante. La chicane va pogner entre les deux gargantuas sous l'oeil des marmots et la Madame X qui a reprit ses esprits !

La saga se continue avec ce septième film au budget encore plus mince et au scénario qui semble connu. Comme les films de Santo, loin au Mexique, on recycle les idées déjà utilisées, comme si c'était écologique de tout recycler ! Malheureusement le nouvel adversaire n'a pas les multiples armes de ses adversaires, les combats ne seront pas aussi épiques que les dans les précédents films. Les enfants se faufilent partout, n'écoutent absolument personne, surtout pas leurs parents et semblent les seuls à comprendre comment aider Gamera. Ceci dit, Eiko Yanami est des plus mignonne en bikini noir et on l'aurait imagine sans problème dans un James Bond. Mario Giguère

GAMERA SUPER MONSTER aka Uchu kaijû Gamera aka Gamera le monstre de l'espace - Noriaki Yuasa avec Mach Fumiake, Keiko Kudo, Koichi Maeda, 1980, Japon, 92m

Grand malheur ! Le Roi Zanon se rapproche de la Terre dans son vaisseau inspiré par Star Wars, veut récupérer trois extraterrestres rebelles et détruire notre planète ! Il envoie à cet effet un grand total d'une personne, Giruge, qui vivra un tourbillon d'émotions fortes. Pendant ce temps, le jeune Keiichi a composé une chanson à la gloire de Gamera, qu'il n'a pas vu depuis longtemps et dont sa mère, patiente, commence à se lasser. En visitant l'animalerie "Mon Toutou", la belle propriétaire, Kilara, en réalité une extraterrestre, lui offre une tortue gratuitement ! Les cheveux courts, l'air d'un garçon manqué, Kilara et ses deux copines de l'espace viennent d'une planète pacifique et dorment toutes les trois chaque nuit dans une petite valise. C'est beau l'amour. La mère de Keiichi lui annonce que les tortues préfèrent vivre dans la nature, damnation, et Keiichi se résout à libérer sa tortue. On ne verra jamais le père du gosse, puisqu'il travaille la semaine et qu'on le laisse dormir le dimanche !! Les Terrienne refusant de livrer les rebelles, qu'ils ne connaissent pas, Giruge déclenche l'opération destruction, en réveillant un à un tous les ennemis de Gamera, qui les remballent vite fait. On aura deviné qu'il s'agit là de stockshots de tous les films précédents. Giruge retrouve finalement Kilara mais est troublée de voir qu'ils n'ont aucune arme, moment émotionnel, et elle tire dans la jambe. Amenée à l'appartement des parents de keiichi, elle se réveille dans le lit du petit et sa mère lui annonce que, fils unique, il la prends un peu pour la grande soeur qu'il aurait tant aimé avoir. Nouveau moment intense d'émotions ! Pendant que Gamera se farcit d'anciens adversaires, Giruge craque et se sacrifie pour sauver le trio de filles d'un autre monde. keiichi en profite pour enlever le sable sur les pantalons de Kilara, lui frottant les fesses, ce qui la fait marrer. Je suis jaloux ! Gamera finit par s'attaque directement au vaisseau de l'empereur intergalactique Zanon et semble finir dans une explosion au fin fond de l'espace. Tout le monde sur Terre est heureux !! Et Keiichi de voler au bras de sa nouvelle meilleure amie !

On aura deviné qu'il n'y a pas grand chose de neuf dans ce film presqu'entièrement composé de montages des batailles des films précédents. Mais justement, si vous n'avez envie que d'en regarder un seul et rigoler, ce sera peut-être votre meilleur choix. Des relations bizarres paradent devant nous, le jeune garçon étant entouré presque uniquement de femmes, y comprit la tortue géante, le seul mâle un tant soit peu présent, en voix uniquement, étant l'empereur fou Zanon ! Parce que Keiichi a composé une nouvelle chanson sur Gamera, on l'entendra à plusieurs occasions. Les reprises d'anciens combats sont montés sur une nouvelle musique plus funky, ce qui rend l'ensemble encore plus léger. Les extraterrestres, lorsqu'elles prennent leur apparence naturelle, sont tout simplement habillées à la Superman, en collants moulant avec cape, ce qui n'.est pas pour déplaire. Mais bon, le film a fait le bonheur de la série Mystery Science Theatre 3000, ce qu'on comprends facilement. On souligne au passage que Gamera va rencontrer, en rêve et en vrai, les vaisseaux d'Albator et d'une autre série animée, dans l'espace !

C'était le dernier film de la série originale. Un chant du cygne à rabais sympathique. Il sera donc surprenant de voir le réalisateur Kaneko reprendre le flambeau avec une trilogie qui prendra Gamera au sérieux avec des effets spéciaux magnifiques. Mario  Giguère

GAMERA 3 - Shusuke Kaneko, Japon

Toujours aussi bon à la deuxième écoute, franchement bon. J'avais oublié le cimetière sous marin de Gameras. Encore une fois le réalisme dans l'exécution et dans le scénario, toutes ces conséquences à l'apparitions de créatures gigantesques en font un must, comme pour les deux autres films de la même équipe. La seule chose qui est dommage c'est qu'on parle d'une tortue, mais bon, comme disait Jean Paul 2, toutes les créatures sont égales, etc... Mario Giguère

GAMERA THE BRAVE aka Gamera: Chiisaki yusha-tachi - Ryuta Tazaki avec Kaho, Kanji Tsuda, Susumu Terajima, 2006, Japon, 127m

1973, des villageois sont sauvées in extremis de la destruction par Gamera, qui se sacrifie pour détruire une horde de Gayos. Un jeune garçon est subjugué par cette vision. 2006, maintenant veuf, son jeune fils de onze ans, Toru, ne croit pas au paradis d'où sa mère veillerait sur lui. Il découvre un oeuf, d'où sort une petite tortue, qu'il surnomme Toto, comme le surnom que lui donnait sa mère. Toto grandit vraiment rapidement et un jour plane et vole. Son père finira par découvrir l'animal et il apprend à Toru que c'est un Gamera, de la race qui a jadis combattu des monstres. L'armée arrive pour s'emparer de la tortue. Apparaît alors Zedus, un lézard géant qui bouffe des humains. Gamera est malade et Zedus se dirige vers Nagoya. Les enfants se rendent compte qu'une pierre sur laquelle a été trouvé l'oeuf de tortue est nécessaire à sa survie...

Retour au format original de la série. Après la trilogie de Kaneko, excellente et dramatique, profitant de l'absence de Godzilla sur les écrans, on ressort Gamera, protecteur et ami des enfants. Pour peu que l'on accepte ce presque "retour en arrière", et le design plus "peluche" aux coins arrondis de notre tortue géante, on a droit à un bon spectacle de Kaiju. Les effets sont efficaces, les jeunes acteurs convaincants et le scénario avance avec un bon rythme vers un final inspirant. Car ce sont les enfants qui vont sauver leur protecteur, en dépit des adultes, qui ne pensent qu'à s'enfuir. Zedus est fascinant et certaines scènes sont réellement superbes. La musique, qui multiplie les influences, est souvent fort originale pour le genre. Recommendé. Mario Giguère

  GAMERA REBIRTH Saison 1 - Niisan Takahashi, 2023, Japon, 8 épisodes de 47m

De jeunes amis vont secourir une petite tortue. On avance en 1989, celui du futur dans de la série de films originaux, pas le nôtre, il va de soit. Le commandant des forces armées américaines au Japon va devoir aider les japonais à affronter des attaques de monstres, des kaijus. Notre trio de jeunes, plus le fils du commandant, vont se rendre compte qu'une tortue géante s'amène pour combattre les bestioles géantes. Les jeunes, dont Gamera, la tortue géante donc, semble devenir leur protecteur, sont recrutés par une équipe de scientifiques chargés d'étudier l'arrivée des envahisseurs.

Magnifique série de dessins animés utilisant les techniques éprouvées de l'animation digitale japonaise moderne, comme celle des trois longs métrages de la série de Godzilla. Il y aura des alliances inattendues, des traîtres, des versions améliorées de monstres classiques de la série de films, tandis que la version de Gamera a certainement l'apparence de la version de la trilogie de Shusuke Kaneko, la plus aimée. L'action ne manque pas, les explosions, la destruction de véhicules et  bâtiments abondent. La recette est excellente et naturellement, on s'attend à une suite qui se laisse deviner dans les dernières secondes. Plaisir total pour les jeunes et les moins jeunes amateurs de la tortue qui défend les enfants et la planète au complet contre les vilains kaijus. Chaudement recommandé. Mario Giguère

DAIKAIJU - MONSTRES GÉANTS

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