L'ART DU COSTUME DE SINGE AU CINÉMA
Première partie - article de Jean-François Berreville sur les hommes qui ont interprété et construit les singes et gorilles au cinéma...                lire

On va recenser sur cette page tous les films de Bigfoot sur lesquels on met la main, c'est une fascination qui date de la vision cauchemardesque durant ma jeunesse du film THE ABOMINABLE SNOWMAN et la vision du film super 8 de Patterson sur cette créature merveilleuse et effrayante. Pour lire sur d'autres monstres géants, voir la page DAIKAIJU et celle de KING KONG.

mise à jour le 21 septembre 2023

ABOMINABLE - Ryan Schifrin avec Matt McCoy, Haley Joel, Christien Tinsley, 2006, États Unis, 94m

Preston Rogers a eu un accident en pratiquant l'alpinisme six mois plus tôt, son épouse y perdant la vie et lui y perdant l'usage de ses jambes. Otis, un préposé aux malades, le ramène pour quelques jours à son chalet près de l'accident malgré son gré. Seul pendant un bout de temps, il voit arriver sa voisine et ses copines enjouées, qui vont disparaître une à une aux mains d'une créature qu'il a peine à distinguer ! Otis ne le croira pas, pas plus que la police locale qu'il est parvenu à rejoindre avec internet, pas plus que les voisines vivantes, qui le prennent pour un voyeur !

Qui l'eut cru ! Fenêtre sur Cour rencontre le Bigfoot ! C'est bien du classique d'Hitchcock que l'on s'inspire, notre homme en chaise roulante étant réduit au rôle de voyeur impuissant à agir pour sauver ces filles. On retrouve des acteurs chevronnés dans de petits rôles, comme Dee Wallace, Lance Henriksen, Jeffrey Combs ou Tiffany Shepsis le temps d'une scène de douche interrompue par la bête. Le bigfoot est immense et a un visage presque caricatural, à la gueule qui s'ouvre démesurément pour bouffer la tête de ses victimes. Le tout manque donc de crédibilité et a son lot de moments ridicules ou les personnages font évidemment tout le contraire de ce qu'ils devraient faire pour survivre ! La police est ainsi très stupide, il n'y a que Preston qui semble avoir encore le gout de vivre. Le tout se passe à Flatwoods, ville renommée pour ses apparitions de créature bizarroïde ou d'ovnis. Passé sur la chaîne Sci Fi, c'est malgré tout un bon moment de série B, spécialement si vous appréciez les films de bigfoot, un sous-genre hélas pas très gâté par les réalisateurs ! Mario Giguère

The ABOMINABLE SNOWMAN aka Le REDOUTABLE HOMME DES NEIGES - Val Guest, 1957, Angleterre

Dans cette production Hammer Films tournée en noir et blanc, se déroulant sur les hauteurs des montagnes tibétaines et mettant en scène Peter Cushing dans le rôle du Dr. Rollason, une expédition à priori motivée par des intérêts scientifiques se lance sur les traces du mythique yeti - malgré le désaccord du Lama local. Mais si les motivations du bon Rollason correspondent effectivement à une soif de savoir, celles de ses compagnons de cordée s'avèrent en réalité bassement pécuniaires. L'ambiance au sein de la petite équipe se désagrège alors au fil de l'expédition pour devenir explosive lors de leur arrivée sur le territoire de l'Homme des neiges.

Val Guest signe ici un film fantastique à discours humaniste dans lequel les monstres ne sont pas les grands poilus des montagnes mais bel et bien les êtres humains aveuglés par leur cupidité et leur égoïsme. Le yeti ne devient alors qu'un prétexte aux propos d'un scénario à message classique tout en sachant rester accrocheur, et ne bénéficie donc que d'une courte mais mémorable présence à l'écran. Cushing campe un scientifique au sens de l'éthique inversement proportionnel à son dévouement matrimoniale et est comme toujours très convaincant - même dans la peau d'un alpiniste émérite malgré un physique peu athlétique. On retiendra encore les décors des montagnes enneigées reconstituées en studio qui confèrent à l'ensemble un attachant charme rétro. Kerozene

ASSAULT OF THE SASQUATCH aka SASQUATCH ASSAULT - Andrew Gernhard avec Kevin Shea, Greg Nutcher, Sarah J. Ahearn, Christina Santiago, Andrea Sáenz, 2009, États Unis, 85m

Un braconnier, qui attire des ours avec de la pizza, se retrouve avec un Sasquatch dans un de ses pièges. Avant de le vendre à fort prix, il est arrêté et emmené avec son camion dans un poste de police pas très occupé. Personne ne sait, sauf le braconnier, que le monstre est dans le camion.

À la base, on pourra toujours dire que le film respecte le cahier de charges d'un film de Sasquatch-Bigfoot avec tout ce qu'on aime y voir. On aura donc droit, dès le début, à la créature, presque tout le temps éclairée. On a aussi de jolies actrices, notamment une petite blonde qui joue une ex danseuse exotique devenue réceptionniste de poste de police, des geeks qui perdent la tête en apercevant la bête et pas vraiment de temps mort. Par contre, les supposés petits comiques ne sont pas vraiment drôles, l'histoire ne se tiens pas, la sempiternelle relation difficile entre une fille et son père est superflue. On ne s'ennuie pas, certes, mais je risque de l'oublier rapidement, ne gardant en mémoire que ce Sasquatch pas si mal foutu mais gras du bide. Mario Giguère

BIGFOOT - Robert F. Slatzer, 1970, États Unis 

Une jolie blonde (Joi Lansing) survole la forêt lorsque que son monomoteur a des ratés. Saut en parachute et puis on enlève la combinaison de pilote pour se retrouver en petite robe courte au décolleté vertigineux. Allé hop, elle est kidnappée par un bigfoot qui a décidément du goût. Il enchaînera avec une plantureuse brune, membre d'un gang de jeunes motards en virée dans la forêt. Son copain, qui préférait s'occuper de sa moto, c'est pas réaliste, se rend au magasin général et appelle la police qui ne le croit guère. Jasper B. Hawks (John Carradine), vendeur arnaqueur itinérant, saisit la chance de sa vie, il veut capturer ce sasquatch pour en faire une attraction payante. Le hic c'est qu'il y a une famille, une tribu de bigfoot, qui collectionne les gros poumons pour perpétuer la race, les madames poilues étant devenues stériles. La chasse commence...

Mélange de comédie Hillbilly et de film d'horreur, le film est soit disant tourné sur les lieux d'apparitions de bigfoot. En fait, il est surtout tourné en studio, avec quelques stock-shots d'animaux, des costumes de monstres qui ressemblent à des tapis et masques de caoutchouc ou simple maquillage. Carradine cabotine à cent milles à l'heure dans une production mal filmée, mauvais cadrage, doublages douteux parcimonieux et musique pas toujours appropriée, bref, ça sent le coup fourré à plein nez. Mais on ne peut en vouloir au cinéaste de nous montrer Joi Lansing, qui semble sortie tout droit d'un Russ Meyer, avec des dialogues ringards à souhait et finalement on rigole de bon coeur. Une perle de plus au collier de la filmographie du grand poilu ! Mario Giguère

BIGFOOT: L'incroyable rencontre aka Bigfoot the unforgettable encounter - Cory Michael Eubanks avec Matt McCoy (Rent a Kid, Police Academy 5), David Rasche, Crystal Chapell, 1994, États Unis, 84m

Dans une forêt d'Amérique du Nord, 4 chasseurs sont attaqués de nuit par une bête, et l'un d'eux est porté disparu. Le lendemain, un artiste peintre aperçois un Bigfoot qu'il parvient à prendre en photo et à filmer. 5mn plus tard les images font la une des infos, comme par hasard un sale type plein de fric les voit et hop la machine à pognon se met en route et il veut attraper l'animal. Ce dernier est soupçonné de l'attaque des chasseurs. C'est le branle-bas de combat dans la petite ville aux abords de la forêt. Mr Tas-de-fric propose une grosse récompense à qui le ramènera mort ou vif pour l'empailler.

Bien entendu, les Rednecks du coin font le plein de bière et de munition avant de s'entasser dans leurs vieux pick-up délabrés et s'en vont en chasse. Une jeune et jolie prof d'université débarque avec ses étudiants pour capturer pacifiquement le bigfoot. Et le shérif du coin, avec ses rares alliés ne souhaite pas voir mourir le bigfoot mais comme la loi ne reconnaît pas l'existence du bigfoot, il ne peut rien faire qu'observer...

Un gamin en camping avec ses parents se perds en forêt, attaquer par un ours et sauver par notre brave bigfoot avec qui il deviendra ami puis servira contre son gré d'appât pour capturer l'infortuné bigfoot...

C'est un film vraiment très sympathique, proche de Harry et les Henderson, mais pas non plus une comédie. Même si voir le Bigfoot essayer des lunettes de soleil y ressemble... C'est une jolie histoire malgré qu'on y retrouve tous les clichés du genre. Les gentils profs qui veulent sauver le bigfoot, le riche sale type qui veut le tuer pour gagner plus de fric et qui finira en prison, le shérif qui se la joue grand héros à la fin et les crétins de Rednecks juste bons à se saouler et vider leurs chargeurs sur toutes les ombres qu'ils voient...

On a droit à quelques jolis décors de forêts mais pas beaucoup. 

Le costume du bigfoot en revanche... C'est une horreur. Bougeant comme chewbacca, on voit bien que c'est un homme vêtu d'un costume de gorille... Quant au masque, il ressemble à un singe c'est sur mais son sourire idiot... Voyez les dinosaures à petite tête dans le nanar "Super Mario Bros" hé ben c'est pareil... Mais le personnage du Bigfoot est en revanche très sympathique, et débordant de gentillesse. On parvient vite à oublier le costume ridicule.

En conclusion, ce film ne s'est pas illustré, relégué aux dvd à prix réduits, il n'aura sûrement pas fait parler de lui. Mais c'est un film sympathique, je m'attendais à quelque chose de mou, ennuyeux... mais non, j'ai bien aimé cette charmante histoire, tournée autour d'un bon petit scénario même s'il est classique. Dragonvolfied

BIGFOOT - Bob Gray avec Todd Cox, Liza Foster, Bob Gray, 2006, États Unis, 87m 

Dans une petite ville américaine, des animaux sont retrouvés mutilés. Si la police et la population en général croit en la présence d'ours, certains affirment avoir vu Bigfoot. Il semble bien que la construction domiciliaire sur des terres jadis verdoyantes a diminué l'espace vital du gros poilu qui finit par s'en prendre aux humains. Au centre de l'histoire se trouve Jack Sullivan et sa jeune fille Charlie, revenus prendre possession de la maison du grand-père. Jack y a vécut toute son enfance et il retrouve son meilleur ami, Bob, devenu Sheriff et une jolie blonde, Sandy, policière, qui semble avoir un oeil sur le nouveau célibataire. Jack va apercevoir Bigfoot et lorsque les victimes s'accumulent et que les autorités fédérales ne sont pas pressées de se pointer sur place, une battue est organisée. C'est pas forcément la créature qui va se retrouver dans le ventilateur, si vous voyez ce que je veux dire.

Distribué par Troma, le film indépendant, écrit, réalisé et joué par Bob Gray, est fort sympathique. Primo, s'il n'est pas sans humour, il table sur le drame. Secundo, il n'hésite pas à montrer, peut-être trop rapidement, son Bigfoot, qui a une bonne allure carnassière. On aurait aimé que le début de romance soit consommé, mais là-dessus on reste prude comme si on avait espéré être diffusé par la Syfy. La montée dramatique est pas mal non plus, même si la fin est plutôt abrupte. Bref, si j'aurais aimé plus de mystère, on a assez de gore et de développement de personnage pour que le visionnement soit fort satisfaisant. S'il y a un bémol c'est que Todd Cox dans la peau de Jack Sullivan est le maillon faible du film, dégageant un minimum de charisme. Mais tout amateur de films de la créature légendaire devrait faire le détour pour voir celui-ci. Mario Giguère

BIGFOOT - Bruce Davison avec Danny Bonaduce, Barry Williams, Sherilyn Fenn, Alice Cooper, 2012, États Unis, 89m

Dans une petite ville américaine, la "vedette" de radio locale organise un concert de musique en plein air. Promoteur de mes deux, il a bien de la difficulté à faire venir qui que ce soit et se retourne vers un ancien ami. Que les deux se détestent depuis des années n'a l'air de rien déranger aux plans. Y a pourtant un énorme bigfoot qui traîne dans le coin. Pourtant... lorsqu'Alice Cooper en personne commence à chanter, le gros poilu grand comme King Kong débarque et fou le bordel, semble dévorer Alice, horreur, en plus de quelques festivaliers. On a à peine vingt minutes au compteur et on délaisse la copie de Jaws pour commencer une chasse au bigfoot qui n'aura aucun succès. Changement de plan, virage Parc Jurassique, on va le capturer et amener plein de touristes dans le coin ! Finalement on appelle l'armée qui envoie ses rockets sur tout ce qui bouge, y comprit le mont Rushmore !!

J'avoue que j'avais bien hâte de voir ce nouveau film de bigfoot, on en a jamais assez, en tout cas, je prêche pour ma paroisse. En plus il y a la belle Sherylin Fenn, jadis inoubliable beauté dans la série Twin Peaks, qui accuse le poids du temps qui passe et a toujours ses vêtements d'hiver sur le dos et le casque de poil sur la tête. Qu'il y ait un duo d'anciennes vedettes de The Partridge Family et The Brady Bunch, ne me dit pas grand chose n'ayant pas regardé les séries américaines plus qu'il ne le faut. Mais il y a des irritants incontournable. Primo, si c'est facile avec les effets digitaux de nous montrer un yeti aussi grand, rien ne le justifie ici et on se demande tout le temps comment la bête a bien pu faire pour passer inaperçue tout ce temps. Il est carrément jamais sympathique le bougre de singe géant et il s'en prend à Alice Cooper !!! Trahison ! Donc il n'est pas cool du tout. Le scénario est un fourre tout gigantesque, un festival du portnawak aux multiples influences. Un grand bol de n'importe quoi qui a certes été tourné avec un ton pas très sérieux. En tout cas les vedettes, è l'exception notoire de Sherilyn Fenn, surjouent au cube.

Production Asylum pour la Syfy channel, la comparaison avec un Mega Python vs Gatoroid mettant vedette Tiffany et Debbie Gibson, ne sera jamais à l'avantage d'Asylum. Reste un monstre énorme que les amateurs de grosses bestioles voudront peut-être voir. Mais on risque de crier au nanar. Dommage. Mario Giguère

BIGFOOT COUNTRY - Jason Mills avec Darren Andrichuk, Kiana Passmore, Hans Potter, Brooke Walker, 2017, États Unis, 80m

On débute douze ans plus tôt en voyant des campeurs se faire sauvagement attaquer par une abominable bête. Aujourd'hui. quatre jeunes adultes, deux hommes, deux femmes, partent faire du camping sauvage dans un coin qu'ils ne semblent pas connaître. Un gars de la place les averti de surtout bien rester sur les sentiers, peine perdue. Ils en font à leur tête et sont étonnés quand ils sont attaqués par des Bigfoots.

Une exemple parmi tant d'autre de ce qu'il ne faut pas faire dans ces films de plus en plus nombreux qui croient probablement qu'il n'y a rien de plus facile à réaliser qu'un film de Bigfoot. Ils ne sont que quatre, mais un des gars est un parfait abruti, l'autre est d'une timidité incompréhensible avec la fille qui semble pourtant le trouver de son goût. Ils ont tous des réactions de plus en plus stupides et mortellement dangereuses. Les créatures, entraperçues, pas mal floues, ne valent pas le détour. Les moments supposément tragiques n'ont pas d'effet, les personnages ayant ce qu'ils méritent. Décidément, le cinéma de Bigfoot produit une vague continuelle de films  à déconseiller. Mario Giguère

BIGFOOT HORROR CAMP aka HORROR CAMP - Angus Simon & David Zani avec Brigette B. Lexi Belle, Billy Chappell, T.J. Cummings, Melissa Jacobs, 2017, États Unis, 63m

Lorsqu'une bête commence à harceler, menacer et kidnapper les adeptes d'une colonie de nudistes, les autorités envoient un expert en bigfoot pour régler le problème.

Un scénario fourre tout monté à partir de plein d'extraits de films précédents de la compagnie, notamment Monster of the Nudist Colony, et de séries B des années 60-70, notamment Eva, la vierge Sauvage aka King of Kong Island. Il est un peu triste d'apprendre qu'il s'agit du genre de produits fauchés que la compagnie Amazon achète pour titiller ceux qui s'abonnent à son service. Il reste la découverte de Lexi Belle, fort jolie et d'un détournement complètement science fictionnel pas loin de Flesh Gordon dans l'esprit, qui peut faire sourire. C'est bien peu, c'est très court et c'est surtout très inoffensif. Mario Giguère

BIGFOOT THE LOST COAST TAPES - Corey Grant avec Drew Rausch, Rich McDonald, Ashley Wood, Frank Ashmore, 2012, États Unis, 90m 

Autre film qui se présente comme un montage de vidéos retrouvées. Si dans un premier temps on pense beaucoup à Troll Hunter, l'humour en moins, ça va s'avérer différent. Donc, une équipe réduite de tournage pour une série télévisée a acceptée de payer pas moins de 75,000 dollars à un homme qui prétend avoir une dépouille de bigfoot. Il tient au secret, frôlant la paranoïa, cagoulant l'équipe pour l'amener à son shack perdu en forêt. Le cadavre juvénile est plus loin dans un endroit secret, dont la visite est remise au lendemain. En attendant la nuit sera longue, pleine de cris, de clôture électrique qui se brise, de générateur saboté, par le monstre ? Le lendemain matin, les reportes se réveillent pour voir le chasseur partir précipitamment avec son acolyte dans le seul véhicule disponible. Ça ne va pas très bien et ça va aller de mal en pis.

SI la formule est éculée car abusivement utilisée depuis THE BLAIR WITHCH PROJECT, on a droit à une version efficace du concept et surtout des virages dans le scénario qui vont aboutir sur une fin non prévisible qui réussit à étonner. Le ton est sérieux et les acteurs semblent chevronnés, particulièrement Frank Ashmore, vétéran de la télévision, dans un rôle pas très sympathique. On a aussi bien intégré la mythologie ou les témoignages de rencontres, devenus légion depuis des années. C'est donc une pièce intéressante à ajouter au tableau de chasse de tout amateur de cryptozoologie simiesque dont les attentes ne doivent pas être trop élevées, il faut l'admettre. Mario Giguère

BIGFOOT VS ZOMBIES - Mark Polonia avec James Carolus, Todd Carpenter, Bb Dennis, Danielle Donahue, 2016, États Unis, 79m

Un scientifique qui travaille dans une ferme de corps, un centre de recherche ou l'on étudie les effets de la décomposition sur des cadavres, en a profité pour expérimenter un sérum qui accélère leur dégradation. Il y a un effet secondaire indésirable qui est découvert, les morts se lèvent. Il s'adonne que dans les parages rôde un Bigfoot qui n'appréciera pas de se faire attaquer par les mangeurs de chair. L'équipe réduite du centre: le savant un peu fou, sa belle secrétaire, trois livreurs de corps et un garde de sécurité, sont tout à tour attaqués. Qui survivra ? Est-ce que la bête tombera amoureuse de films la belle ? Quel suspense !

Petite production indépendante ambitieuse mais sans le sou, comme beaucoup de films de son scénariste réalisateur Mark Polonia. Des souvenirs parfois rigolos, parfois grotesques, souvent des nanars qui semblent assumés, on ne se prend pas trop au sérieux, heureusement. Les effets spéciaux de zombies vont du potable au ridicule et le seul et unique bigfoot a plus l'air d'un costume de gorille trafiqué sans expressions faciales notables, que la gueule qui ouvre et ferme. Le bruitage est particulièrement ridicule, ignorant la géographie et les distances, toujours près du micro. Vite fait, vite consommé. Polonia a certainement plein d'autres projet dans ses cartons. Mario Giguère

BLOOD BEAST OF MONSTER MOUNTAIN - Massey Cramer avec Don Davison, George Ellis, 1976, États Unis, 76m, attention big nanar !!!

Saviez vous qu'une carte mondiale des apparitions de Bigfoot existe bel et bien ? C'est en tout cas ce que veut nous faire avaler une voix-off durant près de 3 minutes : C'est ainsi que sur cette planisphère l'Asie, La Russie, l'Amérique du Sud, les États Unis et le Canada sont parsemé de Chewbacca miniature sensés recenser tous les endroits ou notre chaînon manquant (Yeti en Asie et Sasquatch au Canada ?!) aurait été aperçu. C'est sous la forme d'un reportage télévisée sur ces êtres sensibles, mystérieux et différents que le réalisateur a décidé d'aborder le sujet. C'est pourquoi interview de scientifiques (sans fin) et de témoins oculaires (à se pisser dessus) vont se succéder afin de dresser un portrait robot de ces Wookies habitant nos forêts. En parallèle, Bistoink Dooley, petit journaleux de plouc ville qui rêve de scoop, décide lui aussi de mener son enquête sur ces bébêtes après qu'un corps de chasseur ait été retrouvé, raide et barbouillé de ketchup dans la région.

L'amateurisme de l'ensemble ne peut que stupéfier et ne laisse pour échappatoire que la consternation chez l'infortuné spectateur. Si la VHS de Ring tuait en 7 jours, celle de Blood Beast of Monster Mountain tue instantanément !

Tout y est monstre : la photographie monstrueuse de laideur, le casting monstrueux d'amateurisme ne dépassant pas les 5 acteurs, les monstrueux décors naturels tout en screenshots... sans oublier la poupée de Alf qui a dû servir pour la scène ou apparaît notre fameux Bigfoot sur fond de brouillard épais !

Une rareté sans doute à classer dans les nanars du siècle. (Et oui , je suis fier d'avoir tenu jusqu'à la fin)... Alors à qui le tour ? Marc Evil

BOG - Don Keeslar, Ed Clark, Don Daniel, Gloria DeHaven, 1978, Etats-Unis

Dans un coin perdu des Etats-Unis, dans un lac aux allures pittoresques, se cache un drôle de monstre qui est probablement dégelé depuis peu et qui a besoin de sang de femme. Alors les touristes et les vielles du coin y passent jusqu'à ce que le shérif et les scientifiques du coin décident de le tuer ou de l'attraper, le cas échéant.

Le plus surprenant dans ce film qui a du connaître une courte vie dans les ciné-parcs locaux, c'est de se rendre compte qu'il a été fait en 1978, avec un scénario et des moyens qui semblent provenir des années 50 ou 60. Il y a bien pire navet, mais on s'efforce de nous les faire oublier. Le monstre, a la genèse bien mystérieuse, ni végétal, ni minéral, ni animal, ne sera jamais bel et bien vu, on se doute pourquoi, mais c'est mieux ainsi. Les acteurs sont peu crédibles, la romance entre les cinquantenaires n'ajoute pas au potentiel commercial du film. Bref, un monstre qui pique notre intérêt dans un film plutôt quelconque. Il y a une belle chanson au début et à la fin. Mario Giguère

BOGGY CREEK 2 aka The Barbaric Beast of Boggy Creek, Part II - Charles B. Pierce, 1985, États Unis 

Un docteur en anthropologie et trois de ses élèves partent pour Boggy Creek, avec l'espoir de vérifier l'existence de la créature de Boggy Creek, un bigfoot dont on a des témoignages depuis déjà 50 ans.

Le réalisateur du film original revient, scénariste, réalisateur et acteur ! Il joue Crenshaw, le docteur, entouré d'un jeune homme et deux pitounes, avec un radar à cinq sous, clin d'œil fauché à Alien, et plein d'armes. Dès les premières minutes on nous montre le monstre, un costume assez bien fait, mais on nous vend le punch, il est là, il n'est pas seul. La narration omniprésente est plus efficace que ce que l'on nous montre et les réactions du docteur sont plus celles d'un héros d'action, réaction beaucoup trop fortes. Les personnages secondaire sont plus naturels, la palme revenant au hillbilly vivant seul dans les marais dont on devine l'odeur odieuse. Les pitounes de service ne savent pas comment conduire la jeep, comme de raison. Bref, on aurait pu se passer de cette deuxième suite, voir RETURN TO BOGGY CREEK. Mario Giguère

BRUTAL BIGFOOT - James Snell avec Tom Biscardi, TJ Biscardi, Rob Price, Francis Correia, 2018, États Unis, 73m

Après la disparition d'une jeune femme dans la forêt en Arkansas et la mutilation d'un couple en chaleur, Tom Biscardi et son équipe de chasseurs de Bigfoot partent à la recherche de la créature légendaire.

La carrière de Tom Biscardi en tant que chercheur sérieux a peut-être été mise en péril par plusieurs canulars dont on peut voir les traces sur internet. Le nom ne me disait rien. Toujours est-il qu'avec son équipe, il tournent cette fiction en forme de found footage complètement raté. Ses gars ne sont pas vraiment des acteurs, le scénario se promène dans toutes les directions, s'inspire évidemment des hommes en noir et des conspirations à la X Files, nous offre une poitrine pleine de silicone ou un faux attardé mental qui parle à son ourson. Comble de la supercherie, on mentionne des animaux surdimensionnés irradiés par un véritable ancien site de recherche nucléaire qui, en réalité, est inoffensif depuis des années. On ne verra pas les ratons laveurs de 75 livres, pas plus qu'on ne verra vraiment  ce Bigfoot brutal. Une pure perte de temps. Mario Giguère

CREATURE FROM THE BLACK LAKE, aka Demon of the Lake, le monstre du lac noir,1976,u.s.a.Joy N. Houck Jr.

Dans le fin fond des bois de la Louisiane, deux trappeurs en canot se font attaquer par un big foot, l'un y laissera sa peau. Deux étudiants en anthropologie s’intéressent au phénomène. Rendus sur les lieux, les deux jeunes cherchent un dénommé Joe Canton (Jack Elam), celui qui aurait été témoin de la disparition de son copain, mais quand tout le monde du village entend parler de la créature, ils sont apeurés, sauf un jeune homme qui décide de conter une mésaventure avec le monstre et qui héberge nos deux chercheurs. Dans la nuit, ils sont témoin du cri de la bête et l'enregistre. Le lendemain ils partent plus loin dans le bois, campent et sont attaqué par la créature.

C'est un film dans lequel je n'ai pas embarqué du tout, on ne voit que les images de la créature dans le noir, c'est flou, avec une ambiance déprimante. Un film qui ne passera pas à l'histoire. Rana

CURSE OF BIGFOOT aka TEENAGERS BATTLE THE THING - Don Fields, 1978/1958, États Unis, 88m

Voici un bien étrange objet. L'original serait un film étudiant d'une soixantaine de minutes, exploité en noir et blanc à l'époque, ressorti 20 ans plus tard avec un bout de docudrame de Bigfoot et une introduction dans une classe, à la Cannibal Holocaust, en plus soporifique. Ca débute donc par un film de monstre très mauvais qui est en fait montré en classe à des élèves à qui on va présenter un spécialiste qui a rencontré un monstre il y a des années, rencontre qui a traumatisée tous ses participants. Là débute l'autre film, un professeur et six élèves sont en expédition archéologique lorsqu'ils découvrent la tombe d'une momie très ancienne, du temps des hommes des cavernes. On y trouve un sarcophage de terre cuite qui renferme une momie, qui va évidemment se réveiller et chercher le trouble, essentiellement dans les trois dernières minutes du film. Et on ne prendra pas la peine de revenir dans la classe de 1978. Je me suis endormi dessus, mais juste pour les trois dernières minutes et son monstre totalement ridicule, ca vaut presque la peine, si vous êtes friand de monstre inconnu, sinon, à éviter comme la peste ! On imagine la tête des pauvres spectateurs qui ont vu ce remontage pas très astucieux diffusé à la télévision ! Mario Giguère

DANS LES GRIFFES DU LOUP GAROU aka La MALDICION DE LA BESTIA aka HALL OF THE MOUNTAIN KING aka HORROR OF THE WEREWOLF aka NIGHT OF THE HOWLING BEAST aka THE WEREWOLF AND THE YETI - Miguel Iglesias, 1975, Espagne

Suite à la prise en photo d'un abominable homme des neiges dans les montagnes népalaise, le brave Waldemar Daninsky (Paul Naschy) se voit demander par son anthropologue de beau-papa d'accompagner une expédition à laquelle participe sa chère et tendre. D'autant plus que ça tombe bien : Waldemar parle couramment le népalais (!). Malheureusement, les choses ne se déroulent pas comme prévu : Waldemar se perd dans les hauteurs enneigées et trouve refuge dans une grotte habitée par deux sauvageonnes sexuellement émoustillées par son physique d'athlète bourru. Mais les cochonnes ont soudain du poil qui leur pousse un peu partout et parviennent à mordre notre héros à la poitrine. Après leur avoir collé une bonne raclée, il retrouve sa femme qui lui apprend que son scientifique de papa s'est fait kidnapper par un cruel seigneur local victime d'une maladie de la peau et chez qui plein de filles se font torturer de manière gratuite.

Conscient de sa nouvelle condition de lycanthrope, Waldemar craint pour sa bien aimée. Cependant il retrouve espoir lorsqu'un vieux sage des montagnes lui apprend qu'une fleur poussant sur les montagnes a la faculté de le guérir. A peine a-t-il le temps de souffler que c'est au tour de sa belle et lui-même de se faire kidnapper. Mauvaise pioche pour le vil tortionnaire et sa sorcière acolyte qui auront à faire à sa colère ainsi qu'à sa formidable faculté de sauter dans tous les coins de l'écran. Ce n'est qu'une fois sortit du funeste repaire que Waldemar, tous poils et toute griffes dehors tombera nez à nez avec l'autre grand poilu de cette pelloche complètement folle : le yeti.

Cet épisode très premier degré des aventures de notre loup-garou espagnol préféré adopte un ton terriblement sérieux qui détonne quelque peu avec son contenu souvent amusant : les deux femmes des cavernes, le vieux sage vivant dans sa cabane remplie de bougies, et surtout la sorcière au service du méchant seigneur qui tente par quelques abjects moyens de le guérir de son acné bubonique dorsale. Son remède est radical : elle découpe et arrache de grands carrés de peau à même le dos de ses prisonnières nues afin de les appliquer comme cataplasmes sur celui de son maître. Malheureusement pour ceux qui espéraient un duel au sommet (c'est le cas de le dire) entre le loup-garou et le yeti, celui-ci ne s'étale que sur les cinq dernières minutes lors d'une scène nocturne pas très distincte. Dans l'ensemble le film est relativement violent, et les quelques scènes décrites ci-dessus permettent d'oublier sans peine les quelques longueurs qui parsèment le métrage. Kerozene

HALF HUMAN - Kenneth G. Crane, Ishirô Honda, John Carradine, Japon - Etats-Unis, 1957

Un scientifique américain ( John Carradine ) raconte à deux de ses collègues l'expédition japonaise qui a amené la capture d'un Yeti de 9 pieds. Il en a pour preuve le corps du fils de Yeti, tué par des promoteurs qui essayaient de le capturer. La colère de la créature père sera immense et la tragédie totale.

Comment un film japonais de 93 minutes devient un film américain de 68 minutes ? En tournant toutes ces scènes avec John Carradine pas dessus le marché ? En fait Carradine raconte tout le film , il n'y a aucun dialogue japonais, pas même de doublage sur aucune scène. Il reste que les scènes originale sont assez fortes pour mériter le détour. La créature est bien réalisée et bien filmée, tout comme le magnifique décor qui lui sert de refuge. La version originale est malheureusement non disponible, le peuple qui, dans le film, vénère et craint le Yeti, étant en fait fort fâché d'avoir été présenté comme des primitifs proche des tribus de l'âge de pierre. Dommage pour les cinéphiles. Mario Giguère

HONEY ISLAND SWAMP MONSTER - Dana Holyfield, 2007, États Unis, 66m

J'ai d'abord lu sur la créature et en recherchant des infos, je suis rapidement tombé sur le site de Dana Holyfield, petite fille d'Harlan Ford, qui a pour la première fois décrit le monstre. Holyfield a donc mis en forme ce documentaire sur la bête qui se promènerait dans les marais en Louisiane près du Mississipi. On va culminer avec la présentation d'une bobine super 8 trouvée par la veuve de Ford, qui montre quelque chose qui marche dans les marais.

Le moins que l'on puisse dire est que Dana Holyfield n'hésite pas à pousser la légende tout en fournissant des explications possibles à un canular (réfuté par le film super 8 certes). C'est donc une série de témoignages d'habitants de la région qui accumulent une certaine véracité à ces descriptions de rencontres furtives. De jeunes enfants qui ont entendu la légende, aux vieux qui vivent de la pêche et la chasse dans les marais (un homme soumet la possibilité que des chasseurs ont monté le canular pour éloigner les nouveaux chasseurs de ce territoire prisé), à la traque qui permet de trouver de nouvelles empreintes dans le sol et d'entendre des cris pour le moins stressants. L'ajout de plans avec un homme dans un costume pour illustrer les rencontres n'est probablement pas la meilleure idée du documentaire. Les témoins sont fort crédibles, mais décrivent des visions parfois fort différentes et la légende d'un train qui déraille au début du 20ème siècle et dont les singes d'un cirque ambulant s'échappent est très "folklorique". La découverte d'un soulier permettant de faire de fausses empreintes de pieds est étonnante, mais servirait à réfuter les accusations de canular lancée au grand-père Ford décédé. Une chanson écrite par le mari de la réalisatrice enrobe le tout. Fort intéressant pour les amateurs de cryptozoologie. Mario Giguère

JIN HUTAN aka MOUNTAIN SPIRIT - Jeffrey Wong avec Zami Ismail, Jeffrey Wong, 2009, Malaisie, 106m, version originale, sous-titre anglais

Des reporters chinois et malais sont attaqués par une créature pendant qu'ils font un reportage sur l'écologie d'une forêt peu connue.

Le titre et la bande annonce sont fort trompeur dans ce petit film ou Jeffrey Wong cumule les poste de scénariste, réalisateur, acteur, décorateur etc. On comprend rapidement ce qui se passe parce que le scénario est fort limpide et la grande révélation finale tombe donc à l'eau. Pas vraiment de yeti de Malaisie, pas de tueur en série caché dans la montagne. Outre cette bande annonce qui annonce bien, le film semble à fort petit budget, monté avec des acteurs de peu d'expérience. Il faut mentionner aussi les rares effets numériques risibles pour montrer des catastrophes trop ambitieuses. Le drame fantastique devient donc un mélodrame mielleux avec un enfant sauvage certes très poilu et laid, mais au final, fort sage. Mario Giguère

  KANGMI: L'Homme des Neiges - Pierre Lainé avec Francis Leduc, Philippe Desjardins, Richard Béland, Jocelyn Bilodeau, Anne Frédéric Souci, 2016, Québec, 45m

Dans l'Himalaya, des trekkeurs veulent sauver une jeune fille enlevée par un Kangmi, nom tibétain donné au Yeti. L'Abominable homme des neiges va les poursuivre sans répit.

Le projet est audacieux, tourner un moyen métrage sans se rendre sur place, avec les acteurs sur fond bleu. On a parfois l'esthétique d'un jeu vidéo, mais le travail de composition impressionne. Évidemment les acteurs n'ont pas la trempe de professionnels et les dialogues manquent parfois de naturel, mais on nous montre la créature, très grande, régulièrement. Le costume est carrément meilleur que plusieurs films de Yeti à rabais et il a fière allure.  Je n'ai pas trouvé de traces du réalisateur du film sur imdb ou ailleurs et c'est bien dommage. C'est dans l'extra de Storyboards que l'on voit clairement l'influence du film de la Hammer, The Abominable Snowman. Les montages photo incluent carrément les têtes de Peter Cushing et Forrest Tucker du film de 1957.

J'avais eu l'occasion de projeter le film dans une salle de Québec, réservée aux collaborateurs et amis du projet et je ne regrette pas de me l'avoir procuré directement du monsieur Lainé. Mario Giguère

The LEGEND OF BIGFOOT - Ivan Marx, 1976, États Unis

Ce pseudo documentaire relate le voyage d'Ivan Marx, trappeur d'animaux dangereux qui s'intéresse au Bigfoot et remonte sa piste jusqu'en Alaska. On a l'occasion de voir plein de belles images de son périple, mais bien peu de preuves de l'existence d'un sasquatch ! On finira bien par voir de très loin ce qui ressemble à un très mauvais costume de fourrure et apprendre que le bigfoot est une créature gentille et même végétarienne. Si j'étais un bigfoot, j'attaquerais le réalisateur en justice pour me faire passer pour un mollasson qui ramène ses morts sur 500 kilomètres, tel un saumon ! Une longue séquence sur un écureuil frappé par une voiture en achèvera plus d'un ! Une curiosité pour amateur de bigfoot uniquement.

La famille de Ray Wallace, décédé en novembre 2002, a avoué qu'il était le personnificateur de la créature dans ce film. Mario Giguère

The LEGEND OF BOGGY CREEK - Charles B. Pierce, 1972, Etats-Unis

La légende de Boggy Creek est un semi-documentaire qui raconte le passage d'un sasquatch de sept pieds, environ 250 livres, dans la communauté de Fouke en Arkansas. Tourné avec des amateurs et plusieurs personnes qui auraient rencontré la créature, le film est raconté en flash-back par un jeune homme qui se rappelle avoir entendu le cri de la bête. Les images des marais de Boggy Creek sont chargées d'atmosphère et l'ambiance naturelle de l'endroit est déjà dérangeante. Le monstre n'est jamais montré clairement, les scènes étant de nuit, sinon de jour on l'aperçoit de très loin, mais le cri et l'approche documentaire avec narrateur font leur effet. Finalement, on se laisse aller à y croire ou on est sceptique. Le film a rapporté beaucoup d'argent et a effrayé plus d'un spectateur lors de son exploitation initiale. Aujourd'hui, le calibre amateur des acteurs nuit à l'entreprise, mais le film a un je ne sais quoi qui intrigue encore. Une suite a été réalisée: Return to Boggy Creek. Mario Giguère

MAN BEAST - Jerry Warden avec Rock Madison, Virginia Maynor, 1955, États Unis

Une jeune femme part à la recherche de son frère disparu dans les Himalaya. Un guide qui accompagne l'expédition les amènent rapidement en contact avec les abominables hommes des neiges. Mais il y a anguille sous roche...

C'est du petit budget et un scénario tordu que nous offre Man Beast. Un monstre de pacotille, des scènes tournées tout à coup sans neige, bref, c'est plus une curiosité qu'un film d'intérêt. Car le méchant guide n'est autre qu'un  semi yeti qui cherche à amener la jeune femme dans les bras de sa famille pour renforcir la race !  Ce qu'on peut inventer, des fois, je vous jure... Mario Giguère

MAN VS BIGFOOT aka MAN VS LEGEND - David D. Ford avec, David D. Ford, Theresa Mills, Stuart Miller, Bob Gimlin, États Unis, 91m

Après que son frère soit disparu sur un sentier pédestre en forêt et présumé mort, Jack Rollins part à son tour et compte bien le retrouver, mort ou vif. Il trouvera cependant sur son chemin une créature légendaire on ne peut plus agressive. Son passé militaire et policier suffira-t-il à assurer sa survie ?

Les films indépendants de Bigfoot sont devenus légion en Amérique du Nord. A part quelques films clairement fabriqués pour les familles, ils rivalisent de violence, souvent gratuite. On a droit ici à un rare film qui ménage de bonnes explications pour les sautes d'humeur de la créature populaire et qui nous montre des familles qui se soutiennent et des couples qui s'aiment. Le scénario a beau piger dans les classiques, j'ai beaucoup pensé au film Prédateur par moment, les acteurs ont beau ne pas être des noms connus, j'ai grandement apprécié un bigfoot plus que correct, les drames que vivent ces gens simples et la présence, loin des clichés trop communs, d'un autochtone. J'en regarderais plus souvent des films dans ce genre. Mario Giguère 

the MIGHTY PEKING MAN aka le Colosse de Hong Kong aka Goliathon aka Hsing Hsing wang, 1977, Hong Kong    

Je n'ai pas résisté au dvd pas trop cher sur ebay. Cet ersatz de King Kong se regarde toujours aussi bien, ça bouge vite, pas de temps morts, des tigres qui se battent plus vrai que dans n'importe quel Tarzan, une fille élevée par un gorille géant qui se maquille chaque matin, de belles miniatures et une fin d'une tristesse incommensurable. Sans oublier la belle chanson ! Depuis la première fois où je l’avais visionné, j'ai découvert le cinéma d'Hong Kong et le rythme effréné, comme la fin ou rien n'est épargné, me surprennent moins. Car à Hong Kong rien n'est sacré et on ne se gêne pas pour faire avancer le scénario quitte à sacrifier femmes et enfants. Un très bon film de yéti géant ! Mario Giguère

El MONSTRUO DE LOS VOLCANES - Jaime Salvador avec Joaquín Cordero, Ana Bertha Lepe, 1963, Mexique, version originale espagnole

Les gens meurent de manière pas naturelle dans un village près d'un ancien volcan. Quelques villageois ayant aperçus la bête, un homme riche offre une récompense pour qui ramènera la bête morte. Ce qu'on ne sait pas c'est que, semblable à un vampire, le yeti a des talents d'hypnose et il fait venir des femmes dans son immense grotte. Lorsqu'un homme s'en rend compte et par surcroit que sa copine est attirée vers le monstre, monsieur se fâche.

Moi aussi si je courtisais la belle Ana Bertha Lepe, je serais en beau maudit ! En pleine prolifération de films d'abominable homme des neiges, les mexicains ont créé leur propre yeti. Comme ca arrive souvent, on en profite pour pimenter le tout en donnant au monstre des qualités de Dracula, s'entourant de fiancées qu'il attire avec son magnétisme. La grosse peluche est passablement ridicule et ressemble plus au "cookie monster" des muppets qu'a quelque chose le moindrement effrayant. On ne montre presque jamais son visage en gros plan, parce qu'il n'y a pas grand chose à montrer. L'ensemble a un rythme lent et est avare de véritables moments de tension, mais juste pour ce nouveau monstre et les visions de l'ex Miss Mexico en robe de nuit, je n'ai pas détesté. Mario Giguère

The MYSTERIOUS MONSTERS aka BIGFOOT: THE MYSTERIOUS MONSTER - Robert Guénette avec Peter Graves, Peter Hurkos, William Stenberg, Sidney Walter, Jerilou Whelchel, 1976, États Unis, 86m

Adaptation du livre de Robert et Frances Guénette au titre identique. On comprendra qu'ici c'est nul autre que Peter Graves qui présente les résultats de l'enquête originale et montre pour la première fois, au grand écran, le film de Patterson. En premier lieu on part étudier les méthodes de recherche des experts du monstre de Loch Ness, dont on nous parle abondamment, photos, films, témoins à l'appui. On enchaîne, après quelques minutes sur le Yeti de l'Himalaya, sur le bigfoot, tel un avocat dans un procès qui voudrait prouver l'existence de la bête. En commençant par les nombreux témoignages de rencontres, les indices factuels, empreintes, cheveux, excréments, puis les photos, reconstitutions et finalement le film de Patterson. Le fameux document qui surprend un Bigfoot qui marche nonchalamment et se retourne vers la caméra en continuant son chemin. 28 pieds de film longtemps controversés, jusqu'à ce que l'on confirme le canular, bien orchestré, des années plus tard. Guenette rajoute la piste psychique, le détecteur de mensonges et l'hypnose. On termine avec un profil de la vie des bigfoot, d'après tous les témoignages recueillis. Ces petites bêtes seraient végétariennes, timides et plus pacifiques que le Dalai Lama.

J'étais adolescent lorsque j'ai vu ce documentaire en salle. Je me rappelle d'avoir été sceptique mais fasciné par le film de Patterson, mais moins par le reste. Aujourd'hui, le film, un peu naïf, certes, regorge de reconstitutions ou chaque témoignage donne la vision de créatures toutes différentes. C'est également l'occasion de voir regroupé la majorité des documents de l'époque sur Nessie et les bigfoot. La copie offerte dans le coffret à rabais The Boggy Creek Collection offre carrément un transfert de vhs enregistrée lors d'un passage à la télévision, logos de chaîne locale en prime, un comble. La qualité est donc loin d'être au rendez-vous, mais j'attendais depuis des années l'occasion de revoir ce souvenir de jeunesse. Mario Giguère

NIGHT OF THE DEMON - James C. Wasson, 1980, États Unis 

Le professeur Nugent et quelques-uns de ses élèves vont explorer une forêt ou est réputé vivre un bigfoot, possiblement responsable de la mort de plusieurs personnes. C'est ainsi que débute le récit de Nugent, à l'hopital, seul survivant, défiguré, racontant son histoire... Il y aura une femme muette qui a eu un enfant difforme il y a des années, une cérémonie païenne dérangée par nos étudiants, et un énorme bigfoot, tel un tueur en série, un Jason poilu qui détruit tout dans son coin de pays pour une raison que nos jeunes découvriront un peu trop tard. Et des tripes qui se balancent au vent !

Un film de Bigfoot gore, voilà une première. La série de meurtres n'a rien à envier à un slasher typique. Si les effets spéciaux ne sont pas extraordinaires, ils font la job et sont nombreux. Mais les acteurs amateurs ne sont pas toujours crédibles, il faut dire que le scénario et surtout une flopée de dialogues sont pour le moins ridicules. Mais l'histoire se complexifie et prend des tournures inattendues et au final le film laisse sa marque. C'est le seul film recensé de ce réalisateur dont certains voient une influence sur BLAIR WITCH. Faudrait leur expliquer que ca vient d'ailleurs ! Mario Giguère

NOT YOUR TYPICAL BIGFOOT MOVIE - Jay Delaney, 2008, États Unis, 62m

Bien averti par le titre, on a droit ici à un documentaire qui porte essentiellement sur le quotidien de deux chercheurs de bigfoot. Friand de leur recherches, de leurs heures de vidéo qu'ils regardent pour trouver après coup les images qu'ils devinent être des bigfoot cachés, ils rêvent d'être reconnus à leur juste valeur. À tout le moins ils aimeraient qu'on leur reconnaissent une légitimité, ou qu'on leur accorde des fonds pour parcourir la forêt. Petit à petit on se prend presque d'affection pour deux hommes que la vie n'a pas vraiment choyés, qui dégagent une infinie tristesse teintée d'amertume. Le clou du film reste le passage à la radio complètement raté en apparence, qui débouche sur la visite d'un "expert en bigfoot" et de sa troupe. La gloire ne sera pas au rendez-vous, encore une fois et on laisse les deux copains avec ce qui leur reste: l'amour de leur famille, leur camaraderie et leur soif de découvrir la bête au fond des bois. Mario Giguère

notyourtypicalbigfootmovie.com

RAGE OF THE YETI - David Hewlett avec David Chokachi, Matthew Kevin Anderson, Yancy Butler, Laura Haddock, David Hewlett, 2011, États Unis, 88m

Dans le grand nord canadien, sur une ile glaciale balayée par les vents et la neige, une équipe essaie de récupérer un codex, un grimoire recherché par deux collectionneurs hyper riches. En plus d'être en territoire canadien illégalement, en compétition entre équipes rivales, ils sont attaqués par des bêtes souvent invisibles et quasi indestructibles. Une équipe de secours, plus ou moins au courant de ce qui les attend, arrive sur place pour récupérer le codex et ramener les survivants. Tout ce beau monde est en fait pourchassé par des Yuren, l'équivalent russe du Yeti, qui ressemble à un croisement entre un ours polaire et un primate. Dans cette équipe de secours, on remarque deux chasseurs de trésors intrépides, au tempérament d'adolescents rigolos sans peur, cascadeurs et inventeurs à la MacGyver.

Deuxième réalisation pour David Hewlett, plus connu pour son rôle récurrent dans Stargate Atlantis, qui se permet de jouer également le "bon" collectionneur qui étale sa richesse sans vergogne. On reconnait l'humour qui s'étalait généreusement dans la série Stargate, on ne se prend pas ici au sérieux. Heureusement, car les créatures en titre sont d'un digital vraiment pas convaincant, de loin ou de près. Yancy Butler cabotine comme presque tout le monde, seuls les méchants se prennent au sérieux, à vrai dire. Les explications sur les propriétés spéciales des abominables hommes des neiges sont sommaires, on ne s'attarde pas vraiment à connaître les bêtes et on se demande pourquoi leur fourrure est aussi résistante aux balles. La tentative de capture d'un Yuren est ma foi, une bonne séquence qui donne le ton au film, qui semblait démarrer en mode beaucoup plus dramatique. Un autre budget mince, de toute évidence, pour la Syfy, mais ca passe toujours mieux avec l'humour assumé. Mario Giguère

RETURN TO BOGGY CREEK - Tom Moore, 1977, Etats-Unis

Evie Joe ( Dana Plato ) aime bien les aventures des Hardy Boys. Avec son frère John Paul et le petit cousin qui ne parle pas, ils se promènent dans Boggy Creek et pêchent le poisson. Lorsqu'un citadin croit apercevoir le monstre de Boggy Creek et qu'il utilise les services d'un trappeur local pour le chercher, Evie Joe suivra ses traces avec sa bande. Tout ce beau monde sera pris dans une tempête et naturellement, le monstre se pointe, malgré qu'on aurait préféré le voir au grand jour. Vont-ils survivre ? Le pont sera-t-il rebâti ? Le gars vas-tu arrêter de chanter sa chanson ? La mère vas-tu arrêter de pleurer ?

Comme de raison, la suite du semi-documentaire THE LEGEND OF BOGGY CREEK est une franche pantalonnade. Rien n'est vraiment sérieux, les acteurs sont souvent amateurs, l'intrigue digne d'un sous produit familial de Disney. Les scènes larmoyantes sont suivies de moments de comédie paysanne bon enfant. On s'y attendait, on a tout vu venir, on est quand même un peu déçu. Le genre de suite qui n'aide pas l'original. Mario Giguère

SASQUATCH aka L'INEXPLICABLE aka The Untold - Jonas Quastel avec Lance Henriksen et Andrea Roth, 2002

Basé sur un fait vécu. Un riche industriel part à la recherche de sa fille, disparue en forêt après le crash de son avion. L'équipe de sauvetage inclus une représentante de sa compagnie d'assurance, un guide, un célèbre chasseur alcoolique, un crack de l'électronique aussi car l'avion contenait le seul prototype d'un machin secret. C'est sans compter qu'un sasquatch rôde dans les parages...

Tournage vidéo dans la célèbre forêt de Vancouver, c'est bien aux X FILES que l'on pense, surtout avec Lance Henriksen, qui semble perdu dans cette production ! Les effets vidéos constants ne peuvent masquer les carences d'une réalisation bâclée, sur un scénario en enfilade de clichés. Aucune surprise, donc, sauf, heureusement, que le sasquatch ne ressemble pas au caoutchouc aperçu sur la pochette ! Créature dont les motivations pour harceler l'expédition sont assez ridicules, merci ! Mario Giguère

SASQUATCH - THE LEGEND OF BIGFOOT - Ed Ragozzino avec George Lauris, Steve Boergadine, Jim Bradford, Ken Kenzle, William Emmons, 1977, États Unis, 102m

Débutant dans le nord-ouest des États Unis, nous regardons une expédition ou sept hommes partent à la recherche de Bigfoot, dix ans après le fameux film de Patterson ou l'on a pu voir pour la première fois la créature. On les suit pendant plus de trois mois, et jusqu'au Canada, dans un territoire censé être l'endroit ou on recense le plus de témoignages de rencontres avec la bête. Durant le voyage les hommes se racontent au coin du feu quelques un des témoignages d'époque, habilement reconstitués. L'équipe est bigarrée, du scientifique bien équipé au journaliste sceptique en passant par un traqueur professionnel et ses chiens pisteurs, le cuisinier qui sert d'élément comique et du vieux dont personne ne connait véritablement l'âge et l'indien, seul personne capable de les guider sur les territoires les plus sauvages.

Le tout est constamment narré, tel un documentaire, mais, évidemment, il s'agit de fiction, entièrement tourné au pays d'oncle Sam. Il n'empêche que c'est vraiment bien fait, malgré une musique parfois mielleuse, avec bien des péripéties mettant en vedette les animaux, des chevaux parfois en péril, les grizzlys qui attaquent ou les plus petits animaux qui importunent le cuisinier. La tension monte plus on s'approche du territoire du sasquatch, parole d'amérindien, et le système électronique installé en pleine vallée pour espérer capturer vivant un spécimen est particulièrement bien pensé. Le film a dû faire son effet à l'époque, mais il peut sembler bien inoffensif pour les sceptiques d'aujourd'hui, mais vaut le détour pour les amateurs de cryptozoologie et les fans du gros poilu puant.

On peut trouver le film au complet sur youtube. On le retrouve aussi sur quelques compilations de Bigfoot comme celle que j'ai trouvée: THE BOGGY CREEK LEGACY COLLECTION, qui offre une copie correcte. Mario Giguère

SASQUATCH MOUNTAIN aka LA BÊTE aka Devil on the Mountain - Steven R. Monroe avec Lance Henriksen, Cerina Vincent, Craig Wasson, 2006, États Unis, 90m

Chase Jackson (Lance Henriksen) a perdu sa femme il y a douze ans lorsqu'elle s'est faite frapper par un véhicule alors qu'elle filmait une créature sur le bord de la route. Dans la petite ville tranquille, un braquage qui tourne mal et les voleurs de prendre la fuite. Notre autre protagoniste (Cerina Vincent) est un jolie femme qui passe dans le coin et qui fera un accident, frappant la fourgonnette des voleurs. On la prend en otage et on fuit à pied dans les bois. Mauvaise idée, car il y a bel et bien un bigfoot dans le coin qui défend son territoire férocement. Tout le monde devra collaborer, police. brigands, otage et Chase pour espérer sortir vivant des bois.

Attention, la pochette dvd nous vend le film comme une suite à L'INEXPLICABLE aka SASQUATCH, il n'en est rien à part la présence de bigfoot et de Lance Henriksen. On semble à court d'idées pour renouveler le sous-genre, alors on a droit à un film policier à la Tarantino et un drame de sasquatch auquel on a apporté une touche féminine. La bête est en effet une femelle qui vit sa dépression post natale. Lorsqu'on comprend cette différence, les traqués vont changer de méthodes pour échapper à sa colère, ce qui nous vaudra un final très différent et touchant, proche d'un King Kong classique. On applaudit l'effort, mais on ne crie pas à la réussite totale non plus. Cerina Vincent est canon, mais reste prude. On retrouve avec plaisir Craig Wasson dans le rôle du chef de la bande, toujours en train de faire des transactions à la bourse durant l'opération. On a aussi droit à Tim Thomerson en chasseur bourru, toujours sympathique. Produit pour le Sci Fi Channel, qui a retitré le DEVIL ON THE MOUNTAIN en SASQUATCH MOUNTAIN, pour être certain que l'on comprenne bien. Mario Giguère

SCHLOCK aka Banana Monster - John Landis avec John Landis, Saul Kahan,  Eliza Roberts, Forrest J. Ackerman, 1973, États Unis,  80m

Une petite ville américaine, un drame sans nom: des centaines de morts avec un seul lien, la présence de peaux de bananes sur les lieux ! Il n'en faudra pas plus pour que le professeur Shirley annonce sa théorie: il y a un chaînon manquant, un yeti, un schlocktropus dégelé après des millions d'année qui sévit dans la région ! Le pire c'est qu'il a raison et Schlock, pour les intimes, se promène, tue, mange des bananes, se fait des amis. Oh c'est une fille à la devanture généreuse et temporairement aveugle et elle le prends pour un chien, mais il s'est fait une petite amie ! C'est sans compter sur les forces policières de la place, ni de la garde nationale qui le traquent, maladroitement, mais ils finiront bien par le voir !

Landis tourne son premier film et est dans le costume du Schlock par dessus le marché ! Costume conçu par un jeune Rick Baker. On reconnaît les obsessions futures: les polices et tous les représentants de l'autorité complètement débiles, la musique enjouée et en rapport, les nombreux hommages aux classiques du cinéma (2001 ODYSSÉE DE L'ESPACE, FRANKENSTEIN), la mention sous diverses descriptions, du film SEE YOU NEXT WEDNESDAY. Tout cela est forcément inégal, mais frappe souvent la cible et est plus souvent qu'autrement irrésistible. À voir ou revoir. Parait que le récent dvd comprend une piste de commentaires à entendre sans faute, moi j'ai regardé la sortie vhs sous le nom de Banana Monster ! Mario Giguère


Le Géant Ferré

Stephanie Powers

The SECRET OF BIGFOOT - Alan Crosland avec Lee Majors, Richard Anderson, Stéphanie Powers et le Géant Ferré. Télésérie 6 MILLION DOLLAR MAN.

Un couple de scientifiques installe des capteurs pour étudier la rencontre des plaques tectoniques en Californie. Après leur disparition, Steve Austin, l'homme bionique, part à leur recherche et rencontre en chemin un bigfoot colossal. Il s'avère que la créature est également bionique et contrôlée par des extraterrestres qui étudient l'humanité. Un tremblement de terre catastrophique semble imminent...

Double épisode de la série L'HOMME DE SIX MILLIONS, le scénario semble pas mal inspiré par la série britannique Dr WHO et ses yetis robots commandés par une force extraterrestre ! On se promène de cliché en cliché avec une multitude de ralentis pour illustrer la rapidité de l'homme bionique. Le géant André, lutteur de renommée, impressionne par sa taille démesurée et un maquillage qui laisse son faciès s'exprimer. Stephanie Powers est absolument mignonne dans son rôle de femme d'outre espace qui aimerait bien étudier de plus près Steve Austin ! Écrit et produit par Kenneth Johnson, l'épisode aura connu assez de succès pour ramener plus tard le bigfoot. Mario Giguère

SHRIEK OF THE MUTILATED - Michael Findlay, 1974, États Unis

Un film que notre ami Mario m’avait copié il y a de ça des lunes !!! J'ai finalement décidé de le watcher. En prenant le tape je m'aperçois que le directeur du film est nul autre que Mike Finlay, mari de madame Roberta!!! Ouach!! Ca part mal en sacrament!! Ouiap. Pis après ça... ben c'est ça.

Un film ben banal. Un rejet avec un shoot de yeti acheté chez Croteau, pas de gore... bref, c'est plate asti! . Mouni

On ne peut en vouloir à un faux Yeti d'avoir l'air d'un faux Yeti, quelques bons moments dans un ensemble rigolo ou ridicule, c'est selon ! Mario Giguère

SNOWBEAST - Herb Wallerstein, 1977, États Unis, TV 

Téléfilm au scénario connu. Lorsqu'une station de ski s'apprête à fêter son 50ème festival d'hiver, un bigfoot se met à rôder dans les parages. La propriétaire refuse d'annuler l'évènement mais les décès s'accumulent. Une petite équipe partira finalement à sa chasse et la créature sera tuée avec un bâton de ski dans le ventre, mais on ne le verra jamais très bien, il rôde peut-être encore... ?

Filmé platement, avec des scènes de panique ridicules, Snow Beast réutilise un scénario sans surprises. Il y a bien une sous-intrigue avec cet ancien champion olympique ( Bo Svenson ) et son épouse ( Yvette Mimieux ) qui rallument la flamme de leur désir, mais ce n'est qu'une concession de télé drame. Le peu que l'on voit du monstre semble bien fait, mais ça passe à toute vitesse. Rigolo ou tristounet, c'est selon. Mario Giguère

The SNOW CREATURE - W. Lee Wilder, 1954, États Unis 

Un botaniste américain monte une expédition dans les Hymalayas avec le seul sherpas qui parle anglais. Voilà que l'épouse du guide se fait kidnapper par un Yeti. Le cocu ne fait ni une ni deux et il détourne l'expédition pour retrouver le Yeti. Une fois capturé, c'est le botaniste qui s'empare du Yeti pour le ramener aux États Unis dans un gros frigidaire. Manque de pot à l'aéroport: les douanier ne savent pas si c'est une snow créature ou un homme des snow, si c'est un homme des neiges, il n'a pas de papiers ! Pendant que les fonctionnaires discutent, le yeti s'enfuit, évidemment, et attaque les belles américaines, comme de raison. La police part à la recherche de la patente en gros tapis...

Prenez un vieux pantalon, un gilet et un casque à grosses oreilles et collez-y quelques mètre de tapis fourni et vous avez un monstre que vous n'oserez pas montrer. En effet, le monteur réutilise constamment le même petit bout ou l'homme de neige sort de l'ombre: on fige; on passe le film à l'envers pour le retourner dans l'ombre. Hop, presque tout le long du film sauf quelques plans dans les montagnes. Vraiment pas fort, mais l'ensemble peut tirer le fou rire si le coeur vous en dit. Mario Giguère

SNOW MONSTER - Huang He avec Tim Wu, Zhang Yongxian, Simpson Tang, Li Ruoxi, Jiang Yongbo, 2019, Chine, 83m 

Une expédition dans une région montagneuse éloignée tourne au cauchemar lorsque le véhicule dans lequel ils avancent tombe dans un ravin après le réveil d'une bête géante. On va suivre une équipe de sauveteurs qui comprend des proches des disparus mais aussi des commandos à la solde de la compagnie qui finance leur recherches. Ils vont également affronter des créatures ailées capable de transpercer leur tètes, d'énormes requins mutant qui avancent dans la neige et croiser des squelettes de dinosaures. Toute ressemblance avec des films récents n'est probablement pas fortuite.

Aucune trace du film sur Internet Movie Data Base, mais il se trouve que le film est produit pour Youku, un rival chinois de Netflix qui offre ses propres productions de films de genre, dont plusieurs avec monstres géants. Alors, oui, on est dans un scénario avec une suite de scènes prévisibles. Les influences de Kong: Skull Island et d'autres classiques japonais comme l'original King Kong vs Godzilla s'accumulent. Le monstre a des allures presque mignonnes lorsqu'on ne le mitraille pas, avec une fourrure blanche impeccable et une binette sympathique. Le vilain en chef est horrible et les archétypes pullulent, mais l'héroïne et le peuple indigène attirent la sympathie, tout comme le gros de service. Les requins n'y sont pas omniprésents et le monstre de neige est un homme dans un costume, ce qui n'est pas désagréable en ces temps de bestioles généralement toutes numériques. Huang He semble avoir déjà réalisé quelques titres du genre  et je vais essayer de les voir. Mario Giguère 

  SOMETHING IN THE WOODS - David D. Ford & Tony Gibson avec David D. Ford, Angela Harger, Kayden Grisha, Dashiell Smith, 2015, États Unis, 88m

Presque cinquante ans plus tard, un homme demande à son père de lui raconter ce qu'il n'osait lui dire dans sa jeunesse: l'histoire de la famille Hartman et de leur rencontre avec une créature poilue, bigfoot ou sasquatch, qui les a terrifiés. En oubliant quelques anachronismes, avec des acteurs somme toute assez convaincants, enfants, parents et personnages secondaires et surtout un costume de créature réussit, le film devrait satisfaire les amateurs de cryptozoologie et de bêtes hirsutes. La réalisation abuse un peu trop avec les plans tournées avec des drones et on attend un temps fou pour bien voir les créatures, comme souvent. 

Basé sur une rencontre rapportée par la famille Hartman entre 1966 et 1968 avec ce que l'on a nommé The Cowman Of Copalis Beach. Voir aussi l'autre film de bigfoot du réalisateur et comédien David D. Ford tourné en 2021: Man vs Bigfoot. Mario Giguère

SUBURBAN SASQUATCH - Dave Wascavage avec Sue Lynn Sanchez, 2004, États Unis, 97m

On attend le bigfoot surtout en forêt et dans le nord ouest, alors lorsqu'il apparaît en Pennsylvanie dans un développement résidentiel de banlieue, c'est le délire. Les morts et les membres arrachée s'accumulent, mais le policier en charge du coin ne veut alerter personne, pas parce qu'il n'y croit pas, il veut venger sa blonde kidnappée jadis par la bête ! Un journaliste recrue rencontreune autochtone qui lui explique ce qu'est la créature mystique et ce qu'est la vie, ensemble, ils vont peut-être réussir à arrêter le massacre de la créature qui apparaît et disparaît à sa guise.

Jusqu'à la toute fin je me suis demandé quelle était l'intention du réalisateur-scénariste, car on se promène de la comédie gore à la Troma au discours autochtone dramatique. La chanson finale et la mention en fin de générique"Bigfoot lives" semble pencher du côté du film sérieux qui n'a malheureusement pas les moyens de ses ambitions. Le tournage indépendant à micro budget présente très rapidement son costume de gorille modifié, complètement ridicule, comme ses effets gore et ses effets digitaux d'ordinateur familial. Y a de quoi rigoler un bon coup devant le sasquatch de pacotille et les dialogues pompeux. Il reste la belle Sue Lynn Sanchez, sérieuse et efficace dans le rôle de Talla, héritière des traditions ancestrales amérindiennes, qui ne sait peut-être pas dans quoi elle s'était embarquée.

Voir le site da la compagnie indépendante qui continue de tourner un film par année: www.troubledmoonfilms.com   Mario Giguère

SWAMP APE - Geoff Ward avec Vanessa Capriglione, Justin Brackett, Adam Brudnicki, Geoff Ward, 2017, États Unis, 59m

Un groupe d'étudiants du niveau collégial sont plus ou moins forcés de participer à une activité dans une région de marécages en Floride. Leur professeur les obligent à ramasser des échantillons de terre et d'eau pour réussir leur cours. Ils sont avertis par le propriétaire de cabines ou ils vont demeurer des dangers, surtout à cette période de l'année. Ce ne sera pas long qu'ils seront attaqués par un Bigfoot du coin, un Skunk Ape ou Swamp Ape, qui s'avère être en pleine période de reproduction.

Désolé de vous vendre une surprise, mais en toute honnêteté, je ne conseille à personne cette excuse de film. En moins d'une heure, on zig zag entre horreur et comédie , puis en  tentative de viol bestial d'un ridicule étonnant. Loin d'une bonne pantalonnade des gens de Troma, ce premier film d'un passionné du culturisme qui se donne un rôle de musclé sans tète, est bourré de clichés, avec un costume de créature sans la moindre crédibilité. Je ne perdrai pas plus de temps à vous en parler. Je vais de ce pas aller effacer ce zboub rouge fugace de ma mémoire. Mario Giguère

El TERRIBLE GIGANTE DE LAS NIEVES - Jaime Salvador avec Joaquín Cordero, Ana Bertha Lepe, José Chávez, 1963, Mexique,71m, version originale espagnole

Le couple qui a survécu à l'attaque du yeti mexicain hypnotiseur de femmes vit paisiblement avec la nina et le grand-père. Les rumeurs commencent à circuler voulant que l'effroyable créature soit encore vivante et menacerait la famille.

Suite de El Monstruo de Los Volcanes, il est, d'une part, difficile d'en suivre les enjeux puisqu'il abonde en dialogues que je ne pouvais comprendre et d'autre part, le monstre n'apparait que dans les dernières minutes. Il semble donc que l'enjeu est de savoir si le monstre existe encore vraiment et on ne sera pas trop surprit du dénouement, très rapide. Quelques scènes sont surprenantes, mais pas excitantes, quand le grand-père parle à la montagne au sommet enneigé et que la montagne répond! Sapristi. Sinon, Ana Bertha Lepe est toujours aussi craquante et l'abominable homme des neiges ressemble toujours à un gros nounours blanc pas très agile. Quelques moments de karate rigolos. Rien d'indispensable, je dois l'avouer. Mario Giguère

THROWBACK - Travis Bain avec Shawn Brack, Anthony Ring, Melanie Serafin, Vernon Wells, 2014, Australie, 93m

Deux compagnons de travail, Jack et Kent, sont en expédition en plein coeur de l'Australie pour retrouver un trésor perdu depuis 1825. S'ils trouvent presque par hasard le butin, c'est pour voir Kent tenter de noyer Jack pour avoir l'or à lui tout seul. Pendant ce temps, Rhiannon, gardienne forestière, est sur leur traces, puisqu'ils ont fait un feu à ciel ouvert en période de sécheresse. Tout ce beau monde et un détective (Vernon Wells, toujours connu pour Mad Max Road Warrior) à la recherche d'un tueur en série, sont prit en chasse par un Yowie, version Australienne du Bigfoot.

La vue de l'affiche dessinée installe un doute dans mon esprit: est-ce sérieux ou est-ce une parodie ? Les critiques semblent toutes pencher par un essai de film de créature sérieux. Le doute subsiste. Les personnages sont limite caricaturaux et il est évident qu'on ne montre presque jamais le visage du monstre parce qu'il n'a pas l'air de tenir la route. Si le décor naturel est superbe, le tout est filmé visiblement en numérique, en lumière naturelle, avec une équipe réduite. Techniquement, ce qu'il y a de meilleur ce sont la création des bruitages du Yowie, très efficaces et naturels, qui ne ressemblent en rien aux borborygmes habituels. Vernon Wells ne fait qu'une courte apparition, lui et les autres ne prenant pas assez de précaution pour affronter la bête, qui aura un destin cruel. Pour rigoler ou pour tout voir dans le genre. Mario Giguère

WENDIGO - Larry Fessenden, 2001, États Unis 

Une petite famille new-yorkaise décide d'aller passer un week-end en forêt, question de profiter de l'hiver. Malheureusement, ils feront la rencontre d'un chasseur de chevreuils fou qui commencera à les espionner.Au même moment, le petit garçon de notre famille se met à craindre la présence du Wendigo, un esprit amérindien qui a le pouvoir de prendre plusieurs formes.

Après nous avoir montré l'univers d'un alcoolique au bord de la déprime, Fessenden décide de nous faire voir comment fonctionne une famille par les yeux d'un enfant de 8 ans. Le résultat épate, le monde de l'enfance, avec ses peurs et ses croyances est merveilleusement bien porté à l'écran. Grâce à des prestations solides et à la magnifique photographie, le résultat est un conte de fée moderne qui porte à réfléchir et qui reste dans la tête du spectateur quelques temps après le visionnement.

Petit truc qui a nuit à mon visionnement: le héros est le petit garçon con de la série Malcolm in the Middle, chaque fois qu'il fait sa face de petit gars triste, je pars à rire... Oncle Freak

Dès le début, avec l'accident et le chevreuil, on se rend compte de la petitesse du budget, cet accident est présenté grâce au montage, mais ne convainc pas. Ce n'est pas grave, car le reste du film, avec ses allures de DÉLIVRANCE mélangé à TWILIGHT ZONE, est bien mené. Le rythme est lent, comme l'hiver qui recouvre toute la région. Le wendigo est bien suggéré, dans un montage chaotique à la pellicule accélérée et le tout se termine dans une logique fort connue. L'incursion du fantastique dans le quotidien. Un bon moment de cinéma. Mario Giguère

WENDIGO est le troisième et donc dernier volet de la trilogie horrifique de Larry Fessenden entamée avec NO TELLING (Frankenstein) et HABIT (les vampires). Ici, le cinéaste indépendant s'attaque au Wendigo, un légendaire esprit indien vivant dans la forêt et se nourrissant de la chaire et de l'âme des humains. Son corps serait composé du vent, de bois et de chaire. Une créature mythique et mystérieuse qui hanta l'esprit de Fessenden depuis son enfance. Normal donc qu'il s'y attaque au travers d'un film.

Celui-ci débute avec l'arrivée hivernale d'un couple new-yorkais et de leur fils dans un petit village peuplé de chasseurs à l'esprit limité. Malheureusement pour le couple, le premier contacte avec les autochtones s'avère être quelque peu hostile, leur voiture ayant percuté le cerf que pourchassait un groupe de chasseur. Frustré, le chasseur Otis se met en tête de ne pas leur laisser passer le week-end tranquille.

Ainsi débute WENDIGO, qui se pose alors comme un ersatz hivernal de DELIVRANCE. Mais Fessenden ne cherche pas à poser un regard critique sur une communauté de péquenot aux moeurs quasi primitives, il préfère s'attacher à sa famille new-yorkaise, une caste d'individus qu'il connaît bien mieux. Et cette famille semble idéale. Pas parfaite, certes, il existe quelques zones d'ombre ici et là, mais dans l'absolu, il s'agit de la famille dont tout le monde rêve, où l'amour règne et où l'homme et la femme continuent de vivre une sexualité épanouie. Cette harmonie sera bientôt brisée par le destin fatal provoqué par ce salaud d'Otis. C'est alors que l'enfant, initié à la légende du Wendigo par un étrange indien, voit la créature se mêler à la triste réalité.

Si WENDIGO fascine, autant par son fond que sa forme, il n'en est pas moins bancal. Difficile en effet de savoir quel est le rôle exact du Wendigo, créature assez peu convaincante malheureusement. Malgré ça, la mise en scène de Fessenden est sobre et maîtrisée, en contraste avec son montage par moment volontairement déstructuré et saccadé, et on s'attache sans aucune difficulté à cette belle famille. L'horreur, représentée ici par Otis le redneck, sera équilibrée par l'aspect fantastique, donc le Wendigo. Voila qui inverse quelque peu nos habitudes selon lesquelles le fantastique au quotidien aurait plutôt tendance à nous plonger dans l'horreur. WENDIGO n'est pas aussi réussi que HABIT donc mais permet encore une fois de prouver que le cinéma fantastique trouve ses meilleurs défenseurs dans le cinéma indépendant. Kerozene

YETI aka YETI: SNOW DEMON - Paul Ziller, 2008, États Unis/Canada  

"Yéti", c'est une sorte de remake Z, gore et crétinoïde de l'indigeste film pro-chrétien "Les survivants" ("Alive") réalisé par Frank Marshall en 1993. On y retrouve l'équipe de football (appelée Grizzlies!) qui se crash au milieu des montagnes (ici l'Himalaya) et qui tente de survivre malgré le froid avant de se soumettre à l'impensable, à savoir grignoter de la chair humaine. Ici l'accent n'est évidemment pas orienté vers le trauma psychologique et l'abandon dans la foi... Pourquoi s'embarrasser de ce genre de choses alors qu'on a bien plus fendard sous la main, à savoir un abominable homme des neiges au blanc pelage et qui semble se poser beaucoup moins de questions existentielles lorsque lui vient l'idée de bouffer les victimes du crash?

Le film de Paul Ziller est un délectable festival d'aberrations, un vrai nanar du genre de ceux dont on adore se moquer. Passons rapidement sur la qualité toute relative de la production, sur son scénario prétexte et ses effets digitaux tout moisis pour s'arrêter sur la véritable plus-value du film. Observons d'abord ces splendides cimes himalayennes garnies de sapins étrangement similaires à la végétation des montagnes canadiennes et arpentées par des lièvres, ours ou autres léopards (inutile de dire qu'à cette altitude, rien de tout cela n'existe)... Une chaîne himalayenne de conte de fée, dans laquelle nos footballeurs et leurs copines prétendent crever de froid alors qu'ils se promènent sans peine en blouson et baskets autour d'un feu de bois. Imaginatifs, les survivants parviennent à se servir des débris de l'avion comme ustensiles, comme ces morceaux de verre provenant des hublots brisés (!?!?) et utilisés comme couteaux! Et qu'en est-il de ce précipice au bord duquel se trouve la carcasse de l'appareil et qui n'apparaît qu'à quinze minutes du dénouement, comme s'il avait été imaginé en post-prod comme solution de dernière minute? Ahurissant. Mais peut-être pas autant que ce téméraire personnage qui se brise une jambe en tentant de fuir le yéti et qui utilise le bras arraché de son compagnon comme atèle!! Une preuve de bon goût qui fait écho au sort surprise réservé à ce personnage secondaire inoubliable dont la malchance fait passer Pierre Richard pour un vainqueur du loto. Quant au yéti lui-même, outre le fait qu'il n'hésite pas à arracher des membres, il possède la particularité de faire des bonds à rendre vert de jalousie n'importe quel insecte sauteur... De quoi faire fonctionner ses abdos pendant 90 minutes ! Kerozene

excellente page sur tout ce qui est Yeti: www.anonymousphilanthropist.com une suggestion d'Oncle Jacques |  BIGFOOT sur imdb

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Web www.clubdesmonstres.com

GODZILLA

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