1911 -1993

mise à jour le 13 mars 2013

The BAT - Crane Wilbur avec Vincent price, Agnes Moorehead, 1958, États Unis

Une célèbre écrivaine de romans policiers (Agnes Moorehead) loue une maison qui appartiens à un banquier. Celui-ci a subtilisé un million de dollars à sa banque, en faisant passer le méchant coup sur son assistant. Pendant ce temps, un dangereux criminel, THE BAT, sévit dans la région, tuant des femmes avec ses griffes et ses chauves souries atteintes de rage. Tout ce beau monde et le docteur du village( Vincent Price) s'apercevront que le million est caché quelque part dans la maison.

Adapté d'une pièce de théâtre, l'intrigue se savoure assez bien, malgré que l'on tire des ficelles assez connues. Vincent Price est toujours intéressant et Agnes Moorehead, future maman de Ma Sorcière bien Aimée ( Bewitched ) est d'un calme amusé. Un divertissement léger fort agréable, somme toute. Le méchant masqué avec ses griffes aux mains pourrait s'apparenter au futur protagoniste de BLOOD AND BLACK LACE, mais après tout la tradition du vilain masqué remonte aux bons veux serials américains.  Mario Giguère

CITY UNDER THE SEA aka WAR GODS OF THE DEEP - Jacques Tourneur , 1965, Angleterre 

Au début du XXèm siècle, une jeune fille se rend dans la demeure de son défunt papa afin d'y toucher l'héritage. La maison paternelle est une vieille et immense demeure en bord de falaise, surplombant la mer. Mais d'étranges événements ont lieu: des créatures mi-homme mi-poisson la kidnappent et l'entraînent dans les profondeurs des mers où gît une cité sous-marine dirigée par le vilain Capitaine (Vincent Price). La cité, quant à elle, est menacée par l'éruption imminente d'un volcan sous-marin. Ce qui pose un problème aux habitants de la cité, car ceux-ci, devenus immortels, ne peuvent s'exposer aux rayons du soleil sous peine de subir un vieillissement super accéléré. Pendant ce temps, deux valeureux héros et un poulet partant à la recherche de la belle afin de la tirer des griffes de l'infâme Capitaine...

Cette gentille adaptation d'une nouvelle d'Edgar Poe donne l'impression qu'elle aurait pu être produite par Disney. La présence de David Tomlinson (MARY POPPINS, LOVE BUG) dans son rôle d'artiste foireux y est probablement pour quelque chose. Heureusement Price est là pour rehausser le niveau, et même s'il en fait un poil trop, le plaisir de le voir est toujours grand. Un petit film d'aventure correct, assez rare jusqu'à maintenant, merci donc à MGM et sa collection Midnite Movies. Kerozene

CONQUEROR WORM aka Matthew Hopkins: Witchfinder General - Michael Reeves , 1968, Angleterre

Histoire déjà vue de l'inquisition, cette fois-ci en Angleterre, avec un Vincent Price qui profite de sa position pour en abuser. L'injustice ne triomphera pas ! Ceci dit le jeune soldat par qui la décence triomphera a autant de temps à l'écran que Price. Dans le genre, l'original Mark of the Devil reste difficile à égaler.  Mario Giguère

DEAD HEAT - Mark Goldblatt, 1988, États unis 

Voilà une connerie comme je les aime !

Réalisé par Mark Goldblatt (qui a eu la bonne idée de se recycler dans le montage de gros block), Dead Heat nous présente deux enquêteurs, Roger (Treat Williams) et Doug (Joe Piscopo), sur les traces de zombies cambrioleurs. Ils découvriront à leurs risques et périls qu'une cie pharma cache de bien sombres expériences. Roger deviendra zombie à son tour et s'ensuivra une cavalcade de blagues machismes, d'actions bien viriles et de FX caoutchouteux (merci à Steve Johnson).

Goldblatt s'amuse, pioche dans tous les genres, pose son kodak n'importe où, n'importe comment et s'offre le luxe de la citation (Vincent Price dans le rôle du méchant, clins d'oeil à Gabin et à Casablanca). En résulte un film bancal mais qui contient son lot de conneries pour se divertir. Sideshow Bob

Dr GOLDFOOT AND THE BIKINI MACHINE -Norman Taurog avec Vincent Price, Frankie Avalon et Susan Hart, 1965, États Unis, 88m

Le Docteur Goldfoot ( Vincent Price ) croit ramasser une fortune grâce à ses femmes robots qui ont tout ce qu'il faut pour séduire et déculotter le compte en banque de d'hommes riches. On suit le numéro 11, la charmante Susan Hart, qui va séduire le riche Armstrong, mais pas avant d'avoir fait son numéro sur Frankie Avalon par erreur. Celui-ci est un espion au numéro 00 et demie, donc plutôt incompétent, mais il brouillera les cartes du savant fou et de son assistant Igor.

Une bonne comédie d'antan, aux clins d'oeils sexy, avec un Vincent Price qui cabotine à qui mieux mieux ! Susan Hart est irrésistible et c'est un peu triste qu'on la perde de vue pendant la poursuite effrénée de la fin du film. Gros clin d'oeil aux classiques d'Edgar Allan Poe de Price dans les sous-sols du savant avec leur caméos et la grande pendule dans le pit ! Mario Bava réalisera la suite comme fin de contrât avec l 'A.I.P., sans autant de réussite. Mario Giguère

Vincent Price est le docteur Goldfoot, génial cerveau au service du mal désireux d'augmenter son immense fortune. Son arme ? Les bikini machines: de redoutables robots femelles vêtus de bikini doré chargées de séduire les hommes les plus riches du globe afin de leur pomper leurs économies. Assisté de son fidèle mais stupide Igor, Goldfoot s'attaque pour commencer à un jeune golden boy. Malheureusement, Diane, la bikini machine chargée de le séduire, et mal programmée par Igor et son dévolu tombe sur Craig (Frankie Avalon), agent secret de pacotille au matricule qui en dit long: 001/2. Craig s'alliera au golden boy pour mettre fin aux agissements du vilain Goldfoot.

On nage ici en pleine comédie ado des 60's, avec du rock mignon et des filles en bikini qui dandinent des hanches dès qu'une musique se fait entendre. Les gags sont légers et font sourire, sauf quand c'est Price qui cause avec Igor, là on atteint des sommets: Price s'auto parodie avec un plaisir communicatif et ça c'est le pied monstre !

Indispensable pour tout bon fan de Price. Dispensable mais néanmoins conseillé pour les autres. Kerozene

Vous aimez le kitch ? Vous aimez les années 60 ? Vous idolâtrez Vincent Price ? Alors tentez de vous procurer "Dr GOLDFOOT AND THE BIKINI MACHINE" une petite rareté à découvrir...

Le Dr Goldfoot, alias le sublime Price, et son assistant Igor sont parvenus à créer des femmes parfaites... donc clairement non humaines ! Ces robots féminins sont tous programmés sur des cibles masculines richissimes à qui elles doivent, grâce à leurs charmes extorquer, leur richesse... au profit de ce bon vieux Docteur bien sûr...

La machine se grippe lorsque le n° 11 (Wouaouuuhh ) se trompe de cible en prenant un agent secret sans le sou pour victime !.. Ce dernier amoureux fou de Diane (aka le n° 11) va tout faire pour la retrouver...

Certes les gags ne font pas dans la finesse, Price s'auto-parodie avec un plaisir évident, quant aux girls du Docteur... elles sont indéniablement le deuxième atout du film (Haa ! leur bikini doré..)

Le tout baigne dans une ambiance très sixties et rafraîchissant. A découvrir. Marc Evil

An EVENING OF EDGAR ALLAN POE - Kenneth Johnson, 1970, États Unis 

Vincent Price met en avant ses talents de conteur pour nous faire partager quatre récits du maître de la littérature d'épouvante. Quatre récits narrés sous forme de monologue par un Price visiblement dans son élément: son jeu s'adapte à la situation des protagonistes ce qui permet de se délecter sans modération de son évidente admiration pour Poe. Pour chaque récit raconté de la manière la plus proche possible des écrits d'origine, Price est coiffé, maquillé et vêtu en fonction de l'histoire: allure de vieux fou pour "The Tell Tale Heart", look d'aristocrate pour "The Sphinx", double personnalité pour "The Cask of Amontillado" puis tenue de bagnard pouilleux pour "The Pit and the Pendulum". Ce téléfilm produit par AIP dure 53 minutes et comblera de bonheur les amateurs de Price et/ou Edgar Allan Poe. Kerozene

The HAUNTED PALACE - Roger Corman avec Vincent Price, Debra Paget, Lon Chaney, 1963, États-Unis

En 1765, les habitants d'Arkham arrêtent les activités diaboliques de Joseph Curwen, qui envoûte les villageoises pour les accoupler à des créatures innommables. Brûlé vif, il aura le temps de maudire tous les habitants. Cent ans plus tard, son descendant, Charles Dexter Ward, arrive pour prendre possession du château, ignorant les ragots sur son ancêtre, mais celui-ci prend possession de son esprit, au grand malheur de sa femme et des habitants.

Basé sur le roman de H.P.Lovecraft et un poème de Poe, l'ambiance du film est particulièrement réussie. Price s'en donne à coeur joie dans son double rôle Curwen/Ward. Ma seule crainte était fondée: les créatures indescriptibles du roman ne passent pas l'écran, faute de budget. Sinon, on a droit à une adaptation bien menée et quelques villageois déformés fort bien utilisés. Mario Giguère

HOUSE OF THE LONG SHADOWS - Pete Walker, 1983, Angleterre

J'ai découvert un nouveau club vidéo et j'y ai fais quelques trouvailles, dont House of the long shadow . Ce qui est bien dans ce film c'est le choix des acteurs de la hammer et autres vieux films (Lee, Price, Cushing et Carradine). L'histoire est plutôt banale, mais quand même bien traité. C'est surtout la fin en happy end qui semble déplacée et ruine l'atmosphère du film. C'est quand même à voir même si c'est seulement pour les acteurs.  Angel Guts

  HOUSE OF WAX aka L''Homme au Masque de Cire - André de Toth avec Vincent Price, Phyllis Kirk, Carolyn Jones, Frank Lovejoy, Charles Bronson, États Unis, 1953, 88m

Henry Jarrod (Vincent Price) est un sculpteur de mannequins de cire et son musée fonctionne bien pour lui, mais pas assez pour son partenaire financier, Burke, qui veut attirer plus de public avec une "chambre des horreurs". La confrontation est violente et le feu est prit dans le musée. Jarrod survit aux flammes, mais ses mains et ses jambes ne lui permettent plus de pratiquer son métier. On le retrouve plus tard, alors qu'il s'apprête è ouvrir son musée des horreurs, aidé de plusieurs assistants, dont Igor (Charles Bronson), un colosse muet. Burke meurt, un meurtre déguisé en suicide et le corps de sa fiancée Cathy, décédée peut de temps après, tout comme Burke, disparait de la morgue. La meilleure amie de Cathy croit la reconnaître en voyant la statue de cire de Jeanne d'Arc et en glisse un mot aux inspecteurs de police...

Adaptation du film de 1933, History of the Wax Museum, il s'agit d'un des premiers films à avoir partie la vague de films en 3 dimensions des années 50. Comme quoi on ne réinvente pas la roue au 21ème siècle ! Assez fidèle dans l'ensemble mais aussi divergent, ne serait-ce que pour le quota horreur. Le visage déformé du tueur est visible rapidement et régulièrement. Le sculpteur n'a aucune hésitation à plonger dans le monde de l'horreur, bien loin des scrupules de son prédécesseur, mais il craque encore pour celle qu'il voit comme sa nouvelle Marie Antoinette. Le 3D laisse sa marque sur la mise en scène, même si on voit le film en 2D, lors d'une scène ou un animateur de foule lance ses balles constamment directement dans la face du spectateur ou lors d'une visite dans un cabaret ou on assiste è un french cancan ou les jambes et les popotins en frou frou se font aller devant l'objectif. Si Vincent Price est très bon dans son rôle, j'ai préféré les actrices du film de 1933, Phyllis Kirk remplaçant difficilement la divine Fay Wray. Charles Bronson a un visage terrible et laisse sa marque, malgré qu'il n'a aucune ligne de dialogue. Bref, c'est du bon film qui a fait un tabac è l'époque et qui s'apprécie toujours. Mario Giguère

 

The LAST MAN ON EARTH aka L'Ultimo uomo della Terra - Ubaldo Ragona /Sidney Salkow avec Vincent Price, 1964, Italie

Robert Morgan se réveille, comme tous les matins depuis trois ans, et il sort, vérifie les miroirs, les gousses d'ail sur les portes de sa maison, vérifie s'il n'y a pas trop de morts sur le chemin qu'il emprunte avec sa familiale pour aller brûler les corps qu'il ramasse ou ceux qu'il tue en quadrillant la ville. Morgan est le seul survivant d'une épidémie qui a rendu la population semblable à des vampires. Mais est-ce que Morgan n'est pas devenu l'exception, le monstre aux yeux des vampires qui le traquent la nuit venue ?

Vincent Price joue pratiquement seul une bonne partie du film, seul le jour, à se remémorer le passé, sa femme, sa fille et l'on sent la folie qui le guette. Tiré du roman de Richard Matheson: JE SUIS UNE LÉGENDE, l''adaptation est beaucoup plus fidèle que THE OMEGA MAN, tourné plus tard avec Charlton Heston. J'ai été fort surpris de voir toutes les thématiques de la trilogie des Morts Vivants de George Romero étalées, de l'épidémie que personne ne comprends, des morts qui ressuscitent, des survivants qui ne veulent pas se débarrasser des morts, de la maison assiégée, de la fin du film, les parallèles sont trop nombreux, la différence majeure étant l'appétit de chair des morts vivants du film de Romero. Il y a bien des longueurs et le film souffre un peu du doublage américain des acteurs italiens, mais l'ensemble est réussi et j'ai enfin apprécié ce film qui jadis m'avait laissé sur ma faim. Mario Giguère

Je suis une légende, sorti en 1964, est une adaptation, la meilleure, du roman du même titre de Richard Matheson. C'est un film de Ubaldo Ragona et Sidney Salkow avec Vincent Price. Ce film en a inspiré beaucoup d'autres bien qu'il soit à petit budget il ne s'en tire pas trop mal. Un très bon film pour les amateurs de film d'anticipation, il est à découvrir et a redécouvrir. Pour ceux qui n'aiment pas à priori, il est à voir par curiosité pour l'interprétation de Price. Bien que les trois quarts du film n'aient pas de parole, la réalisation s'y accommode très bien. En résumé, c'est un film intéressant et proche du roman du même titre et on regrettera qu'il soit pratiquement inédit en France. Thomas Le Rudulier

 

the OBLONG BOX aka Le Cercueil vivant - Gordon Hessler, 1969, Angleterre

Titré en français LE CERCUEIL VIVANT, ce film raconte comment un noble anglais, ayant eu maille à partir avec la sorcellerie en Afrique (vengeance des autochtones), est ramené par son frère (Vincent Price, quand même...) en Angleterre. Subissant toujours les effets maléfiques de son envoûtement, et son état se dégradant, il cherche à entrer en contact avec un sorcier africain. Je passe les détails (son frère l'empêche de sortir, il a des complices à l 'extérieur, prend une drogue pour se faire passer pour mort et ses complices, au lieu de le récupérer, le laissent en terre,...). Intervient alors le personnage d'un docteur (Christopher Lee), qui se procure des corps fraîchement décédés par l’intermédiaire de récupérateurs de cadavres. Et vlatipa que ces derniers procurent au "bon" docteur le cercueil de notre bon noble qui, une fois libéré, va se faire une joie de se venger des ignooobles traîtres !!! Quelques malheureux décès plus tard, autrement dit à la fin, on apprend que cet ignoble assassin défiguré et maudit n'est que la victime d'une malheureuse méprise, son frère ayant causé l'accident dont voulaient se venger les Africains (sorciers et autres). Price finissant mordu par son frère, et ainsi envoûté, la morale est sauve. Youpi. Ce n'est sûrement pas génial, mais l'histoire se laisse suivre, bien que pas toujours très claire, et c'est toujours sympa d'avoir Price et Lee dans un film comme ça. Une mention spéciale pour le visage défiguré du pauvre envoûté qui est un  mélange assez marrant entre le porc et une allergie aux piqûres de guêpes. Abronsius

The Oblong Box... Que de souvenirs !!!  Ca me rappelle les moments les plus pénibles de ma vie... Assis devant l`écran, hésitant entre le suicide brutal ou bien le suicide assisté d`un  somnifère VHS... Finalement, le film fit son effet trop rapidement et  je n`eu même pas le temps de me lancer en bas du 15e étage... A éviter pour toute personne aimant la vie et souhaitant éviter le sommeil profond . Baron Blood

 

THEATRE OF BLOOD aka Much ado about murder aka Théatre de sang - Douglas Hickox avec Vincent Price, Diana Rigg, 1973, Angleterre

Vincent Price joue Edward llionheart, un acteur de théâtre qui voue un culte aux pièces de Shakespeare. N’ayant pas été récompensé comme étant l'un des meilleurs acteurs, et critiqué sévèrement par la critique, Price partira sur une folie meurtrière et fera payer tout ceux qui n'ont pas eux de bonnes éloges pour sa part. Il les liquidera à la manière d'extraits de pièces de Shakespeare avec une légère touche d'humour. La meilleure scène est sûrement celle ou l'homme se fait scier la tête dans son lit. Ressemble énormément a Abominable Dr.Phibes, mais ne le surpasse pas. Rana

Des critiques de théâtres sont assassinés un à un dans des reproductions de meurtres de pièces de Shakespeare. On finit par soupçonner Edward Lionhart ( Vincent Price ) un acteur pourtant mort deux ans auparavant !

Pour l'avoir vu il y a des années, je me rappelais l'humour britannique, humour noir à souhait, qui baigne tout le film. Hors, le début est très sérieux, l'humour s'installant au rythme des prestations de Vincent Price et culminant dans les derniers meurtres, véritables plaisirs malsains, fantasme de toute personne persécutée par des critiques qui ne pratiquent pas votre métier. Lionhart est entouré de sa fille, Diana Rigg, et une cour de mendiants qui ont une présence troublante. Une perle d'humour noir britannique et un Vincent Price à son meilleur. Mario Giguère

the TINGLER - William Castle, 1959, États Unis

Le visage rigolard de William Castle, qui n'est pas sans rappeler un croisement entre Anthony Hopkins et Azraël Dalton, nous avertit dès le départ qu'il est possible que certains des spectateurs ressentent des "chocs" pendant le visionnement.  Lors de sa sortie en salles, ce film était accompagné d'un équipement spécial qui électrocutait les gens qui le regardaient...  Ça devait être drôlement rigolo, et c'est dommage que les réalisateurs d'Hollywood ne prennent plus, de nos jours, de telles initiatives...  Le film lui-même est plutôt amusant, avec une théorie abracadabrante selon laquelle la peur nous fait produire une créature indestructible que l'on ne peut neutraliser qu'en criant.  Vincent Price, mémorable, personnifie un scientifique obsédé par cette idée qui cherche à capturer la créature et à l'étudier.  Mal lui en prend, car il créée toute une panique lorsque la bête s'enfuit dans un cinéma en pleine séance muette...  Drôle d'un humour désinvolte et parfois inconscient, rempli de visages hurlants, le film comporte même une scène où Price se tape un petit trip de LSD.  Du bonbon comme on l'aime, un petit joyau "à l'ancienne" qui mérite largement qu'on le redécouvre. Orloff

Le réalisateur William Castle est un peu le forain du cinéma US des années 50-60. Incapable de lancer un film sans lui adjoindre un gimmick quelconque (chocs électriques dispensés aux spectateurs, squelette balancé à travers la salle en pleine projection, etc.), il a marqué l'imaginaire de cinéastes devenus aujourd'hui célèbres : John Waters et Joe Dante, par exemple (ce dernier lui a rendu hommage par son Matinee).

The Tingler est sans doute l'un des meilleurs Castle, car défendu par une bonne équipe de comédiens et doté d'un scénario original et amusant.

Vincent Price y incarne un savant dont les travaux portent sur la peur. Ce bon vieux Price se rend compte un jour que l'épouvante crée, le long de la colonne vertébrale, une sorte de bestiole bizarre qui meurt au moment où la personne terrifiée hurle. Qu'arrive-t-il si on ne peut pas crier ? Peut-elle mener une vie indépendante ?

Voilà le point de départ innovateur du film. Plusieurs idées neuves viennent rehausser son intérêt : l'utilisation du LSD par Price (à une époque où cette drogue était très peu connue), une séquence en couleur au milieu du film en noir et blanc, et le jeu du réalisateur entre 3 niveaux de réalité à la fin, sans que ce soit jamais confus ou difficile à suivre.

La durée compacte du film (80 minutes environ) contribue de façon significative à son dynamisme, car Castle devait aller à l'essentiel. On retrouve au sein du scénario l'un des thèmes cher à Castle : la mésentente entre deux époux pouvant conduire jusqu'au meurtre. Cette thématique est d'ailleurs ici dédoublée par deux couples plus ou moins miroir qui sont en pleine déliquescence.

Cette série B sympathique détonne au sein du cinéma des années 50 et peut amplement surprendre encore, de nos jours. Howard Vernon

The TOMB OF LIGEIA - Roger Corman, 1965, Grande-Bretagne

Verden Fell (prodigieux Vincent Price) vit avec ses domestiques dans une abbaye en ruine. Cloîtré depuis le décès de son épouse Ligeia, femme envoûtante fascinée par la culture égyptienne, il retrouve goût à la vie en rencontrant Lady Rowena (Elizabeth Shepherd) qu'il ne tarde pas à épouser. Mais Verden est obsédé par le souvenir de Ligeia, dont la présence maléfique hante les lieux, incarnée dans un chat noir agressif. La nuit venue, Verden disparaît mystérieusement sans jamais tenir compagnie à sa nouvelle épouse.

La dernière adaptation de Poe par Corman est aussi sa plus somptueuse. Pour l'occasion, Corman délaisse l'AIP et ses décors de studio pour tourner en Angleterre et bénéficier de magnifiques décors naturels. L'abbaye en ruine, aussi intrigante qu'inquiétante, est superbement mise en valeur par un splendide colorscope dans lequel Price, tout de noir vêtu et portant de sombres lunettes, se meut tel un félin sournois. Pour le reste, Corman ne varie pas énormément sa manière de faire, mais il le fait tellement bien. Néanmoins, quelques instants plus effrayants qu'à l'accoutumé surviennent ici et là, notamment lors des cauchemars de Lady Rowena ou lors de ses déambulations nocturnes. Puis arrive le traditionnel incendie final qui pour une fois n'est pas celui de la sempiternelle demeure en bord de falaise. Une fois de plus, le film se termine sur les sinistres conséquences d'un amour impossible et douloureux, une relation d'amour-haine aux mortels aboutissants, tout comme c'était le cas dans LA CHAMBRE DES TORTURES, LA CHUTE DE LA MAISON USHER ou THE PREMATURE BURIAL. Mais si le duo Corman/Poe semble nous raconter souvent la même histoire, on ne se lasse pas de s'y perdre et de s'en délecter tant les résultats sont beaux. Et THE TOMB OF LIGEIA est certainement le plus réussi de tous. Kerozene

TOWER OF LONDON - Roger Corman avec Vincent Price, 1962, États Unis

Le film est basé sur l'histoire de Richard 3, celui qui tua et tortura toute sa famille pour se rendre au trône d'Angleterre. Malheureusement la folie le rattrape et il est poursuivi par les fantômes de ses victimes qui le pousseront à sa perte !

Vincent Price cabotine à souhaits dans ce drame historique tourné en glorieux noir et blanc dans des décors réduits: un salon, une pièce et un donjon, quelques extérieurs et une séquence finale que l'on soupçonne pleine de stockshots et une scène de mort ou Price s'en donne à coeur joie. Pas vraiment un grand film, mais un Vincent Price intéressant en bossu parano ! Mario Giguère

TWICE TOLD TALES - Sidney Salkow avec Vincent Price, Sebastian Cabot, Beverly Garland, Bret Halsey, mari Blanchard, joyce Taylor, 1963, États Unis, 120m

Adaptation de trois nouvelles tirées de la collection éponyme publiée en 1837. Le recueil de textes de Nathaniel Hawthorne réunissaient des nouvelles parues dans divers magazines, d'ou le titre, traduction littérale: Histoires racontées deux fois. Vincent Price est le seul acteur à jouer dans les trois scénarios.

Heidegger's Experiment raconte l'aventure de deux vieux amis (Sebastian Cabbot et Vincent Price) se rendent compte que la crypte qui recèle le corps de la fiancée morte 38 ans auparavant est infiltrées par une source d'eau qui rajeunit et redonne la vie. Ressuscitant la fiancée, de vieux drames refont surface.

Dans Rappaccini's Daughter, Vincent Price incarne un père jadis trompé qui a trouvé un moyen singulier de s'assurer que sa fille soit toujours vertueuse. Grâce à une plante exotique, il change la composition de son sang pour la rendre aussi toxique, elle ne peut plus toucher à un être vivant sans le tuer. Évidemment qu'un jeune homme tombe amoureux d'elle et que tout se complique.

The House of the Seven Gables est une histoire plus classique de malédiction. Vincent Price revient avec son épouse dans la maison ancestrale ou tous les mâles sont morts, le sang coulant de leur bouche. Il recherche le caveau secret qui renferme une fortune que cherche aussi, en vain, sa soeur. Mais voilà que sa femme ressent quelque chose, entend des voix, joue au piano des pièces qu'elle ne connaît pas.

Si on se rend compte rapidement que la jalousie est au coeur des fables morales, tout comme l'avarice, et que les histoires somme toute classiques, sont bien ficelées et bien réalisées avec des acteurs dans le ton. Vincent Price est remarquable dans les trois rôles, d'ailleurs la dernière histoire se termine, sans surprise, comme une certaine maison Usher. L'ambiance est également remarquable, la photographie, la musique, les effets spéciaux traditionnels concourent pour nous mettre dans l'ambiance. Rien pour faire peur aux nouvelles générations, mais les amants de classiques y trouveront amplement leur compte.

Sidney Salkow a surtout travaillé pour la télévision, ce qu'on ne devine pas vraiment, il a du métier derrière lui lorsqu'il aborde cette anthologie. On le retrouve d'ailleurs plus tard avec toujours Vincent Price dans THE LAST MAN ON EARTH. Mario Giguère

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