Les premières années 80 continuent la déferlante post Star Wars et Alien ou petits et grands studios croient enfin au potentiel commercial du genre. pour le meilleur et pour le pire...

ALTERED STATES aka Au-delà du Réel - Ken Russell avec William Hurt, Blair Brown Bob Balaban, Charles Haid, 1980, États Unis, 102m

Eddie Jessup est un jeune chercheur de Harvard qui fait des recherches sur les niveaux de conscience dans un caisson d'isolation sensorielle. Il marie la belle Emily. Sept ans et deux enfants plus tard, il a l'impression de gâcher sa vie. Il retrouve un caisson d'isolation et avec une drogue obtenue lors d'un voyage au Mexique, il recommence ses expériences. Il semble régresser physiquement de manière temporaire et cherche à valider ses théories sur la mémoire génétique du début de la création, gravée dans nos cellules.

Difficile de résumer ce voyage fantastique réalisé par un Ken Russell qui navigue entre le délire visuel, l'interprétation exacerbée et un scénario fascinant avec des acteurs qui le sont tout autant. Avec des effets spéciaux de Dick Smith, on aura droit à une longue séquence ou Jessup devient un homme de Neandertal qui vit un choc des cultures. Vu à sa sortie en salles, j'avais certaines craintes que le film aie mal vieillit, 30 ans plus tard. Mis à part quelques effets vidéo aujourd'hui dépassés et quelques séquences de montage "psychédélique" comme les affectionnait les réalisateurs de l'époque, c'est toujours aussi intéressant. Emily Brown racontait que Russell demandait une interprétation différente à chaque prise et on sent les acteurs parfois proches de l'hystérie. Mais le sujet est singulier, d'après l'unique roman écrit par Paddy Chayefsky, basé sur les recherche de John C. Lilly sur la privation sensorielle en caisson d'isolation sous l'influence de drogues psychoactives comme la ketamine et le LSD. Le sujet et le film fait encore son effet. À noter aussi la magnifique musique de John Corigliano, un compositeur trop peu présent au cinéma. Le film fut un succès commercial pour Russell qui enchaîna malheureusement sur d'autres scénarios plus légers ou il laissa son imagination en roue libre, comme Le Repaire du Ver Blanc. À découvrir ou à revoir. Mario Giguère

BATTLE BEYOND THE STARS aka Les MERCENAIRES DE L'ESPACE - Jimmy T. Murakami, 1980, États Unis

Une planète habitée par un peuple pacifique est menacée par un gros vilain surpuissant qui explose les planètes pour se marrer (John Saxon). Un jeune intrépide part (dans son vaisseau qui ressemble à une paire de grosses couilles à réaction) recruter des mercenaires pour défendre son peuple contre l'envahisseur et ses sbires défigurés. Il trouvera ainsi une jeune fille douée en informatique dont il tombera amoureux, un homme lézard dernier représentant de son espèce, deux hommes radiateurs sans oreilles, un cow-boy cinéphile solitaire (George Peppard), un tueur recherché (Robert Vaughn qui fait la gueule), une amazone qui a trop vu BARBARELLA (Sybil Danning et ses tenues hyper sex), et des êtres tous blancs possédant une conscience collective. Ensemble ils lutteront contre le vilain, et ils gagneront.

La musique est je James Horner, Cameron a bossé dessus et le scénario est de John Sayles. La production est bien sur signée Roger Corman. Le tout est un peu con, mais on rigole comme des petits fous devant cette réadaptation des 7 SAMOURAIS pleine de kitscherie et de ringardise.

La meilleure scène est celle où John Saxon, empereur pourrissant, se fait greffer le bras de sa victime puis tente de se trancher la gorge. Seul remède: une réamputation. Kerozene

CONTAMINATION aka MONSTRUOSITY - Luigi Cozzi aka Lewis Coates, avec Ian McCulloch, Louise Marleau, Marino Mase, Siegfried Rauch, Gisela Hahn, 1980, Italie, 1h31

Un cargo arrive dans la baie de New York et semble dériver. Aucun signal radio : il semble que les membres de l'équipage aient été touchés par une brutale épidémie. Cette nuit-là, un officier de police et ses quatre assistants décident d'inspecter le bateau. Ils découvrent tous les membres de l'équipage horriblement mutilés. Dans la cale, ils trouvent des boîtes de café, en provenance d'Haïti, avec à l'intérieur d'étranges œufs, poisseux, visqueux, de couleur jaune-vert ... Placé près d'une canalisation d'eau chaude, un des œufs se met à palpiter, puis éclate. Les quatre assistants de l'officier explosent, comme désintégrés de l'intérieur ...

Plutôt poilant cet Alien bisseux ! L'histoire ne vaut pas tripette bien sûr : les œufs sont issus d'une force extraterrestre ramenée sur terre par un astronaute revenu complètement secoué d'une expédition spatiale. Les "gentils" retrouveront la planque amazonienne des "méchants" et les empêcheront d'inonder le monde d'œufs explosifs. Ouf ! L'intérêt du film n'est pas là, il n'est pas davantage dans les scènes de séduction entre le flic et la scientifique un peu "mal baisée" : il se situe dans les effets gore absolument pulvérisants. L'auto-explosion des victimes s'avère décoiffante, les œufs sont magnifiquement réalisés, cradingues à souhait. Autres bonnes surprises : la musique des Goblin, assez proche de celle de BUIO OMEGA, le final, qui nous réserve une créature martienne, sorte de monstre cyclopéen terré dans une caverne, et la dernière image, laissant la voie ouverte à un CONTAMINATION II (jamais réalisé à ma connaissance). Stelvio

FLASH GORDON - Mike Hodges avec Sam Jones, Me1ody Anderson, Max Von Sydow, Ornella Muti, Timothy Dalton, 1980, États Unis/Angleterre, 111m

Après le succès monstre de l'adaptation de Superman produit par les frères Salkind, d'autres producteurs ont voulu exploiter le filon de l'adaptation de bandes dessinées. Si Robert Evans nous amène un Popeye au succès mitigé, Dino De Laurentis arrive avec Flash Gordon la même année. Il fait appel à Lorenzo Semple Jr pour le scénario, vétéran de la série télévisée Batman et scénariste du King Kong de 1976. Bonjour le Kitsch.

Flash Gordon (Sam Jones) et Dale Arden (Melody Anderson) sont en avion lorsque Ming (Max Von Sydow) commence à s'amuser avec la planète Terre. Crash dans le laboratoire de Zarkov (Topol), savant qui les force à faire le voyage avec eux vers la planète Mongo, d'où originent les catastrophes. Aux prises avec l'empereur Ming, qui veut épouser, au moins pour une heure, Dale, Flash s'enfuit avec la complicité de la princesse Aura (Ornella Muti), fille de Ming. Il aura de la difficulté à rassembler les différents peuples qu'il rencontre pour renverser l'empereur et sauver la Terre.

Sur une musique entraînante de Queen, une bande de comédiens aux talents divers s'en donnent à coeur joie dans un film somptueux qui ne se prends jamais au sérieux. Cette approche que l'on nomme en anglais "camp", toujours au second degré et semblant rire du matériel de base, ne sera pas pour plaire à tous. Mais quand Freddy Mercy chante son "Flash, ah ahhhhhhhhhhhh, Savior of the universe", j'embarque. La brochette d'acteurs est surprenante, Sam Jones et Melody Anderson ont l'enthousiasme communicatif. Qui eut crû que Max Von Sydow trouverait ici un rôle qui lui va comme un gant, il est littéralement cet empereur sorti des pages d'Alex Raymond. On note au passage un futur James Bond, Timothy Dalton et surtout l'hyper jovial Brian Blessed en roi des hommes ailés, irrésistible. Sans oublier Ornella Muti, véritable bombe sexuelle du royaume. La scène de torture ou l'on sent le désir charnel des participants retient notre attention.

Les décors et costumes sont très proches de la bande dessinée originale et très colorés. Pour peu que l'on se laisse emporter, on passe un très bon moment. Il y a curieusement des projets de remakes dans l'air, surprenant vu le succès relatif de cette version qui eu de la difficulté à trouver son public.

J'ai revu Sam Jones dans un épisode de 3ème saison de la série STARGATE SG1, ou il joue un vieux chasseur de primes, toujours aussi athlétique et toujours aussi cabotineur, mais encore sympatique. Mario Giguère

GALAXINA - William Sachs, 1980, États Unis

En l'an 3008, on fait la connaissance avec un vaisseau de la police, l'Infinity, avec à son bord un équipage de dégénérés, robot femelle au physique ultra bandant appelé Galaxina et un mangeur de caillou, créature extra terrestre laide. La petite équipe est chargée de retrouver l'étoile bleue, une pierre qui confèrera à son propriétaire d'immenses pouvoirs. Vu que le voyage va durer pas moins de 27 ans, l'équipe a une perme de 24 heures, perme durant laquelle les trublions se rendront au bordel, avec des putes de toutes les formes et de toutes les couleurs. Pendant le voyage, alors que les hommes sont en caisson cryogénique, Galaxina se reprogramme pour devenir plus humaine est ainsi séduire le sergent Thor qui n'arrête pas d'halluciner sur son cul. Arrivé à destination, îles tombent sur une planète pleine de rebus de la Galaxie vivant dans un décors de western, peuplés de créatures anthropophages et d'un gang de bikers vouant un culte au dieu Harley Davidson.

Sympathique boutade ultra kitsch, GALAXINA se veut une sorte de pré-SPACEBALLS, tant l'humour employé est aussi léger et subtil que celui de Mel Brooks. Mais les moyens à disposition et le talent du réalisateur ne l'élève pas au niveau du film du juif fou. On appréciera tout de même le film grâce au peu de sérieux qui a été investi dans l'opération, lui évitant ainsi un aspect prétentieux qui pardonne les nombreuses erreurs le parcourant. Et une mention spéciale à Dorothy Stratten en Galaxina super sexy. Kerozene

SUPERMAN II - Richard Lester avec Christopher Reeve, Margot Kidder, Gene Hackman, Terence Stamp, Sarah Douglas, Jack O'Halloran, Jackie Cooper, Ned Beatty, Valerie Perrine, Susannah York, E.G. Marshall, Marc McClure, Clifton James, 1980, États Unis/Grande-Bretagne, 127m

En réussissant à empêcher l'explosion d'une bombe H terroriste à Paris, Superman libère sans le savoir trois criminels kryptoniens condamnés autrefois par son père de leur prison spatiale. De ce fait, ces trois condamnés dirigés par le général rebelle Zod possède maintenant les mêmes pouvoirs que Superman puisqu'ils ont bénéficié des mêmes modifications moléculaires fournis par le Soleil que lui. Zod et ses deux acolytes, Ursa et Non se rendent donc sur la Terre dans le but de la conquérir et ils y parviennent aisément car Superman n'est tout simplement pas au courant de leur présence. Son identité de Clark Kent/Superman ayant été démasqué par sa tenace collègue Lois Lane, notre super-héros est devenu amoureux et décide de renoncer à ses pouvoirs pour vivre une vie normale avec Lois. Mais lorsque Clark apprend finalement que Zod et ses sbires ont pris le pouvoir mondial, il décide finalement de récupérer ses pouvoirs pour les combattre. Son éternel ennemi Lex Luthor s'est toutefois évadé et ayant découvert le repaire secret de Superman au Pôle Nord, il propose ses services à Zod pour éliminer le super-héros. La bataille entre Superman et ses ennemis est donc sur le point de commencer.

Cette suite à SUPERMAN fût immédiatement tournée après celui-ci car les producteurs non seulement en anticipait le succès, mais voulaient également économiser sur les coûts de production et les salaires des acteurs en faisant une sorte de 2 pour 1. Cette astuce n'a cependant pas plu à certaines personnes dont Richard Donner qui a cédé sa place de réalisateur au britannique Richard Lester et à Marlon Brando qui s'est abstenu de revenir personnifier le rôle du père de Superman dans cette suite. Le prologue renvoie d'ailleurs au début du premier Superman, confirmant la continuité entre les deux films dans le travail des auteurs. Néanmoins, le ton solennel qui avait constitué le point de départ du premier Superman est évidemment abandonné ici maintenant que le héros est déjà bien en place. SUPERMAN II commence donc sur les chapeaux de roues et en prime, notre super-héros à la cape rouge et aux collants bleus affrontent ici des vilains dignes de lui possédant les mêmes super-pouvoirs. La présence de Lester à la mise en scène implique un léger changement de ton dans l'humour du récit par rapport au travail précédent de Donner en s'avérant moins simplement burlesque et plus raffiné dans les sous-entendus, même lors des séquences les plus spectaculaires ou dramatiques (par exemple la scène où Zod et ses deux acolytes soufflent sur la population de Metropolis en révolte). On assiste donc au final à un film qui se veut un fort bon spectacle, surpassant même par endroits le premier SUPERMAN. Même l'affrontement final entre le héros et les méchants est assez convaincant (un personnage y dit même ce que tous les spectateurs pensent tout bas: "Je ne veux pas rater ce spectacle!") malgré certains trucages et transparences qui paraissent un peu datés. Christopher Reeve, Gene Hackman et Margot Kidder reprennent avec aisance leurs personnages respectifs tandis que Terence Stamp incarne Zod avec assez d'allant. Mathieu Lemée

La GALAXIE DE LA TERREUR aka GALAXY OF TERROR - Bruce D. Clark, 1981, États Unis

Une mission de sauvetage part à l'autre bout de l'univers - atteint en deux secondes - pour récupérer les éventuels survivants d'une mission précédente. Tracté vers une planète, le vaisseau est contraint de se poser. Là, ils découvrent un étrange édifice peuplé de créatures hostiles et visqueuses et tombent un par un, comme de vulgaires mouches.

Roger Corman produit son ALIEN fauché qui lorgne également pas mal vers PLANET OF THE VAMPIRES de Mario Bava. L'ambiance générale du film est plutôt chouette, même si la tension recherchée ne fonctionne pas une seconde. On retiendra surtout cette merveilleuse scène où une larve géante déshabille une fille avant de l'étouffer - on dirait même qu'elle la viole ! Quelques effets gores de plus et le tour est joué. On y trouve Robert Englund qui se bat contre lui-même et James Cameron en tant que réalisateur deuxième équipe. Kerozene

SCANNERS -David Cronenberg, 1980, Canada/États Unis 

The human mind is the ultimate Weapon of Mass Destruction in Cronenberg's visionary thriller, now a generation old but more relevant than ever.

Cameron Vale (Stephen Lack) is an "empath", a dazed man confused by his out of control psychic abilities. Brought in and manipulated by the enigmatic Dr. Ruth (Patrick McGoohan), he becomes the weapon of choice against an equally powerful rouge "scanner" (Michael Ironside), a chemically created monster of evil who ignites internecine warfare with corporate, political and apocalyptic implications.

SCANNERS opens with a long tracking shot though a mall that manages to sum up the entire aesthetic and allegorical worldview of Romero's DAWN OF THE DEAD with a lot less fuss. Romero is HOT--Cronenberg is COLD, ice cold, the Son of Kubrick. Stephen Lack is often criticized for giving a nonperformance in this role, but he's rather perfect as the everyman who's everyone's pawn. He's every homeless-mental patient you've ever seen. Made at the very beginning of the Reagan Era it anticipates and uncannily depicts a world where corporate greed, private security agencies, social dislocation, political malaise and a culture of violence will marginalize common human decency. There are secret organizations, family secrets, a chemical company with a hidden agenda and they all keep colliding with explosive results. Cronenberg has said it is a movie about heads, and the most famous image is of the scanner's head exploding, providing a shocking climax for a corporate demonstration. There's a cool surrealism about the imagery--the meeting in the huge hollowed head of the rural sculptor or the drilled hole in Ironside's forehead. The color scheme is Canadian blue skies, golden sunsets which are an indifferent backdrop to the grey boardrooms which are inevitably stained with torrents of red.

Cronenberg is the aesthetic and philosophical opposite of, say, Lucio Fulci. It's a world whispered priorities enforced by Alpha males. Ironside, and especially Lawrence Dane, as a particularly ruthless corporate operative, are well cast and are somehow more memorable than the leads, Lack and Jennifer O'Neill, who leave a void temorarily filled by the brilliant Patrick Mc Goohan.

Car crashes (remember CRASH?), motorized camera journeys through 3 D circuitboards aside, SCANNERS is intellectual property which hasn't dated as all the bogus CGI driven Sci-Fi of the present surely will. Just look over your shoulder...

The MGD DVD is a must. The ending was somewhat reworked from the original theatrical version which I experienced in 1980. Robert Monell

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