LES FILMS DE FANTASIA 2012

du 19 juillet au 7 août au Théâtre Hall Concordia

Affiche illustrée par Donald Caron


1990: Les GUERRIERS DU BRONX aka 1990: The Bronx Warriors aka 1990: I guerrieri del Bronx - Enzo G. Castellari avec Marco Di Gregorio aka Mark Gregory, Vic Morrow, Fred Williamson, Christopher Connelly, Stefania Girolami, Ennio Girolami aka Thomas Moore, Joshua Sinclair, Luigi Montefiori aka George Eastman, Massimo Vanni, Betty Dessy, 1982, Italie, 92m

En 1990, le Bronx est devenu un "No Man's Land", un lieu dans lequel les principes de loi n'existent plus, un espace dans lequel la police même n'ose plus y mettre les pieds et dans lequel règnent des gangs sanguinaires dirigés par un seul et unique souverain: The Ogre (Fred Williamson).

Ann, jeune adolescente et riche héritière de la Manhattan Corporation fuit le monde capitaliste gangrené par la corruption et le pouvoir de l'argent et vient se réfugier dans le Bronx. Là, elle rencontre et tombe amoureuse de Trash (Mark Gregory), gros balèze à la démarche efféminée et leader d'un gang de bikers barbares appelé les Riders. Bien entendu, le dirigeant de la Manhattan Corporation compte bien remettre la main sur cette fille. Ils engagent alors Hammer, un ancien du Bronx, une sorte de pervers amoral qui prend son pied en tuant et qui tentera de semer le trouble entre The Ogre et Trash. Mais ce dernier est bien plus malin qu'il en a l'air, et quand Ann se fait capturer par les hommes de Golan (George Eastman), il demande l'aide de The Ogre pour récupérer Ann...

LES GUERRIERS DU BONX est un film hybride qui se trouve malheureusement un peu à côté de la plaque. Paradoxalement, c'est aussi ce qui le rend si exceptionnel. Nous sommes en effet dans un Bronx rongé par la violence et dans lequel les seuls bâtiments qui se dressent ne sont que des ruines délabrées prêtes à s'effondrer d'un instant à l'autre. Ces ruines sont habitées par des laissés pour compte qui sont toujours propres, impeccables, avec des fringues immaculées. Si cela ne pose pas de problème par rapport au gang de The Ogre qui se la joue "prohibition" avec des voitures superbes et des costards impeccables, on trouvera tout de même légèrement limite les accoutrements des hommes de Golan, une bande d'hockeyeurs propulsés sur patins à roulette vêtus de protections visiblement toutes neuves. Autre point immanquable du film: Trash. Aaaah, Mark Gregory et sa démarche de bodybuildé constipé qui semble à tout instant avoir un balais enfoncé dans le cul et pilotant fièrement sa moto ornée d'une magnifique tête de mort lumineuse !

Castellari signe ce qui doit être son plus gros succès commercial, un film aujourd'hui particulièrement ludique, voire carrément comique. L'aspect brutal qui était éventuellement perçu à l'époque ne tient plus du tout la route et de ce côté là on préférera le panache des GUERRIERS DU BRONX 2 ou encore la rythme effréné du magnifique LES NOUVEAUX BARBARES dans lequel George Eastman y faisait déjà le méchant. Les scènes d'action sont, comme à son habitude, bien torchées, avec leur lot habituel de plans au ralentis et leurs plans gores. Castellari y ajoute encore quelques scènes plus dramatiques, comme celle, mythique, pendant laquelle les Riders jettent les cendres de deux des leurs dans l'Hudson River, celles-ci s'envolant directement dans les airs pour atterrir dans la tronche de leur voisin. Par contre, on accepte plus difficilement les scènes de dialogues amoureux entre Trash et Ann, principalement à cause du pauvre Gregory dont l'absence de lueur au fond des yeux fait presque peur à voir.

On peut aussi signaler que ce film n'est pas du tout un film post apocalyptique, comme on a communément l'habitude de l'entendre... Kerozene

En l'an 1990, le quartier du Bronx à New York a été abandonné par les autorités municipales et est devenu un territoire dangereux, patrouillé par des bandes rivales de voyous ou des gangs de criminels. Pourtant, une jeune femme, Anne, décide de pénétrer dans le Bronx à ses risques et périls. Elle est aussitôt attaquée par une bande hostile, mais elle voit sa vie sauvée par le gang des Riders dont le chef Trash accepte de la prendre sous sa protection. Anne est cependant l'héritière d'une immense fortune fondée sur une entreprise de fabrication d'armes. Les actionnaires de l'entreprise engage alors un mercenaire, Hammer, pour la retrouver. Hammer tente alors de faire entrer en conflit le gang des Riders avec celui de l'Ogre, la plus importante bande de voyous du Bronx, tout en soudoyant Ice, un membre des Riders désireux de remplacer Trash comme chef de la bande, pour lui ramener Anne. Lorsqu'une autre bande rivale enlève la jeune femme, Trash cherche à s'associer avec l'Ogre pour la libérer et faire échec au plan de Hammer. Le mercenaire n'a toutefois pas encore jouer toutes ses cartes.

Produite par Fabrizio De Angelis, producteur italien très prolifique au début des années 80, cette série B emprunte ses principaux éléments narratifs à des succès américains de cette période comme "THE WARRIORS", "ESCAPE FROM NEW-YORK" et "FORT APACHE THE BRONX". Il ne faut donc pas s'attendre à autre chose qu'une intrigue se présentant comme un magma hybride d'effets faciles et un récit fabriqué mené à la va-comme-je-te-pousse pour satisfaire les amateurs d'action violente pimentée de gore. Néanmoins, la réalisation de Castellari dépasse le niveau du film de commande avec ses toujours efficaces effets de montage, ses ralentis et ses cadrages soignés qui apparentent parfois le film à un western urbain. Le réalisateur tente même d'inclure des moments dramatiques tragiques dans ce film, comme on peut en retrouver dans ses meilleurs poliziotteschis, et il parvient à assembler ensemble, sans qu'on s'en aperçoive trop, des extérieurs tournés à New York avec d'autres tournés à Rome, sans trop surtaxer la crédibilité visuelle du métrage. Ses efforts pour sortir le scénario de la routine et fignoler la mise en images se veulent honorables, mais ils sont utilisés au sein d'un sujet dont les thèmes ne s'y prêtent guère, ce qui rend le film paradoxalement comique à plusieurs niveaux. Par ailleurs, les séquences tournées en studio dans des décors sentant la frigolite et les costumes bizarres démodées des personnages font tâche d'huile avec la qualité relative de la mise en scène, et ce décalage contribue aussi à l'humour involontaire de l'ensemble. "LES GUERRIERS DU BRONX" se veut donc un divertissement à l'italienne comme on les aime: à la fois violent et drôle, bien fait, mais avec des maladresses évidentes, et vigoureux, mais avec quelques petites longueurs. Pas question donc de bouder notre plaisir, surtout avec Castellari derrière la caméra. Si la distribution comporte quelques acteurs chevronnés qui se prêtent au jeu avec assez d'allant, on ne peut pas en dire autant de Mark Gregory, au visage aussi expressif qu'une poêle à frire et qui marche comme une momie ayant des hémorroïdes dans le fondement. Mathieu Lemée

CALIGULA aka Caligola - Tinto Brass, 1979, Italie/États Unis 

CALIGULA est, en quelque sorte, la caricature de SALON KITTY. Tous les éléments de KITTY sont poussés à l'extrême, ce qui a d'ailleurs porté Brass à renier ce film.

SALON KITTY se voulait en effet une dénonciation des effets pervers du pouvoir, l'illustration d'une société (même en miniature) rongée par le vice et la décadence. Gros budget, reconstitution d'époque à grands renforts de décors somptueux, de figurants nombreux, scènes-choc, érotisme, composition visuelle élaborée, longue durée et dramatisation étaient au rendez-vous. Pour CALIGULA, on prend quelques-uns des mêmes (Brass, John Steiner, Teresa Ann Savoy, etc.) et on recommence, en plus explicite. La pornographie l'emporte sur l'érotisme, la violence se fait plus virulente, la durée s'allonge (près de 2 H 40 !), les décors sont encore plus extravagants et l'époque historique s'éloigne de la nôtre (la Rome antique).

Pour avoir lu ce classique de la littérature et de l'histoire qu'est LA VIE DES DOUZE CÉSARS de Suétone, je me suis rendu compte que le scénariste de CALIGULA, Gore Vidal, y avait pillé à peu près son scénario sans jamais citer la source d'où il provenait. Domaine public et manque de culture du spectateur moyen oblige. N'empêche : cela ne garantit que mieux l'authenticité des travers et des folies dépeintes dans cette fresque délirante. D'ailleurs, horrifié par le résultat final, il avait tenté de faire retirer son nom du générique, sans réussir.

Brass a renié le film non seulement à cause des inserts pornographiques tournés par son producteur (Guccione), mais aussi parce qu'il n'a pas eu de droit de regard sur le montage final. Cet élément est fondamental pour le cinéaste italien (ainsi qu'il l'explique dans l'entrevue qui figure sur le DVD double de SALON KITTY).

Malgré tout, CALIGULA demeure une sorte de somptueux livre d'images pour adultes, complaisant et plein d'une passion très latine. On ne criera pas au chef-d'œuvre pour autant, car un certain nombre de défauts viennent en miner les qualités : notamment cette durée beaucoup trop longue, l'aspect grandiloquent de l'entreprise qui, à force de vouloir en mettre plein la vue finit par lasser, le jeu outré de certains acteurs (Peter O' Toole au banc des accusés). D'autre part, certains acteurs étonnent par leur sobriété : John Steiner en grand prêtre chauve, Teresa Ann Savoy, Guido Mannari.

En définitive, le film n'est ni un ratage psychotronique ni un chef-d'œuvre, mais un film correct qui se situe quelque part entre les deux. La raison impute probablement aux trop nombreuses modifications effectuées ici et là. Il aurait été préférable de laisser Brass se charger du montage final du film, en professionnel expérimenté qu'il est. Howard Vernon

Les CENTURIONS AN 2001 aka ROME 2072 A.D.: THE NEW GLADIATORS aka: I Guerrieri dell anno 2072 aka Fighting Centurions aka Warriors of the Year 2072, 1983

En 2072, une chaîne de télévision diffuse des jeux télévisés barbares dans lesquels les protagonistes y perdent la vie. Mais le taux d'écoute est en baisse. Solution: refaire les jeux de Rome à la sauce 2000. Pour cela, on emploiera des condamnés à mort. Mais il faut un héros, alors on prend le plus fort du jeu Motorcycle Kill (à peu de choses près), on fait un coup monté, et il sera lui aussi condamné à mort. Une fois enfermé, il fera la connaissance de ses potes gladiateurs. Les vilains gardes patibulaires habillés en tenu de nazis tirent un laser immobilisant de leur matraque (effet hilarant garanti), le héros bouffe une micro-puce qui lui permet de faire fondre les métaux (!!!). Il y a 2-3 plans gores plutôt timide. Après 70 minutes d'attente, les jeux commencent enfin, et alors que le film était déjà mauvais jusque-là, il en devient carrément pitoyable. Les poursuites en moto sont horriblement orchestrées, on n'y comprend rien, qui est qui, toujours est-il que les héros se rebellent et découvre que la chaîne est dirigée par un ordinateur dont le centre névralgique se trouve être un satellite en orbite autour de la Terre. Avec d'obscurs moyens, ils réussissent à le faire exploser (ce qui fait tomber le satellite !). A noter aussi les décors, incroyablement cheapos. Les italiens se sont fait leurs BLADE RUNNER, avec écrans géants sur les buildings, sauf qu'ici, le carton pâte et le plastique sont un peu trop flagrants. Les lumières ressemblent à des décos de Noël, la musique est une des plus atroces qu'il m'ait été donné d'entendre. RUNNING MAN est venu 3 ans après. Kerozene

CHILDREN WHO SEARCH FOR VOICES DOWN BELOW aka Hoshi o Ou Kodomo aka Journey to Agatha - Makoto Shinkai, 2011, Japon, 116m

Asune, une jeune japonaise dont la mère travaille beaucoup et dont le père est décédé alors qu'elle était en bas âge, aime bien, après l'école, aller sur une bute pour écouter une mystérieuse chanson qu'elle capte avec un radio à cristal. Mais un soir elle est menacée par une immense bête inconnue et sauvée par Shun, un personnage mystérieux qui lui conseille de ne pas revenir dans le coin, trop dangereux. Elle revient cependant, mais ce sera la dernière fois qu'elle verra son nouvel ami. Son nouveau professeur parle des légendes d'un monde situé à l'intérieur de la Terre et ou parfois on peut ressusciter les être aimés d'entre les morts. Asuna se retrouvera donc à chercher Shun, découvrir son frère Shin, est poursuivie par une organisation secrète, entre sous terre pour se retrouver dans un monde hostile remplit de créature et divinités hautement improbables.

Je ne connaissais pas le réalisateur, mais ce long métrage d'animation est une des plus belles surprises que j'ai eues dans le genre depuis un bout de temps. La parenté avec les travaux du studio Ghibli est évidente, mais le scénario est complexe et la création de cet univers et de la mythologie qui s'y rattache est fascinante. Pas de mièvrerie, mais un message final simple mais vrai et un voyage étonnant. Moi qui suis fasciné par les créations de mondes à l'intérieur de la Terre, j'ai été gâté. Les décors et paysages sont parfois d'une beauté remarquable, tout comme les différentes créatures laissent bouche bée. Y a même un petit chat, qui ne sera pas dans toutes les scènes. C'est parfois touchant, ça fait parfois réfléchir, ce n'est pas avare de scènes d'action, ça dépayse et on n'a pas idée comment ça va se terminer. J'en redemande. Mario Giguère

Le CHOC DES ÉTOILES aka STARCRASH - Luigi Cozzi aka Lewis Coates avec Caroline Munro, Christopher Plummer, Nadia Cassini, Joe Spinelli, 1979, Italie

OH! le pied géant que je me suis pris avec quelques amis hier soir. On s'est projeté dans l'hilarité générale et le panard total : STARCRASH, le choc des étoiles (hum!). Ah, voila un film qu'il est bien à voir. Des acteurs pathétiquement géniaux (celui qui joue Akton, i.e.) au look post babas genre "plus y a de boucles dans mes cheveux roux, mieux c'est), aux répliques digne d'un Audiard "ouais, on a gagné contre le mal!" (texto!!!), aux stratégies dignes de Patton "on lance des obus genre Kinder surprise par les fenêtres du vaisseau ennemi et HOP: des soldats à nous en sortent" pas génial, ça???

Je vous conseille ce film: un vrai moment de bonheur pour petits et grands. Nikopol

Stella Star ( Caroline Munro ) et son acolyte Akton ( Marjoe Gortner ) sont poursuivis par la police de l'espace. Capturés, ils se voient offrir une remise de peine s'ils parviennent à retrouver le fils de l'empereur ( Christopher Plummer ), Simon ( David Hasselhorf ) avec l'aide du robot policier Elias et Thor. Le bon empire est menacé par le méchant Zarth Arn ( Joe Spinelli ) qui en veut lui aussi à la belle Stella, qui se promène partout en bikinis plastiques affriolants. Nos héros se promèneront de planète en planète jusqu'à la base spatiale du méchant dans un mélange de space opéra digne des années 30 au look des années 60.

Dès les premières images, on est estomaqué par les étoiles bleues, roses et jaunes, un univers aux couleurs saturées et aux costumes dignes des serials de Flash Gordon. Les références aux classiques de la science fiction nous sont balancées rapidement, du commandant Bradbury ( auteur de Chroniques Martiennes, entre autres ) au commandant Clarke ( 2001 odyssée de l'espace ), aux robots géants en animation image par image ( voir les effets de Jason et les Argonautes de Ray Harryhausen) tout y passe. Évidemment la référence, que dis-je, l'existence du film est due au film de George Lucas: Star Wars, et les références sont trop multiples pour les énumérer, citons spécialement le personnage d'Akton, au sabre laser. Les répliques du robot Elias sont tordantes, il n'en manque pas une, et la bonne humeur de Stella est contagieuse. On ne s'ennuie donc pas, sauf dans la dernière demi-heure qui étire les effets spéciaux un peu trop. Caroline Munro est superbe, je retiens toujours la scène ou elle dégèle, ses cheveux reprenant leurs courbes parfaitement coiffées à la dernière minute, miracle ! La musique de John Barry est efficace comme la plupart des décors, il y avait un certain budget dans ce film Italien. Christopher Plummer a l'air de s'endormir royalement et l'ensemble est d'un kitch absolu, Spinelli cabotinant avec une forme rare. Cozzi a donc réussi un film hilarant, plein de défauts mais aussi de bons moments et surtout un enthousiasme qui excuse bien des choses. Mario Giguère

CITADEL - Ciaran Foy, 2012, Irlande/Royaume Uni, 84m

Après avoir assisté impuissant au meurtre de sa femme enceinte par un gang de petits morveux encapuchonnés, Tommy sombre dans l'agoraphobie. Le jeune papa - le bébé ayant survécu - tente alors de fuir sa banlieue dégueulasse son enfant sous le bras, mais une série d'événements le force à se cloitrer dans sa maison régulièrement cernée par la racaille locale qui n'a finalement pas grand-chose d'humain.

" Citadel " est un petit film, avec de petits moyens et peu d'acteurs, mais résulte d'un grand trauma. En effet, dans son adolescence, le réalisateur Ciaran Foy s'est fait défoncer le crâne à coups de marteau de se réveiller avec une seringue plantée dans la gorge ! Une expérience brutale qui le plongea radicalement justement de cette violente phobie... Et si son film prend comme cadre un quartier miteux, laissé à l'abandon, puant autant l'insécurité que l'insalubrité sous un ciel aussi triste que grisâtre, il ne s'agit en aucun cas d'une retranscription des banlieues de Belfast, mais bien de la perception de la réalité filtrée au travers des yeux d'une personne souffrant d'agoraphobie ! Le genre de vision qui t'oblige à te cloitrer chez toi ou à changer de trottoir plutôt que de croiser quelqu'un dans la rue. L'Enfer. Un Enfer que le cinéaste a bien connu et qui se prête finalement parfaitement au contexte d'un film d'horreur. Finalement, " Citadel " traduit plutôt efficacement ce sentiment, avec sa photo terne, ses décors déserts mais sans cesse hostiles, ses cadrages serrés... Malheureusement pour Ciaran Foy, il y a fort à parier que de nombreux spectateurs y verront une dénonciation de la montée de la violence dans les rues des grandes villes irlandaises, ou anglaises, son passé d'agoraphobe n'étant évidemment pas connu de tous. Il serait dommage de prendre le film pour ce qu'il n'est pas (ou pas totalement, ce sont quand même des petits cons de 14-15 ans qui lui ont pété la gueule)... Kerozene

Dr JEKYLL ET LES FEMMES - Walerian Borowczyk, 1981, Allemagne/France 

Vous aimez Walerian Borowczyk, vous ? Personnellement, après lui avoir donné sa chance, je dois admettre que je tolère assez mal ses films excessivement longs et bavards. La première heure de La bête, par exemple, est difficile à endurer. Le meilleur de Borowczyk est sans doute Contes immoraux, peut-être parce qu'il s'agit d'un film à sketches, impliquant un rythme plus resserré...

Le Dr Jekyll dont il est question aujourd'hui n'est donc pas à mes yeux une oeuvre impérissable. La carrière de Borowczyk semble d'ailleurs aller en empirant au fil des années, le bonhomme devenant de plus en plus prétentieux et ennuyant. Handicapé par les prétentions intellectuelles du réalisateur, le ton du film est mièvre et souvent languissant - tout comme cette Bête déjà mentionnée, où les bonnes idées abondaient, mais étaient sabotées par l'interprétation (et la lenteur du rythme...).

Il est toutefois intéressant d'avoir ici réuni Howard Vernon et Udo Kier dans un même film, dont le sujet, relativement original, pouvait promettre de meilleurs résultats. Selon Howard Vernon, certaines scènes n'ont pu être tournées, faute de temps, ce qui explique peut-être le déséquilibre dont souffre ce film. Quoi qu'il en soit, cette énième mouture du récit de Stevenson n'en constitue certainement pas la version définitive. Howard Vernon

The  HAUNTING OF JULIA aka Le CERCLE INFERNAL aka FULL CIRCLE aka LA MAISON MAUDITE - Richard Loncraine, 1977, Grande-Bretagne/Canada

Julia (Mia Farrow), qui se considère comme responsable du décès de sa fille, quitte son mari et investit une vieille demeure avec la ferme intention de refaire sa vie. Suite à une séance de spiritisme dans sa maison, la présence de l'esprit d'un enfant se fait alors ressentir...

Ce film d'épouvante atmosphérique dans la lignée de ROSEMARY'S BABY (Mia Farrow en a d'ailleurs conservé la coupe de cheveux) commence on ne peut plus efficacement avec la mort tragique de la fille de Julia, blonde adolescente vivant dans une bonne famille londonienne que rien jusqu'ici n'était venu perturber. Par la suite, le film parvient à distiller quelques frissons ici et là, notamment lors de la séance de spiritisme ou de l'impensable final. Pour le reste, Loncraine prend soin de ses personnages et plus particulièrement de son héroïne, jeune mère tourmentée par la perte de sa fille unique qui reporte son amour maternel sur une présence hypothétique, elle est heureusement aidée par un ami compréhensif mais est harcelée par un mari orgueilleux lui-même aidé de sa soeur qui ne sait de quel côté tendre la main.

Honnête réussite récompensée par le Grand Prix du festival d'Avoriaz en 1978. Étonnamment, le film ne connut pas de distribution avant 1982 sur le sol américain où il fut retitré THE HAUNTING OF JULIA. Kerozene

MEGA MONSTER BATTLE: ULTRA GALAXY LEGEND aka Kaiju Batoru Urutora Ginga Densetsu Za Mubi- the Movie - Koichi Sakamoto avec Shota Minami, Susumu Kurobe, Kohji Moritsugu, Hiroyuki Konishi, Shunji Igarashi, 2009, Japon, 95m

On ne le dit jamais assez, le pourvoir corrompt et les Ultraman ne sont pas à l'abri des abus. Prenez Ultraman Belial qui, après une surcharge d'énergie est devenu complètement fou et ne fut arrêté que grâce aux bons soins d'Ultraman King. Hé bien, Zarab, un extraterrestre mal intentionné s'il en est un, libère Belial de sa prison et lui donne de surcroît le " Giga Battle Nizer ", un objet qui permet de contrôler cent monstres à la fois. Criant vengeance, Belial et son armée détruisent la planète d'origine des Ultra, la laissant sans énergie, tombeau de glace pour la race de géants protecteurs. Trois survivants, Ultraman, Ultra Seven et Ultraman Moebius partent à la recherche du seul personnage pouvant les aider à affronter Belial.

Voici un véritable délice pour amateur de la série populaire. Ce film bénéficie de scènes d'action spectaculaires et d'effets spéciaux magnifiques. Enfin grâce à la technologie, on peut montrer des décors, des paysages, des scènes dans l'espace et des monstres comme on en rêve depuis le début, il y a plus de quarante ans. Ce qui n'empêche pas d'avoir les costumes typiques et les monstres parfois incongrus. Ajoutez la présence des acteurs originaux pour une bouffée de nostalgie assurée. Le final est délirant, avec Ultraman Belial qui absorbe littéralement les cent monstres qu'il contrôle, vision dantesque et pur délice pour amateur de tokusatsu. Visiblement conçu par des fans pour les fans, le film ne pourra que plaire aux amateurs ! Mario Giguère

RESOLUTION - Justin Benson, Aaron Moorhead, 2012, États Unis, 93m

Quand Michael reçoit par e-mail une vidéo de son meilleur ami Chris défoncé au crack, flinguant des oiseaux au milieu de la cambrousse en se parlant à lui-même, il décide de partir lui donner un ultime coup de main. Arrivé à destination, il entre dans la maison miteuse du junky, le menotte à la tuyauterie apparente et le force à se désintoxiquer... un geste qui ne touche pas franchement le pauvre Chris, transformé en loque débitant un flot d'insanités au visage de son pote. Une réaction prévisible, beaucoup plus en tous cas que les rencontres à venir. On ne parle pas de celle des dealers rednecks, mais plutôt de celle d'indiens peu hospitaliers ou d'un petit groupe d'hurluberlus new age, installant une atmosphère de plus en plus tendue qui vient alimenter la découverte par Michael d'objets pour le moins curieux semblant provenir de rituels païens... à moins qu'il ne s'agisse d'autre chose...

Justin Benson et Aaron Moorhead signent là un premier film étonnant. Petit budget malin à la mise en scène maîtrisée, " Resolution " nous entraîne lentement mais sûrement au sein d'un univers qui recèle bien des mystères. Futés, les réalisateurs s'amusent à jouer avec les différents niveaux de lectures de leur récit et vont sans doute s'assurer que ceux qui ont apprécié l'expérience la retentent au plus vite. Car " Resolution " ne livre pas toutes ses clés dès la première vision, d'où un pouvoir d'interpellation pour le moins efficace et une envie de s'y replonger au plus vite ! Sous ses airs de drame, " Resolution " est un vrai film de genre, un petit budget qui parvient à se distinguer par un scénario original et porté par une poignée d'acteurs remarquables (mention spéciale à Vince Curran dans le rôle de Chris). Indéniablement l'une des bonnes surprises de l'année 2012. Kerozene

SPACE BATTLESHIP YAMATO aka Space Battleship: L'Ultime Espoir - Takashi Yamazaki avec Takiya Kimura, Meisa Kuroki, Naoto Ogata, 2010, Japon, 131m, d'après la série de Leiji Matsumoto

La Terre se meurt sous les radiations pendant qu'une bataille spatiale fait rage. Susumu Kodai est presque pulvérisé par une météorite, Sa combinaison-scaphandre est détruite mais il survit miraculeusement aux radiations. L'objet qui a faillit le tuer est en fait porteur d'un message d'une lointaine planète ou se trouve l'espoir de gagner dans le conflit interplanétaire et d'enrayer les radiations sur Terre. On a ajouté par surcroit les plans pour équiper un vaisseau d'une technologie permettant de se rendre rapidement aux confins de l'espace. Kodai se porte volontaire pour faire partie de l'équipage du Yamoto, qui part avec l'espoir de sauver l'humanité.

Immense budget pour une adaptation curieuse d'une saga de dessins animés fort commue. J'ai pensé continuellement à la nouvelle version de Battlestar Galactica ou Stargate Universe. Les effets spéciaux sont certes grandioses, mais au service d'une histoire pleine de longueurs, de scènes mélodramatiques aux enjeux qui laissent froid et avec un twist scénaristique gonflé. Malgré le spectacle visuel superbe, je n'ai pas vraiment embarqué dans cette histoire aux relents archi connus, au rythme constamment brisé. Dommage. Mais quelques scènes sont à couper le souffle. Mario Giguère

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