LES FILMS DE FANTASIA 2019

du 11 juillet au 1 août 2019 au Théâtre Hall Concordia

Affiche illustrée par Donald Caron

FULL CONTACT - Ringo Lam avec Chow Yun-Fat, Simon Yam, Anthony Wong. Hong Kong, 1992. 96m

Sam Sei est lourdement endetté envers un gangster dangereux. Afin de l'aider, son meilleur ami, Gou Fei, s'allie avec le cousin de ce dernier, Judge, pour mener un braquage et rembourser les dettes de Sam Sei. Mais Judge trahit Gou Fei. Celui-ci va alors partir en quête de vengeance.

Non, je ne parle pas de l'immonde bouse avec Jean-Claude Van Damme mais bien du génial film de Ringo Lam, tourné en 1992 avec deux des meilleurs acteurs hongkongais (si ce n'est les meilleurs) : Chow Yun-Fat et Simon Yam, soutenus par un acteur très connu pour son rôle de bad mother fucker dans A Toute épreuve de John Woo, j'ai nommé Anthony Wong (mais je ne vous apprends rien). Ce Full Contact est une de mes découvertes toutes récentes en manière de cinéma hongkongais et je n'ai pas été déçu par mon investissement! Full Contact est en effet une véritable tuerie, d'une rare violence et doté d'un aspect jusqu'au boutiste qui donne lieu à des scènes assez croustillantes (comme ce passage ou la gonzesse qui travaille avec le personnage de Simon Yam se masturbe a côté de Chow Yun-Fat pendant un braquage afin de le perturber...) mais c'est surtout au niveau de la mise en scène que Full Contact est génial, tant celle-ci en plus d'être extrêmement originale en termes d'idées (certaines seront même reprises dans Matrix, les balles suivies par la caméra au ralenti c'était Ringo Lam et pas les Wachowsky.) est génialissime, Ringo Lam nous livre des fusillades dantesques et les quelques scènes de braquage sont carrément jouissives, en somme, ce Full Contact en termes d'imagerie, c'est que du bon, imagerie soutenue par des acteurs égaux à eux-mêmes (Chow Yun-Fat et Simon Yam sont terribles, et Anthony Wong même s'il est un peu lourd au début livre une prestation tout à fait honnête en regard des deux géants dressés à côté de lui) incarnant pour la plupart des personnages complètement délirants (Simon Yam est une espèce de braqueur homosexuel qui fait surgir des couteaux, des pistolets et des grenades de ses poches à volonté), rajoutez à cela une violence rare et vous tenez un film qui déchire!! Malheureusement, il y a quelques défauts, propres aux films hongkongais de l'époque, comme les bruitages ou la musique... Mais surtout la coupe de Chow Yun-Fat. J'adore cet acteur mais un minimum de respect pour ses cheveux ne serait pas de trop. Le film est disponible dans une édition HK Video qui doit être de bonne facture... Pour ma part j'ai l'édition HK Legends, une édition anglaise qui est tout à fait correcte, disponible sur amazon.co.uk a un prix assez onéreux me semble t-il (mais je l'ai eu pas cher moi), mais ça vaut le coup ! Zering

The LIVING DEAD AT THE MANCHESTER MORGUE aka LE MASSACRE DES MORTS VIVANTS aka LET SLEEPING CORPSES LIE aka DON'T OPEN THE WINDOW - Jorge Grau avec Ray Lovelock, Cristina Galbo, Arthur Kennedy, Aldo Massasso, 1974, Espagne, 89m

George Meaning (Ray Lovelock) part pour la fin de semaine à moto vers sa nouvelle maison de campagne, Malheureusement, Edna Simmonds (Christina Galbo), fatiguée et nerveuse, recule sur son bolide. Incapable de repartir, George s'invite à conduire l'auto de Christina jusqu'à sa destination, mais pas avant d'avoir passé chez la soeur de Christina, aux prises avec des problèmes de consommation de drogue. Ce faisant ils traversent une partie de la campagne et croisent une machine singulière censée permettre d'éliminer les insectes nuisibles en s'attaquant à leur système nerveux, les poussant à s'entretuer. Manque de bol, l'appareil réveille aussi les morts qui deviennent affamés de chair humaine, ainsi que les poupons d'un hôpital de la région. Pire, la police locale soupçonne George d'être responsable des morts qui s'accumulent. Allez vous reposer à la campagne, qu'ils disaient...

Avec une commande pour refaire ni plus ni moins un remake de Night of the Lving Dead de George Romero, mais en couleurs, Jorge Grau, plus porté sur la critique politique, concocte un film d'horreur écologique. Là ou Romero laissait planer le doute sur les origines des morts-vivants, Grau invente donc une pseudo technologie dont abuse une compagnie qui risque de s'en tirer comme si de rien n'était. La police et les autorités, représentés par l'inspecteur fasciste interprété par un Arthur Kennedy détestable, n'ont rien de reluisant, ses accusations contre Georges sont essentiellement basées sur son apparence de jeune hippie. Edna n'est pas prise au sérieux car carrément hystérique, comme la plupart des personnages. Évidemment l'intérêt se porte sur les morts vivants, des zombies crades à souhait qui multiplient les scènes de gore qui anticipent les excès mémorable du Dawn of the Dead sorti quatre ans plus tard. Un film qui est toujours efficace des années plus tard, ce qui est somme toute rare dans le genre. Chapeau.

L'Édition Artus offre un superbe transfert en version originale avec sous-titres français optionnels ou la version française. En bonus - Le sommeil des morts, par David Didelot, cinquante minutes bien informatives, un diaporama d'affiches et de photos et les bandes-annonces de la collection Ciné de Terror. Mario Giguère

PHANTOM OF THE PARADISE - Brian de Palma, 1974, États Unis 

Un des premiers films de Brian de Palma, tourné en 1974, cette "comédie musicale" glam hippie est un "mix" de Faust, du Fantôme de l'Opéra et de tous les éléments négatifs des films musicaux des années 70. Il raconte l'histoire d'un compositeur à qui un magnat ininspiré de la musique déroba son oeuvre. Assez drôle par bout, il n'est tout de même pas assez passionnant pour que je vous le conseille, malgré quelques excellentes trouvailles et une trame potable. Orloff

Il me fallait réparer une injustice et rétablir la situation catastrophique dans laquelle cet infâme Orloff a fourvoyé le Club. Car Orloff n'a jamais eu aussi tort ! PHANTOM OF THE PARADISE est sans aucun doute un des films les plus aboutis, les plus originaux et les plus ingénieux jamais réalisé à ce jour ! Car rares sont les films qui savent combiner de façon aussi adroite et ingénieuse la comédie musicale à l'épouvante, l'humour à la romance, la maestria visuelle à un montage exemplaire. Impossible de ne pas fondre d'admiration devant les personnages superbement écrits et interprétés et il est inévitable de succomber aux compositions musicales d'une efficacité redoutable - même pour quelqu'un comme moi qui n'est pas franchement fan de ce genre de musique.

PHANTOM OF THE PARADISE fait partie de ces rares films qui me font systématiquement frissonner de bonheur tant ils sont beaux et parfaits. Avec PHANTOM OF THE PARADISE, Brian De Palma est entré au panthéon du cinéma et a prouvé qu'il n'était pas un "élève" d'Hitchcock, mais bel et bien un véritable génie. Kerozene

SADAKO - Hideo Nakata avec Himeka Himejima, Elaiza Ikeda, Ren Kiriyama, Hiroya Shimizu, 2019, Japon, 99m

Une jeune fille se retrouve à l'hôpital après que sa mère aie mis le feu à leur appartement. Mayu Akikawa la prend en charge et tente de la faire parler, car elle ne dit mot depuis qu'elle est arrivée. La police l'interroge en vain, les autres enfants vont rapidement arrêter de la harceler, car elle semble avoir des pouvoirs psychiques dévastateurs. Le frère de Mayu, Kazuma, qui tente d'attirer les clics sur internet, décide d'entrer illégalement dans l'appartement brûlé à la recherche de présence présumée de fantômes. Kazuma disparait. Un ami de Kazuma, se sentant coupable de l'avoir encouragé à faire ce coup d'éclat contacte Mayu. Ensemble, ils cherchent à comprendre les origines de la jeune fille mystérieuse et à retrouver Kazuma. Une certaine Sadako serait impliquée.

Vaguement inspiré par le sixième roman de Koji Suzuki, sous la direction d'Hideo Nakata, réalisateur des deux premiers films japonais et du second aux États Unis. On retravaille les origines de Sadako et on remet le couvert sur une fille de Sadako, plus convaincante dans Sadako 3D2. On commet l'erreur d'enlever la décompte de la mort des personnages et on y perd en tension. Si Himeka Himejima est bonne dans le rôle de l'enfant qui doit provoquer la peur et la mort, Elaiza Ikeda semble tellement fragile que l'on peine à l'imaginer s'en sortir. Si quelques passages et l'ambiance générale sont intéressants, l'ensemble manque de moments forts. Il faut donc s'intéresser à la série pour apprécier un minimum et il est surprenant que Nakata ne puisse pas provoquer plus d'émotion. Mario Giguère

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