LES FILMS DE FANTASIA 2020

du 20 août au 2 septembre 2020 en ligne

Affiche illustrée par Donald Caron

AT MIDNIGHT I'LL TAKE YOUR SOUL - José Mojica Marins, 1963

What is Life? Blood is the continuation of Life. What is Blood? What is Death? Nous questionne un Coffin Joe menaçant avant de laisser place à une vieille gitane qui nous invitent à quitter la projection puisque le film est si terrifiant qu'il en devient insupportable. Ainsi commence AT MIDNIGHT I'LL TAKE YOUR SOUL.

Voyant le manque flagrant d'icône horrifique au Brésil tel Dracula et Frankenstein, José Mojica Marins décida de créer le personnage de Coffin Joe pour remplir ce manque. Personnage méchant, impie, travaillant dans un salon funéraire, Coffin Joe veut trouver la femme idéale qui portera son enfant, qui sera un être suprême, l'Homme Parfait, la continuation de son sang. C'est ainsi que Coffin Joe est craint par les villageois et surtout les belles jeunes femmes. Et quiconque lui met des bâtons dans les roues, meurt par la suite. Car Coffin Joe croît qu'il est plus fort que tout et n'hésite pas à imposer son mauvais caractère. Mais est-il plus fort que les forces surnaturelles?

Premier véritable film d'horreur brésilien, AT MIDNIGHT... est vraiment le genre de film que l'on peut considérer dans la catégorie "bizarro"! Mi-film existentiel qui remet en question les valeurs importantes du temps (la religion, la sexualité, le pouvoir, etc.), mi-film d'«horreur» (bien sûr nous sommes en 1960), ce film est un petit bijou qui saura ravir tous les fans de vieux films d'horreur avec son imagerie morbide : cimetière, crâne, diseuse de bonne aventure (qui me faisait penser à celle dans The WOLFMAN) et Coffin Joe lui-même qui est un mélange étrange de Christopher Lee et....... Criswell !! La séquence d'ouverture à elle seul vaut le détour et promet un film fort amusant. Et c'est bien le cas.

Le seul défaut que j'ai trouvé est que José Mojica Marins, dans le rôle titre, donne tellement une performance incroyable qu'il éclipse les autres acteurs qui semblent avoir été sélectionné au hasard tellement leur performance est faible.

Un must-see pour tout amateur de genre. Mathieu Prudent

Étant donné le mythe derrière Coffin Joe et la saga brésilienne du creuseur de tombeau, cela méritait bien un petit visionnage.

Coffin Joe est le croque-mort d'un petit village, et sa philosophie peu orthodoxe (surtout au Brésil), l'incite à faire ce qu'il veut au moment où il veut. C'est à dire que si une nana ne veut pas l'embrasser, il la tue, si un type lui parle mal, même tarif... Il crache constamment sur la religion et la connerie humaine en général! Faut le faire, on est au Brésil les gars!

Ainsi, le film évolue au gré des délires de l'homme au chapeau haut-de-forme, avec beaucoup de parlote (il est bien siphonné le Marins interprète du rôle-titre quand même), quelques violences de bon-aloi, et une fin assez dingue où les morts reviennent se venger (avec des super trucages fait à la main sur la pellicule).

Du bon bis-horror en Noir et Blanc des mid-60's, fait avec trois bouts de ficelle, un petit studio et le charisme du brésilien fou aux grands ongles.

Et puis... quel titre! Franfran

A HERO NEVER DIES - Johnny To, 1998, Hong Kong

Deux tueurs professionnels, Jack et Martin, s'admirent et se confrontent en roulant des mécaniques et se la pètent comme des chanteurs de boys band en sirotant des grands crus millésimés; ou mieux, en explosant les verres de pinard avec des pièces de monnaies. Autrement dit, ça s'amuse au concours de grosse bite dans une sorte de ballet statique de machos à l'attitude suffisante. Mais les choses vont se corser lors d'une mission en Thaïlande qui voit nos deux flingueurs se faire face et se transformer mutuellement en passoire. Peu après, leurs chefs respectifs décident de s'unir, et ce qui aurait pu mettre un terme à la tourmente des deux gangs est un calvaire pour les deux assassins alors reniés des leurs. Leurs compagnes respectives subissent de graves assauts de violence barbare, Jack reste alors en Thaïlande pour s'occuper de sa copine gravement brûlée, Martin lui est devenu cul-de-jatte suite à leur fatale confrontation. Mais l'amertume et le désir de vengeance leur donneront le courage et la force nécessaire pour sauver leur honneur.

Si Johnny To est un as du polar musclé plein de mouvements de caméras ahurissants et de gunfights à l'esthétisme classieux, A HERO NEVER DIES n'est de loin pas le meilleur représentant de son cinéma puisque nous sommes ici face à une oeuvre désabusée et désespérée. Le rythme volontairement lent, voire soporifique de son film, accompagné d'une musique mièvre tout juste bonne pour les ascenseurs de grandes surfaces, a vite fait d'asséner de violents coups de fatigue au spectateur qui se lasse rapidement d'assister à ce jeu narcissique de frimeurs imbéciles qui ne rime à rien. Cependant, l'arrivée de la détresse de ses personnages principaux lors de la deuxième moitié du film redonne un peu d'intérêt au récit sans pour autant être captivant, jusqu'à l'homérique gunfight final lors duquel une boîte de nuit sera entièrement saccagée sous une pluie de balles. Scène étonnement peu réjouissante malgré son côté grand-guignolesque qui voit le cadavre mutilé de Martin sur une chaise roulante, chapeau de cow-boy vissé sur la tête et lunette de soleil noires sur le nez, tirer de manière aléatoire sur le gang de méchants gangsters apeurés. Un film noir un peu prétentieux, à l'image de ses protagonistes, qui contient bien quelques moments intéressants, mais qui ne parvient jamais à impliquer le spectateur. Kerozene

STING OF DEATH - William Grefe, 1966, États Unis 

En amour par-dessus la tête d'une jolie demoiselle, un scientifique décide de se venger lorsqu'il devient le bouc émissaire d'une bande d'adolescents, amis de la jeune femme, en vacance sur une île paradisiaque. Pour ce faire, il prend les grands moyens et découvre une façon de se transformer en nul autre qu'une... méduse géante!! Et oui, vous avez bien lu. C'est ainsi qu'il se cache dans les piscines, les lacs et marécages et qu'il se faufile dans les maisons pour assassiner les vacanciers un après l'autre.

Un véritable festin de cheese, ce film est d'un kitsch si époustouflant qu'il saura en amuser plus qu'un. L'histoire est d'un ridicule absolu. On ne comprend pas trop les motivations de l'homme-méduse qui décide de tuer parce-qu'il est en amour?!? Ni la fonction de son laboratoire où il réussit à se transformer et où il fait l'élevage de méduse car oui, dans un aquarium se trouve des p'tits sacs ziploc attachés avec des ficelles pour faire comme s'il s'agissait de vraies méduses. Mais là ne s'arrête pas la joie du spectateur.

D'abord le costume du " monstre ". Il s'agit d'un habit de plongée sous-marine avec quelques mousses aquatique collé dessus et des cordes de billes transparentes pour faire comme des " tentacules ". Le tout monté d'un énorme sac transparent gonflé pour faire sa tête. J'en étais bouche-bée. C'est vraiment le monstre le moins crédible que j'ai vu.

Tournée en 1966, nous avons droit à des looks funky et des coupes de cheveux à-la-hairspray ainsi qu'à une longue scène de danse chorégraphique avec les moves les plus atroces que j'ai vu de ma vie. Je l'ai reculé 3 fois pour bien voir tout ce qui s'y déroulait!

Des scènes mémorables? Il faut voir la méduse géante marcher dans la forêt et dévoiler ses chevilles à cause d'un costume mal ajusté, il faut la voir se battre à la fin contre un mec en maillot rayé, et surtout, la scène la plus mémorable, celle du " carnage " où les vacanciers, essayant de s'enfuir dans un bateau saboté, coulent à pic dans l'eau infestée de p'tits sacs ziploc qui ressemblent à tout sauf à des méduses. Il faut les voir se débattrent contre la mort qui les attendent s'ils touchent à ses " méduses diaboliques ". Complètement incroyable.

Alors si vous voulez en rigoler un coup et voir un chef-d'œuvre de série Z, un classique oublié d'une époque révolue, STING OF DEATH est à ne pas manquer. Merci Something Weird. So bad it's amazingly good. Mathieu Prudent

THE STRANGE WORLD OF COFFIN JOE - José Mojica Marins, 1968, Brésil

Trois histoires en une, du genre Tales from the Crypt. La première histoire, c'est le fabriquant de poupées (,j'imagine que c'est ca le titre même si c'est en Portugais): l'histoire d'un fabriquant qui habite avec quatre de ses filles, qui elles aussi fabriquent des poupées, mais sans yeux, alors arrivent quatre bouffons qui en veulent au vieil homme. Le vieux barbu perd connaissance et s'écroule, ensuite les quatre joyeux lurons décident de violer les quatre filles. Pépère reprend ses esprits et va canarder les quatre voyous, pour ensuite leur extraire les yeux pour les mettre aux poupées. La deuxième histoire est sans langage et s'intitule Tara. La plus plate des trois d'ailleurs. Une jeune fille qui semble fière de son apparence et qui vagabonde dans les rues de son cartier, un clown qui vend des ballons la spot et la suit partout ou elle va? Le jour venu de son mariage, elle se fait assassiner. Le clown pète presque une dépresse a la cérémonie. Une fois que tous les gens sont partis, notre amuseur public rentre par infraction pour dévêtir le cadavre pour ensuite le revêtir d'une autre robe: a n'y rien comprendre ? La troisième histoire est malheureusement bourrée de dialogue portugais, dont c'est comme dur de comprendre un peu le déroulement de l'histoire. Faut donc avoir de l'imagination. Tout se passe dans un cachot,  un homme qui a l'air d'avoir un certain penchant pour le sado-maso assez extrême, une femme brûlée a l'acide, un homme sur une table de torture qui se fait dévorer par des  humains : c'est juste si ca ne virait pas en scat movie, en gros j'ai bien aimé l'ambiance morbide, gothique et le côté malsain de la dernière histoire. Rana

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