Et puis tout à coup, un studio sérieux y mit le talent et le budget pour produire un film sur un sujet horrifique par excellence, un exorcisme. Le film de Willam Friedkin adapté du roman de William Peter Blatty allait changer le cinéma fantastique et donner, encore aujourd'hui, naissance à une foule de petits rejetons.

BABA YAGA aka KISS ME, KILL ME - Corrado Farina avec Isabelle de Funes, Carrol Baker, George Eastman, 1973, Italie/France/Allemagne

Valentina ( Isabelle de Funes ) est photographe. Elle rencontre une vielle dame seule, Baba Yaga ( Carrol Baker ) qui lui offre une poupée accoutrée sadomasochiste. La Caméra de Valentina, longuement caressée par Baba Yaga, semble porter malheur à tout ce qu'elle photographie. Lorsqu'un copain ( George Eastman ) l'aide à éviter ses sentiments de panique, la poupée attaque sous des traits bien réels...

J'ai regardé l'édition dvd  DIAMOND du film, je précise parce qu'en plus de créditer Umberto Lenzi, on souligne les rôles de Jean-Louis Trintignant et Erica Blanc, dans des séquences que l'on ne voit pas. Le film adapte une bande dessinée de Guido Crepax et Isabelle de Funes remplit bien le rôle de la photographe qui attire les femmes et les hommes. On est à l'époque ou le mannequin Twiggy est en vogue, des femmes minces aux allures androgynes tel Mimsy Farmer. On essaie de recréer le découpage très particulier de Crepax, avec plus ou moins de succès et l'ensemble est plus troublant qu'effrayant. Mais ça semble voulu, appuyé par une musique de Piero Ulimiani, assez discrète. J'en retiens des images et une atmosphère, non l'histoire.

Il reste à voir si c'est une version coupée. Mario Giguère

CANNIBAL GIRLS aka Des FILLES CANNIBALES - Ivan Reitman, 1973, Canada, 1h24. Distribution : Cinépix

Que se passe-t-il quand, dans les années '70, au plus fort de la vague de films "horrifiques" orchestrée par nos bons amis de Cinépix, l'ami Ivan Reitman, un débutant au coeur tendre, négocie avec les têtes dirigeantes et commence le tournage de son premier long métrage ? Une année plus tôt, Jean Baudin nous torchait un opus satanique de deux heures trente, LE DIABLE EST PARMI NOUS, que Jean Lafleur était forcé de remonter sans queue ni tête en retranchant une heure complète pour satisfaire ses patrons ! Baudin, dégoûté, allait par la suite renier son implication avec Cinépix et se lancer dans une carrière "sérieuse", la bouche en cul de poule et le petit doigt tendu vers le ciel.

CANNIBAL GIRLS va droit au but et avait, à l'époque, un potentiel commercial indéniable. Déposez dans une grande marmite des jeunes filles attrayantes et cannibales, ajoutez un peu de gore et une gimmick risible, faites une promotion tapageuse au possible, brassez le tout, et vous obtiendrez un Eugene Levy à l'air complètement ahuri en train de se débattre dans un navet assez court pour ne pas trop vous emmerder.

Synopsis rapide. Un jeune couple, probablement pas marié, roule sur une route canadienne enneigée. Le monsieur (Levy, arborant un afro pas possible et une moustache pas croyable) arrête pour pisser et la voiture a du mal à redémarrer. Ils arrêtent dans le village suivant, prennent une chambre dans un motel miteux et confient la bagnole à un garagiste moustachu. La bonne femme gérant le motel où ils sont descendus leur raconte une "légende" effrayante qui ne finit plus, qui raconte en gros que trois jeunes filles séduisantes habitant non loin ont tué des hommes de passage et les ont mangés. Elle ajoute que la maison a depuis été transformée en restaurant pour fins gourmets - quelle ironie ! - et le couple décide d'y aller pour un petit repas entre amoureux.

La suite des événements nous donnera envie de fusiller sur-le-champ le scénariste, un nommé Robert Sandler, qui aurait intérêt à recevoir une bonne injection de logique concentrée. Doublé en français en tout cas, le film n'a AUCUN sens. Le type qui double habituellement Sylvester Stallone apparaît ici dans la bouche de deux personnages distincts, ce qui n'aide pas à prendre le tout au sérieux. La compagne d'Eugene, interprétée par Andrea Martin, est doublée d'une façon tout à fait insupportable par une demoiselle tout à fait hystérique. Ils ont dû bien se marrer, ces doubleurs.

La "gimmick" dont je parle plus haut est aussi digne de mention. Il s'agit d'un signal sonore fort agressant qui précède les scènes "violentes", permettant aux spectateurs sensibles de se fermer les yeux, et d'ainsi rater des meurtres expéditifs et forts peu sanglants, maladroitement filmés et montés. Une cloche est ensuite supposée sonner pour que le grand sensible en vous puisse ouvrir ses yeux à nouveau, mais les responsables du doublage ont dû l'oublier 75% du temps.

Reitman a quand même eu une carrière après ce bousin, réalisant entre autres un GHOSTBUSTERS débordant d'un mauvais goût à peine moins grotesque que celui de CANNIBAL GIRLS. Eugene Levy s'en est aussi sorti, mais on ne peut pas dire qu'il ait fait carrière dans l'édifiant; il s'est contenté d'alterner entre des productions télévisuelles routinières et des films consternants de nullité comme BRINGING DOWN THE HOUSE ou encore la trilogie AMERICAN PIE. Quant aux filles cannibales elles-mêmes, des pin-ups qu'on utilise ici pour leur jolie frimousse et la rapidité avec laquelle elles perdent leur chemise, elles n'ont pas eu un futur tellement éclatant dans l'industrie; Randall Carpenter a fait le doublage de deux bandes dessinées animées, Bonnie Nielsen n'a rien foutu, et la belle Mira Pawluk a vu sa carrière stoppée après le tournage (pas qu'elle en avait une spectaculaire...).

On peut donc dire sans avoir peur de se compromettre que CANNIBAL GIRLS n'a pas vraiment donné de coup de pouce à ses participants... Et il ne donnera pas de coup de pouce à votre réputation si vous le visionnez entre amis un soir de pleine lune...

Phrase culte du film : "La criss de légende est-tu finie, là ?" Orloff

La CLOCHE DE L'ENFER aka LA CAMPANA DEL INFERNO aka LES CLOCHES DE L'ENFER aka A BELL FROM HELL aka THE BELL OF HELL - Claudio Guerin avec Renaud Verley, Viveca Lindfors, Alfredo Mayo, Christine Betzner, Nuria Gimeno, Maribel Martin, 1973, Espagne, 1h32

Juan est libéré après deux années passées en institut psychiatrique et réintègre sa demeure. Sa mère lui a laissé une fortune considérable. L'exécuteur testamentaire est sa tante Marta. Elle n'admet pas que le fantasque et séduisant jeune homme puisse profiter du colossal héritage...

Voilà typiquement le genre de film qui laisse un sentiment d'insatisfaction, un goût d'inachevé. Une fois le visionnement terminé, on se trouve forcément partagé. Doit-on regretter le manque de cohérence narrative, le montage biscornu, qui étire les scènes bavardes et compresse les moments-choc (censure franquiste due aux sous-entendus religieux du film ?) et le sentiment d'être parfois un peu paumé dans l'histoire (c'est un film fantastique, je sais, mais quand même...). Ou bien faut-il se féliciter de la qualité de l'interprétation de Renaud Verley - parfait dans ce rôle d'ange exterminateur (très 70's, très pasolinien, ça !), dédaignant l'argent mais par-dessus tout avide de liberté -, du soin apporté aux décors (jolis intérieurs sombres et inquiétants), de la qualité d'ensemble des cadrages et des éclairages qui concourt à l'atmosphère prenante de l'oeuvre ? Quant au titre, il reste longtemps mystérieux, jusqu'à ce que... Le jugement sur ce film, à mi-chemin entre horreur gothique et giallo de manipulation, dépend finalement de l'humeur. A voir éventuellement donc !

A noter que l'Imdb attribue également la paternité de ce film à Juan Antonio Bardem. Ma VHS n'en fait aucune mention. Décidément, cette Cloche de l'Enfer n'est pas avare de mystères... Stelvio

La COMTESSE NOIRE aka Les AVALEUSES aka La COMPTESSE AUX SEINS NUS aka FEMALE VAMPIRE aka EROTIKILL aka THE BARE BREASTED COUNTESS, France/Espagne/Belgique, 1973

Sur une île tropicale, la comtesse Irena Von Karlstein, une vampire nymphomane muette (Lina Romay) suce l'énergie vitale (le sang et le sperme) de ses victimes. Les forces de l'ordre découvrent le corps de sa dernière victime. À la stupéfaction de l’enquêteur, le médecin Dr. Roberts (Jess Franco) conclu que l'assassin est une vampire. Il débute alors une enquête avec son ami aveugle le Dr. Orloff (Jean Pierre Brouyxou) pour la retrouver. Tandis, qu'au même moment, un écrivain poète aveugle nommé Rathony  (Jack Taylor) part sur l'île pour faire une recherche sur la lignée des Van Karlstein. Lorsqu'il découvre la comtesse, il en devient amoureux. Son amour pour elle, lui sera-t-il fatal ?

J'avais entendu beaucoup parler de ce film et mon envie de le voir était immense. Et j'avoue que j'en suis sorti un peu décu. Alors que dans VAMPIROS LESBOS, il y avait une superbe imagerie, une excellente trame sonore, une excellente photographie et une superbe interprétation de Soledad Miranda. Ici, c'est vraiment plus faible techniquement et visuellement. Je savais que Franco est un réalisateur inégal, mais je m'attendais quand même à plus. Avec Lina Romay, une actrice qui est visiblement moins expressive et talentueuse que Soledad Miranda, mais qui n’hésite jamais à aller plus loin que cette dernière. Je m'attendais à plus de violence et à plus de plans et d'idées tordus "à la franco". Premièrement, allons-y avec les bons points: les scènes de brume avec Lina Romay sont très poétiques, la musique de Daniel White est superbe et Lina Romay est très belle. Franco trouve toujours, qu'importe ses films et les moyens qui sont à sa disposition, à tourner au moins 2-3 plans sublimes: ici, la scène où Lina prend un bain de sang est superbe. Mais par contre, le film est tourné avec une caméra à l'épaule et je dois admettre que le focus est assez flou à l'occasion et c’était comme si Franco aurait eu de la difficulté à trouver le bon angle à cadrer à chaque fois pour tourner. Pourtant la copie que j'ai vue offrait un bon scope (2:66 ou certainement 2:33) alors je ne peux pas critiquer le Full screen. Puis, le scénario n'offre pas tellement à mettre sous la dent: Irena, sans beaucoup d'expression, baise et tue, baise et tue, baise et tue, donne des entrevues (?) et rencontre un amoureux aveugle et elle hésite beaucoup à savoir si elle doit le consommer ou non. En conclusion, j'ai trouvé le film beaucoup plus faible que VAMPIROS LESBOS, mais le film n'est certainement pas sans intérêts. Il y a peut être aussi, une thématique symbolique intéressante par rapport aux défauts physiques que je n'ai pas encore analysée: Irena est vampire et muette, Orloff et l'écrivain sont aveugles. Il y aurait-il une signification caché derrière tout ça ?   Black Knight

The CRAZIES aka Cosmos 859 - George Romero avec Lane Carroll, Will MacMillan, Harold Wayne Jones, 1973, États Unis, 113m

Après La Nuit des Morts Vivants, George Romero a réalisé deux films, There's Always Vanilla et Hungry Wives aka Season of the Witch. En s'éloignant du cinéma de genre et de l'horreur en particulier, le succès n'a pas été au rendez-vous et le réalisateur s'est retourné vers son premier succès pour nous donner The Crazies.

Les militaires essaient de contenir un virus créé par l'armée qui cause une folie meurtrière suivie de la mort pour les infectés. Dans cette petite ville de Pennsylvanie touchée, quelques personnes se rendent compte que ça cloche et décident de contourner les barrages pour survivre.

Encore un virus tombé du ciel, ici d'un avion, contre un satellite dans la Nuit des Morts Vivants. Quelques personnes tentent tout pour survivre, mais le prochaines heures seront éprouvantes et les signes avant coureur de la maladie se rapprochent du stress résultant de la chasse à l'homme. Qui est fou, qui peut retourner son arme contre ses amis ? Tout le monde est rapidement hystérique, malade ou non, et les militaires, tel la horde de chasseurs qui traquaient les zombies, sont sans pitié. SI Romero est toujours efficace pour monter la tension, on frôle parfois la caricature, surtout du coté des militaires et des scientifiques, débordés. La musique, spécialement les tambours militaires, rythment toutes les scènes et peut tomber sur les nerfs. Le casting est, comme souvent à l'époque, doté de comédien inconnus qui campent bien leur rôles, mais on sent une distanciation dans la réalisation, là ou les bouffeurs de chairs restaient dans le drame absolu.

Le film a donc prit un bon coup de vieux, mais je me rappelle aussi qu'à l'époque en salles au Québec sous le titre Cosmos 859, il ne m'avait jamais impressionné autant que Night of the Living Dead, qui ne prend pas beaucoup de rides. Mario Giguère

CURSE OF THE DEVIL - aka l'Empreinte de Dracula (France) aka Return of the Werewolf aka The Black Harvest of Countess Dracula aka The Return of Walpurgis. Carlos Aured avec Paul Naschy, Fabiola Falcon et Maritza Olivares, 1973, Espagne/Mexique, 82m

Le grand Inquisiteur Irenueus Daninsky a fait brûler la comtesse Bathory vivante pour la punir de ses pêchés. Avant de mourir, cette dernière envoie une malédiction à Daninsky et à tous ses descendants. De nombreuses années plus tard, le beau et ténébreux Waldemar Daninsky tire accidentellement sur une paysanne durant une partie de chasse. La communauté gypsies furieuses envoie à Waldemar une jeune paysanne magnifique qui après une nuit torride avec Waldemar, va utiliser un crâne de loup pour blesser Waldemar et ainsi libérer le loup-garou en lui. Il entre dans une folie meurtrière dont il ignore la provenance et au départ, les massacres sont attribués à un tueur pratiquement invisible. Quand par contre, Waldemar se trouve à tuer une jeune fille avec qui il a eu une aventure, il comprend tout et doit se combattre lui-même pour arrêter les atrocités.

Formule habituelle d'un film de loup-garou de Naschy. Beaucoup de femmes, le même personnage et le tout dans un film lent mais assez fort sur l'atmosphère. CURSE OF THE DEVIL, un des biens cotés de cette longue série et avec raison. Sans être inoubliable, c'est tout de même très intéressant à regarder, ne serait-ce que pour les très belles, hum... présences... des actrices, pas avares de leurs charmes. Néanmoins, malgré une histoire fort simple, on a de la difficulté à s'y retrouver un peu dès le départ, cette idée de malédiction n'est d'ailleurs pas des plus convaincante (La famille est déjà maudite, faut en plus qu'il se fasse mordre par un crâne pour devenir loup-garou?). Les lieux, les costumes, les acteurs sont tous très bons et très beaux et notre Naschy, bien monolithique, impressionne plus poilu qu'avec la peau lisse. On a droit quelques effets bien dégueulasses, mais l'efficacité des meurtres se créent surtout grâce au montage entre les avancées de la bête et les réactions de ses victimes. De voir la créature s'avancer très lentement vers nous, toute prête à nous égorger, la gueule pleine de sang ça m'a donné un petit frisson je vais l'admettre. Le cinéma d'exploitation m'est encore assez obscur, mais de tomber sur un CURSE OF THE DEVIL à ce petit côté rafraîchissant qui fait qu'on apprécie le tout malgré que ce ne soit pas nécessairement très convaincant. Abba

Les DEMONS aka The DEMONS aka Los Demonios aka Die Nonnen von Clichy, 1972, Portugal/France

Dans ce film, on retrouve la "Franco's team" de l'époque, c'est à dire Anne Libert, Howard Vernon, et la belle Britt Nichols.

C'est une sorte de film d'inquisition où deux jeunes nonnes sont accusées d'être les filles d'une sorcière récemment brûlée et qui a lancé, avant de canner, sa malédiction sur le village.

Un petit film d'inquisition, sans prétention aucune, qui se différencie des autres par quelques fesses à l'air bien senties, et quelques petites scènes un poil sadiques mais bien frileuses toutefois...

Boarf, à mater pour ceux qui veulent se faire tous les Franco, mais rien d'exceptionnel dans Jess... "en costumes"! Franfran

DVD REVIEW

An elderly woman tortured and burned as a witch hurls a curse at Lord Jeffreys (Cihangir Gaffari) promising that she will be avenged by her daughters. Kathleen (Anne Libert) and Margaret (Britt Nichols) are convent bound young women whom Lord Jeffreys is informed are the spawn of the exectuted witch. He sends out Lady de Winter (Karin Field) and Renfield (Alberto Dalbes), the girl's real father, to find them and bring them back to face the Inquistion.

More nudity, lesbian interludes and torture than Franco's first film about Lord Jeffreys, THE BLOODY JUDGE, LES DEMONS is now available on an essential 2 disc box set from X RATED KULT DVD. Disc 1 contains the longest 114 minute version with German and French language options, original trailer, alternate scenes and other bonus materials. This version, presented in a colorful 2.35:1 transfer finally reveals the films as the Sadean epic that it is: post-modern erotic Fantastique which comments on the Inquisition and nunsploitation genres of that era (cf THE DEVILS). Franco's use of the widescreen ratio is simply stunning, with an impressive use of multiple fields of action and the colors are gorgeous. All the sex, nudity and violence is present in this uncut print.

Disc 2 contians a new "Director's Cut", reedited and rescored by Franco in 2003. He replaces the anachronistic electric rock score of Raiteux with synthesized cues from Daniel White-Jess Franco scores for GEMIDOS DE PLACER, BARBED WIRE DOLLS and other titles. This constitutes a fascinating, self-reflexive, musical commentary along with a new Spanish language track featuring Jess Franco himself dubbing Howard Vernon's character! At 101 minutes it cuts Doris Thomas' masturbation scene in the long verions (over 3 mn!) to 1mn and also loses some expository scenes but still has an epic scope. The print looks slightly crisper and more colorful than the longer 114 mn version but the Spanish dubbing is technically limited and somewhat hollow with a "studio" ambiance. As with many Franco "alternates", it consistutes a separate new film in itself. Onscreen title: LAS POSEIDAS DEL DEMONIO.

Finally, there is the Original German 85 minute version, which censors some of the sex, nudity and torture. English language option included. This is the only version with the original credit sequence intact, the other two have new video generated fonts.

All three versions are letterboxed at 2.35:1 and have multiple language options. The oversized box is lavishly and lasciviously illustrated with four potential covers.

"The X-Rated Nunsploitation Series 5" Available from Xploited Cinema.

"Sex und Gewalt hinter Klostermauern"  Robert Monell

Une vielle femme torturée et brûlée en tant que sorcière hurle une malédiction à Lord Jeffrey (Cihangir Gaffari), promettant qu'elle va sera vengée par ses filles. Lord Jeffrey est informé que Kathleen (Anne Libert) et Margaret (Britt Nichols), deux femmes cloîtrées au couvent, sont les rejetons de la sorcière exécutée. Il envoie Lady de Winter (Karin Field) et Renfield (Alberto Dalbes), le vrai père des filles, pour les trouver et les ramener faire face à l'Inquisition.

Plus de nudité, d'interludes lesbiennes et de tortures que dans le premier film de Franco sur Lord Jeffrey, LE TRÔNE DE FEU, LES DÉMONS est maintenant disponible dans une version essentielle de deux disques de la part de X RATED KULT DVD. Le disque 1 contient la version longue de 114 minutes avec pistes sonores allemandes et françaises, bande annonce originale, scènes alternatives et autres bonus. Cette version présentée au ratio 2.35 dévoile enfin le film épique au parfum de Sade: fantastique érotique post-moderne qui révèle les sous-genres du cinéma d'exploitation que sont les films sur l'inquisition et les sœurs de couvent perverses de l'époque (voir LES DIABLES). L'utilisation du format panoramique par Franco est tout simplement superbe, avec une utilisation impressionnante du mouvement dans le cadrage et les couleurs sont magnifiques. Toutes les scènes de sexe, de nudité, et violence sont présentes dans cette version non censurée.

Le second disque offre une nouvelle version du film, remontée et avec une nouvelle bande sonore de Franco, produite en 2003. Il remplace la partition de rock électronique anachronique de Raiteux par des extraits des trames sonores de Daniel White - Jess Franco provenant de films tels GEMIDOS DE PLACER, BARBED WIRE DOLLS et d'autres titres. Cela constitue un commentaire musical fascinant avec une piste sonore espagnole ou Franco lui-même double le personnage d'Howard Vernon ! Totalisant 101 minutes, cette version coupe la scène de masturbation de Doris Thomas de la version longue ( plus de 3m ! ) à une minute et perd quelques ouverture et chutes de scènes, mais est également une version épique. La copie du film semble légèrement plus belle que la version de 114 minutes, mais le doublage espagnol est techniquement moins intéressant et sonne l'ambiance de studio. Comme d'autres versions alternatives de films de Franco, celui-ci constitue un nouveau film en soit, titre à l'écran :  LAS POSEIDAS DEL DEMONIO.

Pour conclure, il y a également une version originale allemande de 85 minutes, avec certaines coupes de censure. Piste sonore anglaise en option. C'est la seule version avec le générique original intact, les autres films ont des versions nouvelles créées en vidéo.

Les trois versions sont au ratio 2.35 et ont des pistes sonores multiples. Le boîtier grand format est généreusement illustré avec 4 versions de couvertures 

"The X-Rated Nunsploitation Series 5" Disponible chez Xploited Cinema.

"Sex und Gewalt hinter Klostermauern"  Robert Monell

The DEVIL'S WEDDING NIGHT aka Les VIERGES DE LA PLEINE LUNE aka Il Plenilunio delle Vergini - Luigi Batzella alias Paolo Solvay avec Rosalba Neri, Mark Damon, Esmeralda Barros, 1973, Italie, 78m

On en apprend tous les jours, ici que l'anneau des Nibelungen, qui a inspiré celui du Seigneur des anneaux, existerait vraiment et qu'il donnerait des pouvoirs immenses à celui qui le possède. Karl Schiller (Mark Damon) a fait ses recherches et pense le retrouver au château du comte Dracula. Il n'aurait pas dû en parler à son frère jumeau Franz (Mark Damon) qui s'empresse d'y aller avant lui et qui rencontre la propriétaire, la comtesse Dolingen de Vries (Rosalba Neri), qui s'avère être la veuve de Dracula et qui a en sa possession l'anneau convoité. Karl arrivera-t-il trop tard pour sauver son frère ? La belle servante de l'hôtel va-t-elle réussir à lui donner son amulette qui protège de vampires ? Qu'en est-il de cette nuit tous les cinquante ans ou cinq vierges sont sacrifiées ?

Luigi Batzella n'est pas le plus renommé des réalisateurs italiens. On lui doit entre autre l'incroyable nanar qu'est Holocauste Nazi et Nude per Satana. D'autre part, il se fait tard en 1973 pour se lancer dans le gothique, en Italie comme ailleurs. Mais la présence de la ravissante Rosalba Neri rachète bien des petits films autrement oubliés, sans parler de la présence d'Aristide Massacecci alias Joe D'Amato à la photographie qui en font le meilleur film de Batzella. Sans oublier Mark Damon qui a dû s'amuser à jouer les deux frères jumeaux. Mais tout le film repose sur Rosalba Neri, ersatz de la comtesse Bathory qui se baigne dans le sang des vierges, élégante, impérieuse et pas avare de ses charmes. L'amateur d'épouvante italien reconnaîtra le château vu dans une flopée de films gothiques précédemment. On se permet de souligner l'incongruité de deux scènes ou on essaie de nous faire croire, maladroitement, que la comtesse peut se changer en une chauve-souris vampire au format humain, scènes brèves mais d'un ridicule surprenant dans un film au cachet plus dramatique. Au final, on est loin des Mario Bava ou Riccardo Freda ou bien des meilleurs films de la Hammer, soit, mais c'est une belle addition pour tout amateur de gothique.

Le dvd d'Artus offre en supplément "La Comtesse rouge" par Alain Petit, toujours bien informé et intéressant, ainsi que "La Comtesse Rosalba": un entretien avec Rosalba Neri, dont le plus grand défaut est d'être trop court. Neri a prit de l'âge avec grâce et est encore charmante et surtout elle rigole constamment, mais se rappelle peu de ce qui est le dernier film qu'elle a tourné, avant de partir faire le tour du monde en bateau pendant dix ans avec son mari. Le générique italien ainsi qu'un diaporama d'affiches et photos et les bandes-annonces de la collection complètent l'offre. Versions: français, italien et sous titres français. Mario Giguère

DON'T LOOK IN THE BASEMENT aka THE FORGOTTEN - S.F. Brownrigg, 1973, États Unis 

Charlotte Beale, infirmière de profession, s'apprête à commencer un nouveau job pour le compte du Dr. Stephens, directeur d'un asile de joyeux zinzins. Mais juste avant son arrivée, le brave Dr. Stephens ne peut que constater l'échec de ses méthodes puisqu'il se fait déglinguer à coups de hache par l'un de ses patients. Charlotte est alors accueillie par le Dr. Geraldine Masters, assistante du Dr. Stephens et fraîche directrice de l'établissement, qui ne manifeste de joie particulière à voir débarquer cette intruse.

Drôle de petit film que voilà, avec son scénario proche de celui d'un film porno (incluant la visite du réparateur de téléphone moustachu et la patiente nymphomane) malheureusement plus bavard que véritablement horrifique. Réputé pour s'être retrouvé sur la liste des fameux Video Nasties, la faute à un ou deux plans jugés trop sanglants par quelques trous du cul britanniques dans les années 1980 et qui paraissent bien timides aujourd'hui, "Don't Look in the Basement" possède néanmoins une atmosphère attachante flottant entre le comique absurde et le malaise, merci à la poignée de patients hauts en couleur souffrant chacun de fêlures bien distinctes. Les habitués de ce genre de scénario sentiront venir le final bien à l'avance, ce qui gâche un peu le plaisir procuré par cette pelloche fauchée produite par Hallmark, qui n'a pas hésité à réutiliser le slogan qu'ils ont précédemment utilisé pour "The Last House on the Left", à savoir "To avoid fainting, keep repeating: it's only a movie...". Le réalisateur S.F. Brownrigg devait avoir de la suite dans les idées, puisque l'année suivante, il signa "Don't Open the Door!", tandis que le scénariste Tim Pope allait devenir dix ans plus tard, l'une des références du vidéo clip en réalisant notamment des vidéos pour - entre autres - Queen et The Cure. Kerozene

DON'T LOOK NOW - Nicolas Roeg, 1974, Angleterre

Après la noyade de leur fillette, un couple décide de faire le vide en se rendant a Venise, mais leurs chemins croiseras celui d'une voyante qui entre en contact avec l'esprit de la morte, l'espoir renaît, mais au prix de cauchemars et de visions.

Dans la plus pure tradition du film d'horreur des 70's, sans les excès sanglants, c'est l'atmosphère étouffante et l'imagerie magnifique qui nous tiennent en haleine du début à la fin.

L'idyllique Venise devient l'endroit ou la peur a élue domicile, et les protagonistes (le duo Donald Sutherland et Julie Christie excellent) tenteront de se défaire de son emprise. Roeg s'en sert d'une main experte, les canaux deviennent des labyrinthes pleins de secrets.

Ce film nous fait regretter l'époque ou les frissons et l'horreur n'avait nullement besoin d'artifices et d'effets appuyés pour apprécier le spectacle, un bon scénario, de bons comédiens, c'est une recette qui fonctionne mais que nos cinéastes d'aujourd'hui semblent, bien souvent, avoir oublié... Pierre Beaulieu

Dr TARR'S TORTURE DUNGEON aka The Mansion of Madness - Juan López Moctezuma avec Claudio Brook, Arthur Hansel, Ellen Sherman, 1972, Mexique, 88m

Gaston arrive en Europe pour visiter un institut pour malades mentaux aux méthodes nouvelles. Le Docteur Maillard est plutôt excentrique et ce sera assez rapidement évident que ca cloche et pas juste dans la tête des patients. En fait, pas besoin d'avoir lu ses classiques, on nous averti rapidement que les patients ont fait révolution et pris la place des autorités ! Avec de drôles de résultats, évidemment...

Superbe. Visuellement splendide. Moctezuma, réalisateur d'Alucarda, créée un monde fou aux décors, costumes et plans de caméra inventifs et excentriques sur une musique de fanfaronnade tragi-comique, aux personnages psychédéliques.

La démesure du faux directeur d'hôpital psychiatrique n'est pas sans rappeler le futur Marlon Brando dans Apocalypse Now. Que dire de ces décors fous, mi-institut inhumain, mi-usine d'engins inconnus. Il suffit de se laisser entraîner dans cette histoire à la base simple, une idée forte d'après la nouvelle d'Edgar Allan Poe. sans rencontrer les docteurs Goudron et le professeur Plume, on verra le résultat dans un final hystérique. À déguster. Mario Giguère

FLESH FOR FRANKENSTEIN - Paul Morrissey/Antonio Margheriti, 1973, États Unis/Italie/France 

Voulant créer une descendance surhumaine (c'est le cas de le dire) et parfaite, le docteur Frankenstein (Udo Kier) avec l'aide de son assistant Otto, a réussi à créer une femme à partir de morceaux de cadavres. Il ne reste plus que l'homme à trouver. Et pas question de prendre n'importe quoi. Il faut que l'homme " choisit " soit beau et qu'il ait un appétit vorace sexuellement parlant. Pensant le trouver dans un bordel, le docteur et son assistant tuent la mauvaise personne et se retrouvent avec un "monstre" qui n'est pas du tout intéressé par la chose.

Paul Morrissey signe avec FLESH FOR FRANKENSTEIN, co-réalisé avec Antonio Margheriti, une relecture psycho-sexuelle du roman de Mary Shelley. Avec une imagerie gothique, une interprétation plus que théâtrale des acteurs (Udo Kier en est complètement hallucinant) et un penchant pour la comédie grotesque sans oublier une finale grand-guignol assez surprenante. FLESH FOR FRANKENSTEIN s'avère un must pour les amateurs du genre.

On y retrouve parmi la distribution Arno Juerging en Igor de service se faisant dominer par son maître, Monique van Vooren (Le Décameron), la femme du docteur qui laisse libre cour à sa forte libido avec le servant, interprété par nul autre que Joe Dallesandro, beau ténébreux qui sera le premier à se douter que des choses pas catholiques se passent dans le laboratoire. Et il ne faut pas oublier les apparitions des deux enfants du couple soit Marco Liofredi et Nicoleta Elmi que plusieurs connaissent pour l'avoir vue dans pas mal de films d'horreurs italiens dont Deep Red, Baron Blood et Demons.

Voyez l'édition de Criterion et n'acceptez pas les versions tronçonnées en vhs. 

Au menu : sexe, sang et Udo Kier. Mathieu Prudent

HORROR HOSPITAL aka La GRIFFE DE FRANKENSTEIN aka Computer Killers aka Doctor Bloodbath - Anthony Balch, 1973, Royaume Uni, 1h25 

Un musicien hippie (Robin Askwith, visage de poupon capricieux évoquant Jagger), fatigué de la scène de Londres et déçu par sa récente défaite pugilistique aux mains d'un travelo longiligne, décide de prendre des vacances dont il a bien besoin. Un pote lui conseille des "vacances échevelées" (Hairy Holidays dans la VO) en campagne et sans davantage préciser de quoi il s'agit, le voilà parti pour une maison de repos au fond de la brousse, cheveux au vent. Dans le train Judy, une mignonnette en mini-jupe attire son attention - et la nôtre ! - et ils découvriront qu'ils se dirigent vers la même piaule, où travaille depuis presque toujours la tante de mademoiselle. Personne n'est venu les chercher à la gare, hormis deux motocyclistes louches, et une fois sur place ils sont accueillis par un nain patibulaire. Ça commence bien !

HORROR HOSPITAL est un film d'horreur british avec une touche d'humour bienvenue, antithèse complète des productions un peu soporifiques de la Hammer. Vu l'époque, tout le monde y arbore d'énormes favoris, ce qui est plutôt amusant, et le héros est une "rock star", phénomène bien connu pour obséder les adolescents de jadis. On ne s'ennuie donc pas, d'autant plus que le rythme y est plutôt vif, un événement bousculant l'autre, et le recul nous permettant de savourer encore plus des moments souvent involontairement hilarants.

Michael Gough y incarne un docteur handicapé qui veut opérer toutes les "jeunes personnes" se présentant à sa porte et en faire ses esclaves, et il convient particulièrement au rôle, avec sa sale gueule d'aristocrate corrompu... Notre rock star, Robin Askwith, qui a fait ses débuts aux côtés de Macolm MacDowell dans IF... en '68, semble préférer l'irrévérence au sérieux, car après un détour dans TOWER OF EVIL en '72 et dans les CANTERBURY TALES de Pasolini, le ton semi-sérieux de cet Hôpital de l'Horreur semble l'avoir orienté vers des productions plus humoristiques comme quelques "CARRY ON..." et autres "CONFESSIONS...", célèbres séries "comiques" anglaises.

Vanessa Shaw, interprète de l'inoubliable Judy, nous donne à voir quelque chose de très intéressant lors d'une scène de douche, et n'a suite à cette apparition plus refait de cinéma, ce qui est à déplorer. Apparaît aussi ici Dennis Price, bon vivant qui n'est plus à présenter, vétéran horrifique et longtemps habitué des plateaux de Franco, ce qui n'a probablement pas nui à la cirrhose du foie qui l'a emporté en '73.

Anthony Balch, dont c'est aussi le dernier film, s'en tire très bien à la réalisation; on ne lui reprochera que ses "indices" musicaux peu subtils - bruit horrifique soudain lorsqu'il filme un zombie qui surgit dans le cadre, etc. ... - et son empressement à inclure une panoplie d'éléments bizarres (le nain serviteur, une voiture de luxe qui fait aussi office de guillotine, les "gardes" de l'endroit constamment vêtus de leur casque de moto...), éléments qui font de son film une oeuvre unique et déstabilisante, pour peu qu'on se laisse facilement impressionner par l'inhabituel. Orloff

GODMONSTER OF INDIAN FLATS - Fredric Hobbs, 1973, États Unis 

Un jeune homme qui est gardien de mouton se réveille dans l'enclos des bêtes avec à ses côtés un embryon de mouton mutant géant. Si, si. Notre garçon, qui s'était fait flouer dans la ville reconstituée de l'époque des sudistes rednecks, confie la chose à un savant qui fait justement des recherches dans le coin et qui a trouvé le crâne de l'ancêtre de ce truc, un mouton préhistorique du temps des dinosaures. Puisque je vous le dis, ça ne s'invente pas ces choses-là ! Pendant ce temps, la ville western, attraction touristique menée par le promoteur qui fait office de maire et de dictateur local, accueille un représentant qui veut acheter la ville et rouvrir les mines qui abondent dans le coin. Le gars est noir comme de raison et rapidement il subira les foudres des blanc becs sudistes, racistes, colons de bas étages du coin. Rappelez-vous, y a un mouton mutant aussi dans le coin. Dites cinq fois MOUTON MUTANT devant une glace, il ne se passera rien, mais si quelqu'un passe dans le coin, vous aurez l'air de quelqu'un de spécial...

Et tout cela est tourné dans le sérieux le plus dramatique, ce qui surprend parce que le "Godmonster" bouge très mal et très lentement, ce qui est plutôt pathétique. Mais le scénario, au dénouement grandiloquent, parle beaucoup plus du sectarisme et de l'avarice humaine que de la créature si curieuse. Tourné en plein durant la vague de films de fables écologique, dont on peut mentionner FROGS ou GODZILA VS THE SMOG MONSTER, on reste béat devant un film si étrange, aux passages réussis, mais à l'enrobage tellement psychotronique. Faut voir la scène ou l'assistante amadoue la bête et se met à danser avec le mutant ! À voir. Mario Giguère

L'HOMME À LA TÊTE COUPÉE aka CRIMSON aka Las Ratas no duermen de noche - Juan Fortuny, 1973

Comment expliquer ma joie quand j'ai trouvé ce navet d'exploitation en vente dans un club vidéo de merde à même pas 10 minutes à pied de chez moi ? Ça serait en effet difficile. La pochette est très belle et montre un mec debout sur une voie ferrée, la tête séparée du corps par un halo blanc. Il y est écrit : "Paul Naschy dans" un peu avant le titre. On croit tout d'abord à une fable de pure connerie, du genre... l'odyssée d'un homme sans tête...  Mais non, voilà, il y a une crosse. Voici l'histoire, résumée très rapidement.  Des crétins qui font un vol de bijouterie de nuit se font prendre et la police les canarde. Le chef reçoit une balle dans la tête et celle-ci ne le tue pas. Après maints piétinements, ils se rendent chez un gros docteur barbu qui fait des expériences sur le centre moteur des mammifères et obligent ce dernier à sauver leur chef. Ce dernier exige pour ce faire qu'ils lui amènent un cerveau récemment décédé. Sans qu'on sache pourquoi les zouaves vont descendre le chef du gang rival en l'attirant avec la blonde poufiasse de leur chef, puis lui coupent la tête avec l'aide d'un train et de ses rails après avoir... perdu le couteau qui devait accomplir cette simple tâche.  Mais ce n'est rien, il reste plus absurde. Le type survit à l'opération mais devient un tueur psycho-sexuel qui viole puis tue ses victimes... À cause de cette parcelle de cerveau qu'il a reçu du "Sadique", le chef de la bande rivale. Je ne vous dis pas comment ça finit, mais je peux vous avouer que l'histoire est nulle.  Réalisé par un certain Juan Fortuny, le film est techniquement très correct, amusant, et se regarde sans trop grimacer. Il m'a même amené mon lot de rires, mais il faut aimer le genre...  Je me suis laissé dire qu'il existait une version porno de ce chef-d'oeuvre, alors si quelqu'un la possède, elle m'intéresserait tout de même ! Orloff

La sortie sur dvd promet 16 minutes de scènes érotiques supplémentaires. Mario Giguère

The LEGEND OF HELL HOUSE aka La MAISON DES DAMNÉS - John Hough, 1973, Royaume Uni

Un vieillard offre une jolie somme à trois personnes pour qu'ils lui amènent la preuve que la vie ne s'arrête pas à la mort physique. Pour se faire, cette équipe composée d'un scientifique et de deux médiums, doivent se rendre dans une demeure réputée hantée et y bosser une semaine.

Les événements étranges commencent dès le premier jour, lors d'une séance de spiritisme faite par la jeune médium. Le climat devient inquiétant, mais ne semble pas toucher le scientifique cartésien qui a réponse à tout, ni le médium expérimenté (Roddy McDowall) qui en a vu d'autre car il fut le seul survivant d'un séjour précédant dans la même demeure 20 ans auparavant.

Les jours se suivent, et les manifestations se suivent de façon inquiétante. Le scientifique accuse la jeune médium qui dit n'y être pour rien. La pauvre se fera même violer par un esprit niqueur.

En ce qui concerne l'histoire en elle-même, le film n'est pas vraiment original. Cependant, la fin réserve son lot de surprises abracadabrantes qu'on a du mal à avaler.

Reste une ambiance assez bien réussie, qui évite d'en foutre plein la vue et en jouant plutôt sur l'atmosphère et les bruits ambiants. Kerozene

MALATESTA'S CARNIVAL OF BLOOD aka MALATESTA'S CARNIVAL - Christopher Speeth, 1973, États Unis

D'étranges événements se produisent dans l'enceinte d'un parc d'attraction délabré, peuplé d'hommes et de femmes étranges, des goules se nourrissant de chair humaine. Le parc est dirigé par Mr. Blood, être cynique et cruel assoiffé de sang, lui-même homme de main de Malatesta, maître des lieux, suivit par le nain Bobo dont le passe-temps favori est de parler sous forme d'énigmes. Les jeunes ayant la mauvaise idée de venir travailler ou juste faire la fête dans ce lieu le paieront de leur vie.

MALATESTA est une oeuvre atypique, un petit chef-d'oeuvre underground totalement surréaliste bourré d'idées aussi géniales que farfelues donnant au final une fiction expérimentale parfois difficile à suivre, mais constamment fascinante. La musique, elle aussi totalement expérimentale, contribue à créer une ambiance oppressante. Les victimes, poursuivies par des ghoules se délectant devant des films d'horreur de l'époque du muet, fuient à travers un décor construit de bric et de broc, souvent filmé en grand angle, lui conférant également une aura toute particulière. Le casting entier est composé de gueules pas possibles, d'ailleurs souvent mal cadrées, dont le plus célèbre protagoniste se trouve être le nain Hervé Villechaize dans le rôle de Bobo, qui pose ses énigmes avec un accent français à couper au couteau. Le tout est ponctué de scènes oniriques qui tendent vers l'art contemporain(si si!) et d'éléments gores complètement fous !

MALATESTA a été, paraît-il, un film perdu pendant trente ans, une curiosité devenue invisible dont une copie a miraculeusement été retrouvée dans un grenier. De cette copie a été tirée un DVD. Pour les curieux, rendez-vous sur le site du film, ici : http://www.malatestascarnival.com, afin de connaître plus en détail l'histoire du film, et qui est le réalisateur aussi courageux que génial caché derrière cette perle. Kerozene

MESSIAH OF EVIL aka DEAD PEOPLE - Willard Huyck avec Marianna Hill, Michael Greer, Joy Bang, Anitra Ford, 1973, États Unis, 90m

Arletty arrive dans la petite ville de Point Dune à la recherche de son père, peintre. Sa maison est déserte. Elle rencontre un homme et deux femmes qui s'incrustent dans la maison et tous se rendent compte que les habitants de la ville sont bien étranges. Avec raison, car on entend parler de la malédiction de la pleine lune rouge.

Voilà une belle découverte dont il est préférable de ne pas trop s'attarder sur son réalisateur. En effet, William Hyuck et sa co-scénariste, épouse et probablement co-réalisatrice Gloria Katz, ont travaillé certes sur AMERICAN GRAFFITI et surtout INDIANA JONES AND THE TEMPLE OF DOOM, mais Hyuck a aussi écrit et réalisé HOWARD THE DUCK ! Ici pour sa première réalisation, avec un mince budget et une commande de film d'horreur, il livre un croisement surprenant entre CARNIVAL OF SOULS et NIGHT OF THE LIVING DEAD tout en étant inspiré par les européens. La photographie lorgne du coté de Bava et Argento et le décor, cette maison pleine de personnages et de perspectives peintes sur les murs est absolument fascinant. Il y a bien le fil conducteur du messie du Diable, revenu après cent ans, qui plane sur tout le scénario et qui est responsable de la malédiction qui transforme les villageois en bêtes assoiffées de sang, mais il sert plus d'excuse à un film onirique, cauchemardesque ou l'image l'emporte sur les dialogues.

Les actrices sont ravissantes, Marianna Hill connaitra d'ailleurs une carrière intéressante, autant au cinéma qu'à la télévision. Elle est captivée comme le spectateur par le trio libertin qu'elle côtoiera. Les scènes surréalistes s'accumulent et la visite au cinéma est particulièrement mémorable. Le dvd d'Artus Films offre un documentaire exhaustif d'Alain Petit très instructif qui offre un excellent éclairage sur le film, l'époque, ses influences et ses artisans Une perle rare à découvrir. Mario Giguère

The PYX aka La LUNULE aka The Hooker Cult Murders - Harvey Hart avec Christopher Plummer, Karen Black, Donald Pilon, Jean-Louis Roux, Yvette Brind'amour, Jacques Godin, 1973, Canada, 108m

Elisabeth Lucy meurt après être tombée d'un balcon du vingtième étage d'un édifice au centre-ville de Montréal. Le sergent détective Jim Henderson (Plummer) et son assistant Pierre Paquette (Pilon) mènent rapidement et rondement une enquête pendant laquelle ils vont reconstituer les derniers jours d'Elisabeth, prostituée de luxe, consommatrice de drogues et du dernier client qu'elle a côtoyée. Le film nous montre donc en parallèle l'enquête au temps présent et la descente aux enfers d'Elisabeth en flashbacks.

Le titre ne m'avait jamais inspiré et pourtant, cette histoire d'une autre époque n'est pas sans intérêt. Elle débute, rétrospectivement, comme se termine L'Exorciste de Friedkin, sorti trois mois plus tard, une curieuse coïncidence. De drame policier au drame de moeurs, on vire tranquillement au film fantastique. Où du moins on veut bien nous le faire croire devant certaines pochettes de vhs ou critiques enthousiastes. J'ai vu la version originale anglaise, qui contient beaucoup de français, spécialement lors de la longue enquête, car le rythme est évidemment celui d'une autre époque, plus lent. Christopher Plummer et Karen Black sont impeccables. C'est d'ailleurs Black qui interprète les cinq chansons sur la trame sonore. Elle a une belle voix. Les rôles secondaires sont parfois aussi excellents, tel Jacques Godin, toujours intense ou Jean-Louis Roux qui joue un personnage qui n'est pas sans rappeler les commanditaires d'atrocités dans le plus récent Martyrs. Quand à Donald Pilon, il est cantonné dans le rôle du méchant policier, celui qui menace la proxénète et le concierge. L'atmosphère sombre et nihiliste est aussi typique de cette époque ou la fin joyeuse était loin d'un pré-requis comme c'est trop souvent devenu le cas. Quand au titre singulier, il sera expliqué, plus que cette fin quelque peu énigmatique. Alors, film fantastique ou simple thriller policier ? A vous de décider. Mario Giguère

The REINCARNATION OF ISABEL aka Riti, magie nere e segrete orge nel trecento - Renato Polselli avec Mickey Hargitay,  Rita Calderoni, 1972, Italie

Un jeune couple va se marier. La fête se passe dans un vieux château. Mais, il y a 400 ans, une certaine Isabelle s'est fait brûler par les villageois suite à une accusation de sorcellerie. Et aujourd'hui, une cérémonie se déroule afin de la ramener à la vie à l'aide de jeunes vierges...

Rude exercice que de résumer ce film tant il est bordélique et non-sensique. Les scènes de cérémonie satanique, de flash-back de bûcher et de scènes "actuelles" se mélangent sans raison, sans structure et déroutent totalement le spectateur médusé devant pareille aberration. Les scènes sont accompagnées de musique psychédéliques, de guitares woodstockiennes, l'effet hippie étant appuyé par un générique aux couleurs pastels défilant kaleidoscopiquement et par des éclairages trippés durant une grande partie du métrage. On ne parle pas des dialogues dont le sens reste à élucider. Les filles hallucinent et se retrouvent facilement nues, des coeurs sont arrachés, une vierge perd sa virginité avec un homme et une femme (la scène est étonnement faite sur un ton très comique, accompagnée de guitare électrique) et devient une grosse obsédée. La cérémonie satanique qui mène à la résurrection est tournée dans un studio au milieu d un décor à deux balles. Il y a 400 ans, les paysages abritaient déjà de grands grillages que l'on croyait modernes, les scènes de nuit tournées de jour ne manquent pas, et les personnes réincarnées se trouvent être des vampires (!?!?!)...

En tout cas, j'ai rien compris, mais j'ai trouvé ça extrêmement fascinant. Nul doute que le film fut un échec total à sa sortie.

 Kerozene

La ROSE DE FER aka La Nuit du Cimetière - Jean Rollin avec Françoise Pascal, Hugues Quester, Mireille Dargent, 1973, France

Voici le film de Rollin à ne surtout pas mettre entre les mains de ceux qui le détestent! Ils nous en feraient une jaunisse pendant des années!

C'est bien dans celui la ou tout le film se passe avec uniquement deux acteurs qui jouent deux jeunes venus flirter dans un cimetière. Si l'on résume bien, on a juste deux acteurs, pratiquement pas de nudité (5 secondes à la fin et filmé de loin), pas d'horreur, pas d'action et pas d'histoire!? Les deux jeunes gens devisent ou fur et à mesure des maigres péripéties qui leur arrive dans le lieu mortuaire...

Évidemment, ce n'est pas "la Grande Vadrouille" où "Jurassik Park", mais ça à au moins le mérite d'exister! Certainement un des films les moins cher de tous les temps en tout cas!

Pour les collectionneurs donc... Franfran

The SATANIC RITES OF DRACULA - Alan Gibson - 1974, Angleterre

Un policier enquête sur une mystérieuse secte qui fait des rites sataniques dans un mystérieux château. De fil en aiguille, l'agent découvre que le propriétaire du manoir serait nul autre que le compte Dracula qui prépare un coup calamiteux : propager la peste à travers le monde entier et mettre ainsi fin à la race humaine. Une seule personne peut arrêter le vampire : Van Helsing, qui est prêt à tout pour mettre fin au règne du monstre une bonne fois pour toute.

THE SATANIC RITES OF DRACULA est l'un des meilleurs films de la série des Dracula produites par la Hammer. Pour l'apprécier, il faut d'abord aimer l'aspect vieux jeu de ce type de film. Dans le cas présent, on note que le réalisateur passe un peu trop de temps à présenter ses personnages et on commence à perdre patience puisque l'on a hâte que l'action prenne place. Le film commence vraiment lorsque Peter Cushing rentre en scène et prépare son attaque sur Dracula ( La scène où il fabrique une balle d'argent est superbe ). En fait, le meilleur du film est la dernière partie alors que Peter Cushing affronte un Christopher Lee en pleine forme. C'est là où l'on s'amuse réellement, pour le reste, on aurait pu s'en passer. Oncle Freak

SCHLOCK aka Banana Monster - John Landis avec John Landis, Saul Kahan,  Eliza Roberts, Forrest J. Ackerman, 1973, États Unis,  80m

Une petite ville américaine, un drame sans nom: des centaines de morts avec un seul lien, la présence de peaux de bananes sur les lieux ! Il n'en faudra pas plus pour que le professeur Shirley annonce sa théorie: il y a un chaînon manquant, un yeti, un schlocktropus dégelé après des millions d'année qui sévit dans la région ! Le pire c'est qu'il a raison et Schlock, pour les intimes, se promène, tue, mange des bananes, se fait des amis. Oh c'est une fille à la devanture généreuse et temporairement aveugle et elle le prends pour un chien, mais il s'est fait une petite amie ! C'est sans compter sur les forces policières de la place, ni de la garde nationale qui le traquent, maladroitement, mais ils finiront bien par le voir !

Landis tourne son premier film et est dans le costume du Schlock par dessus le marché ! Costume conçu par un jeune Rick Baker. On reconnaît les obsessions futures: les polices et tous les représentants de l'autorité complètement débiles, la musique enjouée et en rapport, les nombreux hommages aux classiques du cinéma (2001 ODYSSÉE DE L'ESPACE, FRANKENSTEIN), la mention sous diverses descriptions, du film SEE YOU NEXT WEDNESDAY. Tout cela est forcément inégal, mais frappe souvent la cible et est plus souvent qu'autrement irrésistible. À voir ou revoir. Parait que le récent dvd comprend une piste de commentaires à entendre sans faute, moi j'ai regardé la sortie vhs sous le nom de Banana Monster ! Mario Giguère

SCREAM BLOODY MURDER aka Claw of Terror aka The Captive Female aka El Grito del Asesino aka Le manchot - Marc B. Ray avec Fred Holdert, Leigh Mitchell, Suzette Hamilton, Angus Scrimm, 1973, État Unis, 90m

Après avoir accidentellement causé la mort de son père avec un tracteur et se blesser lui-même lors de cet accident, Matthew se fait poser une prothèse, un crochet. Plusieurs années ont passées et notre manchot revient au bercail où il découvre que sa mère a refait sa vie avec un autre homme. Possessif envers sa mère, il prendra mal la nouvelle et les assassinera les deux. Par la suite il partira sur le pouce et à tout coup qu'il voit une femme il croit voir sa mère et part sur une folie meurtrière, jusqu'au jour ou il va faire la rencontre d'une prostituée qu'il prendra vraiment pour sa mère. Il va tout lui offrir, un toit, argent, vêtement... etc., mais elle ne voudra rien savoir et c'est là qu'il la forcera à habiter avec lui, tout ca en la traquant. Scream Bloody Murder est du vrai bon trash des années 70, avec la même trame sonore que l'on retrouve dans Blood feast,  2000 maniac et quelque extraîts dans Count Dracula de Franco. Rana

Sur la ferme, un jeune homme tue son père avec le tracteur, mais y perd une main ! Devenu adulte, il sort de l'asile d'aliénés et revient à la maison pour trouver sa mère qui a fraîchement épousé un autre homme. Allez hop, il tue le beau-père et sa maman. Y a que 12 minutes de passées et notre jeune homme au crochet veut tuer tous les couples qu'il rencontre, hallucinant que sa mère le hante d'outre-tombe. Il s'entiche d'une prostituée qu'il veut ramener dans le droit chemin, quitte à tuer, voler et la kidnapper, y a rien de trop beau ! Mais elle apprécie pas...

Euh, ben, y a plein de meurtres sanglants, un fou à la psychose, un kidnapping qui en rappelle un meilleur et pas de nudité. Tout ca se termine en pirouette quand il suffit à Vera, celle qui pratique le plus vieux métier du monde, de se montrer nue, question de prendre un bain, pour troubler le tueur ! Au détour on a droit au passage du réputé Angus Scrimm (Tall Man de la série Phantasm) dans le rôle du docteur qui fait une visite, limite cabotinage monstre. Les amateurs de slasher ou de rigolade y trouveront peut-être leur compte, moi j'ai presque oublié que je l'ai regardé hier... Mario Giguère

SEPT MORTS DANS LES YEUX D'UN CHAT aka Seven Deaths In The Cat's Eye aka La morte negli occhi del gatto - Antonio Margheriti alias Anthony M. Dawson avec Jane Birkin, Hiram Keller, Françoise Christophe, Dana Ghia, Anton Diffring, Venantino Venatini, Doris Kuntstmann, Serge Gainsbourg, Luciano Pigozzi, 1973, Italie, 91m

Une jeune étudiante, Corringa, est expulsée de son école. Elle part alors rejoindre sa mère en Écosse au château de sa tante, Lady Mary MacGrief. Sur place, elle fait la connaissance des invités de Lady Mary et retrouve un cousin, James, un excentrique qui a autrefois subi un traumatisme durant son enfance. C'est alors que la mère meurt assassiné la nuit suivante de façon mystérieuse et d'autres invités au château subissent rapidement le même sort. Tous ces assassinats n'ont eu pour seul témoin qu'un chat présent à chaque fois dans les environs. Malgré ses peurs et quelques cauchemars, Corringa essaie d'élucider les mystères du passé de ce château afin de faire la lumière sur ces étranges meurtres. De par ses excentricités, James devient rapidement le suspect no. 1, mais en se faisant le protecteur de Corringa, c'est lui qui démasquera le vrai meurtrier.

Avec ce film, Margheriti se lance cette fois-ci dans un autre genre à succès, le "giallo", qu'il agrémente d'éléments d'horreurs gothiques qu'il avait déjà utilisés dans quelques films antérieurs comme "CASTEL OF BLOOD" par exemple, et d'ingrédients empruntés aux "krimis", sous-genre allemand du polar fantastique inspiré des romans britanniques d'Edgar Wallace. Sans être original, le film possède une bonne création d'atmosphère baroque et le suspense, bien qu'un peu mécanique, est assez efficace. En vieux routier du cinéma commercial italien, Margheriti ne cherche pas à renouveler les aspects traditionnels du film d'horreur, mais il connaît et maîtrise très bien les techniques propres au genre pour que sa mise en scène retienne l'attention et pour rendre une intrigue artificielle acceptable pour le public grâce à des moments-chocs de violence et d'érotisme qui captent son intérêt. Les personnages manquent cependant de chair et ont souvent un comportement illogique, mais on peut pardonner ces défauts étant donné le caractère irrationnel du récit, ce qui justifie quelque peu leurs agissements. Il faut dire aussi que toute la distribution est convaincante au sein de ce long-métrage à compter parmi les réussites de Margheriti. Mathieu Lemée

TALES THAT WITNESS MADNESS - Freddie Francis, 1973, Angleterre, 90m

Le Dr Tremayne ne s'occupe que des cas vraiment spéciaux, et quand il est visité par un collège, il décide de lui expliquer en détails les cas qu'il traite. Le premier, c'est le petit Paul, qui complètement délaissé de ces parents se fait un ami imaginaire, en fait, un tigre imaginaire, menant à une bien triste conclusion. L'autre, c'est celui de Timothy, qui utilise un vélo antique pour remonter dans le temps, le tout menant à une conclusion funeste. Le troisième c'est Brian, qui un jour ramène un arbre chez lui qu'il sculpte comme une femme, au grand déplaisir de sa femme. Voilà que l'arbre prend vie et que l'obstacle devient la femme de Brian. Le quatrième, c'est celle d'Aurio, une agente qui tente d'impressionner son nouveau client, qui malheureusement pour elle, pratique le voodoo et a bien l'intention d'ajouter la fille d'Auriol au menu.

Alors un film à sketchs, ce que je n'aime pas particulièrement, mais ici, on est vraiment en présence d'histoire foutrement étranges, pas effrayantes vraiment et un brin débile. La qualité des histoires va en montagne russe, l'histoire de jeune garçon et son tigre invisible et très rigolote et permet une finale bien sanglante et violente. L'histoire avec Mel, la femme arbre est vraiment bien et a une conclusion bien creepy. Pour le reste, c'est très très ordinaire pour ne pas dire inintéressant malheureusement. Freddie Francis donne difficilement du souffle à son récit, et on a l'impression qu'on a pas assez de ce qui est bon et trop de ce qui est nul. l'attrait du film est globalement pour la folie des histoires, qui se permettent à peu près n'importe quoi, ce qui s'avère assez amusant, mais outre cet élément, pas grands choses à sortir de ce film. Sympathique au mieux. Abba

 

THEATRE OF BLOOD aka Much ado about murder aka Théatre de sang - Douglas Hickox avec Vincent Price, Diana Rigg, 1973, Angleterre

Vincent Price joue Edward llionheart, un acteur de théâtre qui voue un culte aux pièces de Shakespeare. N’ayant pas été récompensé comme étant l'un des meilleurs acteurs, et critiqué sévèrement par la critique, Price partira sur une folie meurtrière et fera payer tout ceux qui n'ont pas eux de bonnes éloges pour sa part. Il les liquidera à la manière d'extraits de pièces de Shakespeare avec une légère touche d'humour. La meilleure scène est sûrement celle ou l'homme se fait scier la tête dans son lit. Ressemble énormément a Abominable Dr.Phibes, mais ne le surpasse pas. Rana

Des critiques de théâtres sont assassinés un à un dans des reproductions de meurtres de pièces de Shakespeare. On finit par soupçonner Edward Lionhart ( Vincent Price ) un acteur pourtant mort deux ans auparavant !

Pour l'avoir vu il y a des années, je me rappelais l'humour britannique, humour noir à souhait, qui baigne tout le film. Hors, le début est très sérieux, l'humour s'installant au rythme des prestations de Vincent Price et culminant dans les derniers meurtres, véritables plaisirs malsains, fantasme de toute personne persécutée par des critiques qui ne pratiquent pas votre métier. Lionhart est entouré de sa fille, Diana Rigg, et une cour de mendiants qui ont une présence troublante. Une perle d'humour noir britannique et un Vincent Price à son meilleur. Mario Giguère

TORSO aka I corpi presentano tracce di violenza carnale - Sergio Martino avec Suzy Kendall, Tina Aumont, Luc Merenda, John Richardson, Roberto Bisacco, Angela Covello, Carla Brait, Conchita Airoldi, Patrizia Adiutori, Ernesto Colli, 1973, Italie, 92m

Deux jeunes étudiantes de l'université de Pérouse ont été assassinées par un maniaque meurtrier qui les a étranglé avec un foulard aux motifs rouges et noirs. Une autre étudiante, Daniela, qui connaissait les victimes, croit reconnaître dans ce foulard celui que porte un camarade d'études au comportement étrange, Stefano. Craignant pour sa vie et voulant profiter de la fermeture temporaire de l'université par la police suite à ces meurtres, Daniela part se réfugier à la campagne dans la villa de son oncle avec trois de ses amies. L'une d'entre elles, Jane, se blesse accidentellement à la cheville et est soignée par un jeune médecin local, Roberto, qui revient justement d'un court séjour à Pérouse. Après une nuit de sommeil afin de reposer sa cheville blessée, Jane, horrifiée, découvre ses trois compagnes assassinées le lendemain matin. Comprenant que le maniaque meurtrier les a relancé jusqu'à la villa, elle cherche alors à se cacher pour lui échapper.

Sergio Martino a décidé de pousser à fond certains ingrédients du giallo en insistant particulièrement sur la description de violences et de tueries sadiques à l'écran, de même que des éléments de perversion. Pour y arriver, Martino fait usage d'un habileté technique certaine en multipliant les mouvements de caméras, les angles extravagants et les cadrages biscornus à l'intérieur de décors lugubres ou baroques pour accentuer chaque effet-choc. Ce type de mise en scène a visiblement dû inspirer le courant "slasher" du cinéma d'horreur américain qui allait connaître ses heures de gloire dans les années 70-80. Si l'aspect formelle du film retient beaucoup notre attention, on en peut pas en dire autant du scénario. L'intrigue abonde en facilités et force un peu trop la note à vouloir égarer les spectateurs en rendant tous les personnages masculins suspects, ce qui rend moins efficace la révélation de l'identité du meurtrier en finale. Le jeu apparaît donc plutôt gratuit, mais il constitue un plaisir coupable pour le public d'autant plus que la dernière demi-heure est fertile en tension et que les acteurs se tirent de l'aventure avec adresse. "TORSO" se veut donc une fascinant exercice de style malgré ses défauts flagrants et ses inégalités. Mathieu Lemée

The VAULT OF HORROR aka LE CAVEAU DE LA TERREUR - Roy Ward Baker, 1973, Angleterre/États Unis

Encore un film à sketches de l'Amicus, réalisé par Roy Ward Baker. Cinq personnes se retrouvent bloquées dans un ascenseur, qui finit par les amener dans une salle où elles s'installent et où, pour faire passer le temps, elles se racontent leurs cauchemars. Les cinq histoires racontées ici sont vraiment intéressantes à suivre et pleines d'humour. On trouve, entre autres, celles-ci : Terry Thomas joue le rôle d'un homme qui vit dans l'ordre absolu et qui épouse une femme qui chamboule un peu ses parfaits rangements. L'ayant rendue dingue, son épouse le tuera et le découpera en morceaux qu’elle rangera de manière très ordonnée... Un peintre (Tom Baker), retiré sur une île, apprend qu'il a été escroqué par un critique, un vendeur et une autre personne. Il décide de se venger au moyen du vaudou : tout ce qu'il peint peut être atteint au moyen du tableau qu'il en fait. Il peint ainsi les trois portraits des trois personnes dont il veut se venger et les châtie...Il périra lui-même de manière affreuse, son auto-portrait étant détruit... Les trois autres (une histoire de vampires, une autre tournant autour d'un secret hindou et enfin celle d'un homme voulant se faire passer pour mort et dont le plan ne se déroule pas vraiment sans accroc)sont également très intéressantes et ont toutes des fins très réussies. Un bon film. Abronsius

Classique film à sketch de l'Amicus, VAULT OF HORROR fourni suffisamment de bons moments et de plaisir pour le dresser au niveau des classiques du genre, mais reste tout de même inférieur à ASYLUM. Les histoires ne sont pas franchement novatrices mais certaines réservent leurs lots de surprises. Par contre, le final du film est connu après quelques minutes de films, à condition d'être initié au genre "épouvante", ce que nous sommes tous. Kerozene

Une VIERGE CHEZ LES MORTS-VIVANTS aka Virgin Among the Living Dead aka La Nuit des Étoiles Filantes aka Christina, Princesse de l'Érotisme aka Le Labyrinthe aka A Comme Apocalypse aka I Desidiri Erotici di Christina aka Exorcismo per una Vergine aka Eine Jungfrau bei den Lebeden Toten aka Eine Jungfrau in den Krallen von Zombies aka Los Suenos Eróticos de Christine aka Una Virgen en Casa los Muertos Vivientes aka Zombie 4 aka Among the Living Dead - Jess Franco, 1971, 78m

Christina, jolie jeune fille au visage angélique, se rend au château de son père qu'elle n'a jamais vu et qui est décédé récemment. Au château, elle rencontre son oncle, sa tante et d'autres personnes un poil étrange, dont un domestique muet beuglant de drôles de sons, incarné par Franco lui-même. La pauvre est victime d'ignobles cauchemars. Une blonde habitant au château suce le sang d'une fille aveugle. Elle trouve son père pendu qui lui parle encore. Tous les habitants du château s'avèrent être des fantômes et elle est damnée et doit les rejoindre...

L'histoire, surtout racontée comme ça, peut paraître sans intérêt, mais le film est plutôt plaisant à suivre. Il y a un peu de nudité, un peu d’hémoglobine, du mystère, des zooms à la Bava (ou San Ku Kai), une bande son bien foutue...  D'après les infos que m'ont données Orloff et Vernon, il existe une version XXX du film, CHRISTINA PRINCESSE DE L'EROTISME. Je serais curieux de voir ça. Les  morts-vivants du titre apparaissent dans deux rêves de la jeune fille. Les scènes sont pathétiques: trois pauvres types émergent d'un tas de feuilles mortes et coursent la pauvre fille. Chose amusante, l'actrice jouant la fille ne montre jamais son visage. Ces scènes furent tournées par M. Rollin, et sont tristes à voir. Détail marrant: ma cassette porte le titre de CHRISTINA CHEZ LES MORTS-VIVANTS.  Kerozene

Un film atmosphérique de Jesùs Franco Manera 

Pour souligner la récente sortie de cette somptueuse perle en DVD chez Image, voici une toute nouvelle appréciation du film, un de mes favoris de Franco et probablement celui qui fut le mieux distribué - hélas en version remontée par les grosses mains des Lesoeur - au Québec dans les années '80. Il est possible que je révèle quelques "punchs", alors je prierais les coeurs sensibles de ne pas poursuivre leur lecture plus loin.

La resplendissante Christina Von Blanc - d'où le titre original, CHRISTINA, PRINCESSE DE L'ÉROTISME - doit se rendre au château familial, situé aux Barbades, pour l'ouverture testamentaire de son père, décédé de pendaison quelques mois plus tôt. Dès son arrivée elle sent un climat de malaise, et rien ne s'améliore lorsqu'elle rencontre enfin sa famille. Oncle Howard au piano, Carmenze, la grande blonde froide comme du marbre, le serviteur dérangé Basilio (interprété avec amusement par Franco lui-même) et Tante Herminia qui se meurt à l'étage... Peu à peu elle découvrira de ténébreux secrets familiaux, et elle sombrera éventuellement dans l'horreur et dans la folie. Mais trop en dire de cette oeuvre hypnotisante relève du pêché, et je me tais donc.

Dès les premières minutes du film, la musique baroque et obsédante de Bruno Nicolaï installe un sentiment d'inhabituel chez le spectateur. Puis la splendide Christina Von Blanc fait son entrée en scène, pour le plus grand bonheur des hommes de goût. Petite blondinette au visage lumineux et au corps presque juvénile, elle ne resplendit pas par son jeu mais a au moins le mérite de tomber dans l'oeil de la plupart des amateurs de chair fraîche. Elle nous fait de plus le plaisir de se dévêtir à de nombreuses reprises au cours du film, et va même jusqu'à nager dans un lac inondé de nénuphars, entièrement nue.

La lumière particulière de l'île où Franco a décidé de tourner, conjuguée avec sa végétation touffue et tropicale, donne à voir des plans de vue saisissants de pureté, qui accentuent aisément l'atmosphère lourde fondée principalement sur la peur de l'inconnu que ressent Christina et l'excentrisme de ses hôtes. Les personnages sont souvent filmés en contre-plongée, ce qui crée l'effet que l'on connaît et que sieur Manera affectionne tant. Plusieurs séquences surréalistes viennent agrémenter le récit déjà passionnant; je retiens particulièrement la scène où le père de Christina, joué par Paul Müller, lui apparaît la corde au cou. Le traveling subséquent, alors que Christina le suit dans la forêt, donne une bonne idée de la maîtrise visuelle de Franco.

Quelques inserts érotiques ont été ajoutés à la version de 1971, mais Eurociné les ont fait disparaître, quelques années plus tard, au profit de ridicules inserts montrant des zombies à la George A. Romero - tournés alors que la popularité de DAWN OF THE DEAD allait en augmentant - attaquant un "body double" de Christina Von Blanc, aux cheveux définitivement trop longs pour que ça soit crédible. Ces inserts, tournés par Jean Rollin pendant un seul après-midi, contaminent la plupart des versions ayant été distribuées, mais Image viennent de sortir un "director's cut" qui ne les inclut heureusement qu'en guise d'extras.

Phrase culte : 

"Basilio, cesse de jouer avec ces allumettes !" Orloff

L'historique de ce film et de ses nombreuses versions avec inserts (les zombies de Rollin, etc) est chose connu ici donc je m'abstiendrai de les énumérer une fois de plus, surtout vis-à-vis la sortie du DVD Image le présentant sous son meilleur jour reléguant tout ça aux oubliettes (ou plutôt aux extras). Cependant, je dois dire que l'avis général révélant ce film comme étant une comédie pure et dure ne me plaît guère (comme c'est aussi le cas avec certains autres films de Franco). Suis-je le seul ?!

On nous présente plutôt un film avec certes, de courtes séquences humoristiques pour les connaisseurs (et risibles pour les autres), mais plus particulièrement des moments jouissifs de surréalité et une finale à couper le souffle comme plusieurs moments tout au long du film. Par exemple, dès le départ, la balade en voiture menant au château où on retrouve la jolie Christina et notre cher Franco dans le rôle de Basilio (le servant de la famille). Cette randonnée en bagnole est engouffrée d'un climat nerveux palpable d'étrangetés et d'un sentiment malsain, la route vers le cauchemar débutant.

D'autres moments forts incluent la lecture du testament du père de Christina où on retrouve également notre Basilio sommeillant devant tant de lois et de bureaucratie (Franco à son meilleur dans l'humour subtil) et bien sûr l'allée de Christina dans la forêt en poursuivant son père, toujours la corde au cou, dans un travelling stupéfiant de beauté et pourvu d'une certaine simplicité augmentant d'autant plus sa puissance dans le film. Ces scènes ne sont que quelques exemples des nombreuses touches de génie parsemant le film et demeurant dans la mémoire du spectateur averti.

Franco tourne comme toujours dans des endroits d'une beauté indéniable autant intérieur (le magnifique château, l'hôtel) qu'extérieur (la forêt tropicale bien garnie, le lac remplis de nénuphars) et bien sûr, le faisant à sa façon tant dénigrée. Magnifique et inoubliable. Bad Feeble

WEREWOLF OF WASHINGTON - Milton Moses Ginsberg avec Dean Stockwell, Katalin Kailay, Henry Ferrentino, 1973, États Unis, 90m

Difficile à croire que cette revisite du WOLFMAN avec Lon Chaney Jr à la sauce seventies et dans le contexte post Watergate aie déjà été vendu comme dans le sillon d’un AMERICAN WEREWOLD IN LONDON, tourné en 1981. John Landis devait bien rire. Dean Stockwell en attaché de Presse du président en fait des masses, cabotine au cube dans un scénario qui repompe sans gêne la saga de Larry Talbot. Tout y est, la canne à pommeau, la vielle gitane, son fils qui attaque cet américain de passage, sa marque et le pentagramme qu’il voit sur ses futures victimes, le scepticisme de tous ceux à qui il se confie. Si le ton est douteux au début, on ne peut que partir à rire quand il se lamente comme un hystérique, attaque une cabine téléphonique qui tombe sur la porte, protégeant ses occupants, avec son allure d’homme chien plus ridicule que menaçant. C’était une autre époque et comme on dit souvent, y s’en fait pu des comme ca ! Mario Giguère

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