Si l'Exorciste a inspiré plein de producteurs, l'arrivée de Tobe Hooper et son Texas Chainsaw Massacre va traumatiser bien des amateurs.

L'ANTECHRIST aka L'ANTICRISTO aka THE ANTICHRIST - Alberto de Martino, 1974, Italie

Ipolita est une femme malheureuse: à l'age de 12 ans, son père un peu distrait envoie la voiture familiale dans le décor, provoquant la mort de sa femme et la paralysie de sa fille. Ipolita a grandie et est devenu une belle femme qui n'a pas perdu l'espoir de retrouver un jour l'usage de ses jambes, mais la vie est dure et injuste, car son infirmité en a fait un être seul, une vieille fille frustrée qui n'a jamais connu l'amour physique et qui refuse de voir son père refaire sa vie avec une femme. Un jeune docteur découvre grâce à l'hypnose que son infirmité est uniquement psychologique, et, toujours par l'hypnose, la fait remonter dans sa vie antérieure, une vie de péché et de luxure pendant laquelle elle léchait des anus de chèvre au sein d'une secte satanique. Ipolita devient désormais possédée par le démon, vole dans les airs, fait des choses obscènes et crache du vomi vert.

Un an après L'EXORCISTE, Alberto de Martino nous en livre une version à l'italienne, et il faut bien l'admettre, il s'en sort carrément bien. Le film commence très fort, brillamment enlevé par une musique composée par Morricone et Bruno Nicolai, lors d'une scène se déroulant dans un petit village italien dans lequel une relique est censée accomplir des miracles et ainsi guérir les malades. Par la suite, le film plonge dans les tourments de la pauvre Ipolita, jusqu'à l'inévitable scène d'exorcisme final. Etonnamment, elle n'est pas pour autant la scène la plus marquante du film. En effet, un flash back prenant place dans le passé de notre héroïne révèle ses activités douteuses et offre une scène purement anthologique d'orgie satanique. Le film bénéficie également de magnifiques décors superbement photographiés par ce bon vieux Joe D'Amato qui, il faut bien l'admettre, était meilleur directeur de la photo que réalisateur. Kerozene

The BEAST MUST DIE aka LE MYSTÈRE DE LA BÊTE HUMAINE - Paul Annett avec Peter Cushing, Calvin Lockhart, Marlene Clark, Michael Gambon, Charles Gray, Anton Diffring, 1973,  Grande-Bretagne, 1h37

Tom Newcliffe, riche excentrique, invite un groupe de personnes à séjourner dans sa demeure, entièrement équipée (parc comme intérieurs) d'un système de surveillance très perfectionné. Chaque invité est lié à une mort suspecte et Newcliffe est persuadé que l'un d'eux est un loup-garou. La pleine lune approchant, il est certain de le voir se dévoiler, lui offrant l'occasion d'accrocher un ultime trophée de chasse à sa collection...

Produit par la compagnie Amicus, ce film se présente comme un Cluedo. Avant le commencement, le spectateur est en effet prévenu : il va être question de découvrir, d'après les indices fournis à l'écran, lequel des protagonistes est le loup-garou. Peu avant le dénouement, l'action s'interrompra trente secondes pour que chacun ait le temps de dire de qui il s'agit.

Cette règle du jeu n'est pas la seule originalité de ce film. Le mythe du lycanthrope se retrouve en effet mixé avec de nombreux éléments très disparates parmi lesquelles la blaxploitation (Newcliffe est noir et l'excellente bande-son ne déparerait pas dans un film de Jack Hill ou de Gordon Parks) et le "whodunit" à la Agatha Christie. On suit avec intérêt les péripéties de ces richards, pris au piège de la grande maison isolée. En revanche, les "indices", annoncés dans le "carton" d'ouverture, ne sont pas nombreux. C'est davantage par déduction qu'il est possible de découvrir qui est le loup-garou. La mise en scène emprunte ça et là au cinéma d'action (voir la séquence d'ouverture qui rejoue les CHASSES DU COMTE ZAROFF) mais ne tire pas grand parti de ses jolis décors. Sympathique sinon génial ! Stelvio

BLACK CHRISTMAS aka Silent Night, Evil Night aka Stranger in the House- Bob Clark, 1974, Canada 

Un soir, la veille de Noël dans une sorority house, des jeunes filles font la fête sans se soucier du rôdeur tournant autour de la maison. Soudain, la soirée est gâchée par un coup de fil passé par un sale pervers poussant d'ignobles cris bien flippant et haletant comme un cochon. A ce moment, une des filles disparaît dans sa chambre et s'y fait assassiner propre en ordre.

Le lendemain, personne ne remarque la disparition de cette fille. Sauf son père qui vient la chercher. Pendant ce temps, une autre fille, Olivia, se heurte à un conflit de couple, annonçant à son homme qu'elle est enceinte et qu'elle souhaite avorter. Celui-ci monte les tours et pète un câble.

Puis, une mère de famille annonce aux flics que sa petite fille a disparu, si le flic de service, roi des crétins, ne capte rien à rien, son chef, John Saxon, tente de faire bouger les choses. Une battue mettra à jour le corps de la petite fille.

Olivia, exténuée, retourne à la sorority house, où son con de copain vient lui péter les pieds. Les appels anonymes continuent, la tension monte, l'ambiance devient moite et l'inquiétude nous atteint, nous les spectateurs, soudain sournoisement pris dans l'intrigue. BLACK CHRISTMAS fait mouche et réussi là où la majorité des thriller/slasher échouent: nous captiver, et nous faire flipper un bon coup avant un final étonnant. Les fameux coups de fil y sont pour beaucoup pour l'ambiance effrayante. Très bien torché, ce film mériterait d'être plus connu. Kerozene

Le temps des fêtes arrive a grand pas et j'ai décidé de réécouter ce petit bijou, un film qui a sûrement inspiré When a stranger call, sauf avec des coups de téléphone assez obscènes...du genre je vais sucer ton petit trou, tu vas avaler le tout salope.. et faut surtout pas oublier la vielle ivrogne qui s’occupe du pensionnat et le vieux bonhomme tout offusqué par les gestes des locataires et de la petite vielle. La première fois que l'on voit ce film l'intrigue y reste jusqu’à la fin, la seule déception: on ne sais pas qui est vraiment le meurtrier alors on laisse place a l'imagination. Le film est accompagné d'une certaine touche d'humour qui m’a fait bien rire. Le film a supposément été tourné a Montréal, on voit même Margot Kidder boire une Labatt 50, ca sonne Québécois pas mal. Rana

BLOOD FOR DRACULA - Paul Morrissey/Antonio Margheriti, 1974, Italie/France 

Dracula revue et corrigé par Andy Warhol et Paul Morrissey, ça donne un résultat aux antipodes de l'ambiance gothique dont la Hammer nous avait habitué. Dracula (Udo Kier) est frêle et malade. Il est pâle, ses cheveux sont blancs et il se maquille afin d'avoir l'air en meilleure forme. Il souffre, car sa seule nourriture su trouve être du sang de vierge. Or, il n'y a plus guère de vierges dans sa Roumanie. C'est pourquoi son valet lui demande de partir en Italie où les familles nobles sont pieuses. Départ. Dracula débarque dans un petit bled où vivent les Di Fiore, anciens aristos dont le père à claqué la fortune aux jeux. Ils ont quatre filles, une vieille fille, deux traînées qui se font mettre par l'homme à tout faire (Joe d'Alessandro) et une petite de 14 ans. La famille espère retrouver sa fortune perçue grâce à un mariage entre une des filles et le comte. Ce film nous présente le Dracula le plus pathétique de l'histoire du cinéma.

Udo Kier tousse, se déplace en chaise roulante, vomi le sang de ses victimes impures qui n'hésitent pas à faire profiter de leur charme l'homme à tout faire chaud lapin qui ira jusqu'à violer la cadette pour la préserver du vampire. Ambiance tantôt comique (le père Di Fiore théorisant sur le fait que les noms en "ula" sont bon signe), tantôt super gore (Dracula se retrouvant à l'état d'homme tronc, gisant au sol comme un porc à l'abattoir), ce film est une véritable merveille, bien qu'avec quelques longueurs. La photo est belle et les acteurs sont bons. Je ne m'en lasse jamais. Kerozene

Du SANG pour DRACULA / CHAIR pour FRANKENSTEIN

Deux films complémentaires et assez semblables dans la mise en scène les deux acteurs restent les mêmes (comme Cushing et Lee dans les films de Terence Fisher de la Hammer)  : Udo KIER, acteur étonnant et spécialisé dans les séries Z (dernièrement vu dans Kingdom, l'hôpital et ses fantômes de Lars Von Trier) et Joe DALLASSANDRO (acteur chez Gainsbourg et Warhol).

On connaît déjà les scénarios de ses films, toujours les mêmes depuis 100 ans pratiquement (les début du cinéma, plus loin si on remonte aux romans en question) sauf que là c'est revisité de manière très spéciale ! !Du sang pour Dracula démarre par une séance de maquillage du maître des ténèbres (Udo KIER) avec une musique (quelqu'un peut me dire ou trouver cette musique ? ? ? un morceau au piano classieux !) Dracula part en Europe pour trouver du sang de vierge car il manque de cette substance vitale et semble anémié. Bref la scène paroxystique est celle ou le jardinier musculeux (Joe DALLASANDRO) déflore la seule vraie jeune fille de la maison réduisant à néant la possibilité pour Dracula de se régénérer, celui-ci finit à quatre pattes pour lécher le sang de la défloraison (la classe Dracula ! ! !)

Je me souviens moins bien de Chair pour Frankenstein, mais c'était pas mal malsain aussi avec surtout une scène ou le baron (Udo KIER) excité par une opération chirurgicale (d'une jeune fille je pense) se défroque et pénètre une plaie béante jusqu'à l'orgasme (la très grand classe ! !)

Je conseille ses films surtout pour la prestation d 'acteur de Udo KIER, celle de DALLASSANDRO est proche du pot de fleur (un beau pot de fleur mais quand même ! ! !) et quelques scène sympa (je crois qu'il y a aussi une belle décapitation dans " Chair ") Richard Ludes

Réalisé tout de suite après FLESH FOR FRANKENSTEIN, ce film réunit ses 3 vedettes soit Udo Kier, Arno Juerging et Joe Dallesandro avec en prime des caméos de Roman Polanski et Vittorio De Sica.

Tournée dans les studios de Cinecitta, BLOOD FOR DRACULA voit le comte quitter sa Roumanie natale pour l'Italie dans l'espoir d'y trouver une nouvelle source " inépuisable " de vierges. Car Dracula à la canine difficile. Il a besoin de son " fixe " virginale s'il ne veut pas mourir. Donc, c'est en s'établissant dans un château où vivent un vieux couple et leurs quatre charmantes filles que Dracula espère frapper le jackpot. Mais ces filles ne sont pas si innocentes qu'elles le prétendent.

Le comique de FLESH FOR FRANKENSTEIN laisse place ici à une certaine mélancolie. Le Comte, joué par Udo Kier, est un être fragile dont prend soin son assistant Anton (Arno Juerging), qui cette fois est plutôt le dominant. Il est souvent prit de spasmes incontrôlables tel un junky trop longtemps en manque et vomit le sang impur des femmes déviergées depuis bien longtemps. Ce n'est pas facile la vie de vampire. Et Joe Dallesandro dans tout ça? Homme à tout faire et torse nu durant presque tout le film, il joue sans le savoir un vilain tour à Dracula puisqu'il est l'unique responsable de la défloration des filles du château.

BLOOD FOR DRACULA est un autre must pour tout amateur de films cultes. Son atmosphère mélancolique, appuyer par une musique de piano tristounette, m'a rappelé jusqu'à un certain point l'excellent DAUGHTER OF DARKNESS avec qui il partage une poésie du macabre.

Tout comme son précurseur, BLOOD FOR DRACULA est construit sur un crescendo qui transporte le spectateur jusqu'à une finale sanglante et tout de même violente qui vient clore le drame qu'était la vie de Dracula tel que vue par Paul Morrissey.

À voir ensemble ou séparer mais en Criterion seulement. Mathieu Prudent

 

DEATHDREAM aka le Mort Vivant aka Dead of Night aka Soif de Sang - Bob Clark avec John Marley, Lynn Carlin, 1974, Canada/États Unis/Angleterre

Jamais j'aurais pensé être si impressionné par BOB CLARK, ce vieux satyre qui nous a entre autres donné le très grand PORKY. Ben voilà, avant de se consacrer à la merde estudiantine pour public retardé, BOB s'adonnait au genre... horrifiant.  Et ses films calmes et méthodiques sont un bel exemple de maîtrise pour quiconque voulant se diriger vers cette expérimentation. Moins nonchalant que BLACK CHRISTMAS (dont je parlerai plus tard), SOIF DE SANG reste tout de même brutal et cauchemardesque. C'est l'histoire du soldat Andy qui meurt à la guerre mais qui revient néanmoins dans sa famille, un peu changé. Ce changement, c'est qu'il est mort et qu'il tue tout ce qui bouge pour ne pas pourrir. Il s'injecte le sang qu'il vole à ses victimes et se garde ainsi envie. Personne ne s'en rend compte jusqu'au jour où il tue d'une seule main le chien de la maison. À partir de ce moment tout dégringole. Le climat du film est d'une froideur absolue.  Andy, avec son visage pâlot et son économie de mots, hante la famille d'une façon terrifiante : il ne dit absolument rien et reste là à observer. Les scènes de meurtre sont étonnantes (comme souvent chez CLARK) et jouissent d'une originalité rafraîchissante. Le maquillage d'Andy nous entraîne dans le récit, et il ne nous reste plus qu'à bénir un Bob Clark vieillissant pour les couilles de bronze qu'il possédait dans sa jeunesse.  Espérons qu'un jour il retournera à ses vieux amours. Orloff

Andy un jeune Américain envoyé au Vietnam est tué lors d'une attaque de nuit, sa mère ne voulant pas croire à sa mort plonge dans un processus de reniement de la vérité, jusqu'a ce qu'Andy revienne miraculeusement, pourtant dans la région les morts étranges se succèdent...

Réalisé par Bob Clark en 1974 "Le mort vivant" fait partie de ses grands chefs-d'oeuvre oubliés du grand publique, a la fois terrifiant et profond, subversif et émouvant lorsqu'il s'attarde sur la description d'une famille brisée par un événement dont elle ne veut pas (famille accessoirement symbole classique de l'Amérique) et plus particulièrement sur le combat d'un père tiraillé entre l'amour qu'il porte à son fils et son désir de justice.

En effet, "Le mort vivant" est une oeuvre plus psychologique que visuelle (peu d'effets gores, mise en scène sobre, photo naturaliste) qui dénonce les drives de l'Amérique au travers du prisme d'une famille moyenne, les ravages du Vietnam étant au centre du débat a l'époque de la sortie du film, Clark y répond par le constat suivant, ceux qui rentrent ne sont plus les même que ceux qui sont partis, constat que le réalisateur choisit d'adapter au pied de la lettre en faisant d'Andy un zombie ultra violent assoiFfé de vengeance et se nourrissant de sang, une victime comme une autre transformé en bourreau.

Mais Le film ne s'arrête pas la, livrant une brillante réflexion sur le deuil et sur l'amour maternel (en gros le retour d'Andy est dû au fait que sa mère n'a pas voulu accepter sa mort) il devient carrément choquant dans sa description de scènes familiales détournées dans un but malsain (comme cette scène de repas ou Andy avoue à demi-mots être mort) laissant systématiquement une impression de malaise, installant une tension omniprésente (on ne sait jamais a quel moment Andy va péter les plombs) Ainsi un nombre incalculable de scènes font l'effet d'un véritable électrochoc (la scène du chien, la scène du docteur, la scène de la voiture...) et jouent sur les nerfs du spectateur avec une audace rarement vu sur un écran!!

Alors bien sur on pourra toujours chipoter sur le fait que les effets sanglant concoctés par le génial Tom Savini a l'époque débutant soient aujourd'hui un poil datés, ou encore sur le fait que le final manque un poil d'émotion (mais ça reste assez vertigineux hein!!) mais rien n'y fait, après plus de trente ans "Le mort vivant" reste un monument de subversion et d'horreur, un grand moment de cinéma, comme une grande oeuvre aboutie émouvante et noire. un chef-d'oeuvre. Kitano Jackson

Les DÉMONIAQUES - Jean Rollin, 1974, France

L'histoire d'une bande de naufrageurs qui vont subir la vengeance fantomatique de deux innocentes qui ont fait les frais de leur vilainie.

Je trouve ce film particulièrement réussi pour son ambiance "BD" avec des décors de marins ultra clichés, mais réjouissant! La tronche des "acteurs" vaut à elle seule le détour, et on peut admirer l'incroyable beauté de Joelle Coeur dans quelques scènes de nudité bien senties!

Malgré les difficultés qu'a eu, paraît-il, Jean Rollin pour réaliser ce film, je trouve qu'il s'en tire bien et propose une fois encore un film hors normes qui plaira aux connaisseurs! Franfran

C'est le deuxième Rollin que je me suis tapé après LE LAC DES MORTS VIVANTS (WAHAHAHA), et ben je l'ai trouvé lamentable.Ca m'a rappelé IL ETAIT UNE FOIS LE DIABLE sans tous les trucs qui rendaient ce "film" poilant. Autrement dit, y a pas grand chose à garder. Kerozene

FLAVIA LA DÉFROQUÉE aka Flavia, la monaca musulmana - Gianfranco Mingozzi, 1974  

Au XVe siècle, en Italie, la jeune Flavia est envoyée par son père dans un couvent sous prétexte qu'elle a pris pitié pour un guerrier maure. Les années passent et Flavia, suite à la torture infligée à une soeur, ceci selon les ordres du père de Flavia (qui est quand même le seigneur du coin, faut le préciser...), Flavia, un peu féministe sur les bords (voir beaucoup au milieu), décide de se rebeller et de quitter le couvent. Non mais !!! Malheureusement, rattrapée, elle y est ramenée illico. Re-non mais !!! (du père, cette fois). Mais lors d'une sorte de pèlerinage, une attaque des guerriers maures fait resurgir ses instincts (ainsi que ses rêves de gosses, remember le premier guerrier). Elle prend fait et cause pour les musulmans et en profite pour se venger d'à peu près tout le monde (le père, les religieuses,...). Ayant réglé ses comptes, elle épouse le boss des maures mais se rend compte (le MLF se rappelle à elle) qu'elle n'est pas mieux considérée par les musulmans qu'elle ne l'était pas les chrétiens...Elle réagit, mais est reniée par les musulmans et abandonnée lorsque ceux-ci repartent. Malheureusement pour elle, elle retombe entre les mains des chrétiens qui la condamneront, la supplicieront et la tueront (assez corsé je dois dire, ils l'écorchent vive quand même...Quelle époque).

Ce FLAVIA, LA MONACA MUSULMANA de Gianfranco Mingozzi est ma foi plutôt intéressant, se veut résolument féministe (ouais, ça je crois que c'est clair à la vision du film) et ne lésinant pas sur quelques scènes chocs pour soutenir son propos (la torture de la soeur et la scène où Flavia se fait écorcher sont pas mal torchées je dois dire). Et ce qui ne gâte rien, c'est Florinda Bolkan qui incarne Flavia. A signaler un rôle de soeur bien allumée pour Maria Casarès et une petite musique bien sympathique. Intéressant, je trouve (enfin, c'est pas ce que la commission de censure a pensé pour sa sortie en France, où il n'est sorti qu'en 79 est bien coupé. Les chiens... Mais je crois que celle que j'ai eue était entière). Abronsius

Ce film du cinéaste italien Gianfranco Mingozzi a été édité récemment en DVD par Synapse Films. Précédé d'une réputation sulfureuse, il se présentait dans la lignée des films de " nunsploitation " des 70s, de même que dans celle des films d'Inquisition à la Mark of the Devil.

Un visionnement du DVD en question révèle qu'il diffère finalement pas mal de ce qu'on pourrait en penser.

Ce film historique se déroule au Moyen-Âge. La nonne Flavia (Florinda Bolkan) s'ennuie dans son couvent, où son père l'a placée, car il ne désirait pas la marier ni la doter. Les opinions féministes (avant la lettre) de la jeune femme ne sont pas toujours appréciées de son entourage et la grande gueule de Flavia risque de lui attirer des ennuis... à moins que ce ne soit le contraire ? Comment le savoir ?

On s'attend à ce que Flavia soit capturée par l'Inquisition et torturée sans arrêt, mais tel n'est pas le cas. Le réalisateur s'attarde plus à la description de l'époque et à la mise en images d'un scénario qui ne nous conduit pas là où on le pensait. Flavia n'est pas un film d'exploitation simpliste, mais une œuvre proche d'un certain cinéma de répertoire (on pense parfois aux Diables de Russell, mais en moins extravagant).

La manière de filmer et la photographie élégante témoignent d'ailleurs de ce parti pris esthétique, au détriment de l'aspect commercial qu'un tel scénario, propice au sensationnalisme, aurait permis.

On peut penser que le fameux catalogue de Midnight Video (l'une des dernières compagnies de " video-by-mail " américaine encore en vie, exploitant la faille de l'Acte de Berne aux Etats-Unis afin de continuer à offrir des copies de film sans verser un sou de droit d'auteur aux cinéastes) a contribué à la réputation exagérément dure précédant ce film. Bill Knight écrit dans son catalogue : " Flavia is forcibly imprisoned in a nunnery where she witnesses torture, rape, depravity, beatings, butcheries and the hysterical orgies of the Tarantula sect. This is a very strong, cruel and revolting film ".

Évidemment, si vous avez parcouru le catalogue de Midnight Video un jour, vous avez constaté que Knight mettait l'accent sur les bas instincts de ses acheteurs potentiels, jaugeant quasi-systématiquement un film d'après de tels éléments. Ceux qui ont vu Flavia repasseront quant aux " hysterical orgies of the Tarantula sect ", propos assez mensongers, puisque le passage en question se déroule au début du film, en qu'en termes d'orgies hystériques [sic], on a vu mieux, sauf si l'on se réfère à la définition médicale de l'hystérie - et c'est peut-être là où Knight joue sur les mots et se moque gentiment de quelques acheteurs incultes...

Quoi qu'il en soit, un film comme Mark of the Devil est beaucoup plus dérangeant et dur que Flavia the Heretic, qui contient quand même plusieurs scènes violentes, mais jamais aussi longues et détaillées que dans le film de Michael Armstrong.

Par delà ces considérations, Flavia demeure une curiosité intéressante, bien filmée et interprétée de façon convaincante... mais l'œuvre relève plus du drame historique que de la grosse " exploitation " sans honte.

En guise d'extras, le DVD contient une entrevue de l'actrice Florinda Bolkan, qui semble sympathique et amicale. Les questions de l'interviewer ne sont pas toujours passionnantes, rappelant, en moins pénibles, celles posées à Cinzia Monreale dans le DVD Beyond the Darkness. Une galerie de photos complète le tout, et la restauration d'image du film est, évidemment, de très bonne qualité. Howard Vernon

FRANKENSTEIN AND THE MONSTER FROM HELL aka Frankenstein et le Monstre de l'Enfer - Terence Fisher, 1973

Un Peter Cushing vieilli revient à son rôle de prédilection. Frankenstein, incarcéré dans un asile d'aliénés, est parvenu à en devenir le médecin-chef (il y a une raison logique à ça) et poursuit ses expériences. Malgré le titre, aucune créature surnaturelle en vue : un simple monstre fait de bric et de broc, comme d'ordinaire. L'histoire est fort bien montée, Cushing assure toujours comme une bête en baron plutôt sympathique quoiqu'un brin obsédé par son art, Shane Briant est un assistant compétent, et la charmante Madeline Smith compose un émouvant personnage d'assistante muette. Quant au monstre, c'est une nouvelle fois David Prowse qui l'incarne, mais avec un maquillage totalement différent de celui qu'il portait dans le film précédent, si bien qu'il est encore méconnaissable (mais ce type a-t-il jamais joué avec sa vraie tête?). Jamais la créature de Frankenstein n'a eu un aspect aussi bestial. Une conclusion remarquable à un cycle, dans l'ensemble, d'une fort bonne tenue.  Michel Pagel

FRIGHTMARE aka FRIGHTMARE II aka ONCE UPON A FRIGHTMARE aka COVER UP - Pete Walker, 1974, Angleterre

Dans un tribunal, en 1957, un couple est déclaré mentalement instable suite à une série de crimes mystérieux. Le juge les fait enfermer dans une institution psychiatrique jusqu'à ce qu'ils soient totalement guéris et aptes à réintégrer la société. 1974, Jackie est à la charge de sa soeur, Debbie, une ado de 15 profondément dérangée par l'absence de ses parents qu'elle n'a jamais connus. Debbie est une délinquante. Pire, elle est une véritable petite peste. Jackie de son côté tente comme elle peut de dissimuler la vérité à sa petite soeur: leurs parents son bel et bien vivants, habitant une petite ferme isolée dans la campagne britannique.

Au travers d'une histoire sordide gravitant autour d'une famille passablement déglinguée, Pete Walker met en avant les faiblesses d'un système judiciaire (et médical) bancale. Thème qui semble l'inspirer au plus haut point puisque FRIGHTMARE rejoint en cela le très bon HOUSE OF WHIPCORD qui, là encore, mettait en avant un aspect critique de l'institution anglaise au travers du cinéma d'exploitation. FRIGHTMARE se veut nettement moins sadique, moins érotique aussi que HOUSE OF WHIPCORD, mais nettement plus sanglant. Le style sobre et "very British" de Walker ainsi que son discours - toujours d'actualité - sur un système pas toujours juste fonctionne à merveille, ce qui fait de FRIGHTMARE un excellent film d'horreur noir. Kerozene

HOUSE OF THE PSYCHOTIC WOMEN, aka Blue Eyes of the Broken Doll aka los Ojos azules de la muñeca rota - Carlos Auredm, 1973, Espagne, 1h26

Voici un petit giallo espagnol fort réjouissant qui sort de l'ordinaire. Ça débute avec Paul Naschy qui arrive "sur le pouce" dans un petit village de France afin d'y trouver du travail. Après un accueil plutôt froid, il déniche un emploi d'homme à tout faire chez trois soeurs étranges. L'une est paraplégique, l'autre nymphomane et il manque une main à la troisième, mais toutes sont d'une beauté frappante. Notre homme s'installe à domicile et séduit deux des soeurs, en même temps que commence en ville une vague de meurtres, les victimes étant toutes de blondes jeunes filles à qui on arrache leurs yeux bleus.

Le mystère installé, on nous sert quelques revirements de situations fort peu convenus, et c'est un des nombreux côtés plaisants du film. On peut ajouter à cela une musique fort plaisante, entre le psychédélisme hypnotique et le groove progressif; un travail de caméra fort honnête, bien qu'on y fasse un emploi un peu abusif du zoom; des interprétations convaincantes, les corps des jeunes filles et les muscles de Naschy; et finalement des décors inhabituels mélangés à une réalisation délirante.

Une atmosphère difficile à retrouver de nos jours, qui avec une efficacité indiscutable nous captive du début à la fin. Naschy a co-écrit le scénario, ce qui n'est pas non plus à négliger. Orloff

HOUSE OF WHIPCORD aka FLAGELLATIONS aka PHOTOGRAPHERS' MODELS -  Pete Walker avec Ann Michelle, Barbara Markham, Patrick Barr, Sheila Keith, Ray Brooks, 1974, Angleterre, 102m

"Ce film est dédié à tous ceux que les mœurs laxistes d'aujourd'hui dérangent, et qui réclament le retour à la peine capitale" : porté par ce message humaniste, FLAGELLATIONS raconte l'histoire de Julia, une jolie jeune fille, française et modèle pour des photos un peu lestes, qui se retrouve kidnappée et enfermée dans une prison très spéciale au cœur de la campagne anglaise. Là, une bande de défenseurs de l'"ordre moral" lui feront expier ses pêchés...

Comme dans SCHIZO, comme dans HALLUCINATIONS, Pete Walker excelle à créer des atmosphères pesantes. Il s'y entend pour faire jaillir l'horreur du quotidien, et montrer l'infamie derrière l'ordre. FLAGELLATIONS dépasse largement le cadre strict du "W.I.P.". Peu porté sur l'enluminure gothique et les couleurs chaudes, Walker préfère les teintes ocres ou claires obscures. Il ne joue pas non plus uniquement sur la suggestion et le subjectif. On ne peut le comparer ni à Terence Fisher ni à Nicolas Roeg. Chez Walker, le mal existe autour de chacun de nous, il n'a aucune dimension "transcendante". Ce discours "positiviste" rapprocherait davantage Walker de cinéastes comme Eloy De La Iglesia, Claude Chabrol ou Lucio Fulci. Avec de petits budgets, mais aidé par des comédiens compétents (dont la terrifiante "hommasse" Sheila Keith, sadique au possible) et de bons techniciens (une mention spéciale à la photographie crépusculaire et hagarde de Peter Jessop), le cinéaste anglais construit des mises en scène précises et rigoureuses. L'horreur nous éclate toujours à la figure petit à petit, presque sans crier gare. Ce FLAGELLATIONS (qu'une chaîne cinéma du câble français a la bonne idée de multi-diffuser ces temps-ci) n'est sans doute pas son meilleur film, il manque un peu de suspense. Mais l'on y retrouve cette "patte" si particulière, et l'on aime se faire malmener le temps d'un visionnement. Par quelle injustice ce petit maître est-il encore si méconnu aujourd'hui ? Stelvio

Pete Walker a réalisé 3 grands films au courant de la décennie 70 : House of WHIPCORD, THE CONFESSIONNAL (son meilleur) et FRIGHTMARE. Le premier d’entre eux est paru en DVD, c’est à cette édition que mon texte réfère.

D’emblée, précisons que la qualité d’image n’est pas exceptionnelle, mais qu’elle donne au film ce côté « Série B » présentée dans un ciné-parc qui n’est pas déplaisant. Le film usé donne parfois l’impression de revoir l’un de ces Midnight Movies que CFCF-12 diffusait à la pelle voilà une quinzaine d’années (je me souviens avoir souvent programmé mon magnétoscope, à l’époque, pour y enregistrer des films aussi dingues que SILENT NIGHT DEADLY NIGHT 1 et 2, THE TORTURE ZONE, etc.)

Les trois meilleurs films de Walker tournent autour des mêmes thèmes : la justice, la famille, la morale. Le réalisateur adopte souvent une position idéologiquement (et politiquement) ambiguë. Certains ont l’impression qu’il défend des idées de droite alors que HOUSE OF WHIPCORD semble dénoncer les excès des conservateurs extrémistes qui prônent le retour à une justice « personnelle » qui remédierait au laxisme dont les autorités officielles en place font supposément preuve.

Le présent film raconte donc comment une famille tarée enlève et séquestre des jeunes femmes « coupables » que les autorités n’ont pas assez puni à leur avis. La famille habite une vieille prison, et deux gardiennes y travaillent (l’une d’entre elles est interprétée par Sheila Keith, la « Vincent Price » féminine du cinéma anglais, hélas vue trop peu souvent à l’écran).

Comme il s’agit d’un film britannique (l’un des pays où la censure est omniprésente), Walker n’a pas le choix de restreindre l’aspect explicite de son film, mais l’œuvre en gagne plus de force, car, comme dans LA RESIDENCIA, beaucoup de perversions sont suggérées avec efficacité.

L’interprétation est efficace, et les « justiciers » sont franchement inquiétants. Le tout prend donc l’allure d’un long cauchemar vécu par une mannequin française qui a eu le tort de poser nue.

HOUSE OF WHIPCORD est donc recommandé pour l’originalité du scénario, le tact du réalisateur et sa capacité à générer certaines émotions. Signalons que le DVD ne contient aucun extra, pas même une bande-annonce. Howard Vernon

Anne-Marie, jeune mannequin qui a récemment posé pour une campagne publicitaire coquine, est séduite par le ténébreux Mark. Malgré qu'il porte une bague qui semble faire référence au Marquis de Sade, la jeune ingénue accepte son invitation d'aller passer la fin de semaine à la campagne, rencontrer ses parents. Mark l'abandonne devant une immense bâtisse ou elle sera rapidement enfermée. Elle est prise au piège, avec de nombreuses autres jeunes femmes, dans cette ancienne prison, devenue un tribunal privé qui incarcère, punit, juge et condamne les femmes aux moeurs légères. Sous les ordres de la mère Wakehurst, matrone hystérique et sadique, et son mari aveugle et sénile en juge facilement manipulé par son épouse, les flagellations et les pendaisons attendent les contrevenantes.

En introduction, un carton nous annonce que le film est dédié aux nostalgiques des punitions corporelles, outrés par le jeunesse aux moeurs volages. Cela nous semble bien ironique, au vu du reste du métrage, charge à fond de train contre la folie, le sadisme de Wakehust, voire la luxure non assumée de la méchante Walker, la formidable Sheila Keith, au regard presque jouissif lorsqu'elle s'apprête à fouetter Anne-Marie. L'autre gardienne a tout simplement l'air d'une simple d'esprit, esprit malveillant qui parle à son ourson seule le soir. Comme dans House of Mortal Sin réalisé deuz ans plus tard, la vieillesse est pénible, ici c'est le juge, piètre représentant de la race humaine. Walker n'est pas tendre envers ses héroïnes, l'époque n'est pas aux fins joyeuses et de toutes façons Walker écrit, réalise et produit en indépendant, loin des pressions des studios plus soucieux du politiquement correct. S'il y a un peu de nudité, les tortures se passent hors-caméra, loin des effets horrifiques d'un Lucio Fulci, contemporain. Mais ses comédiens sont excellents dans leur rôles, l'atmosphère est lourde, bien appuyée par la musique de Stanley Myers. Un classique à découvrir, précurseur des slashers horrifique à venir.

Le combo Blu-Ray/DVD d'Artus Films offre les pistes audio anglaise et française et les sous-titres français. Extras: La maison des sévices, par David Didelot qui nous raconte la carrière de Walker et le tournage du film pendant une heure et la bande annonce du film. Mario Giguère

IMPULSE aka SECRET PULSION - William Grefe, 1974, États Unis  

William Shatner est Matt Stone. Un homme propre sur lui, séducteur, qui n'a rien à voir avec le cocréateur de "South Park", mais qui est passablement dérangé puisque dans sa prime jeunesse, il tua l'amant de sa mère à l'aide d'un sabre japonais. Depuis, il se ronge l'ongle du petit doigt lorsqu'il est tendu et il hurle sur les femmes d'une manière générale, allant jusqu'à les tuer si celles-ci lui cassent sincèrement les roubignoles. "Impulse" possède une jolie réputation de pur nanard et est même reconnu comme l'un des mauvais films les plus indispensables qui soient, ceci grâce au talent joint du réalisateur William Grefe et du Capitaine Kirk en personne. Il faut dire Shatner nous gratifie ici d'un véritable festival de la grimace: il tire la langue, gonfle les joues, sautille sur place en serrant poings et mâchoires, se bouffe la première phalange du petit doigt avec hargne lorsqu'il est contrarié... une vraie leçon d'art dramatique! A cela s'ajoute quelques instants de pur bonheur vestimentaire forcément typé 70's, entre le marcel rayé rouge et blanc de Bill Shatner qui lèche une glace et le pantalon rose taille haute de la femme qu'il convoite, il y a de quoi flanquer un infarctus à Karl Lagerfeld. Alors effectivement, tout cela est bien rigolo, et c'est certainement très plaisant à regarder en groupe, mais à voir tout seul dans son salon, c'est quand même un peu long et pas super passionnant. Kerozene

The LEGEND OF THE 7 GOLDEN VAMPIRES aka Les 7 VAMPIRES D'OR - Roy Ward Baker et Chang Cheh avec Peter Cushing, 1974, Hong Kong/Angleterre

On retrouve Peter Cushing (La guerre des étoiles) dans son rôle de Van Helsing (Maîtresses de Dracula, Dracula 73, etc. ...). Cette fois Dracula a décidé de faire une visite en Chine afin de régner sur les 7 vampires d'or. Ces derniers forment une sorte de secte meurtrière dont Dracula est le chef sous les traits d'un grand-prêtre dans un village maudit ou il peut à sa guise faire sortir de terre une armée de zombies aux longs-cheveux.

Van Helsing accompagné de son fils sont justement en Chine pour parler des vampires, contactés par un guerrier chinois et sa troupe (un groupe de guerriers dont chacun à son arme précise et recouverte d'argent) ils vont se diriger vers ce village pour combattre le mal (et donc, à leur grande surprise y retrouver ce bon vieux Dracula).

Voilà un film de plus dans la lignée du comte Dracula. Mais cette fois ça se passe en Chine. On a un donc un croisement entre les films habituels de Dracula et ceux de kung-fu des années 70 comme les anciens Jackie Chan. La façon de filmer est la même ainsi que le son affreux des combats et le bruit des épées. On a donc droit à des combats entre chinois armés avec la bonne vieille chorégraphie. Tous ceux qui ont vu au moins un vieux film de kung-fu savent de quoi je parle.

Le film est co-produit par la Hammer et les frères Shaw. Dragonvolfied

LET SLEEPING CORPSES LIE aka Le MASSACRE DES MORTS VIVANTS aka LIVING DEAD AT THE MANCHESTER MORGUE aka DON'T OPEN THE WINDOW, etc...- JORGE GRAU, 1974 

Ce film réalisé par un espagnol en Angleterre est vraiment plaisant. Une jeune femme abime la moto d'un brave gars, elle le conduit alors dans un village paumé où elle doit retrouver sa junky de frangine. Dans un champ, des types testent une machine qui émet des ondes pour tuer les petites bêtes, histoire de remplacer les pesticides. Seulement, les ondes ont des effets néfastes sur les morts... et les nourrissons ! La photo du film est vraiment belle, certain plans sont même fascinants, les acteurs sont pas mal, il y a au début une fille qui court nu en pleine ville, plan totalement gratuit et inutile, il y a les flics salopards, le chef de la police super con et détestable. Atmosphère sympathique, les zombies meurent par le feu, mais c'est un peu timide coté gore. Le DVD d'Anchor Bay est superbe. Kerozene

Voici un bon petit film sympa de morts-vivants, un peu précurseur, vu sa date de réalisation de la grande vague gore italienne de la fin des 70's. C'est un mélange de hammer et de giallo assez surprenant, où un appareil visant à supprimer les insectes nuisibles aux récoltes, va en fait provoquer le réveil des morts à 1 km aux alentours.

Les héros vont se retrouver confronter aux morts (et aux scènes habituelles de ce genre de films, attrapage de pieds, déchirage d'entrailles) et surtout à une police complètement conne et "anti-jeune", qui ne voudra jamais admettre l'inadmissible! Sauf... lors de la scène finale vengeresse.

Une certaine classe nonchalante dans ce film parsemé de quelques scènes ultra gore (rares mais sympas) qui ne font qu'agrémenter l'intérêt.

Un grand inconnu du film de morts-vivants fort sympathique. Franfran

LISA AND THE DEVIL aka La CASA DELL'ESORCISMO aka The House of  Exorcism - Mario Bava, Italie, 1974

Une jolie touriste, Lisa, se perd dans une ville où les habitants agissent de manière étrange. Tentant de retrouver son chemin, elle fait la rencontre d'un mystérieux personnage qui adore les suçons, qui se balade avec une marionnette géante et qui ressemble beaucoup trop à une célèbre peinture du Diable que l'on retrouve sur l'un des murs de la cité. Lisa va fuir cet homme à maintes reprises, faire une étrange rencontre et finalement se retrouver en compagnie d'un couple riche ainsi que leur chauffeur et ils s'arrêteront dans un gigantesque manoir habité par des personnages louches cachant un terrible secret. Meurtres sanglants et phénomènes paranormaux vont suivre.

LISA AND THE DEVIL est une oeuvre bien particulière, au début, on croit avoir affaire à un autre film plus "artistique" où le réalisateur ne fait que montrer des images bizarres dans le but de choquer le spectateur. Mais plus le récit prend de l'importance, plus on se rend compte que l'histoire est magnifiquement bien concoctée et que les scénaristes sont en plein contrôle de la situation. Au-delà des scènes surréalistes se trouvent donc un récit très bien construit qui passionne et qui nous fait réfléchir sur le comportement des personnages.

Mais bien sûr, il ne faut pas non plus laisser passer la direction magnifique de Mario Bava qui est au sommet de son art. Il réussit à créer un véritable suspense, semblable à celui de BLACK SABBATH, et ses plans magnifiquement travaillés donnent une ambiance toute particulière au récit. De plus, il a su diriger l'excellent Telly Sullivan pour nous donner une performance extraordinaire dans le rôle d'un Diable à la fois sympathique et cruel.

LISA AND THE DEVIL est un classique du cinéma d'horreur et mérite plusieurs visionnements. Oncle Freak

MAGDALENA: POSSESSED BY THE DEVIL aka Devil's Female aka Magdalena l'Exorcisée aka Magdalena, Vom Teufel Besessen - Walter Boos, 1974, Allemagne, 84m (DVD-R uncut de Midnight Video)

Magdalena est une orpheline vierge qui fait la fête à son école tandis que son grand-père se fait crucifier contre un mur. Lorsque le bonhomme se retrouve à la morgue, notre chère sainte Magdalena est prise de spasmes démoniaques dont elle ne se rappellera plus quelques instants plus tard. Ces "attaques" reprendront plus subitement sous différentes formes au cours de notre histoire tout en parsemant le silence d'obscénités fort plaisantes (comme celle-ci à un prêtre: "YOU DIRTY NUNFUCKER!"). Ça y est, c'est clair, notre jolie demoiselle est sous l'emprise d'un démon quelconque qui se manifestera la plupart du temps, pour notre plus grand plaisir, en dévêtissent la madame en question jusqu'à la grande finale abrupte, mais bien amusante.

Mais que dire! Bien sûr inspiré par le succès de THE EXORCIST de Friedkin, on nous la refait en version plus olé avec un ton léger qui devient facilement contagieux. Force est de dire qu'on ne s'ennuie pas une seconde avec cette petite perle sleazy qui n'a pas froid aux yeux. Parfois grotesque, parfois hilarant, le temps s'écoule sans qu'on le sente avec la jolie interprète de Magdalena qui se dévoile plus rapidement que son ombre. Bad Feeble

Dans la série, vite faisons un film comme l'exorciste, les allemands ont fait celui-ci. Moins de prêtres, plus de jambes en l'air, pas mal plus, un petit serpent qui sort de la bouche et tout est fini. Y a de quoi s'amuser en masse, mais pas de quoi écrire une thèse sur l'influence du l'empire Judéo Chrétien sur la jeunesse allemande. Et les maîtresses d'école aux allures androgynes, on en voit pas souvent. Et on l'appelle Madeleine durant tout le film ( version vhs française ), alors le Magdalena sur la couverture ? Mario Giguère

NUDE FOR SATAN aka NUDA PER SATANA - Luigi Batzella, 1974

En Italie, un anglais qui roule avec sa cox immatriculée en Angleterre et qui a son volant à gauche quand même, évite de peu l'accident en évitant ce qui semblait être une femme se baladant au milieu de la route en pleine nuit. Deux secondes après, une jeune femme fait de même - mais elle tombe dans les vapes. L'homme va chercher du secours au château tout proche. Là, le délire commence, et c'est grave ! Un portrait de la femme accidentée orne un mur et bouge tout seul, la femme accidentée apparaît vêtue comme au XIXèm, éprise d'amour pour notre héros. Plus tard, la femme accidentée - la vraie - se réveil et se rend au château, elle y découvre le portrait du héros qui apparaît vêtu de fringues old school, épris d'amour, pendant qu'un vilain monsieur galant a le pouvoir d'observer la belle sans ses habits alors qu'elle les porte. Après c'est un peu confus, très Twilight Zone style, une vilaine araignée absolument hilarante, grosse comme deux ballons de foot menace la belle prise dans une toile. La fin montre une sorte de ballet ringard avec trois filles nues et deux types en pagne peints en rouge et blanc et en bleu et blanc. N'importe quoi, mais c'est vachement drôle à cause d'un sérieux évident qui contraste avec une mise en scène EdWoodienne malgré le scope et la couleur. Et malgré ça c'est vraiment le pied à regarder ! Le film fut un flop à sa sortie (une semaine en Italie) et fut maudit jusqu'à ce que Redemption lui accorde le droit d'être vu. Le réalisateur commettra par la suite l'inénarrable BEAST IN HEAT. Kerozene

SEIZURE aka SEIZURE, LA REINE DU MAL aka QUEEN OF EVIL aka TANGO MACABRE (titre québecois) - Oliver Stone avec Jonathan Frid, Troy Donahue, Martine Beswick, Hervé Villechaize, Mary Woronov, 1974, États Unis 

Un écrivain de contes horrifiques en prise avec de sombres cauchemars reçoit plusieurs membres de sa famille dans sa grande demeure bourgeoise, le temps d'un week-end anticipé par certain comme une désagréable perte de temps. Parmi eux se trouvent le cousin playboy se tapant la femme (Mary Woronov plus sexy que jamais) d'un richissime autre cousin au caractère détestable, le père vieillissant doué d'une certaine sagesse, le fils incarnant l'innocence même, la femme las d'un mariage foireux... Repas familial à l'ambiance pesante, remarques cinglantes de certains à l'encontre d'autres, galipettes et rivalités: tous les ingrédients nécessaires au pourrissement d'une réunion familiale lambda se voient rapidement regroupés. C'est alors que surgit un affreux nain au visage blafard bientôt suivit par un molosse noir à moitié défiguré et portant une tenue limite SM puis d'une femme à la beauté lugubre vêtue d'une longue robe noire. Ce trio infernal au look ravageur sorti tout droit des cauchemar de l'écrivain se met alors à jouer de manière perverse avec leurs victimes en devenir, promettant de ne laisser qu'un seul et unique survivant d'ici l'aube.

Le premier long métrage d'Oliver Stone est à des années lumières des provocations sociales et politiques auxquelles il nous a habitué par la suite. SEIZURE est un pur produit de série B, un film d'horreur quasi surréaliste et gentiment trash qui met en avant quelques bonnes idées - celles-ci étant principalement les trois assassins au look définitivement rock'n roll, mais qui souffre de l'inexpérience de son auteur qui fait preuve de facilités scénaristiques limites douteuses (le final en queue de poisson), d'un certain manque d'inspiration (le sadisme de la reine du Mal à peine exploité) et d'une certaine mollesse au niveau de la réalisation. Mais SEIZURE c'est surtout le plaisir de retrouver Martine Beswick dans le rôle de la reine cruelle, magnifique et gracieuse, Mary Woronow qui n'hésite pas à passer près de la moitié de son temps d'écran en sous-vêtement, et bien sûr le nain Hervé Villechaize (également crédité à la photo!) dans un rôle mémorable de messager du mal sadique. Rien que pour eux, le visionnement de cette pelloche fauchée est un vrai bonheur. Kerozene

SUGAR HILL aka Zombi No 5: O tromos tis mavris mageias aka La venganza de los zombies - Paul Maslansky avec Marki Bey, Robert Quarry, Don Pedro Colley, Zara Cully et Charles Krohn, 1974, États Unis

Diana Hill, surnommée "Sugar Hill" par son fiancé, puisque ses lèvres goûtent le sucre... est la propriétaire avec son amour d'un club de nuit nommé le Haïti Bar. Un jour des malfrats débarquent et tuent son fiancé parce qu'il refuse de vendre le club. Souhaitant se venger, Sugar Hill rencontre une prêtresse vaudou qui invoquera le dieu des morts: Baron Samedi. Celui-ci en échange de l'âme de Sugar Hill réveillera une armée de morts-vivants qui s'occuperont à entrainer la mafia locale dans la mort...

Il s'agit de l'unique film réalisé par Paul Maslansky. Celui-ci avait oeuvré comme producteur dans l'exploitation italienne avec des films tels que CASTLE OF THE LIVING DEAD (avec Christopher Lee et Donald Sutherland) et SHE BEAST (avec Barbara Steele) pour ensuite devenir producteur série B aux États Unis avec des films tels que EYEWITNESS (avec Mark Lester), CIRCLE OF IRON et DAMNATION ALLEY. Par la suite, il connaitra le succès populaire avec la série des POLICE ACADEMY. Le scénariste Tim Kelly, lui est moins connu, il avait surtout écrit CRY OF THE BANSHEE (avec Vincent Price). Mais le film bénéficie d'un producteur connu: Samuel Z. Arkoff. LE roi de la série B américaine avec Roger Corman. Cette production A.I.P est divertissante. Avant Fulci, il y avait Sugar Hill et son armée de zombies! Les 30 premières minutes sont plus efficaces que l'heure qui suivra. Heure qui ne comprendra que la mise à mort des membres de la mafia. Mais ça tient quand même la route. L'actrice Marki Bey a une présence qui amène un gros plus. Elle n'est pas Pam Grier, mais elle aurait tellement pu avoir une carrière plus glorieuse que de figurer à la télévision. Parmi les mises à mort, il y en a une qui est plus mémorable que les autres: Un gangster blanc lancé à des cochons affamés. Au sujet de la musique, le groupe THE ORIGINALS ont réussi un beau thème: Supernatural Voodoo Woman. Pour conclure, il s'agit d'un intéressant divertissement et il s'agit peut être du seul film de zombies black. Et les zombies ont un look unique et très intéressant. Ils ont des balles de golf argenté à la place d'yeux. Mais n'est pas COFFY qui veut, ça manque un peu de divertissement dans la seconde partie et ce n'est pas très sanglant. Mais le gore n'était pas encore très à la mode. Black Knight

VAMPYRES - Joseph Larraz, 1974, Angleterre 

Deux femmes font de l'autostop pour entraîner des automobilistes dans leur château perdu dans la campagne Anglaise. On les retrouve le lendemain sur la route, victime de présumés accidents, mais vidés de leur sang. Un jeune couple qui fait du camping en roulotte près du château viendra en aide à un homme qui ne se rend pas compte de l'arnaque et tout se compliquera dans cette sordide histoire de sexe et de sang.

Joseph Larraz, avec une commande de film avec sang et de nudité, ficelle un film érotique ou les deux pulpeuses vedettes, Marianne Morris et la playmate Anulka, s'en donnent à coeur joie en croquant à belle dents dans ces messieurs amateurs de femmes et de vin. Le prologue et la fin me laissent perplexe, mais le reste se dévore avec plaisir évident. Mario Giguère

Jusqu'à l'édition DVD de Blue Underground, il avait été difficile de juger de ce film de manière convenable. Les éditions complètes provenaient des cassettes plus ou moins pirates, de qualité douteuse, et la seule version légale disponible était coupée (Anchor Bay). Heureusement, Blue Underground est venu à la rescousse d'une manière assez courageuse, il faut le souligner, dans la mesure où ils prenaient le risque de vendre peu de copies de ce DVD : après tout, combien de personnes possédant le Anchor Bay allaient racheter Vampyres pour 30 secondes de plus et quelques extras en prime ?

Cela étant dit, la mise à jour de votre version (si vous avez le DVD d'Anchor Bay) vaut quand même la peine. La restauration d'image de Blue Underground est plus accomplie et les 30 secondes font toute la différence : VAMPYRES est un film comportant peu de scènes choc... Leur suppression enlève donc un élément majeur au film, en matière d'intensité. Vous voudriez voir SUSPIRIA dans une version dont une demi-minute est supprimée, vous ?

La restauration DVD nous permet d'apprécier la composition et les couleurs à leur juste valeur, de même qu'une certaine ambiance gothique assez moderne voulue par Larraz. L'allure des deux femmes vampires n'est pas sans rappeler certaines jeunes femmes au style gothique, la systématisation (et l'effet de masse) en moins.

Le scénario, lui, n'est pas très élaboré. Larraz avoue l'avoir expédié en une semaine, et on s'en douterait : il tient sur une page. Deux jeunes vampiresses attaquent les auto-stoppeurs pour boire leur sang. Or, l'une d'entre elles (la brune) tombe amoureuse de sa proie. Tragédie.

Ce qui étonne (mais je ne vous apprends rien), c'est la férocité des attaques vampiriques. Les filles sont déchaînées et se précipitent sur leur proie avec une avidité comparable à celle qu'on doit éprouver au sortir d'un jeûne forcé. Pour le reste, de bien belles déambulations dans un lieu très intéressant au point de vue visuel, une trame sonore plaisante (surtout le thème " rock " du générique) et une élégance dans les décors et la mise en scène. Les scènes d'érotisme dans tout ça ? Pour un film espagnol-britannique qui n'est pas pornographique, c'est assez audacieux, mais en regard de la production française de la même époque, on demeure du côté sage de la carte, même si certains apprécieront de reluquer les actrices.

VAMPYRES est une réussite honnête dans le fantastique européen des années 70, consciencieusement réalisée par un cinéaste doué. Il lui manque un tout petit quelque chose : un scénario plus inventif et convaincant, ou alors plus de scènes anthologiques, ou peut-être deux actrices plus charismatiques en vampiresses. Je ne sais trop pourquoi, mais les actrices du film de Naschy WEREWOLF SHADOW (notamment Patty Shepard) auraient certainement donné au film le coup de pouce nécessaire. Howard Vernon

Les VIERGES DES MESSES NOIRES aka LE CHATEAU DES MESSES NOIRES aka THE DEVIL'S PLAYTHING aka VAMPIRE ECSTASY aka VEIL OF BLOOD aka DER FLUCH DER SCWARZEN SCHWESTERN - Joseph W. Sarno, 1974, Allemagne de l'Ouest/Suisse/Suède

Dans un château perché en haut des montagnes teutonnes, un groupuscule d'adoratrices de la Baronne Varga, vampire de son état brûlée vive il y a quatre-cents ans, danse toutes les nuits au son de percussions répétitives dans le plus simple appareil afin de garder l'esprit de leur idole en vie. L'arrivée au château de quatre jeunes femmes fait soudainement apparaître la perspective de réincarner la Baronne, ce qui ne manque pas d'exciter la prêtresse en cheffe et ses copines qui tripotent des bougies en forme de verge et tentent de pousser les visiteuses à se faire des papouilles sans que l'on comprenne vraiment pourquoi.

Quand Sarno s'attaque au film d'épouvante, il ne peut décemment pas le faire sans y injecter une bonne dose de scènes cochonnes. Malheureusement, c'est sur la version Rated R que mes yeux se sont posés, et les coupes y sont clairement visibles. On voit le visage et la poitrine des filles qui s'envoient en l'air entre elles, avec le mâle de service ou avec leurs bougies aux formes explicites, mais la brièveté des scènes et leurs coupures abruptes sont là pour témoigner d'un charcutage immoral. Et c'est bien dommage parce qu'il y a fort à parier que ces scènes de cul sont les plus intéressantes d'un métrage incohérent où les scènes se suivent sans grande logique, où les actrices jouent comme des patates et où l'action est quasiment inexistante. En d'autres termes: on se fait chier. Sarno ne semble guère croire en cette histoire de lesbiennes satanistes et tourne son film sans réelle conviction ou imagination, mais il a au moins le bon goût de choisir un casting de filles peu farouches aux courbes affriolantes, tout ce qu'il faut pour apprécier les scènes de rituels super répétitives mais finalement moins agaçantes que tout ce qu'il y a autour. Kerozene

Les VOITURES QUI ONT MANGÉ PARIS aka THE CARS THAT ATE PARIS; KILLING CARS - Peter Weir, 1974, Australie

Le titre de ce film est sans doute le plus excitant de la création ! Il a cette incroyable faculté de générer des images fantasmagoriques de délires apocalyptico-mécanique. On pense à la tour Eiffel renversée par des monstres biomécaniques, le Louvre dévasté par des 4X4 surgis de l'Enfer... Et ben ce n'est pas ça du tout, c'est même tout le contraire que propose cette pelloche signée Peter Weir. Perd-on au change ? Pas forcément, car même si on attend toujours de pied ferme un film assez dingue pour assouvir le fantasme ainsi généré, il faut bien admettre que ce petit budget complètement barré a de quoi nourrir les amateurs d'étrangetés filmiques.

Ici, Paris est un petit village perdu au milieu de la brousse australienne, un hameau n'abritant que quelques dizaines de péquenods qui ont une façon bien à eux de gérer leur petite bourgade. Fait étrange, de nombreux véhicules de passage finissent dans le fossé à l'entrée du village. Les accidents sont le plus souvent fatals... Et dans ce village, il y a une drôle de clinique pleine de patients au cerveau réduit en bouillie et qui bénéficient des bons soins d'un toubib aux motivations pas très nettes. Enfin, il y a ces drôles de jeunes qui rôdent nuit et jour au volant de bagnoles complètement déglinguées et rafistolées à partir de pièces détachées ou customisées de manière totalement destroy. Bizarre, surréaliste, inattendu, les qualificatifs de manquent pas pour décrire le film de Weir, mais là où il s'agit d'une indéniable réussite, c'est qu'il parvient à surprendre de manière quasi constante. A chaque scène, de nouveaux éléments viennent s'ajouter à un étrange puzzle dont la forme définitive reste quelque chose de relativement indéfini, comme pour nous forcer à le recommencer depuis le début afin de s'assurer qu'on n'est pas passé à côté de la clé principale. Un étonnant goût de reviens-y pas désagréable du tout et qui laisse plutôt songeur quant à l'orientation de la carrière du réalisateur de GREEN CARD... Kerozene

VOODOO BLACK EXORCIST aka LA VENGEANCE DU ZOMBIE aka Vudú sangriento - Manuel Cano, 1973

Voila une merde espagnole que je ne recommande pas, parce que c'est mou et chiant, mais si vous aimez les grosses merdes, sautez dessus, z'allez pas le regretter. Il y a 1000 ans, un homme et une femme vivent dans les Caraïbes sont pris en flagrant délit d'adultère. Pas content, l'homme officiel de la femme se fâche et se fait tuer. Accidentellement, mais il en meurt quand même. La femme sera donc décapitée et l'homme momifié vivant dans un sarcophage. De nos jours (enfin, les 70's), un scientifique, propriétaire du sarcophage, se trouve sur un bateau avec sa maîtresse de secrétaire en direction des Caraïbes. Bien sur, le sarcophage est à bord, et comme une prophétie m'avait prévenu au début et que ça fait 1000 ans que la momie dort, je savais qu'elle allait se réveiller. Et c'est ce qu'elle fait, corne de bouc ! Elle reprend apparence humaine (donc se rafraîchi) en passant par une légère transformation. Et en plus elle tue un gars en lui coupant la tête. Et en hypnotise un autre. Ambiance sur le bateau. La momie est amoureuse de la secrétaire, blablabla, classique, déjà vu et mal foutu. Arrivée au port, elle se dévoile au professeur... que dire. Ca fini mal. Il y avait bien un ou deux trucs drôles, style: "Mais, vous utilisez  des mots modernes ?" "Vous savez, en 300 ans passés dans des musées, on apprend des choses" répond la  momie. Pas d'exorciste donc, et pas plus de zombie, mais une momie qui prend apparence humaine, avec quelques étapes intermédiaires tout de même. Surtout, la fin nous dévoile un visage peu frais.  Kerozene

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