La production est abondante en 1971, on notera entre autres La Baie Sanglante aka Twitch of the Death Nerve de Mario Bava, réputé comme le proto-slasher...  

BEAST OF THE YELLOW NIGHT d' Eddie Romero, 1970, Philippines  

J’ai presque l'impression qu'Eddie s'est inspiré d'un classique de la littérature qui m'échappe, ou il a tout simplement trituré Faust. Un méchant soldat poursuivi par le bon peuple asiatique est sauvé par un semblant de diable, qui le laissera vivre éternellement pour faire sortir les vices des gens qui l'entourent. S'il a le malheur de tomber en amour ou d'avoir des sentiment pur envers son voisin, il se transforme en démon, vraiment laid, il a mal au ventre et il est indestructible. Un peu trop ambitieux comme scénario, mais quelques bonnes séquences avec l'armée des Philippines en pleine action. Les acteurs asiatiques sont d'ailleurs plus convaincants que les 2-3 américains. Reste un démon rigolo et les lolos de sa petite amie, au travers de quelques longueurs de bon aloi. De la série z qui fait sourire. Mario Giguère

The BLACK BELLY OF THE TARANTULA aka La tarentule au ventre noir aka La tarantola dal ventre nero - Paolo Cavara avec Giancarlo Giannini, Claudine Auger, Stefania Sandrelli, Barbara Bouchet, Rossella Falk, Silvano Tranquili, Annabella Incontrera, Ezio Marano, Barbara Bach, Giancarlo Prete, 1971, Italie/France, 98m

À Rome, un maniaque meurtrier s'en prend à diverses femmes bourgeoises et les tue avec une méthode bien spéciale; il paralyse d'abord ses victimes avec une piqûre à la nuque pour ensuite lacérer leurs ventres avec un couteau. L'inspecteur chargé de l'enquête, Tellini, découvre que le maniaque imite la tactique de la guêpe qui s'attaque à la tarantule lors de ses crimes. Bien qu'il songe à démissionner pour changer de métier et passer plus de temps avec sa femme, Tellini persiste à trouver l'assassin et découvre un point commun reliant les victimes entre elles: elles sont toutes clientes d'une institut de beauté et elles ont été la cible de chantages sexuels à la suite de photos compromettantes. Tellini retrouve le photographe mêlé au chantage mais il meurt tué par le mari d'une des victimes avant d'avoir pu parler. Tellini est toutefois persuadé que la patronne de l'institut de beauté est mêlée à cette affaire de chantage et que l'une des clientes où qu'un des membres du personnel est le tueur déséquilibré qu'il recherche. Tellini ignore néanmoins que sa propre femme est en danger de mort.

Ce giallo à la facture classique contient tous les éléments de base qui ont fait le succès du genre: intrigue compliquée, meurtres sordides, moeurs sexuelles déviantes chez les protagonistes féminins, punch final sur l'identité du meurtrier et l'explication de son déséquilibre mental. La seule nouveauté qui attire notre attention est le fait que le policier chargé de l'enquête est désillusionné par rapport à son métier qu'il n'exerce que consciencieusement, ce qui le rend moins héroïque et plus humain. Pour le reste, les auteurs multiplie les fausses pistes pour égarer le spectateur autant que possible et le réalisateur s'efforce d'abord d'insister sur le climat morbide du sujet et de fignoler les séquences de meurtres sans se soucier de la structure générale interne de son film. Les effets-chocs sont réussis et le suspense est continuellement tangible malgré un récit pas toujours clair et quelques coups de théâtre arbitraires. Ennio Morricone a su composer une délicieuse trame musicale aux accents sulfureux, bien qu'un peu trop omniprésente. Un giallo qui se laisse donc regarder sans trop de peine si l'on reste attentif du début à la fin et si on ne le considère pas comme un modèle du genre, mais plutôt comme un produit commercial valable. Le jeu des acteurs apparaît plutôt morne à l'exception de Giancarlo Giannini qui compose avec application son personnage de flic. Mathieu Lemée

BRAIN OF BLOOD aka The Undying Brain - Al Adamson, 1971, États Unis  

J'ai récemment mis la main sur ce petit bijou (très) trash d'Al Adamson. Il s'agit d'une autre transplantation de têtes et/ou de cerveaux et deviner qui est l'heureux élu... le même putain de retard qui se faisait transplanter une tête dans L'homme à deux Têtes d'Anthony M.Lanza! Hahahah! Cet acteur ne mérite en fait que ça. Enfin, le film d'Adamson est vraiment nul. J'ai rarement vu une telle merde aussi jouissive. C'est marrant comme ça se peut pas. Les personnages sont de plus imbéciles que j'ai pu voir. Le maquillage du retard déformé est en fait une moitié de masque duquel dépasse les cheveux, nous avons droit à un nain gardant prisonnières de jeunes demoiselles pour du sang, un scientifique avec un fusil électrique poussant un son vraiment énervant, un long plan séquence interminable d'une femme se promenant dans des catacombes, ne voyant rien devant elle, bien que la scène soit quasiment sur-exposée, et sursautant sans cesse en se cognant le pieds sur les barils qui sont devant elle mais qu'elle ne peut jamais voir parce que son regard ne se situe pas au niveau du sol!!! Enfin, ce film réserve de belles surprises... Ou plutôt de stupides surprises que nous catégoriseront de jouissives vu que nous parlons de trash. Gore Monger

Le CHAT À NEUF QUEUES aka Il Gatto a nove code - Dario Argento avec James Franciscus, Karl Malden, Cinzia de Carolis, Catherine Spaak, 1971, Italie, 114m

Un aveugle fait équipe avec un journaliste pour résoudre un meurtre. Avec Karl Malden qu'on a pu voir dans "Les rues de San Fransisco" et avec Catherine Spaak qu'on a pu voir dans "Week-end à Zuydcoote".

Tout d'abord, nous avons Ennio Morricone à la musique. Il s'agit du deuxième film de Dario Argento. Je trouve que ce film n'est pas aussi bien que l'Oiseau au Plumage de Cristal. Les meurtres ne sont pas très recherchés : un homme qu'on pousse sur les rails, une gueule claquée sur le sol, des meurtres commis avec un bout de ficelle et le fou qui tombe dans.... Master Zombie

DAUGHTERS OF DARKNESS aka Le ROUGE AUX LÈVRES - Harry Kumel, 1970, Belgique/Italie/France/Allemagne

Valérie et Stephen, nouvellement mariés, arrivent dans un hôtel perdu au milieu de nul part. Là, ils font la rencontre d'une autre cliente, la comtesse Elizabeth Bathory, vamp glamour sortie tout droit d'un film hollywoodien des années 40 et de sa secrétaire, Ilena, tout aussi jolie. Le problème est que partout où elles vont, les cadavres s'accumulent vidés de leur sang et que les deux tourtereaux risquent d'être les suivant sur la liste.

Film d'horreur majestueux qui se rapproche plus du film d'auteur poétique que de l'horreur, DAUGHTERS OF DARKNESS est un must pour tout amateur du genre. Film de vampire sans véritable vampire, il met en vedette une jeune Danielle Ouimet dans toute sa splendeur ainsi que deux vamps comme il ne s'en fait plus, soit Delphine Seyrig (enveloppée d'une robe silver et d'un boa de plumes) ainsi qu'Andrea Rau (la séduisante secrétaire de la comtesse), pour qui on aurait souhaité un film beaucoup plus long.

La direction-photo est superbe, même chose pour la direction-artistique qui accentue le glamour de la comtesse (ainsi que de la déco de sa chambre d'hôtel). L'action se déroule à un rythme lent mais envoûtant ne tombant jamais dans l'ennui et les personnages sont assez complexes, jamais totalement bon ou méchant, ce qui rend intéressant leurs interactions.

Le film baigne dans une aura mystérieuse un peu surréaliste ce qui a comme effet d'accrocher le spectateur au risque de le rendre confus à quelques occasions (Quelqu'un peut me dire qu'est-ce qui se passe avec Stephen? Pourquoi il ne veut pas parler de sa mère? Et lorsqu'il l'appelle pourquoi c'est un homme qui répond?). Et c'est dans cette atmosphère surréel que l'action progresse vers une fin surprenante quoiqu'un peu prévisible.

Bref, si c'est pour rencontrer deux charmantes vampires dans des manteaux de fourrures et un rouge à lèvre éclatant, moi aussi je veux passer ma lune de miel au fin fond de l'Allemagne dans un hôtel constamment entouré de brumes.

À voir absolument. Mathieu Prudent

DR JEKYLL AND SISTER HIDE - Roy Ward Baker avec Ralph Bates, Martine Beswick, Gerald Sim, Lewis Fiander et Susan Brodrick, 1971, Royaume Uni

Le Dr. Henry Jekyll essait de trouver une cure qui réglera toutes les maladies et qui étirera la durée de vie. Mais pour se faire, il a besoin d'hormones femelles. Au début, il les prend sur des cadavres à la morgue et bientôt, il devra tuer lui même pour en trouver. Mais, après quelques expérimentations sur lui-même, il se transforme en une tres belle et dangereuse femelle (Sister Hyde).

Ce qui est intéressant ici est que l'histoire est un croisement entre Dr. Jekyll and Mister Hyde et de Jack The Ripper. Et le coté Jack The Ripper est vraiment prononcé avec ses ruelles sombres, ses meurtres et ses tavernes. De plus, nous avons l'habituel aveugle qui sait tout. Le film offre une superbe interprétation dont Martine Beswick dans l'un de ses meilleurs rôles. Et Susan Brodrick dans un second rôle est criante de beauté dans le rôle de prétendante au Dr. Jekyll. De plus, il s'agit surement de l'un des premiers films qui traite de la bisexualité en quelque sorte et ca avait choqué à l'époque. Bon suspense, quelques nudités et un excellent réalisateur. Il s'agit de l'un des meilleurs films des studios Hammer. Vivement recommandé. Black Knight

DRACULA VS FRANKENSTEIN - AL ADAMSON, 1971, États Unis

Ca date de 1971 et ca sent bon le film indépendant et cheap à l'époque du peace and love. Lon Chaney Jr a l'air magané sans bon sens, Russ Tamblyn a un petit rôle cheap, Forrest J, Ackerman conduit son char pi Dracula le force à sortir pour se faire taper par Frankenstein, les deux monstres vont se battre pour une blonde aux grands yeux débordants, bref personne n'y gagne sauf le spectateur pas trop difficile qui as envie de s'amuser. Mario Giguère

FRIGHT - Peter Collinson, 1971, Angleterre 

Un couple décide de se faire une petite virée resto, laissant le fils de la femme aux mains d'une jeune et jolie baby sitter (délicieuse Susan George). La maison est grande et spacieuse, isolée et luxueuse, elle est même un peu inquiétante. Peu tranquille, la mère pense à son ex mari, père de son enfant, un type pas bien dans sa tête qui a essayé de les assassiner parce qu'il avait peur qu'elle le quitte. Mais son mec la tranquilise.

La baby sitter s'occupe comme elle peut, elle surveille le mioche, elle se tape des petites frayeurs inutiles, reçoit une visite d'un copain, fout dehors son copain, regarde un film de zombies, se tape des frayeurs, son copain se fait péter la gueule dehors par un inconnu, un voisin s'introduit dans la maison, le voisin s'avère être le mari de l'autre, et le gars n'est pas bien, mais alors vraiment pas bien dans sa tête.

Simple et efficace, le film distille une atmosphère plaisante pour tous les amateurs de thriller horrifique. Collinson a fait un beau boulot et nous gratifie d'une étonnante photographie, le travail au niveau de la caméra est discret mais efficace, celle ci bougeant quasiment sans cesse sans forcément qu'on le remarque. Le scénario est quant à lui sobre et plutôt prévisible, seul défaut majeur du film. A voir. Kerozene

le FRISSON DES VAMPIRES - Jean Rollin, 1971, France 

Je suis encore sous le choc, époustouflé. Je croyais que Jean Rollin n'était qu'un con divertissant. Mais non, il se croit aussi obligé d'ajouter à ses films déjà difficiles à digérer une dose massive de poésie vampirique. Le "Frisson" m'a marqué tant par sa musique plus que risible que par ses protagonistes aux costumes "hippies" et tape-à-l'oeil. Plusieurs scènes me sont restées dans la tête, comme celle où la vampiresse (hybride de Cher et de Marylin Manson) sort de l'horloge grand-père sous les douze coups de minuit, ou encore la "chorégraphie" des deux cousins lors de leur première rencontre avec le couple de jeunes mariés.  Comment ce mec fait-il, avec une femme aussi canon, pour accepter son continuel refus de copuler ? Ça m'a aussi dépassé. Et que dire de ce grand moment sur la plage... Vive les spots et vive la nudité gratuite (je ne condamne rien, j'en suis un grand fan). Ce que je trouve dommage, c'est que Rollin ne se force pas tellement pour trouver des lieux pour terminer ses films... Les repérages, lui, il doit les passer à "sélectionner" ses actrices à la dur, sur son canapé...  Ça fait 4 films de Rollin que je vois et 3 d'entre eux finissent sur la criss de même plage...  M'enfin. Orloff

"A minuit les femmes vampires sortaient des horloges" aurait put écrire Gaston Leroux à propos du film de Rollin, le seul qu'il m'a été donner de voir à ce jour, et bien que je ne sois pas tombé amoureux du style du "maître ", je dois avouer que je me suis bien amusé à savourer ce film, c'est déjà assez génial qu'un français s'embarque dans une aventure pareille avec de pareils moyens, et son film dégage un étrange parfum, fait d'une poésie inquiétante et vaguement ennuyeuse ponctuée ça et là d'images insolites et forts belles ; je pense bien sur à la scène ou' Isolde la vampire lesbienne sort de l'horloge et entraîne sa victime consentante jusqu'au cimetière au milieu des hululements sinistres et des cris de chiens fous accompagnés par la musique "vampirpop" du "groupe "achantus! Mais également au dispositif meurtrier de deux pointes acérées couvrant les seins, aux masques mortuaires recouverts d'une cire figée par les siècles, un crane illuminé dans un aquarium ou nagent des cyprins dorés, à Sandra Julien recevant le "baiser" fatal, le sang d'une colombe fraîchement tuée qui en coulant le long d'un cercueil, réveille sa propriétaire, le jeu tour à tour outré ou grotesque des comédiens, leurs costumes somptueusement ridicules, bref un charme indéniable malgré l'aspect décousu et chaotique du montage.

Ils sont ce qu'ils sont, mais les vampires français existent ! Jess Cougoar

The HOUSE THAT DRIPPED BLOOD aka LA MAISON QUI TUE - Peter Duffel, avec Cushing et Ingrid Pitt, 1970, Angleterre

Une bonne compilation de la compagnie Amicus, à part le premier segment, un peu faible. Écrits par Robert Bloch, l'histoire avec Christopher Lee est bien menée, avec une jeune actrice naturelle qui joue les jeunes sorcières avec délice. La finale, comico-horrifique, est vraiment drôle avec un Doctor Who: Jon Pertwee et la Scream Queen Ingrid Pitt qui cabotinent avec un plaisir évident... ! Mario Giguère

IGUANA DALLA LINGUA DI FUOCO aka Iguana With the Tongue of Fire - Riccardo Freda avec Luigi Pistilli, Dagmar Lassander, Anton Diffring, 1971, Italie 

La nuit tombe doucement. Dans une demeure cossue une jeune femme fume près de la fenêtre. La poignée de la porte d'entrée pivote, et quelqu'un pénètre dans la maison, observe la demoiselle par une porte entrouverte. Elle se redresse, à l'écoute, puis se détend. Elle monte dans sa chambre, toujours surveillée par l'inconnu. Elle s'asseoit sur le lit, essaye de téléphoner, mais pas de tonalité : le cable du téléphone à été sectionné. Une main gantée de noir coupe les fusibles, plongeant les lieux dans l'obscurité. La donzelle tente une sortie, ouvre la porte. Gros plan sur un visage caché par des lunettes noires... vous devinez la suite.

Au matin, un cadavre en fort piteux état est retrouvé dans le coffre de la voiture d'un ambassadeur. La présentation des personnages qui suivra les montrera évidemment tous en possession d'une paire de lunettes noires ah ah ah...

Il s'agit donc d'un giallo dont j'ai du mal à penser que certains passages ne sont pas parodiques. En plus du coup des lunettes, une autre scène quasi comique : la mère du flic qui enquête sur les meurtres trouve dans leur armoire à pharmacie un rasoir coupe choux (arme utilisée pour les meurtres) sanguinolent enveloppé dans un mouchoir tout aussi imbibé : musique tendue, l'inspecteur rentre chez lui (c'est à dire chez sa maman). Sa vénérable lui montre l'objet, et il lui dit qu'il s'est coupé en se rasant, montrant un minuscule bout de sparadrap sur son cou.

D'un autre coté, le film est d'une violence graphique plutôt rare pour l'époque, et certains aspects donnent à l'ensemble une tonalité très sombre. Outre les éléments habituels au genre tels que frustration sexuelle, décadence des classes aisées, le personnage chargé de l'enquête porte un souvenir douloureux illustré par une scène bien glauque et brutale qui reviendra plusieurs fois. Mention spéciale aussi au final assez sauvage.

La distribution est bonne, et on a plaisir à voir ces acteurs, même si certains personnages semblent un peu à coté de l'intrigue (notamment l'ambassadeur joué par Anton Driffing).La copie que j'ai vue ne me permet pas de juger la photo, la réalisation est honnête, mais certaines transitions (de lieu notamment) paraissent étrangement brutales. La résolution finale est à placer assez haut sur l'échelle du n'importe quoi, ce qui n'est pas forcément un gros défaut pour un giallo.

De toutes façons, j'aime bien le giallo. Riton

LET'S SCARE JESSICA TO DEATH - John D. Hancock avec Zohra Lampert, Barton Heyman, Kevin O'Connor, Gretchen Corbett,  1971, États Unis, 90m

Afin de permettre à sa femme Jessica de récupérer après un séjour de 6 mois en hôpital psychiatrique, son mari Duncan et l'un de ses amis Woody, emménagent dans une vieille demeure, isolée au milieu des bois. A peine arrivée sur les lieux, ils trouvent à l'intérieur une jeune femme prénommée Emily qui pensant cette maison abandonnée s'y était installée. Alors que confuse elle s'apprête à quitter l'endroit, elle accepte l'invitation de Jessica et prolonge son séjour. Duncan et Woody qui semblent apprécier la compagnie de cette curieuse et énigmatique jeune femme rousse, ne s'aperçoivent pas que Jessica rechute peu à peu : Elle commence par entendre des voix surgies d'outre-tombe, puis aperçoit un cadavre dérivant au fond du lac, jouxtant sa maison. Par petites touches sa raison vacille, sa névrose réapparaît et le soutien de son mari semble s'effriter. Bientôt Jessica va se retrouver seule face à ses démons...

Personnages inquiétants, situations angoissantes, apparitions fantomatiques, photographie soignée, bandes sons travaillées, images fortes, interprétation superbe de Zhora Lampert dans le rôle de Jessica, rythme posé et fin dramatique et effrayante à souhait, LET'S CARE JESSICA TO DEATH n'a rien d'un chef-d'oeuvre, mais contient tous les éléments qui feront le succès de certains films de genre, bien des années plus tard (on pense notamment à BURNT OFFERINGS de Dan Curtis réalisé 5 ans après). Au vu de son année de réalisation, ce thriller horrifique signé John D. Hancock est une véritable réussite.

A recommander... Marc Evil

The MEPHISTO WALTZ aka SATAN MON AMOUR - Paul Wendkos, 1971, États Unis 

Myles Clarkson (Alan Alda), journaliste musical et joueur de piano à ses heures, devient le protégé de Duncan Ely (Curt Jurgens), le plus grand pianiste vivant sur Terre. Aspiré par les proches de Duncan et sa jet set décalée, Myles perd gentiment pied avec la réalité et ne se rend pas compte qu'il est l'objet d'un obscur complot. Car Duncan Ely est mourant; et cet adepte du satanisme cherche en réalité à transférer son être dans le corps de Myles. Si ce dernier ne s'aperçoit de rien, aveuglé par l'euphorie générée par ses nouveaux amis le couvrant de louanges quant à ses talents de pianiste et sa nouvelle amitié avec Duncan, sa femme Paula (sublime Jacqueline Bisset) trouve en revanche cette soudaine proximité très louche et soupçonne quelque chose de bien moins innocent qu'il n'y paraît.

Voici un très bon thriller occulte qui marche sur les traces de "Rosemary's Baby". L'ambiance est délicieusement sombre et oppressante et les acteurs sont d'une justesse remarquable, en particulier Jacqueline Bisset dont le rôle tranche radicalement avec celui que tenait Mia Farrow dans le film de Polanski. Le parallèle entre les deux métrages est inévitable, les deux présentant un jeune couple amoureux devant faire face à l'intrusion dans leur vie d'une communauté occulte malintentionnée. Si le personnage que campait Mia Farrow se posait en victime apeurée, Bisset impose une forte personnalité à un personnage entreprenant au caractère trempé. Face à elle se trouve Duncan Ely et sa fille Roxanne avec laquelle il entretient une relation incestueuse. Un couple décadent et malsain qui fini de convaincre la belle Paula de s'interroger sur la mauvaise influence que le pianiste peut avoir sur son mari. Jerry Goldsmith a composé pour l'occasion une partition aux petits oignons, en parfait accord avec la thématique du film et qui dévie vers des atmosphères hallucinées lors des quelques séquences de rêves comparables à de mauvais trips d'acide. Une belle réussite au twist final radical. Kerozene

OCTAMAN - Harry Essex avec Pier Angeli, Kerwin Mathews, Jeff Morrow, David Essex, 1971, États Unis/Mexique

Une équipe de chercheurs étudie l'effet de la pollution sur les habitants d'Amérique du Sud. Les radiations des essais atomiques commis à des centaines de kilomètres se font sentir dans de petits villages côtiers ! La découverte d'une petite pieuvre mutante étonne tout le monde et les rumeurs de l'existence d'un homme pieuvre vont convaincre un investisseur de financer la prolongation de l'expédition. L'Octaman va se manifester rapidement et tenter de kidnapper la jolie copine du professeur, la seule qui réussit à le calmer. Aussi bien à l'aise dans l'eau que sur le sol, Octaman sème la destruction, spécialement pour défendre ses petites copines pieuvres.

J'ai du m'endormir à quelques reprises et me réveiller à chaque occasion pour réussir à regarder le film au grand complet ! Aucun effort dramatique, on nous montre le monstre au début du film ! Si le costume n'est pas si mauvais, il est cependant statique, pas même une bouche qui bouge un peu. Le scénario sans queue ni tête et la réalisation quelconque passent à côté de quelques occasions ratées de donner un tant soit peu de frissons dramatiques et les dialogues sont navrants. S'étendre plus longtemps sur cette pieuvre serait lui faire trop d'honneur.

Harry Essex n'est pourtant pas le dernier venu. Scénariste sur MAN MADE MONSTER (1941), IT CAME FROM OUTER SPACE (1953) et surtout CREATURE FROM THE BLACK LAGOON (1954), il a écrit plusieurs scénarios pour des séries télévisées très connues comme DRAGNET ou les INCORRUPTIBLES. Il n'a cependant réalisé que quatre films, les deux derniers étant ce triste OCTAMAN, et le non moins ridicule CREMATORS. Mario Giguère

REQUIEM POUR UN VAMPIRE - Jean Rollin, 1971, France

After a violent escape from a girl's reformatory two sexy young things encounter "The Last Vampire", a melancholy relic living in an ancient crumbling castle surrounded by his female assistants (Dominique and Louise Dhour) and beast-men. The girls are vampirised, made slaves and forced to seduce local men into the pit of hell!

Rollin's fourth vampire film is a nearly silent experience with virtually no dialogue for the first half while the latter movement details the girl's second escape from a colorful S & M fantasy movement. Beautiful shots of the girls in clown costumes crossing the haunted landscapes, huge vampire bats (one shown drinking from between a female slave's legs), the labyrinthe 1000 year old ruin, the delirious rape and torture sequences, the charmingly "naive" musical score and the synchronized movements of the miniskirted heroines all leave an indelible impression. One subculture meets another in an orgy of laughter and sadosterotica until the final iris-out. Unlike any other vampire film. Thank you, Jean Rollin. I first saw this in an old video cut to 69 minutes under the title CAGED VIRGINS. It has since been restored on DVD. Robert Monell

Après une évasion violente d'une école de réforme, deux jeunes filles sexy rencontre "  Le Dernier Vampire " , une relique mélancolique entourée de ses assistantes femelles ( Dominique et Louise Dhour ) et d'hommes bêtes. Les filles sont vampirisées, réduites à L'esclavage et forcées de séduire des paysans pour les amener en enfer !

Le quatrième film de Rollin est une expérience quasi silencieuse avec pratiquement aucun dialogue dans sa première moitié alors que dans un deuxième temps on détaille la fuite des filles d'un groupe sado maso très coloré. De belles séquences des filles habillées en clown traversant des paysages hantés, d'immenses chauve-souris vampires ( on en voit une suçant le sang des jambes d'une esclave féminine ), des ruines millénaires labyrinthiques, des scènes délirantes de viol et de torture, la charmante bande sonore naïve et les mouvements synchronisés des héroïnes en mini jupe nous laissent une impression indélébile. Une sous-culture en rencontre une autre dans une orgie de rires et d'éroticosadisme jusqu'au final. Ne ressemble à aucun autre film de vampire. Merci, Jean Rollin. J'avais auparavant vu une vielle vhs de 69 minutes sous le titre CAGED VIRGINS. Le film est maintenant restauré en dvd. Robert Monell  

SHE KILLED IN ECSTASY aka Mrs. Hyde, Sie Tötete in Ekstase, 1971 

Un jeune et brillant médecin se voit radier de la profession à cause de ses expériences sur des embryons humains. Désespéré, il sombre alors dans la folie et se tranche les veines. Sa femme décide alors d'éliminer les membres de la commission des médecins, responsables de la mort de son tendre époux.

L'histoire est classique, mais le traitement est pour le moins agréable. La vamp va séduire ses futures victimes et les tue de façon plutôt soft graphiquement, mais sinon, il faut préciser qu'elle tranche les couilles à deux protagonistes (dont Howard Vernon) de façon suggestive. Là où le film m'a séduit, c'est au niveau de l'image. Elle est claire, limpide, quelques plans sont mêmes très beaux. Mais c'est surtout la musique qui m'a plu, une musique funky, groovy, psychédélique... Surtout au début lorsque la caméra film des foetus dans des bocaux de formol, le décalage entre ce que l'on voit et ce que l'on entend est plus que surprenant.

A noter aussi la présence de Franco en membre de la commission des médecins, et surtout de Horst Tappert, aussi expressif et captivant que dans DERRICK.

Un agréable petit film malgré une fin un peu légère (elle se termine sur une phrase de Tappert aussi vide de sens qu'un cadavre de bouteille de bière est vide d'alcool). Kerozene

IMAGE DVD

Dr. Johnson (Fred Williams) is driven to madness and suicide by a group of medical officials (including Jess Franco himself) who publicly condemn his innovative research involving embryo tissue. His beautiful wife (Soledad Miranda) perseves his body and proceeds to seduce and destroy his tormentors.

A fast paced more explicitly erotic remake of Franco's classic MISS MUERTE (1970) is driven by Soledad Miranda's intense, smoldering performance as a grief stricken widow who uses her sexuality as the ultimate weapon. Franco takes a near abstract, sometimes cubist perspective on the stalk and kill sequences with plently of frenetic zoom shots as Soledad Miranda seduces, tortures and castrates Howard Vernon, Paul Muller and Jess Franco. In a nude lesbian scene she victimizes Ewa Stromberg. Teeming with striking imagery and driven by recycled Brunco Nicolai cues from VAMPYROS LESBOS.

The new IMAGE DVD looks gorgeous and was transfered from colorful high quality PAL elements which result in a 74m runtime (the film is 77 m). Unfortunately, the prints is slightly incomplete missing several transitional shots involving Franco and Paul Muller, also the bloody flaying of the Jess Franco character has been toned down, eliminating a shot of Soledad cutting open his chest. Still, this is the best looking and sounding disc of this title yet to emerge on DVD. A modest still gallery and removable yellow English subtitles are including as extras. In German language; letterboxed at 1.66:1. Robert Monell

SHORT NIGHT OF THE GLASS DOLLS aka Malastrana aka Paralysed - Aldo Lado 1971, Italie, 1h33

Un journaliste américain établi momentanément à Prague y rencontre l'amour de sa vie, une fraîche jeune fille, et décide de la ramener avec elle à Londres, où il habite. Pourtant, quelques jours avant leur départ, celle-ci disparaît sans laisser de traces, un soir, en n'apportant ni ses vêtements ni son passeport. Le journaliste, n'écoutant que son amour et sa curiosité, essaiera par tous les moyens mis à sa disposition de la retrouver. Son enquête le mènera tout droit à la morgue, mais pas de la façon dont on s'y  attendrait normalement...

Il est toujours curieux de voir un thriller italien tourné à l'étranger. Celui-ci, se déroulant sous forme de flash-backs continus, entrecoupés seulement par quelques éclairs du présent, surprend par son côté incongru mais ne parvient pas pour autant à captiver, du moins pas sur le coup. On a pourtant droit à une finesse de mise en scène inhabituelle chez Aldo Lado, qui capte l'étrangeté de Prague avec une redoutable efficacité. Le climat, dans la dernière demi-heure, devient particulièrement tendu. Et la séquence finale, surprenante, frôle l'insoutenable, et vient sortir le spectateur d'une possible léthargie. En une heure et demie ce dernier aura eu droit à de beaux restes, dont des séquences elliptiques plutôt hallucinatoires, où des images éparses de son passé assaillent le journaliste persécuté, et une scène d'ouverture troublante mettant en vedette un lointain parent de Kenny. Inégal. Orloff

Ce film d'Aldo Lado n'a pas la réputation la plus prestigieuse qui soit. J'avais lu un peu partout que c'était lent, sans grand éclat sauf pour la finale. C'est donc en m'armant de patience que j'ai découvert le tout...

D'emblée, disons que l'expérience n'est pas catastrophique ; SHORT NIGHT OF THE GLASS DOLLS est un film qui a plusieurs qualités, sans être un chef-d'oeuvre. On doit souligner :

- L'expérience du travail du DP (Giuseppe Ruzzolini), qui eut d'ailleurs plusieurs conflit avec Lado pendant le tournage. Ce directeur de la photo travailla également avec Pasolini. L'image est toujours très belle, composée avec art et intelligence.

- La présence de quelques seconds couteaux plaisants du bis (Barbara Bach, Jean Sorel, Mario Adorf et Ingrid Thulin... Tous des gens qu'on a l'habitude de voir furtivement au détour d'une ou deux bobines du cinéma populaire de l'époque)

- Un scénario qui sait garder la curiosité éveillée jusqu'à la fin 

- La musique d'Ennio Morricone, un grand compositeur dont le travail n'est plus à vanter. 

Maintenant, il est vrai que le rythme est défaillant. En plus, ce genre de film paranoïaque - où une atmosphère de menace plane jusqu'à la révélation-choc finale - a été fait à plusieurs reprises, et souvent mieux. On pourrait notamment citer LA MAISON AUX FENÊTRES QUI RIENT ou DON'T LOOK NOW. Il faut dire qu'ici, dans SHORT NIGHT OF THE GLASS DOLLS, le punch final, à mon sens, est trop convenu, trop cliché pour soutenir ce qui le précède. On s'attend à découvrir quelque chose de nouveau, de vraiment dérangeant, alors que, finalement, ce n'est rien d'extraordinairement original. À l'époque, d'autres "révélations" très semblables avaient déjà été abordées au cinéma (j'hésite à les mentionner, car le faire équivaudrait à révéler la fin de SHORT NIGHT...).

Le scénario suit l'enquête d'un journaliste localisé à Prague, qui est à la recherche de son amoureuse disparue mystérieusement.

En abordant SHORT NIGHT OF THE GLASS DOLLS avec des attentes modestes, on peut toujours trouver satisfaction. Il faut garder à l'esprit que ce n'est pas un giallo, malgré son insertion dans le GIALLO BOX SET récemment publié aux USA. Il s'agit plutôt d'un film " à énigme ", sorte d'enquête policière feutrée utilisée comme allégorie politique sur le pouvoir établi. Howard Vernon

Les SORCIÈRES DU LAC aka LE REGINE aka IL DELITTO DEL DIAVOLO aka QUEENS OF EVIL - Tonino Cervi avec Ray Lovelock, Ida Galli (en tant qu'Evelyn Stewart), Haïdée Politoff, Silvia Monti, Guido Alberti, Italie (coproduction franco-italienne), 1970, 1h25

David, jeune motard un peu hippie sur les bords, est recueilli suite à un étrange accident par trois mystérieuses et ravissantes jeunes femmes qui habitent un grand chalet au bord d'un lac isolé...

Ce film fantastique rarement projeté a récemment refait surface grâce à une diffusion sur un bouquet cinéma du câble français. Et ce n'est que justice ! Point de réel suspense ni encore moins de gore ici, mais un joli conte féerique incarné par de superbes jeunes interprètes. "Il ne se passe pas grand chose durant la première heure", diront les grincheux. Il est indéniable qu'après un début intriguant, l'"action" se réveille surtout dans la dernière bobine. Mais à vrai dire, l'intérêt principal du film est d'ordre contemplatif, et se situe davantage dans son esthétique psychédélique (superbe photographie claire comme de l'eau de source de Sergio D'Offizi) : quelques séquences oniriques flattent franchement l'oeil, tout comme les trois sublimes interprètes féminines du film. Chacune des actrices personnifie une facette du charme féminin : une distinction quasi-aristocratique (Evelyn Stewart l'altière), un charme sensuel et épanoui (Silvia Monti la chaude Méditerranéenne), une ingénuité trompeuse (Haïdée Politoff la lolita "rohmérienne"). Bref, ce film constitue une sorte d'Everest de beauté féminine "vintage", le plaisir étant encore accentué par des costumes variés et magnifiques (une bonne partie du budget du film sans doute). Quant à Ray Lovelock, il ne se contente pas de faire preuve de charisme dans un rôle comme taillé sur mesure, il chante aussi (fort bien) les deux chansons folk-rock du film. Une bien sympathique découverte au total ! Stelvio

TOMBS OF THE BLIND DEAD aka La Noche del terror ciego - Amando De Ossorio, 1971, Espagne/Portugal, ELITE FILMS Laserdisc 

Ce Laserdisc présente la version complète, en espagnol sous-titré anglais. 

L'une des premières constatations que j'ai faites, c'est que la version française (LA RÉVOLTE DES TEMPLIERS) était pas mal coupée. Elle n'est cependant amputée d'aucune scène-choc, mais de nombreux dialogues et divers passages qu'on retrouve sur ce Laserdisc sont absents de la version française !

J'ai donc été étonné de découvrir cette mouture du film, moins ramassée, et, par conséquent, au rythme un peu plus lent. Pour une fois, la version coupée était à l'avantage du film, le rendant plus nerveux, et évitant de s'arrêter à certaines évidences.

Néanmoins, ce film d'Amando de Ossorio demeure un classique de l'épouvante espagnol et présente l'avantage de créer une mythologie originale, qui n'a guère été reprise par d'autres cinéastes, sauf dans l'ennuyant CROSS OF THE DEVIL de John Gilling, et dans le parodique LA MANSION DE LOS MUERTOS VIVIENTES de Jess Franco.

Les Franco-fans y reconnaîtront d'ailleurs Britt Nichols (vue dans une poignée de Franco de la même époque), dans le rôle d'une victime des Templiers, dans un flash-back qui se trouve au tout début de la VF, et au milieu de la version espagnole (il aurait été préférable de la laisser en guise de pré-générique, à mon avis : un autre bon point pour la VF).

Les fameuses scènes des templiers aveugles " au ralenti " sur leurs chevaux spectraux sont une image singulière, rappelant un peu les scènes oniriques ralenties de L'OMBRE DU LOUP-GAROU. On notera aussi plusieurs bons points :

- L'humour noir de la scène de la morgue avec son employé à la limite de l'insolence 

- Les scènes très efficaces tournées dans la boutique de mannequins, rappelant l'art de Mario Bava 

- L'originalité du scénario en forme d'enquête qui ne nous mène pas là où on l'attend 

- Des personnages curieux et inusités (un bandit trop sûr de lui, sa compagne " garce ", un savant plus ou moins fou, etc.)

- La musique d'Anton Garcia Abril 

- Le look original des templiers aveugles 

- La finale très inattendue et, ma foi, qui ne ressemble à aucune autre. 

L'initiative de Blue Underground de réunir la série des Blind Dead dans un coffret à venir l'an prochain est donc appréciée, en espérant que les DVD en question contiendront leur dose de " bonus " et d' " extras " variés.

Il est dommage qu'Amando de Ossorio, décédé en 1996, n'ait pu être interviewé pour ces DVD, et n'ait jamais pu réaliser le dernier volet des Blind Dead, dont il a souvent parlé au fil des années (sa carrière s'est achevée sur le décevant SEA SERPENT). Howard Vernon

TWINS OF EVIL aka Twins of Dracula aka Les sévices de Dracula aka Les Jumelles Diaboliques - John Hough avec Peter Cushing, Mary et Madeleine Collinson, David Warbeck, 1971, Royaume Uni, 87m

A l'époque puritaine, les jumelles Maria et Frieda, orphelines, rejoignent leur oncle Gustav (Peter Cushing), chasseur de sorcières qui en brûle souvent une par nuit ! Non loin du village on trouve le comte Karnstein, adorateur de Satan qui deviendra vampire. Frieda, la soeur délurée, s'amourache du comte libertin, au grand désespoir de sa soeur Maria. Anton Hoffer (David Warbeck) est lui aussi amoureux de la belle Frieda et en intellectuel scientifique, se frotte à Gustav, tant au niveau croyances religieuses qu'au niveau sorcellerie ou vampirisme.

Un bon Hammer qui mélange le sous-genre du "chasseur de sorcières, inquisiteur" et du vampire, avec une dose d'érotisme. On reste surprit de voir en fin de film la poitrine d'une des deux soeurs, parce que l'ensemble est assez pudique. Peter Cushing est toujours remarquable et David Warbeck s'en tire bien, alors que l'attention du spectateur et du réalisateur tourne autour des jolies jumelles Collinson. Mario Giguère

TWITCH OF THE DEATH NERVE aka La BAIE SANGLANTE aka REAZIONE A CATENA, 1971, Italie

J'avoue, j'avoue, à 15 ans j'avais pris ce film avec un oncle cinéphile, uniquement pour me moquer, la jaquette nous semblait vraiment hideuse, on sentait le bon film d'horreur italien à deux balles, de plus, ma faible culture cinéma faisait que j'ignorais le nom de Mario Bava.

Et on s'est bien moqué pour tout dire, on trouvait les couleurs horriblement laides, le doublage nul, et le scénario, mon dieu le scénario !!! Une enfilade de meurtres qui nous semble à peine justifiés par le récit, on s'amusait à deviner à quelle mode serait tués les prochaines " innocentes " victimes (je mets entre guillemets parce que tous sont un peu pourris), on a facilement deviné que le couple copulant serait transpercé par la lance africaine (trop facile), par contre la fin nous avait un peu surpris en bien.

Et depuis, je regrette tous ses lazzis et sarcasmes, entre-temps j'ai vu le masque du démon, la corps et le fouet, et me suis passionné pour le cinéma de genre. Les visions suivantes de la Baie Sanglante ont été bien différentes, je me suis régalé de l'ironie des situations, j'ai apprécié la manière dont Bava filme et monte ses scènes, et ce qui me semblait sordide... me semble toujours sordide mais maintenant j'aime ça !! Les personnes sont beaucoup plus complexes psychologiquement que je ne l'avais pensé, mais pour la fin j'ai pas changé d'avis, elle est vraiment géniale !!! Je le revois régulièrement sans me lasser.

Bravo BAVA. Richard Ludes

The VAMPIRE HAPPENING aka Gebissen wird nur nachts - Freddie Francis avec Pia Degermark, Thomas Hunter, Ferdy Mayne, 1971, Allemagne

Betty Williams, vedette hollywoodienne en vue, arrive en Transylvanie prendre possession de son héritage, un magnifique château. Malgré les avertissements du majordome, elle ouvre la tombe de son ancêtre, Claramonde, jumelle identique hormis la couleur des cheveux. Comme de raison, la comtesse vampire ressuscite. Betty et Claramonde veulent rapidement séduire les moines qui résident en face et, coïncidence, toutes deux aiment le faire avec une perruque ! Facile d'imaginer les quiproquos qui s'accumulent jusqu'à un "happening", pour ne pas dire un bal des vampires, ou la confusion et les dangers s'accumulent, en présence de Dracula !

Il est très vite évident que les producteurs ont voulu profiter de l'engouement pour le film de Polanski, son Bal des Vampires, accumulant les références, de la présence du bébé de Rosemary, à l'acteur Ferdy Mayne, ici en comte Dracula. On a donc une petite comédie sexy faisant la belle part au physique de son actrice principale, réalisé par un Freddie Francis qui ne se fait pas vraiment remarquer. Rien de bien original, mais pas désagréable au demeurant. Une comédie d'horreur coquine à l'ombre d'un film bien plus connu.

J'ai regardé la version dvd de la compagnie Alpha, dont la source vhs est parfois évidente, mais tout de même un transfert adéquat. Mario Giguère

VAMPYROS LESBOS aka Las Vampiras aka VAMPYROS LESBOS: DIE ERBIN DES DRACULA, 1971, Espagne/Allemagne 

Enfin, j'ai mis la main sur cette œuvre charnière de Franco. Lorsqu'on entend son nom, on pense aussitôt Vampyros Lesbos, ce film à l'ambiance du tonnerre et à la musique inoubliable.  On n'a pas tort de considérer cette oeuvre onirique comme un classique.  D'abord pour la présence incroyable de Soledad Miranda, une actrice mémorable qui malheureusement devait s'éteindre peu après le tournage du film. Ensuite pour les images coup-de-poing psychédéliques qui viennent à tout moment agrémenter le film et flatter l'oeil du spectateur éberlué. Ce serait un crime de passer sous silence l'improbable MORPHO et ses jolies lunettes, un personnage solide et avec une présence étonnante qui est une référence directe au Morpho du Dr. Orloff lui-même... Et que dire du rôle hilarant que tient Jess lui-même ?  Que dire des jolies vampires lesbiennes, de ce doux baiser que Morpho dépose sur les lèvres d'une Soledad mourante, des scènes de boîte de nuit qui s'éternisent, des plans de caméra éclectiques, de la forcenée emprisonnée dans l'asile - qui fait étrangement penser à celle de LORNA L'EXORCISTE - et, encore une fois, de la trame sonore renversante ?  Il y a beaucoup à analyser, et surtout beaucoup à retenir de cette oeuvre magique.  Si seulement les sous-titres n'étaient pas si merdiques, mon visionnement aurait été paradisiaque.  Mais puisque je ne comprends pas encore tout à fait l'allemand, j'étais bien content qu'ils soient là.  Vampyros Lesbos, un film qui ne s'oublie pas. Orloff

Une blonde assez mignonne..... Solidad Miranda toujours en avant de la caméra de JESS FRANCO qui lui nous dirige une autre horreur !!! Que c'est plate !!....et dire que c’est vu comme un classique de FRANCO !!...ca veut tout dire !! En plus, j’ai du me taper des subtitles ce qui me forçait a garder mes yeux sur l`écran !!!....... 1 sur 10. Baron Blood

IMAGE DVD

This 1970 Jess Franco classic erotic female vampire film recounts a dangerous encounter with a mysterious countess (Soledad Miranda) who lives on a remote island near Istanbul luring unsuspecting females into her web. The unique score, a odd mixture of upbeat jazz, lounge and electronic sounds, mixed with jarring "voices" and the uncanny presence of the late Soledad Miranda make this one of Franco's most sought after and popular films. Given the exotic Istanbul locations, the stylized colored lighting and the fact that the film tells its dreamlike story through imagery, sound and editing, rather than dialogue, a definitive DVD presentation is essential. The new IMAGE disc isn't quite that. Two disappointments for me: the evocative opening quote from the poet Heine is missing from the French, rather than German, title sequence [onscreen title: VAMPIROS LESBOS] and the sometimes cropped 1.78:1 framing (this is illustrated on a very good thread-with screenshots-over on FRANCO LOUNGE at www.latarnia.com) But I will still recommend it on the basis of superior definition and gorgeous color, the yellows, blues and reds are absolutely stunning and this looks and sounds better than any DVD presentation I have yet encountered on Region 1. Extras include a still gallery and trailer, both from German elements.

There is also a "covered" Spanish version, LAS VAMPIRAS, which while eliminating all nudity and lesbian activity has some interesting scenes not in VAMPYROS LESBOS and an alternate music score, cowritten by Franco himself. It would be highly desirable to have a future definitive presentation on DVD with both versions with corrected framing and an isolated track for the Hubler-Schwab score. Robert Monell

Une VIERGE CHEZ LES MORTS-VIVANTS aka Virgin Among the Living Dead aka La Nuit des Étoiles Filantes aka Christina, Princesse de l'Érotisme aka Le Labyrinthe aka A Comme Apocalypse aka I Desidiri Erotici di Christina aka Exorcismo per una Vergine aka Eine Jungfrau bei den Lebeden Toten aka Eine Jungfrau in den Krallen von Zombies aka Los Suenos Eróticos de Christine aka Una Virgen en Casa los Muertos Vivientes aka Zombie 4 aka Among the Living Dead - Jess Franco, 1971, 78m

Christina, jolie jeune fille au visage angélique, se rend au château de son père qu'elle n'a jamais vu et qui est décédé récemment. Au château, elle rencontre son oncle, sa tante et d'autres personnes un poil étrange, dont un domestique muet beuglant de drôles de sons, incarné par Franco lui-même. La pauvre est victime d'ignobles cauchemars. Une blonde habitant au château suce le sang d'une fille aveugle. Elle trouve son père pendu qui lui parle encore. Tous les habitants du château s'avèrent être des fantômes et elle est damnée et doit les rejoindre...

L'histoire, surtout racontée comme ça, peut paraître sans intérêt, mais le film est plutôt plaisant à suivre. Il y a un peu de nudité, un peu d’hémoglobine, du mystère, des zooms à la Bava (ou San Ku Kai), une bande son bien foutue...  D'après les infos que m'ont données Orloff et Vernon, il existe une version XXX du film, CHRISTINA PRINCESSE DE L'EROTISME. Je serais curieux de voir ça. Les  morts-vivants du titre apparaissent dans deux rêves de la jeune fille. Les scènes sont pathétiques: trois pauvres types émergent d'un tas de feuilles mortes et coursent la pauvre fille. Chose amusante, l'actrice jouant la fille ne montre jamais son visage. Ces scènes furent tournées par M. Rollin, et sont tristes à voir. Détail marrant: ma cassette porte le titre de CHRISTINA CHEZ LES MORTS-VIVANTS.  Kerozene

Un film atmosphérique de Jesùs Franco Manera 

Pour souligner la récente sortie de cette somptueuse perle en DVD chez Image, voici une toute nouvelle appréciation du film, un de mes favoris de Franco et probablement celui qui fut le mieux distribué - hélas en version remontée par les grosses mains des Lesoeur - au Québec dans les années '80. Il est possible que je révèle quelques "punchs", alors je prierais les coeurs sensibles de ne pas poursuivre leur lecture plus loin.

La resplendissante Christina Von Blanc - d'où le titre original, CHRISTINA, PRINCESSE DE L'ÉROTISME - doit se rendre au château familial, situé aux Barbades, pour l'ouverture testamentaire de son père, décédé de pendaison quelques mois plus tôt. Dès son arrivée elle sent un climat de malaise, et rien ne s'améliore lorsqu'elle rencontre enfin sa famille. Oncle Howard au piano, Carmenze, la grande blonde froide comme du marbre, le serviteur dérangé Basilio (interprété avec amusement par Franco lui-même) et Tante Herminia qui se meurt à l'étage... Peu à peu elle découvrira de ténébreux secrets familiaux, et elle sombrera éventuellement dans l'horreur et dans la folie. Mais trop en dire de cette oeuvre hypnotisante relève du pêché, et je me tais donc.

Dès les premières minutes du film, la musique baroque et obsédante de Bruno Nicolaï installe un sentiment d'inhabituel chez le spectateur. Puis la splendide Christina Von Blanc fait son entrée en scène, pour le plus grand bonheur des hommes de goût. Petite blondinette au visage lumineux et au corps presque juvénile, elle ne resplendit pas par son jeu mais a au moins le mérite de tomber dans l'oeil de la plupart des amateurs de chair fraîche. Elle nous fait de plus le plaisir de se dévêtir à de nombreuses reprises au cours du film, et va même jusqu'à nager dans un lac inondé de nénuphars, entièrement nue.

La lumière particulière de l'île où Franco a décidé de tourner, conjuguée avec sa végétation touffue et tropicale, donne à voir des plans de vue saisissants de pureté, qui accentuent aisément l'atmosphère lourde fondée principalement sur la peur de l'inconnu que ressent Christina et l'excentrisme de ses hôtes. Les personnages sont souvent filmés en contre-plongée, ce qui crée l'effet que l'on connaît et que sieur Manera affectionne tant. Plusieurs séquences surréalistes viennent agrémenter le récit déjà passionnant; je retiens particulièrement la scène où le père de Christina, joué par Paul Müller, lui apparaît la corde au cou. Le traveling subséquent, alors que Christina le suit dans la forêt, donne une bonne idée de la maîtrise visuelle de Franco.

Quelques inserts érotiques ont été ajoutés à la version de 1971, mais Eurociné les ont fait disparaître, quelques années plus tard, au profit de ridicules inserts montrant des zombies à la George A. Romero - tournés alors que la popularité de DAWN OF THE DEAD allait en augmentant - attaquant un "body double" de Christina Von Blanc, aux cheveux définitivement trop longs pour que ça soit crédible. Ces inserts, tournés par Jean Rollin pendant un seul après-midi, contaminent la plupart des versions ayant été distribuées, mais Image viennent de sortir un "director's cut" qui ne les inclut heureusement qu'en guise d'extras.

Phrase culte : 

"Basilio, cesse de jouer avec ces allumettes !" Orloff

L'historique de ce film et de ses nombreuses versions avec inserts (les zombies de Rollin, etc) est chose connu ici donc je m'abstiendrai de les énumérer une fois de plus, surtout vis-à-vis la sortie du DVD Image le présentant sous son meilleur jour reléguant tout ça aux oubliettes (ou plutôt aux extras). Cependant, je dois dire que l'avis général révélant ce film comme étant une comédie pure et dure ne me plaît guère (comme c'est aussi le cas avec certains autres films de Franco). Suis-je le seul ?!

On nous présente plutôt un film avec certes, de courtes séquences humoristiques pour les connaisseurs (et risibles pour les autres), mais plus particulièrement des moments jouissifs de surréalité et une finale à couper le souffle comme plusieurs moments tout au long du film. Par exemple, dès le départ, la balade en voiture menant au château où on retrouve la jolie Christina et notre cher Franco dans le rôle de Basilio (le servant de la famille). Cette randonnée en bagnole est engouffrée d'un climat nerveux palpable d'étrangetés et d'un sentiment malsain, la route vers le cauchemar débutant.

D'autres moments forts incluent la lecture du testament du père de Christina où on retrouve également notre Basilio sommeillant devant tant de lois et de bureaucratie (Franco à son meilleur dans l'humour subtil) et bien sûr l'allée de Christina dans la forêt en poursuivant son père, toujours la corde au cou, dans un travelling stupéfiant de beauté et pourvu d'une certaine simplicité augmentant d'autant plus sa puissance dans le film. Ces scènes ne sont que quelques exemples des nombreuses touches de génie parsemant le film et demeurant dans la mémoire du spectateur averti.

Franco tourne comme toujours dans des endroits d'une beauté indéniable autant intérieur (le magnifique château, l'hôtel) qu'extérieur (la forêt tropicale bien garnie, le lac remplis de nénuphars) et bien sûr, le faisant à sa façon tant dénigrée. Magnifique et inoubliable. Bad Feeble

WEB OF THE SPIDER aka Nella stretta morsa del Ragno aka Prisonnier de l'araignée aka Dracula in the Castle of Blood - Antonio Margheriti avec Tony Franciosa, Michelle Mercier, Klaus Kinsky, 1971, Italie, 97m

Après avoir rencontré l'écrivain Edgar Allan Poe dans un pub anglais, le journaliste Alan Foster relève le pari de passer la nuit suivante dans le château hanté de Blackwood. De prime abord seul dans la bâtisse, il rencontre Elisabeth (Michelle Mercier) et en tombe rapidement amoureux. Mais de plus en plus de gens se manifestent et Foster a des visions macabres de meurtres. Il faut préciser que c'est la nuit suivant la Toussaint, le 2 novembre, la fête des morts...

L'impression de déjà vu est ici logique puisqu'il s'agit du remake de CASTLE OF BLOOD, du même réalisateur, tourné en 1964 en noir et blanc avec la cultissime Barbara Steele. Ici on débute fort avec Kinsky dans le rôle de Poe, récitant "Berenice" dans un pub ou les buveurs sont subjugués. On place la table pour un hommage, ce n'est pas l'adaptation directe d'un des textes de Poe, qui fait la belle part aux acteurs. On a la tête qui tourne à essayer, comme le personnage de Fraser, de s'y retrouver dans ce qui est de plus en plus évident, Foster risque de perdre son pari. Michelle Mercier est fascinante et Franciosa joue bien la descente aux enfers, la plongée vers la folie qu'il va subir. Un mot sur l'édition dvd à rabais de l'éditeur "Passion Productions" que j'ai regardée, le pan and scan automatisé est le pire que je n'ai jamais vu. Pas de doute qu'une édition plus respectueuse du format original va me faire apprécier plus la photographie et la mise en scène de Margheriti. Ajoutons le plaisir de voir Bruno Corbucci au scénario et Riz Ortolani à la musique. Mario Giguère

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