ALL THE COLORS OF THE DARK aka DAY OF THE MANIAC aka Tutti i colori del buio aka Demons of the Dead aka They're Coming to Get You, 1972, Italie

Quelle belle surprise de découvrir Tutti Colori del Buio derrière ce titre quelconque, uncut, composite. Edwige Fenech est surprenante en jeune conjointe troublée par le meurtre de sa mère lorsqu'elle n'avait que 7 ans. Elle croit voir le tueur partout et iras jusqu'à rentrer dans une secte sataniste pour tout oublier et bien dormir. C'est compliqué un peu, pas mal pour rien, mais pour les gros plans sur Edwige on oubliera volontier les références à Polansky et Argento. Mario Giguère

Les gialli de Sergio Martino sont considérés comme faisant partie des meilleures productions du genre à être sorties d'Italie au courant des années 70. Si Gently before she dies fait un peu mentir cette affirmation, All the Colors of the Dark permet de remettre les pendules à l'heure en montrant un cinéaste en pleine possession de ses moyens.

Il s'agit d'un thriller ésotérique comme les années 70 en ont vu naître plusieurs (en fait, à partir du Rosemary's Baby de Polanski qui connut le succès que l'on sait). L'héroïne Jane (Edwige Fenech) est entourée de gens bizarres et en vient à douter elle-même de sa santé mentale : qui est cet homme inquiétant qui la traque partout ? Son mari a-t-il raison de la bourrer de vitamines qui produisent de bizarres effets sur elle ? Sa sœur elle-même n'est-elle pas impliquée dans un complot visant à lui nuire ? Dans l'espoir de trouver une solution à son malaise, Jane en vient à fréquenter un cercle satanisant qui l'initie à des cérémonies de magie noire dans le but de la libérer des influences maléfiques qui pèsent sur elle.

Le film de Martino baigne dans une atmosphère étouffante et onirique. Certaines scènes sont véritablement saisissantes. Bien sûr, l'époque aidant, d'autres passages sont plus kitsch (d'aucuns diraient : psychotroniques), mais cette caractéristique n'enlève aucun charme au film, lui conférant juste ce qu'il faut de légèreté pour rendre le visionnement plus " sympathique " au point de vue émotif.

Martino, en bon technicien, utilise avec parcimonie mais élégance le grand angulaire et sait créer l'émotion à partir du cadrage. Le film, de ce point de vue, regorge de scènes et de moments somptueux, impeccablement photographiés, dispensant une véritable atmosphère fantastique. À signaler, comme c'est souvent le cas, la musique efficace de Bruno Nicolaï, qui nous sert une sorte d'hymne gothique avant la lettre, grâce à son thème de " messe noire ".

L'interprétation est assez solide. On sent parfois qu'Edwige Fenech étire un peu sa palette (parfois limitée), mais, encore une fois, c'est insuffisant pour condamner une prestation sinon très accomplie. Quant au scénario, il sait ménager ses surprises et instaurer un climat de paranoïa pesant.

Ce film fut jadis édité dans une affreuse version coupée et " pan & scan " intitulée They'll Coming to Get You. Édition à fuir à tout prix, car, en plus du recadrage affreux, le film s'achève avant la fin (un peu comme la VF de Hitch-Hike) et plusieurs scènes manquent à l'appel.

Le DVD allemand (en PAL) édité par ASTRO est certainement préférable, en dépit de ses quelques faiblesses : le film est présenté en allemand ou en anglais (donc pas de version originale), et les voix de la bande son anglaise manquent parfois de relief (surtout au début du film). Signalons cependant que le format cinémascope du film est respecté, ce qui constitue un " plus " non négligeable. En guise d'extras, on obtient une très bonne bande annonce du film, et quelques trailers de navets assortis, américains pour la plupart. En les voyant après le film de Martino, on ne peut qu'apprécier encore plus le style du réalisateur italien, qui sait faire œuvre d'art tout en respectant certaines exigences commerciales du marché. Howard Vernon

The ASPHYX aka L'ESPRIT DE LA MORT - Peter Newbrook, 1972, Angleterre/États Unis

Sir Hugo Cunningham cherche a devenir immortel en capturant son asphyx, la créature qui est ni plus ni moins le souffle de vie qui nous quitte à notre mort.

Ca faisait des années que je l'avais vu et je n'ai pas changé d'idée, ça ne lève pas haut. On ne comprends pas trop bien les motivations des personnages et la tension ne monte pas souvent, la fin est quelconque. L'idée de base n'est pas mauvaise, mais un meilleur scénario aurait aidé. Mario Giguère

ASYLUM - Roy Ward Baker avec Britt Ekland, Peter Cushing, Herbert Lom, scénario Robert Block, 1972, Angleterre

Un jeune psychiatre qui répond à une offre de poste dans un asile psychiatrique se voit offrir une épreuve très spéciale pour avoir l'emploi: découvrir parmi quatre patients qui est le directeur de l'asile qui est devenu patient il y a peu de temps.

Film à sketches de la compagnie Amicus, Asylum offre une bonne dose d'horreur sous la plume de Robert Bloch. Le sketch avec Barry Morse et Peter Cushing en père qui commande un costume spécial pour son fils est mémorable, de même que le dernier avec Herbert Lom qui crée de petits golems. Charlotte Rampling interprète une femme perturbée par une copine qui n'existe peut-être pas. Robert Powell joue le jeune psychiatre qui aura bien de la difficulté à s'y retrouver et pour une fois, on ne voit pas venir la solution à l'avance. Un bon moment. Mario Giguère

BARON BLOOD aka GLI ORRORI DEL CASTELLO DI NORIMBERGA  - Mario Bava avec Joseph Cotten, Elke Sommer, 1972, Italie/Allemagne, 95m

De visite auprès de son oncle, le descendant du Baron Otto Van Kleist essaye d'en savoir un peu plus sur la malédiction qui pèse sur celui qui terrorisait la région en son temps. Armé d'un vieux parchemin, il se met en tête d'aller invoquer l'âme de son lointain ancêtre en compagnie de la jolie étudiante qu'il vient à peine de rencontrer. En prononçant ces incantations, les deux jeunes gens vont ressusciter le baron sanguinaire et tortionnaire mort depuis plus de trois siècles. La série d'atrocités va recommencer, car le baron n'est pas vraiment revenu d'outre tombe pour chômer !

BARON BLOOD se révèle être une oeuvrette assez prenante et pleine de charme près de 35 ans plus tard. Si l'intrigue tente d'innover, on ne peut en dire autant du déroulement du scénario fort classique et largement pourvu d'évènements prévisibles. Mais c'est déjà sur sa mise en scène que Bava s'en tire ici haut la main.

Cadrages assez acrobatiques, gros plans judicieux, il transcende même par la magie de ses éclairages le cadre, assez banal, d'un château Bavarois. Il nous gratifie de surcroÎt de quelques très jolies scènes, comme celle de la résurrection du Baron, celle d'une poursuite dans les rues désertes et embrumées d'une citée figée ou encore celle de la vengeance des torturés ou celle du vertige soudain de la belle Elke Sommer.

Pas toujours reconnu comme un bon film, Bava nous prouve ici qu'il n'y a pas réellement d'œuvre mineure chez les grands. Marc Evil

BEWARE ! THE BLOB - Larry Hagman, 1972, États Unis 

Un organisme spongieux de couleur rose bouffe les habitants d'une petite ville et grossit énormément.

L'histoire, on la connaît tous. Mais le traitement choisi par J.R., on le connaît pas forcément. Et croyez moi, c'est assez surprenant. L'histoire est totalement laissée de coté au profit d'une galerie de personnages haut en couleur, pour la plupart très crétin, qu'ils soient flics ou ados. Les effets spéciaux sont à la limite de l'amateurisme, les dialogues sont croustillants (voir la scène du hippie qui va chez le coiffeur) et on a droit à quelques plans surprenants. On rigole bien, ça ne se prend jamais au sérieux et c'est un vrai bonheur idiot, mais si tu cherches un cinéma de qualité, passe ton chemin au plus vite. Kerozene

BLACULA - William Crain avec William Marshall, Vonetta McGee et Thalmus Rasulala, 1972, États Unis, 93m 

Deux décorateurs intérieurs tarlouzes achètent un cercueil qui malheureusement pour eux contient un prince africain, mordu par Dracula il y a des siècles et qui est maintenant réveillé. Le vampire fait rapidement des victimes à Los Angeles et jette son dévolu sur une innocente jeune femme aillant une forte ressemblance à sa défunte épouse.

Film culte de la blaxpoitation pour con concept de base fort douteux, il ne faut vraiment pas s'attendre à trop de sérieux de ce BLACULA, sympathique mais un peu mou. Une chose est intéressante tout de même, car le scénario contient un bon nombre de moments rigolos mais du moment qu'on touche à ce Blacula, tout devient assez sérieux. William Marshall a une énorme présence à l'écran et il se donne de façon admirable dans un rôle assez ridicule. Je vais jusqu'à dire qu'il donne de la dignité à un film qui n'en recherche aucune. L'histoire défile de façon assez convenue avec seulement en primes beaucoup d'afros, de musique funky, de scènes dans les bars et de jolis vêtements colorés mais rien pour éblouir car le rythme est plutôt lent, les moments forts peu nombreux et les personnages assez fades. Finalement on en arrive dans la partie action qui compose le dernier quinze minutes du film et c'est et de loin la plus intéressante. Le combat contre la horde de vampires n'est pas que drôle mais il est très bien foutu voir même excitant nous menant vers un climax efficace et tristounet avec un Blacula au final, bien attachant. Le film aura droit à sa suite un an plus tard avec Pam Grier et toujours heureusement William Marshall. Abba

BLOOD FREAK - Brad Grinter, Scén : Steve Hawkes, 1971, États unis

Un bureau. Un homme moustachu, qui tente de prendre l'air docte, nous parle : "à tout moment, on est susceptible de rencontrer un catholique. Et qu'est-ce qu'un catholique ? Quelqu'un qui produira des changements, bons ou mauvais. On peut en rencontrer partout. Par exemple sur le bord de l'autoroute ..."

Et qu'est-ce que c'est que ces conneries ? s'interroge le spectateur, tandis que le film proprement dit démarre. A ce stade, on se demande, pour peu qu'on en ait quelque chose à faire, si le film est pro ou anti-catholique. La suite nous prouvera vite que la première solution est la bonne. Donc, Richard, un motard joué par le scénariste lui-même, Steve Hawkes, qui a le look d'Elvis Presley et le regard d'un mongolien, vient en aide sur le bord de l'autoroute à une jeune automobiliste en panne, Claire. Elle le ramène chez elle, où sa sœur, Ann, qui ne voit rien venir, reçoit quelques amis — rien que des sales drogués. Car, oui, affrontons la cruelle réalité, si Claire est une jeune femme très comme il faut et très croyante, Ann est une dévergondée qui fume des joints et qui couche avec des hommes. La première, d'ailleurs, ne manque pas de morigéner sa sœur : "Ton corps est le temple de l'esprit saint. Tu ne devrais pas le souiller ..."

Là, j'avoue, j'ai craqué et j'ai attendu un ou deux jours avant de me taper la suite. Parce qu'il faut vous dire que toute cette scène est interprétée par des acteurs dont Ed Wood n'aurait pas voulu et tournée par un réalisateur ayant autant de talent que Pierre Chevalier un lendemain de cuite. Max Pécas, à côté, c'est Orson Welles — et je ne plaisante pas ! Toutes les erreurs de narration cinématographiques sont là, c'est presque une joie de les comptabiliser. En outre, la vf a été réalisée par une bande d'individus lisant leur texte et allant parfois jusqu'à bafouiller. Il est possible que ça produise un effet irrésistible entre potes après un pack de bière, mais tout seul et à jeun, c'est assez pénible.

Ce soir, n'écoutant que mon courage, je me remets la cassette. Et voilà-t-y pas que j'ai droit au cours de catéchisme. Ah, que voilà un film édifiant ! Ou zédifiant ! Pendant cinq minutes, Claire explique les voies de Dieu à ses petits camarades. Chouette. Ensuite, elle emmène Richard chez son père, qui possède, semble-t-il un élevage de dindons, dans lequel se trouve aussi un labo avec des savants qui font des expériences. Non, me demandez pas. Comme notre motard est un peu paumé, le papa lui propose de travailler à la ferme, et Richard accepte. En parlant de ferme, c'est ainsi que continue de s'emmerder le spectateur, qui se demande s'il ne va pas renoncer, finalement, quand la vision d'Ann en bikini le pousse à continuer un peu son visionnement. Bien lui en prend, car c'est alors que le film décolle.

Figurez-vous qu'Ann la dévergondée a jeté son dévolu sur Richard. Elle le drague honteusement sans succès, puis tente de lui faire fumer un joint. Il refuse, méprisant. Alors, elle trouve l'argument massue : "Je ne pensais pas qu'un homme aussi fort que toi serait un lâche ..."

Traduction : "T'es même pas cap !" Et évidemment, le grand couillon tombe dans le panneau et fume le joint. Je ne sais pas ce qu'il y a dedans, mais ça n'a pas l'air mauvais, parce que ça se concrétise presque immédiatement par un fou-rire monstrueux, à l'issue duquel a lieu la prévisible partie de jambes en l'air (mais damned ! on voit que dalle). Le lendemain, Richard va bosser à la ferme. Les scientifiques du labo lui proposent de participer à leurs expériences en tant que cobaye : il faut quelqu'un pour manger les volailles sur lesquelles ils expérimentent, afin de vérifier que la viande demeure comestible. Comme il hésite, ils lui proposent de la drogue en plus de son salaire ("Un extra en plus du bonus" déclare finement un des deux). Bon, Richard a fumé un joint la veille, d'accord, mais c'était par bravade ; sinon, depuis le début, il se déclare anti-drogue. Est-il logique qu'il accepte ce marché ? Non, mais par contre "C'est Dans Le Script". Donc il accepte. Le soir même, après le boulot, paf ! crise de manque ! Comme chacun sait, quand on fume un joint, le lendemain à la même heure, on fait une crise de manque. Toutes les notations concernant les drogues diverses sont d'ailleurs consternantes. "T'as sniffé de l'opium, ou quoi ?" demande un personnage, à un moment. A mon avis, le scénariste se shootait à la colle.

Bref, Richard est accro ! C'est affreux ! On appelle le dealer local, Jim, qui fournit un nouveau joint, et notre héros se sent mieux. Il empoigne l'affreux Jim, lequel a l'air aussi veule que Gainsbourg dans un peplum italien, et qu'est-ce qu'il fait ? Il lui casse la gueule ou il le bute avant d'aller se faire désintoxiquer ? Pas du tout : le vertueux Richard informe le vilain Jim que puisqu'il l'a accroché, il est bon pour le fournir gratuitement, ou que sinon panpan cucul. La psychologie de ce personnage est d'une cohérence rarement atteinte au cinéma.

Et le lendemain, retour à la ferme. Richard se tape une dinde rôtie fournie par ses nouveaux employeurs. Et presque aussitôt, il est pris de convulsions. Les scientifiques, dont on commence à soupçonner qu'ils ne travaillent pas tout à fait dans la légalité (mais ce point ne sera jamais explicité), paniquent et le laissent étendu dans l'enclos de la ferme jusqu'à la nuit. Et lorsqu'il s'éveille, Richard a ...

Je profite de cette occasion pour rappeler une règle importante : dans un film de série Z, quand un personnage mange, boit ou absorbe de quelque autre manière une substance liée de près ou de loin à un animal, de deux choses l'une ; a) il conserve forme humaine mais acquiert les pouvoirs de l'animal en question, ce qui lui permet souvent de faire une honorable carrière de super-héros b) il se change en un monstre basé sur l'animal. C'est bien entendu b) qui s'applique ici.

Quand il se réveille, donc, Richard a une tête de poulet. Enfin ... de dinde, sans doute, mais on dirait un poulet. Non, d'ailleurs, ce qu'on dirait vraiment, c'est une espèce de casque en carton pâte sur lequel on aurait collé des plumes et un bec en plastique. Mais bon, ça évoquerait plus le poulet que la dinde, quoi ...

Premier réflexe de Richard (vous auriez le même, à sa place, je suis sûr) : aller retrouver sa petite copine, Ann. Pour expliquer son aspect quelque peu surprenant, il lui fait lire une note racontant ce qui est arrivé. Réaction de la nana : "Mais enfin, Richard, si tu restes comme ça, que se passera-t-il si nous nous marions? A quoi ressembleront les enfants ?" Et ainsi de suite. Ce passage est authentiquement à pleurer de rire.

Il n'en reste pas moins que non seulement Richard a une tête de poulet, mais qu'en plus, il est en manque. (Eh oui, le joint fatal ...)

Ann, un brin affolée quand même, appelle sa sœur et lui demande de passer la voir très vite. Le scénario a dû changer en cours de tournage, parce qu'à la scène d'après, ce sont deux copains qui arrivent : de sales drogués barbus et chevelus. On leur présente le Richard nouveau.

Ils font "ah ..." Et puis on ne les reverra plus, c'était juste histoire de passer trois minutes.

Là-dessus, notre héros un brin gallinacé, rendu fou par le besoin de drogue, commence à égorger tous les drogués qu'il rencontre pour boire leur sang. A un moment, une fille témoin d'un des meurtres hurle: elle n'a dû réussir à le faire qu'une seule fois de façon crédible, parce qu'on entend dix fois de suite le même hurlement, au point qu'on dirait une sonnerie d'alarme. Les meurtres sont traités de manière résolument gore, mais gore au sens ou l'entendait Hershell Gordon Lewis : mannequins et peinture rouge. D'ailleurs, quand on sait que dans la version originale Richard se prénomme Herschell, ça donne à penser.

(Hein ?)

Une des victimes du monstre réussit à lui planter un couteau dans la tête, mais ça n'empêche pas le canard d'aller trancher à la scie circulaire la jambe du dealer qui vient d'étrangler Ann après avoir tenté de la violer. Non, cherchez pas de logique dans tout ça, y en a pas. Les personnages entrent dans le scénario et en sortent comme les usagers d'une station de métro.

Bref, enfin, le monstre s'écroule, terrassé. On voit des images d'un poulet décapité. Puis des mains qui déchirent une dinde censée être Richard.

Lequel se réveille.

Ce n'était qu'un rêve.

Merde alors. Arnaque !

Mais le plus beau reste à venir. Bon, Richard n'a pas une tête de poulet, certes, mais il est toujours accro au joint (scusez, j'ai du mal à écrire ça sans rire). Et c'est là qu'arrive Claire, la bible sous le bras, qui déclare : "Prie, Richard ! Demande à Dieu de t'aider dans cette épreuve. Je t'en prie." Et Richard, obéissant, joint les mains, lève les yeux au ciel, et s'exclame : "Seigneur ! Aide-moi !" "Je suis sûre qu'il t'aidera !" affirme Claire.

Sans transition, on se retrouve devant une plage, avec Ann en jolie tenue estivale. Et Richard arrive, fringant, visiblement désintoxiqué. La grâce divine l'a touché. Alléluia ! Les deux amants s'enlacent, s'embrassent, le mot fin s'inscrit sur l'écran, et le spectateur ramasse sa mâchoire inférieure tombée sur le tapis avec un bruit mou.

Ajoutez à cela une bande sonore qui hésite entre le rock psychédélique pompier (si, c'est possible), les bruitages électroniques, et la soupe guitare sèche variétoche, et vous aurez une idée du tableau.

Un tiers "Reefer Madness", un tiers "The Fly", et un énorme tiers « n’importe quoi ». Je rappelle le titre: Blood Freak. Un must!  Michel Pagel

The BLOOD SPATTERED BRIDE aka La Novia ensangrentada - Vicente Aranda, 1972, Espagne 

Énième variation sur un classique de la littérature fantastique, " Carmilla " de Joseph Sheridan Le Fanu. Cette fois, une adaptation espagnole où l'on retrouve plusieurs éléments de ce cinéma fantastique : ruines, vieux manoir, ambiance moderne/gothique, érotisme pas trop explicite, racines historiques d'une malédiction, etc.

Le scénario suit deux mariés qui logent dans le manoir de l'époux. L'ancêtre de l'homme fut empoisonné par sa jeune épouse, Mircalla. Évidemment, Susan, la jeune épouse du nouveau marié, rencontre Carmilla/Mircalla lors d'une balade en forêt. Ensuite, elle la voit dans ses rêves et ce fantôme/vampire (?) lui ordonne de tuer son mari.

Comme THRILLER, A CRUEL PICTURE, la popularité de ce film fut relancée par KILL BILL, dont l'un des chapitres s'intitule THE BLOOD SPATTERED BRIDE. Tarantino disait toutefois en entrevue qu'il n'avait pas encore vu le film en question...

Peut-être ai-je vu trop d'adaptations de Carmilla, en plus d'avoir lu la nouvelle. Toujours est-il que THE BLOOD SPATTERED BRIDE n'est pas un classique pour moi.

Ce serait mentir que d'affirmer que le film n'a aucune qualité. Il en a au contraire plusieurs : la photographie est belle, la mise en scène est élégante, et il ne sombre jamais dans le kitsch caractéristique de plusieurs films espagnols de cette époque. On y retrouve aussi plusieurs scènes étonnantes, dont celle (que je ne révélerai pas) où Simon Andreu se retrouve seul sur la plage...

Si la première moitié du film est plutôt intéressante, la deuxième se déroule à un rythme très lent qui finit par lasser. Le scénario piétine, aucun nouveau détail ne vient s'ajouter au récit pour le faire progresser, et la scène (obligée) où le héros essaie de convaincre un scientifique de l'existence des vampires est un peu pénible : on l'a vue trop souvent.

On se retrouve à souhaiter que THE BLOOD SPATTERED BRIDE finisse, et la conclusion est banale. Le film suit donc une pente descendante, ce qui ne l'aide pas beaucoup. Malgré tout, il est plastiquement réussi et bien réalisé, si l'on tient compte de ses homologues du cinéma espagnol de l'époque. Il faut probablement ajuster ses attentes et ne pas espérer un film original ou nerveux de facture. Howard Vernon

BLOOD WATERS OF DR. Z aka Zaat - Don Barton/Arnold Stevens, 1972, États Unis    

Y a pas à dire, c’est du Z et de l'ultra, connu aussi sous le titre d'HYDRA et ZAAT, racontant l'histoire d'un scientifique assez dérangé qui veut mettre au point une race de monstre amphibien, et il réussit en se plongeant dans une énorme bassin contenant je ne sais quoi ? ? il en ressort transmuté (on ne sait même pas ou sont passé ses vêtements) une sorte de ``creature of the black lagoon`` mais en vraiment plus cheap. Pour commencer il veut se venger de deux autres compères scientistes qui n’approuvaient pas son projet, chose dite chose réglée, ensuite il s'en prend a une fille sur laquelle il veut faire une autre expérience, la transmuter elle aussi. Bref, assez divertissant, pas trop de longueur, l'image est assez sale, c'est ce que j'aime le plus. Les acteurs ne sont pas excellents, pas pour autant mauvais, à part le shérif qui a l'air d'avoir hâte que le tournage se finisse, les scènes sous l'eau sont tolérables, et que dire de la finale, elle m'a surpris, mais je ne peux vendre la mèche... Rana

Le costume est dans le cheap et est pas mal rigolo et les séquences sous-marines sont bonnes, le reste peut bien aller prendre une semaine de congé. Je vais quand même essayer de trouver une photo ou de prendre une capture vidéo de cette créature là, ça vaut la peine...  Mario Giguère

COUNT DRACULA'S GREATEST LOVE aka Gran Amor Del Conde Drácula aka Cemetery Girls aka Cemetery Tramps aka Count Dracula's Great Love aka Dracula's Virgin Lovers aka Great Love of Count Dracula aka The aka Vampire Playgirls - Javier Aguirre Avec Paul (Roarrrr !) Naschy, Rosanna Yanni, Haydée Politoff, Mirta Miller, Ingrid Garbo, 1973, Espagne, 85m

L'intrigue est classique : Nous sommes en Transylvanie et la roue d'un carrosse se casse et les occupants vont dormir dans le château du compte Dracula.

Je n'avais jamais vu un Dracula espagnol avant, et j'avoue qu'ils n'ont rien à envier à la Hammer dans le choix des demoiselles (Haydée Politoff, Rosanna Yanni, Ingrid Garbo et Mirta Miller) et dans la direction photo. Mais pour le reste c'est très kitch et on se marre comme c'est pas possible. Paul Naschy se ridiculise encore, mais cette fois dans le rôle de Dracula, faut le voir dans sa grosse cape rouge lorsqu'il va mordre un cave qui c'est pris le pied dans un piège à ours.

Dans sa maladresse, le film innove : C'est sûrement la seule et unique fois dans l'histoire du cinéma que le compte Dracula ** s*****e (censuré pour pas vendre le punch) dans un film. Je ne pense pas que ce soit déjà arrivé ailleurs.

J'avais vu le preview avant la projection de PIECES et je me disais que ça ne pouvait qu'être nul et drôle. Quelle ne fut pas ma surprise de constater que le film était présenté en FILM SURPRISE au lancement du nouveau livre FEAR WITHOUT FRONTIER de Fab Press ! Moi, qui croyait avoir une chance de voir FOUR FLIES ON GREY VELVET (présenté au Festival Fab Press en U.K) j'en ai pris pour mon rhume. Au moins, nous avons eu droit à un print uncut de Sinister Cinema. Le film était gratuit (mais personne le savait même pas nous !) et je comprends pourquoi nous étions 12 dans la salle. Au moins, je me suis rapporter de bons livres comme le Agitator de Miike à 25$

Commentaire de Arcvile pendant le film: " Pendant le générique, le même plan d'un gars qui tombe d'un escalier nous est repassé au moins 7 fois. Facile ! C'est LA GRANDE SCÈNE du film " Black Knight

C'est le coup classique de la roue qui se brise, du cocher frappé mortellement par un cheval, de la nuit au beau milieu des Carpates pour un homme et quatre femmes prés d'un ancienne demeure ou réside un excentrique en complet cravate. Il va évidemment s'avérer que le gentleman est Dracula et qu'il attend avec impatience une vierge qui l'aimera pour lui permettre de faire revivre sa fille. Pardon ? Oui, c'est un peu différent, le comte cherche l'amour par amour pour sa fille, mazette. Surprise, il y une vierge dans le lot.

En plein milieu du tournage du film LE BOSSU DE LA MORGUE, une actrice se blesse, retarde le tournage, alors Paul Naschy sort un scénario qu'il a dans ses tiroirs et tout le monde tourne rapidement ce Dracula atypique, avant de terminer le Bossu. On retrouve donc la belle Rosanna Yanni accompagnée des non moins séduisantes Haydée Politoff, Mirta Miller, Ingrid Garbo, malgré que dans son cas j'imagine que c'est un pseudo américain. Là ou le Bossu est mené à tambours battants, on a ici pratiquement tout le contraire, avec des longueurs que ne sauraient faire oublier les quelques scènes érotiques qui parsèment l'intrigue. Rosanna Yanni joue encore celle qui en pince pour le vilain, la coquine, alors que Haydee Politoff joue la jolie jeune vierge qui en arrache pour Dracula (en fait elles tombent toutes sous son charme). La fin est à la fois complètement délurée mais aux antipodes des productions Hammer, la référence avouable du film, puisqu'il n'y a plus de héros mâle de service et que Dracula est découragé. Décidément pas le meilleur film dans la filmographie de Paul Naschy. J'ai regardé l'édition dvd de la série d'Elvira qui y va de ses remarques humoristiques coquines qui parsèment le film. On peut aussi le regarder sans Elvira, mais je ne me plaindrai pas. Mario Giguère

CREEPING FLESH - Freddie Francis, 1973, Angleterre

Un film qui aurait pu être tourné dix ans plus tôt... Question de style, de grain, d'allure générale quoi.

Il réunit quand même les deux monstres sacrés anglais du genre que sont Peter Cushing et Christopher Lee, très en formes comme d'habitude et dans leurs emplois respectifs (le "bon" et le "mauvais").

Peter Cushing est un savant qui récupère une sorte de squelette ridicule de deux mètres de haut qui serait le chaînon manquant de l'espèce humaine. Par ailleurs, il a vraiment une vie pas jolie jolie le Peter, il tient recluse sa fille à la maison par pure possession, et sa femme vient de mourir à l'asile (chose qu'ignore la donzelle la croyant morte depuis des lustres).

Une grande partie du film (la moitié environ) s'attachera à examiner la psychologie des personnages avec force flashback pour peu à peu nous demander ce qu'on fait là... Ha oui, le squelette ridicule, sorte de fil rouge de l'histoire, c'est ça qui est intéressant! Et bien, quand on met de l'eau dessus, il revit, et finalement, c'est pas le chaînon manquant mais le diable!? Merde alors!

Vers la fin, traîtrise de Lee qui veut piquer la vedette à Cushing (dans l'histoire, pas entre acteurs hein!), et tout ça finira en suspend...

Mouais, pas mal mais y a pas de quoi s'exciter quand même... 

Du classique qui manque un peu son coup. Franfran

The DAUGHTER of DRACULA aka La FILLE DE DRACULA avec Britt Nichols, Anne Libert, Howard Vernon, 1972

Lorsque la grand-mère Karlstein se meurt, elle tiens à transmettre à sa petite fille le secret et le fardeau de la famille. La crypte au fond du terrain renferme l'ancêtre Karlstein, connu sous le nom de Dracula, et l'on doit s'assurer qu'il ne boira plus jamais de sang. Évidemment, il suffit d'évoquer le trouble pour qu'il apparaisse et les jeunes demoiselles disparaissent aux alentours du château des Karlstein, au grand désarroi du commissaire qui ne croit pas aux sornettes colportées par le journaliste ou le secrétaire du comte Karlstein.

Un rythme lent pour cette autre apparition de Dracula, avec un Howard Vernon qui fait de la figuration, un numéro de cabaret, de jolies actrices et un Jess Franco qui ne prend pas le rôle ridicule, mais bien le secrétaire de Karlstein, cocu mais très dramatique, le seul personnage à essayer de convaincre le commissaire de la véracité de la légende de Dracula. Une fin trop rapide, mais quelques bons moments dans un ensemble correct, sans plus. Mario Giguère

The DEAD ARE ALIVE aka  L'Etrusco uccide ancora - Armando Crispino, 1972, Italie/Allemagne/Yugoslavie

Un archéologue se sert d'une sonde pour photographier l'intérieur d'un tombeau étrusque. Mais voilà que les morts s'accumulent dans son entourage, des meurtres inspirés par le démon étrusque sur les fresques du tombeau. Comment s'y retrouver, d'autant plus que l'archéologue est alcoolique et sujet à des pertes de mémoire, qu'il essaie de renouer avec son ex qui est avec un Maestro colérique. Tout se complique quand la police s'en mêle.

On ne vous fera pas le tableau plus compliqué, parce que ça se complique au point de s'y perdre. C'est bien le plus grand défaut du film, entretenir une confusion perpétuelle, voire inutile, accumulant les sous intrigues à profusion. Aucun zombie malgré le titre, trompeur, et un final typiquement giallo, une explication qui remonte à l'enfance d'un des personnages. À éviter. Mario Giguère

DEATH LINE aka Le METRO DE LA MORT - Gary Sherman, 1972, Angleterre

Un film des 70's très "hammer", avec de beaux décors et une touche humoristique en plus.

Un falabrac traîne dans le métro en se cachant dans d'anciennes cavités non utilisées, et tue les gens pour les bouffer ensuite en les suspendant au mur.

Donald Pleasence est l'inspecteur chargé de l'affaire et son cabotinage frisant le ridicule donne la patate au film et fait de chacune de ses apparitions un petit chef-d'oeuvre de calembours miteux et d'humour à l'anglaise, mais en pire!

Un bon petit film, sans être révolutionnaire quand même... Franfran

DEATHDREAM aka le Mort Vivant aka Dead of Night aka Soif de Sang - Bob Clark avec John Marley, Lynn Carlin, 1974, Canada/États Unis/Angleterre

Andy un jeune Américain envoyé au Vietnam est tué lors d'une attaque de nuit, sa mère ne voulant pas croire à sa mort plonge dans un processus de reniement de la vérité, jusqu'a ce qu'Andy revienne miraculeusement, pourtant dans la région les morts étranges se succèdent...

Réalisé par Bob Clark en 1974 "Le mort vivant" fait partie de ses grands chefs-d'oeuvre oubliés du grand publique, a la fois terrifiant et profond, subversif et émouvant lorsqu'il s'attarde sur la description d'une famille brisée par un événement dont elle ne veut pas (famille accessoirement symbole classique de l'Amérique) et plus particulièrement sur le combat d'un père tiraillé entre l'amour qu'il porte à son fils et son désir de justice.

En effet, "Le mort vivant" est une oeuvre plus psychologique que visuelle (peu d'effets gores, mise en scène sobre, photo naturaliste) qui dénonce les drives de l'Amérique au travers du prisme d'une famille moyenne, les ravages du Vietnam étant au centre du débat a l'époque de la sortie du film, Clark y répond par le constat suivant, ceux qui rentrent ne sont plus les même que ceux qui sont partis, constat que le réalisateur choisit d'adapter au pied de la lettre en faisant d'Andy un zombie ultra violent assoiFfé de vengeance et se nourrissant de sang, une victime comme une autre transformé en bourreau.

Mais Le film ne s'arrête pas la, livrant une brillante réflexion sur le deuil et sur l'amour maternel (en gros le retour d'Andy est dû au fait que sa mère n'a pas voulu accepter sa mort) il devient carrément choquant dans sa description de scènes familiales détournées dans un but malsain (comme cette scène de repas ou Andy avoue à demi-mots être mort) laissant systématiquement une impression de malaise, installant une tension omniprésente (on ne sait jamais a quel moment Andy va péter les plombs) Ainsi un nombre incalculable de scènes font l'effet d'un véritable électrochoc (la scène du chien, la scène du docteur, la scène de la voiture...) et jouent sur les nerfs du spectateur avec une audace rarement vu sur un écran!!

Alors bien sur on pourra toujours chipoter sur le fait que les effets sanglant concoctés par le génial Tom Savini a l'époque débutant soient aujourd'hui un poil datés, ou encore sur le fait que le final manque un poil d'émotion (mais ça reste assez vertigineux hein!!) mais rien n'y fait, après plus de trente ans "Le mort vivant" reste un monument de subversion et d'horreur, un grand moment de cinéma, comme une grande oeuvre aboutie émouvante et noire. un chef-d'oeuvre. Kitano Jackson

The EROTIC RITES OF FRANKENSTEIN - Jess Franco, 1972, Espagne/Italie

Grade Z French-Spanish coproduction in the style of Franco's beloved Italian sex and violence Fumetti.

"I foresee pleasure, death and blood," predicts Melissa (Anne Libert), the cannibal-birdwoman created by Cagliostro (Howard Vernon, in one of his most essential roles), the evil magician/scientist who is creating a race called "Phantos" with which he plans to dominate the world. Wall to wall nudity, gore, perversion, torture, flesh stripping and wildness scored by, according to onscreen credit "sound by Musique pour l'Image" - H. Tical Vincent Gemini Robert Hermel Vladimir Cosma-a bizarre composite of crashing organ chords and electronic whoops.

Franco's transgressive reimaginaing of the Universal classic, BRIDE OF FRANKENSTEIN, actually was adverterised by one French video company with a still from that 1935 James Whale film! But Franco's film is even more over the top in terms of "Pleasure, Death and Blood", in a way it comments on the late 1960s-early 1970s era of burgeoning sex and violence in the cinema. Franco's film is certainly NOT mainstream but an outre blend of grotesque Fantastique and sexual hijinx. The silver skinned monster (Fred Harrisson/Fernando Bilbao) has to be seen to be believed, you can notice that the cheap make up FX are peeling on close inspection! Lots of close ups of skulls and blinding crimson lights shining directly into the camera give the proceedings a Kenneth Anger feeling.

A favorite scene has the head and hands of the reanimated Dr Frankenstein (Dennis Price) cleanly severed by a vat of sulphuric acid suddenly thrown on him. Such surreal imagery, though, can't really be described in words, it has to be SEEN. The Spanish version is considerably longer and contains a scene with Lina Romay not seen in the French alternate, but the French version has all the nudity which is "covered" in the Spanish. Britt Nichols, as "the bride", is sexy and charming even when is getting her head ripped off by the savage looking Luis Barboo. Robert Monell 

DON'T TORTURE A DUCKLING aka Non si sevizia un paperino aka La longue nuit de l'exorcisme - Lucio Fulci avec Florinda Bolkan, Barbara Bouchet, Tomas Milian, Irene Papas, Marc Porel, 1972, Italie

À l'intérieur d'un petit village du sud de l'Italie, où les étrangers ne sont pas les bienvenues, des enfants sont retrouvés assassinés. Les policiers et un journaliste (Thomas Milian) font enquête.

Réalisé en 1972, époque où les giallos au nom d'animaux étaient les seuls à connaitre du succès. Ce giallo se laisse regarder avec plaisir. Le casting est vraiment de première classe avec les Florinda Bolkan, Barbara Bouchet, Tomas Milian et Marc Porel. Barbara Bouchet a une magnifique scène de séduction avec un jeune garçon et Florinda Bolkan (tout juste sortie de A LIZARD IN A WOMAN'S SKIN) joue un rôle difficile d'une folle ou sorcière du village. Cette dernière aura une scène qui inspirera The BEYOND. En ce qui concerne Thomas Milian, ce dernier a un rôle très sobre qui contraste vraiment avec ses rôles les plus exubérants. Ce qui marque dans le film est que la trame a lieu dans un lieu inhabituel: un petit village et surtout une vaste montagne entourée de bois. Ces images avec la musique de Riz Ortolani font vraiment mouche. Bref, il s'agit d'un excellent petit giallo à voir ou revoir avec plaisir. Black Knight

DRACULA A.D. 1972 - Alan Gibson avec Peter Cushing, Christopher Lee, Stephanie Beacham et Christopher Neame, 1972, Angleterre, 96m

Londres 1872, le dernier combat entre Dracula et Van Helsing, Dracula meurt transpercé par une roue fendue et Van Helsing meurt suite à ses blessures. Ce n'est cependant pas leur dernier affrontement, car un descendant de Dracula profite d'une soirée avec des potes hippies, cent ans plus tard, pour ramener Dracula à la vie. Et, oh surprise, une descendante de Van Helsing devient la proie du célèbre vampire et c'est son papa qui devra la sauver.

L'idée n'est pas mauvaise et ce Dracula tente de brasser la soupe de la Hammer, mais malheureusement, même si certains semblent beaucoup apprécier ce Dracula, je l'ai trouvé profondément peu inspirant. D'abord, car Christopher Lee ne fait pratiquement rien du film, se limite à environ 5 scènes et semble plutôt désintéressé. Ensuite, c'est cette tentative d'être hip va au dépend du rythme et de la qualité du scénario. Étonnant quand même, car en voulant être moderne, la Hammer a fait le film le plus ringard et démodé de toute sa série. Finalement, l'intérêt est de voir Dracula dans cette époque, mais Dracula passe tout le film dans une église et ne se mêle à rien et ne fait finalement pas grand chose de tout le film. Par contre, même si le rythme est trop lent, la réalisation est de qualité, Peter Cushing reste splendide dans le rôle de Van Helsing. Quelques scènes intéressantes dont une torture de vampire et un intéressant combat final entre les deux figures emblématiques. Abba

The FURY OF THE WOLFMAN aka La Furia del Hombre Lobo - José María Zabalza, 1972, Espagne

Sapristi, quel film ! Waldemar Daninsky ( Jacinto Molina aka Paul Naschy ) est de retour du Tibet ou il s'est fait mordre par un Yeti, en fait il est pas certain, mais bon... A la première pleine lune il se transforme en loup garou. Pendant ce temps l'amant de sa femme et sa charmante épouse essaient de camoufler son meurtre en accident. Pendant ce temps, son ancienne flamme, fille de savant fou, mais ça on le sait pas tout de suite, essaie de contrôler les cerveaux avec des ondes et des produits chimiques. Son assistante est secrètement amoureuse de Waldemar et c'est là que tout se complique...

Sapristi, j'ai peine à y croire. Bon, je n'ai pas vu une version originale, je ne parle que de cette version américaine, totalement incompréhensible. D'un plan à l'autre on est enchaîné au mur ou on ne l'est plus, on revient au château, mais on ne peut plus en sortir, on est mort, on ne l'est plus, le montage est hallucinant d'incohérence. Même le monteur sonore y perd la tête, lorsque Waldemar est attablé au laboratoire, question que l'assistante lui redonne une dose de magnétisme ou je sais pas quoi, le monteur sonore prends l'appareil pour un radio !!! Quand elle le ferme, la musique rigolote arrête. Musique rigolote que l'on nous remet lors d'un voyage automobile intense, à peine croyable. J'ose plus en parler, j'arrête ! Mario Giguère

the GORE GORE GIRLS aka Blood Orgy - Hershell Gordon Lewis, 1972, États Unis  

Des strip-teaseuses se font charcuter allègrement par un tueur mystérieux. Abraham, playboy détective privé, est embauché par un journal pour trouver l'assassin en échange de quoi le journal garde l'exclusivité du scoop. Les meurtres de filles sont nombreux et ne font pas dans la dentelle. Les crânes sont éclatés en gros plans, les yeux crevés, les cervelles malaxées, une paire de fesses se fait même battre jusqu'à devenir de la chair à pâtée. Bref, Lewis se complaît de façon grandiose dans la description de ces meurtres peu ragoûtants. Le tout est entrecoupé de scènes de strip-tease, pour la plupart plutôt risibles, et de quelques dialogues bien sympathiques. On y croise également un vétéran du Viêt-nam qui explose des fruits en se remémorant nostalgiquement les têtes qu'il éclatait sur le front. C'est du bon. Kerozene

GRAVE OF THE VAMPIRE aka SEED OF TERROR aka BÉBÉ VAMPIRE aka LES ENFANTS DE FRANKENSTEIN - John Hayes avec Michael Pataki, William Smith, Lyn Peters, Diane Holden, 1972, États Unis, 85m

Dans les années 30, un jeune couple un peu niais se prépare à copuler dans leur voiture stationnée un cimetière. Pas de bol, car le type qui occupe une tombe à côté ne trouve pas mieux à faire que de se lever et de faire le voyeur. Assez peu patient, il arrache la portière, assassine le jeune homme et viole la jeune fille.

Plus tard, celle-ci apprend qu'elle est enceinte d'un foetus dont le coeur ne bat pas, et qu'elle risque donc sa vie en le mettant au monde. Têtue, elle tient à ce qu'il vive. Manque de pot, le bébé est tout gris et ne se nourrit que de sang.

Le bébé grandit (et devient William Smith) et, à la mort de sa génitrice, part à la recherche de son père afin de mettre fin à ses agissements. Il le trouve sous les traits d'un professeur d'université qui flash sur une de ses élèves ressemblant fort étrangement à... sa défunte femme... Évidemment, cette belle créature s'amourachera du fils de ce belliqueux personnage.

Classique comme histoire. Ce qui est dommage, c'est que le traitement aussi. Peu d'action, beaucoup de bavardage, et une fin des plus prévisible. Ca se laisse voir malgré tout, même si un peu de sang et de nudité aurait rendu le film plus agréable. Par contre, pas de Frankenstein en vu, malgré ce titre alterné des plus injustifié: LES ENFANTS DE FRANKENSTEIN.  Kerozene

Au moment ou un jeune couple s'amuse entre adultes consentants dans un cimetière, coquinerie sacrilège, une tombe s'ouvre et en sort un vampire. Il s'agit de Caleb Croth, un tueur et un violeur mort par électrocution dans les années 30, qui manque un peu d'énergie, pas trop, car il frappe à mort l'homme et viole la femme. Elle donne naissance à un bambin qui refuse de se nourrir comme tous les bébés, seul le sang l'intéresse. Le temps passe et James est devenu un adulte, à la recherche de vengeance envers son père qui lui a légué une vie misérable. Il le retrouve en professeur de cours du soir pour adultes et le confronte.

Mettons tout de suite les choses au point, malgré le titre français et l'affiche, ce n'est pas vraiment le bébé qui est la vedette du film. On le voit très peu et très rapidement on le retrouve adulte. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le ton est très sérieux. On pourra toujours rigoler des us et coutumes, sans parler des costumes, en ce début des années 70, mais on est plus proche de la Hammer, qui sortait la même année Dracula A.D. 1972. Michael Pataki est surprenant en vampire qui ne se contente pas de séduire ses victimes. Kitty Vallacher est également dramatique dans le rôle de la mère qui semble accepter l'étrangeté de son enfant sans vraiment sourciller. Comme beaucoup de films de l'époque la fin surprend et est résolument ouverte. Il me reste surtout en tête ces images étonnantes d'un véritable bébé qui semble intéressé par les gouttes de précieux liquide rouge. Rien pour gagner un oscar, mais de quoi passer un bon moment. Le réalisateur est aussi connu des amateurs pour ses films Garden of the Dead, End of the World et on le retrouve sur un épisode de Tales from the Darkside.

Le dvd d'Artus Films offre en supplément La tombe du Vampire, par Eric Peretti, toujours bourré d'anecdotes intéressantes, et les bandes annonces de la Collection Horror US. Offert avec pistes anglaise et française, avec sous-titres français optionnels. Mario Giguère

HORROR EXPRESS aka Pánico en el Transiberiano aka Panic in the Trans-Siberian Train - Eugenio Martin avec Christopher Lee, Peter Cushing. Alberto de Mendoza, Telly Savalas, 1973, Royaume Uni/Espagne, 90m

Le Professeur Alexander Saxton (Christopher Lee) ramène dans le train trans-sibérien ce qu'il croit être le chaînon manquant, dans la glace depuis 2 millions d'années. Également à bord le Dr Wells (Peter Cushing) très curieux devant ce colis mystère, le comte et la comtesse Petrovsky avec leur moine familier, une jeune et jolie russe comme passager clandestin et l'inspecteur de police. Les morts se multiplient à bord, les yeux devenus blancs comme neige, alors que la créature, dégelée et vivante, a disparue. Les caractéristiques surprenantes de la bête détonnent, ses yeux brillent dans le noir, rendent ses victimes aveugles, en fait résultat du transfert de connaissance du cerveau, ces yeux sont bouillis ! Ca ne s'arrête pas là, mais un commando de Kozaks monte à bord, compliquant le tout et on ne vous en dira pas plus !

J'avait un souvenir mitigé de ma première vision de ce petit classique du genre, il y a bien longtemps. Force est de reconnaître que les origines du monstres, qui tiennent plus de la science fiction que de l'horreur gothique, détonnent encore. L'arrivée tardive de Telly Savalas, qui cabotine au maximum, n'aide pas la fin du film, loin de là, et détonne avec les performance plus que respectables et très sérieuses du tandem Lee-Cushing. Les actrices sont belles, Sylvia Tortosa et Helga Liné jouant avec bonheur les femmes fatales. Alberto de Mendoza, au look proche d'un Paul Naschy détonne un peu dans une interprétation dramatique qui se révèle juste. Sans être un incontournable, le film vaut le détour, ne serait-ce que pour une bonne prestation de Lee-Cushing et un monstre très différent dont on oubliera les implications quelque peu farfelues. Mario Giguère

THE LAST HOUSE ON THE LEFT aka La DERNIÈRE MAISON SUR LA GAUCHE- Wes Craven, 1972, États Unis

4 loubards, 3 mecs (dont 1 jeune complètement paumé) et une nana, enlèvent 2 jeunes filles, pour les violer, les torturer (sauvagement), et les achever. Après ce carnage, ils tombent en panne et se retrouvent par hasard dans la maison des parents de l'une des jeunes filles tuées.

Les parents de la pauvre fille (on les comprend) vont se venger d'une manière sans doute plus atroce encore que les jeunes meurtriers...

Film très malsain, car il nous offre des scènes quasi insoutenables (notamment la séquence de la castration buccale faite par la mère) et probablement le meilleur film de Wes CRAVEN, à mon avis.

Avec sa morale: " Faut-il se venger des assassins des êtres aimés???".

Moi j'ai ma petite réponse à ce sujet mais je la garde pour moi.

Conclusion:

LA DERNIERE MAISON SUR LA GAUCHE est un chef d'oeuvre dans tous les domaines.

Ahhh!! j’allais oublier, dans le film il y a une fameuse scène ou le père utilise une tronçonneuse pour tuer un des voyous. Comme quoi!!! la tronçonneuse est utilisée dans un film d'horreur avant le célèbre MASSACRE A LA TRONCONNEUSE de Tobe HOOPER, autre film culte pour moi. Badboy 6893

LISA AND THE DEVIL aka La CASA DELL'ESORCISMO aka The House of  Exorcism - Mario Bava, Italie, 1973

Une jolie touriste, Lisa, se perd dans une ville où les habitants agissent de manière étrange. Tentant de retrouver son chemin, elle fait la rencontre d'un mystérieux personnage qui adore les suçons, qui se balade avec une marionnette géante et qui ressemble beaucoup trop à une célèbre peinture du Diable que l'on retrouve sur l'un des murs de la cité. Lisa va fuir cet homme à maintes reprises, faire une étrange rencontre et finalement se retrouver en compagnie d'un couple riche ainsi que leur chauffeur et ils s'arrêteront dans un gigantesque manoir habité par des personnages louches cachant un terrible secret. Meurtres sanglants et phénomènes paranormaux vont suivre.

LISA AND THE DEVIL est une oeuvre bien particulière, au début, on croit avoir affaire à un autre film plus "artistique" où le réalisateur ne fait que montrer des images bizarres dans le but de choquer le spectateur. Mais plus le récit prend de l'importance, plus on se rend compte que l'histoire est magnifiquement bien concoctée et que les scénaristes sont en plein contrôle de la situation. Au-delà des scènes surréalistes se trouvent donc un récit très bien construit qui passionne et qui nous fait réfléchir sur le comportement des personnages.

Mais bien sûr, il ne faut pas non plus laisser passer la direction magnifique de Mario Bava qui est au sommet de son art. Il réussit à créer un véritable suspense, semblable à celui de BLACK SABBATH, et ses plans magnifiquement travaillés donnent une ambiance toute particulière au récit. De plus, il a su diriger l'excellent Telly Sullivan pour nous donner une performance extraordinaire dans le rôle d'un Diable à la fois sympathique et cruel.

LISA AND THE DEVIL est un classique du cinéma d'horreur et mérite plusieurs visionnements. Oncle Freak

MAN FROM DEEP RIVER  aka Il Paese del sesso selvaggio aka Deep River Savages aka Mondo Cannibale, 1972, Italie

Un explorateur anglais part en exploration dans la jungle thaïlandaise dans le but de prendre des photos. Il est alors kidnappé par une tribu indigène qui le garderont prisonnier dans le village et lui infligent plusieurs tortures. Tranquillement, notre héros adopte le mode de vie de ses ravisseurs et réussit à gagner leur amitié.

Considéré par plusieurs comme étant le premier film de cannibales, bien qu'il n'y ait qu'une seule scène avec des anthropophages, THE MAN FROM DEEP RIVER, alias Le Pays du Sexe Sauvage, est possiblement l'un des chef-d'oeuvre du genre. Le film comporte d'énormes ressemblance avec JUNGLE HOLOCAUST, narration du personnage principal, belle indigène aux seins nue qui vient en aide au héros et la plupart des dangers rencontrés sont les mêmes. Par contre, le film de Lenzi ne montre presque pas de sang, préférant plutôt se concentrer sur la psychologie des personnages. Ce facteur aide énormément, le film est bien moins con que CANNIBAL FEROX ou EATEN ALIVE BY CANNIBALS, deux films que j'adore en passant. Oncle Freak

The MANSION OF MADNESS aka Dr TARR'S TORTURE DUNGEON - Juan López Moctezuma avec Claudio Brook, Arthur Hansel, Ellen Sherman, 1972, Mexique, 88m

Gaston arrive en Europe pour visiter un institut pour malades mentaux aux méthodes nouvelles. Le Docteur Maillard est plutôt excentrique et ce sera assez rapidement évident que ca cloche et pas juste dans la tête des patients. En fait, pas besoin d'avoir lu ses classiques, on nous averti rapidement que les patients ont fait révolution et pris la place des autorités ! Avec de drôles de résultats, évidemment...

Superbe. Visuellement splendide. Moctezuma, réalisateur d'Alucarda, créée un monde fou aux décors, costumes et plans de caméra inventifs et excentriques sur une musique de fanfaronnade tragi-comique aux personnages psychédéliques.

La démesure du faux directeur d'hôpital psychiatrique n'est pas sans rappeler le futur Marlon Brando dans Apocalypse Now. Que dire de ces décors fous, mi-institut inhumain, mi-usine d'engins inconnus. Il suffit de se laisser entraîner dans cette histoire à la base simple, une idée forte d'après la nouvelle d'Edgar Allan Poe. sans rencontrer les docteurs Goudron et le professeur Plume, on verra le résultat dans un final hystérique. À déguster. Mario Giguère

NIGHT OF THE LEPUS aka Les rongeurs de l'apocalypse - William F.Claxton, 1972, États Unis, 88m

Des agriculteurs ont de la difficulté a faire leur récoltes, la cause : une invasion de lapins qui dévorent tout ce qu'ils trouvent à se mettre sous la dent. Ils feront appel a un scientifique et sa femme pour trouver une solution. Après avoir capturé une dizaine de lapins et injecté un sérum à un lapin en particulier, celui-ci prendra le large et sa réaction au sérum sera très mauvaise. Il deviendra un lapin géant et à l’intérieur de quelques semaines en sortira une horde de lapins gigantesques, devenus carnivores, qui cette fois-ci dévoreront tout être vivant. Les trucages sont assez simple merci : des lapins dans une maquette miniature et acteurs déguisés en lapins qui talochent leurs victimes (ha ha ha). Le réalisateur est le même qui réalisa la célèbre émission la petite maison dans la prairie. Rana

Une épidémie de lapins fait des ravages sur différentes terres agricoles dans une petite ville américaine et c'est alors qu'on fait appel à un couple de scientifiques (Stuart Whitman et Janet Leigh) pour tenter d'y trouver une solution. On capture quelques lapins pour les étudier et on injecte un sérum spécial dans l'un d'entre eux pour étudier son effet. Eh ben, pas de bol pour les scientifiques, ce sera une grave erreur. Par diverses circonstances, le lapin fini par foutre le camp dans la nature et se reproduira en le temps de le dire, créant une nouvelle forme de lapins: les lapins géants ! Plus grands que des êtres humains et se déplaçant en troupeau, disons que ces animaux ont du pouvoir ! L'invasion est commencée...

Surprise ! On s'attend à un truc totalement risible et ridicule qui va nous faire regretter d'avoir foutu la cassette dans le magnéto: eh ben non, c'est toute autre chose. Le film bénéficie d'une certaine naïveté empruntée aux films du genre des années 50 mélangée à de nouvelles touches des années 70. En effet, on y retrouve des personnages typiques agréables et attachants, des effets cheaps amusants, de la grosse musique catastrophe, de la violence tout de même sanglante, un montage frénétique par moments, etc. D'ailleurs, on retrouve un peu de stock shots évidents de temps à autres lorsque l'armée s'en mêle ou que des troupeaux de boeufs se sauvent de nos lapins géants, ce qui amène toujours un sourire. On se débrouille avec le budget qu'on a et celui-ci n'est tout de même pas minime avec bon nombre de maquettes pour réussir l'illusion des lapins plus grands que nature qui font plaisir à voir de nos jours, maintenant que nous sommes dans le monde du CGI partout où on regarde. Le jeu de Stuart Whitman et Janet Leigh, tout simple, y est savoureux et donne une certaine fraîcheur au résultat final. Une belle petite trouvaille qui se retrouve tantôt plutôt sérieuse, tantôt campy tout en gardant le niveau de divertissement bien haut.

Note intéressante: Plusieurs plans de ce film ont été repris dans le NATURAL BORN KILLERS d'Oliver Stone où chaque fois qu'on y voit un lapin, ben c'est pris de cette petite perle amusante et méconnue. Bad Feeble

The REINCARNATION OF ISABEL aka Riti, magie nere e segrete orge nel trecento - Renato Polselli, 1972

Un jeune couple va se marier. La fête se passe dans un vieux château. Mais, il y a 400 ans, une certaine Isabelle s'est fait brûler par les villageois suite à une accusation de sorcellerie. Et aujourd'hui, une cérémonie se déroule afin de la ramener à la vie à l'aide de jeunes vierges...

Rude exercice que de résumer ce film tant il est bordélique et non-sensique. Les scènes de cérémonie satanique, de flash-back de bûcher et de scènes "actuelles" se mélangent sans raison, sans structure et déroutent totalement le spectateur médusé devant pareille aberration. Les scènes sont accompagnées de musique psychédéliques, de guitares woodstockiennes, l'effet hippie étant appuyé par un générique aux couleurs pastels défilant kaleidoscopiquement et par des éclairages trippés durant une grande partie du métrage. On ne parle pas des dialogues dont le sens reste à élucider. Les filles hallucinent et se retrouvent facilement nues, des coeurs sont arrachés, une vierge perd sa virginité avec un homme et une femme (la scène est étonnement faite sur un ton très comique, accompagnée de guitare électrique) et devient une grosse obsédée. La cérémonie satanique qui mène à la résurrection est tournée dans un studio au milieu d un décor à deux balles. Il y a 400 ans, les paysages abritaient déjà de grands grillages que l'on croyait modernes, les scènes de nuit tournées de jour ne manquent pas, et les personnes réincarnées se trouvent être des vampires (!?!?!)...

En tout cas, j'ai rien compris, mais j'ai trouvé ça extrêmement fascinant. Nul doute que le film fut un échec total à sa sortie.

Avec Mickey Hargitay et Rita Calderoni. Kerozene

TALES FROM THE CRYPT - Freddie Francis, 1972, Angleterre

Sûrement l'un des films d'horreur a contes les plus connus, mettant en vedette Joan Collin, Patrick Magee et Peter Cushing. La première histoire est celle d'une femme qui, la veille de Noël, décide d'en finir avec son mari pour toucher son héritage avant le temps. La seconde, la plus plate, est celle d'un homme qui, après avoir commis l'acte d’adultère, part avec son amante, fait un accident, revient à la maison pour s’apercevoir qu'il est mort depuis au moins un an. La troisième, un homme déteste un voisin qui est supposément répugnant et stupide, et sous la pression du voisinage décide d'en finir en se suicidant, pour revenir un an plus tard a la vie pour se venger de l'homme qui le haïssait de son vivant. La quatrième est basée sur l’histoire de la patte de lapin et est une des meilleures : une femme, après avoir perdu son mari, décide de faire trois voeux qui la rendront bien malheureuse. Et pour finir, la dernière et la meilleure, un nouvel administrateur d'un hospice pour aveugle décide d’instaurer de nouveaux règlements extrêmement sévères, mais connaîtra une fin tragique. Un petit film qui s’écoute très bien, mais pas meilleur que Vault of horror. Rana

TOWER OF EVIL aka La TOUR DU DIABLE aka Horror of Snape Island - Jim O'Connolly avec Bryant Haliday, Jill Haworth, Mark Edwards, Jack Watson, Anna Palk, 1972, Grande-Bretagne,86m

Deux couples de jeunes se retrouvent sur une île sur laquelle se dresse fièrement un phare toujours éteint. Une des filles sera la seule survivante, traumatisée par le massacre de ses amis et qui ne manquera pas de tuer un marin innocent. Certaines personnes décident de se rendre sur l'île pour y trouver les raisons du massacre, et surtout pour y trouver un supposé trésor dont l'existence a éclaté aux yeux des protagonistes grâce à l'arme utilisée par la jeune fille: une viellie épée d'or datant d'il y a 3000 ans. Sur l'île, une mystérieuse présence semble effectivement épier nos héros.

On ne va pas en dévoiler plus, déjà que le scénario est plutôt mince, on va juste dévoiler son opinion pour le moins mitigée. Le film commence drôlement bien, avec scènes psychédéliques, montage tripé, mais sombre rapidement dans une trame convenue au rythme posé et plutôt... reposant. Dommage. Kerozene

En plein brouillard, deux marins, père et fils. s'obstinent à rejoindre un phare situé sur une île entourée de récifs dangereux. Surgit une femme ensanglantée qui tue le père. C'est cette jeune femme, hypnotisée, qui va graduellement raconter ce qu'elle a vu et vécu, ainsi que la mort des trois personnes qui l'accompagnaient. Une équipe d'archéologues part explorer l'île à la recherche de grottes ou se trouverait une statue du Dieu Baal et le trésor qui l'accompagne habituellement. Avec eux, un détective, payé par la famille de la survivante qui est accusée des meurtres, chargé de découvrir pourquoi et comment le massacre a eu lieu précédemment et innocenter la jeune femme.

 Je n'ai pas reconnu Bryant Hallyday, vedette de La Poupée Diabolique, plus vieux, plus emballé et sans barbe, mais il est encore étonnant dans son rôle de détective fouinard. Dans la mouvance des proto slashers, après la Baie Sanglante de Mario Bava tourné un an auparavant, La Tour du Diable cumule les meurtres originaux et la nudité, sans aller dans les excès futurs du genre. On avance donc de meurtre en meurtre, devinant un peu ce qui s'en viens, pas trop étonné du dénouement. On ne peut pas dire que l'on baigne dans l'originalité, on nage entre un whodunit classique, des relents de chasse au trésor et des légendes de Baal. C'est agréable, mais le souvenir que j'en avais n'a pas trop changé: les actrices sont certes mignonnes mais l'ensemble est très convenu. Mais on est définitivement pas loin des Vendredi 13.

En supplément sur le dvd d'Artus Films; Derrière la brume, par Eric Peretti, bourré d'infos sur toutes les personnes impliquées dans le tournage; un diaporama d'affiches et photos et les Films-annonces de la collection British Horror. Offert en version originale anglaise et en français, sous-titres français inclus. Mario Giguère

TRAGIC CEREMONY aka Estratto dagli archivi segreti della polizia di una capitale europea - Riccardo Freda avec Camille Keaton, Tony Isbert, Luigi Pistilli, Luciana Paluzzi et Paul Muller. 1972, Italie

Quatre jeunes hippies (dont Camille Keaton, star de I SPIT ON YOUR GRAVE) font du bateau et du camping. Bill (le seul qui provient d'une riche famille) donne à Jane (Keaton) un médaillon, qui selon un medium, aurait des vertus diaboliques. Par la suite, ils prennent leur voiture pour revenir, mais tombent en panne d'essence. Ils rencontrent un étrange pompiste qui leur donne un peu d'essence, mais retombent en panne quelques minutes plus tard. Désespérés par la panne et l'énorme tempête, ils trouvent refuge à l'intérieur d'un château où a lieu une messe noire dans la cave... En effet, le maitre des lieux et ses invités désirent faire un sacrifice humain et Jane est tout désignée.

Il s'agit d'un drame d'horreur gothique dans la tradition des films de Fredda, mais ici, le tout a lieu à l'époque moderne. Le château et les lieux ont l'air particulièrement vieux et usés. La musique de Cipriani est inégale et les effets spéciaux de Carlo Rambaldi (E.T et PROFONDO ROSSO) sont assez moyens mais efficaces. Il reste, alors, un film qui traine un peu en longueur, mais comporte quand même de bonnes scènes de Camille Keaton nue avec de longues bougies dont Fredda s'applique à bien filmer. Pour le reste, c'est loin d'être bon. C'est même terrible, mais le tout pourra vous distraire malgré tout. Black Knight

AUTRES TITRES

Asylum of SatanBlood of Ghastly HorrorBlood Orgy of the She DevilsThe Cannibal ManCurse of the Moon ChildDaughters of SatanDear Dead DelilahThe DeathmasterDemons of the MindDr. Jekyll and the WolfmanDr. Phibes Rises AgainDracula Against FrankensteinFear in the NightThe FiendThe Flesh and Blood ShowFrogsGarden of the DeadHorror Rises from the TombHunchback of the Rue MorgueInvasion of the Blood FarmersThe Legend of Blood CastleMoon of the WolfNecromancyNight of 1000 CatsNight of the Cobra WomanNight of the DevilsNothing But the Night The Possession of Joel DelaneyThe Rats Are Coming! The Werewolves Are Here!The Red Queen Kills Seven TimesSuperbeastThe Thing with Two HeadsThree on a MeathookTwo Yards UndergroundVampire CircusVengeance of the Zombies

1970 - FILMS D'HORREUR  1971 - FILMS D'HORREUR  Films d'Horreur 1972   

SIENCE FICTION ANNÉES 30    50's SCIENCE FICTION SCIENCE FICTION ANNÉES 60 70's SCIENCE FICTION

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MARIO BAVA

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